TEST
Jean-François Lavère
DICTIONNAIRE géographique
de l'ÉVANGILE,
d’après Maria Valtorta
Lieux, monuments, peuples
RSI 2017
Du même auteur
- L’Énigme Valtorta tome 1 ; RSI 2012
traduit en
Italien : L’Enigma Valtorta, CEV 2012 ;
Allemand : Das Rätsel Valtorta Parvis 2013 ;
Anglais : The Valtorta’s Enigma, RSI 2017 ; (prévu en 2017)
Polonais : Zagadkę Marii Valtorta
- L’Énigme Valtorta tome 2 ; RSI 2014
traduit en
Italien : L’Enigma Valtorta, volume secondo, CEV 2016
- Enquête sur la datation de la Vie de Jésus, disponible sur Internet :
http://www.maria-valtorta.org/Travaux/Datation.pdf
- Enquête sur les évènements concomitants à la Résurrection de Jésus, disponible sur Internet : http://www.maria-valtorta.org/Lavere/Resurrection.pdf
En collaboration avec François-Michel Debroise et Mgr René Laurentin
Dictionnaire des personnages de l’Évangile Salvator 2012
Préface
du P. Palmiro Delalio O.M.I.
Aoste, le 26 octobre 2016
Jean-François Lavère m’a demandé d’écrire deux mots de présentation de ce nouveau fruit de sa recherche sur les écrits de Maria Valtorta. Je n’aurais aucun titre pour le faire, en dehors de la reconnaissance et de la fraternité qui marque mon rapport avec lui, pour m’avoir introduit et accompagné à la connaissance de “L’Évangile tel qu’il m’a été révélé”.
Je ne suis ni théologien ni historien; je suis un simple missionnaire, et je me borne à donner mon témoignage de ce que j’ai reçu en lisant et méditant l’œuvre de Maria Valtorta, accompagné par les études de Jean-François.
Après les années de mission au Laos et des missions paroissiales en Italie, j’ai été envoyé à Lourdes pour accueillir les pèlerins italiens. Dans la bibliothèque de la maison des chapelains je suis tombé sur les dix volumes de la mystique italienne. Par curiosité j’en ai commencé la lecture, quelques pages choisies au hasard. Finalement j’ai décidé d’en faire une lecture calme et systématique, dans le temps libre du travail pastoral. Petit à petit la curiosité cédait la place à la merveille, puis à la joie d’une découverte passionnante. Maria Valtorta m’accompagnait à la découverte de plus en plus éclairée de Jésus, de sa Mère, des personnages de l’Évangile, telle que je n’avais jamais réalisée auparavant. Je pouvais relire l’Évangile non pas comme une histoire du passé, mais comme un récit d’actualité. Et après toutes les recherches et les études de Jean-François, maintenant j’ai la ferme conviction que ce que Maria Valtorta nous communique ne vient pas de son imagination, mais que c’est un don du ciel pour elle et pour nous.
Je comprends bien que l’on puisse avoir des doutes et que, tant que l’Église ne se soit prononcée, chacun demeure libre de donner son assentiment, surtout quand on n’a pas eu l’occasion de se documenter personnellement. Quant à moi, je peux seulement témoigner que, lorsque je me penche sur une page de l’Évangile, après avoir lu les pages parallèles de Maria Valtorta, tout me parait si vivant, si logique, si détaillé, si passionnant, de sorte que j’ai l’impression de vivre au temps de Jésus, de l’entendre parler, d’être mis à part de son intimité, de la profondeur de ses sentiments; en un mot, de le connaitre davantage. Et l’on sait que, à la connaissance, l’amour fait suite : cela grandit en parallèle.
Pour en venir à ce dernier travail de Jean-François Lavère, je dois dire que je l’attendais. La géographie est une discipline très attrayante. C’est une dimension concrète de la vie des hommes. La géographie de la Terre Sainte m’a toujours intéressé, surtout du fait que j’ai eu la chance d’accompagner 52 pèlerinages en Palestine, Jordanie, Égypte. Au cours d’un pèlerinage on visite les lieux les plus importants de l’expérience terrestre de Notre Seigneur. Au bénéfice des pèlerins, en partant des pages d’Évangile concernant le lieu visité, des données de l’histoire, de l’archéologie, de la tradition, on essaye d’aider à reconstituer le décor tel qu’il était au temps où Jésus contemplait ces lieux saints. Mais après deux mille ans, à part les montagnes, les cours d’eau, le lac, la Mer Morte, les plaines, en un mot, tout ce qui ne peut pas changer, le reste a souffert l’œuvre du temps et de l’homme. Villes, maisons, monuments ont changé d’aspect et parfois d’emplacement. Il arrive souvent que les pèlerins soient un peu déçus ; ils auraient voulu contempler ce que Jésus a vu, mettre leurs pas sur les siens.
Eh bien, toutes les données que Jean-François a recueillies en utilisant tous les moyens de la technologie, concernant les lieux mentionnés dans l’Évangile et aussi les lieux sans indication de leur nom, nous permettent de localiser tous les lieux où Jésus est passé. En tenant compte du fait que Maria Valtorta n’a jamais visité la Terre Sainte, que sa compétence en matière de géographie était bien modeste, et que plusieurs localités ont été découvertes après sa mort, tout cela représente une preuve solide de l’origine surnaturelle de ce que Maria a reçu et retransmis fidèlement. Tout ce qu’elle décrit c’est comme si elle l’avait vu de ses yeux ; et nous aussi nous pouvons jouir de son expérience, et contempler sans avoir vu.
C’est pour cette raison que je crois que l’œuvre de Jean-François Lavère n’est pas seulement un dictionnaire de géographie, mais la documentation concrète d’un itinéraire de la foi. Dans tous ces lieux mentionnés et décrits nous pouvons mettre nos pas sur les pas du Fils de Dieu qui s’est incarné à Nazareth de Galilée, est né à Bethlehem de Judée, a été réfugié en terre d’Égypte, a vécu son enfance et sa jeunesse avec sa famille encore à Nazareth, et après a parcouru toutes les routes de Palestine pour annoncer la Bonne Nouvelle. A Jérusalem, la ville sainte qu’il chérissait, il a donné sa vie et abreuvé la terre de son sang. Tous les noms de ce dictionnaire représentent au concret la “Géographie de la foi”, l’itinéraire du salut.
Je veux donc exprimer toute ma reconnaissance à Jean-François. Ce dictionnaire est un don précieux, fruit de tant de travail passionné et éclairé. Je crois fermement qu’il portera beaucoup de fruit, et qu’il donnera à tous ceux qui l’accueilleront, l’envie de se rendre en Terre Sainte, pour y chercher les traces de Celui qu’on aime.
Préambule
Nous ne reviendrons que brièvement ici sur la personne et l'œuvre de Maria Valtorta, car ces sujets ont été évoqués assez longuement, dans de précédents ouvrages[1].
Rappelons simplement que Maria Valtorta fut une mystique italienne qui vécut de 1897 à 1961. Blessée aux reins par un anarchiste en 1924, sa santé déclina progressivement. A partir de 1934, son état s'aggrave encore, et elle fut définitivement clouée au lit jusqu'à sa mort, en 1961. Principalement entre 1944 et 1947, elle eut des visions de la vie de Jésus et reçut des dictées qu'elle reporta directement et sans ratures ("en temps réel" dirions nous aujourd'hui), sur des milliers de pages de cahiers d'écolier.
Son œuvre principale, connue en France sous le titre "L'Évangile tel qu'il m'a été révélé" y fut publiée à partir de 1979, en dix forts volumes, grâce à la traduction de Félix Sauvage.
L’ensemble de ses écrits est aujourd’hui largement diffusé à travers le monde, dans plus de vingt sept langues différentes et à plusieurs millions d’exemplaires, tous titres confondus.
Caractéristiques de l'Évangile tel qu'il m'a été révélé
Maria Valtorta présente, dans une composition cohérente et harmonieuse, l’intégralité des faits, gestes et enseignements du séjour terrestre de Jésus-Christ, tels que rapportés par les textes canoniques. Elle évoque aussi quelques évènements « inédits » qui, sans rien ajouter à la Révélation, (close avec le dernier apôtre) apparaissent parfaitement plausibles et compatibles avec le message évangélique. Ces détails nouveaux apportent une réponse satisfaisante à « beaucoup de choses qui intéressent la curiosité humaine au sujet de Jésus »[2]... Bien souvent, ces indications aident à une meilleure compréhension du contexte dans lequel Jésus donna tel enseignement ou fit tel miracle. Elles éclairent également certains passages évangéliques sur lesquels des générations d’exégètes ont proposé des interprétations, parfois contradictoires[3].
En outre, la cohérence du message transmis par Maria Valtorta, avec la Doctrine et la Morale chrétienne, fut remarquée et affirmée dès l'origine par de nombreux prélats ayant autorité pour parler au nom de l'Église. Nombreux également furent les lecteurs surpris par l'extrême précision des innombrables données ethnologiques, linguistiques, historiques, architecturales, géographiques, géologiques, astronomiques ou chronologiques contenues dans cette œuvre. Mais la plupart de ces détails furent très difficiles à analyser et à vérifier durant les premières décennies qui suivirent leur publication. Car la documentation indispensable pour juger de leur pertinence se trouvait dispersée, parfois en un nombre d’exemplaires très limité, dans quelques unes des plus prestigieuses bibliothèques mondiales.
C'est pourquoi seuls quelques rares spécialistes tentèrent à cette époque d'en mettre en évidence la justesse. Parmi ces pionniers, nous pouvons signaler Hans J. Hopfen, ingénieur agronome à la FAO[4], Vittorio Tredici, président des entreprises minières italiennes[5], Jean Aulagnier, polytechnicien et historien[6], Gabriele Allegra, bibliste, Mgr Vincenzo Cerri[7], etc.
Compte tenu de cette quasi impossibilité, dans les années 50’ à 90’, de vérifier les innombrables données contenues dans l’Évangile tel qu’il m’a été révélé, quelques « maîtres de la chicane » et autres « docteurs de l’impossible », (c’est ainsi que Jésus les nomme dans l’œuvre), se sont cru autorisés à porter sur ces données des jugements péremptoires, souvent arbitraires, et fort peu justifiés. Il est d’ailleurs remarquable de constater que les quelques reproches formulés ça et là, pendant les cinq premières décennies, portaient rarement sur le contenu proprement dit de l’œuvre, mais presque exclusivement sur sa forme : critiques du style de Maria Valtorta, de la longueur jugée excessive de son œuvre, de la modernité de certains enseignements, etc.
Ainsi en est-il de ce critique anonyme, écrivant dans l’Osservatore Romano du 6 janvier 1960 : « les spécialistes des études bibliques y trouveront certainement beaucoup d’erreurs historiques, géographiques et autres ». L’étude que nous présentons ici, montrera combien, en ce qui concerne la géographie, cette critique s’avère, après vérification, complètement infondée, et même presque infamante pour le message transmis par Maria Valtorta. L’arrivée d’Internet, dans les années 90’ offrit la possibilité pour tout chercheur d'accéder plus facilement aux bases de données scientifiques. Désormais, il devenait possible à chacun de vérifier le moindre détail. Force fut alors de constater que personne, et encore moins Maria Valtorta n'aurait eu le moyen d'accumuler au début des années 40’, en pleine guerre mondiale, et qui plus est dans une région particulièrement exposée aux combats, une érudition aussi encyclopédique sur la Palestine des débuts du 1er siècle. La simple vérification des données présentes dans l’œuvre, avec les moyens puissants dont on dispose aujourd’hui, a nécessité deux à trois fois plus de temps qu'il n'en a fallu à Maria Valtorta pour rédiger « sur le vif » son manuscrit, sans documentation, et pratiquement sans ratures !
Les connaissances de Maria Valtorta dépassent ses moyens
L'érudition constante, qui fonde les données transmises par Maria Valtorta au fil des pages, est confirmée par l’analyse détaillée de ses écrits. Dans son œuvre, les informations sont extraordinairement nombreuses, et concernent les domaines les plus variés. Mais cette prodigieuse culture reste le plus souvent très discrète. Elle peut donc passer inaperçue lors d’une lecture rapide, ou apparaître comme l’expression romancée d’une imagination débordante. Pourtant une lecture attentive permet à chacun de découvrir des preuves de cette stupéfiante érudition, omniprésentes dans cette œuvre d'exception.
Tout lecteur, un tant soit peu appliqué et vigilant, ira de surprises en surprises, en découvrant les données précises, personnelles, visuelles, chronologiques, que Maria Valtorta a notées tout au long de l'Évangile tel qu'il m'a été révélé : elle décrit minutieusement la faune et la flore ; elle présente plusieurs centaines de personnages historiques et bibliques ; elle évoque des milliers d’informations mythologiques, historiques et de références bibliques ; elle mentionne des dizaines de peuplades et raconte la vie de divers groupes ethniques ainsi que leurs us et coutumes. La cohérence psychologique des personnages est également remarquable : le dictionnaire des 736 personnages témoins oculaires du séjour terrestre du Christ[8] la met en lumière.
A tout cela, il faut encore ajouter la description pertinente de centaines de paysages et des milliers d’indications spatio-temporelles, à partir desquelles Jean Aulagnier, à la suite d’analyses minutieuses, put reconstituer une chronologie précise et cohérente de la vie publique de Jésus. Aucun auteur avant Maria Valtorta n’avait pu apporter un témoignage aussi abouti.
Dans les deux volumes de l’Énigme Valtorta, j’ai eu l’occasion de montrer à quel point les écrits de la mystique italienne surpassent largement tout ce que pourrait concevoir une intelligence humaine, si géniale soit-elle. On peut souligner par exemple le fait que l’ensemble des connaissances contenues dans l’œuvre surpasse les capacités de mémorisation d’un être humain ; ou bien constater que plusieurs données, en particulier dans les domaines archéologiques et bibliographiques, étaient inconnues quand l’ouvrage fut rédigé, et qu’elles se sont trouvées validées par des découvertes ultérieures. Il faut aussi garder en mémoire la durée très brève (à peine plus de trois ans ) durant laquelle Maria Valtorta rédigea, pratiquement sans rature et sans documentation, ses quinze mille pages manuscrites, ainsi que l’ordre plus ou moins aléatoire, du point de vue chronologique, dans lequel elle reçut ses visions… Il est clair que ces performances dépassent les capacités d’une intelligence purement humaine. Mais de toutes les énigmes que pose cette œuvre, s’il en est une qui saute aux yeux mêmes des plus incrédules, c’est bien l’érudition dont fait preuve l’auteur, lors de ses descriptions géographiques.
La géographie dans l’œuvre de Maria Valtorta
Généralités
Maria Valtorta cite ou décrit avec précision plus de cinq cents données géographiques et ethnographiques relatives à la Palestine du premier siècle. Au fil de son récit, elle localise tous les actes et enseignements de Jésus rapportés par les évangiles, mais elle y ajoute également d’autres données relatives à des événements inédits, dont elle fut le témoin privilégié. Ces lieux, qu'elle n'a jamais visités ni connus, sont pourtant décrits avec une précision remarquable. Jésus Lui-même en donne la confirmation dans une dictée à Maria : « Il y a quelques jours, tu disais que tu meurs sans voir satisfait ton désir de visiter les Lieux Saints. Tu les vois et comme ils étaient, quand je les ai sanctifiés par ma présence. Maintenant, après vingt siècles de profanations par haine ou par amour, ils ne sont plus comme ils étaient. Donc, à présent, toi, tu les vois et qui va en Palestine ne les voit pas » (L1, chap. 57)
Certains lieux mentionnés sont forts peu connus, et cela suscite l'étonnement des spécialistes. Le Père François-Paul Dreyfus, o.p. (1918-1999), de l'École biblique et archéologique française de Jérusalem en témoigna : « Je suis très impressionné de trouver dans l’œuvre de Maria Valtorta le nom d’au moins six ou sept villes qui n’apparaissent ni dans l’Ancien ni dans le Nouveau Testament. Ces noms ne sont connus que par quelques rares spécialistes et grâce à des sources non bibliques[9] ». Ces « connaissances remarquables » transmises par Maria Valtorta sont beaucoup plus nombreuses qu’il y paraît au premier abord. (J’en ai souligné plusieurs dizaines dans ce dictionnaire par un symbole spécifique : ).
Emplacement des sites historiques
Beaucoup de sites disparaissent, au fil du temps. A la furie des hommes qui exterminent les habitants et détruisent les habitations par faits de guerre, s'ajoutent de nombreuses causes naturelles pouvant provoquer l'abandon d'un site : cataclysmes, inondations, incendies, tremblements de terre, épidémies, famines... Les calamités de toutes sortes n’ont certes pas épargné le Moyen-Orient au long des siècles ! C’est ainsi que l’emplacement exact de certains villages disparaît peu à peu de la mémoire des hommes. Certaines cités sont parfois reconstruites, à quelque distance du site d’origine... Mais, il arrive également que des villes soient rebâties directement sur les ruines par de nouveaux habitants qui effacent plus ou moins volontairement toute trace du passé. L’Histoire nous enseigne aussi que les sites géographiques changent souvent de désignation au cours du temps, par suite d'invasions, et au gré des puissances dominantes. La toponymie de la Terre Sainte le confirme !
Quiconque tenterait de décrire minutieusement les lieux de la Palestine du premier siècle, sans disposer d’un minimum de documentation, se trouverait nécessairement exposé à de nombreuses imprécisions ou à des erreurs que l’archéologie moderne mettrait en évidence. Il suffit pour s’en convaincre de parcourir les innombrables études savantes rédigées, durant les deux ou trois siècles passés. Bien que ces auteurs se soient rendus sur place, certaines de leurs affirmations se trouvent invalidées par les découvertes modernes. Or c’est exactement l’inverse qui se produit pour le récit de Maria Valtorta. Aucune des nombreuses fouilles archéologiques des cinquante dernières années n’est venue contredire les visions de la mystique. Bien au contraire, des découvertes récentes ont confirmé certaines de ses descriptions, comme nous le verrons plus loin.
Lorsqu’elle éprouve quelques difficultés à décrire certains lieux, Maria Valtorta, qui n’avait à sa disposition aucune carte détaillée de la Palestine, illustre alors son manuscrit de croquis assez rudimentaires, mais néanmoins pertinents. Il est facile aujourd’hui, de s’en rendre compte, en confrontant ces esquisses avec les nombreuses cartes ou avec les vues satellites largement disponibles sur Internet.
Particularité des données géographiques
Les cours d’eaux, les reliefs, les zones habitées laissent en général des traces durables. Les recherches pour les localiser en sont donc facilitées... Dans ce domaine pratiquement tout, dans l’œuvre de Maria Valtorta est vérifiable, car elle ne se borne pas à indiquer les noms de lieux plus ou moins connus. Elle en donne également très souvent une description détaillée, comme seul un témoin oculaire talentueux pourrait le faire. Toutefois quelques difficultés peuvent se présenter, lors des identifications...
Les noms des lieux
Malgré la relative exiguïté de la Palestine, il s’avère fréquent que différents lieux portent le même nom. On connaît bien les exemples de Bethléem (en Judée et en Galilée) ou de Béthanie (proche de Jérusalem et proche de Jéricho), mais l’on pourrait en citer bien d’autres un peu moins notoires (Emmaüs, Gamala, Arbel, etc.)
Il est également courant qu’un site soit connu aujourd’hui sous diverses appellations. La désignation d’une ville a souvent changé au cours des siècles, au gré des événements (par exemple : Joppé, Jaffa, Tel Aviv ; ou Acco, Ptolémaïs, Saint Jean d'Acre…). Ces diverses désignations ont même pu coexister durant des périodes plus ou moins longues. Ainsi, au temps de Jésus, plusieurs villes furent connues à la fois par leur désignation autochtone et par leur appellation héritée des envahisseurs grecs ou romains (Beth Shean-Scythopolis ; Aphek-Antipatris ; Rabbath Ammon-Philadelphie ; Sichem-Neapolis ; etc.) De tels exemples sont nombreux dans l'œuvre, et on y observe que les Romains utilisent plus volontiers les désignations grecques ou romaines plutôt que juives, à l’inverse des habitants de la Palestine.
Maria Valtorta ne tombe pas non plus dans le piège fréquent de l’anachronisme. Ainsi dans ses descriptions personnelles, elle n’hésite pas à mentionner le mot Méditerranée, (du latin media terrae, au milieu des terres, qui n'apparaît semble-t-il, qu'à partir du 3ème siècle), cependant que les personnages, dans leurs dialogues, utilisent simplement « la mer », ou « la grande mer » désignations attestées par la Bible. De même Maria Valtorta utilise à de nombreuses reprises l’expression « la mer Morte » dans ses descriptions. Or cette expression était inconnue au temps de Jésus (on en attribue généralement la paternité à Galien). Ici encore, force est de constater que Jésus et les siens, dans leurs dialogues, la désigne autrement : « la mer orientale » ; « la mer Salée » ou « le lac Asphalite ». Ce sont là, les appellations que l'on retrouve effectivement dans la Bible, ou chez les auteurs profanes de l’époque. On ne devrait pas non plus être surpris « d'entendre » dans l'œuvre les apôtres évoquer « la mer de Galilée », quand Maria Valtorta écrit naturellement « le lac de Tibériade » ou « le lac de Génésareth » dans ses descriptions. En effet, en hébreu, le mot « jam » (mer, de même que le mot grec « thalassa ») désignait toute étendue d'eau. Surprenante également, (mais bibliquement exacte) peut apparaître la mention du lac de Mérom. Ce lac, un temps asséché et récemment remis en eaux, était plutôt connu au temps de Maria Valtorta, sous sa désignation moderne de lac de Huleh.
Signalons enfin, que la transcription, en orthographe latine des noms hébreux ou arabes des lieux du Moyen Orient, génère souvent des variantes, rendant certaines recherches assez délicates. D’autant qu’à cela s’ajoute l'orthographe parfois purement phonétique de Maria Valtorta ! Et la désignation italienne moderne utilisée par Maria Valtorta peut s’avérer également assez éloignée des orthographes utilisées, par les explorateurs anglais ou français, dans leurs récits de voyage au Moyen Orient, qui servent souvent de référence pour ce genre d’études. Ainsi lorsqu’en 1945, Maria Valtorta mentionne « Alessandroscene » dans son manuscrit, combien d’érudits dans le monde auraient pu alors faire le rapprochement avec l’antique « Scandelion » et le lieu-dit moderne « Aïn Scanderûna » ?
Il apparaît aussi que Maria Valtorta aura décrit de nombreux lieux sans les désigner nommément. Une étude attentive de ces descriptions permet souvent d’identifier alors ces lieux sans la moindre ambiguïté. Des exemples en sont fournis dans cet ouvrage, mais il faut souligner que sur ce point, l’étude présentée ici est encore loin d’être exhaustive…
Les éléments architecturaux
Beaucoup de monuments ont été transformés ou ont disparu au cours des siècles. Seuls les témoignages antiques peuvent les mentionner ou les décrire, tels qu’ils étaient au temps de Jésus. Maria Valtorta évoque dans son œuvre une cinquantaine de monuments antiques, dont l’historicité est aujourd’hui établie. Il faut souligner que plusieurs d’entre eux étaient totalement tombés dans l’oubli, à l’époque où la mystique rédigea son récit, et furent remis au jour par les innombrables fouilles archéologiques réalisées, au cours des dernières décennies.
Parfois certains vestiges ont pu être redécouverts, après la mort de la mystique. Par exemple, l’existence du mur d’enceinte et des quatre tours d’Esdrelon (Jesraël), évoquée par Maria Valtorta, était inconnue en 1945. C’est seulement lors des fouilles de 2010/2012 qu’eut lieu la découverte de leurs vestiges. De même la maison de la belle-mère de Pierre (la Domus Petri), à Capharnaüm, parfaitement localisée par Maria Valtorta dès 1944, ne fut pourtant découverte, par les pères Virgilio Corbo et Stanislao Loffreda, que lors des fouilles de 1968. Citons également la trouvaille par J.-B. Pritchard, entre 1957 et 1962, d'une imposante citerne d'eau à Gabaon, que Maria Valtorta avait pourtant décrite dix ans auparavant. Bien d’autres exemples du même genre figurent dans cet ouvrage...
Les peuples de l’Antiquité
En ce qui concerne les peuples antérieurs au premier siècle, le souvenir de certains est aujourd’hui presque disparu, et l’on ne peut retrouver la trace de leur existence qu’en consultant des ouvrages de cette époque. Leur mention par Maria Valtorta n’en est que plus remarquable. L’analyse révèle la mention, dans l’œuvre, de cinquante groupes ethniques contemporains de l’époque du Christ.
Les provinces et les royaumes, au début du premier siècle
Sous la République romaine, les territoires conquis par les Romains étaient divisés en provinces administrées, par un magistrat (consul ou préteur) détenteur du pouvoir (imperium). Puis, l’extension territoriale de la domination romaine conduisit Auguste à partager les provinces entre l’empereur et le Sénat, et à créer des postes de proconsuls et de propréteurs, aidés dans leur tâche par des questeurs et des légats. A l’époque de Tibère, l’Empire comportait une vingtaine de provinces. Et cet Empire était bordé par des royaumes plus ou moins hostiles. Le récit de Maria Valtorta fait mention de soixante territoires, reconstituant un ensemble quasi exhaustif du monde connu des contemporains de Jésus.
Les déplacements de Jésus
Maria Valtorta décrit pratiquement au jour le jour les faits et gestes de Jésus, durant les trois années de sa vie publique. Il est ainsi possible de reconstituer les déplacements du Maître et de ses disciples avec une extrême précision. J’ai déjà signalé[10] combien toutes ces descriptions sont plausibles à la fois du point de vue de leur durée et de la distance parcourue. Un lecteur espagnol, Carlos Martinez[11] a recensé tous ces déplacements, et les a reportés sur une carte de la Palestine. Il est aisé alors, de constater que Jésus a évangélisé avec ses apôtres la terre d’Israël du nord au sud, et d’est en ouest. Carlos Martinez a ainsi calculé que Jésus, infatigable pèlerin, a parcouru, pendant les dix trimestres de sa vie publique, un peu plus de 6000 kilomètres, soit une moyenne mensuelle de 200 kilomètres. Ces nombreux déplacements furent pour les apôtres l’occasion de rencontres très variées et eurent pour effet de les éveiller à la dimension universelle de l’Évangile.
Les relevés très minutieux effectués en Palestine par l’armée britannique sous les ordres de H. H. Kitchener en 1874 sont aujourd’hui facilement disponibles. Le tracé de nombreuses voies romaines et de pistes antiques figure sur ces cartes. Il est donc maintenant possible en examinant attentivement ces cartes, de localiser de nombreux points de passage du groupe apostolique, et de reconstituer avec précision les trajets exacts suivis par Jésus et les siens. Il serait même relativement aisé de les reporter sur les vues satellites du logiciel Google Earth, et de les mettre ainsi, à la disposition de la communauté des internautes.
Quelques spécificités de ce dictionnaire
Nous avons donné à cette étude la forme d'un dictionnaire, dans le but d’en faire un guide détaillé des lieux, des peuples et des monuments évoqués par Maria Valtorta. Dans chaque rubrique, seules les citations qui ont été jugées les plus pertinentes ont été retenues, pour alléger le texte. Ce dictionnaire ne prétend donc pas fournir une liste exhaustive, loin s’en faut, des références « valtortiennes », pour chaque sujet mentionné. Ce dictionnaire comprend plus de cinq cents articles. A elle seule, cette liste montre à l’évidence que tout cela dépasse les connaissances que Maria Valtorta aurait pu accumuler par elle-même. Qui pourrait, même de nos jours, se constituer un corpus aussi vaste et fiable, en ne disposant pour toute documentation que d’une Bible et d’un dictionnaire élémentaire ?
Les citations extraites de l’œuvre de Maria Valtorta « L’Évangile tel qu’il m’a été révélé » (édition française de 1985) sont mises en italiques, et entre guillemets. Ces citations sont rapportées avec la permission gracieuse du « Centro Editoriale Valtortiano S.r.l. », viale Piscicelli 91, 03036 Isola del Liri (FR), Italia, www.mariavaltorta.com, éditeur exclusif des écrits de Maria Valtorta, qui sont la propriété de la « Fondazione Maria Valtorta CEV – onlus.». Les références à la version originale italienne (indiquées /vo xxx), sont celles de l’édition italienne de 2005 et de la version française de 2017.
L’indexation des articles est faite prioritairement d’après l’orthographe retenue, par Félix Sauvage, dans l’édition française de 1985. Les désignations « modernes » sont celles retenues par le site Internet http://www.geonames.org/ et/ou celles de la langue française. Les orthographes proposées sont souvent multiples, et nous nous sommes limités arbitrairement à trois appellations. Ces désignations sont suivies, le cas échéant, par la signification étymologique du nom du lieu. Il devient ainsi aisé de constater combien souvent ces noms sont intimement reliés à l’aspect ou à une particularité des lieux. En Annexe figure une liste de correspondances entre les termes utilisés par Félix Sauvage, et la nouvelle orthographe retenue par Yves d’Horrer pour la nouvelle traduction française de 2017.
Les indications des coordonnées géographiques et de l’altitude découlent pour la plupart des localisations relevées à l’aide du logiciel Google Earth®. Les positions indiquées privilégient, chaque fois que possible, les sites archéologiques, et non pas l’emplacement de la ville moderne, quand elle subsiste aujourd’hui. Lorsque la localisation reste incertaine ou approximative, les coordonnées proposées (déduites des descriptions de Maria Valtorta) sont en italiques, et suivies d’un point d’interrogation.
Pour les cartes de la Palestine données en annexe, les fonds de plan, extraits de l’excellent travail de Hans J. Hopfen, ont été aimablement transmis par le CEV. Les vues aériennes inclinées ont été réalisées à partir des images satellitaires du logiciel Google Earth®. Les images et photos sont, sauf indication contraire, tirées du domaine public et libres de droits. Les abréviations des références bibliques sont celles retenues par la Traduction Œcuménique de la Bible (TOB).
Quelques symboles permettent au lecteur de repérer au premier coup d’œil certaines particularités des sites évoqués :
: indique un lieu par où Jésus est passé, ou bien un emplacement où Il a séjourné.: souligne un lieu mentionné dans les Écritures Saintes.
: désigne un lieu connu par d’autres sources antiques.
: signale une connaissance « remarquable » de Maria Valtorta,
: repère un lieu non nommé, mais identifié grâce aux indices fournis par la mystique.
Soulignons enfin, que toutes les données fournies par Maria Valtorta et mentionnées dans ce dictionnaire ont pu être justifiées par des références bibliques (298 ), et/ou par d’autres sources historiques ou archéologiques (311 ). Le dictionnaire attire l’attention sur les sites « visités » par Jésus (357 ) et signale plus particulièrement quelques « connaissances remarquables » de Maria Valtorta (133 ).
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Dans ses Exercices Spirituels, saint Ignace de Loyola recommande à plusieurs reprises, de se représenter mentalement les lieux servant de cadre à nos méditations sur la vie de Jésus : « Il consistera ici à voir, des yeux de l'imagination, les synagogues, les bourgs et les villages que parcourait Notre-Seigneur Jésus-Christ en annonçant son Évangile ». (2ème semaine, considération) ; « je considérerai en particulier la maison et la chambre de Notre-Dame dans la ville de Nazareth, en Galilée » (1er jour, 1ère contemplation) ; « Dans cette contemplation, je verrai des yeux de l'imagination le chemin de Nazareth à Bethléem, considérant sa longueur, sa largeur. Est-il uni ? Traverse-t-il des vallées ? Est-il sur des collines ? Je considérerai de même la grotte où naît le Sauveur. Est-elle grande ou petite ? Est-elle haute ou basse ? Comment est-elle préparée ? ». (1er jour, seconde contemplation) ; « le chemin de Béthanie à Jérusalem. Est-il large ou étroit ? uni ou raboteux ? De même, le lieu de la Cène. Est-il vaste ou resserré ? disposé de telle ou de toute autre manière ? » (3ème semaine, 1ère contemplation) etc.
Les descriptions géographiques et architecturales de Maria Valtorta sont d’une précision remarquable et toutes les données qu’il a été possible d’analyser se sont révélées exactes. Elles peuvent être reçues comme un merveilleux don du Ciel, pour notre temps. Elles nous permettent de mieux visualiser aujourd’hui, certaines scènes évangéliques vieilles de 2000 ans, et d’entrevoir les difficultés sans nombre que Jésus rencontra dans ses déplacements, durant ces trois brèves années d’évangélisation (déplacements sous la pluie, dans des chemins boueux ; marches torrides en été ; progressions de nuit sous la seule clarté lunaire, franchissements de torrents en crue, parcours harassants dans le désert…) Toutes ces évocations sont une aide précieuse pour soutenir nos méditations sur l’Évangile.
Maria Valtorta nous révèle des dizaines de sites « inédits » méconnus, susceptibles de faciliter l’organisation de pèlerinages d’un type nouveau, littéralement « sur les pas de Jésus », hors des circuits « touristiques », par des sentiers ou dans des lieux ayant conservé peu ou prou leur aspect du premier siècle.
On pourrait même pronostiquer que ces descriptions contribuent à de nouvelles découvertes archéologiques.
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A
Abarim, mont
De l’autre côté
31° 45’ 14’’ N / 35° 42’ 55’’ E / +817m. Vue C03, n° 18
Lieu de retraite pour Jésus et ses apôtres.
Un peu avant la fin de la troisième année de vie publique, Jésus se rend sur les pentes de « cette chaîne de montagnes très élevées »1 pour une dernière retraite de quelques jours avec les apôtres. Maria Valtorta admire le « panorama imposant, étendu, de quelque côté que l'œil se tourne . Au nord-ouest la verte vallée du Jourdain qui débouche dans la mer Morte, à l'ouest d'abord la mer de couleur sombre et puis, au-delà, le désert aride et pierreux, interrompu seulement par la splendide oasis d'Engaddi, et puis les monts de Judée »1.
Jésus avait donné cette précision à ses apôtres : « nous quitterons les villes pour les pentes des monts Abarim »2.
Les monts Abarim sont une chaîne de montagnes situées à l'est de la mer Morte, au pays de Moab. On y trouve les monts Nébo et Pisgah, célèbres par la mort de Moïse3. (Voir aussi Moab)
(1) Tome 7, chapitre 196 /vo 500.1 - (2) Tome 7, chapitre 195 /vo 499.3 - (3) Dt 32,49 ; Nb 21,11 etc.
Abelmaïn, Abel Maïm, cité
Prairie des eaux
33° 15’ 29’’ N / 35° 34’ 49’’ E / +363m. Carte 02 A3, n° 04
Un avare, originaire de ce village, voudrait obtenir de Jésus qu’il condamne son frère à partager un héritage. « Maître, viens à Abelmaïn sur la route de Damas et ordonne à mon frère de partager avec moi l'héritage du père qui est mort sans avoir laissé un mot d'écrit... »1.
Mais l’intention de l’homme n’est pas droite, et Jésus le réprimande : « Homme, qui m'a établi juge et arbitre entre vous ? Personne. Mais pour faire disparaître un désaccord entre deux frères, j'acceptais de venir pour remplir ma mission de pacificateur et de rédempteur et, si tu avais cru à mes paroles, en revenant à Abelmaïn tu aurais trouvé ton frère déjà converti. Tu ne sais pas croire, et tu n'auras pas le miracle ».
C'est la seule référence à ce village dans toute l'œuvre.
Le nom de ce village apparaît à quelques reprises dans la Bible2. C'est là qu'un « vaurien nommé Shéba, fils de Bichri, de la tribu de Benjamin » se réfugie après s’être révolté contre le roi David en fomentant une séparation des tribus. Assiégé par le général Joab, il sera assassiné et sa tête jetée hors des murs à l’instigation « d’une femme avisée ».
Abel Maïm (Tel Avel-Bet-Ma’akha), situé non loin des sources du Jourdain, près de Dan et à quelques 10km à l’ouest de Césarée de Philippe, est effectivement « sur la route de Damas »1 pour qui vient du lac de Galilée ! Le nom Abel Maïm était encore en usage au temps d’Eusèbe de Césarée et de saint Jérôme, qui l’attestent.
(1) Tome 4, chapitre 140 /vo 276.3. - (2) 1 R 15,20; 2 R 15,29; 2 S 20,15 ; 2 Ch 16,4.
Accaron, Ekron, cité
Voir aussi Acron
31° 46’ 19’’ N / 34° 51’ 07’’ E / +60m. Carte 10 D1, n° 08
Cette cité est mentionnée à trois occasions, lors d’évocations bibliques :
- Par Jean et Thomas à Ascalon : « A cette vue, Ascalon sera saisie d'épouvante et Gaza en grande douleur et ainsi qu'Accaron parce que ton espérance s'est évanouie. Gaza n'aura plus de roi »1 (d’après Za 9,5)
- Par le lépreux samaritain guéri près d’Éphraïm : « Ne faites pas comme le sot d'Ochozias, qui envoyait consulter le dieu d'Accaron alors que le Très-Haut était en Israël »2. (d’après 2 R 1,2-9)
- Enfin par Jésus, près de Jéricho : « Maintenant je vous dis la même réponse d'Élie à Ochozias : Pourquoi as-tu envoyé des messagers pour consulter Belzébuth, dieu d'Accaron, comme s'il n'y avait pas en Israël un Dieu que l'on puisse consulter ? »3 (ibid.)
Accaron est le nom grec d’Ekron. (voir aussi Acron). Comme il arrive plusieurs fois dans l’œuvre, un même lieu peut être désigné par son nom hébraïque, son nom grec ou son nom romain, suivant le contexte.
(1) Tome 3, chapitre 81 /vo 219. - (2) Tome 7, chapitre 178 /vo 483.8. - (3) Tome 7, chapitre 199 /vo 503.7.
Achzib, cité
Charmant
33° 02’ 57’’ N / 35° 06’ 09’’ E / +33 m. Carte 01 A2, n° 10
Jésus reste seul en prière, fin décembre 28, aux alentours de ce village. Il y attend le retour d’une délégation apostolique qu’Il a envoyée à Antioche, pour y mettre à l’abri Syntyche et Jean d’Endor, deux disciples recherchés par le Sanhédrin.
« Jésus se trouve sur la cime, exactement sur la cime la plus haute d'une petite montagne sur laquelle il y a aussi un village. Mais Jésus n'est pas dans le village qui se trouve au sommet, oui, mais tourné du côté de la pente sud-est (...) Jésus se trouve au contraire sur un petit éperon, le plus élevé, tourné vers le nord-ouest, en réalité plus ouest que nord… »1
Lorsque les apôtres Le rejoignent, Jésus leur dit : « Pour le moment… allons à Aczib » (...) « Ils sont en vue d'Aczib. Pierre va en avant avec Matthieu pour trouver un logement »2.
Jésus repasse par Achzib quelques jours plus tard. D’après sa conversation avec un berger, il semble que l’accueil des habitants d’Achzib n’ait pas été des plus chaleureux. « “Je dois retourner à Aczib.” “Tu vas à Aczib ? Alors nous pourrons faire route ensemble si tu ne dédaignes pas un berger.” “Je ne dédaigne personne. Pourquoi vas-tu à Aczib ?” “Parce que là, j'ai des agneaux. À moins que… Ils sont méchants, tu sais ? ceux de Aczib…” Jésus dit simplement : “Je le sais.” »3.
Achzib (Ecdeppa) est un ancien port phénicien, qui resta en activité durant les périodes hellénistique et romaine. La ville est évoquée par Pline et Flavius Josèphe. Elle est également mentionnée dans la Bible4. Des fouilles archéologiques débutèrent en 1963.
La description de Maria Valtorta est si précise qu’elle permet de définir l’emplacement exact où se trouvait Jésus pour attendre ses apôtres, sur une colline haute de 80 m et dominant la plaine d’Achzib. Les ruines d’un très ancien village y ont été découvertes en 2003, juste au sommet sud-est de la colline, en conformité parfaite avec la description de Maria Valtorta ! (Voir Humsin)
(1) Tome 5, chapitre 13 /vo 325.1. - (2) Tome 5, chapitre 13 /vo 325.9. - (3) Tome 5, chapitre 18 /vo 330.6. - (4) Jos 19,29 ; Jg 1,31.
Aciri, cours d’eau
Navigable
40° 13’ 0’’ N / 16° 44’ 0’’ E / +1567m ; 136 km . Carte 13 n°09
Un Romain nostalgique se lamente : « Ah ! les doux et précieux vins des collines romaines, de mes chaudes côtes de Liternum et de tes plages ensoleillées près de l'Aciri ! »1.
C’est la seule mention de ce fleuve dans l’œuvre.
L'Acciris2 (ou Akiris) est l'ancien nom oublié d'un fleuve (aujourd'hui Agri) qui se jette dans le golfe de Tarente. Il traverse la Calabre, région du Sud de l'Italie aux vins réputés.
(1) Tome 6, chapitre 116 /vo 425.3 – (2) Romain Joly L'ancienne géographie universelle comparée à la moderne 1802, page 248 et Strabon Géographie, VI, 1, 4.
Acor, Akor, Achor, vallée
Porter malheur
31° 52’ 53’’ N / 35° 20’ 55’’ E / +750 m à -125m. Vue C03 n°07
Alors qu’Il passe à proximité du mont Adomin, Jésus annonce : « J'irai à Acor et puis, par Doco, à Jéricho »1. Mais Jean par une soudaine prémonition, l’en dissuade : « Non, non Seigneur ! Ce sont des endroits funestes pour les saints d'Israël. N'y va pas, n'y va pas. Je te le dis, je le sens ! Il y a quelque chose qui le dit en moi : n'y va pas ! Au nom de Dieu, n'y va pas ! »1
*
Le récit2 de la voyante semble évoquer un village. Ce lieu est plusieurs fois mentionné dans la Bible3, associée à une vallée. La vallée d'Akor (ou vallée de l'affliction) relie Jéricho à Aï, première ville conquise par Josué dans le pays de Canaan. La montagne est rude et pleine de dangers.
D’après les indices fournis, la vallée d’Akor, située à 16 km au nord-est du mont Adomin, est celle qui, par le wadi Lûeit et le wadi Quelt relie directement Doco à Aï. Une voie romaine, visible sur un relevé de 1880, suivait cette vallée4 et permettait effectivement de rejoindre Aï ou Éphraïm depuis Jéricho.
(1) Tome 5, chapitre 69 /vo 379.2 – (2) Tome 6, chapitre 113 /vo 422.6 et Tome 7, chapitre 194 /vo 498.1 – (3) Jos 7, 24-26 ; 15, 7 ; Os 2, 17 ; Es 65, 10. – (4) Map of the Western Palestine, h4 et g4.
Acron, Tel Mikneh, cité
Voir aussi Accaron
31° 46’ 19’’ N / 34° 51’ 07’’ E / +60m. Carte 10 D1, n° 08
L’endroit où Jean fit son premier miracle.
Alors qu’ils ont quitté Ascalon et marchent vers le nord à travers la « campagne très fertile », les apôtres demandent à Jésus : « De Jabnia, est-ce que nous irons à Acron ? »1
Jésus leur répond évasivement : « Voici Jabnia. Une fois l'Arche passa par ici pour aller à Acron qui ne put la garder et l'envoya à Betsemés. L'Arche revint à Acron »1. (par allusion à 1 Samuel 5,10 à 6,16).
Ensuite, accompagné seulement de Jean, Jésus marche vers Acron. Lorsqu’ils se rejoignent tous, quelques jours plus tard, les apôtres interrogent Jean : « Que voulez-vous ? » « Savoir si d'ici on va directement en Judée » dit son frère. « C'est ce qu'a dit le Maître. Il ne voulait pour ainsi dire pas revenir en arrière à partir d'Acron et il voulait m'envoyer vous prendre, mais ensuite il a préféré venir jusqu'aux dernières pentes... On va en Judée, d'ici également. » « Par Modin ? » « Par Modin. » (...) « Dis : qu'est-ce qui t'est arrivé à Acron ? »2.
Mais ni Jean, ni Jésus n’en disent mot alors. C’est beaucoup plus loin3, qu’on apprend qu’entre Jabnia et Acron, Jean, le premier de tous les apôtres, fit son premier miracle.
Acron, ville du nord du territoire des Philistins est située à la limite du territoire de Juda, Flavius Josèphe (Antiquités 5, 2) l'indique comme capitale d'une des cinq satrapies des Philistins.
(1) Tome 3, chapitre 83 /vo 221.1/9. - (2) Tome 3, chapitre 84 /vo 222.3-4. - (3) Tome 4, chapitre 122 /vo 259.11.
Acropole, lieu-dit
La ville haute
37° 58’ 17’’ N / 23° 43’ 36’’ E / +155m. Carte 13 n°14
« O Dieu inconnu de l'Acropole, salut ! »1. C’est par ces paroles que Syntyche, une esclave grecque en fuite, honore Jésus qui vient de l’accueillir.
L’Acropole d’Athènes désigne une citadelle célèbre construite sur la partie la plus élevée de la cité. A proximité immédiate se trouvait un autel dédié au dieu inconnu. (Voir Aréopage).
(1) Tome 4, chapitre 117 /vo 254.6.
Adomin, Adummin, mont
Lieu du sang
31° 46’ 51’’ N / 35° 17’ 48’’ E / +515m. Carte 11 D2 n°21
Lieu de la parabole du Bon Samaritain1.
Évoqué une bonne dizaine de fois dans l’œuvre, ce mont a très mauvaise réputation. « Les malfaiteurs savent bien que personne, Galiléen ou Juif, ne les poursuivrait ici, et ils en profitent »2.
Lorsque Jésus annonce : « Je vais prier sur ces monts », la réaction de Pierre est immédiate : « Seul ? Ah ! non ! Sur l'Adomin, tu n'y vas pas seul ! Avec tous ces voleurs qui sont à l'affût, non tu n'y vas pas ! (…) Tu veux aller sur l'Adomin ? Nous aussi avec Toi. Nous sommes tes apôtres ! Où tu vas, Toi le Chef, nous devons aller, nous tes ministres »3
C’est le chemin le plus direct entre Jérusalem et Jéricho, mais d’un accès difficile : « Ils doivent avoir fait une marche vraiment fatigante par les sentiers casse-cou des monts Adomin. Les apôtres, essoufflés, ont du mal à suivre. »4 constate une autre fois Maria Valtorta.
Ce mont domine la route de Jérusalem à Jéricho. Un col escarpé relie la région des collines à la vallée du Jourdain. Il marquait la frontière entre le territoire de Judas et celui de Benjamin. Le nom n'apparaît que deux fois dans la Bible (Jos 15,6-18 ; 18,16-17).
Saint Jérôme parle d'un endroit, sur la route de Jérusalem à Jéricho, se nommant Adomin : lieu du sang, qui devait ce nom au sang qui y était fréquemment versé par les brigands qui l'infestaient5. C’est ce qu’évoquent quelques dialogues dans l’œuvre : « Dangereuse ! L'Adomin »6 ; « Cette ville est à la limite du désert et des Montagnes du sang (...) nous allons t'indiquer un chemin que nous sommes seuls à connaître »7.
Voir aussi Montée du Sang.
(1) Déjà en 1336, Guillaume de Boldensele conseillait aux pèlerins de visiter ce site pour cette raison. (2) Tome 7, chapitre 177 /vo 481.6. - (3) Tome 5, chapitre 69 /vo 379.1. - (4) Tome 8, chapitre 8 /vo 548.1. - (5) Saint Jérôme, Epistola 58 ad Eustochium Virginem § 12. - (6) Tome 7, chapitre 177 /vo 481.6. - (7) Tome 7, chapitre 179 /vo 484.2/4.
Aëra, Aram, cité
Air
33° 05’ 0’’ N / 36° 10’ 0’’ E / +640m. Carte 03 A4, n° 05
La patrie du diacre Timon.
Timon, un jeune chef de synagogue près de la Belle Eau devient disciple de Jésus. Frappé d’anathème par le Sanhédrin, il se réfugie à Aëra, son village natal. « Viens, Seigneur, à Aëra et tu verras si là on ne te respecte pas. Tu ne trouveras pas autant de foi en Judée que là »1. Jésus s’y rend en octobre de la seconde année, malgré les récriminations des siens : « J'ai promis d'y aller et j'y vais »2.
Il y reçoit un accueil chaleureux malgré une pluie battante, et Pierre, tout penaud, constate : « Timon a raison. Ici tout le monde croit en Toi. Ils valent mieux que nous »3.
L’ancienne Aere, (ou Aram), est identifiée comme étant la moderne As Sanamayn (ou Es Sanamein) en Syrie. Aram, royaume des Araméens est le mot biblique pour désigner la Syrie. Des fouilles menées en 2009, ont permis d’y découvrir les vestiges de deux édifices thermaux de l’époque romaine4. Dans la Bible, Aëra apparaît sous la désignation de pays d’Aram.
(1) Tome 4, chapitre 146 /vo 282.1. - (2) Tome 4, chapitre 157 /vo 293.10. -. (3) Tome 4, chapitre 160 /vo 296.7. -. (4) Source Balneorient.hypothese.org
Afeca, cité
Voir Antipatris
Afeca de la Décapole, Afiq, cité
Force, forteresse
32° 46’ 48’’ N / 35° 42’ 15’’ E / +335m . Carte 05 B3, n° 19
Ce village est proche d’Ippo, dans la Décapole. Il ne doit pas être confondu avec la cité homonyme en limite de la plaine de Saron. Il est mentionné plusieurs fois dans l'œuvre, avec ses voisines Gadara, Ippo, Gerghesa et Gamala1. Sara, la veuve d’un riche marchand y accueille Jésus : « Souviens-toi de moi. Je suis Sara d'Afeca, la veuve du marchand de vaisselle. Rappelle-toi. J'ai une maison près de la place de la fontaine rouge, mais j'ai aussi des vignes et un bois »2. Le Maître ne reste que quelques heures dans ce modeste village. « Afeca n'est pas une ville qui puisse rivaliser avec Gamala ou Fichier:Media/image1.png
Vue vers le lac depuis Afeca
Ippo. Elle est plutôt rurale », précise Maria Valtorta qui nous donne encore cette précision : « Afeca est beaucoup plus à l'intérieur que Gamala, dans les montagnes, aussi on ne voit plus le lac de Galilée »3.
La ville est citée dans la Bible4. Eusèbe de Césarée (Onomasticon) indique plusieurs villes nommées Aphec, dont celle-ci, à la frontière des "Amorrites" au-delà du Jourdain, qui fut donnée à la tribu de Ruben. « Il y a un village nommé Aphec près d’Hippos, une cité de Palestine ». La description détaillée de Maria Valtorta correspond bien au site archéologique identifié en 1972, onze ans après sa mort !
(1) Par exemple Tome 4, chapitre 157 /vo 293.1 ; Tome 6, chapitre 141 /vo 449.1. - (2) Tome 6, chapitre 142 /vo 450.7. - (3) Tome 6, chapitre 148 /vo 456.3 - (4) 1 R 20,26-36 ; 2 R 13,17.
Afrique, région
Bien que peu fréquente dans les conversations, l’existence de l’Afrique est connue de tous. Évoquant le teint foncé de Simon le zélote, Thomas explique : « Il ressemble aux populations d’Afrique »1, populations présentes en Palestine par des esclaves (tels Anibé, Calliste ou Nubi)2, voire des danseuses (à la cour d’Hérode).
L’Afrique est aussi évoquée par ces marins qui y ont contracté la lèpre : « Ils venaient d'Afrique. Je ne sais pas comment ils sont tombés malades. Je sais que, partis sains de leurs pays, et après avoir fait un long parcours autour des côtes africaines pour charger de l'ivoire, et aussi je crois, des perles pour les vendre aux marchands latins, ils sont arrivés ici malades »3.
Insistant sur l’universalité de son enseignement, Jésus précise que le prochain, c’est même celui « qui boit à un fleuve qui s'ouvre un lit au milieu des forêts inconnues du centre africain »4. Et Il ajoute ensuite que « les dix préceptes saints » s’imposent à la conscience droite de tout homme, « même s'il est enseveli sous l'inextricable toit végétal des forêts les plus impénétrables de l'Afrique mystérieuse »5.
Lorsque Jésus leur annonce son départ prochain (selon Jn 7,34), les apôtres s’interrogent : « Ou bien il ira instruire les Païens pour les attirer à son Royaume ? ». « Non, ce ne doit pas être ainsi. Nous pourrions toujours le trouver même s'il était dans la lointaine Asie, ou au centre de l'Afrique, ou à Rome, ou en Gaule, ou en Ibérie, ou en Thrace ou chez les Sarmates »6.
Comme le suggèrent ces conversations, les côtes de l’Afrique - au long desquelles les navigateurs phéniciens et crétois avaient organisé le commerce de l’ivoire depuis plusieurs siècles - étaient bien connues. Mais le centre de l’Afrique et ses impénétrables forêts restaient un mystère. Le mot Afrique n’apparaît pas dans la Bible.
(1) Tome 2, chapitre 18 /vo 55.5. - (2) Voir F-M Debroise, Dictionnaire des personnages de l'Évangile, Salvator 2012. - (3) Tome 7, chapitre 171 /vo 476.2. - (5) Tome 4, chapitre 121 /vo 258.5. - (5) Tome 4, chapitre 152 /vo 288.4. - (6) Tome 7, chapitre 183 /vo 488.3.
Aï, Et-Tell ? cité
Tas de ruines
31° 55’ 01’’ N / 35° 15’ 42’’ E / +808m. Vue C01 n°03
Mentionnée une seule fois dans toute l'œuvre, par Jésus, lors d'une discussion avec Nicodème, Manaën et Joseph d'Arimathie : « ... n'auriez-vous pas préféré (...) que j'arrive à Béthanie beau et cruel comme nos anciens avec les amorrhéens et les basanites et comme Josué avec ceux de Aï et de Jéricho »1.
Cité biblique2 située à l'est de Béthel et à côté de Beth-Aven, près de Jéricho. C'est la seconde ville prise lors de l'invasion de Canaan3.
(1) Tome 8, chapitre 21 /vo 560.5. - (2) Il est fait plus de 30 fois mention de cette ville dans divers livres bibliques. - (3) Jos 8-16.
Aire d’Arauna, Aire d’Ornan, lieu-dit
31° 46’ 39’’ N / 35° 17’ 08’’ E / +745m
Le mont du Temple
A trois reprises Jésus mentionne l’aire d’Arauna. La première fois lorsqu’il instruit ses apôtres au début de l’apostolat, et ne cache pas leur futur destin. « En vérité je vous dis que vous ne finirez pas, vous et vos successeurs, de parcourir les rues et les villes d'Israël avant que vienne le Fils de l'Homme. Car Israël, à cause de son redoutable péché, sera dispersé comme la balle saisie par un tourbillon, et répandu sur toute la terre. Et des siècles et des millénaires, l'un après l'autre et davantage se succéderont avant qu'il soit de nouveau rassemblé sur l'aire d'Arauna le Jébuséen »1.
Plus tard, c’est dans la synagogue de Corozaïn que le Maître interpelle les notables présents : « Arauna répondit à David : "Que le roi, mon seigneur, prenne et offre comme il lui plaît. Voici les bœufs pour l'holocauste, le char et les jougs des bœufs pour le bois; c'est tout, ô roi, ce qu'Areuna donne au roi". Et il ajouta : ".Que le Seigneur Dieu accepte ton vœu !".. Mais le roi répondit : "Ce ne sera pas comme tu voudrais. Non. Je veux acheter comptant et je ne veux pas offrir au Seigneur mon Dieu des holocaustes qui m'ont été donnés en cadeau" »... « Avez-vous compris le sens ? » « Ceci se trouve dans le second livre des Rois, quand le saint roi acheta l'aire d'Areuna… Mais nous ne comprenons pas pourquoi tu l'as dit. Ici, il n'est pas question de peste et il n'y a pas de sacrifice à offrir. Toi, tu n'es pas roi… Nous voulons dire : tu ne l'es pas encore ». « En vérité votre pensée est lente à comprendre les symboles, et votre foi est incertaine. Si elle était assurée, vous verriez que déjà je suis Roi comme je l'ai dit, et si vous aviez une prompte intuition, vous comprendriez qu'il y a ici une peste très grave, plus que celle qui tourmentait David. Vous avez celle de l'incrédulité qui vous fait périr »2.
Une dernière fois, alors qu’Il est conduit au soir de la Passion devant le Grand Prêtre Caïphe, Jésus témoigne : « je vais prendre mon sceptre et avec lui, comme avec un van, purifier l'aire »3. L’allusion est ici discrète, mais ne pouvait échapper à Caïphe.
L’aire d’Arauna, c’est une autre désignation du mont Moriah, sur lequel fut bâti le Temple de Jérusalem. David acheta à Araunah son aire et ses bœufs pour offrir un sacrifice à Dieu4.
(Voir aussi Moriah)
(1) Tome 4, chapitre 128 /vo 265.10. - (2) Tome 5, chapitre 25 /vo 337.1/2. - (3) Tome 9, chapitre 22 /vo 604.14. - (4) 2 S 24,16-25 ; 1 Ch 21,15-30.
Al Aïn, wadi, cours d’eau
31° 56’ 48’’ N / 35° 17’ 30’’ E / +755m
Lorsqu’elle décrit Éphraïm, où Jésus vient trouver refuge, Maria Valtorta indique : « Au milieu coule un petit torrent que les premières pluies ont alimenté et qui s'en va bruyant et éclairé par le soleil, descendant entre les pierres qui le brisent en écume nacrée, vers le Jourdain »1. Ce torrent est mentionné ensuite à plusieurs occasions. « Elles sont belles ses rives couvertes d'herbe nouvelle et constellées des fleurs des prés. L'eau est limpide et babille entre les rochers, bien qu'elle soit peu abondante »2. D’après Maria Valtorta, c’est donc de part et d’autre de son lit que se situeraient les vestiges de l’ancienne Éphraïm « sur le sentier qui longe le torrent »1.
Il n’y a aucun torrent aujourd'hui à Taybeh, mais à un kilomètre en contrebas, il y a une vallée dans laquelle coulait le wadi Al Aïn, maintenant asséché, mais qui figurait encore sur les relevés de 18703. Pierre Medebielle donne cet autre commentaire : « aucun torrent aujourd'hui à Taybeh, sinon aux grandes pluies d'hiver4. Cependant le village musulman qui le jouxte et pouvait alors faire partie d'Éphraïm, a deux fortes sources et, à un kilomètre plus bas il y a celle, puissante, d'Ain Samieh ; elle était vraiment une tête de torrent, avant que ses eaux n'aient été intégrées par Mekorot, la Société nationale israélienne des eaux »5. Mais cet autre torrent, situé au nord-est d’Éphraïm, ne correspond pas à celui de la description valtortienne.
(1) Tome 7, chapitre 179 /vo 484.2. - (2) Tome 8 chapitre 15 /vo 554.2. - (3) Voir Survey of Western Palestine. - (4) Mais c’est justement en hiver qu’a lieu le séjour de Jésus à Éphraïm ! - (5) Pierre Medebielle SCJ, Ephrem-Taybeh et son histoire chrétienne, 1993.
Al Allan, nahr, cours d’eau
32° 52’ 43’’ N / 35° 57’ 46’’ E / +350/500m. . Carte 05 B3, n° 20
Lorsque Jésus quitte Arbela pour se rendre à Aëra, la patrie de son disciple Timon, Maria Valtorta décrit « Un petit fleuve, suffisamment digne de ce nom, coupe la route pour Aëra. Gonflé par les pluies qui se sont certainement déversées sur la région, il n'est certainement pas bleu ciel mais d'un jaune rougeâtre comme s'il charriait des eaux passées sur des terrains ferreux. Deux cours d'eau, très voisins l'un de l'autre, sont franchis (...) la région plate qui s'étend devant les voyageurs après qu'ils ont franchi les collines à leur croisement avec la route qui profite d'une vallée pour continuer vers le nord. »1.
Ces deux cours d’eau ne sont pas nommés, mais il s’agit sans guère d’ambiguïté du nahr Al Allan et du wadi Al Ruqqah. ( Carte 05 B3, n° 21). Ils coulent presque parallèlement, du nord au sud, distants de 7 à 10 km l’un de l’autre. Il faut les traverser en venant d’Arbela pour atteindre Aëra. La fertile plaine de Bashan dans laquelle coule le nahr Al Allan est constituée d'une terre ocre rouge qui contraste avec les collines volcaniques du Gaulan2 exactement comme le décrit Maria Valtorta !
(1) Tome 4, chapitre 160 /vo 296.1. - (2) Selon New Schaff-Herzog Encyclopedia of religious knowledge, article Bashan.
Al Aujah, wadi, cours d’eau
31° 57’ 01’’ N / 35° 24’ 11’’ E / +400. Carte 11 D2 n°07
Ce cours d’eau n’est pas nommé par Maria Valtorta. Pourtant il n’est pas douteux que c’est par la vallée où coule cette rivière que Jésus et les siens rejoignirent Éphraïm, lorsqu’ils durent se réfugier en Samarie. Venant de Jéricho et ayant marché trois heures vers le nord, c’est alors qu’ils bifurquent vers Éphraïm. Maria Valtorta observe : « ils vont vers la Samarie. (...) Ils sont près d'un petit torrent qui a peu d'eau »1. « Nous sommes encore en Judée. »2. Après une brève halte, ils s’engagent dans une vallée qui permet de rejoindre Éphraïm. « ils arrivent au petit torrent qui vient d'Éphraïm et va vers le Jourdain »3. C’est probablement ce même cours d’eau, affluent du Jourdain, qui passe à proximité immédiate de la Belle-Eau, le lieu de retraite pour Jésus et ses apôtres à la fin de la première année de vie publique4.
Les précisions fournies permettent même de localiser exactement l'endroit de la halte5, à l'entrée de la vallée du wadi Al Aujah. Ils ont ensuite remonté cette vallée, puis ont rejoint la voie romaine qui traverse le wadi Dar el Jerir, avant d'atteindre Éphraïm.
(1) Tome 8, chapitre 12 /vo 551.1-4. - (2) Tome 8, chapitre 12 /vo 551.5. - (3) Tome 8, chapitre 12 /vo 551.10. - (4) Tome 2, chapitres 84 à 105. - (5) 31° 56’ 28’’ N / 35° 28’ 07’’ E.
Al Mina, Poséidon, cité
Le port
36° 03’ 07’’ N / 35° 59’ 18’’ E / +130m. Vue C06 n°12
Un navigateur crétois va accoster au port d’Antioche. Il décrit les lieux aux apôtres : « La ville que vous voyez, la plus grande, c'est Séleucie. L'autre, vers le midi, n'est pas une ville, mais les ruines d'un endroit dévasté. Elles trompent, mais c'est un pays mort »1. Comment imaginer que cette description banale dissimule une connaissance rare ?
Al Mina est un nom moderne arabe signifiant « le port », qui a été donné à un site archéologique redécouvert en 1902 et fouillé en 1936, situé sur la rive droite de l’estuaire actuel de l’Oronte. Ce site est considéré comme un important comptoir grec en Orient, et plusieurs auteurs l’ont identifié avec la colonie grecque de Poséidon, connue par la mythologie et par quelques auteurs grecs dont Strabon. Cette colonie grecque, abandonnée 300 à 400 ans avant J.-C. était donc un champ de ruines au temps de Jésus. Maria Valtorta évoque ces ruines, alors qu’en 1944, très peu de gens (à l’exception d’une poignée d’archéologues) connaissaient ce site qui reste de nos jours encore fort peu documenté.
(1) Tome 5, chapitre 9 /vo 321.3.
Al Ruqqah, wadi, cours d’eau
Voir Al Allan, nahr.
Alexandrie, cité
Défenseur des hommes
31° 12’ 00’’ N / 29° 55’ 00’’ E / +10m
Le port du Grand Fleuve
Alexandrie n’est évoquée que deux fois, brièvement.
De façon indirecte, à propos de Dina, une orpheline d’Ascalon : « Son père est mort en mer. Une tempête, pendant qu'il allait de Gaza au port du Grand Fleuve porter des marchandises et en prendre »1.
Une autre fois, Alexandre Misace, un très riche marchand songe que ses quatre fils « pourront respectivement tenir et diriger les magasins de Sinope, Tyr, Joppé et Alexandrie à l'embouchure du Nil »2.
Sous la domination romaine, le port d’Alexandrie, outre son rayonnement intellectuel, avait aussi une importance stratégique pour le commerce du blé. Les Actes des Apôtres mentionnent à trois reprises la cité (Ac 18,24 ; 27,6 ; 28,11)
(1) Tome 3, chapitre 80 /vo 218.6. - (2) Tome 4, chapitre 151 /vo 287.4.
Alexandroscène, Aïn Scanderûna, cité
La tente d’Alexandre
33° 09’ 04’’ N / 35° 10’ 04’’ E / +34m. Carte 01 A2, n° 07
La ville de la parabole de l'ouvrier de la onzième heure
La ville était complètement tombée dans l’oubli en 1944. Pourtant, Maria Valtorta la nomme « Alexandroscène de Phénicie »1 et en parle avec pertinence. « Nous allons voir Alexandroscène au-delà de laquelle se trouve le Cap Blanc (...) La route commence à descendre. Au-dessous se trouve la plaine jusqu'à la ville que l'on voit là-bas (...) Alexandroscène est une ville plus militaire que civile. Elle doit avoir une importance stratégique que j'ignore. Blottie comme elle l'est entre les deux promontoires elle semble une sentinelle préposée à la garde de ce coin de mer (...) Ils entrent dans la ville après avoir franchi un autre petit torrent situé tout près des portes »2. Là Jésus donne sa parabole de l’ouvrier de la dernière heure que saint Matthieu, témoin oculaire, nous a transmis3. Et Jésus conclut : « Mais si les appelés sont nombreux, peu nombreux sont les choisis, car peu nombreux sont ceux qui veulent la Sagesse »4.
Alexandroschène (Alexandroschaea) est une cité antique de Phénicie, (maintenant du Sud Liban), aujourd’hui complètement disparue. Fondée par Alexandre le Grand durant le siège de Tyr, son histoire est peu connue. Mais son existence est encore attestée en +333 par Le pèlerin de Bordeaux qui la cite comme une escale entre Tyr et Ecdeppa (Achzib).
En 1880, Victor Guérin constate : « L'emplacement qu'occupait cette ville est tout entier perforé de nombreuses excavations qui y ont été pratiquées pour en extraire des pierres provenant de maisons ou d'édifices renversés... »5.
Quant au « petit torrent situé tout près des portes » il existe effectivement, mais seules les cartes détaillées du Liban permettent de l’attester.
(1) Tome 5, chapitre 11 /vo 323.8. - (2) Tome 5, chapitre 16 /vo 328.1 - (3) Mt 20,1-16. - (4) Tome 5, chapitre 17 /vo 329.11. - (5) La Terre Sainte 1884 T2 p143.
Aman, Ananos, mont
36° 20’ 09’’ N / 36° 01’ 56’’ E / +1665m. Vue C06 n°02
Au terme d’un long et périlleux voyage qui les mène en exil à Antioche, Jean d’Endor et Syntyche vont accoster à Séleucie. Leur navigateur balaye du regard le paysage grandiose : « l'autre chaîne au nord, est celle de l'Aman »1.
Plus tard, Syntyche envoie de ses nouvelles à Jésus : « Il est certain que, sans doute par une grâce du Ciel, j'aime désormais cette ville : avec les sommets du Casios et de l'Aman, qui veillent sur elle des deux côtés »2.
Les monts Amanos (primitivement Melantios), (en turc : Nur Dağları, monts de la lumière) sont une chaîne de montagnes du sud-est de la Turquie, au nord d’Antioche et de la plaine de l’Oronte.
(1) Tome 5, chapitre 9 /vo 321.3. - (2) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.21.
Amiata, mont
42° 53’ 17’’ N / 11° 37’ 22’’ E / +1738m
Maria Valtorta compare les environs de Sichem avec une région montagneuse d’Italie : « Cette région me rappelle beaucoup les points de notre Apennin ici, vers l'Amiata »1.
Ancien volcan des Apennins, situé en Toscane, à proximité de l’Ombrie et du Latium.
(1) Tome 3, chapitre 54 /vo 193.3.
Amorrhéens, Amorites, Hyksôs, groupe
A Gerghesa, Jésus évoque Josué (Jos 24,1-28), qui exhorta les siens « à être francs dans leur foi en choisissant avec sincérité ou le vrai Dieu, ou les dieux de Mésopotamie et des Amorites de façon qu'il y eût une nette séparation entre les fils d'Abraham et ceux qui s'attachent au paganisme »1.
Ailleurs, le Maître prophétise devant ses ennemis : « Tout s'aplanit et devint chemin pour Dieu qui passait. Et cela en est de même pour Moi. Comme les Égyptiens et les Philistins, les Amorrhéens, les Cananéens et autres peuples n'arrêtèrent pas la marche triomphale d'Israël, ainsi vous, pires qu'eux, vous n'arrêterez pas la marche et la mission de Moi : Israël »2. Ce sont les seules allusions aux Amorrhéens, ou Amorites dans toute l’œuvre
Plusieurs fois mentionnés dans la Bible3, les descendants d’Amorrhœus, quatrième fils de Chanaan furent des nomades de la Haute Syrie actuelle, du nord de la Palestine et de l'arrière pays de la Phénicie. Ils peuplèrent ensuite les montagnes qui sont au couchant de la mer Morte.
(1) Tome 3, chapitre 19 /vo 159.2. - (2) Tome 5, chapitre 28 /vo 340.9. - (3) Jos 5,1 ; Nb 13,30 ; 21,29 ; Jg 11,19-21 ; Am 1,1.
Amud, wadi, cours d’eau
Pilier
32° 52’ 00’’ N / 35° 30’ 21’’ E / +0/-200m. . Carte 05 B3, n° 05
Ce ruisseau n’est pas nommé par Maria Valtorta, mais elle l’évoque pourtant au moins à trois reprises :
- une première fois Jésus et ses apôtres y font halte, alors qu’ils se rendent de Capharnaüm à Tibériade : « le soleil monte … jusqu'à cet endroit plus ombragé et où il y a un ruisseau. Nous mangerons là »1 (...) « Le collège apostolique au complet ... Assis sur l'herbe ... près d'un ruisseau… tous mangent pain et fromage »2.
Wadi Amud
- une autre fois, Jésus envoie ses apôtres en mission : « Dans les champs, le long de la route qui va à Magdala. Suivez le second torrent et vous trouverez peu après une maison. Allez-y et dites : C'est Jésus qui nous envoie »3.
- puis encore lorsque Jésus, parti de Corozaïn, se dirige vers Sephet. « Un cours d'eau descend de ces montagnes et se dirige certainement vers le lac de Tibériade »4.
Voici un exemple de l’extrême précision des descriptions de Maria Valtorta, puisqu’entre Capharnaüm et Magdala se trouvent effectivement deux ruisseaux :
- le wadi Amud, long de 25 km, et qui coule entre Sephet et le mont Meiron.
- le wadi Zalmon, (ou Rubudiyeh ou Tsalmon).
En 1944, bien peu de personnes auraient pu indiquer la présence de ces deux ruisseaux entre les cités de Capharnaüm et de Magdala !
(1) Tome 3, chapitre 42 /vo 182.5. - (2) Tome 3, chapitre 43 /vo 183.1. - (3) Tome 6, chapitre 152 /vo 460.3. - (4) Tome 5, chapitre 26 /vo 338.1.
Anatolie, Asie mineure, région
Lever de soleil
39° 00’ 00’’ N / 34° 00’ 00’’ E / +0/+3932m. Carte 13 n°20
Voir aussi Bithynie.
Jean d’Endor, bagnard évadé, évoque ses « vingt années de bagne et de travail épuisant dans les mines de l'Anatolie »1 (...) « aux mines de plomb et aux carrières de marbres précieux »2. Cette indication est remarquable puisque, depuis la plus haute Antiquité, les mines d'Anatolie sont célèbres pour l'extraction du cuivre, du plomb, du marbre... Elles sont à l'origine de la légende du roi Midas, et firent la renommée de Crésus. Aujourd'hui encore, la Turquie est considérée comme le pays par excellence du marbre blanc3, et ses mines de plomb sont renommées (mines de Gümüşhane et de Karasu). Dans un commentaire, Jésus justifie l’emploi du mot Anatolie en lieu et place des mots Bithynie et Mysie. (Voir Mysie)
L’Anatolie, connue également sous le nom d'Asie Mineure (Asia Minor en latin), est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie, correspondant à l’actuelle Turquie.
(1) Tome 3, chapitre 49 /vo 188.7. - (2) Tome 4, chapitre 178 /vo 312.14 - (3) Dossiers d'Archéologie n° 173 du 01/07/1992.
Antigonéa, cité
36° 9’ 15’’ N / 36° 9’ 19’’ E ? / +85m. Vue C06 n°06
Petite ville présumée située à 7/8 km d'Antioche. Lazare y possède une propriété héritée de son père Théophile. « Les jardins que ma mère aimait. Nous les avons gardés en souvenir d'elle. Elle y avait apporté des plantes de ses jardins de Judée, c'étaient des essences rares… »1. C’est là que trouvent refuge les disciples Syntyche et Jean d’Endor. La petite communauté qui se constitue alors autour d’eux est à l’origine de la florissante Église d’Antioche.
Fondée en -307 par le roi macédonien Antigonos Monophtalmos (le borgne) dans un site naturellement fortifié. A la mort d'Antigonos en -301, la ville fut détruite par Seleukos et ses habitants déplacés à Antioche et à Seleucide Pieria. La ville continua cependant à être habitée . Elle est mentionnée par Dion Cassius (40, 29, 1-2) qui précise qu'Antigonio était encore habitée en -53. Les coordonnées proposées ici sont basées sur les indications de Maria Valtorta (« ce lieu proche de Daphnée »2, entre cette cité et Antioche. C’est exactement ce que supposait E. Isambert en 1861, qui affirme en avoir vu les vestiges à Zeghaïb3. L’emplacement exact reste à découvrir, à 40 stades d'Antioche (d’après Libanius d'Antioche Or 11. 85).
(1) Tome 4, chapitre 149 /vo 285.3. - (2) Tome 5, chapitre 11 /vo 323.1/6. - (3) Itinéraire historique, descriptif et archéologique de l’Orient p 619.
Antioche, Antakya, cité
Rapide comme un char
36° 12’ N / 36° 9’ E / +85m. Carte 13 n°23
Il y a plus de quinze mentions d’Antioche dans l’Évangile tel qu’il m’a été révélé. Les nombreuses et minitieuses descriptions de la ville, « cette petite Rome, de cette grande ville, reine de l'Orient »1 et de ses alentours ne sauraient manquer d’interpeller même le lecteur le plus incrédule2. Maria Valtorta évoque le palais du Légat dans l’île, les casernements sur le mont Silpius, les colonnades d’Hérode, l’Omphalos, le splendide Nymphaeum, le Cirque, les impressionnantes fortifications, Fichier:Media/image4.png
Antioche en 1836, d’après W. H. Bartlett
le pont sur l’Oronte, etc. Pierre, et six de ses compagnons y accompagnent Syntyche et Jean d’Endor, contraints à l’exil sur les terre de Lazare, « là où son père gouverna au nom de Rome »3. Les apôtres demeurent sur place durant une semaine et y sèment les premières graines de la future Église.
Fondée en 300 av. J.-C. par Séleucos Nicatôr, et nommée pour honorer la mémoire de son père, Antiochos. Située dans la vallée de l'Oronte (rive gauche), à proximité du mont Silpius (509 m), et à 25 km de la mer par le fleuve, Antioche fut la troisième ville de l’Empire romain. Saint Luc est le seul auteur du Nouveau Testament qui cite la ville : « Il y avait dans l'Église d'Antioche, des prophètes et des maîtres : Barnabé, Siméon appelé Niger, Lucius le Cyrénéen, Manaën ami d'enfance du tétrarque Hérode et Saül »4.
(1) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.13 - (2) Voir J.-F. Lavère, L’Énigme Valtorta, tome 1 p 94 à 99. - (3) Tome 4, chapitre 176 /vo 310.4. - (4) Ac 13,1.
Antioche de Cilicie, Adana, cité
Rapide comme un char
36° 59’ 53’’ N / 35° 20’ 16’’ E / +35m. Carte 21 n°21
Un auditeur se présente à Jésus : « Je suis presque Juif. Mon père était un helléniste d'Iconium. Mais il épousa une romaine à Antioche de Cilicie »1. C’est la seule allusion à cette ville dans l’œuvre.
Ville maritime d'Asie. Les Grecs s’y sont installés dès le 10e siècle av. J-C et la nommèrent Antiokheia tês Kilikias. Les Assyriens s’emparèrent de ce territoire qui fut ensuite englobé dans le royaume d'Antiochos IV Épiphane et passa ensuite sous le contrôle des Romains.
(1) Tome 7, chapitre 182 /vo 487.2.
Antipatris, Afeca, Aphek, cité
Force, forteresse
32° 06’ 21’’ N / 34° 55’ 51’’ E / +185m. Carte 07 C1, n° 04
Une seule mention de cette ville dans toute l’œuvre, comme étant la patrie du synhédriste Jean de Gahas : « il y a Jean, surnommé l'Antipa d'Antipatride, favori d'Hérode le Grand, maintenant âgé et puissant, propriétaire de toute la vallée de Gahas »1.
Aphekah (Tel Aphek, moderne Ras el-Aïn), est une très ancienne cité royale cananéenne2, située dans la plaine de Saron. Elle fut rebâtie par Hérode et renommée en hommage à son père Antipater. La cité fut détruite en 363 par un tremblement de terre. Sa localisation exacte, longtemps incertaine, semble avoir été confirmée par les fouilles intensives menées entre 1974 et 1985. Saint Paul y séjourna lors de son arrestation par Félix3.
(1) Tome 6, chapitre 155 /vo 463.10. - (2) Jos 13,4. - (3) Ac 23,31.
Antonia, monument
Voir Forteresse Antonia
Apennin, monts
43° 16’ 54’’ N / 12° 34’ 55’’ E / +2000-2900m
A trois reprises Maria Valtorta compare des paysages de Palestine avec les monts Apennins : près d’Hébron1, près de Sichem2, ou encore près de Gadara où elle observe « un véritable géant tel qu'on en rencontre aux points les plus élevés de notre Apennin »3.
Les Apennins sont une chaîne de montagnes qui traversent l’Italie sur presque toute sa longueur.
(3) Tome 1, chapitre 32 /vo 21.1. - (2) Tome 3, chapitre 54 /vo 193.3. - (3) Tome 4, chapitre 151 /vo 287.2.
Aqueduc de Jérusalem, monument
31° 46' 24"' N/ 35° 13' 36" E / +750m. Vue C08, n° 33
Peu de temps avant la Passion, Judas va retrouver en secret les membres du Sanhédrin : « pour sortir de la ville, il ne prend pas la Porte de Sion qui est tout près, mais il monte en courant, vers une autre porte un peu à l'ouest. Il est hors de la ville... Il passe comme le vent près d'un aqueduc... »1. C’est, semble-t-il, la seule allusion à cet aqueduc dans l’œuvre.
L’existence d’un aqueduc alimentant Jérusalem est confirmée2 depuis la découverte par Félix de Saulcy, à la fin du 19e siècle, de vestiges de l’aqueduc de Salomon, extra-muros, qui transportait de l’eau depuis les piscines de Salomon et le village d’Ortas (voir Jardins de Salomon) en serpentant autour des collines, le long de la route de Bethléem, jusqu’à Jérusalem.
(1) Tome 3, chapitre 64 /vo 203.1. - (2) Voir en particulier Vincent Lemire, La soif de Jérusalem,
chap. 2, Publications de la Sorbonne 2011, http://books.openedition.org/psorbonne/789?lang=fr.
Aqueduc de Tibériade, monument
32° 47' 26"' N/ 35° 28' 21" E / +35m, approximativement
La présence d’un aqueduc, « au pied de la montagne sur la route directe de Tibériade à la mer »1, au lieu-dit les Cornes d’Hattin, sert de sujet pour la première prédication publique des apôtres Jean et Simon le zélote. « nous voyons qu'il en est comme de l'aqueduc que nous apercevons d'ici. (...) L'arcade n'existerait pas s'il n'y avait pas la base sur la route... »2.
L’existence d’un aqueduc à proximité de Tibériade fut ignorée jusqu’en 1989. C’est alors que des vestiges d’un ouvrage romain furent découverts au sud de Tibériade3. Il pourrait s’agir d’un tronçon de l’aqueduc évoqué à l’ouest de Tibériade par Maria Valtorta.
(1) Tome 3, chapitre 25 /vo 165.10. - (2) Tome 3, chapitre 26 /vo 166.5. (3) Voir Amit, Y. Hirschfeld, et J. Patrich, The Aqueducts of Ancient Palestine, 1989 ; Zalman S. Winogradov, The Ancient Aqueduct of Tiberias, 2004 ; et les rapports de fouilles de 2008 et 2012.
Arabie, région
Carte 13 n°42
Le mot Arabie n’apparaît qu’une seule fois dans l’œuvre. La jeune Aurea, sauvée par Jésus, évoque les trafics d’esclaves : « Voilà, ils les trompaient en disant qu'elles étaient nées en Arabie ou dans le Haut-Nil. Ils en ont vendu une comme descendante de la reine de Saba »1.
Par contre, il est fait plusieurs fois mention des Arabes2 et même de leurs chevaux célèbres : « les écuries de l'Antipas ont de rapides chevaux arabes »3. C’est d’ailleurs monté sur un pur-sang arabe que Manaën tente par une charge héroïque de délivrer Jésus au matin de son arrestation4.
Les auteurs gréco-latins divisaient l'Arabie en trois régions : l'Arabie heureuse au sud, (correspondant au Yémen actuel), l'Arabie centrale, et l'Arabie septentrionale. L’Arabie est plusieurs fois mentionnée dans la Bible (1 R 10,15 ; Ez 27,21 etc.)
(1) Tome 6, chapitre 127 /vo 435.3. - (2) Voir par exemple Tome 6, chapitre 130 /vo 438.1, Tome 7, chapitre 221 /vo 514.3. - (3) Tome 7, chapitre 237 /vo 540.7. - (4) Tome 9, chapitre 22 /vo 604.18.
Arbel de Galilée, Irbid, cité
Val des pigeons
32° 48' 45 N/ 35° 29' 20 E/ +70 m. Carte 05 B3, n° 11
Durant la seconde année de la vie publique, Jésus traverse à deux reprises ce village. D’abord en février : « Jésus entreprend la montée vers le plateau par un chemin muletier encore suffisamment beau et il rejoint un petit pays dont les habitants cultivent ce plateau surélevé où le blé commence à former des épis. Il traverse le pays... »1. Une autre fois en septembre : « Derrière Jésus, on voit de cette cime la selle du mont des Béatitudes, au pied duquel passe la voie principale qui va de la Méditerranée à Tibériade. C'est peut-être à cause de la proximité de cette voie principale très fréquentée que Jésus a choisi cette localité à laquelle beaucoup de gens peuvent accéder des nombreuses villes du lac ou de l'intérieur de la Galilée »2. Maria Valtorta le localise parfaitement, mais ne le désigne pas nommément alors.
Village de la tribu de Nephtali (Osée 10,14), situé à mi pente du plateau surplombant les gorges du wadi Hammam. Déjà réputé au temps des Hasmonéens et du Nouveau Testament pour la fabrication du lin, le site, lieu de la tombe de Jethro, beau-père de Moïse, a été placé au patrimoine de l'Unesco en 2000.
(1) Tome 3, chapitre 29 /vo 169.1. - (2) Tome 4, chapitre 140 /vo 276.1.
Arbel, gorges, vallée
Val des pigeons
32° 49' 45" N / 35° 29' 35" E / +225m. Carte 05 B3, n° 11
Le lieu de l'élection des douze
Jésus y vient avec ses apôtres au début de la 2ème année de vie publique. Bien que non "nommé" à ce moment dans l'œuvre, les nombreux détails donnés en fournissent la localisation précise. « Jésus marche en tournant maintenant le dos au lac, se dirigeant avec assurance vers une gorge qui se trouve entre les collines qui vont du lac vers l'ouest en lignes je dirais presque parallèles. Entre deux collines rocheuses, raboteuses, qui tombent à pic comme un fiord »1. Le groupe apostolique passe donc en cet endroit isolé une semaine de retraite dans les nombreuses grottes2. C’est là que Jésus confirme l’élection des douze (Mt 10,1-4 ; Mc 3,13-19 et Lc 6, 13-16). Beaucoup plus loin dans l’œuvre la confirmation du nom du site est donnée : « Peut-être est-il allé sur les monts d'Arbela pour prier. Il y a été déjà une autre fois, l'an dernier avant la Pâque »3.
La vallée d’Arbel et Magdala vue du sud
Flavius Josèphe évoque (Antiquités 14,17) les grottes d'accès difficile, refuge de voleurs au temps d'Hérode le Grand. Dans le Talmud, dans les piyyutim (poèmes liturgiques juifs) et dans quelques ouvrages des 7e et 8e siècles, la vallée d'Arbel est mentionnée comme le lieu où la Rédemption devrait commencer !
(1) Tome 3, chapitre 24 /vo 164.1. - (2) Voir l’Énigme Valtorta, tome 1 pages 106 et 107. - (3) Tome 5, chapitre 44 /vo 354.2.
Arbela, Arabella, Irbid en Galaad, cité
La ville des quatre dieux
32° 33' 20’’ N / 35° 51' E / +583m. Carte 06 B4 n°04
C’est la patrie du diacre Philippe (Actes 6,5; 8,5-6.26-40; 21,8-9). Jésus y séjourne avec quelques apôtres à l’automne de la seconde année de vie publique. Là, commentant Néhémie, le Maître montre qu’avant de reconstruire une nation, ce qui importe, c’est de reconstruire les âmes « ces petites cités spirituelles que tant de raisons ont démolies »1.
Importante cité de la Décapole, située dans une région très fertile, sur le site de l'actuelle Irbid, en Jordanie. La ville se situe au centre d’une plaine entourée de collines, exactement comme le décrit Maria Valtorta : « une plaine fertile entourée par un cercle de collines plus élevées que celles d'abord rencontrées et qui a, en son milieu, une colline longue et isolée. Dans la plaine, une ville : Arbela »2.
(1) Tome 4, chapitre 159 /vo 295.6. - (2) Tome 4, chapitre 158 /vo 294.2.
Aréopage, lieu-dit
Colline d’Arès
37° 58’ 21’’ N / 23° 43’ 23’’ E / +113m. Carte 13 n°14
Perçant à jour l’âme difforme d’un de ses interlocuteurs, un Épicurien grec nommé Zénon, Jésus lui déclare : « à l'intérieur de ce temple souillé, il y a un autel qui attend, comme celui qui est à l'Aréopage et qui attend la même chose. Il attend le Dieu vrai »1.
L’Aréopage est une colline d’Athènes consacrée à Arès, et où l’on jugeait les criminels. C’était aussi un lieu où s’exerçait le droit d’asile. C’est là que saint Paul évoque un autel dédié « au dieu inconnu »2.
(1) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.9. - (2) Ac 17,22-23.
Arimathie, Ramatha, Rantis, cité
Les deux hauteurs
32° 01’ 37’’ N / 35° 01’ 00’’ E / +250m ? . Carte 07 C1, n° 07
Le village du synhédriste Joseph
Lorsque qu’à la fin de la première année de la vie publique, Jésus se rend chez le synhédriste Joseph, Maria Valtorta décrit ainsi la région : « Arimathie est assez accidentée. Je ne sais pourquoi, je me la figurais en plaine. Pourtant ses collines s'abaissent graduellement vers la plaine qui, à certains détours de la route, apparaît fertile du côté du couchant »
La localisation d’Arimathie reste incertaine. La ville est généralement identifiée avec Ramathaïm, la cité de Samuel (1 S 1,1), actuelle Rantis, à 13 km au nord-est de Lidda. La description de Maria Valtorta est compatible avec ce site, « sur la route qui va de la capitale à Arimathie et relie ensuite cette localité avec Joppé »2
(1) Tome 2, chapitre 81 /vo 114.1. - (2) Tome 2, chapitre 81 /vo 114.1.
Armée romaine, groupe
La Palestine étant sous la domination de Rome durant les deux siècles entourant la naissance du Christ, il y a naturellement d’innombrables évocations relatives à l’armée romaine dans l’œuvre. En les regroupant toutes, il y aurait matière à la rédaction d’un opuscule fort bien documenté. En effet, à l’occasion des déplacements de Jésus, de ses rencontres, de ses conversations, Maria Valtorta nous révèle sans qu’il y paraisse bien des aspects plus ou moins méconnus de l’organisation, de la discipline, et de la vie quotidienne des soldats en Palestine au temps du Christ.
Ainsi le centurion Publius Quintilianus, de la cohorte italique (la première cohorte de la légion, composée uniquement de légionnaires romains), est muté de Césarée à Antioche, où il est nommé tribun1, poste de promotion pour un centurion primipile. On peut estimer à deux ou trois cohortes la garnison permanente assurant l’ordre en Palestine, durant la vie publique de Jésus, soit vingt à trente centurions, en poste dans les principales villes. Maria Valtorta mentionne leur présence à Jérusalem, Césarée Maritime, Alexandroscène, Ptolémaïs, Capharnaüm, Séphoris, mais aussi à Gadara, Jéricho, Lébona, etc.
Les patrouilles sont fréquentes sur les principales voies romaines, et Jésus en croise à l’occasion. Ainsi à Bétéron « un détachement de soldats Romains les rejoint de son pas pesant avec son tintamarre d'armes et de cuirasses »2. Jésus guérit la fracture d’un légionnaire, et prédit au décurion témoin de ce miracle : « Nous nous reverrons. Sur un autre mont »2. C’est en effet ce décurion (futur centurion Cornelius de Césarée) qui sur le Golgotha dira à Gamaliel : « Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu »3.
La miséricorde de Jésus envers les Romains lui valut une certaine bienveillance de la part des légionnaires et des centurions. Le Maître Lui-même en témoigne : « Parmi les centurions il y en avait certains qui répétaient mon Nom avec un amour reconnaissant, avec les larmes aux yeux et le sourire au cœur, et parlaient de Moi comme d'un bienfaiteur (…) eux avaient toujours répondu que j'étais un homme doux, bon, qui ne cherchait pas les honneurs de cette Terre et qui inculquait et pratiquait le respect et l'obéissance envers ceux qui étaient les autorités »4. Et dans bien des circonstances, ce soutien de Rome sera utile pour réfréner la hargne des scribes et des pharisiens.
Depuis qu’ils étaient devenus maîtres de la Judée, les Romains maintenaient une légion en Palestine et Syrie (la Legio X Fretensis), et durant les fêtes une cohorte (environ 600 hommes) résidait à Jérusalem, dans la citadelle Antonia. Unité tactique, la cohorte comprenait trois manipules, chacun composé de deux centuries (100 légionnaires). Un manipule des hommes les plus jeunes (les hastati) ; un manipule des hommes d'âge mûr (les principes) ; et un manipule des légionnaires les plus expérimentés (les triarii). Le premier triaire, au grade de centurion, commandait cent hommes. Chaque cohorte comportait également un groupe de 12 cavaliers sous le commandement d’un décurion. Dans chaque cohorte, le centurion de la première centurie (le primipile) dirige la cohorte. Le récit de Maria Valtorta est en tout point cohérent avec ces éléments.
(1) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.19. - (2) Tome 7, chapitre 211 /vo 514.12. - (3) Mt 27,54. - (4) Tome 9, chapitre 23 /vo 604.38.
Aruspices, Haruspices, groupe
Qui regarde les entrailles
Lorsqu’il enseigne sa doctrine aux patriciennes romaines, Jésus n’hésite pas à mettre en lumière certaines incohérences de leurs croyances. « Les entrailles sanglantes des animaux sacrifiés quelles réponses peuvent-elles fournir à vos haruspices ? »1. Il semble que Claudia Procula se soit souvenue de ces paroles, lorsqu’au matin du vendredi Saint, elle conseilla à Pilate d’épargner Jésus. Celui-ci, après avoir lu le mot qu’elle lui a fait transmettre2 déclare à Jésus : « On me conseille d'éviter ton homicide. Est-ce vrai que tu es plus qu'un haruspice ? Tu me fais peur »3.
Les haruspices étaient des devins étrusques qui interprétaient la volonté des dieux, notamment par l'examen des entrailles des victimes. Les haruspices formaient, à Rome, une caste très puissante.
(1) Tome 3, chapitre 27 /vo 167.7. - (2) Selon Mt 27,19. - (3) Tome 9, chapitre 22 /vo 604.34.
Arvales, groupe
Terres labourées
Ce terme n’est mentionné qu’une seule fois dans l’œuvre. Un vieux légionnaire désabusé raille la naïveté du jeune légionnaire Vital. « Tu es encore enfant au point (…) de ne pas savoir que César lui-même ne croit pas aux dieux, et que n'y croient pas les pontifes, les augures, les aruspices, les arvales, les vestales, ni personne ? »1.
Membres d’une confrérie religieuse de l'ancienne Rome, les arvales étaient spécialement chargés de rendre un culte à une vieille divinité agricole, Dea Dia, qui symbolisait la terre nourricière. Ils étaient censés obtenir la fécondité des champs. Auguste réorganisa leur confrérie.
(1) Tome 9, chapitre 11 /vo 592.2.
Asason Tamar, Hazazon-Tamar, cité
Voir Engaddi
Ascalon, Ashqelon, cité
Feu de l’infamie
31° 39’ 48’’ N / 34° 32’ 52’’ E / +25m. Carte 10 D1 n°25
C’est à l’occasion du premier grand pèlerinage apostolique, au printemps de la seconde année de vie publique, que Jésus se rend à Ascalon, la cité natale d’Hérode le Grand. Le récit de Maria Valtorta comporte plusieurs informations fort peu connues, voire totalement inédites lors de leur rédaction, et qui furent confirmées depuis. Elle décrit « une belle ville maritime qui s'étend le long de la rive sur une ligne de rochers en forme de demi-lune (...) les maisons éparses le long de l'arc profond qui forme la côte, non pas un golfe, mais un arc véritable »1, ce qui semble en contradiction avec la côte rectiligne actuelle. Pourtant l’historien G. Maspero2 confirme l’existence antique d’une baie maintenant complètement ensablée. Les apôtres abordent la ville par la côte, venant du sud. « Par où entrons-nous Seigneur? D'ici, on ne voit qu'une large muraille », demande Philippe. C'est seulement à partir de 1985 que les fouilles menées par L. Stager ont permis de retrouver les traces de l’imposant mur d'enceinte (2,4 km de long). Les apôtres contournent le mur pour pénétrer par « la porte de la ville, du côté de l'orient »1. C’est la porte que les archéologues nomment aujourd’hui « porte de Jérusalem ». « La route continue tout droit, avec un cachet artistique car elle se transforme en un double portique ombragé soutenu par des colonnes de marbre »1. Les fouilles du site réservent certainement encore bien des surprises.
Plan d’Ashkelon d’après les fouilles récentes.
J’ai déjà mentionné3 un autre fait remarquable : Maria Valtorta observe des chiens errants au milieu de la route. Partout ailleurs, en Judée, ceci serait impensable car le chien y était un animal impur. Or, justement à Ascalon, la découverte, en 1986, d'un cimetière de chiens a surpris la communauté scientifique qui s'interroge encore sur sa signification exacte.
(1) Tome 3, chapitre 80 /vo 218.1. - (2) G. Maspero, History of Egypt, Chaldea, Syria, Babylonia and Assyria, vol. 4, part. B. - (3) L’énigme Valtorta, tome 2, § L’évangélisation dans Ascalon et alentour.
Asie, région
Levant
Les termes « Asie » ou « asiatique » apparaissent à plusieurs reprises dans l’œuvre. Ainsi Jésus donne cette consigne à deux disciples qu’Il envoie à Antioche : « Je vous confie mes intérêts les plus chers, c'est-à-dire la préparation de mon Église en Asie mineure, là où Moi je ne puis aller »1. Ailleurs le Maître enseigne aux apôtres que tout homme est leur prochain : « c'est votre prochain aussi celui qui, à cette heure (...) parcourt les neiges des chaînes fabuleuses de l'Asie »2. Et lorsque Jésus confie à ses apôtres « Et où moi je vais vous ne pouvez venir »3, les apôtres s’interrogent sur le sens de ces paroles : « Nous pourrions toujours le trouver même s'il était dans la lointaine Asie, ou au centre de l'Afrique... »4.
Les Romains distinguaient l’Asie Mineure (aujourd’hui Anatolie) du reste du continent, nommé Asie, ou Asie Majeure.
(1) Tome 5, chapitre 4 /vo 316.3. - (2) Tome 4, chapitre 121 /vo 258.5. - (3) Jn 13,33. - (4) Tome 7, chapitre 183 /vo 488.2.
Asmonéens, Hasmonéens, groupe
Alors qu’ils cheminent vers Engaddi, venant de Galgala, Barthélemy interroge Jésus : « Est-ce ici que se réfugia Mattathias de Jean de Siméon, le juste asmonéen qui est, avec ses fils, la gloire d'Israël tout entier ? » « Ici. Entre les montagnes et les déserts, et c'est ici qu'il remit de l'ordre dans le peuple et l'armée, et Dieu fut avec lui. »1. C’est ce qu’évoque effectivement un verset biblique2.
Comme on peut s’en douter, il y a de nombreuses allusions dans l’œuvre aux Maccabées, les « fils d’Hachmonaï », car Jésus, à chaque fois qu’Il passe en un lieu où ils s’illustrèrent en rappelle le souvenir. Ainsi à Bétoron : « Judas Maccabée qui s'avança sur cette colline avec sa petite armée pour regarder l'armée puissante de Séron »3. Ailleurs le synhédriste Jude rappelle que les Assidéens furent « amis de Mathatias l'Asmonéen »4.
Les Hasmonéens forment une dynastie parvenue au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées, au 2e siècle avant J.-C, à l’instigation du prêtre Mattathias.
(1) Tome 6, chapitre 78 /vo 388.2. - (2) 1 M 2,28. - (3) Tome 7, chapitre 211 /vo 514.11 et 1 M 3,13-24. - (4) Tome 8, chapitre 41 /vo 580.1.
Asphalite, lac
Voir Mer Morte.
Assidéens, Hassidim, groupe
Intègres, pieux
Les Assidéens sont évoqués à trois reprises dans la Bible, et il en est de même dans l’œuvre. Lors du complot pour élire Jésus roi, un notable déclare : « Tu veux n'agir que par Toi-même ? Tu ne peux. Mattathias Macchabée ne refusa pas l'aide des Assidéens et Judas libéra Israël avec leur aide… Accepte ! »1.
Ailleurs, l’apôtre Barthélemy commente le succès de Mattathias : « Ce fut pour lui plus facile car les Assidiens furent plus justes que ne le sont les pharisiens avec Toi ! »2. Jude, un synhédriste sympathisant de Jésus se déclare comme le dernier descendant des Assidéens : « Moi, Judas de Béteron, le dernier des vrais Assidéens, amis de Mathatias l'Asmonéen »3.
Ce groupe juif, composé de fervents observateurs de la Loi mosaïque, s'opposa à l'hellénisation d'Israël, au 2e siècle avant J.-C. Les Assidéens rejoignirent Mattathias4, mais soixante d'entre eux furent traîtreusement assassinés. Ils croyaient nécessaires au salut les œuvres de surérogation (c’est-à-dire les œuvres non imposées par la Loi). Ultérieurement, les Hassidim représentèrent un idéal du judaïsme et le mot Hassid est devenu un titre de respect. Ils furent les prédécesseurs des Pharisiens.
(1) Tome 7, chapitre 156 /vo 464.9. - (2) Tome 6, chapitre 78 /vo 388.2. - (3) Tome 8, chapitre 41 /vo 580.1. - (4) 1 M 2, 42 ; 2 M 8,1.
Assyriens, groupe
Lors de la première rencontre de Jésus avec Lazare, celui-ci justifie ses connaissances acquises à la lecture d’ouvrages profanes : « Maintenant, je sais combien de mal est venu à Israël quand il s’est corrompu au contact des Assyriens et de l’Égypte, et combien de mal nous ont fait les gouvernants hellénisants »1. D’après les propos de Thomas et de Pierre au sujet des rois et des satrapes assyriens2, les apôtres n’avaient guère d’estime pour ces antiques envahisseurs. Est-ce dû aux prophéties les concernant ? Jésus le rappelle : « Elle est redoutable, en effet, la prophétie qu'a faite sur eux un prophète et même plusieurs : "J'écraserai l'Assyrien dans ma terre, je le piétinerai sur mes montagnes…" »3.
Ancienne région du nord de la Mésopotamie, l’Assyrie tire son nom de la ville d'Assur, et de sa divinité, le dieu Assur. « Mais n'es-tu la verge promise pour frapper Assur ? »4, interroge Pilate durant la Passion, en référence à Isaïe 10,5.24-26 et Isaïe 30,30-32.
(1) Tome 2, chapitre 49 /vo 84.6. - (2) Voir Tome 2, chapitre 65 /vo 100.3 et Tome 3, chapitre 61 /vo 200.5. - (3) Tome 7, chapitre 165 /vo 471.1 et Es 14,25-27. - (4) Tome 9, chapitre 22 /vo 604.25.
Atarot, Ataroth, Baal Tamar, cité
Couronnes
31° 51’ 30’’ N / 35° 12’ 30’’ E / +772m. Carte 11 D2 n°11
Par une matinée pluvieuse, venant de Bérot, le groupe apostolique marche vers Jérusalem. Jésus attire l’attention de Judas : « Regarde, voici un bel arc-en-ciel qui de Atarot se courbe sur Rama. Nous avons déjà dépassé Atarot. Le triste vallon est franchi » puis Il ajoute « cette colline qui marque le lieu de l'horrible débauche à laquelle se sont livrés les Gabaonites »1. Cette précision est à mettre au crédit de la véridicité de Maria Valtorta, car dans l’épisode biblique du crime de Guibéa2 évoqué ici, Ataroth n’est pas mentionnée.
Cette ville du sud d'Éphraïm, située à 2,5/3 km au nord-ouest de Rama n’est citée qu’une seule fois dans la Bible3.
Note : L’Ataroth de Nombres 32,3 est une autre ville située à l'est de la mer Morte, au pays de Moab
(1) Tome 3, chapitre 56 /vo 195.2. La plausibilité de cet arc-en-ciel, apparaît remarquable : c'est le matin, le soleil est donc à l'est, et en regardant vers l'ouest, sud ouest (vers Atarot et Rama), ils peuvent apercevoir un arc en ciel !- (2) Jg 19,22-28. - (3) Jos 16,7.
Athènes, cité
37° 58’ 00’’ N / 23° 43’ 00’’ E / +65m. Carte 13 n°14
La capitale grecque est mentionnée plus d’une dizaine de fois dans des dialogues, et souvent son nom est associé à celui de Rome. Ainsi en est-il lorsque Jésus affirme au centurion Quintillianus qu’Il n’a jamais quitté la Palestine : « Je n'en suis jamais sorti pour aller à Rome ou à Athènes, mais je n'ignore pas l'architecture de la Grèce et de Rome »1. Ou bien lorsqu’Il converse avec un Grec : « Non. Je n'ai pas étudié dans les écoles de Rome et d'Athènes, mais parle. Je te comprends quand même. Je n'ignore pas la pensée du philosophe grec »2.
Athènes, l’une des cités dominantes en Grèce, en devint la capitale au 5e siècle avant J.-C. Même après sa conquête par les Romains, elle resta un foyer intellectuel et un modèle d’art de vivre durant la Pax Romana.
(1) Tome 3, chapitre 65 /vo 204.5. - (2) Tome 6, chapitre 95 /vo 406.9.
Augures, groupe
Lorsqu’il enseigne sa doctrine aux patriciennes romaines, Jésus n’hésite pas à mettre en lumière certaines incohérences de leurs croyances : « Quelles paroles peuvent lire vos augures dans le vol des oiseaux ou dans le fracas du tonnerre ? »1.
Une autre fois, à Sichem, Jésus réconforte la foi vacillante de Claudia Procula. Celle-ci déclare : « Nos prêtres eux-mêmes perdent leur pouvoir quand ils tombent dans une faute.” “Quel pouvoir ?” “Mais… celui de lire dans les signes du ciel et dans les réponses des victimes, dans le vol, dans le chant des oiseaux. Tu sais… Les augures… »2.
Prêtre romain qui interprétait la volonté des dieux ou annonçait l'avenir d'après des observations faites sur le vol et le chant des oiseaux, ainsi que sur l'interprétation des phénomènes célestes, tels que la foudre. Ils formaient une corporation.
(1) Tome 3, chapitre 27 /vo 167.7. - (2) Tome 8, chapitre 24 /vo 563.6.
Auran, Haurân, mont
Cavernes
32° 32’ N / 36° 07’ E / +650 à +720m. Carte 06 B4, n° 05
Il est fait une quinzaine de fois allusion à ces monts, comme par exemple lorsque Jésus et les siens se dirigent vers Bozra : « Ce sont les monts d'Auran. Nous restons dans la plaine, au-delà de ces montagnes. Dans la soirée, nous serons à Bozra de l'Auranite, belle et bonne ville »1.
Chaine montagneuse de Syrie, limitée par le mont Hermon au nord, et par la Jordanie au sud. Bozra était effectivement la principale ville de la région.
(1) Tome 4, chapitre 155 /vo 291.1.
Auranitide, Auranite, région
Le pays caverneux
32° 40’ N / 36° 10’ E / env. +580m. Carte 06 B4, n° 03
Région située au sud de Damas, aux confins nord de Galaad, évoquée à plusieurs reprises dans l’oeuvre1. Jésus a traversé la région pour se rendre à Bozra, comme Il le confirme en évoquant ce voyage : « Nous évangélisons. Nous avons parcouru plus d'une fois la Palestine, de la Galilée à la Judée, d'une mer à l'autre et nous avons été jusqu'au-delà du Jourdain, dans l'Auranitide »2.
Nommée Hauran dans la Bible3, la région portait le nom d’Auranitide durant la période gréco-romaine. Vers l’an 23 av. J.-C., l’Auranitide, la Gaulanitide, la Trachonite et la Batanée furent octroyées à Hérode le Grand par Auguste. Au partage du royaume d’Hérode, ces territoires formèrent la majeure partie de la tétrarchie de Philippe. C’est une plaine parsemée de quelques monticules volcaniques. Le sol fertile constitue le grenier de tout le pays, justifiant cette parole de l’homme de Bozra : « Nos montagnes peuvent nourrir une armée »4.
(1) Par exemple Tome 4, chapitre 155 /vo 291.1. - (2) Tome 5, chapitre 16 /vo 328.4. - (3) Ez 47,18 - (4) Tome 7, chapitre 156 /vo 464.9.
Ayalon, Aijalon, vallée
Endroit des cerfs
31° 52' 03" N / 34° 57' 34" E / +135m. Carte 10 D1, n° 10
Alors qu’ils viennent de Béther et se rendent sur des terres que Nicodème possède dans la plaine de Saron, Jésus et ses apôtres traversent une vallée luxuriante : « La fraîche vallée s'élargit de plus en plus et elle finit par déboucher dans une plaine fertile où déjà les moissonneurs sont en plein travail » (...) « Quelles belles campagnes ! » s'exclame le Thaddée.
En effet c'est une mer d'épis dorés où s'intercalent des vergers de rêve, des vignes qui déjà promettent une gloire de grappes. Arrosées comme elles sont par les centaines de petits torrents qui descendent des montagnes toutes proches, aux mois où l'irrigation est la plus nécessaire, avec des veines d'eaux souterraines, c'est un véritable Éden agricole.
« Hum ! elle est plus belle que celle de l'an dernier. Au moins, il y a de l'eau et des fruits… » murmure Pierre.
« Celle de Saron est encore plus belle » lui répond le Zélote.
« Mais n'est-ce pas déjà celle-là ? »
« Non, elle vient après celle-là. Mais celle-là s'en rapproche… »1.
Maria Valtorta ne nomme pas cette vallée ni la plaine attenante, axe de communication naturel entre Jérusalem et Joppé, mais elle en donne une description exacte. Il s’agit de la fertile vallée d’Ayalon, évoquée plusieurs fois dans la Bible2. Aujourd’hui encore, les moines de l’abbaye de Latrun, à proximité immédiate d’Emmaüs de la Plaine y produisent un vin très réputé, renouant avec une tradition séculaire.
(1) Tome 6, chapitre 93 /vo 404.3. - (2) Jos 10,11-14 ; 19,42 ; 21,24 etc.
Azéco, Azéka, Zekharyia, cité
Terrain bêché
31° 42' 01" N / 34° 56' 14" E / +325m
Lors du pèlerinage en Judée, alors qu’ils marchent vers Ascalon, Jésus mène ses apôtres sur un sommet au cœur de la Judée. « Un large panorama s'ouvre à cet endroit » observe Maria Valtorta. Jésus attire l’attention des siens sur les nombreux sites historiques visibles de ce promontoire1, parmi lesquels Il mentionne : « Et là Azéco et Soco alors camp philistin... »2. C’est la seule mention d’Azéco dans l’œuvre.
Azéka est à environ 30 km au sud-ouest de Jérusalem. C'est là que Josué battit les rois cananéens (Jos 10,10-11). Ville du bas pays de Juda (Jos 15,35), occupée par les Philistins, fortifiée par Roboam le successeur de Salomon (2 C 11,5-9), la ville soutint un certain temps le siège imposé par Nabuchodonosor, roi de Babylone, vers -590 (Jr 34,7). Elle sera réoccupée par les Judéens au retour de l'Exil, vers -530 (Ne 11,30).
(1) Voir L’Énigme Valtorta, tome 1 pages 100 à 106. - (2) Tome 3, chapitre 77 /vo 215.2.
Azot, Azotos, Ashdod, cité
Endroit fortifié
31° 45’ N / 34° 40’ E / +42 m. Carte 10 D1 n°23
En quittant Ascalon, Jésus envoie les apôtres évangéliser seuls les environs. « Vous, continuez vers Azoto. .... Sortez au crépuscule et allez près de l'étang qui est dans les environs d'Azoto. Nous nous retrouverons là »1. Une autre fois, le Maître évoque un épisode biblique impliquant cette ville. « S'étant engagées dans la bataille, les troupes de Judas avec lesquelles Dieu était, vainquirent et mirent en déroute les ennemis, en les poursuivant jusqu'à Jazzerons, Azot, Idumée et Jamnia »2 (selon 1 M 4,15).
Ashdod était une des cinq villes fondées par les Philistins dans l'Antiquité, entre Ascalon et Jamnia. Elle fut le centre du culte du dieu Dagon. La cité fut rebaptisée Azotos sous les Grecs, après la conquête d'Alexandre le Grand. Notons encore que c’est à Azot que se trouva le diacre Philippe, après qu’il eut baptisé l’eunuque de la reine Candace (selon Ac 8,40)
(1) Tome 3, chapitre 82 /vo 220.1. - (2) Tome 6, chapitre 94 /vo 405.8.
B
Babylone, cité
Ceux d'en haut
32° 32’ 31’’ N / 44° 25’ 12’’ E / +30m
Pour les Hébreux, Babylone évoquait avant tout, le lieu de leur déportation sous Nabuchodonosor. C’est bien sûr également ce qui apparaît dans l’œuvre, comme lorsque Jésus déclare : « Une fois terminé l'exil de Babylone, et une fois reconstruite la nation grâce à la magnanimité de Cyrus... »1. Ou lorsque le grand prêtre s’offusque des réponses de Jésus, lors de la Passion : « Nous sommes comme les exilés de Babylone ? »2.
Antique cité de Mésopotamie, située sur l'Euphrate, à environ 100 km au sud de Bagdad, Babylone symbolise dans la Bible la puissance du monde sur les hommes, la corruption et la décadence. Dans l'Apocalypse, elle représente la fausse religion alliée au pouvoir temporel.
(1) Tome 9, chapitre 15 /vo 596.14. - (2) Tome 9, chapitre 22 /vo 604.7.
Baïes, Baia, cité
40° 49’ 00’’ N / 14° 04’ 11’’ E / +0m
Lors de la dernière cène à Béthanie, Lazare offre à ses hôtes les mets les plus raffinés. « On est très habitué dans les villas de Baïes, et de Syracuse et le long du golfe de Sybaris, à cultiver ces délices par cette méthode, pour les avoir de bonne heure »1.
Célèbre ville romaine de Campanie dans la baie de Naples, Baia était la station thermale la plus mondaine de l'Empire. C’était aussi un lieu de plaisance et de vices, surnommée la petite Rome (pusilla Roma)2.
(1) Tome 8, chapitre 47 /vo 586.4. - (2) Voir Sénèque Lettres à Lucilius, lettre 51, et Suétone, Vie de Caligula XIX.
Basan, Bashân, région
Fertile, large
33° 00’ 00’’ N / 36° 05’ 00’’ E / +520m. Carte 03 A4, n° 07
Admirant le paysage qui s’étend à perte de vue devant elle, entre Gamala et Afeca, Maria Valtorta observe « les monts de l'Auranitide et plus loin encore, les plus hauts sommets du Basan »1.
Hauteurs du Golan. Au temps de la Bible, cette région (connue alors sous le nom de Basan) était célèbre pour son bétail et ses chênes2.
(1) Tome 6, chapitre 148 /vo 456.1. - (2) Voir Am 4,1-2 ou Za 11,2 par exemple.
Basanites, groupe
La résurrection de Lazare a exacerbé la haine du Sanhédrin. Joseph d’Arimathie et Nicodème rêvent encore d’un Messie vengeur et conquérant. Jésus lit dans leurs pensées : « ... à part la joie de votre cœur pour la résurrection de l'ami, n'auriez-vous pas préféré à celle-là que j'arrive à Béthanie beau et cruel comme nos anciens avec les Amorrhéens et les Basanites »1. C’est une allusion à un épisode biblique que les amis du Maître n’ignoraient pas2.
Les Basanites, (ancienne désignation des Batanéens), étaient les habitants de la Batanée.
(1) Tome 8, chapitre 21 /vo 560.5. - (2) Nb 21,21-35.
Batanée, Bathanée, région
32° 54’ 00’’ N / 36° 05’ 00’’ E / +575m
Jésus annonce l’universalité de son Royaume. Au Temple, Il déclare : « Et ne croyez pas à ceux qui disent : "On conjure en Batanée, on conjure dans les cavernes du désert d'Engaddi, on conjure sur les rives de la mer". Le Royaume de Dieu est en vous, en votre intérieur... »1. De même, avait-il dit aux Samaritains : « C'est le même Unique Seigneur qui est le Dieu des Juifs comme des Galiléens, et des Samaritains comme des Batanéens »2.
Plaine fertile du sud de la Syrie et frontalière avec la Jordanie, la Batanée était, au temps de Jésus, la désignation de la province correspondant à l'ancien royaume de Bashân.
(1) Tome 7, chapitre 181 /vo 486.6. - (2) Tome 7, chapitre 179 /vo 484.6.
Béatitudes, le mont
Voir Hattin (les Cornes d’)
Bel Nidrasch, Beth Midrash, lieu-dit
La Maison d'Études
31° 46’ 48’’ N / 35° 14’ 13’’ E / +735m
Ce terme, transcrit phonétiquement par Maria Valtorta avec une orthographe incertaine, correspond d'après le contexte, à l'hébreu « Beth Midrash ». Ce fut, à l'intérieur du Temple, dans la Cour des Gentils, l'endroit où Jésus dialogua, à l’âge de 12 ans, avec les docteurs du Temple, et où Il enseigna ensuite durant sa vie publique. « Nous voilà au Temple. Moi je vais au Bel Midrash, pour enseigner les foules »1, dit-Il à Judas, lorsqu’Il accepte celui-ci comme disciple.
Ailleurs, Jésus remercie Suzanne d’avoir reçu chez elle, Aglaé. « Je te remercie encore du bien que tu lui as fait ». « Oh ! mon Seigneur ! Quel bien ? Je ne lui ai donné que l'amour en ton nom, car je ne sais faire autre chose ». « Tu as fait davantage que si tu avais prêché au Bel Nidrasc »2, lui répond Jésus.
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Jésus enseignant sous le Portique de Salomon
Par plusieurs indices disséminés dans son œuvre, Maria Valtorta nous indique la localisation exacte de ce lieu réservé à l'enseignement, sous le Portique de Salomon, à l'est du Parvis des Gentils. Les « meilleures » places étaient celles situées juste en face de la Belle Porte. Jésus quant à Lui, se plaçait généralement à la place la plus « modeste », à l'extrémité nord-est du Parvis, et même le plus souvent sous le Parvis des Païens.
Il explique d’ailleurs longuement à Judas pourquoi les rabbis d’Israël ont choisi ce lieu pour enseigner : « Et n'est-ce pas l'endroit où d'ordinaire les rabbis se réunissent pour parler ? (…) c'est ici l'endroit où chacun aime à faire l'école aux disciples. (…) Les rabbis ne dédaignent pas d'être écoutés par les Gentils, espérant en faire des prosélytes. Sans cette espérance qui, si elle était humble serait sainte, ils ne se tiendraient pas dans la Cour des Païens, mais exigeraient de parler dans la Cour des Hébreux »3.
Beth Midrash signifie littéralement « La maison d'études » et désigne une salle ou un lieu dédié à l'étude de la Torah et du Talmud. (Talmud Shabbat 127a). Au temps de Jésus, c'était le lieu de prédilection, sur le Parvis du Temple, pour écouter l'enseignement des rabbis. Le docteur Sepp indique que cet emplacement, situé dans la «Cour des Païens» était aussi l’endroit où le Sanhédrin tenait ses séances aux sabbats et aux jours de fêtes4.
(1) Tome 2, chapitre 30 /vo 67.6. - (2) Tome 4, chapitre 106 /vo 243.3. - (3) Tome 7, chapitre 204 /vo 507.1. - (4) Dr Sepp, Jésus-Christ, Étude sur sa vie et sa doctrine 1866 page 117.
Bellagio, cité
45° 59’ 00’’ N / 9° 15’ 00’’ E / +229m
Maria Valtorta compare Magdala à quelques villes des lacs de Lombardie : « La Magdala élégante était pour les Palestiniens une sorte de lieu de plaisir comme certaines villes de nos lacs de Lombardie : Stresa, Gardone, Pallanza, Bellagio, etc. »1.
Bellagio est une charmante commune située au bord du lac de Côme.
(1) Tome 3, chapitre 43 /vo 183.2.
Belle Porte, monument
31° 46’ 42’’ N / 35° 14’ 12’’ E / +740m. Vue C08, n° 08
Lieu de la guérison du boiteux par Pierre1
Au dernier jour de la fête des Tabernacles, Jésus traverse la Cour des Païens et rejoint les nombreux disciples qui l’attendent devant la Belle Porte. « Jésus se dirige vers l'Atrium des Israélites pour les prières, et les autres le suivent en groupe compact autant que le permet la foule »2. Ce récit suggère que la « Belle Porte » dont il est question dans les Actes des Apôtres1 se trouvait à l’entrée de la Cour réservée aux femmes.
C’est encore là que Judas, au matin du jeudi Saint, donne subrepticement rendez-vous aux synhédristes pour parachever sa trahison : « A la Belle, aux environs de sexte. Un de vous »3. A l’heure dite, il s’y rend : « Il va à la Belle Porte, en montant des marches qui mènent de l'Atrium des Gentils à celui des femmes, et après l'avoir traversé, en montant à son extrémité d'autres marches, il jette un coup d'œil dans l'Atrium des Hébreux »4.
Traditionnellement, au Temple de Jérusalem, la Belle Porte est considérée comme étant la porte orientale de la Cour des Femmes, débouchant sur le Parvis des Païens. C’est exactement ce qui ressort du texte de Maria Valtorta. Aujourd’hui, certains affirment qu’il s’agirait plutôt de la porte double située au sud, et servant d’accès principal au Temple, mais les motifs évoqués pour justifier cette hypothèse apparaissent bien faibles.
(1) Ac 3,2-10. - (2) Tome 7, chapitre 186 /vo 491.1. - (3) Tome 9, chapitre 17 /vo 598.3. - (4) Tome 9, chapitre 17 /vo 598.18.
Belle-Eau, cité
31° 57’ N / 35° 30’ E / -290m ? Carte 12 D3, n° 01
Premier lieu de retraite pour Jésus et ses apôtres, à la fin de la première année de vie publique. Quand Jésus décide : « Je vais du côté d’Éphraïm, entre cette localité et le Jourdain »1, immédiatement son ami Lazare Lui offre un refuge : « Dans les environs de cette localité, je possède une petite maison »1. Là, pendant un mois, Jésus va évangéliser et baptiser « comme le Baptiste »1. Les apôtres vont y faire l’expérience de la vie commune, et les caractères de chacun vont s’y révéler. Bien plus tard, lors de l’exil à Éphraïm, Simon le zélote s’inquiète : « Je crains que Judas soit pire qu'à "La Belle Eau" »2.
On peut trouver une discrète allusion à ce séjour à la Belle-Eau dans saint Jean (Jn 3,22-26). La situation géographique exacte reste indéterminée, mais elle est sans doute à proximité immédiate de Netiv Hagdud et du wadi Al Aujah. D’après les indications de Maria Valtorta, la Belle-Eau serait en effet située à une dizaine de kilomètres au nord-est de Jéricho.
(1) Tome 2, chapitre 84 /vo 117.3. - (2) Tome 8, chapitre 27 /vo 566.4.
Bénévent, cité
Bon présage
41° 08’ 00’’ N / 14° 47’ 00’’ E / +135m. Carte 13 n°06
Le légionnaire Vitale (probablement le futur saint Vital) voudrait interroger Jésus, mais fait part de ses hésitations à un compagnon d’armes : « Je n'ai pas osé ! Moi, paysan de Bénévent, parler à quelqu'un que l'on dit Dieu ? »1. Peu après, Jésus repasse près de lui et cette fois Vitale se lance. « Salut. Je t'ai attendu… Il s'arrête hésitant. "Parle sans crainte. Que veux-tu de Moi ? " "Savoir. Tu as dit :"La paix que je donne demeure même dans la guerre, car c'est une paix d'âme". Je voudrais savoir quelle est cette paix et ce que c'est que l'âme. Comment l'homme qui est en guerre peut-il être en paix ? Quand on ouvre le temple de Janus, on ferme celui de la Paix. Les deux choses ne peuvent exister ensemble dans le monde" »1. Jésus l’instruit longuement. « Sois juste dans la guerre comme dans la paix. Accomplis ton devoir sans férocité et sans avidité. Pendant que tu combats et que tu conquiers pense que l'ennemi est semblable à toi, et que toute ville a ses mères et ses jeunes filles comme ta mère et tes sœurs, et sois un preux sans être une brute. Tu ne sortiras pas de la justice et de la paix et ma paix restera en toi »1. Avant de le quitter, Jésus l’interroge : « Comment t'appelles-tu ? Vital, de Bénévent. Des campagnes de la ville ». « Je me souviendrai de ton nom. Rends vraiment vital ton esprit en le nourrissant de Vérité »2.
Bénévent est une ville d'Italie, en Campanie, située à 50 km au nord-est de Naples. Notons qu’à 4 km au nord-ouest de Bénévent, (donc « dans les campagnes de la ville ») se trouve un lieu-dit « Masseria San Vitale » (41° 9’ 16’’ N / 14° 44’ 15’’ E). Est-ce un « hasard », ou serait-ce effectivement le lieu de naissance du saint ?
(1) Tome 9, chapitre 11 /vo 592.11-12. -. (2) Tome 9, chapitre 11 /vo 592.13.
Beritus, Beyrouth, cité
Les puits
33° 53’ 29’’ N / 35° 29’ 00’’ E / +100m
Les apôtres, accompagnant Jean d'Endor et Syntyche dans leur exil à Antioche, passent au large de la ville. La tempête fait rage, mais ils ne peuvent accoster, comme leur navigateur l’indique à Pierre : « Nous sommes à peine à la hauteur de la Colonie Julia, ou Beritus, si tu préfères (...) Le port n'est pas bon, et il y a des écueils dangereux »1.
La fondation de la colonie romaine Colonia Julia Augusta Berytus en 15 av. J.-C., puis les travaux d'urbanisme effectués par Hérode le Grand, Agrippa Ier et Agrippa II permirent à Beyrouth de devenir peu à peu une des plus importantes cités de la Phénicie de l'Empire romain. Mais, à l'époque du Christ, c'était encore un simple port de transit d’assez peu d'importance.
(1) Tome 5, chapitre 8 /vo 320.2.
Bérot, Beeroth, Al Bira, cité
Le puits
31° 54’ 22’’ N / 35° 12’ 35’’ E / +885m. Carte 11 D2 n°08
Ville étape pour les pèlerins.
Venant de Béthel, Jésus fait étape dans cette ville lors du pèlerinage de la seconde Pâque. « Maintenant il faudrait partir de façon à arriver à Bérot de bonne heure. La foule augmente et le temps menace. Les abris seront pris d'assaut, et je ne veux pas que vous tombiez malades »1 conseille-t-Il à ses disciples.
Le Maître évoque à nouveau Beeroth lors de son séjour à Éphraïm, un mois avant la Passion. Depuis le sommet d’une colline située à l’ouest d’Éphraïm, Il observe : « Regarde : là se trouve Béthel. On voit blanchir ses maisons, et là-bas, au-delà de Béthel, se trouve Bérot. Quelle fourberie subtile celle des anciens habitants de l'endroit et des lieux voisins ! »2. La topographie justifie cette description comme la lecture de la Bible confirme l’allusion à Rékab et Baana3.
Ville étape pour les pèlerins se rendant à Jérusalem, depuis longtemps admise comme identique à la moderne El Bireh4. Située à trois heures de marche de Jérusalem, sa fontaine intarissable constituait une étape naturelle des caravanes. C'est là que la tradition place l'endroit où Joseph et Marie s'aperçurent de la disparition de Jésus après la Pâque de sa majorité (Lc 2,44).
(1) Tome 3, chapitre 55 /vo 194.6 - (1) Tome 8, chapitre 26 /vo 565.3 - (3) 2 S 4,2-7. (4) Voir par exemple Eusèbe de Césarée ou Victor Guérin, La Terre Sainte.
Bersabée, Be'er Sheva, cité
Le puits du serment
31° 15’ 34’’ N / 34° 47’ 07’’ E / +282m
Quand Jésus repasse par Sichem, juste avant la Passion, la Samaritaine Photinaï n’est plus là, et personne ne sait où elle a trouvé refuge : « Quelqu'un de nous a cru la voir en qualité de servante dans un village près du Fialé. Un autre jure l'avoir reconnue vêtue misérablement à Bersabée »1. C’est la seule allusion au lac Phialé et à Bersabée dans l’œuvre, deux endroits situés l’un à l’extrême nord et l’autre à l’extrême sud de la Palestine.
Ville de la tribu de Siméon située dans le sud de la Palestine (Néguev), à la limite du territoire d’Israël2.
(1) Tome 8, chapitre 32 /vo 571.4. - (2) Jg 20,1 ; Gn 21,31; Am 5,5 etc.
Bétabara, Bethabara, Beth Barah, cité
La maison du passage
31° 51’ 12’’ N / 35° 33’ 00’’ E / -378m ? Carte 11 D2 n°18
Ce village, situé à proximité du gué du Jourdain, est abondamment mentionné dans l’œuvre. Jésus y trouve refuge à plusieurs reprises, dans la maisonnette du disciple Salomon : « le petit village et les alentours ont accueilli la parole du Seigneur », car « il est très vif, ici, le souvenir du Baptiste »1, commente un habitant.
Bethabara est mentionnée sur la carte de Madaba (VIe siècle) et par Origène (Commentaire de l’évangile de saint Jean, VI,24). La localisation exacte reste à découvrir. D’après le récit de Maria Valtorta, ce village, situé au nord-est du gué, ne saurait donc être confondu avec le village voisin de Béthanie du Jourdain, « là où Jean baptisait »2, contrairement à l’opinion la plus répandue aujourd’hui.
(1) Tome 7, chapitre 192 /vo 496.1. - (2) Tome 5, chapitre 75 /vo 543.5, et Jn 1, 28.
Bétagla, Beth Hogla, cité
La maison de la perdrix
31° 49’ 49’’ N / 35° 30’ 50’’ E / -340m. Carte 11 D2 n°17
Il n’y a qu’une seule allusion à ce village dans l’œuvre. Un berger offre l’hospitalité à Jésus et aux apôtres au retour d’un pèlerinage au mont Nébo. « “Et tu es très fatigué, Rabbi ? » « Fatigué, oui. On ne nous a permis ni hospitalité ni halte depuis le Nébo ». « Alors… Je voulais te dire… Je suis près de l'ancienne Bétagla… » « Allons ». (...) « L’homme rassemble le troupeau et le conduit vers le village qui doit être au nord-ouest de l'endroit où ils sont en ce moment »1.
Saint Jérôme identifie Beth Hogla2 avec le lieu nommé Goren Atad (Gn 50,10) à environ 5 km à l’est de Jéricho. L'Aïn el Hadjlà (la source de la Perdrix), qui coule à 3 km à l'ouest du fleuve, atteste en faveur de ce lieu où Meistermann affirme avoir découvert, en 1907, les vestiges de l’ancien village3. Les indications de Maria Valtorta corroborent exactement cette localisation.
(1) Tome 7, chapitre 198 /vo 502.3. - (2) Jos 15,6 ; 18,19-21. (3) Meistermann, Le nouveau guide de la Terre Sainte page 275.
Bétaven, Beth Aven, cité
La maison de la vanité
31° 53’ 45’’ N / 35° 15’ 24’’ E / +703m. Vue C01 n°04
Cette cité, plusieurs fois mentionnée dans la Bible1, n’apparaît qu’incidemment dans l’œuvre, lorsque Pilate répond vertement à des notables juifs : « Vous criez pour les impôts romains, mais que vous a coûté Melchias de Galaad et Jonas de Scythopolis et Philippe de Soco, et Jean de Bétaven, et Joseph de Ramaot... »2
Beth Aven était une ville de la tribu de Benjamin, située à moins de 4 km au sud-est de Béthel.
(1) Jos 7,2 ; 18,12; 1 S 13,5 ; 14,23 ; Os 4,15 ; 5 8 ; 10,5. - (2) Tome 8, chapitre 10 /vo 549.14.
Bétéron, Beth Horon, cité
La maison de Horon
31° 52’ 51’’ N / 35° 07’ 25’’ E / +650m. Carte 11 D2 n°09
Jésus vint évangéliser Beth Horon et la région, durant l’automne de la troisième année de sa vie publique. Là, Jésus met en garde les habitants et prophétise : « Bétéron, que tes habitants ne fassent pas ce que Abdias dit d'Édom. Édom, qui se croyait en sécurité, se permettait d'opprimer Jacob et de se réjouir de ses défaites. N'agis pas ainsi, ville sacerdotale (...) Suis la justice, si tu ne veux pas connaître des jours d'horreur. Tu ne seras pas sauvée alors par ta situation sur ce sommet, ni d'être apparemment hors des routes de la guerre »1. Le Maître évoque également la division interne de la cité, entre la ville haute et la ville basse (Voir Josué 16,3-5). En ce lieu, Jésus guérit le légionnaire Camille, et prédit au décurion Corneille qu’ils se reverront « sur un autre mont » (au Golgotha !) Dans sa description, Maria Valtorta observe « une voie romaine d'après son pavage qu'on ne peut confondre et son entretien soigné ». Or, une portion de cette route dallée datant de l’époque romaine, est encore préservée de nos jours à Beth Horon.
C’est à Beth-Horon que Josué vainquit les cinq rois amorrites, avant d'arrêter le soleil et la lune (Jos 10, 10-14). En l’an 66, lors de la révolte juive contre Rome, Cestius Gallus, général de la 12e légion romaine est mis en fuite par Simon Bar-Giora et ses partisans. Ils renouvellent le même stratagème utilisé par Judas Maccabée 232 ans auparavant. C'est cette défaite qui décida Néron et le sénat, à envoyer Vespasien, avec trois légions, mettre fin à la révolte, ce qui conduira en 70 à la prise de Jérusalem par Titus, et à la destruction du Temple
(1) Tome 7, chapitre 211 /vo 514.1.
Bétesda, monument
Voir Piscine de Bethesda
Bétginna, Beth Jimmal, Beit Gemal, cité
31° 42’ 45’’ N / 34° 58’ 33’’ E / +330m. Carte 10 D1 n°17
« Ce pays qui s'étend ainsi sur la crête, comme pour jouir pleinement du soleil, et où nous séjournerons, est comme le pivot d'un éventail de lieux historiques »1. C’est ainsi que Jésus présente Beth Jimmal à ses apôtres, juste avant d’y envoyer André et Philippe pour leur première prédication. Avant d’entrer dans le village, Jésus décrit les nombreux lieux historiques visibles alentour. Cette description remarquable constitue, à coup sûr, une « connaissance remarquable » de Maria Valtorta2. A Beth Jimmal, Jésus exorcise la fillette de l’aubergiste Samuel.
Ce « village insignifiant », « un pays de pauvres », est connu de nos jours, comme le lieu où fut découverte, en 415, la sépulture de saint Étienne, de Nicodème, de Gamaliel et de son fils Abiba. Il semble cependant, que cette découverte ait eu lieu beaucoup plus au nord, à 11 km à l’ouest de Ramallah. (Voir Gamala de Judée)
(1) Tome 3, chapitre 77 /vo 215.2. - (2) Voir L’Énigme Valtorta, tome 1 pages 100 à 106 ou http://www.maria-valtorta.org/Lavere/Betginna.htm
Béthanie, El-Azarïya, cité
La maison de l’affligé
31° 46’ 10’’ N / 35° 16’ 10’’ E / +650m. Carte 11 D2 n°25
Le village de Lazare et de ses sœurs
C’est Simon le zélote qui présente à Jésus son ami et voisin Lazare, dès la première année de la vie publique. Béthanie devient alors un lieu d’accueil, de refuge et de repos pour Jésus et les siens. Au fil du récit, Maria Valtorta observe « le sentier escarpé qui conduit au plateau, sur lequel est construite Béthanie »1 ou « le torrent qui est au sud de Béthanie »2 (le Cédron), et bien d’autres détails tous parfaitement exacts, comme « la source abondante qui est un peu au nord de l'endroit où commence Béthanie »3 et qui est connu, des géographes, comme étant la source d’Ein Shemesh.
Fichier:Media/image9.pngDans son adieu à Lazare, juste avant la Passion, Jésus lui prédit que Béthanie demeura un centre d’accueil pour les premiers disciples, jusqu’à ce que les persécutions les obligent à fuir la Palestine. « Béthanie sera toujours Béthanie, tant que la Haine ne fouillera pas en ce foyer d'amour croyant en disperser les flammes, et au contraire, elle les répandra sur le monde pour l'allumer tout entier »4.
Le village de Lazare (El-Azarïya en Arabe) est situé sur le flanc oriental du mont des Oliviers, « à quinze stades environ de Jérusalem » (Jn 11,18) soit à environ 2,7 km.
Depuis les premiers siècles, on vénère en ce lieu la tombe de Lazare, creusée dans le roc. Vers 1850, on visitait « l'emplacement de la maison de Lazare, et les ruines d'une chapelle initialement érigée sur le site de l'habitation de Simon le lépreux »5.
Fichier:Media/image10.emfMaria Valtorta confirme également que la maison de Simon le zélote se situait à proximité immédiate de celle de son ami Lazare, ainsi que le suggèrent saint Matthieu, saint Marc et saint Jean (Mt 26,6 ; Mc 14,3-9 ; Jn 12,1-8).
(1) Tome 2, chapitre 84 /vo 117.1. - (2) Tome 3, chapitre 69 /vo 207.1. - (3) Tome 7, chapitre 180 /vo 485.1. - (4) Tome 9, chapitre 6 /vo 485.1. - (5) Victor Guérin, La Terre Sainte 1884, p 155.
Béthanie du Jourdain, cité
La maison de l’affligé
31° 50’ 11’’ N / 35° 33’ 12’’ E / -375m ? . Carte 12 D3 n°08
Le lieu du baptême de Jésus
Saint Jean (Jn 1,28) témoigne du lieu où Jésus reçu le baptême : « cela se passa à Béthanie, au-delà du Jourdain ». Craignant peut-être une confusion avec le village de Lazare, les Pères crurent bon de préciser : « il ne faut pas lire Béthanie, mais Bethabara »1. Les biblistes en ont généralement déduit que Béthanie et Bethabara étaient deux dénominations du même lieu. Dans l’œuvre de Maria Valtorta, il n’en est rien et les deux villages sont parfaitement distincts. Marthe le précise à son serviteur : « Va au gué de Bethabara. Passe-le et va au village, après Béthanie d'au-delà du Jourdain. Sais-tu ? Là où Jean baptisait au début »2.
Les fouilles effectuées entre 1997 et 2001, par l’archéologue jordanien M. Waheeb, ont confirmé l’emplacement du site où Jean baptisait3, l’existence du village et même la présence de grottes ayant pu abriter saint Jean-Baptiste.Fichier:Media/image11.png
(1) St Thomas d’Aquin, Commentaire de l’évangile de saint Jean, Chap. IV § 251. - (2) Tome 8, chapitre 3 /vo 543.5. - (3) Mohammad. Waheeb, The hermit caves in Bethany beyond the Jordan.
Béthel, Beth El, Beitin, cité
La maison de Dieu
31° 55’ 27’’ N / 35° 14’ 08’’ E / +880m. Carte 11 D2 n°06
Le groupe apostolique passe à plusieurs reprises par cette ville frontière, entre Éphraïm et Benjamin. Lors du pèlerinage pour la Pâque de la deuxième année, Jésus y console le jeune Jabé (Martial) : « Ne pleure pas. Écoute. Sais-tu où nous sommes ? À Béthel, où le saint Jacob fit son songe angélique »1. C’est en effet, à Béthel, que Jacob eut la vision de l’échelle atteignant le ciel2. Et quelques jours avant la Passion, depuis un sommet à l’ouest d’Éphraïm, Jésus fait observer à un disciple : « Regarde : là se trouve Béthel. On voit blanchir ses maisons, et là-bas, au-delà de Béthel, se trouve Bérot »3. Seule une minutieuse étude topographique permet d’attester la justesse de cette description, Bethel/Beitin étant située à 4,5 km du lieu où se trouve alors Jésus, et visible de là.
Ancien lieu de culte cananéen, Béthel vit le passage d'Abraham et de Jacob. L'Arche y séjourna vers -1100. En -930, Jéroboam y installa le sanctuaire principal du Royaume du Nord, qui fut détruit en -724. La ville est mentionnée plus de soixante fois dans la Bible. Pourtant sa localisation exacte fait encore débat de nos jours parmi les archéologues entre Beitin et El Bireh. Plusieurs indices dans l’œuvre de Maria Valtorta désignent plutôt Beitin, ce qui correspond bien avec la tradition (Eusèbe et saint Jérôme) qui situe Bethel à douze milles romains, au nord de Jérusalem.
(1) Tome 3, chapitre 55 /vo 194.2. - (2) Gn 28,10-22,10 ; 35,3. - (3) Tome 8, chapitre 26 /vo 565.3.
Béther, Bétir, Bittir, cité
Le retranchement
31° 43’ 48’’ N / 35° 07’ 49’’ E / +670m. Carte 11 D2 n°28
La ville du château de Jeanne
C’est à Béther, sur une crête, que se situe le château natal de Jeanne de Chouza. Elle y cultive d’immenses roseraies qui font des vallées alentour un éden de beauté et de paix. Jésus y séjourne, au printemps de la deuxième année de sa vie publique. Maria Valtorta précise que le « petit village s'étale sur les pentes occidentales de la montagne, sur laquelle s'élève le château »1. Lors des adieux à Béther, Jésus exhorte les habitants à rester fermes dans leur foi en Lui : « que celui qui est bon ne soit pas troublé à l'heure des ténèbres »2.
La ville est mentionnée dans la Bible3, mais les exégètes peinent à l’identifier. Eusèbe de Césarée4 en parle comme d'une « petite ville très fortifiée, située à peu de distance de Jérusalem ». C’est probablement là que les Juifs de Bar-Kokhba, révoltés contre Rome sous Adrien, résistèrent pendant deux ans et demi aux troupes de Jules Sévère (132-135). Les ruines de Khirbet el Yahud ( Ruines des Juifs ) sont certainement celles d'une partie de l'antique citadelle5 (et précédemment palais de Jeanne de Chouza ?). Le site actuel, avec ses cultures en gradin, semble avoir gardé en partie la beauté du temps des roseraies de Jeanne de Chouza.
(1) Tome 6, chapitre 89 /vo 400.1. - (2) Tome 6, chapitre 91 /vo 402.7. - (3) Jos 15,59 et 20,7-9 dans une édition des LXX, et Ct 2,17. - (4) Histoire Ecclésiastique 4, 6. - (5) D’après Jewish Virtual Library.
Bethjaboc, Beth Yabbok, cité
La maison luxuriante ?
32° 11’ 54’’ N / 35° 37’ 14’’ E / -227m. Carte 09 C3, n° 11
Une seule et furtive allusion à ce village dans toute l’œuvre : « Hier soir, un homme est passé par Bethjaboc, annonçant que tu venais et qu'il allait à ta rencontre pour te chasser »1.
Ce village semble inconnu de nos jours. D’après le contexte, il se situerait à proximité du confluent du Yabbok avec le Jourdain. Peut-être à l’emplacement de Sukkoth, là où des fouilles (de 1960 à 1984) ont localisé le lieu où Jacob « bâtit une maison et fit des huttes pour son bétail »2 ?
(1) Tome 5, chapitre 50 /vo 360.13. - (2) Gn 33,17.
Bétléchi, Beth Lechi, Eleutheropolis, cité
La mâchoire de l’onagre
31° 36’ 30’’ N / 34° 53’ 44’’ E / +275m. Carte 10 D1 n°26
Patrie de la prophétesse Sabéa, c’est un des rares villages de Palestine cités dans l'œuvre, et où Jésus ne soit pas passé. « Il est prouvé aussi que tu n'es jamais passé par son village qui est Bétléchi »1, affirment des scribes qui cherchent à mettre Jésus à l’épreuve.
Ce lieu biblique fort peu connu est situé à 20 km au nord-ouest d'Hébron C’est là que Samson aurait mis en déroute mille Philistins2. Ensuite s’y déroulèrent des rites idolâtres. Conquise par les Romains pendant la guerre de 66-70, la ville fut alors nommée Eleutheropolis (la ville de l'homme libre). Beth Lechi est mentionnée dans une étude fort documentée par Tobias George Smollett3.
(1) Tome 7, chapitre 220 /vo 523.2 - (2) Jg 15,9-19 ; 2 S 23,11. - (3) The critical review or Annals of Literature, 1803 Vol XXXIX, Art III, pages 143 à 148 sur le passage biblique de Jg 15,9-19.
Bethléem de Galilée, Beit Lechem Haglilit, cité
La maison du pain
32° 44’ 09’’ N / 35° 11’ 33’’ E / +180m. Carte 04 B2, n° 16
Jésus se rend dans la cité du juge Ibzan1, au milieu de la seconde année de sa vie publique. Là, il sauve Abel, un jeune homme injustement accusé, et sur le point d’être lapidé. Les notables voudraient lui refuser de juger : « Tu n'es pas d'ici. Tu n'es pas prêtre, ni juge. Tu n'es rien. Tu es l'étranger ». Mais Jésus leur impose le silence : « Oui, je suis l'Étranger, car la Terre n'est pas mon Royaume. Mais je suis Juge et Prêtre. Non seulement de cette petite portion d'Israël, mais de tout Israël et du monde entier »2. Abel, deviendra disciple et recevra le nom d’Ananias3.
Localité de la tribu de Zabulon, située à 11/12 km au nord-ouest de Nazareth à vol d'oiseau, mais à 16/17 km en contournant les collines par Mérala et Séméron, suivant le chemin parcouru par Jésus dans l’œuvre : « par Jafia et Semeron, nous irons à Bethléem de Galilée » (…) « nous nous arrêterons sur la montagne qui surplombe Mérala »4. Des traces archéologiques prouvent que le village fut occupé quelque temps encore, après la chute de Jérusalem en +70.
(1) Jos 19,15 ; Jg 12,8-10. - (2) Tome 4, chapitre 111 /vo 248.8. - (3) Ac 9,17-19. - (4) Tome 4, chapitre 110 /vo 247.1.
Bethléem de Judée, Ephrata, cité
La maison du pain
31° 42’ 20’’ N / 35° 12’ 30’’ E / +750m. Carte 11 D2 n°30
La ville natale de Jésus
La cité de David est le lieu de naissance de Jésus, le lieu de l'adoration des Mages et celui du massacre des innocents. « Bethléem, dont il est dit : Et toi, Bethléem Ephrata, tu es le plus petit canton de Juda, mais de toi sortira le Dominateur... »1. Trente ans plus tard, Jésus y revient en pèlerinage avec les disciples et la Vierge Marie qui s’exclame : « Bethléem ! Oh ! Chère ! Chère terre de mes pères qui m'as donné le premier baiser de mon Fils ! Tu es ouverte, bonne et odorante comme le pain dont tu portes le nom, pour donner le Vrai Pain au monde qui meurt de faim ! Tu m'as embrassée, toi en qui est demeuré le maternel amour de Rachel, comme une mère, terre sainte de la Bethléem de David, premier Temple élevé au Sauveur, à l'Étoile du matin née de Jacob pour enseigner la route des Cieux à toute l'Humanité ! »2. C’est encore à Bethléem, que l’apôtre Thomas, désemparé, trouve refuge le cinquième jour après la Passion. Il témoigne : « j'ai erré à travers les montagnes de Judée et hier, j'ai fini à Bethléem, dans sa grotte. Combien j'ai pleuré… J'ai dormi dans les décombres et c'est là, que m'a trouvé Élie »3. Dans ses descriptions de Bethléem, Maria Valtorta cite plusieurs éléments remarquables : la Tour de David, la Tombe de Rachel, la Grotte de la Nativité et un ruisseau tout proche (le wadi El Djemel). (Pour plus de détails, voir ces mots).
La ville est située à 8 km au sud de Jérusalem. Elle est plusieurs fois mentionnée dans la Bible. C’est le lieu de naissance de David. Là fut ensevelie Rachel (Gn 35,19), et là vécurent Ruth et Boaz (Ru 1,1-2).
(1) Tome 1, chapitre 44 /vo 27.3, en référence à Mi 5,1. - (2) Tome 3, chapitre 69 /vo 207.1 - (3) Tome 10, chapitre 14 /vo 628.4.
Bethphagé, cité
La maison des figues
31° 43’ 33’’ N / 35° 15’ 04’’ E / +760m. Carte 11 D2 n°23
Ce village est mentionné plus d’une vingtaine de fois dans l’œuvre. Jésus séjourne à proximité, avec Simon le zélote, juste avant de faire la connaissance de Lazare. « Tu vois, Maître, que la distance ne dépassait pas les prescriptions de la Loi »1. Effectivement moins d’un kilomètre les sépare alors de la maison de Lazare. C’est aussi à Bethphagé que Jésus donne rendez-vous aux disciples, pour se rendre au Temple :« Moi, en passant par Bethphagé, vers l'heure de tierce, j'entrerai dans Jérusalem, pour monter solennellement au Temple »2. Et c’est encore de là, que commence la triomphale procession vers Jérusalem3. « Passer par Bethphagé, par les rues étroites et contournées, n'est pas chose facile... »4 observe alors la voyante.
Victor Guérin situait Bethphagé « sur une espèce de croupe qui sépare la montagne des Oliviers de celle qui domine Béthanie »5. Cet emplacement, authentifié de nos jours par l’archéologie, correspond exactement au lieu décrit par Maria Valtorta.
(1) Tome 2, chapitre 49 /vo 84.1. - (2) Tome 8, chapitre 42 /vo 581.4 - (3) Mt 21,1 ; Mc 11,1-11 ; Lc 19,29-44 ; Jn 12,12-19 - (4) Tome 9, chapitre 9 /vo 590.2 - (5) V. Guérin, La terre Sainte 1884, p 151.
Bethsaïda, Julias, cité
La maison du pêcheur
32° 54’ 35’’ N / 35° 37’ 40’’ E / -180m. Carte 05 B3, n° 07
Le village de Pierre, Philippe et André
L’Évangile ne mentionne qu’un seul miracle de Jésus à Bethsaïda, la guérison d’un aveugle (Mc 8,12). Mais l’invective de Jésus (Mt 11,21) montre clairement que ce ne fut pas le seul prodige en ce lieu !
A Capharnaüm, Jaïre s’étonne du faible nombre des convertis : « N'est-ce pas une faute aux yeux de Dieu ? Et est-ce qu'Il ne punira pas toute cette rancœur et cet entêtement dans le mal ? Parle Toi, Maître... » « Oui, c'est une faute et elle sera punie. Car le don de Dieu ne doit jamais être méprisé ni servir à faire du mal. Malheur à toi, Corozaïn, malheur à toi Bethsaïda, vous qui faites un mauvais usage des dons de Dieu »1.
Renommée Julias par Philippe en l’an 30, (du nom de Livia Julia l'épouse d'Auguste), la cité disparut rapidement (vers 324), à la suite d'un tremblement de terre. Son emplacement fut recherché en vain, pendant près de 1700 ans.
La localisation du village a été confirmée, en 1987, par l’archéologue R. Arav, à 2 km au nord de l'actuelle embouchure du Jourdain, au nord du lac de Tibériade. Jésus en avait donné l’explication à Maria Valtorta, plus de quarante années auparavant. « Maintenant, la ville ne semble plus être sur les rives du lac mais un peu vers l'intérieur dans les terres et cela déconcerte les spécialistes »2.
(1) Tome 4, chapitre 129 /vo 266.13 - (2) Tome 3, chapitre 39 /vo 179.1. Voir aussi JF Lavère, L’Énigme Valtorta, tome 1 pages 88-89.
Bethsur, Bethsour, cité
La maison du veilleur
31° 35’ 22’’ N / 35° 05’ 39’’ E / +975m. Carte 11 D2, n° 34
C’est à la demande de sa Mère, que Jésus se rend pour la première fois à Bethsur, en avril de la deuxième année1. Là, ils rendent visite à Élise, une ancienne compagne de Marie au Temple, qui va bientôt rejoindre le groupe des femmes disciples. Un an plus tard, lors de ses adieux, Jésus enseigne à nouveau les habitants : « L'an dernier je vous ai dit ce qu'il fallait faire pour gagner le Royaume de Dieu », leur rappelle-t-il, puis Il les exhorte à ne pas craindre les persécutions2.
Ville de Juda, à 7 km au nord d'Hébron. L'ancienne cité était située près de Khirbat al-Tubayqa, sur un haut plateau isolé, comme la décrit Maria Valtorta : « Bétsur sur sa colline ». Florissante pendant la période hellénistique (-330 / -70 av J.-C.) Bethsur contrôlait la route de Jérusalem à Hébron sur la frontière entre Juda et l'Idumée. Elle joua un grand rôle, pendant les guerres des Maccabées. En -164, Judas Maccabée avec 10 000 hommes affronta Lysias près de Bethsur et le força à battre en retraite3. Les ruines de la citadelle maccabéenne furent retrouvées lors de fouilles archéologiques en 1931 et 1957.
(1) Tome 3, chapitre 70 /vo 208.11 - (2) Tome 6, chapitre 88 /vo 399.3 - (3) 1 M 4,29 ; 2 M 11,5.
Betsames, Beth Shemesh, cité
La maison du soleil
31° 45’ 04’’ N / 34° 58’ 31’’ E / +232m. Carte 10 D1 n°15
Depuis une colline qui domine la région, Jésus décrit l’environnement à ses apôtres : « ... Et tout près, Betsames, la cité sacerdotale de Juda, où les Philistins rendirent l'Arche avec les vœux en or, imposés au peuple par les devins et les prêtres pour être libérés des fléaux qui tourmentaient les Philistins coupables »1.
Cette ville fut effectivement assignée par Josué aux lévites et aux prêtres (Jos 21,16). Beth Shemesh est abondamment mentionnée dans la Bible. L'épisode rappelé par Jésus est tiré de 1 S 6, 10-15.
(1) Tome 3, chapitre 77 /vo 215.2
Betscan, Beth Shean, Scythopolis, cité
La ville des Scythes
32° 30’ 14’’ N / 35° 30’ 15’’ E / -150m. Carte 08 C2, n° 01
Maria Valtorta ne précise pas si Jésus est passé on non par Beth-Shean, mais la ville est mentionnée trois fois dans l’œuvre. Les Romains rebâtirent Beth-Shean, en 63 av. J.-C. et la nommèrent Scythopolis. Elle devint la capitale de la Décapole, bien que située à l'ouest du Jourdain, à 27 km au sud du lac de Galilée. Jésus l’évoque sous ses deux appellations : « Betscan s'appelle Scythopolis, comme beaucoup d'autres villes qui, par la volonté des Romains ou celle de leurs vassaux flatteurs, ont pris le nom imposé par la domination ou la flatterie »1.
Il convient de noter que dans l’œuvre, Pilate utilise le nom romain2, Scythopolis, de même que c’est aussi la désignation romaine qui figure sur une borne milliaire3.
(1) Tome 8, chapitre 27 /vo 566.19. - (2) Tome 8, chapitre 10 /vo 549.14. -. (3) Tome 7, chapitre 173 /vo 478.1.
Bettegon, Beth-Dagon, Khirbet Dajun, cité
La maison de Dagon
32° 00’ 00’’ N / 34° 49’ 56’’ E / +35m. Carte 07 C1, n° 06
Il n’y a dans l’œuvre qu’une seule allusion furtive à ce village. Une femme supplie Jésus de la guérir : « Je suis d'entre Lidda et Bettegon. Mais quand il s'agit d'être soulagé, Seigneur, on court, même si la route est longue ! »1.
Village insignifiant de la plaine de Judée, entre Joppé et Lidda. Mentionné une seule fois dans toute la Bible (Jos 15, 41). L'emplacement exact du site est encore en discussion aujourd'hui, mais il semble que le site de Khirbet Dajan, comportant des vestiges romains, soit le plus probable.
(1) Tome 6, chapitre 96 /vo 407.3.
Betzet, wadi, cours d’eau
33° 03’ 55’’ N / 35° 07’ 26’’ E / +50m. Carte 01 A2, n° 12
Maria Valtorta ne nomme pas ce ruisseau. Mais par la description minutieuse qu’elle donne de la maréchalerie du Romain Tito, il est possible d'identifier le cours d'eau qui coule à proximité. Jésus vient de « la montagne » d’Achzib. « Il fait un bon bout de chemin, deux kilomètres et plus (...) Finalement il s'arrête près de l'une de ces maisons avec puits et maréchalerie, à un carrefour près d'un torrent qu'enjambe un pont qui est solide, mais laisse tout juste le passage pour un char... ».
Rivière longeant la frontière du Liban, et se jetant dans la mer au nord d'Achzib.
(1) Tome 5, chapitre 15 /vo 327.1.
Bezetha, lieu-dit
Maison des olives
31° 46’ 55’’ N / 35° 14’ 04’’ E / +758m. Vue C08 n°20
Au printemps de la seconde année de vie publique, Joseph d’Arimathie invite Jésus dans sa maison de Jérusalem : « je te prie de venir à ma maison de Bézéta pour le banquet »1. Le Maître aura bien d’autres occasions de parcourir ce quartier, au nord de Jérusalem, car il s’y trouve aussi une auberge où se rassemblent les Galiléens de passage à Jérusalem : « Viens demain à Bézéta et cherche la maison de Joseph le Galiléen, celui du poisson sec, Joseph de Sephoris, près de la Porte d'Hérode et du tournant de la place, du côté de l'orient »2.
Faubourg résidentiel de Jérusalem, situé au nord du Temple. Flavius Josèphe traduit ce nom par "caenopolis" (ville neuve). Il en donne plusieurs descriptions détaillées3. Il conclut : « La colline de Bezetha était, comme je l'ai dit, séparée de la forteresse Antonia ; la plus haute de toutes, elle était contiguë à la partie de la ville, et seule, du côté du nord, cachait le Temple »4. C’est en tous points conforme aux indications de Maria Valtorta, qui écrit justement : « Au nord Bézéta cache une grande partie du panorama... »5.
(1) Tome 3, chapitre 62 /vo 201.6 - (2) Tome 7, chapitre 207 /vo 510.4 - (3) Guerre des Juifs II, 15,5 ; 19,4 ; V, 4,2. - (4) Guerre des Juifs V, 5,8. - (5) Tome 5, chapitre 62 /vo 372.1.
Biram, Kaphar Berem, Kfar Bi'rim, cité
33° 02’ 40’’ N / 35° 24’ 56’’ E / +730m. Carte 01 A2, n° 13
Le lieu du miracle de la mère cananéenne
C:\Documents and Settings\All Users\Documents\Valtorta\Archives Valtorta\Voies romaines Les milliaires ardéchois_fichiers\mil_rochemaure.jpgBien qu'il ne soit pas nommé par Maria Valtorta, les nombreux détails qu'elle donne sur l'environnement ne laissent aucune ambiguïté sur ce village. Jésus passe deux fois chez Jonas l'aubergiste. Il prie dans la synagogue et y accomplit plusieurs miracles. Par la suite, Jonas accueille les disciples de passage. C'est en ce lieu, qu'aurait eu lieu le miracle de la mère cananéenne1.
La synagogue de Biram est l'une des plus anciennes attestée, en Israël. La présence d'une communauté de chrétiens melchites en ce lieu proche de Giscala, et à proximité immédiate de la frontière libanaise, prouve que le village fut christianisé, dès les tous premiers siècles.
(1) Mt 15,21-28 ; Mc 7,24-30.
Bireh, wadi, cours d’eau
32° 38’ 33’’ N / 35° 28’ 17’’ E / -40m. Carte 04 B2, n° 26
Pour se rendre à Naïm, venant du Jourdain, Jésus doit traverser une rivière. « On y arrive, en venant d'Endor, après avoir traversé un cours d'eau qui est certainement un affluent du Jourdain »1.
Il s’agit à n’en pas douter du wadi Bireh, ou Nahal Tavor, second affluent du Jourdain sur sa rive droite, en aval du lac. Jésus et les siens le traversent une autre fois, venant de Nazareth2.
(1) Tome 3, chapitre 50 /vo 189.1 - (2) Tome 5, chapitre 37 /vo 349.1.
Bithynie, région
Précipitation violente
41° 01’ 37’’ N / 32° 10’ 17’’ E / 0m / 750m. Carte 13 n°10
Jésus justifie l’emploi dans l’œuvre du terme Anatolie, à la place de Bithynie ou Nysie : « Cet Évangile est pour les simples et les petits, pas pour les docteurs pour lesquels, en majorité, il est inacceptable et inutile. Les simples et les petits comprendront mieux "Anatolie" que "Bithynie ou Mysie" »1.
Province romaine d'Asie Mineure, bordée par la mer Noire, la Phrygie, la Galatie, la Paphlagonie, la Mysie, la Propontide. Le terme apparaît deux fois dans l’Écriture2.
(1) Tome 4, chapitre 178 /vo 312.14 - (2) Ac 16,7-8 et 1 P 1,1.
Bornes milliaires, monument
A plusieurs reprises, durant les déplacements de Jésus, Maria Valtorta observe et décrit les bornes qui jalonnaient les principales voies romaines. « Ils sont au triple carrefour de Sephoris au croisement des routes Nazareth-Ptolémaïs, Nazareth-Sicaminon, Nazareth-Jotapate. La borne consulaire porte la triple indication : Ptolémaïs, Sicaminon, Jotapate »1. Une autre fois, « l'indication de la borne romaine : Alexandroscène - m. V »2 indique aux pèlerins qu’ils sont à cinq milles, (soit un peu plus de sept kilomètres) de leur destination.
D’autres bornes comportent des indications multiples, comme cette borne proche de Nazareth : « une pierre milliaire, qui sur deux côtés porte l'inscription: “Jafia Simonia - Bethléem Carmel” à l'ouest, et: “Xalot - Naïm Scythopolis - Engannim” à l'est »3.
Les bornes milliaires jalonnaient les voies romaines. Elles n'étaient pas placées, comme les actuelles bornes kilométriques, tous les milles. Elles correspondaient plutôt à des panneaux indicateurs placés sur les routes, pour indiquer la distance jusqu'à la prochaine étape. Elles portaient généralement une dédicace à l'empereur régnant. Lorsqu'elle reste lisible, cette indication permet aux archéologues de dater les bornes. Certaines portent des inscriptions de distances multiples, relatives à des destinations différentes, en parfaite conformité avec le récit de Maria Valtorta.
(1) Tome 5, chapitre 3 /vo 315.4. - (2) Tome 5, chapitre 16 /vo 328.1. - (3) Tome 7, chapitre 173 /vo 478.1.
Bozra, Bozrah, Busra ash-Sham, cité
Ville fortifiée
32° 30’ 00’’ N / 36° 28’ 48’’ E / +860m. Carte 06 B4, n° 06
C’est au cours de la deuxième année de vie publique, que Jésus entreprend le long voyage à travers l’Auranitide, qui le mène jusqu’à Bozra : « Je passerai par Gerasa, Bozra, Arbela jusqu'à Aëra »1. Là, Jésus annonce le prologue que reprend saint Jean, dans son évangile : « la lumière brille dans les ténèbres, mais les ténèbres ne l’ont point reçue ». (Jn 1, 5)
Capitale de l’Auranitide, la ville est déjà mentionnée dans des archives égyptiennes, en 1350 av. J.-C. sous le nom de Busrana. Elle est également citée plusieurs fois, dans la Bible2. Saint Dorothée indique que Simon Niger en fut l'évêque. La localisation exacte du site, qui conserve des ruines datant des débuts du christianisme, fut déterminée en 19593 et confirmée en 19674 et 19705.
(1) Tome 4, chapitre 148 /vo 284.2. - (2) - Dt 4,43; Jos 20,8; 21,36; 1 C 6,78; Jr 48,24. - (3) J. Simons The geographical and topographical texts of the old testament. - (4) F. M. Abel Géographie de la Palestine - (5) H. H. Rowley Dictionary of Bible places names.
Brindisi, cité
Cornes de cerf
40° 38’ 13’’ N / 17° 56’ 18’’ E / +20m
A la suite de troubles dans Jérusalem, Pilate a obtenu le renouvellement des troupes. Un légionnaire qui vient d’arriver se confie à un compagnon : « Moi, j'étais mieux à Brindisi… Mais je m'habituerai, dit celui qui vient d'arriver en Palestine »1
C’est la seule allusion à cette ville méridionale d'Italie, située dans l'extrême sud-est (dans les Pouilles). Célèbre depuis l'Antiquité (Brundisium).
(1) Tome 8, chapitre 10 /vo 549.4
Bretons, groupe
Il n’est fait qu’une seule fois mention des Bretons dans toute l’œuvre, à l’occasion d’un dialogue entre deux légionnaires : « Aquila a servi en Afrique, en Gaule (…). Il connaît les Grecs et les Bretons… »1.
La conquête par les Romains de la (Grande) Bretagne eut lieu une décennie après la Passion. Mais cette région et ses habitants étaient déjà bien connus dans l’Empire romain, au temps du Christ.
(1) Tome 5, chapitre 17 /vo 329.7
C
Calliroé, Callirhoé, Zereth-shahar, cité
La belle source
31° 35’ 49’’ N / 35° 33’ 34’’ E / -395m. Carte 12 D3, n° 16
Lors d’un pèlerinage vers le mont Nébo, à l’automne de la troisième année, Jésus a traversé Callirhoé, où il fut très mal accueilli. Plus tard, alors que leur route croise celle d’un possédé, Jésus dit à Pierre : « Mon Pierre, et tu crois qu'ils ne sont pas possédés ? Tu crois que pour l'être, il faut être comme celui de Calliroé et d'autres, que nous avons rencontrés ? »1
Les sources chaudes de Callirhoé étaient célèbres, dans l’Antiquité. Flavius Josèphe rapporte qu’Hérode le Grand vint y chercher un soulagement à ses nombreux maux.
(1) Tome 7, chapitre 198 /vo 502.1. - (2) Guerre des Juifs 1,33,5 ; Flavius Josèphe, Antiquités judaïques 17.
Cana, Kefer-Kenna, Kefr Kenna, cité
Les roseaux
32° 45’ N / 35° 22’ E / +300/350m. Carte 04 B2, n° 18
Le lieu du premier miracle de Jésus et la ville natale de Nathanaël-Barthélemy
Ce village est souvent évoqué dans l’œuvre, car des membres de la parenté de Jésus y vivent, comme en témoigne ce dialogue entre Joseph et son frère Alphée. « Tous les parents vont bien ? Tous vont très bien, et de Cana, ils vous envoient tous ces cadeaux : raisin, pommes, fromages, miel »1. Un autre témoignage en est donné, lorsque le cousin Jude vient inviter Jésus pour les noces : « Ta Mère m’envoie Te dire: "Suzanne se marie demain. Je te prie, Fils, d’assister à cette noce". Marie vous invite, et avec Elle, ma mère et les frères. Tous les parents sont invités, tu serais le seul absent et eux les parents te demandent de faire plaisir aux époux »2.
Après le miracle de l’eau transformée en vin, c’est encore à Cana3, que Jésus guérit à distance, le fils d’un officier du roi4
Une tradition ancienne identifie Cana avec Kefr' Kenna, un village situé à 7 km au nord-est de Nazareth, au pied d'une petite colline, sur la route de Capharnaüm. Ce site est attesté par Saint Jérôme et par Theodosius, dès 530. Depuis quelques décennies d’autres sites revendiquent l'emplacement du miracle (Kenet-el-Jalil, Khirbet Qana). Dans l’œuvre de Maria Valtorta, c’est sans ambiguïté, le site traditionnel qui est décrit.
(1) Tome 1, chapitre 64 /vo 38.8. - (2) Tome 2, chapitre 13 /vo 51.4. - (3) Jn 2,1-11. - (4) Jn 4,46-54.
Cananéens, groupe
Il y a quelques allusions indirectes au pays de Canaan, dans l’œuvre. L’une concerne l’apôtre Simon, qui explique : « on m’appelait "Zélote" à cause de la caste à laquelle j’appartenais et "Cananéen" à cause de ma mère. (…). Mon père n’avait pas de fils de sa femme légitime, et il m’eut d’une esclave »1. Une autre fois, c’est à l’occasion d’une invective de Jésus contre des pharisiens qui tentent de Lui barrer la route : « Comme les Égyptiens et les Philistins, les Amorrhéens, les Cananéens et autres peuples n'arrêtèrent pas la marche triomphale d'Israël, ainsi vous, pires qu'eux, vous n'arrêterez pas la marche et la mission de Moi : Israël »2. Sans oublier bien sûr, la rencontre avec la Cananéenne, rapportée par les évangélistes3.
Habitants du pays de Canaan, région du Proche-Orient, située entre la Méditerranée et le Jourdain, et correspondant à la Palestine de l'époque.
(1) Tome 2, chapitre 19 /vo 56.6. - (2) Tome 5, chapitre 28 /vo 340.9. - (3) Mt 15,21-28; Mc 7,24-30.
Canata, Kanatha, Qenath, cité
32° 45’ 20’’ N / 36° 37’ 05’’ E / +1240m
Le village du jeune homme riche
Le jeune homme riche1 reste anonyme dans les évangiles. Maria Valtorta nous dévoile son prénom, son lieu d’origine, et le fait qu'il fut un temps élève de Gamaliel : « Je suis Philippe de Canata, fils de vrais Israélites et resté tel. Disciple de Gamaliel jusqu'à la mort de mon père qui m'a mis à la tête de son commerce. Je t'ai entendu plus d'une fois »2. Il a bien du mal à se détacher de ses biens, ce qui nous vaut ce conseil du Maître : « Pour entrer là-haut, il ne faut que des trésors de vertus, immatériels, et il faut savoir se séparer de tout ce qui est attachement aux choses du monde et aux vanités »2
Petite ville de la Décapole (actuelle Qanawat) qui figure sur la carte de Madaba. La ville est mentionnée dans la Bible3, et également par Flavius Josèphe.
(1) Mt 19,16-22 ; Mc 10,17-30 ; Lc 18,18-23 - (2) Tome 8, chapitre 37 /vo 576.6-7 - (3) Nb 32,42 et 1 C 2,23.
Cap Blanc, Ras Bayada, Ras Nakoura, lieu-dit
Promontorium Album
33° 09’ 51’’ N / 35° 10’ 08’’ E / +30m. Carte 01 A2, n° 06
Alors qu’ils terminent la pénible ascension des échelles de Tyr, Jésus déclare à ses apôtres : « Du sommet nous allons voir Alexandroscène au-delà de laquelle se trouve le Cap Blanc »1. Cette indication est tout à fait remarquable, car elle mentionne un site connu seulement de quelques rares spécialistes en 1944.
Cap de calcaire blanc situé au sud de Tyr, et à 2 km au nord d’Alexandroscène. C’est le Promontorium Album décrit par Pline2
(1) Tome 5, chapitre 16 /vo 328.1. - (2) Pline, Histoire Naturelle, V,19. (Voir aussi J-F Lavère, L’Énigme Valtorta, tome 1 2012, page 92).
Cap de la tempête, Rosh Hanikra, lieu-dit
33° 05’ 37’’ N / 35° 06’ 15’’ E / +56m. Carte 01 A2, n° 08
Maria Valtorta a « observé » à plusieurs reprises ce cap. Elle n'en donne pas le nom mais les descriptions en sont si précises qu’elles ne laissent aucun doute sur son identification. La première fois qu’il en est question, les apôtres, venant de Ptolémaïs et allant vers Tyr, passent au large de cet « éperon de la montagne qui s'avance vers la mer »1. Quelques jours plus tard, Jésus observe, depuis une colline qui domine Achzib, « au nord-ouest avec un cap tranchant comme un éperon de navire qui ressemble beaucoup aux Apuanes italiennes avec ses veines rocheuses qui blanchissent au soleil »2. Ce ne peut être que le lieu-dit Rosh Hanikra, situé justement à 6 km au nord-ouest. Et lorsque les apôtres se rendent à Alexandroscène, ils doivent d’abord franchir « la montagne rocheuse et escarpée plongeant son museau dans la Méditerranée. (…) Ce doit être le cap de la tempête dit Matthieu en montrant le promontoire qui s'avance dans la mer »3. Matthieu se remémore ses angoisses lorsque, difficilement, les apôtres doublèrent ce cap à la rame, en pleine tempête.
Rosh Hanikra vu d’Achzib
C’est le premier cap rencontré en remontant la côte vers le nord, depuis Ptolémaïs. Il est situé à mi-distance entre Ptolémaïs et Tyr (22 km de part et d'autre). En 1884, Victor Guérin passa à cet endroit, et en donna une description tout à fait cohérente avec celle de Maria Valtorta.
(1) Tome 5, chapitre 6 /vo 318.5. - (2) Tome 5, chapitre 13 /vo 325.1. - (3) Tome 5, chapitre 16 /vo 328.1.
Capharnaüm, Kefar Nahum, Tell Hum, cité
Le village de Nahum
32°53’ N / 35° 34’ 30’’ E / -210m. Carte 05 B3, n° 09
Jésus séjourna à de nombreuses reprises dans ce village au bord du lac. Il y accomplit de nombreux miracles, dont quelques uns sont mentionnés dans les évangiles : la guérison d'un possédé ; la guérison de la belle mère de Pierre ; la guérison du paralytique ; la guérison du serviteur du centurion ; la résurrection de la fille de Jaïre, la guérison de l’hémorroïsse, etc.
Le texte de Maria Valtorta comporte de très nombreux détails rigoureux sur ce village. Si l’emplacement de la synagogue était déjà identifié du vivant de la mystique, il en va tout autrement de la maison de la belle mère de Pierre, qu’elle situe pourtant parfaitement, plus de vingt ans avant sa redécouverte ! Elle mentionne également à plusieurs reprises le Puits du figuier, dont l’existence est attestée par l’archéologie.
Les habitants de Capharnaüm n’ont pas tous su accueillir le don de Dieu, ce qui leur valut un vif reproche de Jésus. « Et toi, Capharnaüm, tu crois que seulement pour m'avoir donné l'hospitalité, tu seras exaltée jusqu'au Ciel ? Tu descendras jusqu'à l'enfer. Car, si à Sodome avaient été faits les miracles que je t'ai donnés, elle serait encore florissante, parce qu'elle aurait cru en Moi et se serait convertie »1.
Capernaum aerial from southeast
Capharnaüm est située au bord nord-est du lac de Galilée. A 16 km de Tibériade, et à 5 km de l'embouchure du Jourdain. Mentionnée seize fois dans les évangiles, c’est le lieu le plus cité après Jérusalem. La ville fut en activité depuis le 2e siècle avant J.-C. jusqu'au 7e siècle. Elle compta jusqu'à 1500 habitants. A partir du Moyen-âge, la localisation exacte de Capharnaüm a été tout à fait oubliée. Partiellement identifié durant le 19e siècle2, le site fit l’objet de fouilles plus systématiques de 1968 à 1984, conduisant à la découverte de la « Maison de Pierre » (voir ce mot) et aux vestiges de la synagogue du 1er siècle, sous les ruines d’une synagogue plus récente.
(1) Tome 4, chapitre 129 /vo 266.13. - (2) Fouilles en 1838 de E. Robinson en 1838, puis de Ch. Wilson en 1866.
Caprarola, cité
42° 19’ 40’’ N / 12° 14’ 18’’ E / +520m. Carte 13 n°04
Un marin vient d’être grièvement blessé. Syntyche observe la plaie : « Mauvaise blessure ! Je l'ai vue deux fois, chez deux esclaves, blessés l'un par son maître, l'autre par un rocher à Caprarola »1.
Caprarola est une commune située à 50 km au nord-ouest de Rome et à 16 km au sud de Viterbe. On ne sait a priori rien de l’existence de cette cité au temps de Jésus.
(1) Tome 5, chapitre 8 /vo 320.4.
Caracamoab, Kerakkamoab, Kerak, cité
La ville de Moab
31° 10’ 55’’ N / 35° 42’ 14’’ E / +995m)
Voici bien une des « connaissances rares » de Maria Valtorta, si fréquentes dans son œuvre, et si troublantes pour les chercheurs. Le nom de cette ville apparaît incidemment dans un dialogue où il est question d’un « voleur qui pendant des années a volé et tué, en descendant des monts de Caracamoab et de Séla »1. Comment Maria Valtorta aurait-elle pu avoir connaissance de ce nom pratiquement inconnu, si elle ne l’avait « entendu » dans l’une de ses visions, comme le suggère d’ailleurs son orthographe très approximative ?
La désignation ancienne, Kerakkamoab, apparaît seulement dans les Actes du Concile de Jérusalem en 536, et dans les écrits des géographes Ptolémée (Livre V,17,5), et Stephanos de Byzance2. Il s’agit de la ville de Kir-Moab (ou Qir-Moab, ou Ar-Moab), mentionnée dans Isaïe (Es 15,1), et principale cité de la région avec Pétra. Une imposante forteresse datant des croisades en fait aujourd’hui, un haut lieu touristique de Jordanie.
(1) Tome 5, chapitre 48 /vo 358.1. - (2) Rapporté par E. Robinson, Biblical researches in Palestine, 1856, Vol 2 Sec XII page 166, col 2.
Carit, Cherith, El Kerith, cours d’eau
La coupure, la gorge
31° 51’ 27’’ N / 35° 20’ 16’’ E / +370m. Vue C03 n°14
31° 50’ 29’’ N / 35° 21’ 09’’ E / +0m)
Après la Pâque de la 3ème année, quittant Jérusalem, Jésus décide de quelques jours de retraite dans une vallée sauvage. « Allons à Carit. Il s'y trouve des gorges sûres pour se recueillir en Dieu, et toutes proches sont les routes de Jéricho et pour la Samarie »1. Maria Valtorta en donne cette description : « C'est un groupe de montagnes... une chaîne escarpée de collines rocheuses, aux pentes très fortes, entaillées de vallées étroites comme des incisions gigantesques, couronnées de crêtes sauvages. (…) En bas, un torrent en direction est-ouest qui va certainement au Jourdain »2. Et Jésus précise : « Ici, Élie fut nourri par des corbeaux (…). Ce torrent, là-bas, ne commence-t-il pas à la source qui coule de cette pente ? »3.
L’appellation désigne à la fois un mont, une vallée et une rivière, et c’est exactement ce qui ressort du récit de Maria Valtorta. La vallée est orienté d’ouest en est, et les voyageurs l'ont décrit comme l'un des ravins les plus sauvages de la région. C’est effectivement là qu’Élie se retira, pendant les trois premières années de famine4, à la source de Ein Mabua. (Voir aussi El Kelt)
(1) Tome 5, chapitre 69 /vo 379.2. - (2) Tome 5, chapitre 70 /vo 380.1. - (3) Tome 5, chapitre 70 /vo 380.3. - (4) 1 R 17,2-10.
Carmel, mont
Plantation
32° 43’ 12’’ N / 35° 03’ 00’’ E / +546m. Carte 04 B2, n° 14
La première fois qu’elle « découvre » le Carmel, Maria Valtorta écrit : « C'est une chaîne très verte où l'on découvre toutes les plus belles tonalités de vert »1. Le grand érudit S. Munk le confirme : « Le Carmel, ainsi que ses environs, sont couverts d'arbres et de verdure : sur le sommet, on voit des pins et des chênes, plus bas des oliviers et des lauriers... »2. Maria Valtorta admire la panorama : « Là où elle finit, c'est la mer qui scintille, découverte, sans limites (…) Elle baigne les rivages qui, de l'extrémité du promontoire formé par les contreforts du Carmel, montent vers Ptolémaïs et les autres villes, pour finalement se perdre dans une légère brume du côté de la Syro-Phénicie »3. C’est sur les pentes du mont Carmel, que Jésus annonce à son cousin Jacques la tâche difficile qui lui incombera : « être le chef de l'Église d'Israël »4.
Le mont Carmel et Sicaminon en 1890
Chaîne de collines calcaires s’étendant sur environ 50 km depuis la baie d'Akko jusqu'à la plaine de Maggedo. C'est là qu'Élie défia les prophètes de Baal et d'Achéra (1 R 18,20), comme Jésus le rappelle à Jacques : « Les faux prophètes étant réunis sur le mont Carmel, Élie s'approcha et dit au peuple: Jusqu'à quand hésiterez-vous entre les deux parties ? »5.
(1) Tome 4, chapitre 110 /vo 247.3. - (2) S. Munk, Palestine 1845 p5. - (3) Tome 4, chapitre 110 /vo 247.3. - (4) Tome 4, chapitre 122 /vo 259.1. - (5) Tome 3, chapitre 53 /vo 192.1.
Casio, Casius, Casios, mont
Vide, chauve
35° 57’ 05’’ N / 35° 58’ 12’’ E / +1739m. Vue C06 n°13
On trouve ce mot deux fois dans l’œuvre : la première fois, lorsqu’un navigateur crétois décrit le site de Séleucie aux apôtres : « Ce pic plus vers l'intérieur, au-delà de la plaine, c'est le mont Casio qui domine comme un géant la plaine d'Antioche »1 ; la seconde fois, c’est dans un courrier que Syntyche adresse à Jésus : « j'aime désormais cette ville, avec les sommets du Casios et de l'Aman, qui veillent sur elle des deux côtés »2.
Le mont Casius, haut de 1739 m, est ainsi dénommé par Pline3. Situé à une dizaine de kilomètres au sud de l’embouchure de l’Oronte, il est aujourd’hui connu sous le nom de Djébel-Akra, la montagne chauve.
(1) Tome 5, chapitre 9 /vo 321.3. - (2) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.21. - (2) Pline, Histoire naturelle liv. V. ch. 22.
Caslot-Thabor, Kislot Tavor, Xaloth, cité
Les flancs du Thabor
32° 40’ 43’’ N / 35° 19’ 20’ E / +150m. Carte 04 B2, n° 24
Peu après la Transfiguration, alors que Jésus redescend du Thabor, les disciples lui disent : « des gens sont passés qui venaient de Caslot-Thabor, parmi lesquels se trouvaient deux exorcistes »1. C’est la seule mention de ce village, dans l’œuvre. Mais ailleurs, il est évoqué sous son vocable grec : Xaloth (voir ce mot). Anne Catherine Emmerich mentionne, elle aussi, ce village à l’occasion de la Transfiguration de Jésus, mais le situe de façon erronée, au sud du Thabor : « Jésus, avec quelques disciples (…) fit environ trois lieues à l'est pour aller à Kisloth-Thabor, qui est située au pied du Thabor, du côté du midi »3.
Petite bourgade située à quelques kilomètres à l’est de Nazareth et à l’ouest du mont Thabor, et qui étymologiquement signifie les flancs du Thabor.
(1) Tome 5, chapitre 37 /vo 439.10. - (2) Jos 19,12. - (3) Anne Catherine Emmerich, Vol 4, ch. 13.
Cedar, Qédar, Qaidâr, groupe
Au tain hâlé
A Capharnaüm, alors qu’il vient de guérir le serviteur du centurion, Jésus se tourne vers la foule et déclare : « plus nombreux que tous les troupeaux de Cedar et que les béliers de Nabaiot seront ceux qui viendront à toi… »1, faisant allusion à Isaïe2.
Cedar était une tribu d’arabes nomades descendants du second fils d'Ismaël.
(1) Tome 3, chapitre 37 /vo 177.4. - (2) Es 60,7.
Cédès, Kadesh, Tel Kedesh, cité
Le sanctuaire, la sainte
33° 06’ 37’’ N / 35° 31’ 51’’ E / +450m. Carte 02 A3, n° 10
Maria Valtorta nous donne une description détaillée de cette cité biblique, dont il est fait plusieurs fois mention, dans son œuvre. « La ville de Cédès est sur une petite montagne un peu isolée, à l'est, d'une longue chaîne qui va du nord au sud, alors qu'à l'ouest une chaîne de collines presque parallèle va également du nord au sud. Deux lignes parallèles qui se rapprochent en formant une sorte de X. Au point le plus étroit et plutôt appuyé à la chaîne orientale qu'à l'occidentale, se trouve le mont qui a sur ses pentes Cédès, qui s'étend de la cime à ses côtés en pente douce, et qui domine la vallée fraîche et verte très étroite à l'est, plus large à l'ouest. C'est une belle ville entourée de murs (…) sa situation surélevée au-dessus du pays qu'elle domine, et que l'on pourrait défendre comme une citadelle »1. La justesse de cette description s’avère remarquable, lorsqu’on la confronte à la topologie des lieux.
Le site de Cédès
Jésus est fort bien accueilli dans la ville, et il y est même défendu par le chef de la synagogue, qui met en garde des pharisiens hostiles : « Cédès est une ville de refuge et une ville lévitique »2. Cette bonté de la population vaudra à Cédès une apparition du Ressuscité. « Je suis ressuscité. Je vous rappelle la discussion entre les scribes et Moi. À cette génération mauvaise j'ai donné le signe que j'avais promis : celui de Jonas. À qui m'aime et est fidèle je donne ma bénédiction »3.
Cité de Nephtali, située à environ 8 km au nord-ouest de l’ancien lac de Méron. A proximité de l'actuelle frontière entre Israël et le Liban, proche du Kibbutz Malkiya. Cet ancien sanctuaire cananéen fut une ville refuge, spécialement pour ceux qui étaient coupables d'homicide involontaire. Elle est mentionnée dans la Bible4. C’est la ville natale de Baruk, où se situe sa tombe, ainsi que celle de Deborah.
(1) Tome 5, chapitre 30 /vo 342.1. - (2) Tome 5, chapitre 30 /vo 342.9. - (3) Tome 10, chapitre 18 /vo 632.25. - (4) Jg 4,6, Jos 12,12; 15,23; 19,37; 20,1-9 etc. ; 1 M 11,63-73; 2 R 15,29.
Cédron, Kedron, cours d’eau
Noirceur, tristesse
31° 46’ 25’’ N / 35° 14’ 19’’ E / +670m. Carte 11 D2, n° 32
Passage obligé entre Jérusalem et le Jardin des Oliviers, Béthanie ou Jéricho, le Cédron est omniprésent dans l’œuvre de Maria Valtorta. Elle le décrit, au début du printemps, comme « un petit torrent qui charrie très peu d'eau s'en va à travers la faille qui se trouve entre deux collines peu élevées. Le Temple est au sommet de l'une des deux ; sur l'autre, des oliviers à perte de vue »1. En juin ce n’est qu’un « petit cours d’eau » dont « les eaux peu abondantes coulent au centre de son lit »2. Pratiquement à sec en juillet, « le Cédron, réduit à un filet d'eau, ne fait pas de bruit »3. Mais il se gonfle à nouveau en octobre : « le bruit du torrent, gonflé par les pluies d'automne »4.
Un exemple pris parmi tant d’autres permet d’apprécier l’extrême précision des descriptions valtortiennes : « Ils reviennent sur le chemin pour Béthanie, qui suit le cours du Cédron qui fait une courbe à angle aigu, après une centaine de pas de Siloan »5. Ce changement brusque de direction se situe au niveau des Jardins du roi et de En Rogel (voir ces mots).
Torrent qui coule du nord au sud, dans la vallée située entre le mont du Temple et le mont des Oliviers. Son cours se prolonge jusqu’à la mer Morte. Les descriptions de Maria Valtorta sont conformes au témoignage de Chateaubriand, qui précisait qu'il est à sec une partie de l'année, et que dans les printemps pluvieux, « il roule une eau rougie »6.
(1) Tome 2, chapitre 17 /vo 54.1. - (2 Tome 2, chapitre 30 /vo 67.1. - (3) Tome 10, chapitre 29 /vo 644.1. - (4) Tome 7, chapitre 207 /vo 510.4. - (5) Tome 7, chapitre 233 /vo 536.7. - (6) Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem.
Celtes, groupe
Les Celtes sont évoqués à diverses reprises par Jésus. Ainsi par exemple, lorsque sur les quais du port de Césarée, son discours s’adresse plus spécialement aux galériens : « Qui est Dieu ? Je parle aux Gentils qui ne savent pas qui est Dieu. Je parle aux fils des peuples soumis qui ne savent pas qui est Dieu. Dans vos forêts, ô Gaulois, ô Ibères, ô Thraces, ô Germains, ô Celtes, vous avez quelque chose qui manifeste Dieu »1.
Au temps du Christ, les Celtes étaient encore présents sur une grande partie du continent européen, ainsi qu’en Asie mineure. La culture celtique est attestée par des écrits romains la situant entre la Garonne et le Rhin, et bien entendu en Bretagne2.
(1) Tome 3 chapitre 14 /vo 154.4. - (2) Voir en particulier J. César, La guerre des Gaules.
Cénacle, monument
Voir Maison du Cénacle
Césarée de Philippe, Paneas, Banias, cité
33° 14’ 44’’ N / 35° 41’ 34’’ E / +366m. Carte 02 A3, n° 05
Quand elle découvre Césarée, Maria Valtorta constate : « La ville doit être de construction récente comme Tibériade et Ascalon »1. Effectivement elle venait d’être embellie et agrandie par Philippe le tétrarque. La précision « de Philippe » la distingue du port. La voyante poursuit : « La ville, sans doute parce qu'elle est un nœud de grandes routes qu'empruntent les caravanes qui vont à Damas, Tyr, Séphet ou Tibériade, comme l'indiquent à toutes les portes les plaques indicatrices, est remplie de gens en mouvement. Piétons, cavaliers, caravanes d'ânes et de chameaux se croisent dans les rues larges et bien tenues, et des groupes de commerçants ou de désœuvrés stationnent sur les places, sous les portiques, près des habitations luxueuses »1. Elle décrit « la "Grande Source", (…) une haute muraille de pierre d'où il sort de l'eau »2. C’est la source du Jourdain, lieu de rassemblement, avec ses thermes et ses temples.
Reconstitution de Césarée de Philippe
Un peu à l’écart de la cité, la voyante découvre que « tout en haut, au sommet d'une montagne, il y a un château massif ou une forteresse »3. Aux descriptions détaillées qu’elle donne ensuite, il ne fait aucun doute qu’il s’agit de la Forteresse de Minrod (Voir ce mot).
Césarée de Philippe (Caesarea Philippi4) est située au pied du mont Hermon, près de la source principale du Jourdain, à 6 km à l'est de Dan ; 48 km de Tyr ; 60 km au sud-est de Damas ; et 240 km de Jérusalem. Le roi Hérode Philippe II en fit la capitale de son royaume, peu après la naissance de Jésus. Elle est aussi surnommée Paneas ou Paneon, car les Grecs y avaient adoré le dieu Pan, fils de Hermas. Connue aussi dans la Bible5 comme Baal-Gad, ou Baal Hermon, du fait de la présence d'un temple dédié à Baal.
(1) Tome 5, chapitre 32 /vo 344.1. - (2) Tome 5, chapitre 32 /vo 344.2. - (2) Tome 5, chapitre 33 /vo 345.1. - (4) Mt 16,13-20 et Mc 8,27-30. - (5) Jos 11,17 ; Jg 3,3 ; 1 Ch 5,23.
Césarée maritime, Sébaste, cité
Tour de Straton
32° 30’ 10’’ N / 34° 53’ 30’’ E / +10m. Carte 07 C1, n° 02
Fichier:Media/image18.pngJésus passe à plusieurs reprises, dans cette importante cité portuaire. « On voit le port et les navires. Ici, il y a beaucoup d'entrepôts et de boutiques »1, constate Maria Valtorta. Ailleurs, elle nous donne d’autres détails. « La ville apparaît étendue sur la rive, belle comme tout endroit où se manifeste la civilisation raffinée des Romains. Des thermes et des palais de marbre étalent leur blancheur comme des blocs de neige congelée dans les quartiers les plus proches de la mer, gardés par une tour blanche elle aussi, de forme carrée, élevée près du port. Peut-être un Camp ou un observatoire. Puis les maisons plus modestes de la périphérie, de style hébraïque »2.
Plus loin encore, Maria Valtorta complète ses observations : « Césarée possède de vastes marchés où affluent les fines denrées pour les tables raffinées des Romains, et près des places, où dans un kaléidoscope de visages, de couleurs, de races se trouvent les aliments plus humbles, il y a des magasins pour les aliments plus riches de toutes provenances, aussi bien des diverses colonies romaines que de la lointaine Italie, pour rendre moins pénible l'éloignement de la Patrie.
Il y a des commerces de vins ou de mets précieux importés d'ailleurs, sous des portiques profonds. (…) Le quartier romain, groupé presque tout entier autour du palais du Proconsul, resserré entre la route littorale et la place des casernes et des impôts, aux magasins romains près du marché des Juifs »3.
Les fouilles archéologiques4 menées depuis les années 60’, ont permis d’établir une reconstitution de la ville et du port. Cette image nous permet aujourd’hui d’apprécier la pertinence des descriptions valtortiennes, pourtant rédigées vingt ans auparavant !
Fichier:Media/image19.pngPort maritime de l'ancienne Palestine, sur la côte de la Samarie, au nord de Jaffa. La tour de Straton date du 4e siècle avant J.-C. Reconstruite par Hérode le Grand
Reconstitution de Césarée Maritime
entre -22 et -10/-9, la cité reçut son nouveau nom en l'honneur de l'empereur Romain Auguste César et devint le plus important port de la Palestine. Elle est mentionnée dix-sept fois dans les Actes des Apôtres.
(1) Tome 3, chapitre 15 /vo 155.1. - (2) Tome 6, chapitre 115 /vo 424.1. - (3) Tome 6, chapitre 116 /vo 425.1. - (4) Voir par exemple J. Mesqui, L’enceinte médiévale de Césarée.
Chaldée, Kasdim, région
Comme des démons
31° 57’ 00’’ N / 46° 34’ 00’’ E / +10m
C’est tout à fait incidemment que cette région est évoquée, lors de la première rencontre entre Jésus et Lazare. Il est question de sables mouvants : « Connais-tu ces terrains où la traîtrise du sol engloutit les imprudents ? » « Je sais qu’il en existe en Syrie et en Égypte et d’autres encore près de la Chaldée...Un Romain dit que ce sont des bouches de l’Enfer habitées par des monstres païens »1.
Le territoire de Chaldée s’étendait entre Babylone et le golfe Persique, dans le cours inférieur du Tigre et de l’Euphrate. Ce serait la terre natale d’Abraham2.
(1) Tome 2, chapitre 49 /vo 84.5. - (2) Gn 11,27-32.
Champ des Galiléens, lieu-dit
31° 47’ N / 35° 14’ 40’’ E / +800m. Vue C01 n°11
Le lieu de l’Ascension du Seigneur
Maria Valtorta décrit à plusieurs reprises le lieu de rendez-vous des Galiléens, lors de leurs pèlerinages à Jérusalem. « Le fameux Champ des Galiléens (…) n'est autre qu'une partie du mont des Oliviers plus proche de la route de Béthanie et même cette dernière y passe. Et c'est aussi précisément le lieu où, dans une vision lointaine, j'ai vu camper Joachim et Anne avec Alphée alors tout petit, près d'autres cabanes de branchages aux Tabernacles qui précédèrent la conception de la Vierge. (…) A sa gauche, pour qui regarde en se tournant vers le nord, il y a une légère dépression et puis une nouvelle cime encore moins en pente que celle de l'Oliveraie. C'est ici, sur ce plateau, que campent les Galiléens »1. La mystique précise par ailleurs, que ce camp se situe « à moitié route entre Béthanie et Jérusalem »2.
Jésus passe de nombreuses fois en ce lieu, et c’est de là, qu’Il s’élève vers les cieux, au jour de l’Ascension2.
Situé au nord-est du Temple, sur le mont des Oliviers, c’était le lieu de rassemblement des Galiléens, lors des pèlerinages à Jérusalem.
(Voir aussi Oliviers, mont).
(1) Tome 4, chapitre 143 /vo 279.1. - (2) Tome 9, chapitre 11 /vo 592.16. - (3) Ac 1,9-12.
Champs Élysées lieu-dit
En faction devant la porte des Poissons, le légionnaire Alexandre vient d’entendre Jésus parler à la foule. Il s’approche et la conversation s’engage. « Quand tu mourras, où iras-tu ? » lui demande Jésus. « Ma foi, je ne sais pas. Si je meurs en héros, sur le bûcher des héros… si je suis un pauvre vieux, un rien, peut-être je pourrirai dans ma tanière ou sur le bord d’un chemin ». « Cela pour le corps, mais l’âme, où ira-t-elle ? » « Je ne sais si tous les hommes ont une âme, ou seulement ceux que Jupiter destine aux Champs Élysées, après une vie prodigieuse… »1.
Deux ans plus tard, lorsque la nouvelle de la résurrection de Lazare se répand dans Jérusalem, un légionnaire romain s’interroge : « S'il était vertueux, il sera blême après avoir bu l'eau céruléenne des Champs Élysées »2.
Dans la mythologie grecque, les Champs Élysées étaient, aux Enfers, le lieu de séjour enchanteur des justes. Là, résidaient les âmes des héros, poètes et prêtres, et celles de tous ceux qui s'étaient montrés bons et secourables envers autrui, pendant leur séjour terrestre, et qui s'étaient gardés de commettre des fautes.
(1) Tome 2, chapitre 51 /vo 86.3. - (2) Tome 8, chapitre 10 /vo 549.4
Charybde et Scylla, lieu-dit
38° 11’ 21’’ N / 15° 35’ 14’’ E / +0m. Carte 13 n°12
Sur le lac de Tibériade, des auditeurs de Jésus admirent l’habile manœuvre de barques romaines. Et les commentaires fusent : « Les marins du delta (du Nil) sont très adroits, et de même ceux de Crète. Mais ceux d'Italie sont aussi très bons… Ils franchissent Scylla et Charybde… et cela suffit pour les dire excellents »1.
Charybde désigne un gouffre (supposé situé dans le détroit de Messine), où les tourbillons et le vent rendaient la navigation assez périlleuse. Dans la mythologie grecque, Charybde était la fille de Poséidon et de Gaïa. Elle était perpétuellement affamée. Lorsqu'elle dévora le bétail d'Héraclès, Zeus la punit en l'envoyant au fond d'un détroit. Elle se mit à avaler la mer et les bateaux, trois fois par jour. Quant à Scylla, c’était une nymphe qui fut changée en monstre par Circé. Voyant sa métamorphose, Scylla se précipita dans la mer, où elle terrorisait les marins, à proximité de Charybde.
(1) Tome 6, chapitre 140 /vo 448.4.
Chio, Khios, île
38° 24’ N / 26° 01’ E / +0m / 1297m. Carte 13 n°15
Un Épicurien se réjouit d’avance à l’idée de déguster « les vins parfumés de Chio »1. Effectivement, « Chio, l'île des vins » chantée par V. Hugo2, était, dans l’Antiquité, réputée pour son mastic et ses vins.
Île grecque de la mer Egée, proche de la Turquie. Elle fit alliance avec Rome, à l’époque de Mithridate le Grand.
(1) Tome 6, chapitre 116 /vo 425.3. - (2) V. Hugo, Les Orientales, L’enfant.
Chrysorrhoas, Jerash, cours d’eau
La rivière d’or
32° 14’ 45’’ N / 35° 53’ 20’’ E / +405m. Carte 09 C3, n° 09
Le groupe apostolique, venant de Ramoth, se dirige vers Gerasa. « On reprend la marche sur une route meilleure qui côtoie le torrent en direction nord-est, dans une région d'une fertilité merveilleuse et bien cultivée »1. Le lendemain, traversant Gerasa, ils longent « un petit torrent bavard qui passe juste au milieu du pays (…) le centre de la ville coupée en deux par le petit cours d'eau »2. C’est encore dans cette rivière qu’ensuite, Jésus opère un miracle. « Va à ce ruisseau et lave-toi le visage dans l'eau »3 dit-il à un homme malade d'ulcères aux yeux.
La rivière qui descend de Gerasa, du nord-est au sud-ouest, est un affluent du Yabbok, le Chrysorrhoas, dont le nom traduit le rôle joué dans la fertilité de la vallée. La « rivière d'or » traversait effectivement la cité de Gerasa du nord au sud. Voici, sans aucun doute, une nouvelle « connaissance remarquable » de Maria Valtorta, puisqu’en 1944, le site, dont les fouilles avaient débuté en 1925, n’était connu que de quelques rares archéologues.
(1) Tome 4, chapitre 151/vo 287.3. - (2) Tome 4, chapitre 152/vo 288.1. - (3) Tome 4, chapitre 154/vo 290.2.
Chypre, île
35° 08’ N / 33° 28’ E / +0m / 1951m. Carte 13 n°28
Le nom de Chypre revient souvent dans les discussions. Les uns, tels Jean d’Endor ou Barnabé, y ont vécu. « L'homme d'Endor parle de Chypre comme d'un paradis »1. D’autres, comme Lazare, y ont des relations. « Je te conseillerais de les envoyer là où j'ai des amis. A Chypre ou en Syrie. Choisis. A Chypre, j'ai des personnes sûres »2. D’autres encore, parce qu’ils y font commerce. « Là, il y avait des marins et des capitaines de navires qui chargeaient des marchandises pour Chypre, la Grèce et encore plus loin »3. Jusqu’à ces légionnaires qui proposent : « Nous pourrions jouer aux dés une amphore de vin de Chypre »4.
L'île de Chypre est située dans la partie orientale de la Méditerranée, à une centaine de kilomètres à l’ouest de la côte libanaise.
(1) Tome 4, chapitre 112 /vo 249.1. - (2) Tome 4, chapitre 149 /vo 285.3. - (3) Tome 3, chapitre 81 /vo 219.3. - (4) Tome 5, chapitre 17 /vo 329.5.
Cilicie, région
37° 09’ N / 34° 04’ E / 0m / 1600 m. Carte 13 n°21
Il n’y a qu’une seule évocation, indirecte, à cette région dans l’œuvre. Un habitant de Tarse se présente à Jésus : « Je suis presque Juif. Mon père était un helléniste d'Iconium. Mais il épousa une Romaine, à Antioche de Cilicie »1.
Région d'Anatolie méridionale, la Cilicie était rattachée à la province romaine de Syrie, au temps de Jésus. Elle correspond aujourd'hui à peu près, à la province turque d'Adana.
(1) Tome 7, chapitre 182 /vo 487.2.
Cintium, Kition, Larnaca, cité
34° 51’ 0’’ N / 33° 34’ 30’’ E / +10m. Carte 13 n°29
C’est la ville où Jean d’Endor enseignait : « L'ancien pédagogue de Cintium, ruiné par la méchanceté humaine »1. C’est aussi la ville de Barnabé, de son vrai nom « Joseph de Cintium »2. Les notables romains de Palestine n’hésitaient pas à y acheter des produits rares : « À Cintium, où j'ai été, j'ai trouvé des délices que ces dégoûtants regardent comme immondes : des paons, des perdrix, des râles de toutes espèces »3.
Cité de la côte sud-est de l'île de Chypre. Malgré son importance durant l'Antiquité, elle demeure assez mal connue, en partie parce que l'actuelle Larnaca a été bâtie sur le site exact de l'ancienne cité, rendant les fouilles difficiles.
(1) Tome 3, chapitre 54 /vo 193.1. - (2) Tome 10, chapitre 20 /vo 634.14. - (3) Tome 6, chapitre 116 /vo 425.3.
Colonia Julia
Voir Beritus.
Colonnades d’Hérode, monument
36° 11’ 30’’ N / 36° 9’ 19’’ E ? / +95m. Vue C06 n°05
Jésus reçoit un courrier dans lequel Syntyche lui donne des nouvelles de sa vie, à Antioche : « Une dame romaine voulait me recevoir dans sa splendide maison, près des colonnades d'Hérode »1 écrit-elle. Voici incidemment, une information qui vient s’ajouter aux nombreuses « connaissances remarquables » de Maria Valtorta !
Au 19e siècle, l’abbé Le Camus2 évoque longuement les colonnades qu’Hérode avait fait construire sur la route traversant Antioche, sur près de quatre kilomètres de long. Ces colonnades sont mentionnées par Flavius Josèphe3. Mais détruites par plusieurs séismes et entièrement disparues de nos jours, elles sont presque tombées dans l’oubli.
(1) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.18. - (2) Abbé E. Le Camus, Notre voyage aux pays bibliques, tome 3, Syrie, 1890. - (3) Josèphe, Antiquités judaïques, 16,5,3 ; Guerre des Juifs, 1,21,11.
Colonnes d’Hercule, détroit de Gibraltar, lieu-dit
36° 08’ 19’’ N / 5° 20’ 51’’ E / +50 / 380m
Le capitaine d’un navire marchand vante les mérites d’un navigateur crétois : « Oh ! le grand navigateur ! Et qui ne le connaît pas ? Je crois qu'il est connu non seulement du Golfe des Perles aux Colonnes d'Hercule, mais jusqu'aux mers froides, où on dit que c'est la nuit pendant des mois entiers ! »1. Ailleurs, il est question d’un malheureux mort aux galères. Un témoin « le vit enlever mort des fers, et jeter à la mer au-delà des Colonnes »2.
Les colonnes d'Hercule est le nom que l'on donnait, dans l'Antiquité romaine, aux falaises séparant l'Afrique de l'Europe, et formant l’actuel détroit de Gibraltar. Il semble que ce soient les Romains, vers 250 avant J.-C., qui aient positionné les colonnes aux confins de leur monde, car selon Strabon3, les Grecs, auparavant, considéraient que ceux qui naviguaient sur le Pont-Euxin avaient franchi les colonnes d’Hercule.
(1) Tome 5, chapitre 7 /vo 319.2. - (2) Tome 7, chapitre 177 /vo 482.6. - (3) Strabon, Géographie I-2-10.
Corinthe, cité
37° 56’ 00’’ N / 22° 56’ 00’’ E / +10m
Il n’y a qu’une seule évocation à cette ville, dans l’œuvre. Jésus se trouve dans la synagogue des affranchis romains, à Jérusalem, lorsqu’un pèlerin grec, victime d’une rixe lui demande conseil : « Maintenant mon rival est devenu pauvre et il est mal vu ; il s'est enfui dans un pays près de Corinthe. Moi, je suis de Corinthe. Que devrais-je faire pour celui qui a failli me tuer ? »1. Dans sa réponse, le Maître cite Pythagore et Démosthène, ce qui ne manque pas d’étonner son interlocuteur grec. « Je suis là où le Bien est actif. Toi, Grec, écoute les conseils des sages où c'est encore Moi qui parle. Fais du bien à qui t'a fait du mal et tu seras appelé saint par Dieu »1.
Importante ville marchande grecque, qui contrôlait l’isthme permettant d'éviter le contournement du Péloponnèse. Saint Paul y résida, pendant dix-huit mois2 et adressa deux épîtres à ses habitants.
(1) Tome 7, chapitre 231 /vo 534.9. - (2) Ac 18,1-18.
Corozaïn, Korazin, Kerazeh, cité
32° 55’ 10’’ N / 35° 34’ 40’’ E / +100m. Carte 05 B3, n° 06
Corozaïn reçut en abondance l’enseignement et les miracles du Christ, mais malgré tant de grâce, les habitants se montrèrent peu réceptifs au message évangélique. Jésus y réconforte la veuve d’un menuisier décédé brutalement : « Je reprendrai mon travail et je te donnerai la paix. En même temps, aux gens sans cœur de Corozaïn, je donnerai une leçon de charité »1. Durant trois semaines, il prêche la charité en actes, en travaillant dans l’atelier du disparu. Puis, quand les habitants s’étonnent qu’il n’enseigne plus dans leur synagogue, Jésus leur déclare : « De l'établi du menuisier, pendant des jours j'ai prêché qu'il faut aimer le prochain et l'aider de toutes manières, spécialement quand il s'agit d'êtres faibles, comme sont les veuves et les orphelins. Adieu, vous de Corozaïn. Méditez pendant le sabbat la leçon que je vous ai donnée »2.
Avec Bethsaïda et Capharnaüm, Corozaïn fut condamnée pour son manque de foi et d’amour. « Corozaïn n'a pas su trouver un brin de pitié pour cette famille malheureuse »3 constate amèrement Jésus. « Corozaïn c'est le figuier qui ne donne pas de fruit »4. Est-il nécessaire de préciser que tous les détails vérifiables fournis, par Maria Valtorta, sur Corozaïn, s’avèrent exacts ?
Située sur une colline de basalte noir, au nord-ouest du lac de Galilée et à 5/6 km de Capharnaüm, ce village fut florissant surtout durant la période talmudique. La ville fut détruite par un tremblement de terre et désertée, après le 4e siècle. En 2010, la partie de la ville datant du 1er siècle, dont la synagogue mentionnée par Maria Valtorta, restait à découvrir. Peut-être repose-t-elle sous les quartiers en ruine, non encore fouillés4.
(1) Tome 4, chapitre 129 /vo 266.2. - (2) Tome 4, chapitre 131 /vo 268.1 - (3) Tome 4, chapitre 131 /vo 268.4. - (4) Tome 5, chapitre 26 /vo 338.5. - (5) Comme le suggère l’archéologue Guy Couturier, http://www.interbible.org/interBible/decouverte/archeologie/2000/arc_000915.htm.
Crète, île
35° 12’ N / 25° 00’ E / +0 / 2456m. Carte 13 n°27
Si l’on en croit certains dialogues, dans la Palestine du premier siècle, les crétois avaient la réputation d’être surtout des marins. « Les rameurs sont presque tous des esclaves de Crète ou du Nil »1. Mais comme pour tous les autres Païens, ils étaient regardés avec suspicion en terre d’Israël. Marie d’Alphée n’échappe pas à cette règle. Quand elle dit : « Les bateliers sont presque tous Grecs, Crétois, Arabes, Égyptiens, Romains… », Maria Valtorta observe : « il semble qu'elle nomme autant de classes de l'enfer »2.
Île grecque, cinquième plus grande île de la mer Méditerranée, située au sud de la mer Égée. Au temps du Christ elle était rattachée à la province de Cyrénaïque.
(1) Tome 6, chapitre 140 /vo 448.4. - (2) Tome 6, chapitre 130 /vo 438.1.
Cyrénaïque, région
32° 32’ 00’’ N / 21° 44’ 00’’ E / +0/780m. Carte 13 n°31
Dans la synagogue des affranchis romains, Jésus embrasse du regard la foule cosmopolite qui l’entoure :« Et je vois des Grecs avec des Sicules et des habitants de la Cyrénaïque avec des Asiatiques »1.
Province romaine située à l'ouest de l'Égypte, ayant pour capitale la ville de Cyrène.
(1) Tome 7, chapitre 231 /vo 534.8.
Cyrène, cité
32° 49’ 30’’ N / 21° 51’ 30’’ E / +560m. Carte 13 n°31
Lors d’un passage à Nazareth, Matthieu apporte à Marie un arbuste pour son jardin. « Il donne des primeurs… Il faut être allé à Cyrène pour en avoir. Moi, je connais quelqu'un qui y est allé, un du fisc comme moi autrefois. Maintenant il est en retraite à Ippo »1. Cyrène, c’est aussi la ville dont est originaire Simon, que le centurion réquisitionne au Golgotha pour porter la croix. Après la Résurrection, Jean témoigne : « Quand il rencontra sa Mère, là, à dix pas de nous, il ne put dire que : "Maman !" et il ne put lui donner un baiser, même de loin, bien que Simon de Cyrène l’eût délivré de la croix »2.
Ancienne ville grecque fondée par les colons de Théra, en actuelle Libye. Ce fut l'une des cinq principales colonies du monde hellénique, à tel point qu'elle a donné son nom à la région qui l'entoure, la Cyrénaïque.
(1) Tome 6, chapitre 132 /vo 440.6. - (2) Tome 10, chapitre 17 /vo 631.4.
=
D =
Dalmanutha, Ain el Barideh, cité
32° 48’ 42’’ N / 35° 31’ 24’’ E / -20m. Carte 05 B3, n° 13
Lorsque Jésus se rend aux noces de Cana, Pierre propose de le mener en barque vers Tibériade « pour faire plus vite ». Il ne débarque pas à Tibériade même, mais comme à chaque fois qu’il s’agit de rejoindre la route de Cana et Nazareth, dans « un tout petit pays, exactement un petit groupe de maisons, pauvres, presque délaissées »1. Par son récit, Maria Valtorta nous confirme que ce hameau se trouvait entre Magdala et Tibériade. « Le Maître, où est-il ?” Les disciples répondent : (…) “Nous avons vu les voiles, au clair de lune, qui allaient vers Dalmanutha”. “Ah ! Voilà ! (…) Pourtant, ils pouvaient nous le dire les pêcheurs de Magdala !” “Ils ne l'auront pas su. Peut-être est-il allé sur les monts d'Arbela pour prier »2
Petite localité aujourd'hui disparue, situé sur la côte ouest du lac de Tibériade, au sud de Magdala (à l'emplacement d’Aïn el Barideh). Les traces archéologiques de ce hameau proche de Magdala semblent avoir complètement disparu. Des exégètes ont même imaginé que Dalmanutha3 était peut-être une forme mal orthographiée de Magdala. Pourtant, la localisation de la cité (entre Magdala et Tibériade) figure sur quelques cartes anciennes du lac de Tibériade. Cet emplacement s'impose au pèlerin comme point d'embarquement ou de débarquement entre Nazareth, Cana et les villes du lac.
(1) Tome 3, chapitre 24 /vo 164.1. - (2) Tome 5, chapitre 44 /vo 354.2. - (3) Mentionné dans Mc 8,10.
Damas, cité
33° 30’ 44’’ N / 36° 17’ 54’’ E / +680m. Carte 03 A4, n° 01
Durant une halte à Gerasa, le riche marchand Misace explique à Jésus l’emplacement stratégique de cette cité : « Les Romains en voient l'importance sur cette route qui va de la mer Rouge, et par conséquent de l'Égypte, par Damas vers la mer Pontique »1. Damas était une destination ou une étape pour d’innombrables caravanes, comme le confirme ailleurs un autre marchand : « Je suis de Pétra, Seigneur. Je passe pour le compte d'autrui des marchandises venant de la mer Rouge, jusqu'à Damas »2. A Engaddi, Maria Valtorta admire le raisin : « des grappes qui... doivent être douces comme le raisin sec de Damas »3.
Capitale de la Syrie, Damas est habitée depuis le 4e millénaire avant Jésus-Christ.
(1) Tome 4, chapitre 151 /vo 287.4. - (2) Tome 7, chapitre 195 /vo 499.2. - (3) Tome 6, chapitre 80 /vo 390.1.
Daphnée, cité
36° 07’ 47’’ N / 36° 08’ 39’’ E / +80m / 230m. Vue C06 n°07
Les apôtres, accompagnant Jean d’Endor et Syntyche à Antioche, ont débarqué à Séleucie. Alors qu’ils s’approchent d’Antioche, leurs discussions s’avèrent très adéquates : « Près d'Antioche, il y a un endroit consacré à Apollon » (…) « Crois-tu que nous allons passer près de Daphné ? » « Forcément. Vous allez voir une des plus belles vallées du monde. À part le culte obscène et qui a dégénéré en orgies toujours plus dégoûtantes, c'est une vallée du paradis terrestre, et si la Foi y entre elle deviendra un vrai paradis »1.
Les sources et le bois de Daphné se trouvent à 8/9 km au sud d'Antioche. C'est en ce lieu, selon la mythologie grecque, que la nymphe Daphnée, fuyant les ardeurs d'Apollon, aurait été transformée en laurier2. Apollon y avait un temple, et ses fidèles s'y rendaient aux jours de fête, en pèlerinage solennel. Les adorateurs de Bacchus et de Vénus se joignaient au cortège, et Daphné fut souvent le théâtre de luttes entre les partisans des orgies sacrées et les fidèles du culte d’Apollon.
(1) Tome 5, chapitre 10 /vo 322.4/7. - (2) Ovide, Métamorphoses Livre 1.
Déberet, Debaret, Daberath, cité
La pâture
32° 41’ 43’’ N / 35° 22’ 30’’ E / +150m. Carte 04 B2, n° 22
Au tout début de la troisième année de vie publique, Jésus envoie les apôtres évangéliser le long d’une importante voie romaine : « par le chemin du Thabor et des caravanes, à Déberet, à Tibériade, Magdala, Capharnaüm »1. Une semaine plus tard, ils rendent compte de leur activité : « sur la route de Déberet, près du pays, nous avons guéri quelqu'un »2.
Des fouilles archéologiques ont été effectuées en 1989 à Khirbet Dabura, au pied occidental du mont Thabor, sur la route des caravanes. Ce serait le lieu où vivait la prophétesse Deborah. La ville est évoquée dans la Bible3, et également par Eusèbe de Césarée : « Daberath… un village des Juifs sur le mont Thabor »4. Maria Valtorta nous en restitue ici une orthographe phonétique (Déberet) qui plaide en faveur de l’authenticité de ses visions.
(1) Tome 5, chapitre 24 /vo 336.2. - (2) Tome 5, chapitre 26 /vo 338.2. - (3) Jos 19,12.25 ; 21,28 ; 1 Ch 6,57. - (4) Onomasticon 78.
Debon, Dibon, Dhiban, cité
La perte
31° 30’ 00’’ N / 35° 46’ 36’’ E / +710m. Carte 12 D3, n° 18
La mention de cette ville, connue de la Bible, ne figure qu’une seule fois, dans l’œuvre. Un riche caravanier, venant de Pétra, déconseille à Jésus de se rendre à Dibon alors que Jésus tente d’évangéliser le pays de Moab. « Seigneur. Où te diriges-tu ? » « J'allais à Debon… » « N'y va pas. Elle est pleine de… de ceux de Machéronte. Des endroits maudits, Seigneur. Ne te soustrais pas aux malheureux, Seigneur, pour te donner aux maudits »1.
Ancienne ville de Jordanie identifiée aujourd'hui, à la ville de Dhiban, à environ 70 kilomètres au sud d'Amman et à l'est de la mer Morte. C’était la capitale des Moabites.
(1) Tome 7, chapitre 195 /vo 499.1.
Décapole, région
Dix villes
32° 36’ N / 35° 48’ E / +100/400m. Carte 05 B3, n° 29
Durant les trois années de sa vie publique, Jésus parcourt de nombreuses fois la Décapole. Au début l’accueil est plutôt froid. « Pour l’heure, la Décapole et la Pérée sont ainsi… et pas elles seulement. On ne me demande pas de miracles parce qu’on ne veut pas de la taille de la parole ni de l’ardeur du feu, mais leur heure viendra »1. Le Maître y repasse chaque année. « Nous descendrons par là, car la Pérée et la Décapole attendent encore l'Évangélisateur »2. Mais en cette terre païenne, l’annonce de la Bonne Nouvelle s’avère être une tâche ardue, qui décourage souvent les apôtres.
Région traversée par le Jourdain, au sud du lac de Tibériade, limitée à l'ouest par la Samarie, au sud par la Pérée, et à l'est par l'Auranitide. Vers l'an 1 après J.-C., dix villes ont formé une alliance contre les tribus sémitiques ; il s'agissait de Scythopolis, Pella, Dion, Gerasa, Philadelphie, Gadara, Raphana, Kanatha, Hippos et Damas. Saint Marc rapporte deux passages de Jésus dans la région3.
(1) Tome 2, chapitre 78 /vo 111.4. - (2) Tome 5, chapitre 33 /vo 345.2. - (3) Mc 5,1-20 ; 7,31 ; Mt 4,25.
Delphes, cité
Les dauphins
38° 28’ 59’’ N / 22° 30’ 04’’ E / +590m. Carte 13 n°13
Un Grec venu apporter à Jésus des nouvelles d’Antioche, s’émerveille de ce que Jésus ait lu dans son âme : « Par Zeus, c'est vrai ce que tu dis de mon âme. Tu es plus clair et plus sûr que l'oracle de Delphes. Mais tu prêches la paix, l'amour et le pardon : difficiles vertus »1. C’est l’unique allusion directe à Delphes dans l’œuvre. Mais il y a plusieurs évocations de l’esprit Python et des oracles mensongers derrière lesquels se cache Satan. Jésus met plusieurs ses auditeurs en garde contre les devins. « Votre Maître n'est pas un charlatan que l'on interroge pour deux piécettes au milieu du vacarme d'un marché. Ce n'est pas quelqu'un possédé par l'esprit du Python qui se procure de l'argent en faisant le devin, pour répondre aux esprits étroits des hommes qui veulent connaître l'avenir pour savoir comment "se diriger". L'homme ne peut se diriger par lui-même. C'est Dieu qui le dirige, si l'homme a foi en Lui ! Et il ne sert à rien de connaître l'avenir, ou de croire qu'on le connaît, si ensuite on n'a pas le moyen de changer l'avenir prophétisé. Il n'y a qu'un moyen: prier le Père et Seigneur pour que sa miséricorde nous aide. En vérité, je vous dis qu'une prière confiante peut changer un châtiment en bénédiction »2.
Situé au nord du golfe de Corinthe, Delphes était un des grands sanctuaires de la Grèce antique, où parlait l'oracle d'Apollon par la bouche de la pythie. Dans la mythologie grecque, Python, énorme serpent femelle, rendait des oracles au nom de sa mère et maîtresse Gaia, la Terre. Apollon tua l'animal, récupéra l'oracle pour lui-même et donna son nom à sa propre prêtresse, la Pythie. Le sanctuaire, qui abritait l'Omphalos, était considéré par les Grecs comme le centre du monde.
(1) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.9. - (2) Tome 5, chapitre 40 /vo 352.11.
Désert de Judée, région
31° 42’ N / 35° 18’ E / +850/150m. Vue C03 n°29
Le lieu du Jeûne et de la Tentation
Quand Jésus, au début de sa vie publique, s’isole au désert, Maria Valtorta en donne une description précise :
Désert de Judée
« près du Jourdain, et l'espace désolé que j'aperçois sur ma droite est le désert de Juda (…) une terre dénudée parsemée de pierres et de débris, comme sont les terrains d'alluvions après une crue »1. Ailleurs, elle complète : « Ici, rien que la solitude, des pierres, une terre brûlée, réduite à l'état de poussière jaunâtre… Çà et là, très rares, des petits buissons épineux »2. Dans l’œuvre, Jésus traverse ce désert à plusieurs occasions. Il y effectue même une brève retraite en compagnie de Jean, Simon et Judas3.
Zone montagneuse et désertique située à l'est de Jérusalem, vers l'embouchure du Jourdain et le long de la mer Morte. C'est le lieu du Jeûne et de la Tentation de Jésus.
(1) Tome 2, chapitre 3 /vo 45.1. - (2) Tome 2, chapitre 5 /vo 46.1. -. (3) Tome 2, chapitre 44 /vo 80.1-6.
Diaspora, groupe
La dispersion
Fichier:Media/image20.emfComme on peut s’y attendre, il est régulièrement fait allusion à la Diaspora, dans l’œuvre, en particulier lors des pèlerinages à Jérusalem. A ces périodes, les routes étaient encombrées de « caravanes qui se dirigent vers Jérusalem, des caravanes d'Israélites ou de Prosélytes qui viennent de tous les lieux de la Diaspora et qui désirent rester quelque temps, dans la Cité Sainte pour entendre les rabbis et respirer longuement l'air du Temple »1. Parmi les disciples, beaucoup proviennent justement de la Diaspora. C’est le cas de Nique (Véronique), une veuve fortunée, qui offre ses services à Jésus, durant la Pâque de la troisième année : « Je suis une femme hébraïque de la Diaspora, ô Roi attendu. Pourrais-je te servir… »2. Elle témoigne alors : « Je connais beaucoup de colonies de la Diaspora »2. De même en est-il de Joseph Barnabé, « lui qui est né dans la Diaspora »3 ; de Jean d’Éphèse ; de Timothée, dont les parents rencontrent Jésus à Joppé4, etc.
Terme grec qui signifie « dispersion ». Le mot fut d'abord employé pour la diaspora juive. C’était donc le moyen de désigner l’ensemble des Juifs dispersés, dans tout l’Empire romain. C’est le terme employé par saint Jean5 (lorsque les apôtres s’interrogent, après que Jésus leur ait annoncé son départ), et par saint Jacques6 dans l’adresse de son épître. Des témoins comme Strabon, Philon d'Alexandrie, Sénèque ou Flavius Josèphe témoignent du fait que les Juifs étaient déjà disséminés, dans le monde méditerranéen, bien avant l’époque du Christ.
(1) Tome 5, chapitre 34 /vo 346.1. - (2) Tome 5, chapitre 63 /vo 373.4. - (3) Tome 7, chapitre 165 /vo 471.4. - (4) Tome 6, chapitre 95 /vo 406.9. - (5) Jn 7,35.- (6) Jc 1,1.
Doco, Docus, Aïn Duk, cité
31° 52’ N / 35° 26’ E / -150m. Carte 11 D2 n°10
Lieu de la rencontre avec le jeune homme riche
Dans l’œuvre, ce village est à la fois lieu de rendez-vous et lieu de passage pour Jésus et ses disciples, et il est mentionné une vingtaine de fois. Ceci est d’autant plus remarquable que le village était pratiquement inconnu en 1944. Maria Valtorta le situe parfaitement, au nord de Jéricho (« Attends-nous à cinq milles entre Jéricho et Docco, à la courbe du fleuve »1), et sur la route qui, de Lidda et d’Éphraïm permet de rejoindre Jéricho2. Elle en donne une description détaillée3 et fournit même un détail très précis (Voir Nueiameh, wadi).
La ville, totalement disparue de nos jours, est évoquée par Flavius Josèphe qui la nomme Dagon : « Un peu au nord de Jéricho, il y a, remontant du temps des Maccabées, une forteresse nommée du nom du dieu des Philistins »4. C’est dans cette forteresse de Dok que Simon Maccabée fut invité à un banquet par son beau-fils Ptolémée, et y fut massacré en 135 av J.-C.5
(1) Tome 2, chapitre 19 /vo 56.2. - (2) Tome 2, chapitre 43 /vo 79.7. - (3) Tome 2, chapitre 101 /vo 134.1. - (4) Flavius Josèphe Antiquités judaïques Liv. .XIII chap. 8,1 et Guerre des Juifs Liv. I, chap. 2,3. - (5) 1 Mc 16,11-17.
Dora, Dor, Tan Turah, cité
Habitation
32° 36’ 44’’ N / 34° 55’ 12’’ E / +10m
Venant de Sicaminon, et se rendant à Césarée maritime avec les apôtres, Jésus projette de faire une halte dans cette ville. « Nous arriverons à Dora, avant que le soleil ne soit brûlant et nous repartirons au crépuscule »1. Mais, Maria Valtorta n’a pas vu la ville, comme elle le signale avec franchise : « l'arrêt à Dora, je ne l'ai pas vu. Peut-être cela a été une halte sans rien de notable à signaler »2.
Durant l’automne de la troisième année, un paysan se présente devant Jésus : « Je suis un pauvre cultivateur de la plaine de Saron, vers Dora »3.
Connue sous le nom grec et romain de Dora, la cité de Dor est mentionnée dans la Bible4. Ancienne cité royale des Cananéens, la ville était en plein déclin, à l'époque de Pline, et saint Jérôme signale qu'elle était déserte en son temps...
(1) Tome 4, chapitre 116 /vo 253.7. - (2) Tome 4, chapitre 117 /vo 254.1. - (3) Tome 7, chapitre 202 /vo 505.3. - (4) Jos 11,1-2 ; 12,23.
Dothaïn, Tel Dothan, cité
32° 24’ 46’’ N / 35° 14’ 20’’ E / +308m. Carte 08 C2, n° 04
Maria Valtorta ne précise pas si Jésus est passé par cette ville. A l’occasion du pèlerinage des Tabernacles de la troisième année, Judas propose, plutôt que d'aller au sud par la route directe, de désorienter les pharisiens. « Je dis de ne pas suivre le chemin direct, mais en sortant d'ici, de se diriger vers Dothaïn et puis, sans rejoindre la Samarie, de couper le pays et de passer par Sichem, puis de descendre à Éphraïm, par l'Adomin et le Carit, et de passer de là, à Béthanie »1.
Le village était connu de la Bible2. Eusèbe, l'estime à 16 km au nord de Sébaste, en Samarie. Tel Dothan est situé sur le versant méridional de la vallée de Jezréel, parmi les monts de Gilboa. Le site a fait l’objet de fouilles archéologiques de 1953 à 1994.
(1) Tome 7, chapitre 176 /vo 481.6. - (2) Gn 37,17 ; 2 R 6,13.
=
E =
Ebal, Eybal, mont
32° 14’ 02’’ N / 35° 16’ 24’’ E / +940m. Carte 08 C2, n° 09
Pierre ou montagne nue
Le mont Ebal est indissociable de son vis-à-vis, le mont Garizim. La première fois qu’elle les « voit », Maria Valtorta ne connaît pas leur nom : « entre deux hautes montagnes (...), une vallée très fertile, bien arrosée et au milieu Sichem »1, écrit-elle simplement. Mais ensuite, à plusieurs reprises ils sont nommés dans divers dialogues. « Tu vois ? Ils ont une mauvaise renommée l'Ebal et le Garizim, mais pour Toi, au moins, ils sont meilleurs que Sion »2.
S’il n’en a pas, semble-t-il, foulé les pentes, Jésus est du moins passé plusieurs fois à proximité des pentes du mont Ebal. « Voilà Sichem (…) À son nord-est l'Ebal, encore plus sauvage à le voir, semble la protéger contre les vents du nord. L'endroit est fertile, enrichi par les eaux qui descendent des monts »3.
La vallée de Sichem sépare deux monts importants : le Garizim au sud, et l'Ebal au nord qui culmine à 940 mètres. De son sommet on aperçoit la côte méditerranéenne à l’ouest et, au-delà de la vallée du Jourdain à l’est, les monts de Transjordanie. Le mont Ebal est cité de nombreuses fois dans la Bible4.
(1) Tome 3, chapitre 54 /vo 193.3. - (2) Tome 8, chapitre 19 /vo 558.1. - (3) Tome 8, chapitre 32 /vo 571.1. - (4) Dt 11,29 ; 27,1-3 et Jos 8,30.
Échelles de Tyr, Scala Tyrorium, lieu-dit
33° 05’ 44’’ N / 35° 06’ 54’’ E / +85m. Carte 01 A2, n° 09
Ce lieu-dit constitue sans conteste une connaissance remarquable de Maria Valtorta. Elle en donne à la fois le nom et une description si détaillée, qu’il est possible de le localiser à quelques mètres près ! Et pourtant, en 1945, bien peu d’érudits auraient pu en parler, et encore moins, auraient été capables de les situer avec une telle exactitude. « L'indication de la borne romaine : “Alexandroscène - m. V°” »1 est exacte, car la ville est effectivement située à 5 milles romains (soit 7,5 km) de là. La voyante décrit « un véritable escalier dans la montagne rocheuse et escarpée plongeant son museau dans la Méditerranée »1, et Jésus précise : « Du sommet, nous allons voir Alexandroscène au-delà de laquelle se trouve le Cap Blanc »1. Puis, vient la confirmation du nom, quelques jours plus tard, alors que Jésus longe la frontière syro phénicienne, en marchant vers l’ouest : « Voici le commencement des escaliers de Tyr là, au fond »2.
Beaucoup plus loin dans l’œuvre, Maria Valtorta revoit « la route à gradins taillés dans le roc où ils se sont engagés pour arriver au dernier village de frontière entre la Syro-Phénicie »3.
Il est aujourd’hui admis que ces « escaliers » (Scala Tyrorium) se situent au cap de la Grotte (Ras Hanikra), qui marque la frontière entre Israël et le Liban. C’est aussi l’emplacement que suggère Flavius Josèphe, à 100 stades (18 km), au nord de Ptolémaïs4. Mais cet emplacement est resté longtemps sujet à controverses5, certains les situant au cap Blanc, qui lui aussi possède quelques gradins taillés dans la roche. Alexandre le Grand aurait le premier fait creuser, vers 333 avant l'ère chrétienne, ces « échelles » pour ses soldats et leur monture. Plus tard, ce fut également un passage pour les légions romaines et pour les croisés.
(1) Tome 5, chapitre 6 /vo 328.1. - (2) Tome 5, chapitre 19 /vo 331.9. - (3) Tome 7, chapitre 169 /vo 474.8. - (4) Guerre des Juifs Livre II, Chap. x, 2. - (5) Voir par exemple The Survey of Western Palestine, 1881, art. Ras en Nakurah p. 191 et 192.
Ecron
Voir Accaron
Éden, jardin d’Éden, lieu-dit
Délices
L’Éden est évoqué une vingtaine de fois dans l’œuvre, tant au sens propre qu’au sens figuré. Ainsi, lorsque les apôtres emménagent à la Belle-Eau, Pierre décide : « Nous avons une maison de campagne, nous !… Et il nous faut en faire un Éden »1. Et lorsque le groupe apostolique s’approche d’Engaddi, Jésus fait cette remarque qui retient notre attention : « C'est l'oasis riante qui a survécu aux terres de l'Éden puni par Dieu »2. De même cet autre enseignement, quelques jours avant la Passion : « Alors Dieu mit des anges à la limite du Jardin et en chassa les hommes. Ce fut comme si les hommes étaient jetés de la rive tranquille de l'Éden dans les fleuves remplis d'eau comme quand arrivent les crues du printemps. Mais Dieu laissa pourtant dans le cœur de ceux qui étaient chassés le souvenir de leur destinée éternelle, c'est-à-dire du passage au beau Jardin, où ils entendaient la voix aimante de Dieu, au Paradis où ils auraient joui complètement de Dieu. Et avec ce souvenir, Il leur laissa le saint aiguillon de remonter vers le lieu perdu, par une vie de justice »3.
L’Éden, c’est le jardin merveilleux où la Genèse3 place l'histoire d'Adam et Ève. Le mot Paradis est souvent utilisé comme synonyme de jardin d'Éden, dans son acception terrestre comme céleste. La tradition situe généralement l’Éden au Moyen-Orient, près de l'ancienne Mésopotamie.
(1) Tome 2, chapitre 85 /vo 118.4. - (2) Tome 6, chapitre 79 /vo 389.2. - (3) Tome 8, chapitre 15 /vo 554.10. - (3) Gn 2 et 3.
Édom, Édomites, région
Roux
30° 40’ N / 35° 20’ E / +210m
Jésus exhorte les habitants de Bétéron : « Bétéron, que tes habitants ne fassent pas ce que Abdias dit d'Édom. Édom, qui se croyait en sécurité, se permettait d'opprimer Jacob et de se réjouir de ses défaites. N'agis pas ainsi, ville sacerdotale. Prends et médite le rouleau d'Abdias. Médite, médite, médite. Et change ton chemin. Suis la justice, si tu ne veux pas connaître des jours d'horreur »1.
Édom signifie « roux» en hébreu, ce qui correspond à la couleur des cheveux d'Ésaü, l'ancêtre des Édomites. Ennemis traditionnels d'Israël, plusieurs passages de l'Ancien Testament attestent d'une haine tenace entre les deux peuples2. Le royaume d’Édom se situait au sud de la Judée, de la mer Morte et du royaume de Moab. Il comprenait, à l’époque perse, l’Idumée et la Transjordanie.
Voir aussi Idumée.
(1) Tome 7, chapitre 211 /vo 514.1. - (2) Voir 2 R ; 2 Ch ; Ps 137 ; Abdias ; Jérémie...
Égypte, Égyptien, région
24° 08’ N / 35° 29’ E. Carte 13 n°38
Lorsqu’elle reçoit la vision du séjour de la Sainte Famille en Égypte, Maria Valtorta en ignore l’emplacement exact. « C’est en Égypte, je n’en puis douter, car je vois le désert et une pyramide »2.
Durant la dernière cène à Béthanie, juste avant la Passion, Jésus se remémore avec nostalgie ce bref passage en Égypte, lors de sa prime enfance : « Quand je vois ces palmiers… Toujours quand je les vois, je revois l'Égypte, sa terre jaune et sableuse que le vent soulevait si facilement, et au loin tremblaient dans l'air raréfié les pyramides »3. Mais ce séjour aussi lui sera reproché : « Mon séjour d'enfance dans la terre d'Égypte sera un des chefs d'accusation à l'heure où ils se vengeront »4. Et de fait, ses ennemis ne manquent pas une occasion de lui en faire le reproche, suggérant même que c’est de là qu’il détient des pouvoirs magiques. « Nous ne serons pas séduits par ta nécromancie, bien que Toi, c'est connu, tu connaisses les secrets de l'Égypte »5.
Célèbre pour ses pyramides et pour son fleuve, le Nil, l’Égypte fut une puissance de tout premier plan dans l’histoire biblique. Elle est d’ailleurs mentionnée plus de 700 fois dans la Bible. La tradition du séjour de la Sainte Famille prend sa source dans l’Évangile, et elle est attestée localement, depuis le premier siècle.
(1) J’ai déjà commenté (dans l’Énigme Valtorta, tome 1, pages 84 à 86), le fait que Maria Valtorta n’observe qu’une seule pyramide depuis Mataréa. - (2) Tome 1, chapitre 60 /vo 36.1. - (3) Tome 8, chapitre 47 /vo 586.5. - (4) Tome 7, chapitre 199 /vo 503.10. - (5) Tome 6, chapitre 77 /vo 387.7.
Ein Gev, cité
32° 47’ 06’’ N / 35° 38’ 20’’ E / -200m. Carte 05 B3 n°17
Jésus débarque sur la rive est du lac, pour évangéliser la région d’Hippos. « Ce groupe de maisons c'est, dirais-je, l'avant-garde d'Ippo qui se trouve plus à l'intérieur dans les terres (…) ils débarquent près d'un petit port naturel »1.
Maria Valtorta décrit le hameau : « Il y a là, des maisons et des maisonnettes de pêcheurs qui exploitent les eaux poissonneuses, et des maraîchers qui cultivent une bande de terres grasses et humides »1.
Bien que non nommé dans l'œuvre, ce village, situé à proximité d'Hippos, est si bien décrit qu'il désigne sans ambiguïté l'actuelle Ein Gev. Ce Kibboutz a été fondé en 1937. Des fouilles entreprises à partir de 1963/64 ont permis de découvrir, en ce lieu, des vestiges du temps des Cananéens et d'Israël. Il est donc attesté qu'un village existait là, au temps de Jésus, mais du vivant de Maria Valtorta, personne n’aurait pu en témoigner ! (Voir aussi Ippo)
(1) Tome 6, chapitre 142 /vo 450.1
Ein Gev, wadi, cours d’eau
32° 47’ N / 35° 38’ E / -150m. Carte 05 B3, n° 17
Jésus et les siens se dirigent vers Hippos : « ils débarquent près d'un petit port naturel que forme le lit d'un torrent maintenant desséché et où pendant quelques mètres arrive l'eau céruléenne du lac que ne repousse plus l'eau du torrent »1. L’accueil des habitants du village est des plus chaleureux, et là, Jésus accorde de nombreux miracles. Ensuite, il se rend sur les pentes en arrière du village, pour y rencontrer un lépreux qu’il guérit. Maria Valtorta, selon son habitude, décrit les lieux avec minutie. « Dans l'escarpement, il y a des grottes ; je ne sais pas si elles sont naturelles ou creusées exprès dans la roche »2.
Le village d’Ein Gev est effectivement implanté à l’embouchure du wadi éponyme, un torrent qui coule dans la vallée au nord de la colline d’Hippos. Jésus passe à cet endroit, en août de la troisième année. A cette période de l’année, il est donc naturel que le wadi soit asséché, comme le note alors, Maria Valtorta !
Grottes sur les pentes entre Ein Gev et Hippos
Quant aux grottes décrites par la voyante, elles sont encore visibles de nos jours, comme en attestent des photographies récentes.
(1) Tome 6, chapitre 142 /vo 450.1 - (2) Tome 6, chapitre 142 /vo 450.8.
Ein Mahil, cité
32° 43’ 19” N / 35° 21’ 03” E / -150m
La petite troupe des disciples, venant de Cana, se dirige vers Nazareth. Simon et la Vierge Marie conversent entre eux : « “Ce chemin est un peu fatigant. Mais il n'y a pas de poussière, ni de foule et il est plus court” dit le Zélote. “Je le connais, Simon. Je suis venue dans ce petit pays à mi-coteau, avec mes neveux quand Jésus fut chassé de Nazareth” »1. Effectivement, à cette occasion, Maria Valtorta avait donné quelques indications complémentaires sur le lieu où Jésus trouva refuge : « une très petite bourgade, un hameau… plus élevé que Nazareth, que l’on aperçoit en contrebas à quelques kilomètres »2.
Ce petit village, situé à mi-chemin entre Cana et Nazareth est celui où Jésus trouva refuge en étant chassé de Nazareth (Cf. Lc 4,28-30). Il n’est pas nommé dans l’œuvre, ni d’ailleurs dans l’évangile. C’est le seul village qui, à une altitude de 550m, sur la colline de Har Yona, est plus élevé que Nazareth, et sa situation à l’écart de la voie romaine le rend facilement identifiable.
(1) Tome 4, chapitre 107 /vo 244.2. - (2) Tome 2, chapitre 73 /vo 106.5.
El Djemel, wadi, cours d’eau
La beauté
31° 42’ 21’’ N / 35° 12’ 36’’ E / +700m
Fichier:Media/image23.pngIl est plusieurs fois fait mention dans l’œuvre de la présence d’un ruisseau, à proximité immédiate de la grotte de la Nativité, à Bethléem. Jésus l’évoque, lors d’un pèlerinage à la grotte avec quelques apôtres : « Un ruisseau, c’est un ruban d’argent sonore (...) suis le ruisseau, derrière Moi »1, dit-Il à Judas. Puis, le lendemain, il indique à Simon : « Je me suis lavé à ce ruisseau »2. Une autre fois encore, alors que Jésus retourne s’isoler dans la grotte de sa naissance, Maria Valtorta écrit : « Il passe le ruisseau qui coule, près de la grotte »3.
L’urbanisation a fait disparaître toute trace de cette rivière et elle n’apparaît plus sur aucune carte moderne. Son existence est pourtant attestée par un relevé topographique datant de 1860, où ce torrent figure encore, situé à quelques dizaines de mètres au nord de la grotte, coulant d’ouest en est.
Il est invraisemblable que Maria Valtorta ait pu en avoir eu connaissance autrement que par ses visions.
(1) Tome 2, chapitre 37 /vo 73.10. - (2) Tome 2, chapitre 38 /vo 74.1. - (3) Tome 7, chapitre 235 /vo 538.4.
El Kelt, wadi, vallée et cours d’eau
31° 50’ 29’’ N / 35° 24’ 42’’ E / +0m. Carte 11 D2 n°14
Jésus vient de s’isoler en retraite quelques jours, dans les montagnes autour du mont Carit. Il se dirige vers Jéricho, en descendant « d'une montagne presque isolée. Elle émerge d'un entrecroisement de vallées qui l'entourent et desquelles ses pentes surgissent, ou plutôt bondissent escarpées, presque à pic, en certains endroits vraiment à pic. Pour arriver au sommet, un sentier taillé dans la roche calcaire qui en certains points, érafle les pentes de la montagne en faisant des lacets et se trouve parfois pris entre la paroi abrupte de la montagne et un précipice. Ce sentier raboteux, d'une couleur jaunâtre qui tend presque au rouge, semble un ruban jeté dans la verdure poussiéreuse de buissons bas et épineux. (…) À l'est, on aperçoit une riche et grande ville dans la plaine très fertile »1.
« Ce torrent là-bas ne commence-t-il pas à la source qui coule de cette pente ? »
La vallée sauvage qui s’ouvre sur la plaine de Jéricho, c’est la vallée du wadi El Kelt. Mais dans les dialogues rapportés par Maria Valtorta, les contemporains de Jésus la nomme Carit, et ils attribuent également ce nom au torrent qui coule au fond de la vallée, ainsi qu’à la montagne toute proche. (Voir aussi Carit).
(1) Tome 5, chapitre 71 /vo 381.1. - (2) Tome 5, chapitre 70 /vo 380.1.
El Maleh wadi, cours d’eau
32° 20’ 55’’ N / 35° 30’ 50’’ E / -180m. Carte 08 C2, n° 07
En janvier de la seconde année, Jésus vient rendre visite à Jean-Baptiste dans son refuge près d’Enon. « Il suit très rapidement son chemin jusqu'à ce qu'il trouve un cours d'eau qui descend en bouillonnant vers la plaine en direction nord-est. Il le remonte jusqu'à un endroit solitaire, près d'une pente boisée. Il tourne encore, grimpe un sentier et arrive à un abri naturel au flanc de la colline »1. Plus tard, à l’occasion d’un autre passage des disciples à Enon, Maria Valtorta donne cette autre précision : « À peu de distance, des sources clapotent pour former ensuite un ruisseau bien nourri d'eaux qui vont vers le Jourdain »2.
Un examen attentif de la région proche du Jourdain, « sur les confins de la Samarie »3 permet d’identifier cette rivière. Maria Valtorta ne la nomme pas, mais il s’agit du wadi El Maleh, le seul affluent du Jourdain dont le cours soit effectivement orienté en direction nord-est, aux eaux hivernales tumultueuses, comme en témoigne cette photo prise en 2008
Fichier:Media/image24.pngWadi El Maleh vu du nord
(1) Tome 3, chapitre 8 /vo 148.1. - (2) Tome 8, chapitre 35 /vo 574.1. - (3) Tome 2, chapitre 78 /vo 111.1
Emmaüs de la montagne, El Qubeibeh, Ammaous, cité
Source chaude
31° 50’ 32’’ N / 35° 07’ 50’’ E / +790m. Carte 11 D2 n°19
Le village des pèlerins de saint Luc
Dans l’œuvre, Jésus passe plusieurs fois par Emmaüs ou à proximité immédiate, venant d'Arimathie et allant à Sichar, ou venant de Sichem et se rendant à Jérusalem ou encore venant de Rama. C'est aussi à proximité, que résidaient les parents de Margziam/Martial « ensevelis dans l'éboulement aux environs d'Emmaüs »1. Lorsque Jésus y repasse, à l’automne de la troisième année, l’accueil des habitants est chaleureux : « La place d'Emmaüs. Elle est pleine de monde, tout à fait pleine. Et au centre de la place, Jésus qui a du mal à se mouvoir tant il est entouré, oppressé par les gens qui l'assiègent... »2.
Encore de nos jours l'emplacement exact d’Emmaüs fait l'objet de plusieurs hypothèses. La description de Maria Valtorta valide sans conteste l’actuel village de El Qubeibeh, où l’archéologue israélien Emmanuel Eisenberg effectua des fouilles en 19733 ; il trouva des vestiges romains et même une monnaie de Vespasien datée de l’an +72. De nouvelles fouilles effectuées en 2001, ont établi l’existence d’un village juif du 1er siècle av. J.-C. jusqu'aux années +70. Les descriptions de Maria Valtorta (en particulier l’épisode des pèlerins d’Emmaüs4) rendent donc hautement crédible le site franciscain proche de Qubeibeh, comme l'affirmait d'ailleurs aussi Hans Hopfen dès 1975, et comme les fouilles les plus récentes tendent à le confirmer ! La distance entre Emmaüs et Jérusalem correspond exactement aux soixante stades mentionnés par saint Luc.
Quant à la référence à « la montagne », faite par Maria Valtorta, on la retrouve textuellement dans le Talmud5 : « de Beth-Horon à Emmaüs c'est la montagne ».
(Voir aussi Village détruit)
(1) Tome 3, chapitre 59 /vo 198.5. - (2) Tome 7, chapitre 210 /vo 513.1. - (3) Revue Biblique n°82, 1975. - (4) Tome 10, chapitre 11 /vo 625.5/11 Notons qu’en se rendant à Emmaüs, alors que « le soleil est à son déclin », les disciples, face au soleil couchant, étaient aveuglés et devaient marcher en tenant leurs yeux fixés sur les inégalités de la voie romaine. Ce que saint Luc pourrait exprimer lorsqu’il écrit : « Leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître » (Lc 24,16). Selon saint Thomas d'Aquin l'esprit, ayant toute puissance sur le corps glorieux, peut faire que le corps soit visible ou non, ou qu'il change d'aspect - (5) Talmud de Jérusalem, traité Shévi'it, 9/2.
Emmaüs de la plaine, Nicopolis, Amwas, cité
Source chaude
31° 50’ 20’’ N / 34° 59’ 20’’ E / +150m. Carte 10 D1, n° 11
Jésus, venant de Béther, se dirige vers Joppé et la plaine de Saron. Alors qu’ils approchent de la plaine d’Ayalon, Jésus déclare aux apôtres : « . Nous allons à Emmaüs de la plaine »1. Maria Valtorta ajoute ensuite : « Ils marchent vers Emmaüs qui est déjà proche, un groupe de maisons d'un blanc aveuglant au milieu de la couleur blonde des grains mûrs et des vergers verdoyants »2.
Emmaüs-Nicopolis est située près de Latrun, dans la plaine d'Ayalon, à plus de trente kilomètres de Jérusalem (178 stades). Cette cité gréco-romaine, capitale d’une des dix toparchies romaines, était donc une ville relativement importante. D’après Eusèbe de Césarée « Emmaüs, d’où était Cléophas mentionné dans l'Evangile de Luc. Aujourd'hui, c’est Nicopolis, une ville célèbre de Palestine »3. Cette opinion fut acceptée par le pèlerin de Bordeaux et par saint Jérôme. Le site fut donc privilégié par l’Église byzantine, à partir du 4e siècle, comme lieu de rencontre de Jésus et des disciples. Ce fut aussi ce qu’affirma, en 1878, une mystique locale, sainte Marie de Jésus Crucifié (Mariam Baouardy) canonisée en 2015. Mais pour d’autres ceci semble en contradiction avec la distance de soixante stades indiquée sur plusieurs manuscrits de saint Luc : le retour vers Jérusalem n’aurait guère été envisageable après le coucher du soleil, et après un si long voyage à l’aller.
La région fut le théâtre des affrontements victorieux entre Judas Maccabée et Gorgias général d’Antiochos Épiphane. Cet épisode biblique4 est évoqué dans un discours que Jésus débute ainsi : « Judas Maccabée, quand il se présenta sur cette plaine… »5.
(1) Tome 6, chapitre 93 /vo 404.1. - (2) Tome 6, chapitre 93 /vo 404.5. - (3) Eusèbe de Césarée, Onomasticon, 90,15-17. - (4) 1 M 3,38 ; 3,57 ; 4,1-14. - (5) Tome 6, chapitre 94 /vo 405.6.
Emmaüs, Hamat Tiberias, cité
Source chaude
32° 45’ 59’’ N / 35° 33’ 00’’ E / -200m. Carte 05 B3, n° 15
Jésus vient de traverser Tibériade et se dirige au sud, vers Tarichée. « Jésus aussi sort sur le chemin et rejoint rapidement les apôtres. “Allons par le chemin d'Emmaüs. Beaucoup de malheureux vont aux sources, les uns pour obtenir la guérison, d'autres pour trouver des secours” »1. Le récit contient plusieurs informations justes. « Il stagne dans l'air une odeur d'eaux sulfureuses »1 « constate » Maria Valtorta qui remarque également « les des eaux fumantes dans un bassin de marbre, qui blanc à l'extérieur, est rougeâtre à l'intérieur, comme s'il était recouvert de fer rouillé »1.
Les apôtres sont dégoûtés de s’approcher de « ces gens immondes », Jésus leur rétorque : « Ils ne sont pas tous immondes. Il y a parmi eux beaucoup d'Israélites »1. Une précision donnée par le site touristique du Hamat Tiberias National Park confirme cette affirmation : « Il était permis au peuple juif de se baigner à Hamat Tibériade, même les jours de sabbat ».
Ailleurs, Maria Valtorta hésite un peu entre tous ces villages nommés Emmaüs : « des Emmaüs j'en ai trouvé plus d'un en Judée, sans parler de cette localité près de Tarichée »2 écrit-elle alors.
Situées à deux kilomètres au sud de Tibériade, ces sources chaudes sont mentionnées par Pline3 (« Tibériade, qui a des sources thermales et salutaires ») ; par Flavius Josèphe4 et par le Talmud.
(1) Tome 6, chapitre 154 /vo 462.3. - (2) Tome 6, chapitre 154 /vo 462.3. - (3) Pline Histoire Naturelle 5, 15. - (4) Flavius Josèphe Guerre des Juifs 2, 21, 6.
En Rogel, Ein Rogel, lieu-dit,
La source du foulon
31° 45’ 50’’ N / 35° 14’ 10’’ E / +630m. Vue C 08, n° 01
Maria Valtorta décrit « un grand bassin rectangulaire, couvert et fermé de tous les côtés, sauf un. Un puits, un grand puits couvert, le plus grand que j'aie jamais vu. Il est plus grand que celui de la Samaritaine et doit donner plus d'eau, car le sol, à l'entour, se ressent de sa nourriture et montre une grande fertilité qui contraste avec l'aride et sépulcrale vallée de Hinnon qu'on entrevoit en partie au nord-ouest »1. En ce lieu chargé d’histoire, Jésus rappelle à ses auditeurs quelques épisodes bibliques. « C'est à ce puits de la fontaine de Rogel que séjournèrent, incertains et déçus, les trois Sages d'Orient »2. (…) « Je vous rappelle la fidélité de Cousaï, de Sadoc et Abiathar, de Jonathas et Achimaas »3. (…) « Près de la pierre de Zoélet, proche de la fontaine de Rogel, Adonias conspira contre la volonté de son père et se fit proclamer roi par ceux de son parti »3.
Le puits d’En Rogel, par D. Roberts 1840
« En Rogel a vu la fidélité des serviteurs de David et le péché d'Adonias, comme il a vu la foi des trois Sages. C'est le même puits. À ses pierres et à ses eaux se sont appuyés, et se sont désaltérés Jonathas et Achimaas, comme Adonias et les siens, comme les trois Sages. Mais l'eau et les pierres ont vu trois choses différentes : une fidélité au roi David, une trahison envers David, et une fidélité à Dieu et au Roi des rois. (...) A ce puits, on a mis un gardien pour que personne ne corrompe l'eau. Et en plus du gardien, on lui a donné des murs et un toit pour que le vent ne pousse pas à l'intérieur des feuilles ou des ordures qui souilleraient l'eau précieuse »3. Ces abondants détails sont tous exacts, ce qui ne surprendra guère les lecteurs fidèles de Maria Valtorta !
Connue aussi comme puits de Néhémie ou puits de Job ou encore source du Foulon, la fontaine d’En Rogel est située à la jonction des vallées du Cédron et de la Géhenne. Ce point d'eau4 servit de cachette à Jonathan et Ahimaaç, espions de David et se trouvait à proximité de la pierre de Zohéleth où Adonias organisa une fête sacrificielle, alors qu'il prétendait au trône.
Flavius Josèphe indique que la source se situait près des jardins royaux5, comme le confirme également le récit de Maria Valtorta. (Voir Jardins du Roi)
(1) Tome 7, chapitre 188 /vo 493.1. - (2) Tome 7, chapitre 188 /vo 493.3. - (3) Tome 7, chapitre 188 /vo 493.4. - (4) Voir Jos 15, 7; 18,16 ; 2 S 17,17-27; 24,16-24; 1 R 1,9. - (5) Antiquités judaïques VII, 14,4.
Endor, Endur, Ein Dor, cité
La source de Dor
32° 37’ 36’’ N / 35° 23’ 06’’ E / +310m. Carte 04 B2, n° 28
Le groupe apostolique vient du Jourdain et se dirige vers Esdrelon. « Nous rejoignons le Thabor, nous le longeons en partie et en passant près d'Endor, nous allons à Naïm »1 annonce Jésus. Judas propose de faire une halte à Endor et demande : « N'est-ce pas à Endor que Saül voulut aller, pour consulter la pythonisse ?” “Oui. Eh bien ?” “Eh bien, Maître, j'aimerais y aller et t'entendre parler de Saül »2. Maria Valtorta nous donne une description de cette grotte : « Ils arrivent à un refuge fait de murailles écroulées et de cavernes dans la montagne… Ils entrent dans une vaste grotte enfumée sur les parois de laquelle il y a encore, gravés dans la pierre, les signes du zodiaque et semblables histoires. Dans un coin enfumé, il y a une niche et par-dessous un trou qui semble une bouche d'égout pour l'écoulement de liquide »3. Ces détails pourraient s’avérer décisifs lors de fouilles archéologiques !
La renommée de ce modeste village est due à la visite que Saül fit à la sorcière4. Mais sa localisation exacte a été très débattue. Le site le plus probable est à environ 3 km à l'est de Naïm, au Tell Agol, et correspond exactement à la description donnée par Maria Valtorta. Les archéologues y ont découvert des tombes et une source dans une caverne. Déjà, en 1884 Guérin signale avoir exploré les cavernes d'Endor.
(1) Tome 3, chapitre 48 /vo 187.3 - (2) Tome 3, chapitre 49 /vo 188.1 - (3) Tome 3, chapitre 49 /vo 188.5 - (4) 1 S 28,4-25. Pour Endor voir aussi Jos 17,11 et Ps 83,9-11. - (5) Guérin, Terre Sainte t1, 1884, page 288.
Engaddi, En Gedi, Hazazon Tamar, cité
La source du chevreau
31° 28’ N / 35° 23’ E / -230m. Carte 11 D2, n° 41
« Le jardin clos, la source du jardin »
La description par Maria Valtorta du site d’Engaddi abonde en détails authentiques et pour beaucoup inconnus, en 1946. Elle est indubitablement à mettre au crédit de l’authenticité de ses visions et mérite qu’on s’y attarde. Le groupe apostolique venant du désert de Judée, rejoint l'oasis par le wadi David et l'antique voie romaine. « Ils ont devant eux le panorama complet des deux rives de la mer Morte »1, constate Maria Valtorta, ainsi que le prouvent aujourd'hui les nombreuses photos prises par les randonneurs.
Jésus déclare : « C'est l'antique Asason Tamar, dont le nom évoque les belles palmeraies »2. Cette « hypothèse » ne fut officiellement formulée qu'en 19693 et il fallut attendre encore quelques décennies pour qu’elle soit communément admise. Jésus présente « la gemme d’Israël » à ses apôtres : « Engaddi, (...) d'où partirent les ennemis contre le roi Josaphat et les fils de son peuple », (…) « celle qu'a chantée Salomon », (…) « celle qu'a nommée Ézéchiel comme une de celles qu'ont alimentées les eaux du Seigneur »2. C’est l’évocation des principaux passages bibliques4 concernant Engaddi.
Puis, Jésus « commence presque en courant la descente par un sentier casse-cou tout en tournants et en zigzags, dans la roche calcaire rougeâtre (…) Un sentier à donner le vertige même aux montagnards les plus adroits »2. C’est presque par les mêmes termes, que le célèbre archéologue De Saucy décrit son arrivée à Engaddi : « un chemin incroyable nommé Nakb Aïn Dejedi" (le trou d'Engaddi)... c'est une descente très rapide par laquelle on saute plutôt qu'on ne passe de rocher en rocher (...) ce chemin, à peu près impraticable, est le seul qui conduise aujourd'hui à Engaddi »5. Est-il besoin de préciser que la falaise est effectivement constituée de « calcaire rougeâtre » !
Maria Valtorta s’étonne en voyant les grottes. « Leurs ouvertures sont étranges, en longueur ou en largeur, les unes droites, d'autres de biais, certaines rondes à mi-côte, d'autres qui sont une simple fissure »6. De nos jours, les photos prouvent l’extraordinaire justesse de cette description !
De même, lorsque la voyante décrit les cascades : « Les sources et les ruisseaux sont des cascades et des colliers de diamants »6
Puis, quand Jésus quitte Engaddi et se dirige vers Massada, il n’emprunte pas « la route basse qui côtoie la mer Morte et dont j'entends dire qu'elle est malsaine et dangereuse à parcourir de nuit »7. La dangerosité de cette route est due, aujourd’hui encore, aux crevasses provoquées par l'érosion des couches de sel.
Bien plus loin dans l’œuvre, les propos d'un Essénien d'En Gaddi peuvent surprendre : « Sur ces terres, nous vivons purs »8. En effet, bien peu d'auteurs en 1946, auraient su faire ce lien entre Engaddi et les Esséniens, si ce n'est en consultant quelques rares écrits du 19e siècle.
Avant 1950, le site n'était plus connu que par quelques érudits, grâce aux brèves évocations bibliques, et par les rares informations fournies par Pline, Flavius Josèphe, Eusèbe de Césarée, saint Jérôme et quelques archéologues. Tombée dans l'oubli à l'époque byzantine, Engaddi ne connut une nouvelle notoriété, qu'à partir de 1948/1950, après la découverte des fameux manuscrits de Qumran.
Oasis du désert de Juda, sur la rive nord-ouest de la mer Morte. Ses nombreuses grottes en ont fait historiquement, un lieu de refuge. Une source d’eau chaude abondante et intarissable, jaillit d’une fontaine à environ 100 m. au-dessus de la base d’une immense falaise.
(1) Tome 6, chapitre 79 /vo 389.1. - (2) Tome 6, chapitre 79 /vo 389.2. - (3) Z. W. Falk, Journal of Semitic Studies 1969 14, p. 39-44. -. (4) Gn 14,7 ; 1 S 24,1-81; 2 Ch 20, 2; Ct 1,14 ; Ez 47,10 ; Si 24,14. - (5) De Saucy Dictionnaire des Antiquités bibliques 1859 p 66. - (6) Tome 6, chapitre 81 /vo 391.1. - (7) Tome 6, chapitre 81 /vo 391.8. - (8) Tome 7, chapitre 156 /vo 464.2.
Engannim, Ein Gannim, Jenin, cité
La fontaine des jardins
32° 27’ 23’’ N / 35° 17’ 45’’ E / +266m. Carte 08 C2, n° 03
Jésus passe au moins à deux reprises, par Engannim. Une première fois, lors de la Pâque de la 2e année, puis à l’occasion de la fête des Tabernacles de la 3e année.
« Les voilà dans les environs d'Engannim. Ce devait être une belle petite ville bien alimentée en eau qui lui arrivait des collines par un aqueduc aérien, sans doute construit par les Romains »1.
L’existence de cet aqueduc, qui semble aujourd’hui disparu, est attestée sur cette gravure du 19e siècle2.
Ville de la tribu d'Issachar, cité de lévites évoquée dans la Bible3, située à 26 km au sud de Nazareth. A.-C. Emmerich y a vu Jésus prêchant dans la synagogue, mais Maria Valtorta ne relate pas ce fait.
(1) Tome 3, chapitre 53 /vo 192.2. - (2) Ch. Wilson Picturesque Palestine 1881 p 260. - (3) Jos 19,21; 21,29.
Enon, Ennon, Aenon, cité
Les sources
32° 23’ 04’’ N / 35° 32’ 00’’ E / -230m. Carte 08 C2, n° 06
Le lieu du refuge de Jean-Baptiste
Tandis qu’ils passent à proximité de Jéricho, se rendant à Jérusalem pour les Tabernacles de la première année, les apôtres s’informent sur Jean-Baptiste. « Il ne baptise plus ici, le Baptiste ? » « Non. Il est sur les confins de la Samarie »1. Quand, l’hiver suivant, Jésus rend une visite nocturne à Jean dans son refuge, il marche un moment le long d’un affluent du Jourdain qui coule vers le nord-est. (Voir El Maleh, wadi). Plus tard, on apprend que le Baptiste a été « attiré par tromperie hors du territoire de Sichem »2. Ces informations et quelques autres permettent de localiser Enon à la limite nord-est de la Samarie, et un peu plus au nord que la grotte où le Baptiste a trouvé refuge. « Enon, une poignée de maisons, est plus haut vers le nord. »3 précise, en effet, Maria Valtorta.
L’emplacement exact d’Enon n’est pas encore rigoureusement établi. Or il existe, à une quinzaine de kilomètres au sud de Beisan, et à moins de deux kilomètres du Jourdain, une vallée orientée vers le nord-est, qui correspond exactement à la description donnée par Maria Valtorta pour y localiser la grotte refuge du Baptiste. Le tracé de la voie romaine, reliant Beth-Shean à Jéricho, passe à proximité, et il s’ensuit que le site proposé par le père Lagrange4 à Ain el Deir, pour y situer Enon, correspond tout à fait à l’emplacement qui peut se déduire de l’Évangile tel qu’il m’a été révélé. C’est aussi pleinement compatible avec la proximité de Salim (Carte 08 C2, n° 05), qui selon les indications d’Eusèbe (Onomasticon 40,1) et de saint Jérôme (153.4-7) se situe à huit milles (12 km) au sud de Scythopolis-Beisan. Dans ce secteur, on trouve de nombreux points d’eau, comme le suggère d’ailleurs, l’étymologie du mot Enon (Aenon), mais aussi comme le décrit Maria Valtorta.
(1) Tome 2, chapitre 78 /vo 111.1. - (2) Tome 3, chapitre 73 /vo 211.5. - (3) Tome 8, chapitre 35 /vo 574.1. - (4) Lagrange, Revue Biblique, IV, 1895, pp. 502-505.
Ensémès, Ein Shemesh, Aïn el Houd, cours d’eau
La source du soleil
31° 46’ 27’’ N / 35° 16’ 13’’ E / +484m. Carte 11 D2 n°24
Jésus et ses apôtres passent à plusieurs reprises par ce site, situé sur la voie romaine reliant Jérusalem à Jéricho. Ainsi en est-il, lors du dernier pèlerinage, pour les Tabernacles de la 3e année : « La petite ville d'Ensémès (…) est bien vite franchie et aussi la source abondante qui est un peu au nord de l'endroit où commence Béthanie »1.
A nouveau, trois mois plus tard, juste avant la résurrection de Lazare : « Jésus vient à Béthanie par Ensémès. Ils doivent avoir fait une marche vraiment fatigante par les sentiers casse-cou des monts Adomin. Les apôtres, essoufflés, ont du mal à suivre »2. Certainement, ils ne vont pas tarder à se rafraîchir à la source…
C’est là aussi que des disciples retrouvent l’apôtre Philippe, juste après la Passion : « Au bout du sentier, près de la Fontaine du soleil, se trouve Philippe. Il vient de la plaine de Jéricho. Il est épuisé. Et il ne veut pas avancer parce que… comme tous, il se sent pécheur »3. On notera que dans ce récit, le nom de la source est traduit « en clair ».
Située à 22/23 km au sud d'Éphraïm et à environ 1,5 km au nord-est de Béthanie, c'est la seule source4 sur la route qui mène de Jéricho à Jérusalem. Elle marquait la limite, entre les territoires de Judas et de Benjamin5. Le site est aussi appelé « Fontaine des Apôtres », car une tradition attestée au 15e siècle, dit que les apôtres burent à cette source, comme le suggère également le récit de Maria Valtorta. Il n'y a plus trace, aujourd'hui, du « petit village » qu’elle mentionne.
(1) Tome 7, chapitre 180 /vo 485.1. - (2) Tome 8, chapitre 8 /vo 548.1. - (3) Tome 10, chapitre 7 /vo 621.2. - (4) Selon la Bible Encyclopaedia. - (5) Jos 15,7 ;18,17.
Epha, Eifa, Goepha, cité
A Capharnaüm, alors qu’il vient de guérir le serviteur du centurion, Jésus se tourne vers la foule et déclare : « Plus nombreux que tous les chameaux et les dromadaires de Madian et d'Epha… »1, faisant allusion à Isaïe2.
Fils aîné de Madian, et petit-fils d'Abraham, Epha demeura dans l'Arabie Pétrée, auprès des Madianites, sur le bord oriental de la mer Morte. Il donna son nom à la ville d'Epha, ou Goepha.
(1) Tome 3, chapitre 37 /vo 177.4. - (2) Es 60,6 ; Gn 25,4 ; 1 Ch 1,33.
Éphèse, Selçuk, cité
37° 56’ 57’’ N / 27° 21’ 54’’ E / +10m. Carte 13 n°16
La patrie du prêtre Jean.
Les prosélytes de la Diaspora viennent pour la Pâque, à Jérusalem, « venus par mer ou par un long voyage, poussés par la foi en Toi en plus que par le respect pour la Loi, à faire ce voyage. Il y en a d'Éphèse, de Pergé et d'Iconium »1. L’un d’entre eux, Jean, est probablement l’un des fondateurs de l’église d’Éphèse et l’auteur présumé de la Dormitio grecque du pseudo Jean, un texte très connu en Orient. Il vient remercier Jésus d’une grâce reçue. « De quoi t'ai-je guéri ? » « De la cécité, Seigneur. Un œil perdu, et l'autre presque. J'étais chef de la synagogue, mais je ne pouvais plus lire les rouleaux sacrés »2. Les pèlerins propagent ainsi l’enseignement du Christ à travers tout l’Empire romain : « les paroles que tu as dites sont arrivées à Éphèse »3.
Signalons que rien dans l'œuvre de Maria Valtorta n'évoque un éventuel passage de la Vierge Marie dans cette ville.
Une des plus anciennes et des plus importantes cités grecques d'Asie Mineure. La tradition prête à plusieurs proches du Christ leur ultime résidence dans la ville ou dans ses environs, à commencer par saint Jean. L’apôtre serait revenu à Éphèse après la mort de l’empereur Domitien, et y serait mort sous le règne de Trajan.
(1) Tome 5, chapitre 54 /vo 364.3. - (2) Tome 5, chapitre 55 /vo 365.8. - (3) Tome 6, chapitre 96 /vo 405.8.
Éphraïm, Taybeh, Ophra, cité
Agréable
31° 56’ 54’’ N / 35° 17’ 34’’ E / +770m. Carte 11 D2 n°04
Le lieu de la retraite en Samarie.
Pendant trois mois, depuis la résurrection de Lazare et jusqu’à la dernière Pâque, Jésus et les siens trouvent refuge à Éphraïm. Maria Valtorta consacre une douzaine de chapitres à ce séjour, et elle a donc l’occasion de décrire minutieusement les lieux. « Cette ville est à la limite du désert et des Montagnes du sang... sur le sentier qui longe le torrent » (…) « Le village est dans une cuvette verte avec des fonds lointains, sans relief entre les deux chaînes l'une plus haute, l'autre plus basse, qui du centre de la région descendent vers la plaine du Jourdain (…) ce doux désert qui se trouve au-delà d'Éphraïm sur d'assez longs espaces est orné de vignes, d'oliviers et de vergers (…) le village est dans une vaste cuve, avec le fleuve au milieu. »1.
Elle ajoute plus loin : « De la cuvette que le torrent divise en deux moitiés, on voit le village »2 et précise encore : « le village est dans une vaste cuve avec le fleuve au milieu »3.
Dans les ultimes moments avant l’Ascension, Jésus fait aux apôtres cette recommandation qu’ils n’oublieront pas, comme en attestent les Actes des apôtres : « Allez en Éphraïm comme y alla votre Maître, parce que ce n'était pas l'heure qu'il soit pris par ses ennemis. Je vous dis Éphraïm pour vous dire terre d'idoles et de Païens. Mais, ce ne sera pas Éphraïm de Palestine que vous devez choisir comme siège de mon Église »4.
La ville moderne d’Éphraïm est située à environ 25 km au nord-nord-est de Jérusalem, au sommet d’une colline. D’après le récit valtortien, les vestiges de la cité du 1er siècle seraient à rechercher dans une vallée voisine.
(Voir aussi Al Aïn et Tel Asour)
(1) Tome 7, chapitre 179 /vo 484.2. - (2) Tome 8, chapitre 12 /vo 551.10. - (3) Tome 8, chapitre 13 /vo 552.1. - (4) Tome 10, chapitre 23 /vo 638.8.
Éphraïm, région
31° 57’ 20’’ N / 35° 11’ 23’’ E
Jésus traverse la Samarie. Il vient de guérir dix lépreux. L’un deux s’informe : « Dans quelle terre nous trouvons-nous ? » « Dans celle d'Éphraïm »1. Ils sont alors à quelques kilomètres au nord du village d’Éphraïm, et donc, effectivement, dans le territoire éponyme.
Éphraïm est une des douze tribus d'Israël, au nord de Benjamin et au sud de Manassé.
(1) Tome 7, chapitre 178 /vo 483.9.
Épicuriens, groupe
A Tibériade, un vieil épicurien aborde Jésus. « "J'ai cherché la vérité dans la science. J'ai trouvé la corruption. Dans les doctrines, même les meilleures, il y a toujours quelque chose qui n'est pas bon. Je me suis avili, jusqu'à en avoir la nausée et devenir un homme nauséabond sans autre avenir que l'heure où je vis" (...) "Pour trouver la Vérité, il faut unir l'intelligence et l'amour, et regarder les choses non seulement avec des yeux sages, mais avec des yeux bons, car la bonté a plus de valeur que la sagesse. Celui qui aime arrive toujours à avoir un chemin vers la Vérité." (…) "Tu m'as beaucoup donné. Je comprends que tu ne puisses donner davantage au vieil épicurien. Mais avec ce que tu m'as donné, j'ai déjà de quoi reconstruire ma pensée" »1.
A Alexandroscène, deux légionnaires conversent tout en surveillant Jésus. « En attendant, nous avons manqué la soupe et je prévois que je vais perdre le baiser d'une fillette !… Ah !” “Épicurien ! Où est ta belle ?” “Je ne te le dirai sûrement pas à toi, ami ! ” »2.
La doctrine d’Épicure connut un grand succès dans tout l’Empire romain. Elle était basée sur le quadruple remède (tetrapharmakon), que l’on résume par quatre formules : les dieux ne sont pas à craindre ; la mort n'est pas à craindre ; on peut atteindre le bonheur ; on peut supprimer la douleur. Bien qu’Épicure ait enseigné que la clé du bonheur consistait à connaître ses propres limites et à éviter l’excès, sa doctrine fut souvent interprétée comme une philosophie du « bon vivant », cherchant le plaisir par-dessus tout.
(1) Tome 4, chapitre 105 /vo 242.8-11. - (2) Tome 5, chapitre 17 /vo 329.14.
Eschkol, Eshkol, Iskahal, cours d’eau
La grappe
31° 34’ 22’’ N / 35° 04’ 23’’ E / +780m. Carte 11 D2, n° 37
A proximité d’Hébron, Jean interroge Jésus : « Que de fruits ! Les beaux vignobles sur ces collines ! Maître, est-ce le cours d’eau sur les rives duquel nos pères cueillirent les grappes miraculeuses ? ». « Non, c’est l’autre, et plus au midi. Mais toute la région était un endroit béni aux fruits excellents (…) C’est ici que s’est fait Israël, mais pour se faire, il dut le féconder avec son sang et celui des ennemis ». « Où les trouvons-nous, les bergers ? ». « A cinq mille d’Hébron, sur les rives du fleuve dont tu parlais »1.
Un an plus tard, on remarque cette autre évocation des vignes d’Eschkol : « Il pouvait soutenir la vigne des années et des années, même si elle était devenue aussi puissante que celles prises sur le Torrent de la Grappe par les explorateurs d'Israël »2.
Le fleuve évoqué ici est bien évidemment l’Eschkol, dont la vallée est mentionnée dans la Bible3. La désignation « torrent de la Grappe » est d’ailleurs la traduction exacte du mot Echkol. La vallée d'Echkol est située à sept kilomètres (soit effectivement à cinq milles) au nord d'Hébron, près de Mambré, et va vers l'ouest. La région est encore aujourd'hui réputée pour ses vergers.
(1) Tome 2, chapitre 43 /vo 79.1. - (2) Tome 4, chapitre 115 /vo 252.7. - (3) Nb 13,23-24 ; Dt 1,24.
Esdrelon, Jezraël, Tell Yizreel, cité
Dieu fait fructifier
32° 33’ 27’’ N / 35° 19’ 41’’ E / +100m. Carte 04 B2, n° 30
La ville, lieu de passage naturel entre Nazareth et Jérusalem, est mentionnée dans l’œuvre, à la fois par son nom hébraïque Yizreel et par sa désignation grecque Esdraelon. Jésus et Jean y rencontrent les paysans de Giocana, juste avant le départ du pèlerinage pour les Tabernacles de la 3e année. « Ils arrivent en vue de Jezraël… Des tours, qui servent à je ne sais quoi, se trouvent aux quatre coins de Jezraël. Elles doivent être déjà vieilles au moment où je les vois. Elles semblent quatre géants renfrognés, que l'on a mis pour servir de geôliers à la petite ville située sur une hauteur qui domine la plaine. (…) “Montons sur cette pente près de la tour. Nous verrons toute la route sans être vus. Il y a de l'herbe pour s'étendre, et le perron devant la porte nous accueillera, s'il vient de l'eau” dit Jésus. Ils s'assoient sur un muret très bas, à moitié ruiné, qui est à une dizaine de mètres de la tour. On dirait un rempart qui, autrefois, avait été construit autour de cette grosse tour »1. La présence de cette tour est attestée, à la fois par une mention biblique2, et par la gravure ci-dessous.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/98/Bilde_2010-05-01_01-27-21.jpg
La tour de Jezraël, telle qu’en 1870
Mais le mur et les quatre tours décrits par Maria Valtorta étaient eux complètement inconnus jusqu’à nos jours ! En 1987, un bulldozer mit « accidentellement » à jour sur ce site d’anciennes structures. Des fouilles furent entreprises3, et entre 2010 et 2012 elles ont prouvé l’existence de ces quatre tours et d’un mur d’enceinte, enserrant une surface de 45 000 m2. Ces vestiges, inconnus des historiens et des archéologues avant cette date, furent pourtant « vus » et décrits par Maria Valtorta, quarante ans avant leur découverte !
Ville de la tribu d'Issachar, au sud-est de la plaine à laquelle elle a donné son nom. Elle est située sur les premiers contreforts du mont Gilboa. On connaît peu de choses sur l'histoire de cette cité.
Note : L’appellation grecque Esdrelon est utilisée dans le livre de Judith (Jdt 3,9 et 4,6).
(1) Tome 7, chapitre 174 /vo 479.4. - .(2) 2 R 9,17 - (3) David Ussishkin, Jezreel, Where Jezebel Was Thrown to the Dogs, Biblical Archaeology Review July / August 2010.
Esdrelon, la plaine, vallée de Jezraël, plaine
Dieu fait fructifier
32° 43’ 00’’ N / 35° 11’ 00’’ E / +75m. Carte 04 B2, n° 32
Alors que Jésus et ses disciples traversent la plaine en direction de Nazareth, Simon le zélote converse avec Jésus. « Ici, les plus riches en Israël ont des terres excellentes et les exploitent avec une usure cruelle (…) Ici, tu pourras peu séjourner, car ici la secte pharisaïque est maîtresse et je ne crois pas qu’elle te sera jamais amie »1. Les pharisiens Doras et Giocana ben Zacchaï y possèdent en effet des terres fertiles, des vignes et une pommeraie. C’est là une information tout à fait remarquable, puisqu’il est maintenant formellement établi, depuis 19622, qu’entre les années 20 et 40 le célèbre synhédriste Yohanan ben Zacchaï résidait en Galilée3. De même, on apprend qu’un autre pharisien demeure à proximité : « Ismaël ben Fabi, qui est dans son palais dans les campagnes de Mageddo, désire t'avoir comme hôte »4. Ce serait lui que saint Luc désigne comme étant « un des chefs des pharisiens »5. Ismaël ben Phiabi, nommé grand prêtre en l’an 15, juste avant Hanne, fut hostile à Jésus. Il chassa de ses terres deux orphelins, Marie et Mathias, en disant « Sur le chemin, les chiens affamés »6.
La plaine d’Esdraelon, ou plaine de Jezraël (Emek Yizrael)) est une large vallée triangulaire située au sud de la Galilée et au nord-est de la chaîne du Carmel. Elle est situé au cœur des grands axes commerciaux et militaires nord-sud et est-ouest7.
(1) Tome 2, chapitre 54 /vo 89.2. - (2) Voir J. Neusner, A life of Rabban Yohanan ben Zakkaï, 1962, chap. II iv. p.47. - (3) Selon Shabbat 146a ; Mishnah Shabbat 16.7 et 22.3 etc. - (4) Tome 5, chapitre 22 /vo 334.7. - (5) Lc 14,1-6 - . (6) Tome 4, chapitre 162 /vo 298.3. - (7) Voir par exemple Jg 4,14-16 ou 1 S 28.
Esséniens, groupe
Les pieux
Judas imagine que Jésus aurait pu se former parmi les Esséniens. La réponse de Jésus est irréfragable : « pouvais-je aller chercher science et compréhension chez des gens qui nient l’immortalité de l’âme en niant la résurrection finale, qui nient le libre arbitre de l’homme en renvoyant dos à dos vertus et vices, actions saintes et mauvaises, réglées par une destinée qu’ils disent fatale et invincible ? (…) Pouvais-je, Moi, aller trouver ceux qui nient la bienheureuse résurrection et le don de Dieu, pour me former? »1. Jésus aura plusieurs fois l’occasion de rencontrer des Esséniens, et leur présence à proximité de la mer Morte apparaît comme une évidence dans le récit valtortien, lorsqu’un Essénien déclare : « Je t'ai entendu quand tu as parlé près de Jéricho et un de nos frères a quitté les rives de la mer Salée pour te suivre. Et j'ai encore entendu parler de Toi à propos du miracle d'Élisée d'Engaddi. Sur ces terres, nous vivons purs »2. L’homme fait allusion à une importante discussion qu’un membre de son groupe eut avec Jésus, quelques mois plus tôt, après qu’il eut affirmé : « L'homme n'est pas libre de choisir. Il est contraint de suivre sa destinée. Nous ne disons pas qu'elle soit distribuée sans sagesse. Au contraire la Pensée parfaite a établi, pour un dessein parfait qu'elle a fixé, le nombre de ceux qui seront dignes des Cieux. C'est inutilement que les autres s'efforceront d'y arriver. C'est ainsi ». Jésus lui rétorque : « “Non, homme. Il n'en est pas ainsi, détrompe-toi. En pensant ainsi, tu fais une grave injure au Seigneur.” “Pourquoi ? Montre-le-moi et je me raviserai.” “Parce que toi, en disant cela, tu admets mentalement que Dieu est injuste envers ses créatures. Il les a créées de la même façon et avec un même amour. Lui est Père. Parfait en sa paternité comme en toute autre chose. Comment alors peut-Il faire des différences et, quand un homme est conçu, le maudire alors qu'il n'est qu'un innocent embryon ? Dès ce moment où il est incapable de pécher ?” »3. Il s’ensuit une longue discussion durant laquelle Jésus réfute les croyances des Esséniens. Ce dialogue très éclairant révèle des connaissances totalement inédites en 1944, et que l’analyse des manuscrits de Qumran confirme peu à peu.
Groupe juif religieux, apparu vers le 2e siècle av. J.-C. et dispersé après la destruction de Jérusalem par Titus en 70 apr. J.-C., les Esséniens vivaient en communautés et pratiquaient un ascétisme rigoureux. Les chercheurs restent encore partagés sur les croyances des Esséniens. Avant 1947, les seules sources d'information à leur sujet étaient les écrits imprécis de Philon d'Alexandrie, de Pline l’Ancien et de Flavius Josèphe. Il semble maintenant établi qu’ils niaient la résurrection du corps, et qu'ils étaient déterministes au point de nier le libre arbitre. C’est exactement ce que transmettait Maria Valtorta par ses écrits dans les années 40’. Quant à leur apparence, Edmond Stapfer précise : « Ils portaient des vêtements du lin blanc le plus pur ». Exactement comme le rapporte Maria Valtorta en observant leur groupe « habillé de blanc »5.
Le professeur Eleazar Sukenik a été le premier, en 1948 à proposer d'identifier les habitants du site de Sokoka-Qumran avec les Esséniens, mais sa thèse fut loin alors de faire l'unanimité dans la communauté scientifique.
(1) Tome 2, chapitre 44 /vo 80.2/5. - (2) Tome 7, chapitre 156 /vo 464.2. -. (3) Tome 5, chapitre 71 /vo 371.2/3. - (4) Edmond Stapfer, La Palestine au temps de Jésus L2, chap. 14. -. (3) Tome 5, chapitre 71 /vo 371.2
Éthiopiens, groupe
Il n’y a qu’une seule allusion aux Éthiopiens, dans l’œuvre. C’est lorsque la jeune Aurea Galla évoque le trafic des fillettes gauloises vendues comme esclaves. « Ils en ont vendu une comme descendante de la reine de Saba ». Thomas ironise : « Une belle surprise pour l'acheteur, quand il aura vu s'éclaircir le teint de la… fausse Éthiopienne ! »1.
État de la corne d’Afrique, au sud de la mer Rouge, l’Éthiopie est souvent associée au royaume de Saba.
(1) Tome 6, chapitre 127 /vo 435.3.
Euphrate, cours d’eau
Le bon courant
31° 18’ 36’’ N / 45° 17’ 55’’ E / +20m
Dans l’œuvre, l’Euphrate c’est bien entendu le fleuve « lointain » que tous connaissent, lorsqu’on évoque « des Mages d’au-delà de l’Euphrate »1 ou « un riche marchand d'au-delà de l'Euphrate »2. Mais c’est aussi l’un des quatre fleuves mythiques qui arrosaient le Jardin d’Éden3. « Le Serpent, qui n'est plus dans le Jardin, est maintenant sur la Terre, et cherche justement à faire naufrager les âmes, cherche à les empêcher de remonter par l'Euphrate, le Tigre, le Géhon et le Phison au Grand Fleuve qui court dans le Paradis éternel et alimente les arbres de la Vie et du Salut, qui portent les fruits perpétuels dont jouiront tous ceux qui ont su remonter le courant pour se réunir à Dieu et ses anges sans avoir jamais plus à souffrir de rien »4.
Un des deux grands fleuves de la Mésopotamie, avec le Tigre. Pour les Israélites, c'était « le fleuve » par excellence.
(1) Tome 2, chapitre 86 /vo 119.1. - (2) Tome 4, chapitre 150 /vo 286.1. - (3) Gn 2,14 ; 15,18 ; Ex 23,31. -. (4) Tome 8, chapitre 15 /vo 554.10.
Ez Zerqa, Crocodilum flumen, cours d'eau
La rivière bleue
32° 32’ 19’’ N / 34° 53’ 58’ E / +5m. Carte 07 C1, n° 01
Le groupe apostolique approche de Césarée Maritime, venant de Dor. Marie-Madeleine, qui connaît l’endroit, annonce qu’il va leur falloir franchir « un cours d'eau toujours alimenté, même en été... un petit fleuve dont le lit est plutôt large »1. Mais, il leur faut être prudent, car « dans ses eaux et sur ses rives il y a des animaux aquatiques qui peuvent nuire. Il ne faut pas passer sans précautions, ni déchaussés pour éviter des blessures. (…) Ce sont des crocodiles, petits… »1. Ces indications peuvent surprendre, pourtant elles s’avèrent exactes, et l’on en trouve la confirmation, dans plusieurs récits de voyage en Terre Sainte2. Le cours d’eau n’est pas nommé, mais il est parfaitement identifiable.
Cette rivière est évoquée par Pline3, tandis que Strabon4 parle des ruines d'une ville nommée Krokodeilon polis. Ce cours d’eau est situé à 2/3 km au nord de Césarée.
Fichier:Media/image30.emfLe Nahr ez Zerka près de son embouchure
Des fouilles archéologiques furent menées à l’embouchure de la rivière de 1996 à 19994.
(1) Tome 4, chapitre 117 /vo 254.2. - (2) Pour plus de détails, voir J-F Lavère, L’Énigme Valtorta, tome 1, pages 205 à 208 - (3) Pline, Histoires Naturelles L 5, ch. 17. - (4) Strabon, Géographie 16, 2, 27. - (5) Robert R. Stieglitz, American Schools of Oriental Research Archaeological.
=
F =
Falerne, cité
39° 00’ 00’’ N / 16° 10’ 00’’ E / +550m
Des Gentils n’apprécient guère Gamaliel, qu’ils trouvent quelque peu pédant. L’un d’eux plaisante : « Je l'ai écouté un jour, et pour digérer sa science, j'ai dû boire plusieurs coupes de Falerne »1.
Commune de l’Italie du Sud, dans la Calabre, Falerne produisait, dans l’Antiquité, un vin réputé, vanté par Horace, Martial, Pétrone, etc.
(1) Tome 7, chapitre 182 /vo 487.2
Faselo
Voir Tour Phasaël
Fialé, Phialé, lac
Coupe plate
33° 14’ 02’’ N / 35° 46’ 00’’ E / +948m. Carte 02 A3, n° 08
Quand Jésus repasse par Sichem, juste avant la Passion, la Samaritaine Photinaï n’est plus là, et personne ne sait où elle a trouvé refuge : « Quelqu'un de nous a cru la voir en qualité de servante dans un village, près du Fialé. Un autre jure l'avoir reconnue vêtue misérablement à Bersabée »1. C’est la seule allusion au lac Phialé et à Bersabée dans l’œuvre, deux endroits situés l’un à l’extrême nord et l’autre à l’extrême sud de la Palestine.
Fichier:Media/image31.pngLac peu connu, situé à l'extrême nord de la Palestine2. Son nom vient de sa forme ressemblant à une coupe.
Le lac Phialé est aujourd'hui référencé dans Internet. Il était pratiquement inconnu du temps de Maria Valtorta !
(1) Tome 8, chapitre 32 /vo 571.4. - (2) Flavius Josèphe, Guerre des Juifs L3,7.
Fiesole, cité
43° 48’ 20’’ N / 11° 18’ 00’’ E / +295m
Maria Valtorta compare la région de Sichem avec certain paysage de Toscane : « La route qui conduit de Samarie à Sichem se déroule en descendant par paliers successifs, avec un système de murets qui soutiennent le terrain, qui me rappelle les défilés de Fiesole »1.
Commune de Toscane, dans la province de Florence.
(1) Tome 3, chapitre 54 /vo 193.3.
Fontaine de Siloé, Siloan, Silwân, lieu-dit
Envoyé
31° 46’ 13’’ N / 35° 14’ 06’’ E / +640m. Vue C08, n° 40
Lieu de la guérison de l’aveugle de naissance
La fontaine de Siloé est un point de rendez-vous commode : « Jésus a rejoint les dix apôtres et les principaux disciples au pied de la Montagne des Oliviers, près de la fontaine de Siloan. Quand ils voient venir à pas rapides Jésus entre Pierre et Jean, ils vont à sa rencontre, et c'est justement près de la fontaine qu'ils se réunissent »1. C’est en ce lieu, que Jésus envoie un aveugle, pour qu’il y recouvre la vue. « Et maintenant, va le plus rapidement possible, à la citerne de Siloé, sans t'arrêter pour parler avec quelqu'un »2. Par cette guérison « à distance », Jésus déjoue un piège tendu par Judas un jour de sabbat, pour attirer sur le Maître la colère des pharisiens.
Ce bassin, construit vers le 7e siècle av. J.-C., au sud de la colline d’Ophel, était destiné à approvisionner en eau Jérusalem. Connu des Écritures3, à l’époque du Christ, c’était un important bassin de 60 m x50 m. Il fut détruit, lors de la prise de Jérusalem. « les Romains chassèrent les brigands de la ville basse et brûlèrent tout jusqu'à la fontaine de Siloé »4.
(1) Tome 7, chapitre 191 /vo 495.1. - (1) Tome 7, chapitre 207 /vo 510.1. - (3) Es 8,6 ; Lc 13,4 ; Jn 9,7-11. - (3) Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, L6.
Fontaine des Chameliers, Aïn el Ibel ?, Al Mafraq ? cité
32° 21’ N / 36° 12’ E / +695m ?
La caravane qui accompagne Jésus et les siens, sur la route de Gerasa à Bozra, doit s’arrêter pour la halte nocturne. « La décision est prise de passer la nuit à la “Fontaine des Chameliers”. Le marchand dit : “J'y passe toujours la nuit. Trop longue est l'étape de Gerasa à Bozra pour les hommes et pour les bêtes »1. En effet, les deux villes sont distantes de soixante kilomètres, qui sont donc parcourus en deux étapes d’une trentaine de kilomètres. A l’arrivée de cette première étape, Maria Valtorta décrit les lieux : « La “Fontaine des Chameliers” n'est qu'une poignée de maisons autour de puits nombreux. Une sorte d'oasis, non pas dans le désert aride, parce qu'ici, il n'y a pas d'aridité, mais c'est une oasis dans l'immensité inhabitée des champs et des vergers qui se succèdent, sur des milles et des milles »1.
Aucun site dénommé « Fontaine des Chameliers » n’a pu être identifié, dans la région entre Gerasa et Bozra. Mais, le site de l'actuelle Mafraq, à mi-chemin entre Gerasa et Bozra, semble s'imposer comme la localisation la plus probable. Sinon la ville de Umm el Jimmal, à une dizaine de kilomètres plus à l'est, pourrait également convenir…
(1) Tome 4, chapitre 154 /vo 290.6.
Forêt pétrifiée, El Maadi, lieu-dit
29° 59’ 10’’ N / 31° 22’ 45’’ E / +178m
Jésus parle : « Je pourrais comparer une grande partie d'Israël aux forêts pétrifiées que l'on voit çà et là dans la vallée du Nil et dans le désert de l'Égypte. C'étaient des bois et des bois de plantes vivantes (...) pour une cause inconnue, comme des choses maudites, elles se sont non seulement desséchées comme font les arbres qui, bien que morts, servent encore à faire du feu dans les foyers de l'homme... Mais ces arbres n'ont pas servi comme bois. Ils sont devenus de la pierre. (…) De vrais fantômes ! Apparences illusoires de corps vivants, présence réelle de choses mortes. Je les ai vues. J'en ai gardé le souvenir, bien que je fusse seulement un peu plus grand qu'un tout petit, comme d'une des plus tristes choses de la Terre ».
Il existe effectivement plusieurs sites de forêts fossiles en Égypte. Le site d'El Maadi, situé à 10 km à l'est du centre historique du Caire, parait ici le plus probable. Ce site est situé à 17 km au sud-est de Mataréa, donc à proximité du lieu de l'exil de la Sainte Famille en Égypte2.
(1) Tome 4, chapitre 111 /vo 248.13. - (2) Pour plus amples détails voir J-F Lavère, l’Énigme Valtorta, Tome 1 2012, pages 87-88.
Forteresse Antonia, monument
Dédiée à Marc-Antoine
31° 46’ 49’ N / 35° 14’ 04’’ E / +750m. Vue C08, n° 12
Depuis le Parvis du Temple, la forteresse ne passe pas inaperçue. « L’enceinte du Temple dominée par la Tour Antonia remplie de légionnaires romains, prêts à apaiser avec leur épée tout soulèvement patriotique »1. Maria Valtorta évoque le monument, dans près de vingt-cinq chapitres de son œuvre : soit, parce que Jésus ou les apôtres passent à proximité ; soit, parce que les légionnaires en surgissent pour rétablir l’ordre. « De l'Antonia accourent les gardes romains avec un officier âgé, sévère, expéditif »2. C’est encore le cas au matin de la Passion : « Des soldats romains, tout un manipule, sort en courant de l'Antonia avec leurs lances dirigées contre la populace qui se disperse en criant »3. Pour Maria Valtorta, il ne fait aucun doute, que c’est à proximité immédiate de l’Antonia, au Prétoire, qu’eut lieu l’interrogatoire devant Pilate. « Comme l'atrium est complètement ouvert par devant et surélevé de trois hautes marches sur le niveau du vestibule qui s'ouvre sur la rue, déjà surélevé de trois autres marches par rapport à celle-ci, les Hébreux voient tout parfaitement »4.
L’Antonia était une vaste caserne militaire située à Jérusalem à l’angle nord-ouest du Parvis du Temple. Le bâtiment fut construit par Hérode le Grand sur le site d'une ancienne citadelle hasmonéenne, la tour Baris. Ses murailles se dressaient à 21 mètres au-dessus du rocher de Bezetha, sur lequel il était construit. Les angles de la forteresse étaient surmontés de tours. Trois avaient une hauteur de 27 m, tandis que la dernière dominait le Parvis du Temple de 35 mètres. La forteresse pouvait accueillir jusqu’à six cents légionnaires qui surveillaient les Portiques du Temple, surtout lors des fêtes juives, pour empêcher les violences de la foule5.
(1) Tome 1, chapitre 68 /vo 41.1. - (2) Tome 6, chapitre 102 /vo 413.3. - (3) Tome 9, chapitre 22 /vo 604.20. - (4) Tome 9, chapitre 22 /vo 604.21. - (5) Flavius Josèphe, Antiquités judaïques XV 11,4 ; Guerre des Juifs V, 5, 8.
Forteresse de Nimrod, monument
35° 15’ 09’’ N / 35° 42’ 49’’ E / +730m. Carte 02 A3, n° 06
La description de cette forteresse, par Maria Valtorta, surabonde de détails si précis et véridiques, qu’ils permettent d’identifier à coup sûr ce monument, qu’elle désigne comme « le fort de Césarée de Philippe »1. « Tout en haut, au sommet d'une montagne, il y a un château massif ou une forteresse, qui étonne à cause de sa forme singulière. On dirait deux constructions établies avec une différence de niveau de quelques mètres l'une par rapport à l'autre, de sorte que celle qui est le plus en arrière et la mieux fortifiée, est surélevée par rapport à l'autre, et la domine et la défend.
Un mur élevé et large, dominé par des tours massives de forme carrée, relie les deux constructions qui pourtant forment un ensemble unique, car elles sont entourées d'une enceinte unique avec des pierres en saillie, verticales ou un peu obliques à la base pour donner un meilleur appui au poids du bastion (…) les deux côtés nord et sud tombent à pic (…) et je crois qu'il en est de même du côté ouest… »2. Il n’est pas possible de détailler, ici, d’avantage. La voyante décrit les citernes, les cours intérieures, les fossés, le panorama qui s’offre à la vue, du haut des tours, etc. Qui, à part Maria Valtorta, aurait été capable de décrire avec une telle précision ce château, en 1944 ?
La forteresse de Nimrod (en arabe, Kalat al-Subeiba) est située dans le nord du Golan, sur un éperon rocheux qui s'élève à 750 mètres au-dessus du niveau de la mer. Son nom lui vient du héros biblique Nimrod3, le chasseur qui, selon une tradition locale, vécut sur ce sommet. Les ruines actuelles sont celles édifiées au Moyen-âge par les croisés, pour défendre la cité de Banias, dans la vallée en contrebas, contre les incursions musulmanes. Mais il apparaît hautement probable que les croisés restaurèrent un bâtiment beaucoup plus ancien.
(1) Tome 5, chapitre 66 /vo 376.2. - (2) Tome 5, chapitre 33 /vo 345.1-2. - (3) Gn 10,8-9.
G
Gaas, Gahas, Gaasch, vallée
31° 59’ 09’’ N / 35° 05’ 19’’ E / +305m. Carte 08 C2 n°17
De nombreux notables attendent Jésus, dans la maison de campagne de Chouza. « Et il y a Jean, surnommé l'Antipa d'Antipatride, favori d'Hérode le Grand, maintenant âgé et puissant, propriétaire de toute la vallée de Gahas »1. Beaucoup complotent pour nommer Jésus roi, et Jean, ce puissant membre du Sanhédrin déclare : « La vallée de Gahas avec Toi ! »2.
La localisation de cette vallée demeure incertaine. Située au sud de Timnath-Sérah d’après la Bible3, il s’agit probablement de la vallée du wadi Al Zarka.
(1) Tome 6, chapitre 155 /vo 463.10. - (2) Tome 7, chapitre 156 /vo 464.9. - (3) Jg 2,9; 2 S 23,30 ; 1 Ch 11,32; Jos 24,30.
Gabaon, Gibeon, El Djib, cité
31° 50’ 50’’ N / 35° 11’ 06’’ E / +775m. Carte 11 D2 n°12
« Gabaon, située au sommet d'une colline en pente douce et peu élevée, isolée au milieu d'une plaine très fertile, doit être une ville avenante, aérée, jouissant d'un panorama magnifique »1. Jésus y trouve réconfort, à l’automne de la troisième année. « Je n'y étais jamais venu. Mais j'y ai trouvé un champ labouré et ensemencé par d'excellents ouvriers de Dieu. Ce chef de la synagogue ! Il est venu vers la Lumière, mais son esprit était déjà lumineux »2.
La citerne de Gabaon
Maria Valtorta observe : « Jésus va vers une vaste citerne ou puits, qui me rappelle celui de la Samaritaine ou encore En Rogel ou plus encore les réservoirs, près d'Hébron »1. Il faut noter que des fouilles entreprises par J.-B. Pritchard, entre 1957 et 1962, révélèrent la présence d'une imposante citerne d'eau (18 m x 11 m), confirmant a posteriori ce récit de Maria Valtorta3 !
Ville lévitique de la tribu de Benjamin4, située à 8 km au nord de Jérusalem, à mi-chemin entre Emmaüs de la montagne et Rama, au sommet d’une colline. Elle est célèbre pour la naissance de Saül et par l'attentat qui causa la guerre dite des Benjamites. Ses habitants ayant déshonoré la femme d'un lévite du pays d'Éphraïm, celui-ci appela les autres tribus à le venger, et toutes, se réunissant contre la tribu de Benjamin, détruisirent de fond en comble la ville coupable.
(1) Tome 7, chapitre 213 /vo 516.1. - (2) Tome 7, chapitre 214 /vo 517.3. - (3) Cette citerne est évoquée par 2 S 2,13 et mentionnée par E. Robinson Biblical researches in Palestine vol 1 1874 p 455. - (4) Jos 21,19.
Gabaonites, Groupe
Fichier:Media/image33.pngDurant le pèlerinage pour la Pâque de la seconde année, alors que les apôtres viennent de dépasser Ataroth, et s’approchent de Rama, Jésus s’adresse à eux : « cette colline marque le lieu de l'horrible débauche à laquelle se sont livrés les Gabaonites »1. (Voir Atarot). Et c’est encore Jésus qui évoque les Gabaonites, lorsqu’il décrit le panorama qui s’étend autour de Betginna : « Vous souvenez-vous de Josué ? La défaite des rois qui voulurent assaillir le camp d'Israël rendu puissant par l'alliance avec les Gabaonites »2.
Les événements impliquant les habitants de Gabaon et de sa région, tels qu’évoqués ici, sont effectivement mentionnés dans la Bible3. Jésus situe le premier événement à Guibéa, dont le nom signifie justement « colline » !
(1) Tome 3, chapitre 56 /vo 195.2. - (2) Tome 3, chapitre 77 /vo 215.2. - (3) Jg 19,22-28; Jos 9,3-21.
Gadara, Umm Qeis, cité
32° 39’ 21’’ N / 35° 40’ 47’’ E / +378m. Carte 05 B3, n° 26
Alors que le groupe apostolique vient de passer à proximité des sources chaudes d’Hamat Gader, au sud du lac, Maria Valtorta observe : « d'après ce que je comprends, cette ville que l'on voit en haut d'une colline, c'est Gadara »1. « Ils rasent les Thermes en passant entre les véhicules romains et prennent une belle route qui a des pavés très larges et qui conduit à la ville en haut de la colline, superbe dans son enceinte »2. Ils progressent maintenant dans la ville. « La route devient une artère ornée de portiques et de fontaines et elle est ornée de places plus belles l'une que l'autre. Elle croise une artère pareille et il y a sûrement au fond un amphithéâtre »3. Les fouilles archéologiques effectuées postérieurement aux écrits de Maria Valtorta, nous permettent maintenant d’apprécier l’extrême précision de ces descriptions4.
Les pavés «très larges» de la voie menant à Gadara
Ville de Jordanie qui, selon Flavius Josèphe, était une cité considérable, capitale de la Pérée. Saint Matthieu évoque son territoire (Mt 8,28-34). La ville est située au sommet d’une colline, à 9 km au sud-est du lac et à 3 km du Yarmok. Les ruines montrent une cité grecque florissante, avec trois théâtres (basalte), des bains romains, un temple, des rues pavées, des commerces, et les traces d’un hippodrome. La présence d’une importante communauté chrétienne y est attestée, dès le premier siècle.
(1) Tome 5, chapitre 46 /vo 356.1. - (2) Tome 5, chapitre 46 /vo 356.3. - (3) Tome 5, chapitre 46 /vo 356.7. - (4) Pour plus de détails, voir J.-F. Lavère L’Énigme Valtorta, tome 1, pages 117-118.
Galaad, Gilead, mont
32° 15’ 42’’ N / 35° 48’ 45’’ E / +1050m. Carte 09 C3, n° 08
Jésus et les siens, venant de Ramoth, sont à mi-chemin de la longue étape, qui les conduit à Gerasa. « Ils avancent rapidement sur la route qui monte au milieu de superbes fourrés côtoyant les pentes plus élevées d'une montagne solitaire qui se dresse comme un bloc énorme au-dessus des autres monts en contrebas. Un véritable géant tel qu'on en rencontre aux points les plus élevés de notre Apennin. “Galaad” dit en le montrant du doigt le marchand resté près de Jésus »1.
Plus tard, à l’approche des vendanges de la troisième année, Jude de Méron confie ses angoisses au Maître : « Les routes sont peu sûres, depuis que des bandes de voleurs sont venues, nous ne savons pas d'où, infester cette rive du Jourdain. Ils se cachent dans les montagnes de Rabbath Ammon et de Galaad, le long de la vallée du Jaboc, et ils tombent sur les caravanes »2.
Chaîne de montagnes longeant le Jourdain, sur sa rive gauche, depuis la vallée du Yarmuk au nord, jusqu'aux rives de la mer Morte au sud et la vallée de l'Arnon et le royaume de Moab. Le plus haut sommet, au nord de la vallée du Jabbok, culmine à 1 250 mètres.
(1) Tome 4, chapitre 151 /vo 287.2. - (2) Tome 7, chapitre 159 /vo 466.2.
Galgala, Guilgal, Gilgala, cité
Le cercle
31° 51’ 51’’ N / 35° 31’ 03’’ E / -334m. Carte 11 D2 n°16
Lorsqu’elle « voit » Jésus aborder pour la première fois Galgala, venant du gué de Bethabara, Maria Valtorta écrit : « Je ne sais pas comment est maintenant Galgala. Au moment où Jésus y entre, c'est une ville ordinaire de Palestine, assez peuplée, située sur une colline peu élevée, couverte surtout de vignes et d'oliviers »1. Dans ce village, Jésus évoque la traversée du Jourdain par Josué, et Il conclut : « Dans le fleuve, les siècles et l'homme éparpillèrent les pierres souvenir… Sur la Terre, la haine éparpillera mes douze »2. Quelques mois plus tard, Jésus passe à nouveau par Galgala, mais venant cette fois du sud. « Ici se trouve Galgala, dit Jésus en montrant en avant un groupe de maisons qui reflètent leur blancheur au soleil, sur un monticule vers le nord-est. Désormais, nous approchons du fleuve »3.
A Capharnaüm, Jésus discute avec le pharisien Simon : « Simon, écoute. Rappelle-toi du livre des Rois. Saül était à Gilgala…»4, faisant allusion ici à l’épisode biblique (1 S 13,1-14), qui, dans la version des Septante, se trouvait effectivement être le premier livre des Rois.
Les Hébreux firent halte à Guilgal (Galgala) après avoir traversé le Jourdain sous la conduite de Josué et y érigèrent un mémorial de douze pierres représentant les douze tribus d'Israël5. La localisation exacte de ce lieu biblique proche de Jéricho reste inconnue, et de nombreux sites ont été proposés. La découverte en 2009 d’une immense cavité artificielle datant du 1er siècle, à 4 km au nord de Jéricho apparaît, pour son découvreur, l’archéologue Adam Zertal, comme l’emplacement probable de Galgala. Mais les descriptions de Maria Valtorta correspondent à un site plus à l’est, près du Tell Djedjoul, qui est également le site proposé jadis par Eusèbe de Césarée et par saint Jérôme.
(1) Tome 6, chapitre 77 /vo 387.1. - (2) Tome 6, chapitre 77 /vo 387.16. - (3) Tome 7, chapitre 237 /vo 540.1. - (4) Tome 3, chapitre 23 /vo 163.5. - (5) Jos 4,19-20 cite le Guilgal près du Jourdain. Voir aussi Jos 3,1-17; 1 S 13,1-14.
Galériens, groupe
Il y a, dans l’œuvre, de nombreuses allusions aux galères et aux galériens. Chaque fois qu’il en a l’occasion, Jésus adresse à ces malheureux des paroles de réconfort, et exhorte les chefs à la compassion. Ainsi sur les quais de Césarée : « Combien y en a-t-il sur cette galère qui furent un jour heureux et puissants et qui maintenant sont esclaves et considérés comme coupables (…) 0 puissants, ô maîtres, pensez que vous avez tous la même origine. Ne vous acharnez pas sur ceux qu'un malheur a fait tomber entre vos mains et soyez humains aussi envers ceux qu'une faute a attachés aux bancs de la galère (…) Frères galériens, si vous ne voyez pas mon visage, je n'ignore pas votre cœur avec toutes ses blessures… »1.
Sans pour autant minimiser la nécessité de l’expiation2 pour ceux qui sont coupables, inlassablement Jésus exhorte ses disciples à pratiquer la miséricorde envers les prisonniers. « Croyez-vous que dans les galères il n'y ait que des criminels ? (…) Mais même si tous les prisonniers étaient des voleurs et des meurtriers, il n'est pas juste de nous rendre voleurs et homicides en leur enlevant par notre mépris l'espoir du pardon (…) malheur s'ils désespèrent de Dieu ! Au crime envers le prochain, ils ajoutent celui de désespérer du pardon. (…) Sans jamais juger, soyez pleins de pitié pour les prisonniers. Pensez toujours que si tous les homicides et les vols devaient se trouver punis, il y aurait peu d'hommes et peu de femmes qui ne mourraient pas aux galères ou sur un gibet »3.
Et Jésus joint les actes aux paroles, en accueillant parmi ses disciples Jean d’Endor, un ancien galérien repenti.
Contrairement aux siècles précédents, où il s’agissait essentiellement de marins, main d’œuvre spécialisée et rémunérée, il semble qu’au premier siècle, les galériens sur les navires militaires étaient des esclaves, des repris de justice et des «criminels» obligés à ramer, souvent jusqu’à la mort. Toutefois, les témoignages antiques sur ce sujet sont très rares.
(1) Tome 3, chapitre 14 /vo 2/9. - (2) Jésus leur rappelle : « il ne suffit pas de payer ce qui est dû à la société humaine pour le crime accompli. Il faut payer aussi et surtout la part qui doit être payée à Dieu pour expier, pour avoir la vie éternelle ». - (3) Tome 4, chapitre 139 /vo 275.11.
Galilée, région
Le cercle, la région
32° 56’00’’ N / 35° 21’ 00’’ E / -240/+1240m. Carte 04 B2, n° 05
Tout au long de l’œuvre, on constate le mépris avec lequel les habitants de Judée considéraient ceux de la Galilée. Cette attitude fut pour Jésus, dès le début de son ministère, un réel obstacle pour sa prédication. Ainsi en est-il des remarques désobligeantes d’un marchand, lors de la première venue de Jésus au Temple : « Ton parler et celui de tes compagnons indiquent que tu es Galiléen. Peut-il jamais y avoir un juste en Galilée ? »1. Dénommé avec dédain par les Juifs « Galiléen », Jésus précise, dès le début de sa mission que sa doctrine s’adresse à tous. « Il n’y a pas, pour Moi, Judée ou Galilée, Décapole ou Idumée. Il n’y a qu’une seule chose : l’Amour qui embrasse d’un seul regard et unit dans un embrassement unique pour sauver… »2. C’est naturellement en Galilée qu’Il commence sa prédication, et tout particulièrement dans les bourgades proches du lac. Mais, durant les trois années de vie publique, Il visite et évangélise pratiquement toutes les cités de Galilée, comme cela ressort du récit de Maria Valtorta.
Province vallonnée située au nord de la Palestine et limitée à l’est par le Jourdain et au sud par la Samarie, la Galilée, était renommée pour sa fertilité. Administrée par Hérode Antipas, sa population rurale était, à l'époque du Christ, composée essentiellement de pécheurs, d'éleveurs, de vignerons et de cultivateurs (vergers, oliviers et céréales). Le territoire galiléen était réparti entre les quatre tribus d’Asher, de Zabulon, de Nephtali et d’Issachar.
(1) Tome 2, chapitre 16 /vo 53.3. - (2) Tome 2, chapitre 31 /vo 68.3.
Galilée, le lac
Voir Tibériade, le lac
Galiléen, groupe
Maria Valtorta s’étonne un jour de la ressemblance entre les traits de Jésus et ceux de Jean. Et elle s’interroge : « Peut-être étaient-ils vaguement parents ? » Ce qui nous vaut ce commentaire précieux de la part de Jésus : « Il faut garder à l’esprit que la Galilée n’était pas tout un monde, que les Galiléens étaient relativement peu nombreux et qu'ils se mariaient presque toujours entre eux ; il s’ensuit que les caractères somatiques étaient répétés en deux ou trois exemplaires, que l’on retrouvait, depuis des siècles, sur ces visages. Il ne serait pas faux de dire que, dans tous les petits villages, si l’on remontait aux origines, l’on trouverait deux ou trois souches familiales originelles qui se seraient mariées ou remariées entre elles, donnant ainsi un caractère physique prononcé à toute la race galiléenne.
Il n’est donc pas étonnant que Jean puisse avoir quelque ressemblance physique avec moi. C’était un Galiléen blond, particularité plus rare que les Galiléens bruns, mais qui existait aussi »1.
Les Galiléens étaient méprisés des Judéens qui leur reprochaient d'avoir une pratique religieuse imparfaite, un langage grossier et une population hétéroclite constituée de descendants des dix tribus et de Gentils. Selon Flavius Josèphe, les Galiléens étaient des gens travailleurs et si guerriers, qu'ils tenaient tête à toutes les nations voisines qui les harcelaient.
(1) Cahiers du 2/1/1944.
Gamala, Gamla, el-Ahdab cité
Chameau
32° 43’ 14’’ N / 35° 40’ 88’’ E ? / +250m. Carte 05 B3, n° 23
Venant d’Hippos, Jésus marche vers Gamala, « se rapprochant du mont bizarre sur lequel s'accroche Gamala, d'où descendent de trois côtés, à l'est, au nord et à l'ouest, des pentes rapides, et reliée au reste de la région par une route directe unique allant du sud au nord, qui s'élève entre deux vallées rocheuses et sauvages qui la séparent des campagnes de l'orient et des bois de chênes de l'occident ». (…) « A mesure que le mont se rapproche et que la route monte, on voit des fossés fortifiés qui entourent le mont comme autant d'anneaux qui protègent ses flancs. (…) des hommes nombreux travaillent pour remettre en état des fortifications déjà existantes ou pour en préparer d'autres (…) La ville ressemble davantage à un immense château fort, une suite de forteresses, tant les maisons à demi-murées, à demi-creusées dans la montagne, présentent cet aspect. »1.
En ce lieu, Jésus souligne la futilité de ces protections : « La ville, même la mieux fortifiée, peut être prise, quand pour l'un ou pour l'autre, il n'y a plus de protection de Dieu, quand cette protection est en fuite, chassée, à cause des péchés de l'homme ou de la ville. (…) les défenses naturelles ou matérielles sont inutiles, si celui qui les fait construire ne les rend pas puissantes par l'aide de Dieu, et Dieu n'aide pas quand on n'est pas ses amis »2. Et lorsqu’un citoyen l’interroge, Il ne lui cache rien du destin tragique menaçant toute nation qui s’éloigne de Dieu. « Que penses-tu ? Que nous connaîtrons encore les horreurs d'autrefois ? » « Oui, et de plus graves encore, et plus longues… longues… oh ! ma Patrie ! Si longues… Et cela si elle n'accueille pas le Seigneur ! »3.
Maria Valtorta situe Gamala entre Hippos et Gadara (comme cela figure sur plusieurs cartes anciennes), à 4 km au sud-est de Kefar Haruv. Elle en donne sur son manuscrit un croquis précis4. Elle confirme une autre fois : « La lune se lève, c'est-à-dire dépasse les monts de Gadara (si je ne me trompe) ou Gamala, en somme ceux qui sont sur la côte orientale mais vers le sud du lac »5. Les très nombreux détails qu'elle fournit (comme la vallée orientée nord-sud) sont compatibles avec les coordonnées indiquées en tête de cet article. C’est le cas en particulier de cette affirmation : « Gamala est, dirai-je, indépendante de la Tétrarchie de Philippe et de la Tétrarchie d'Hérode, et parce qu'il paraît impossible à divers apôtres que les Romains s'occupent de faire construire chez les autres des fortifications qui demain pourraient servir contre eux »1.
Toutefois, les descriptions de la ville, de ses fortifications et de son destin, telles que fournies par la voyante, pourraient également s’appliquer aux fouilles archéologiques qui ont débuté en 1967, sur des vestiges situés 15 km plus au nord, (à 10 km à l'est de Bethsaïda (coordonnées 32° 54' 20 N / 35° 44' 10 E ). Cet emplacement correspond à la Gamala « historique » décrite par Flavius Josèphe, sur « un pic très difficile »6. Les ruines de la ville sont situées sur une crête basaltique environnée de gorges profondes, un col peu prononcé la séparant du reste de la crête et fournissant ainsi d'appréciables atouts, pour la défense de la ville. En octobre 68, après un siège de sept mois, la ville fut conquise par Vespasien. Il ne survécut que deux filles, tandis que 4 000 combattants furent tués et 5 000 se précipitèrent du haut de leurs rochers, ce qui valut à Gamala son surnom de « Massada du nord »6.
Note : Se pourrait-il que deux villages homonymes, l’un dans la tétrarchie de Philippe, et l’autre dans la Décapole, aient subi des sorts similaires ? Gamala désigne, en effet, plusieurs autres sites en Palestine, comme celui situé en Haute Galilée, à l'ouest de Giscala, ou comme Gamala de Judée, que mentionne aussi Maria Valtorta.
(1) Tome 6, chapitre 147 /vo 455.6-16. - (2) Tome 6, chapitre 148 /vo 456.1-9. - (3) Tome 6, chapitre 148 /vo 456.9. - (4) vo L3, cap. 186.8 page 206. - (5) Tome 10, chapitre 19 /vo 633.3. - (6) Flavius Josèphe, Guerre des Juifs 4, 5-6.
Gamala de Judée, Kefar Gamala, Kfar Gamla
La tombe de Gamaliel
31° 58’ 20’’ N / 35° 05’ 30’’ E / +460m. Carte 10 D1, n° 03
Les deux seules fois où le nom de ce village est mentionné, il est fait allusion à Gamaliel. La première fois, lors des funérailles de Lazare : « Il y avait son fils. Et il viendra pour remplacer son père qui est souffrant à Gamala de Judée »1. La seconde fois, alors que les apôtres sont à Lebona, une vingtaine de kilomètres plus au nord. « Où veux-tu répondre au grand Gamaliel ? Il a certainement quitté Gamala de Judée pour entrer à Jérusalem. Mais s'il était encore à Gamala, tu ne pourrais pas lui parler »2.
Gamala de Judée est mentionnée par des sources byzantines comme étant le lieu de sépulture du rabbi Gamaliel, découvert en songe vers 415 par un prêtre du territoire de Jérusalem nommé Lucien. Les ruines seraient situées à proximité de Jammala3.
Si l'on en croit certains, Kefar Gamla n’aurait fait qu'un avec Beth-Jimmal (Betginna de Maria Valtorta), ce village ayant pris, pour un temps, le nom de son supposé illustre citoyen Gamaliel. C’est en 1871, que fut proposée cette identification de Beth-Jimmal avec Kefar Gamala. Mais le site de Beth-Jimmal a repris aujourd'hui son nom ancien. (Voir Betginna). Notons que lors de la déposition de saint Étienne, Lazare et Nicodème s’éloignent de Jérusalem en direction du nord. Maria Valtorta ne précise pas où ils se rendent. Elle écrit simplement : « ils se dirigent vers le chemin qui va de Béthanie à Jéricho. Où portent-ils le martyr ? Mystère »4.
(1) Tome 8, chapitre 6 /vo 546.4 - (2) Tome 8, chapitre 31 /vo 570.5 - (3) Encyclopaedia Judaïca, article Kefar Gamala. - (1) Tome 10, chapitre 32 /vo 646.6
Gardone, cité
45° 37’ 00’’ N / 10° 34’ 00’’ E / +220m
Maria Valtorta compare Magdala à quelques villes des lacs de Lombardie : « La Magdala élégante était pour les Palestiniens une sorte de lieu de plaisir comme certaines villes de nos lacs de Lombardie : Stresa, Gardone, Pallanza, Bellagio, etc. »1.
Gardone est une commune située au bord du lac de Garde.
(1) Tome 3, chapitre 43 /vo 183.2.
Garizim, Gerizim, mont
Rocheux
32° 11’ 58’’ N / 35° 16’ 22’’ E / +881m. Carte 08 C2, n° 12
Jésus est passé plusieurs fois à proximité de cette montagne sainte pour les Samaritains. La rencontre avec la Samaritaine1 Photinaï a lieu au pied de la montagne. « Seigneur, nos pères ont adoré sur cette montagne » déclare celle-ci. Et le Christ lui répond : « Bientôt viendra l'heure où ce ne sera ni sur la montagne de Samarie ni à Jérusalem que sera adoré le Père »2. La montagne sert, parfois, de refuge à toutes sortes de brigands, et les Samaritains mettent en garde Jésus. « Des pentes du Garizim et de l'Ebal, ils descendent et se répandent en ces temps de pèlerinages et ils trouvent toujours à faire, bien que les Romains renforcent la surveillance des routes »3. Mais ce danger leur paraît moindre que celui qui menace le Sauveur à Jérusalem. « Ils ont une mauvaise renommée l'Ebal et le Garizim, mais pour Toi, au moins, ils sont meilleurs que Sion »4. Puis, les Samaritains proclament leur attachement au Garizim, au sommet duquel ils célèbrent la Pâque. Jésus leur déclare : « Il vaudrait mieux que vous soyez fidèles au Temple vivant qui n'est ni sur le Moriah ni sur le Garizim, mais qui, étant divin, est universel. Mais Moi je sais attendre votre heure, celle où vous aimerez Dieu et son Messie, en esprit et en vérité »5.
Sichem et les monts Garizim et Ebal
Le mont Garizim est l’un des plus hauts sommets de Cisjordanie. Dans la Bible, tout comme dans l’œuvre de Maria Valtorta, il est souvent associé à son voisin, le mont Ebal : « Et lorsque l'Éternel, ton Dieu, t'aura fait entrer dans le pays dont tu vas prendre possession, tu prononceras la bénédiction sur la montagne de Garizim, et la malédiction sur la montagne d'Ebal »6.
(1) Jn 4,1-30 - (2) Tome 3, chapitre 3 /vo 143.4. - (3) Tome 7, chapitre 177 /vo 482.2. - (4) Tome 8, chapitre 19 /vo 558.1. - (5) Tome 8, chapitre 19 /vo 558.6. - (6) Dt 11,29. Voir aussi Jos 8,33 ou Jg 9,7
Gaulanitide, Golan, Gowlan, région
Captivité, passage, exode
33° 00’ 00’’ N / 35° 46’ 00’’ E / +650m. Carte 02 A3, n° 13
Cette région, mentionnée à plusieurs reprises, est la plupart du temps associée à la Trachonitide et à l’Auranitide, dans les descriptions de Maria Valtorta, comme lorsqu’elle observe « les caravanes qui descendent pour la Pâque à Jérusalem venant de la Galilée et de l'Iturée, de la Gaulanitide, de la Trachonitide, de l'Auranitide et de la Décapole »1.
La Gaulanitide est une région montagneuse qui s’étendait du mont Hermon jusqu’au fleuve Yarmouk, et correspondait à peu près à l’actuelle région du Golan. Elle avait été confiée à la tribu de Manassé2. Avec l’Auranitide, la Batanée et la Trachonitide, elle faisait partie de la tétrarchie de Philippe, au temps de Jésus.
(1) Tome 8, chapitre 31 /vo 570.1. - (2) Dt 4,43 ; Jos 20,8 ; 21,27.
Gaule, Gallia, région
Puissant
46° 50’ 00’’ N / 3° 00’ 00’’ E / +0m /+4000m
Pour les disciples, la Gaule représente une terre lointaine. Lorsque Jésus leur annonce « En vérité, je vous dis que c'est pour peu encore que je suis avec vous (…) Ensuite vous me chercherez et vous ne me trouverez pas. Et où je suis, vous, vous ne pourrez pas venir »1, ils s’interrogent : « Nous pourrions toujours le trouver même s'il était dans la lointaine Asie, ou au centre de l'Afrique, ou à Rome, ou en Gaule, ou en Ibérie, ou en Thrace ou chez les Sarmates »1.
Alors plus tard, pour leur faire comprendre que son Royaume n’est pas un royaume terrestre, le Christ mentionne à nouveau la Gaule : « le Royaume de Dieu ne connaît pas de frontières, et il ne sort pas de ce Royaume celui qui de Jérusalem se trouvera, par exemple, amené en Ibérie, ou en Pannonie, ou en Gaule, ou en Illyrie »2.
La tradition nous apprend que plusieurs disciples furent envoyés pour évangéliser la Gaule, et particulièrement Martial, le fils adoptif de Pierre et le futur « apôtre de l’Aquitaine », auquel Jésus confia cette mission : « Et ce nom, ô Martial, t'indique ton futur destin : sois apôtre en des terres barbares et conquiers-les à ton Seigneur »3.
(1) Tome 7, chapitre 183 /vo 488.3.Voir aussi Tome 9, chapitre 19 /vo 600.20 et Jn 7,31-36 - (2) Tome 8, chapitre 44 /vo 583.6. - (3) Tome 10, chapitre 23 /vo 638.20.
Gaza, Azzah, cité
Lieu fort
31° 31’ 56’’ N / 34° 27’ 07’’ E / +5m
La sainte famille serait passée à Gaza, lors de la fuite en Égypte, ainsi qu’au retour d’exil. La Vierge Marie le confirme en réponse à une question de Jean : « Mère, as-tu jamais vu la mer ? Oh ! Je l'ai vue. Et alors elle était moins agitée, dans sa tempête, que mon cœur, et moins salée que mes larmes pendant que je fuyais le long de la côte de Gaza vers la mer Rouge, avec mon Bébé dans mes bras et la peur d'Hérode qui me poursuivait. Et je l'ai vue au retour »1.
Ville des Philistins, localisée dans l'extrême sud-ouest de la Palestine et au bord de la Méditerranée, sur la célèbre via Maris. Gaza est mentionnée à plusieurs reprises dans les Écritures2.
(1) Tome 4, chapitre 110 /vo 247.8. - (2) Gn 10,19 ; Dt 2,23 ; Jos 10,41 ; 11,22 ; 15,47 ; Jg 1,18 ; 6,4 ; 16,1.21 etc. et Ac 8,26.
Gazophylacium, Salle du Trésor, lieu-dit
Garde-trésor
31° 46’ 42’ N / 35° 14’ 09’’ E / +745m
Comme les années précèdentes, lors de la Pâque de la troisième année, Jésus vient prier au Temple avec les apôtres. Passant par la Cour des Femmes, il ordonne : « Simon, fais l'offrande au Trésor pour tout le monde »1. (le texte original italien porte l’indication « gazofilacio »).
Ce lieu connu de tous les pèlerins, donne au Maître l’occasion, à Jéricho, de prononcer la parabole du publicain et du pharisien2 : « En passant dans la salle du Trésor, le pharisien tira avec ostentation de son sein une bourse volumineuse et il la secoua jusqu'à la dernière piécette dans le Trésor. (...) Le pharisien, tout à fait en avant, près de la limite de l'Atrium des Hébreux, vers le Saint ; le publicain tout au fond, presque sous la voûte qui menait dans la Cour des Femmes »3. (On notera que ce détail pertinent est absent du texte de saint Luc).
Le mercredi avant la dernière Pâque, en fin de matinée, Jésus se trouve au Temple. « Jésus se déplace du lieu où il était, tout envahi par le soleil, pour aller plus loin où se trouvent les bouches du Trésor, près de la salle du Gazophylacium »4. Observant « un mur où se trouvent des têtes de lions ou autres animaux du même genre, la bouche ouverte »5, Jésus remarque alors une pauvre veuve déposant son obole. Il en tire un enseignement pour ses apôtres6.
Le Gazophylacium était le local où l’on conservait l’argent du Temple, ainsi que l’évoque saint Jean : « Jésus parla de la sorte au lieu-dit du Trésor, lorsqu’il enseignait dans le Temple » (Jn 8,20). Les pèlerins déposaient leurs dons dans des bouches émergeant d’un mur, dans la Cour des Femmes. Les offrandes tombaient directement dans la salle du Trésor, ou plus précisément, selon saint Augustin, dans un coffre où étaient déposées les offrandes.
(1) Tome 5, chapitre 58 /vo 368.6. - (2) Lc 18,9-14. - (3) Tome 7, chapitre 220 /vo 523.8. - (4) Tome 9, chapitre 15 /vo 596.4. - (5) Tome 9, chapitre 15 /vo 596.7. - (6) Mc 12,41-44 ; Lc 21,1-4
Géhenne, Gehinnom, Guei ben Hinnom, vallée
Vallée du fils d’Hinnom
31° 46’ 05’’ N / 35° 13’ 40’’ E / +735m. Vue C08, n° 37
Ce vocable est mentionné plus d’une vingtaine de fois, dans l’œuvre, sous ses diverses appellations. Le mot Géhenne est employé exclusivement dans des expressions évoquant l’enfer, comme par exemple « Satan est sorti de la Géhenne avec ses démons »1, ou « tous les démons qui sont dans la Géhenne »2. Tandis que la désignation Ben Hinnom ou simplement Hinnom est utilisée pour signifier le lieu correspondant à la vallée où des lépreux trouvent refuge. « La triste vallée de Hinnom se montre avec ses tombeaux de vivants »3. « Je suis allé apporter la nourriture aux lépreux. J'en ai trouvé deux à Hinnom »4. « Et maintenant, allons à Ben Hinnom dit Jésus »5. On pourrait multiplier ces exemples, qui tous témoignent en faveur de l’authenticité des visions de Maria Valtorta.
Vallée étroite et profonde qui s'étendait au sud et au sud-ouest de Jérusalem, longeant la muraille sud pour rejoindre les vallées du Tyropéôn et du Cédron près de l’angle sud-est de la ville. Jadis les Cananéens y sacrifiaient des enfants à Moloch, en les brûlant dans sa statue. Josias, roi de Juda, ayant renversé cet autel, voulut que l'endroit où il s'élevait devint le réceptacle des immondices de la ville6. On y entretenait des feux continuels pour consumer les substances en décomposition. La vallée de Géhinnom devint pour les Juifs l'emblème de l'enfer, et le terme de Géhenne est souvent employé pour désigner le lieu auquel les méchants seront condamnés après leur mort. Par extension, l'enfer.
(1) Tome 1, chapitre 7 /vo 5.3. - (2) Tome 8, chapitre 12 /vo 551.7. - (3) Tome 7, chapitre 232 /vo 536.1. - (4) Tome 9, chapitre 11 /vo 592.11. - (5) Tome 3, chapitre 60 /vo 199.5. - (6) 2 R 23,10-14 ; 2 Ch 28,3 ; 33,6 ; 34,4-5.
Géhon, Guihon, Gihôn, cours d’eau
Source jaillissante
Alors qu’il est réfugié à Éphraïm, Jésus raconte le récit de la Création à trois enfants : « Le Seigneur Dieu dit : Je vais faire l'homme, et l'homme vivra dans le Paradis Terrestre où se trouve le grand fleuve qui ensuite se divise en quatre qui sont le Phison, le Géhon, l'Euphrate et le Tigre, qui parcourent la Terre »1. Puis quelques jours plus tard, au soir de la Crucifixion, c’est la Vierge Marie qui évoque « l'Unique et Quadruple Fleuve du Lieu de délices (…) ô Phison, ô Géhon, ô Tigre, ô Euphrate : chemin pour les anges qui se réjouissent en Dieu, chemin pour les rois qui t'adorent »2.
Selon la Bible3, c’est le second fleuve mythique du Jardin d’Éden, « celui qui entoure le pays de Koush » (soit l'Éthiopie, soit le pays de Madian, au sud-est de la Palestine). La plupart des Pères de l’Église ont considéré que ce pouvait être le nom ancien du Nil.
(1) Tome 8, chapitre 15 /vo 554.10. - (2) Tome 9, chapitre 30 /vo 610.9. - (3) Gn 2,13.
Génésareth, Chinnereth, Tell Kinneret, cité
De la forme d’une harpe
32° 50’ 48’’ N / 35° 31’ 32’’ E / -210m
Maria Valtorta ne donne aucune description de ce lieu, bien qu’elle le nomme une vingtaine de fois, en désignant soit le village, soit le lac. Quelques passages pourraient suggérer qu’au temps du Christ, Génésareth n’était plus qu’un simple hameau de pêcheurs, au même titre que Dalmanutha. Dans une maison de Jérusalem, on évoque le « va-et-vient continuel de pêcheurs de Génésareth »1. Ailleurs, Jésus informe les apôtres : « nous reviendrons à Capharnaüm, à Génésareth, sur le lac en somme »2. Une autre fois encore, Il leur ordonne : « allez tous vers les barques et prenez le large pour aller à la plaine de Génésareth »3.
Cette localité de l’âge de bronze, située du coté nord-ouest du lac, donna son nom au lac de Galilée (Voir Tibériade, le lac). Allouée à la tribu de Nephtali, la ville est mentionnée dans la Bible4. Le site fit l’objet d’une campagne de fouilles archéologiques de 2002 à 2008, mais on ignore tout de son histoire.
(1) Tome 1, chapitre 40 /vo 25.3. - (2) Tome 2, chapitre 70 /vo 104.8. - (3) Tome 4, chapitre 136 /vo 273.6. - (4) Dt 3,17 ; Nb 34,11 ; Jos 13,27; 19,36 ; 1 R 1,15-20 ; Mc 6,53 ; Mt 14,34, etc.
Gentils, groupe
Des nations
Le terme est omniprésent dans l’œuvre. Il est déjà utilisé par Jésus enfant, lors de la discussion avec les docteurs du Temple, pour signifier l’universalité du Royaume du Christ, (évoquant Za 9,9) : « Il viendra, Jérusalem, ton Roi monté sur l’ânesse et l’ânon, c’est à dire les justes d’Israël et les Gentils. Mais l’ânon, je vous le dis, lui sera plus fidèle et le suivra, précédant l’ânesse, et grandira sur la route de la Vérité et de la Vie »1.
Tout au long de sa vie publique, Jésus redira l’universalité de son enseignement. « La Parole de Dieu parle pour tous les fils d’hommes, et ce ne sera pas le Fils de l’homme qui la refusera aux Gentils »2.
Il exhorte les Juifs à rester fidèles à leur vocation de peuple choisi : « Ne laissez pas penser que les Gentils vous croient sans religion ou plus Païens qu’eux par votre façon de vivre. Vous êtes le peuple à qui Dieu Lui-même a donné la Loi. Observez-la »3. Il leur demande aussi d’accueillir et non de repousser les Gentils : « En Israël, il y a aussi un sot orgueil, une habitude anti humaine et anti-spirituelle : celle de considérer comme blasphème le Nom de notre Dieu sur des lèvres païennes, et on y ajoute la défense aux Gentils de s’approcher du Vrai Dieu parce qu’on juge que c’est là un sacrilège. Ceci jusqu’à présent. Maintenant il n’en est plus ainsi. Le Dieu d’Israël est le même Dieu qui a créé tous les hommes. Pourquoi empêcher ceux qui ont été créés de sentir l’attraction de leur Créateur ? »4.
Et mettant en œuvre son enseignement, Jésus apporte aux Gentils la connaissance de Dieu. « Qui est Dieu ? Je parle aux Gentils qui ne savent pas qui est Dieu. Je parle aux fils des peuples soumis qui ne savent pas qui est Dieu. Dans vos forêts, ô Gaulois, ô Ibères, ô Thraces, ô Germains, ô Celtes, vous avez quelque chose qui manifeste Dieu »5. Et Jésus fait plusieurs fois observer à ses apôtres que sa parole trouve parmi ces auditeurs ignorants de Dieu un terrain propice pour s’enraciner. « Il est plus facile de convaincre des gens qui ignorent le Dieu Vrai que les gens du Peuple de Dieu, idolâtres subtils, coupables et qui orgueilleusement se croient parfaits et entendent rester comme ils sont »6.
Le latin « gentiles » signifie qui appartient aux « gentes », aux nations. Les Gentils désignent tous ceux qui sont étrangers au peuple juif, peuple mis à part de façon unique par Dieu et pour Dieu (Deutéronome 26,18-19). Même s’il est admis dans la Bible que toutes les nations sont destinées au Salut comme en témoignent plusieurs passages (par exemple Es 42,6), le terme « Gentils » y conserve parfois un sens péjoratif.
(1) Tome 1, chapitre 68 /vo 41.7. - (2) Tome 2, chapitre 30 /vo 67.3. - (3) Tome 2, chapitre 51 /vo 86.2. - (4) Tome 2, chapitre 88 /vo 121.7. - (5) Tome 3, chapitre 14 /vo 154.4. - (6) Tome 3, chapitre 83 /vo 221.3.
Gerasa, Jarash, Djerash, cité
La ville conquise
32° 16’ 50’’ N / 35° 53’ 43’’ E / +530/580m. Carte 09 C3, n° 07
« Cette ville entourée de murs, Seigneur, c'est Gerasa. Ville de grand avenir. Maintenant, elle est en train de se développer et je ne crois pas me tromper en disant qu'elle rivalisera vite avec Joppé et Ascalon, avec Tyr et beaucoup d'autres villes pour la beauté, le commerce et la richesse »1. C’est ainsi que le marchand qui accompagne Jésus Lui présente la ville, qui était effectivement entourée alors, d'un mur long de 3,5 km. Maria Valtorta nous en donne une description très détaillée. Venant du sud, ils entrent « par la porte que gardent deux tours »2. Adrien fit ériger à cette entrée, en 130, un imposant arc de triomphe. Jésus évangélise la ville, durant trois jours. Maria Valtorta observe : « la ville qui présente souvent des zones où l'on entend un furieux fracas de chantiers. Maçons, terrassiers, tailleurs de pierre, forgerons, menuisiers, travaillent à construire, à aplanir ou à combler des terrains de niveaux différents »3. C'est exact, car la ville, implantée sur une colline en pente, fut pendant près de deux siècles, sous la domination romaine, un immense chantier, dont l'archéologie nous montre de multiples témoignages. Elle connut, sous Trajan, un essor considérable.
Le Cardo Maximus de Gerasa
Un détail particulier attire notre attention : « un petit torrent bavard qui passe juste au milieu du pays... le centre de la ville coupée en deux par le petit cours d'eau »4. Effectivement un affluent du Yabbok, la rivière d'or, traverse la cité du nord au sud (Voir Chrysorrhoas).
Ville de la Décapole fondée par les Grecs, Gerasa fut aussi nommée Antioche Chrysorrhoas et surnommée la Pompéi d'Asie. C’était une florissante cité marchande de la province romaine d’Arabie. Les ruines de l’antique Gerasa furent redécouvertes en 1806, et donnèrent lieu à plusieurs campagnes de fouilles, entre 1928 et 1982. Aujourd’hui, c’est la mieux connue des cités de la Décapole, ce qui permet d’apprécier maintenant la justesse du récit de Maria Valtorta.
(1) Tome 4, chapitre 151 /vo 287.4. - (2) Tome 4, chapitre 151 /vo 287.6. (3) Tome 4, chapitre 152 /vo 288.1. - (4) Tome 4, chapitre 152 /vo 288.1.
Gerghesa, Kursi, Khorsia, cité
32° 49’ 30’’ N / 35° 39’ 00’’ E / -210m. Carte 05 B3, n° 16
« La petite cité se trouve dans une plaine riante qui se prolonge sur la rive orientale du lac, à l'abri des vents que les collines arrêtent »1. C’est en ce lieu, que les disciples de Jean-Baptiste demandent à Jésus « pourquoi les disciples de Jean font de grands jeûnes et pas les tiens ? »2. Selon les descriptions de Maria Valtorta, le site présumé du miracle des démons envoyés dans un troupeau de porcs3 serait situé à proximité, à peine six kilomètres plus au sud.
Ville de la côte est du lac de Tibériade. Évoquée par Origène et Eusèbe sous le nom de Gergasai4. Origène précise à propos de Gerghesa : « dans ses parages, on montre l’escarpement d’où les pourceaux furent précipités dans les eaux par les démons ». Les sources hébraïques mentionnent la ville, sous le nom de Kursi.
(1) Tome 3, chapitre 19 /vo 159.1. - (2) Mt 9,14-17; Mc 2,18-22; Lc 5,33-39. - (3) Mt 8,28; Mc 5,1-20; Lc 8,26-37. - (4) Eusèbe de Césarée Onomasticon 73, 14
Gerimot, Jarmout, Yarmouth, cité
Hauteur
31° 42’ 37’’ N / 34° 58’ 18’’ E / +357m. Carte 10 D1 n°21
Alors qu’ils s’approchent de Betginna, du haut d’une colline, Jésus renseigne ses apôtres : « Là (au nord) Gerimot. Vous souvenez-vous de Josué ? La défaite des rois qui voulurent assaillir le camp d'Israël, rendu puissant par l'alliance avec les Gabaonites. Et tout près, Betsames »1.
La description fournie est parfaitement cohérente avec les découvertes archéologiques récentes, qui ont permis de retrouver des traces de fortifications, à Khirbit el Yarmuk, à 27 km à l'ouest-sud-ouest de Jérusalem, et à moins de 2 km de Beth Shemesh. Pourtant à l'époque de Maria Valtorta, la localisation supposée était indiquée plus à l’est3.
(1) Tome 3, chapitre 77 /vo 215.2. - (2) Josué 10,1-5 ; 15, 35. - (3) Voir JF Lavère, l’Énigme Valtorta tome 1, page 101.
Germanie, Germains, région
50° 54’ 00’’ N / 11° 06’ 00’’
A Césarée maritime, Jésus s’adresse à des galériens : « Je parle aux fils des peuples soumis qui ne savent pas qui est Dieu. Dans vos forêts, ô Gaulois, ô Ibères, ô Thraces, ô Germains, ô Celtes, vous avez quelque chose qui manifeste Dieu »1. Mis à part les légionnaires romains, qui d’autre pourrait, en Palestine, évoquer « les forêts cruelles qui nous ont enlevé Varus et ses légions »2 ? Pour les Romains, les « terres glacées germaniques »3 évoquaient certes, alors, de bien mauvais souvenirs. « Je ne veux pas d'ennuis. (…) Je ne veux pas que l'on m'envoie combattre les Germains »4 s’exclame un soldat, au matin de la Passion.
La Germanie était le nom donné par les Romains à la région d'Europe centrale et septentrionale séparée du monde romain par le Rhin et le Danube. L’embuscade qui permit à Arminius de massacrer les légions de Varus, en l’an 9, marqua les esprits d’une crainte tenace envers les tribus germaniques.
(1) Tome 3, chapitre 14 /vo 154.4 - (2) Tome 5, chapitre 17 /vo 329.6. - (3) Tome 8, chapitre 10 /vo 549.4. - (4) Tome 9, chapitre 22 /vo 604.3.
Get, Gath, Tel es-Safieh, cité
Le pressoir
31° 41’ 43’’ N / 34° 51’ 20’’ E / +180m. Carte 10 D1 n°19
Lors d’une halte sur une haute colline, Jésus décrit pour ses apôtres le paysage qui s’offre à leurs yeux : « Vous voyez cette montagne solitaire au milieu de la plaine qui autrefois appartint aux Philistins ? Là se trouve Get, patrie de Goliath et lieu de refuge pour David près d'Achis, pour fuir la folle colère de Saül et où le sage roi fit le fou, parce que le monde défend les fous contre les sages »1. C’est la seule allusion à ce village, dans l’œuvre.
Gath, plusieurs fois mentionnée dans la Bible2, fut l’une des cinq principales cités des Philistins, célèbre par la présence de Goliath.
Compte tenu de sa destruction vers le milieu du 8e siècle avant J.-C., la localisation du site fut perdue au long des siècles. La plupart des archéologues s'accordent aujourd'hui pour identifier Gath avec Tell es-Safi. « le monticule blanc ». Le site fut identifié, en 1887, mais c’est seulement en 2001, que des fouilles ont confirmé les hypothèses antérieures. La description de Maria Valtorta n’en est que plus remarquable.
(1) Tome 3, chapitre 77 /vo 215.2. - (2) 2 Ch 11,8 ; 26,6 ; 2 R 12,17 ; Am 6,2 ; 2 S 1,20, etc.
Gethsémani, Get Semmi, lieu-dit
Pressoir d’huile
31° 46’ 48’’ N / 35° 14’ 24’’ E / +710m. Vue C08, n° 17
Lieu d’accueil pour Jésus lors de ses séjours à Jérusalem. Maria Valtorta nous apprend que cette propriété appartenait à Lazare et était gérée par Jonas et Marie, les parents de Jean-Marc, futur évangéliste. « Une vraie maison rustique au milieu d'une oliveraie »1. C’est là, que Jésus ressuscité apparaît aux disciples, rassemblés pour la Pâque supplémentaire. « Sur la terrasse qui lui sert de toit Lazare a fait dresser un pavillon de tentes et la terrasse s'est changée en un cénacle aérien pour ceux des disciples qui n'ont pas pu, un mois avant, consommer la Pâque »2. Et c’est encore là que la Vierge Marie résida après l’Ascension de son Fils. « La maison, d'où je suis montée au Ciel, était une des innombrables générosités de Lazare, pour Jésus et sa Mère. La petite maison du Gethsémani, près du lieu de son Ascension. Inutile d'en chercher les restes. Dans la destruction de Jérusalem par les Romains, elle fut dévastée et ses ruines furent dispersées, au cours des siècles »3.
Saint Matthieu et saint Marc citent nommément le domaine de Gethsémani, tandis que saint Jean parle simplement d’un jardin4. Eusèbe de Césarée mentionne, lui aussi, Gethsémani comme un lieu situé « contre le mont des Oliviers ».
(1) Tome 2, chapitre 17 /vo 54.1. - (2) Tome 10, chapitre 22 /vo 636.6. -(3) Tome 10, chapitre 37 /vo 651.8. - (4) Mt 26,36-46 ; Mc 14,32-42 ; Jn 18,1.
Gihon, Guihon, lieu-dit
Source jaillissante
31° 46’ 41’’ N / 35° 13’ 40’’ E / +750m
Du haut de la terrasse qui surplombe le palais de Lazare dans Jérusalem, Jésus tourne son regard vers la colline de Sion : « Mais au-delà de la vallée du Gihôn, la tête chauve du Golgotha émerge jaunâtre dans la lumière rose de l'aurore »1.
Près de la piscine d’En Rogel, Jésus commente un épisode biblique2, où il est encore question de Gihon : « les hosannas qui résonnaient dans Gihon lui apprirent, avant même que parlât Jonathas d'Abiathar, que Salomon était roi »3.
Une autre fois encore, Jésus traverse la vallée de Gihon, bien que Maria Valtorta ne la désigne pas alors nommément : « Jésus, avec Pierre et Jude Thaddée, marche rapidement dans un endroit triste, pierreux, à côté de la ville. Comme je ne vois pas les verts oliviers, mais un monticule, ou plutôt des monticules peu ou pas du tout verdoyants qui sont au couchant de Jérusalem, parmi lesquels se trouve le triste Golgotha, je pense être vraiment en dehors, du côté ouest de la ville »4.
Gihon est surtout connue comme la principale source d’eau de Jérusalem, située à l'est de la cité de David, mentionnée dans la Bible et par Flavius Josèphe5 (31° 46’ 23’’ N / 35° 14’ 11’’ E / +667m).
Mais c’était également un village et une vallée située à l’ouest de Jérusalem, comme le confirme la Bible : « Après cela, il bâtit en dehors de la ville de David, à l'occident, vers Guihon dans la vallée, un mur qui se prolongeait jusqu'à la porte des Poissons… »6.
(A ne pas confondre avec le fleuve mythique. Voir Géhon).
(1) Tome 5, chapitre 62 /vo 372.1. - (2) Selon 1 R 1,9.33.41-45. - (3) Tome 7, chapitre 188 /vo 493.4. - (4) Tome 7, chapitre 233 /vo 536.1. - (5) Flavius Josèphe Antiquités judaïques 7,14,5. - (6) 2 Ch 33,14.
Gilboa, Gelboa, Guilboa, mont
Fontaine jaillissante
32° 29’ 10’’ N / 35° 24’ 50’’ E / +536m. Carte 08 C2, n° 02
Tandis que Jésus et son cousin Jacques descendent les pentes du mont Carmel, Maria Valtorta décrit le paysage qui s’offre à eux. « La plaine d'Esdrelon (...) semble un tapis... enserré par le chaton triangulaire des monts Carmel, Thabor, Hermon (le petit Hermon) et par des monts plus lointains, dont je ne sais pas le nom, qui cachent le Jourdain et rejoignent au sud-est les monts de la Samarie »1. Ces monts que la voyante ne nomme pas, mais qu’elle localise si bien, ce sont les monts de Gilboa.
Massif montagneux de Basse Galilée, situé à l’extrême sud-est de la plaine d’Esdrelon, et au nord-est des monts de Samarie. Sur ses pentes, Saül et son fils Jonathan trouvèrent la mort2.
(1) Tome 4, chapitre 122 /vo 259.1. - (2) 2 S 1,5-6.
Gilgala, cité
Voir Galgala
Giscala, Gischala, El Jish, cité
Abondance de lait
33° 01’ 29’’ N / 35° 26’ 40’’ E / +810m. Carte 01 A2, n° 14
Jésus conduit à deux reprises ses apôtres vénérer la tombe d’Hillel, sur les pentes du mont Méron. « Ils entrent dans Giscala qui est une belle et grande ville, et bien tenue. Il y doit être un centre rabbinique florissant, car je vois beaucoup de docteurs rassemblés en groupes çà et là »1. Maria donne une description détaillée du panorama qu’elle admire : « Les monts boisés et fertiles, où se trouve Giscala, présentent un repos de verdure, de brises, d'eaux et d'horizons toujours magnifiques et variés selon le point cardinal vers lequel on se tourne. Au nord, c'est une succession de cimes boisées avec les verts les plus variés, on dirait que la Terre s'élève vers l'azur du firmament auquel elle paraît offrir, en hommage reconnaissant de l'eau et des rayons de soleil qu'il lui donne, toutes les beautés de sa végétation. Au nord-est, l'œil après s'être arrêté fasciné sur le joyau, dont les couleurs changent, selon les heures et la lumière, du grand Hermon qui dresse son plus haut sommet, semblable à un gigantesque obélisque de diamant, d'opale, de très pâle saphir, ou de rubis très adouci, ou d'acier à peine trempé - selon que le soleil le baise ou le quitte et les nuées ébouriffées, amenées par les vents, font des jeux de lumière sur ses neiges éternelles - descend le long des pentes couleur d'émeraude de ses plateaux, de ses crêtes, des gorges et des pics, qui forment la base du géant royal. Et puis, voilà qu'en tournant un peu plus vers l'est, s'étend le vaste haut plateau vert de la Gaulanitide et de l'Auranitide, borné à son extrémité orientale par des monts qui s'estompent dans le brouillard lointain, et à l'occident par le vert différent qui longe le Jourdain et en marque la vallée. Et plus proches, splendides comme deux saphirs, les deux lacs : de Méron qui forme le fond d'une plaine bien irriguée ; et de Tibériade, gracieux comme un délicat pastel au milieu des collines qui l'entourent, différentes de formes et de teintes et ses rives éternellement fleuries : rêve d'orient avec ses bouquets de palmiers dont la brise des monts proches fait onduler la cime, poésie de nos plus beaux lacs pour la paix de ses eaux et les cultures de ses rives. Et puis, au sud, le Thabor avec son sommet caractéristique, et le petit Hermon tout vert qui veille sur la plaine d'Esdrelon dont on mesure l'étendue dans le cadre d'un horizon que n'interrompt aucune élévation montagneuse, et encore plus bas, vers le midi, les monts élevés et puissants de la Samarie qui se perdent au-delà de la vue en direction de la Judée. Le seul côté qu'on ne voit pas est le côté ouest , où doit se trouver le Carmel et la plaine qui remonte vers Ptolémaïs, cachés par une chaîne plus haute que celle-ci et qui coupe la vue. On a là, une des vues les plus belles de la Palestine »2.
« Les monts boisés et fertiles » de Giscala
Cette longue description semble pleinement justifiée, puisque de nos jours, les guides touristiques vantent eux aussi « la vue panoramique superbe qu'on a, de là, sur toute la Haute Galilée ». Mais qui, à part Maria Valtorta, aurait pu décrire cette région aussi brillamment, en 1946 ?
Ville de Haute Galilée, de la tribu de Asher (nommée Gush Halav dans la Bible), située à environ 5 km au nord de Méron et 9,5 km de Safed. A proximité immédiate du village, outre les tombeaux des rabbis Hillel et Schammaï, se trouvent les tombes de deux autres sages talmudiques, Shemaya et Avtalyon. La population est constituée en majorité de chrétiens maronites.
Saint Jérôme indique que ce serait le village d'origine des parents de saint Paul, avant qu'ils n'émigrent à Tarse4.
(1) Tome 5, chapitre 28 /vo 340.7. - (2) Tome 7, chapitre 164 /vo 470.1. - (3) Jg 1,31. - (4) Saint Jérôme, de Viris illustr. 5.
Goféna, Gophnah, Jifna, cité
La maison du vin
31° 57’ 43’’ N / 35° 12’ 56’’ E / +675m. Carte 11 D2 n°02
Jésus et les apôtres ont trouvé refuge en Samarie, quelques semaines avant la Passion. Manaën, « le nomade que personne ne soupçonne quand on le voit chevaucher à toute allure de l'une à l'autre des résidences d'Hérode »1 vient proposer à Jésus un rendez-vous secret avec « Joseph et Nicodème, venant l'un d'Arimathie l'autre de Rama »1. Ces disciples fidèles viennent rencontrer Jésus à proximité de Goféna, et l’informent que « désormais au Sanhédrin, on sait que tu es ici »2, et qu’il faut plus que jamais être prudent. Mais Jésus les rassure : « Comme le lieu où je me trouve est désormais connu, ceux qui ne craignent pas le Sanhédrin peuvent désormais venir pour notre réconfort mutuel »2.
La description que Maria Valtorta nous donne des abords du lieu de cette rencontre est si détaillée, qu’il est possible de reconstituer le trajet effectué par Jésus et Manaën. Jésus a « quitté la maison avant sexte »2 pour retrouver discrètement Manaën à l’endroit convenu près du ruisseau (le wadi Al Aïn). Ensemble ils empruntent « un chemin de montagne, étroit, couvert de pierres, dans le maquis et les bois »2. La nuit est tombée lorsqu’ils arrivent en vue de Goféna . « Nous sommes allés par des raccourcis qui, je crois, respectent la distance légale » précise Manaën. Ils quittent la route et atteignent la grotte au bout de trois cents pas, dans une vallée entre deux montagnes dont les parois « se touchent presque »2.
Cette importante ville située à 8 km à l'ouest d'Éphraïm est inscrite sur la carte de Madaba. Nommée Ophni dans la Bible3, et Beth Gufnin dans le Talmud, Gophnah (de son nom romain) est mentionnée par Pline4, comme chef-lieu d'une des dix toparchies de la Judée.
Fichier:Media/image38.pngLe choix de Gophnah comme lieu d’une rencontre secrète est "judicieux" à plus d'un titre : la ville est située en Judée, juste à la frontière sud de la Samarie5 ; c’est alors la seconde ville de Judée après Jérusalem, au croisement de deux importantes voies romaines, la voie nord-sud reliant Jérusalem à Neapolis et la voie ouest-est reliant Jéricho à la Méditerranée ; c’est une position centrale pour qui vient de Jéricho, de Jérusalem ou de Lydda (Arimathie) ; enfin cette ville est proche d'Éphraïm, mais sans liaison directe entre les deux villes.
(1) Tome 8, chapitre 20 /vo 559.6. - (2) Tome 8, chapitre 21 /vo 560.1-6. - (3) Jos 18,24. - (4) Pline Histoire Naturelle 5,15(14),1 - (5) Flavius Josèphe, Guerre des Juifs L3, chap. 3, 5.
Golan, région
Voir Gaulanitide
Golgotha, Calvaire, lieu-dit
Crâne-sommet
31° 46’ 42’’ N / 35° 13’ 47’’ E / +770m. Vue C08, n° 25
Un an jour pour jour avant sa Passion, depuis la terrasse du Palais de Lazare, Jésus balaye du regard Jérusalem. « Au-delà de la vallée du Gihôn, la tête chauve du Golgotha émerge jaunâtre dans la lumière rose de l'aurore, toujours lugubre même dans cette lumière joyeuse. (…) puis il regarde encore au-delà de l'enceinte de la ville vers le Calvaire »1. Durant le récit de la Passion, puis lors du pèlerinage que les apôtres font au Golgotha après la Résurrection, Maria Valtorta fournit de nombreux détails qu’il n’est pas possible de développer dans ce bref article. Ils permettent aux lecteurs de se faire une image mentale très réaliste de ces lieux au temps du Christ.
Et, dans l’œuvre, Jésus affirme aux apôtres : « J'y suis mort. Et je l'ai sanctifié pour toujours. En vérité je vous dis que jusqu'à la fin des siècles il n'y aura pas de lieu plus saint que celui-là, et il attirera les foules de toute la Terre et de toutes les époques pour baiser cette poussière »2.
Le récit de Maria Valtorta est en tous points compatible avec le site retenu, dès l’an 326, pour le Golgotha. En l’an 132 l’empereur Hadrien fit aménager l’endroit pour y bâtir un temple dédié à Jupiter. Peut-être espérait-il alors effacer le souvenir du lieu ? La Basilique aménagée par Constantin, sur les ruines du temple romain, fut totalement rasée par le calife Al Hakim en 1009, avant que les croisés ne rebâtissent la basilique actuelle. Il est donc difficile, aujourd’hui, de se représenter le site tel qu’il était voici 2000 ans.
Quelques historiens ont proposé un autre emplacement, nommé le calvaire de Gordon, du nom de son inventeur (31° 47′ 01.87″ N 35° 13′ 47.92″ E) auquel la mystique italienne n’apporte donc aucun crédit. Situé plus au nord, près de la porte de Damas, ce lieu se trouve éloigné de la porte Judiciaire, et la tombe qui y a été découverte apparaît aujourd’hui aux archéologues être nettement antérieure à l’ère chrétienne.
(1) Tome 5, chapitre 62 /vo 372.2. - (2) Tome 10, chapitre 16 /vo 630.13. - (2) Mt 27,33 ; Mc 15,22 ; Lc 23,33 ; Jn 19,17.
Gomorrhe, Amorah, cité
Submersion
31° 08’ 23’’ N / 35° 28’ 34’’ E ? / -410m ?
Alors que le groupe apostolique s’approche de l’oasis d’Engaddi, la conversation s’oriente naturellement sur le sort funeste de Sodome et Gomorrhe. « Barthélemy demande :“Tu crois que si on pouvait assécher le voile épais des eaux, nous trouverions au fond de la Grande Mer les restes des villes punies ?” “Certainement. Et presque intactes, car l'épaisseur des eaux fait un linceul de chaux aux villes ensevelies. Mais le Jourdain a répandu sur elles une épaisse couche de sable. Et elles sont ensevelies deux fois pour qu'elles ne se redressent plus, symbole de ceux qui, obstinés dans leurs fautes, sont inexorablement ensevelis par la malédiction de Dieu et la domination de Satan qu'ils ont servi avec tant d'anxiété pendant leur vie »1. On comprend ainsi l’échec des recherches archéologiques pour localiser les ruines de Sodome et Gomorrhe.
Quelques jours avant la Passion, Jésus commente la promesse faite à Noé2 : « Le Très-Haut n'enverra plus de fléaux universels comme le Déluge, mais les hommes se créeront par eux-mêmes des fléaux de plus en plus atroces, par rapport auxquels le déluge et la pluie de feu qui détruisit Sodome et Gomorrhe paraîtraient des châtiments de pitié »3.
Ville rendue légendaire par sa destruction brutale et totale, en même temps que Sodome, Adama, Séboïm et Bala, Gomorrhe est très souvent mentionnée dans la Bible4. Les ruines présumées de Sodome et Gomorrhe ont été découvertes, au sud-est de la mer Morte, vers 1925. Certains pensent que son nom actuel est Numeira. Ces deux endroits ont été détruits, au même moment par un gigantesque incendie. L’assèchement progressif de cette partie de la mer Morte permettra-t-il un jour de confirmer le récit de Maria Valtorta quant à la localisation exacte de Gomorrhe ?
(1) Tome 6, chapitre 78 /vo 388.2. - (2) Gn 9,11 - (3) Tome 8, chapitre 45 /vo 584.14. - (4) Gn 13,10; 14,1-16; 18,16-33; 19,1-29; Dt 23,17; 29,23; 32,32; Es 1,9-10; 3,9; 13,19; Jr 23,14; Es 16,46-56; So 2,9; Mt 10,15; Rm 9,29; 2 P 2,6, etc.
Grèce, Hellade, région,
Instable, argileuse
38° 00’ 00’’ N / 23° 42’ 00’’ E / +0/2917m
Trois siècles de présence grecque ont laissé des traces durables, en Palestine. Les allusions à la Grèce et à ses habitants sont donc nombreuses dans le récit de Maria Valtorta. Elle décrit les commerçants ou les pèlerins grecs, présents dans les principales cités de Palestine. Tels Zénon, le marchand venu d’Antioche, que Syntyche recommande dans une lettre à l’attention de Jésus : « Il serait d'un grand secours pour ton Église, car Zénon est connu et il a des relations avec quantité de gens d'Asie mineure et de Grèce, sans compter Chypre, Malte et jusqu'à l'Ibérie où il a partout des parents et des amis, Grecs comme lui et persécutés, et aussi des Romains des milices ou de la magistrature, très utiles un jour, à ta cause »1. Quelques indices concordants laissent supposer qu’il s’agit là du futur disciple de saint Paul2.
La Grèce est très présente également dans les conversations. Ainsi Nicodème n’hésite pas à voir dans la culture grecque la cause de bien des maux : « Si le Syrien Théophile avait été un prosélyte plus convaincu, il n’aurait pas donné à ses enfants cette éducation hellénisante qui tue tant de vertus et sème tant de voluptés. Bue et éliminée sans conséquences fâcheuses par Lazare et spécialement par Marthe, elle a contaminé Marie… »3.
A la Belle-Eau, Jésus Lui-même évoque les conséquences néfastes de la domination grecque. « Après avoir accepté l’hellénisme et même après l’avoir bien accueilli par l’entremise de Juifs indignes sous Antiochos Épiphane, on a vu surgir nos malheurs actuels spirituels, économiques et nationaux »4.
Mais lorsque des Grecs évoquent leur patrie, ils utilisent le mot « Hellade » (« Ellade » dans la version italienne), qui revient plusieurs fois dans les dialogues. Or Ελλάδα (Elládha) en Grec, c’est justement le mot qui désigne la Grèce. « L’Hellade est belle, mais mon olympique patrie n’a tout de même pas cet azur et ces fleurs »5 déclare, par exemple, un Grec en admirant les rives du lac de Tibériade.
Le souvenir d’Antiochos Épiphane perdure surtout par sa tentative d'hellénisation forcée de la Palestine, afin de détruire le judaïsme. Pour des raisons mal connues, il pille et profane le Temple de Jérusalem, y installe une idole, détruit les murailles de la ville, ordonne d'offrir des porcs en holocaustes, interdit la circoncision et pourchasse les adversaires de l'hellénisation. Il s’en suivit une révolte des Juifs, dirigée par la famille des Maccabées6.
(1) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.13. - (2) Cf. Tite 3,13. Voir aussi R. Laurentin et F.-M. Debroise, Dictionnaire des personnages de l’Évangile, Salvator 2012, rubrique : Zénon d’Antioche. - (3) Tome 2, chapitre 83 /vo 116.5. - (4) Tome 2, chapitre 99 /vo 132.2. - (5) Tome 2, chapitre 63 /vo 98.2. - (6) Voir 1 M 1,7-51
Grotte de la Nativité, crèche, lieu-dit
31° 42’ 17’’ N / 35° 12’ 43’’ E / +650m. Carte 11 D2 n°30
Maria Valtorta décrit à plusieurs reprises l’abri précaire où naquit le Messie, à Bethléem de Judée. « Parmi les décombres d'un bâtiment en ruines, il y a un refuge, au-delà duquel se trouve une grotte, un trou dans la montagne plutôt qu'une grotte »1. Au fil des dialogues ou des descriptions, les détails se font plus précis : « La grotte se trouve près des ruines de la tour de David, après avoir franchi un ruisseau »2. Puis, plus loin : « Il va tout droit aux ruines de la maison ou tour de David, à l'endroit où il est né. Il passe le ruisseau qui coule près de la grotte »3 etc. Bien que disparu aujourd’hui, le ruisseau dont il est question ici, est identifiable sur des documents anciens. (Voir El Djemel).
Et l’on peut à juste titre être surpris de découvrir que Jésus est né sur l’emplacement exact des ruines du palais de son ancêtre David. Avant Maria Valtorta il semble que seul le docteur Sepp avait évoqué ce fait pourtant hautement symbolique.
En y regardant de plus près, ceci apparaît véridique, et il en figure même la trace dans des documents talmudiques ! (Voir Tour de David à Bethléem).
Saint Luc ne décrit pas clairement une grotte, mais plutôt une étable, puisqu’il nous dit simplement que Jésus fut « déposé dans une mangeoire » 4. Mais la tradition chrétienne a toujours évoqué une grotte5, ce qui est attesté dès la fin du 1er siècle. Justin de Naplouse écrivait, en effet : « L'enfant était né à Bethléem. Comme Joseph n'avait pas où loger dans ce village, il s'installa dans une grotte toute voisine de Bethléem et, tandis qu'ils étaient là, Marie enfanta le Christ et le plaça dans une mangeoire »5.
(1) Tome 1, chapitre 46 /vo 28.4. - (2) Tome 3, chapitre 69 /vo 207.3. - (3) Tome 7, chapitre 235 /vo 538.4. - (4) Lc 2,6-7. - (5) Justin martyr, Dialogue avec Tryphon § 78. Voir aussi : Protévangile de Jacques chap. 48 ; Évangile arabe de l'enfance chap. 2 ; Évangile de la naissance de la Vierge, chap. 13.
Grotte de la Pythonisse, Giv’at HaMore ? lieu-dit
32° 36’ 49’’ N / 35° 22’ 30’’ E ? / +260m
Alors que les apôtres passent à proximité d’Endor, Judas demande : « N'est-ce pas à Endor que Saül voulut aller, pour consulter la pythonisse ? “Oui. Eh bien ?” Eh bien, Maître, j'aimerais y aller et t'entendre parler de Saül »1. Bien que la motivation de Judas ne soit pas sans arrière pensée, Jésus accède à sa demande. « Ils arrivent à un refuge fait de murailles écroulées et de cavernes dans la montagne (…) Ils entrent dans une vaste grotte enfumée sur les parois de laquelle il y a encore, gravés dans la pierre, les signes du zodiaque et semblables histoires. Dans un coin enfumé, il y a une niche et par-dessous un trou qui semble une bouche d'égout pour l'écoulement de liquide »2.
Un an plus tard, à Naïm, des pharisiens insinuent que Jésus a fait ce pèlerinage à Endor pour « initier » ses disciples. Jésus leur répond : « Pour initier à la sainteté, il n'est pas besoin de pèlerinages. Une cellule ou une lande déserte, un pic sur la montagne ou une maison solitaire suffit pour cela. Il suffit que chez celui qui enseigne il y ait austérité et sainteté, et en celui qui écoute la volonté de se sanctifier. Voilà ce que j'enseigne, et rien d'autre »3.
Il existe encore, à proximité immédiate du site d’Endor, plusieurs cavernes millénaires. L’une d’entre elles pourrait avoir servi de refuge à la pythonisse, comme évoqué dans la Bible4. (Voir aussi Endor)
(1) Tome 3, chapitre 49 /vo 188.1. - (2) Tome 3, chapitre 49 /vo 188.5. - (3) Tome 4, chapitre 166 /vo 300.3. - (4) 1 S 28,9-20.
Grotte du Baptiste, lieu-dit
32° 21’ 17’’ N / 35° 31’ 28’’ E ? / -170m
Après avoir été arrêté une première fois au gué du Jourdain, Jean-Baptiste trouve ensuite refuge « au confins de la Samarie. On l’a réduit à cela ! Un saint doit s’établir près des Samaritains, pour échapper aux citoyens d’Israël »1. Jésus rend une visite nocturne à son cousin, et Maria Valtorta donne plusieurs indications sur le lieu de son refuge, juste en bordure de la frontière entre la Décapole et la Samarie : « Enon, une poignée de maisons, est plus haut vers le nord. C'était l'endroit où était le Baptiste : une grotte entourée d'une végétation luxuriante. À peu de distance, des sources clapotent pour former ensuite un ruisseau bien nourri d'eaux qui vont vers le Jourdain »2.
Site proche du refuge de Jean à Enon
Si les localisations de Salim et d’Enon sont maintenant à peu près unanimement admises, l’emplacement exact de la grotte du Baptiste reste à découvrir. L’examen attentif des indications fournies par Maria Valtorta devrait permettre de réduire le périmètre de recherches à quelques hectomètres. D’après la voyante, la grotte se situe à flanc de colline, juste au sud d’Enon, entre le wadi El Maleh et le Jourdain, et à proximité immédiate de sources. (Voir aussi El Maleh)
(1) Tome 2, chapitre 78 /vo 111.1 - (2) Tome 8, chapitre 35 /vo 574.1.
Gué du Jourdain, gué de Béthabara, lieu-dit
31° 50’ 14’’ N / 35° 32’ 48’’ E / -390m. Carte 12 D3 n°10
Lieu du baptême de Jésus
Ce gué était le principal lieu de passage, entre la Judée et la Pérée. « Les caravanes et les voyageurs qui pendant des années et des siècles l’ont parcouru pour arriver à un point où le fond du lit se relève et permet de passer à gué. Le sentier continue sur l’autre rive du fleuve et se perd dans la verdure de l’autre berge »1. Jésus reçoit, en ce lieu, le baptême de Jean. Il y revient en diverses occasions, et chaque fois, Maria Valtorta décrit les foules bigarrées qui passent par là. « De Jéricho qui est proche arrivent des marchands de toutes sortes et des nouveaux pèlerins, des gardes et des soldats préposés à la surveillance et au maintien de l'ordre, en ces jours où se rencontrent des tribus de toutes régions, qui ne s'épargnent pas les insultes et les reproches, et dans lesquels il doit y avoir des vols nombreux commis par des voleurs qui, en habits de pèlerins, se mêlent aux foules, en réalité pour commettre des larcins »2. Jésus évangélise ces foules, et pour les pèlerins de retour de la 3ème Pâque, Il donne la parabole du chemin escarpé3. Cette parabole apocryphe apparaît vraiment appropriée pour les voyageurs passant par là, après avoir parcouru la piste malaisée et montagneuse reliant Jérusalem à Jéricho.
Peu avant la résurrection de Lazare, Jésus séjourne à nouveau, durant quelques jours à proximité du gué. « Le gué de Béthabara vient d'être franchi. À travers le fleuve bleu et suffisamment gonflé, car il est nourri par des affluents remplis par les pluies de l'automne, on voit l'autre rive, l'orientale, avec une foule de personnes qui gesticulent »4.
L’historien H. Daniel-Rops confirma la description valtortienne : « La route caravanière passait à Béthabara, venant de la profonde Asie. Sans cesse de longues files d'ânes et de chameaux descendaient du Moab puis, après une halte pour boire, prenaient la rude montée qui, par Jéricho, menait à la Ville Sainte »5.
(1) Tome 2, chapitre 3 /vo 45.1. - (2) Tome 5, chapitre 73 /vo 383.1. - (3) Tome 5, chapitre 75 /vo 385.4. - (4) Tome 7, chapitre 198 /vo 502.1. - (5) H. Daniel-Rops, Brève histoire de Jésus-Christ.
Gué du Yabbok, gué d’Adam, lieu-dit
32° 06’ 07’’ N / 35° 32’ 08’’ E / -335m. . Carte 09 C3, n° 13
Lieu du combat de Jacob et de l’ange
Ce gué n’est pas nommément désigné par Maria Valtorta, mais il est précisément localisé, à la confluence du Yabbok et du Jourdain. « Chouza m’a offert un char presque jusqu’à Jaboc. De là au gué, il y a peu de chemin »1.
Renouvelant le miracle de Josué2, c’est en ce même lieu, et exactement à la même époque (début du mois de Nisan) que Jésus arrête le cours du Jourdain en crue, pour permettre le passage du groupe apostolique. « Le courant s'arrête presque. Il n'a que le mouvement lent du Jourdain quand il n'est pas en crue (…) Josué l'a déjà fait ce miracle »3.
Le gué du Yabbok est attaché à l'épisode biblique de la lutte de Jacob avec l’ange, et à l’endroit où il reçut le nom d’Israël4. (Voir aussi Jaboc)
(1) Tome 2, chapitre 77 /vo 110.2. - (2) Jos 3,14-17 - (3) Tome 5, chapitre 51 /vo 361.11. - (4) Gn 32,23-32.
=
H =
Haceldama, Hakeldama, Akeldama, lieu-dit
De l'araméen Hagel dema : le champ du sang
31° 46’ 06’’ N / 35° 13’ 59’’ E / +665m
Alors que les apôtres s’apprêtent à choisir celui qui remplacera Judas, Pierre prend la parole et évoque le prix de la trahison. « On sait qu'avec cet argent, pris au Trésor du Temple, mais qui ne pouvait pas y être reversé, car c'était le prix du sang, les Princes des Prêtres et les Anciens ayant discuté entre eux, ont acheté le champ du potier comme l'avaient dit les prophéties en spécifiant jusqu'à son prix. Et l'endroit passera à l'histoire des siècles avec le nom d'Haceldama »1.
C'est le lieu qu’indique Pierre lorsqu’il évoque la trahison de Judas (Actes 1,18-19). Ce lieu, proche de la maison de campagne de Caïphe et de la vallée de la Géhenne, était précédemment nommé « le champ du potier » (Mt 27,3-8).
(1) Tome 10, chapitre 24 /vo 639.3.
Hadrak, Chadrak, Hatarikka, cité
Qui demeure
35° 54’ 18’’ N / 36° 47’ 55’’ E / +352m
Jésus a envoyé ses apôtres évangéliser Ascalon. De retour de mission, Thomas rapporte comment Jean s’est montré habile pour évangéliser les pécheurs d’Ascalon. « Il a pris Zacharie, dans sa prophétie, au sujet d'Hadrak et de Damas… »1. C’est la seule évocation de Hadrak dans toute l’œuvre, comme aussi dans la Bible2.
Ville de Syrie, située au nord de Hama et à 45 km au sud-ouest d’Aleppo, sur le site archéologique de Tell Afis.
(1) Tome 3, chapitre 81 /vo 219.5. - (2) Za 9,1.
Hakila, Chakiylah, cité
Sombre, lugubre
31° 28’ 30’’ N / 35° 13’ E ? / +550m
A Engaddi, Judas interroge Jésus : « Je voudrais savoir si et pourquoi Saül a péché en venant ici… ». Parmi les nombreuses fautes de Saül, Jésus indique « l’ingratitude envers David qui le débarrasse de Goliath, qui l'épargne dans la caverne d'Engaddi et à Hakila »1. C’est l’unique mention d’Hakila dans l’œuvre.
Village probablement situé à l'est du désert de Ziph, et à l'ouest d'Engaddi, dans les montagnes du désert de Judée, au sud-est de Jérusalem. Connu uniquement par le livre de Samuel2.
(1) Tome 3, chapitre 49 /vo 188.5. - (2) 1 S 26,1.3.19.
Hammam, wadi, cours d’eau
Chaud
32° 49’ 29’’ N / 35° 29’ 24’’ E / -125m. Vue C05 n°20
Juste avant l’élection des Douze1, Jésus se retire avec ses futurs apôtres, dans la vallée d’Arbel. Il y a « un petit torrent qui écume et descend avec fracas », remarque Maria Valtorta. Et Jésus explique : « Ici, il y a des grottes qui ont servi autrefois à des hommes (…) il y a des eaux fraîches et abondantes »2. Sept mois plus tard, en septembre, le groupe passe par Dalmanutha. « Magdala et Tibériade, la première avec son quartier riche, avec ses nombreux jardins, nettement séparé des pauvres maisons des pêcheurs, paysans et du menu peuple par un torrent maintenant tout à fait à sec »3. Bien que Maria Valtorta ne nomme pas ce torrent, sa description ne laisse aucun doute sur son identification.
Le wadi Hammam est le torrent (asséché durant l'été) qui dévale à travers les gorges d'Arbel et se jette dans le lac entre Tibériade et Magdala.
(1) Selon Mt 10,1-4 ; Mc 3,13-19 ; Lc 6,12-16. - (2) Tome 3, chapitre 24 /vo 164.4. - (3) Tome 4, chapitre 140 /vo 276.1.
Hamatha, Amatha, Hammat Gader, monument,
Sources chaudes de Gadara
32° 41’ 00’’ N / 35° 39’ 57’’ E / -113m. Carte 05 B3, n° 25
Venant du lac, le groupe apostolique se dirige vers Gadara. « Quand nous serons aux sources chaudes au-dessus de Yarmoc, nous n'aurons qu'à suivre la route, répond Pierre (...) Ils passent le pont sur le fleuve en respirant les odeurs désagréables des eaux sulfureuses. Ils rasent les Thermes en passant entre les véhicules romains »1.
Lorsque plus tard Jésus revient évangéliser la rive orientale du lac, un habitant se remémorera l’épisode des cochons2. « J'y étais moi aussi et je m'en souviens. Les corps fumaient, les eaux fumaient. Le lac était devenu plus chaud que les eaux de Hamatha »3.
Bien peu d’érudits auraient été en mesure, en 1944, d’évoquer les sources chaudes de Hamatha, dont les vestiges actuels datent du 2e siècle ! Et qui aurait pu alors indiquer qu’il s’agissait d’eaux sulfureuses ?
Les sources d’eaux sulfureuses d’Hammat Gader sont situées à sept kilomètres au sud-est du lac de Tibériade, dans la vallée du Yarmoc. La désignation « Hamatha » telle qu’elle apparaît dans l’œuvre est attestée depuis les premiers siècles4. Les thermes furent abandonnés au 9e siècle et furent ensevelis sous une épaisse couche de gravats et de boue. Le site, partiellement exhumé en 1932, ne fut vraiment mis à jour qu’à partir de 1979. C’est aujourd’hui un parc touristique très prisé.
(1) Tome 5, chapitre 46 /vo 356.1. - (2) Selon Mt 8,28-33 ; Mc 5,1-20 ; Lc 8,26-39. - (3) Tome 6, chapitre 142 /vo 450.2. - (4) Voir par exemple Eusèbe de Césarée, Onomasticon : « Aemath Gadara » ; ou le Talmud de Jérusalem, Kiddouschin 3, 14 : « Hamtha près de Gadara » ; ou encore Christoph Cellarius (1638-1707) dans Geographia Antiqua Lib III chap. 13, qui citant saint Jérôme, indique : « Est et alia villa in vicinia Gadarae nomine Amatha, ubi calidae aquae erumpunt ».
Har Yona, mont
32° 43’ 35’’ N / 35° 20’ 28’’ E / +550m
Jésus vient d’être chassé de Nazareth1. Il trouve refuge dans un hameau « plus élevé que Nazareth, que l’on aperçoit en contrebas à quelques kilomètres »2. Une autre fois, le groupe apostolique repasse au même endroit, venant cette fois de Cana. « Ils sont tous en train de monter par le frais raccourci qui mène à Nazareth ». (…) « Je suis venue dans ce petit pays à mi-coteau, avec mes neveux quand Jésus fut chassé de Nazareth, dit Marie Très Sainte »3. Ce lieu n’est pas nommé par Maria Valtorta, mais la description est assez précise pour pouvoir le localiser avec certitude.
Colline située à mi distance de Cana et de Nazareth, à l'ouest de l'actuel village d'Ein Mahil, à 4,5 km au nord-est de Nazareth. Le seul point de la région qui soit plus haut que Nazareth se trouve justement sur la route de Nazareth à Cana !
(Voir aussi Ein Mahil)
(1) Lc 4,28-30. - (2) Tome 2, chapitre 73 /vo 106.1. - (3). Tome 4, chapitre 107 /vo 244.1.
Hattin, les cornes, mont
Le mont des Béatitudes
32° 48’ 00’’ N / 35° 27’ 30’’ E / +418 m. Carte 05 B3, n° 10
Lieu du sermon sur la Montagne
Bien que Maria Valtorta ne nomme pas expressément le site du Sermon sur la montagne, la description très précise qu'elle en donne (avec un croquis manuscrit dans la version originale) ne laisse aucun doute sur le fait qu'il s'agit du lieu-dit les Cornes d'Hattin. Alors qu’Il s’absente pour quelques heures à Tibériade, Jésus donne rendez-vous à ses apôtres « au pied de la montagne sur la route directe de Tibériade à la mer. Je viendrai là et monterai pour prêcher »1. La voyante décrit les lieux : « La montagne s'élève plus rapidement jusqu'à un pic et elle s'abaisse, puis remonte encore pour former un second pic semblable au premier, l'ensemble des deux formant une sorte de selle »2. Elle ajoute encore : « Une colline solitaire entre deux vallées. Le sommet de la colline est en forme de joug ou plutôt en forme de bosse de chameau, de sorte qu'à peu de mètres de la cime elle offre un amphithéâtre naturel où la voix résonne avec netteté »3.
Les Cornes d’Hattin au début du 20e siècle
Par beaucoup d’autres détails qu’elle nous fournit, Maria Valtorta montre que « la selle du mont des Béatitudes, au pied duquel passe la voie principale qui va de la Méditerranée à Tibériade »4 harmonise parfaitement la « montagne » de saint Matthieu (Mt 5,1) et le « plateau » de saint Luc (Lc 6,17).
Situées à environ 10 km au nord-ouest de Tibériade, les cornes d'Hattin consistent en deux pics séparés par une plaine, en forme de selle. Le site servit de carrière au siècle dernier, et se trouve à présent en partie défiguré. La plupart des historiens s’accordent sur ce lieu, attesté par plusieurs sources latines des premiers siècles6.
Note : C’est seulement en 1939 que le mont de Tabgah, à 3 km au sud-ouest de Capharnaüm, fut retenu comme « mont des Béatitudes ». Ce choix découle moins des données historiques, que du fait qu’il s’agissait d’un site plus facilement accessible pour les pèlerins.
(1) Tome 3, chapitre 25 /vo 165.1. - (2) Tome 3, chapitre 29 /vo 169.1. - (3) Tome 3, chapitre 34 /vo 174.11. - (4) Tome 4, chapitre 140 /vo 276.1. - (5) Pour plus de détails, voir J.-F. Lavère, L’Énigme Valtorta 2012, tome 1 pages 108-109. - (6) Voir Brocardus, 1283, c. 4 p 173.
Hatzor, Tell Hazor, cité
Le château
33° 01’ 35’’ N / 35° 33’ 38’’ E / +190m. Carte 02 A3, n° 12
Venant de Gerghesa et allant vers Giscala, Jésus vient de passer à proximité des ruines d'Hatzor. « Là il n'y a pas de floraisons, terre désertique que le travail de l'homme et de la nature était impuissant à fertiliser. Tout travail humain n'y aboutit à rien, ni celui du vent qui transporte les semences car les ruines cyclopéennes de l'antique Hatzor encombrent tout, et à travers ces champs de pierres ne peuvent croître que les orties et les ronces et ne se nichent que les serpents »1. C’est la seule référence aux ruines d'Hatzor dans l'œuvre et personne, avant 1955, n'avait jamais évoqué des « ruines cyclopéennes », si ce n’est Maria Valtorta en 1945 !
Hatzor, dans la Haute Galilée, fut la plus grande cité cananéenne. Depuis 1958, le site est peu à peu devenu le plus vaste chantier d'archéologie biblique en Israël, couvrant maintenant une superficie de plus de 80 hectares ! La ville commandait une branche de la très importante route commerciale et militaire reliant l'Égypte à la Mésopotamie, que les Romains nommèrent ensuite "Via Maris". Comme le décrit Maria Valtorta, le site était déjà un immense champ de ruines au temps de Jésus, puisque la destruction totale et définitive de la ville date de 732 av. J.-C2.
(1) Tome 3, chapitre 20 /vo 160.4. - (2) 2 R 15,29.
Haut Nil, région
16° 00’ 00’’ N / 32° 45’ 00’’ E / +420m
Aurea Galla explique à l’apôtre Thomas comment les marchands d’esclaves dupaient leurs clients. « Ils les trompaient en disant qu'elles étaient nées en Arabie ou dans le Haut-Nil. Ils en ont vendu une comme descendante de la reine de Saba »1. Il n’y a pas d’autre allusion à la région du Haut-Nil dans l’œuvre.
Au début du 1er siècle, la localisation de la source du Nil reste totalement inconnue des Romains. Plusieurs expéditions sont organisées vers le Haut-Nil, aux limites de « l’Éthiopie intérieure » et de la « terre inconnue ». « Le Nil, sorti de sources mal connues, coule à travers des lieux déserts et brûlants. Il promène ses eaux dans un espace d'une immense longueur »2
(1) Tome 6, chapitre 127 /vo 435.3. - (2) Pline, Histoire Naturelle Livre 5, chap. X, 1.
Haute Judée, région
31° 41’ 56’’ N / 35° 18’ 23’’ E / +895m
A Tyr, un disciple interroge Jésus. « Maître, mais comment nous comporter avec ces Païens ? » Il lui répond : « Dieu a créé les Israélites comme les phéniciens. Ceux de la plaine de Saron ou de la Haute Judée ne diffèrent pas de ceux de cette côte »1. C’est la seule fois dans l’œuvre, où le terme « Haute Judée » est employé.
C’est cette même expression qu’utilise l’historien Flavius Josèphe : « La Haute Judée échut à la tribu de Juda ; elle s'étend en longueur jusqu'à Jérusalem, et en largeur jusqu'au lac de Sodome »2.
(1) Tome 4, chapitre 114 /vo 251.4. - (2) Flavius Josèphe, Histoire des Juifs, Livre 5 Chap. 1.
Haute Pérée, région
32° 25’ 07’’ N / 35° 38’ 07’’ E / +300m
A la fin de la première année de sa vie publique, Jésus évangélise près de Jéricho. Sa renommée s’est déjà répandue au loin. Une mère vient le supplier pour la conversion de son fils. « Mais, as-tu de la foi pour lui ? Le veux-tu pour lui ? » « Et tu me le demandes ? Je viens de la Haute Pérée pour te prier en sa faveur… »1. On apprend beaucoup plus loin dans l’œuvre, qu’il s’agit de la mère de Philippe, le futur diacre. Sa mère vient d’Arbela, une ville de la Décapole.
Cette appellation « Haute Pérée » est unique dans l’œuvre de Maria Valtorta.
Dans l’Antiquité, la Pérée proprement dite était découpée en deux parties, la Haute et la Basse Pérée. La Haute Pérée, correspondait à peu près à l’ancien territoire de la tribu de Gad. Limitée au sud par le Yabbok, et au nord par le Yarmuk (Hiéromax) « c’était la partie la plus voisine des sources du Jourdain »2. Cette désignation, attestée mais fort peu usitée, constitue donc une connaissance remarquable de Maria Valtorta.
Note :Cette définition semblerait exclure Arbela de la Haute Pérée. Toutefois les limites territoriales de la Pérée n’apparaissent pas rigoureusement établies.
(1) Tome 2, chapitre 89 /vo 122.13. - (2) M. N. Bouillet, Dictionnaire classique de l’Antiquité sacrée et profane, 1841, tome 2 p. 223.
Hébreux, groupe
Ceux qui passent
Dans l’œuvre, le terme « Hébreux » désigne tout à la fois les habitants de la Palestine, le peuple juif ou les fils d’Israël, par opposition aux Gentils. « Ma patrie fut comblée de mes manifestations. Comme des semences jetées aux quatre points cardinaux, elles arrivèrent en toute couche et tout endroit de la vie : aux bergers, aux puissants, aux savants, aux incrédules, aux pécheurs, aux prêtres, aux dominateurs, aux enfants, aux soldats, aux Hébreux, aux Gentils »1, affirme Jésus. Il semble bien que pour les Romains, les habitants de la Palestine étaient tous des Hébreux. Ainsi sur le lac de Tibériade, « Les Romains insultent les Galiléens en disant : “Écartez-vous, chiens d’Hébreux que vous êtes” »2. Et lorsque plus tard Jésus demande à Pierre « Ces maisons-là ? Palestiniennes ? », l’apôtre lui répond : « Oui et non. Beaucoup appartiennent aux Romains, mais beaucoup… eh ! oui ! Bien que pleines de statues et pareilles bagatelles sont aux Hébreux »3.
Les enfants, eux, n’ont pas les préventions raciales dont font preuve si souvent les adultes entre eux. A Césarée, Jésus interroge un jeune Romain : « “Et ceux-ci qui sont-ils ?” “Ce sont Isaac et Tobie. Mais on ne doit pas le dire, parce qu'ils seraient punis”. “Pourquoi ?” “Parce qu'eux sont Hébreux, et moi je suis Romain, et on ne peut pas”. “Mais tu restes avec eux. Pourquoi ?” “Parce que nous nous aimons bien. Nous jouons toujours ensemble aux dés, ou à sauter. Mais on se cache” »4. Ce bref dialogue avec un enfant romain est ô combien symbolique, puisqu’il est à l’origine du premier contact que Jésus va avoir avec les patriciennes de l’entourage de Pilate.
S’adressant aux habitants juifs de Gerghesa, Jésus les interpelle : « Regarde, ô peuple Hébreux, si Dieu, après t'avoir tant donné en te délivrant des pharaons, en te conduisant sain et sauf à travers le désert et les embûches des ennemis, en te permettant de devenir une nation grande et respectée, riche de gloires, ne t'a-t-Il pas, par la suite, une, deux, dix fois puni pour tes fautes ! Regarde ce que tu es devenu à présent ! »5.
A l’origine peuple nomade, les Hébreux, à la suite d’Abraham, s’installèrent dans le sud du pays de Canaan et devinrent agriculteurs sédentaires. Ils sont abondamment mentionnés dans la Bible, qui représente presque l’unique source documentaire à leur sujet. Les Hébreux sont considérés comme les ancêtres des Juifs, et les deux termes sont parfois utilisés comme synonymes selon le contexte, de même que les expressions les fils d’Israël ou le peuple d’Israël.
(1) Tome 2, chapitre 4 /vo 45.8. - (2) Tome 2, chapitre 63 /vo 98.2. - (3) Tome 2, chapitre 64 /vo 99.1. - (4) Tome 3, chapitre 15 /vo 155.3. - (5) Tome 3, chapitre 19 /vo 159.2.
Hébron, Haram al Khalil, cité
L’ami de Dieu
31° 32’ 00’’ N / 35° 06’ 00’’ E / +980m. Carte 11 D2, n° 39
Hébron apparaît à maintes reprises, dans le récit de Maria Valtorta, car c’est là que demeurent Zacharie et Élisabeth, les cousins de la Vierge. « Marie vient à Hébron pour rendre visite et aider Élisabeth »1. Et Jésus vient ensuite à trois reprises évangéliser la ville de son cousin Jean-Baptiste. « C’est Hébron, à cheval sur deux rivières, avec sa crête »2. A Hébron les disciples visitent les lieux saints : « Nous faisons plaisir aux femmes disciples en allant voir le tombeau d'Abraham, son arbre, et puis la tombe de Jessé »3. On visite encore de nos jours le chêne de Mambré et les tombes d’Abraham, d'Abner, de Ruth et de Jessé.
Fondée vers 17204 av. J.-C, Hébron est l'une des plus anciennes villes du monde et aussi l'une des rares à avoir été habitée sans interruption depuis sa fondation. Située au cœur des montagnes de Judée5, elle est la ville la plus élevée de Palestine. C’était aussi une des 48 villes refuge, comme indiqué dans la Bible, mais aussi dans l’oeuvre6. Les deux rivières mentionnées par Maria Valtorta (les wadi el Frandj et el Tougath), disparues maintenant, apparaissaient encore au 18e siècle autour de la vieille ville. Elles sont maintenant canalisées.
(1) Tome 1, chapitre 32 /vo 21.1. - (2) Tome 2, chapitre 41 /vo 77.4. - (3) Tome 3, chapitre 72 /vo 210.3. - (4) Nb 13,22. - (5) Lc 1,39 et 65. - (6) Jos 20,1-6, et Tome 3, chapitre 73 /vo 211.5.
Hermon, Har Hermon, mont
Lieu sacré
33° 25’ 00’’ N / 35° 51’ 27’’ E / +2814m. Carte 02 A3, n° 02
La présence imposante du mont Hermon s’impose dans de nombreuses descriptions des panoramas de Galilée, et dans les conversations. En voici quelques exemples : « Ma cité de Nazareth ! ... entre les deux géants du grand et du petit Hermon »1 ; « L'Hermon a une cime d'albâtre rose… »2 ; « On voit au nord la cime imposante de l'Hermon (...) la cime toute enneigée »3 ; « C'est la chaîne de l'Hermon. Elle s'est mise un plus grand manteau de neige sur le sommet. Si nous avons le soleil à Aëra, vous verrez comme le grand pic est beau quand le soleil le rosit »4 .
Jésus se rend sur les pentes de l’Hermon pour y retrouver deux des bergers témoins de la Nativité.
Le mont Hermon sur les pentes duquel le Jourdain prend sa source, est situé à la frontière entre la Syrie et le Liban. La Bible l’indique comme la limite septentrionale du royaume d’Israël5.
(1) Tome 2, chapitre 50 /vo 85.2. - (2) Tome 3, chapitre 34 /vo 174.1. - (3) Tome 3, chapitre 29 /vo 169.1. - (4) Tome 4, chapitre 160 /vo 296.3. - (5) Dt 3,8 ; 4,48 ; Jos 11,17 ; 1Ch 5,23, etc.
Petit Hermon, Djebel Dahy, Moreh, mont
Colline du devin
32° 37’ 07’’ N / 35° 21’ 30’’ E / +515m. Carte 04 B2, n° 29
L’apôtre Jean s’émerveille des splendeurs de la Galilée : « Il est beau d'ici le monde. Voici le Thabor et l'Hermon, et au nord les monts d'Arbela et là-bas, au fond, le grand Hermon »1. Et Maria Valtorta ne manque pas d’évoquer cette montagne, lorsque l’occasion s’en présente. « Le petit Hermon tout vert qui veille sur la plaine d'Esdrelon »2. C’est sur les flancs de cette montagne que se situe la caverne de la Pythonisse, à Endor. (Voir Grotte de la Pythonisse). Et c’est également vers ces pentes que le synhédriste Chanania se précipite, un jour de sabbat, lorsque Jésus l’informe que ses bois sont la proie des flammes. « Chanania, sais-tu qu'en ce moment ton bois le plus beau est en train de brûler, et que toute la pente de l'Hermon rougit de l'éclat des flammes ? »3.
Situé à un dizaine de kilomètres au sud est de Nazareth, le « petit Hermon » est moins spectaculaire que son homonyme situé à 100 km plus au nord. Nommé dans la Bible4 mont Moreh, l’actuel Djebel Dahy est situé au sud de la plaine d’Esdrelon, entre le Thabor et le mont Guilboa, ayant sur ses flancs Naïm et Endor.
(1) Tome 4 chapitre 107 /vo 244.2. - (2) Tome 7 chapitre 164 /vo 470.1. - (3) Tome 5 chapitre 23 /vo 335.6/17. - (4) Jg 7,1 ; Ps 84,13.
Hérodiens, groupe
Partisans d’Hérode
La première allusion aux partisans d’Hérode dans l’œuvre est peu flatteuse. Il est en effet question « d’un riche Hérodien de Jérusalem qui s’est approprié les biens de beaucoup d’habitants qui ont été tués »1, lors du massacre des saints innocents, à Bethléem.
Les hérodiens fréquentent volontiers les notables romains, et deviennent rapidement très hostiles à Jésus. « Au banquet de l'autre soir, on a beaucoup parlé, pour et contre Toi. Il y avait en effet des hérodiens et des sadducéens (…) les hérodiens et les sadducéens jetaient du venin sur ton nom »2 déclare Jeanne de Chouza à Jésus. Puis quand Marie-Madeleine vient informer Jésus des projets de ses ennemis, elle précise « Je l'ai su par un hérodien qui autrefois… qui autrefois m'aimait… Qu'il l'ait dit par amour, encore, ou par haine, je ne sais… »3.
De même lors de la troisième Pâque, Jonas, le gardien du Gethsémani, prévient Jésus de ne plus s’y rendre à cause de la présence « des synhédristes, et des hérodiens, et des sadducéens, et des soldats d'Hérode »4.
Lors du banquet dans la maison de Chouza, pour demander à Jésus de se proclamer roi5, les nostalgiques de la grandeur d’Hérode le Grand se font entendre. « Ici sont ceux qui, appelés hérodiens, sont les ennemis des profanateurs du nom d’Hérode, sacré pour eux » « Maître, je suis âgé et je me rappelle ce qu'était la splendeur d'autrefois. Comme le nom héros donné à une charogne puante, tel est le nom d'Hérode porté par des descendants dégénérés qui avilissent notre peuple (…) “Nous, tu peux nous croire” crient les hérodiens. “Nous n'aimons pas Hérode Antipas ni aucun autre »6. C’est là une information inédite sur les hérodiens au temps de Jésus, que complète ce témoignage de Manaën : « Je suis… l'hérodien, ou plutôt j'étais l'hérodien. En effet, comme je me suis détaché du Conseil, je me suis détaché du parti quand je l'ai vu lâche et injuste comme les autres envers Toi. Être hérodien !… Pour les autres castes, c'est être un peu moins que Païen. Je ne dis pas que nous soyons des saints. C'est vrai. Pour une fin impure nous avons commis l'impureté. Je parle comme si j'étais encore l'hérodien d'autrefois, avant que je sois à Toi. Nous sommes donc doublement impurs, selon le jugement humain, parce que nous nous sommes alliés aux Romains et parce que nous l'avons fait dans un but intéressé »7.
Courtisans d’Hérode le Grand, les Hérodiens le vénéraient comme le Messie annoncé par Isaïe8. Au temps de Jésus, ils étaient soucieux de profiter de l'occupation romaine et peu enclins à défendre les valeurs traditionnelles de leur patrie. Ils différaient donc des pharisiens au moins sur ce point de la Loi (Cf. Dt 17,15). Il s’agissait pour la plupart de membres de la cour d’Hérode qui furent, semble-t-il, proches des Boéthusiens9 évoqués dans les textes rabbiniques. Leurs croyances ne devaient guère différer de celles des Sadducéens, puisque les Sadducéens de Mt 16,6 sont désignés Hérodiens par Mc 8,15.
(1) Tome 2, chapitre 37 /vo 73.7. - (2) Tome 3, chapitre 18 /vo 158.4. - (3) Tome 5, chapitre 51 /vo 361.8. - (4) Tome 5, chapitre 62 /vo 372.4. - (5) Selon Jn 6,15 . - (6) Tome 7, chapitre 156 /vo 464.7. - (7) Tome 8, chapitre 21 /vo 560.13. - (8) Épiphane de Salamine, Panarion 1, 20. - (9) Fidèles du Grand Prêtre Boethos nommé par Hérode et dont la fille, Mariamne, fut l'une des épouses.
Hesban, wadi, Al Kafrayn, cours d’eau
31° 49’ 00’’ N / 35° 41’ 00’’ E / -100m. Vue C03 n°10
Lors de la troisième année, les pluies continuelles perturbent le pèlerinage à Jérusalem pour la Pâque. « Le groupe apostolique se trouve entre les deux derniers torrents, qui en plus sont débordés près des rives du fleuve, et donc ont un lit plus grand, surtout celui du sud qui est imposant par la masse d'eau qu'il charrie des montagnes. (....) Jésus est dans ce trapèze formé par les trois cours d'eau en crue (...) Maintenant ils sont près du torrent qui est le plus au sud »1.
Bien que non nommé par Maria Valtorta, la description et le croquis qu’elle en donne (sur le manuscrit original) désigne sans aucun doute ce wadi.
Ce cours d’eau est le dernier affluent de la rive orientale du Jourdain, avant la mer Morte.
(1) Tome 5, chapitre 50 /vo 360.1/5.
Hesbon, Cheshbon, Hesebon, cité
Forteresse
31° 48’ 03’’ N / 35° 48’ 35’’ E / +870m. Vue C03 n°05
Jésus désire évangéliser cette ville, au cours de l’automne de la troisième année. Mais les habitants le chassent sans ménagement. « Je ne vois pas la ville d'Hesbon. Jésus et les siens en sortent déjà, et d'après les visages des apôtres je comprends que cela a été une déception. Ils sont suivis, ou plutôt poursuivis, à la distance de quelques mètres par une foule qui vocifère et menace »1. Barthélémy laisse libre cours à son indignation : « Ce lieu ! Toujours celui du temps mosaïque, et tu es trop bon pour ne pas le punir comme il le fut alors. Mais il le mériterait bien, et il faudrait bien en venir à bout par les puissances du Ciel ou par celles de la Terre, tous jusqu'au dernier homme et la dernière localité »1. Mais Jésus le calme : « Paix ! Paix ! Ils seront eux aussi attirés à la Vérité. Mais il faut la paix. Il faut de la compassion. Nous ne sommes jamais venus ici, ils ne nous connaissent pas. D'autres endroits furent ainsi la première fois, mais ensuite ils changèrent »1.
Capitale des Amorrites, située au croisement de la route ouest-est venant de Jéricho, et de la route des caravanes, qui reliait l’Égypte à Damas, en passant par Petra. La Bible2 mentionne que la cité fut attribuée à Reuben, puis à Gad. Les fouilles du site ont commencé en 1968.
(1) Tome 7, chapitre 195 /vo 499.1. - (2) Dt 2,24 ; Nb 21,25-27 ; 32,37 ; Jos 21,37 ; 1 Ch 6,81 etc.
Hinnom, vallée
Voir Géhenne
Hippique, monument
Voir Tour Hippique
Hippos, cité
Voir Ippo
Humsin, Tell Hammoudout, cité
33° 03’ 03’’ N / 35° 08’ 54’’ E / +85m. Carte 01 A2, n° 11
Lorsque Jésus attend les apôtres, près d’Achzib au retour de leur périple à Antioche, Maria Valtorta donne une description des lieux : « Sur la cime la plus haute d'une petite montagne sur laquelle il y a aussi un village. Mais Jésus n'est pas dans le village qui se trouve au sommet, oui, mais tourné du côté de la pente sud-est. Jésus se trouve au contraire sur un petit éperon, le plus élevé, tourné vers le nord-ouest, en réalité plus ouest que nord. »1. Selon la description de la voyante, le village se situait 4 km à l'est du port antique d’Achzib. Elle donne même sur son manuscrit un croquis très précis de la position de ce village… (Voir Achzib)
Totalement inconnu à l'époque où Maria Valtorta écrivait ces lignes, des fouilles ont mis à jour sur cette colline, en 2001, les ruines d’un ancien village phénicien, Khirbat Humsin (ou Giv‘at H̱amudot). On peut même, grâce à la description de Maria Valtorta, situer à quelques mètres près l'emplacement de Jésus ! (33° 03' 21" N / 35° 08' 50" E / 75 m).
(1) Tome 5, chapitre 13 / vo 325.1.
Hyperboréen, groupe
Au-delà de Borée
A plusieurs reprises, pour évoquer les peuples lointains ou inconnus, Jésus mentionne les hyperboréens. « C'est votre prochain aussi l'homme hyperboréen dont vous ne connaissez pas l'aspect »1. Ou encore : « Les hyperboréens à côté des numides viendront à son Royaume »2.
En plein été, un orage de grêle étonne les apôtres qui y voit l’œuvre de Satan. Jésus leur explique qu’il s’agit d’un phénomène naturel : « un effet de la lune et de vents lointains. Je vous l'ai déjà dit. Dans les pays hyperboréens il s'est produit un phénomène dont des régions entières subissent les conséquences »3.
Peuple mythique de l'Antiquité, qui habite aux confins septentrionaux du monde habité « par-delà les souffles du froid Borée ». Les plus anciennes mentions relatives aux hyperboréens datent du 8e siècle av. J.-C.
(1) Tome 4, chapitre 121 /vo 258.5. - (2) Tome 10, chapitre 11 /vo 625.9. - (3) Tome 5, chapitre 21 /vo 333.2.
I
Ibérie, Ibères, région et groupe
Carte 13 n°08
Jésus mentionne ce peuple à plusieurs reprises, pour montrer l’universalité de Dieu et de sa Loi. « Le vrai Dieu est le Dieu des Hébreux, comme des Romains, des Grecs, des Arabes, des Parthes, des Scythes, des Ibères, des Gaulois, des Celtes, des Libyens, et des Hyperboréens. Il n'y a qu'un Dieu ! Mais beaucoup ne le connaissent pas, d'autres le connaissent mal »1.
De même aussi, pour montrer que son Royaume est purement spirituel : « Il ne sort pas de ce Royaume celui qui de Jérusalem se trouvera par exemple amené en Ibérie, ou en Pannonie »2.
Mais lorsqu’un Romain licencieux évoque « les vins enivrants de l'Ibérie, propres à enflammer les sens »3, c’est sans doute à l’Hiberia (ou Hispania) qu’il fait alors allusion. Le poète Martial célébra d’ailleurs, quelques décennies plus tard, le « vin de Ceret » (ceretanum), ancêtre du fameux vin de Xérès.
Cette ancienne contrée de l'Asie, bornée au nord par le Caucase, au sud par l'Arménie et, à l'ouest par la Colchide, est pratiquement équivalente à l'actuelle Géorgie.
Note : Ne pas confondre bien sûr l’Ibérie avec la péninsule Ibérique, comprenant l’Espagne et Portugal.
(1) Tome 7 chapitre 211 /vo 514.7. - (2) Tome 8 chapitre 44 /vo 583.6. - (3) Tome 6 chapitre 153 /vo 425.3.
Iconium, Konya, cité
37° 51’ 56’’ N / 32° 28’ 57’’ E / +1025m. Carte 13 n°18
Un auditeur se présente à Jésus : « Je suis presque Juif. Mon père était un helléniste d'Iconium. Mais il épousa une Romaine à Antioche de Cilicie »1. C’est la seule allusion à cette ville.
Capitale de la Lycaonie, la ville, lieu de naissance de sainte Thècle, fut évangélisée par saint Paul vers 45/50.
(1) Tome 7, chapitre 182 /vo 487.2. - (2) Ac 14,1
Idolâtres, groupe
L’idolâtrie étant une faute condamnée par le Décalogue, il n’est pas surprenant qu’il soit fait de nombreuses fois mention des idolâtres dans l’œuvre.
Dans une oliveraie près de la maison de Nazareth, Jésus enseigne ses apôtres et s’apprête à les envoyer en mission. Il les met en garde contre une excessive fierté de ne pas être Païens. « En vérité, je vous le dis que nombreux sont ceux qui se glorifient d’être des fils de la Loi. Mais les huit dixièmes d’entre eux ne sont que des idolâtres qui ont embrouillé dans les nuages de mille petites religions humaines la vraie, la sainte, éternelle Loi du Dieu d’Abraham, d’ Isaac, et de Jacob »1. Ceux là « se prennent pour des sages de Dieu et pour cette raison, unissent l’idolâtrie à l’orgueil »2. Bien plus tard, Jésus le réaffirmera, de façon encore plus explicite : « en vérité, beaucoup en Israël sont et seront plus idolâtres et plus cruels que l'idolâtre le plus barbare qui soit au monde, et ce n'est pas à telle ou telle idole qu'ils sacrifieront des victimes humaines, mais à eux-mêmes, à leur orgueil »3.
Ayant rappelé le commandement de ne pas être idolâtre, Jésus affirme avec vigueur : « Celui qui a un amour plus fort que celui qu’il donne à Dieu, quel que soit cet amour, est un idolâtre »4. Pour autant le Maître offre comme toujours à tous sa miséricorde. « Pour Moi, comme je ne repousse pas ceux qui se repentent parmi les enfants d'Israël, ainsi je ne repousse pas non plus ces idolâtres qui croient à ce qu'on leur a donné à croire et qui au-dedans, dans leur intérieur, disent en gémissant : "Donnez-nous la Vérité!" »5.
Au premier siècle, en terre d’Israël, était considéré comme idolâtre quiconque rendait un culte à des idoles ou à des êtres vivants, ou même aimait quelque chose ou quelqu’un avec excès. Le judaïsme interdisait fermement toute forme d'idolâtrie, y compris la vénération de Dieu par le moyen d’une représentation matérielle (image, sculpture…). Adorer une des créations divines plutôt que Dieu Lui-même était considéré comme une grave insulte faite à Dieu, ainsi que l’indique la Bible (Ex 20,3-6). Et c’est aussi ce que rappelle saint Paul (1 Co 6,9).
(1) Tome 2, chapitre 56 /vo 91.1. - (2) Tome 2, chapitre 56 /vo 91.5. - (3) Tome 4, chapitre 121 /vo 258.5. - (4) Tome 2, chapitre 99 /vo 132.2 . - (5) Tome 4, chapitre 105 /vo 242.11.
Idumée, région
31° 12’ 00’’ N / 34° 56’ 00’’ E / +400m. Carte 13 n°34
La première fois où Il se présente au Temple de Jérusalem, Jésus annonce « la réunion d’Israël tout entier sous l’enseignement de la parole du Christ », et Il précise : « Il n’y a pas, pour Moi, Judée ou Galilée, Décapole ou Idumée. Il n’y a qu’une seule chose : l’Amour »1.
Paroles qui trouvent un écho trois ans plus tard, dans la louange qu’adresse à Dieu le lépreux samaritain guéri2 : « Louange au Dieu Très-Haut, qui en Lui nous a accordé la paix. Louez-le, vous tous, hommes de Judée et de Samarie, de la Galilée et d'au-delà du Jourdain, jusqu'aux neiges du très haut Hermon, jusqu'aux pierres brûlées de l'Idumée, jusqu'aux sables baignés par les eaux de la mer Grande »3.
Région s’étendant du sud de la Judée jusqu’au nord du Néguev. Bien que peu intégrés à la société juive, les Iduméens en étaient des alliés à l’époque du Christ, et ils participèrent aux révoltes contre les Romains.
(Voir aussi Édom)
(1) Tome 2, chapitre 31 /vo 68.3. - (2) Miracle rapporté en Lc 17,11-19. - (3) Tome 7, chapitre 178 /vo 483.8.
Illyrie, Illurikon, région,
La joie
44° 55’ 00’’ N / 16° 40’ 00’’ E / +500m. Carte 13 n°02
Pour mieux faire comprendre à ses auditeurs l’universalité de son royaume, Jésus évoque souvent des contrées lointaines. « Le Royaume de Dieu ne connaît pas de frontières, et il ne sort pas de ce Royaume celui qui de Jérusalem se trouvera par exemple amené en Ibérie, ou en Pannonie, ou en Gaule, ou en Illyrie »1. Et ce n’est sans doute pas le hasard, si ces contrées correspondent à de futures terres chrétiennes.
L'Illyrie romaine, située à l’est de l’Adriatique, correspondait à peu près à la Croatie, la Slovénie, la Bosnie, l’Albanie et le Kosovo. Elle est évoquée par Saint Paul2. Saint Eleuthère est originaire de cette région.
(1) Tome 8, chapitre 44 /vo 583.5. - (2) Ro 15,19
Ippo, Hippos, Sussita, cité
Cheval
32° 46’ 40’’ N / 35° 39’ 40’’ E / +144m. Carte 05 B3, n° 18
Il est fait, plusieurs fois, référence à Hippos, que Jésus vient évangéliser en août de la troisième année de sa vie publique. Maria Valtorta donne de nombreux détails, sur ce site encore méconnu à son époque. Les fouilles archéologiques réalisées durant les dernières décennies permettent aujourd’hui de confirmer la pertinence des descriptions valtortiennes. « Ippo n'est pas sur la rive du lac comme je le croyais en voyant ces maisons sur la rive presque à la limite sud-est du lac (…) Ippo qui se trouve plus à l'intérieur dans les terres »1.
Le site d’Ein Gev et d’Hippos
« La ville (…) s'étend sur les premières ondulations du haut plateau qui se trouve au-delà du lac et qui monte vers l'orient ». « Elle se présente bien, avec ses riches maisons de commerce et ses propriétés, et elle est importante comme nœud de routes et centre de nombreuses régions d'au-delà du lac, comme l'indiquent les bornes routières qui portent les noms de Gamala, Gadara, Pella, Arbela, Bozra, Gerghesa et d'autres encore »2. « La ville est belle, fonctionnelle, avec des eaux abondantes dans des citernes profondes et de belles routes »3. Un chemin si beau que Maria Valtorta précise « certainement construit par les Romains pour avoir ainsi des pavés réguliers »4. Les fouilles récentes prouvent la justesse de ce témoignage !
Voie romaine menant à Hippos
Fichier:Media/image45.pngEn cette cité d’apparence prospère, Jésus appelle les habitants à la conversion. « Tout est beau, ici. Mais comme le nuage noir d'un orage donne un aspect effrayant à la ville la plus belle, ainsi plane ici, comme une ombre qui fait disparaître la beauté : la dureté de votre cœur. Enlevez-la, et vous serez bénis. Rappelez-vous : Dieu promit de ne pas détruire Sodome s'il s'y était trouvé dix justes. Vous ne connaissez pas l'avenir. Moi, je le connais. Et en vérité je vous dis qu'il est lourd de punition, plus qu'un nuage de grêle en été. Sauvez votre ville par votre justice, par votre miséricorde »5. C’est une exhortation comparable à celles que Jésus donna aussi à Massada et à Gamala. Mais ici, elle semble avoir été écoutée : la ville échappa à la guerre6, et après quelques dommages mineurs, elle retrouva vite sa prospérité.
Elle devint un important foyer chrétien, comportant jusqu’à sept églises, au 4e siècle.
Cité de la Décapole et centre de culture grecque, la ville est situé au sommet d'une colline à l’est du lac de Tibériade (à 350 m au dessus du lac). Les premières fouilles du site datent de 1955. Elles mirent progressivement à jour des temples, un marché central et toutes les commodités publiques. Les ressources en eau étaient réduites : les habitants dépendaient de citernes collectant l'eau de pluie. C’est seulement en 1999, que fut dégagée la très belle voie romaine traversant la ville. Et pourtant Maria Valtorta l’a décrite 53 ans plus tôt !
(1) Tome 6, chapitre 142 /vo 450.1. - (2) Tome 6, chapitre 145 /vo 453.1. - (3) Tome 6, chapitre 145 /vo 453.3. - (4) Tome 6, chapitre 146 /vo 454.1. - (5) Tome 6, chapitre 145 /vo 453.7.. - (6) Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, livre II, 18,5.
Ischilo, Hirah ? cité
31° 58’ 31’’ N / 44° 19’ 00’’ E ? / +20m
Lors d’une halte à Gérasa, un chamelier se confie à Jésus : « Moi, j'ai neuf enfants à Ischilo… le travail est dur. Moi ici, les enfants là-bas. Au loin… »1. La cité doit être lointaine, puisque le chamelier Calipio n’y retourne qu’une fois l’an. Son nom (Kallipos) indique une origine grecque. Sa présence dans la caravane du riche marchand de Babylone, Alexandre Misace, laisse supposer que la ville d’Ischilo est à rechercher aux environs de Babylone.
Le site semble totalement disparu. Mais, il pourrait s’agir de la dernière colonie grecque, à vocation essentiellement commerciale, fondée par Alexandre le Grand, peu avant sa mort, près du canal reliant l’Euphrate au lac Rahemah, au sud de Babylone. Le fait est mentionné par nombre d’auteurs antiques : Hérodote, Xénophon, Strabon, Pline et surtout Arrien qui indique que la ville fut fortifiée et peuplée de mercenaires grecs et de vétérans. Pline précise que la ville fut d’abord nommée Alexandrie2. Plusieurs fois détruite et reconstruite, elle changea à chaque fois de nom (Antioche, puis Spasinou Charax vers 125 av. J.-C.). Il n’est plus fait mention ensuite de cette colonie. Changea-t-elle encore de nom ? Plusieurs auteurs l’associent à un ancien village nommé Hirah3. Or, ce village d’Hirah, également disparu de nos jours, figurait encore à l’ouest de l’actuelle Kufah, sur un relevé de 1820.
Ischilo (Aïschylos, du dramaturge Eschyle) pourrait donc désigner, au début du premier siècle, une des dernières colonies grecques fondées par Alexandre le Grand, à proximité du canal de Pallacopas4, à 60 km au sud de Babylone.
(1) Tome 4, chapitre 153 /vo 289.2. - (2) Voir par exemple G. Gillies, Storia della Grecia Antica, 1823, vol. VIII, p 87 et 279 et J. Playfair, A system of Geography : Ancient and modern, Vol. 5 page 118. - (3) Getzel M. Cohen, The Hellenistic Settlements in the East from Armenia and Mesopotamia 2013 pages 109-124. - (4) Charles-A.-Louis de Barentin de Montchal Géographie Historique et Ancienne, Tome 1 p 29-30, 1823. Art. Pallacopa.
Israël, Yisra’el, région
Dieu prévaut
31° 37’ 31’’ N / 35° 08’ 43’’ E / -300/+2210m
Le mot « Israël », omniprésent dans l’œuvre de Maria Valtorta, figure dans plus de 60% des chapitres, et désigne soit le peuple juif (le peuple d’Israël ou peuple élu) soit la nation, la patrie (le royaume d'Israël), soit même l’autorité souveraine (le Sanhédrin). Israël ne désigne ni une région, ni une localité.
Alors que ses interlocuteurs attendent du Messie qu’il « rétablisse Israël », Jésus affirme l’universalité de son royaume spirituel. « Ne tombez pas dans l'erreur habituelle de prendre le nom d'Israël avec sa signification humaine. On dit Israël pour signifier "Peuple de Dieu". Je rétablirai la vraie liberté et la vraie puissance de ce peuple de Dieu et je la rétablirai en rendant au Ciel les âmes, rachetées et en possession de la sagesse des vérités éternelles »1.
De nombreuses fois Jésus dénonce l’hypocrisie de la classe dirigeante. « Cette génération n'est sainte que dans ses vêtements et son extérieur. Intérieurement elle n'est pas sainte. Il y a en Israël les mêmes noms pour désigner les mêmes choses, mais il n'y a pas la réalité des choses. Ce sont les mêmes coutumes, les mêmes vêtements et les mêmes rites, mais il leur manque l'esprit. Vous êtes adultères parce que vous avez répudié le mariage spirituel avec la Loi divine »2.
Et souvent aussi le Maître se désole de voir tant de ses concitoyens refuser sa Doctrine, en rejetant l’Amour et la Miséricorde divine. « Oh ! Israël, Israël, qui perds la vraie Vie pour conserver une mensongère illusion de puissance ! Oh ! Israël qui crois te sauver et veux te sauver par des voies qui ne sont pas celles de la Sagesse, et qui te perds en te vendant au Mensonge et au Crime. Israël naufragé qui ne t'attaches pas à la solide amarre que l'on te jette pour te sauver, mais aux restes de ton passé brisé, et la tempête te porte ailleurs, au large, sur une mer effrayante et sans lumière. Ô Israël, à quoi te sert-il de sauver ta vie ou de présumer que tu la sauves pour une heure, un an, dix ans, deux, trois fois dix ans »3.
Juste avant sa Passion, Jésus prédit une dernière fois la destinée tragique d’Israël et met en garde ses disciples. « Fuyez tant qu'il vous sera possible de le faire, avant que comme un rapace d'enfer la désolation de la ruine se répande ici et abatte et détruise et rende stérile et brûle, plus qu'à Gomorrhe, plus qu'à Sodome (…) En vérité, sachez-le, en vérité pas une seule pierre de Jérusalem ne demeurera intacte. Le feu, les béliers, les frondes et les javelots mettront par terre, saccageront, bouleverseront toutes les maisons, et la Cité sacrée deviendra une caverne, et pas elle seule… Une caverne, cette Patrie qui est la nôtre »4.
Mais Jésus annonce aussi le retour dans la Terre Promise du peuple dispersé, après des siècles d’errance. « Avez-vous jamais observé un vieil arbre dont la moelle est détruite par la maladie ? Pendant des années, il végète péniblement, si péniblement qu'il ne donne ni fleurs ni fruits. (…) Ainsi fera Israël. Après avoir pendant des siècles végété sans donner de fruits, dispersé, il se rassemblera sur le vieux tronc et aura une apparence de reconstruction. Finalement réuni le Peuple dispersé. Réuni et pardonné. Oui. Dieu attendra cette heure pour arrêter le cours des siècles. Il n'y aura plus de siècles alors, mais l'éternité. Bienheureux ceux qui, pardonnés, formeront la floraison fugace du dernier Israël, devenu, après tant de siècles, le domaine du Christ, et qui mourront rachetés, en même temps que tous les peuples de la Terre, bienheureux avec eux ceux qui, parmi eux, auront non seulement connu mon existence, mais embrassé ma Loi, comme une loi de salut et de vie »4.
Israël, c’est à l’origine le nouveau nom donné à Jacob, au moment où il traverse le gué du Yabboq5.
(1) Tome 2, chapitre 107 /vo 140.2. - (2) Tome 4, chapitre 132 /vo 269.11. - (3) Tome 7, chapitre 210 /vo 513.5. - (4) Tome 8, chapitre 41 /vo 580.4. - (5) Gn 32,23-29.
Iturée, Yetour, région
Appartenant à Yetour
33° 35’ 25’’ N / 35° 50’ 10’’ E / +1100m. Carte 03 A4, n° 02
Alors que Jésus est à Césarée de Philippe, Maria Valtorta décrit le splendide panorama visible du haut d’une tour de la forteresse de Nimrod. « En regardant vers le nord et l'est voici le Liban puissant, l'Hermon qui brille au soleil avec ses neiges perlées et les monts de l'Iturée »1. A plusieurs occasions, l’évocation de l’Iturée est associée naturellement aux autres régions voisines. Ainsi en est-il des « caravanes qui descendent pour la Pâque à Jérusalem venant de la Galilée et de l'Iturée, de la Gaulanitide, de la Trachonitide, de l'Auranitide et de la Décapole »2.
L'Iturée, évoquée par Flavius Josèphe3 est le nom grec d'une région limitrophe de la Palestine, au nord de la Galilée et à l'ouest de Damas. Son nom vient de Yetour4, un des fils d’Ismaël. L’Iturée était l'une des quatre divisions de la tétrarchie de Philippe, fils d'Hérode.
(1) Tome 5, chapitre 33 /vo 345.2. - (2) Tome 8, chapitre 31 /vo 570.1. - (3) Flavius Josèphe, Antiquités judaïques XIII, 11, 3. - (4) Gn 25,15 ; 1Ch 5, 19 et Lc 3,1.
J
Jabès Galaad, Yabesh-Gilead, Ed Deir, cité
Sec
32° 22’ 47’’ N / 35° 36’ 44’’ E / +10m. Carte 09 C3, n° 04
Venant de Pella, Jésus et ses apôtres passent par Jabès Galaad, lors du pèlerinage de la Pâque de la troisième année. Le temps pluvieux est affligeant, tout comme l’accueil des habitants. « La vallée profonde et boisée où s'élève Jabès Galaad résonne du fracas d'un petit torrent très gonflé qui va en écumant vers le Jourdain très proche... Un sombre crépuscule, qui termine une sombre journée, assombrit encore plus l'obscurité des bois, et le village apparaît dès l'abord triste et inhospitalier »1. Le groupe apostolique, poursuit, ensuite sa route vers le sud…
Jabès Galaad est situé à 8 ou 9 km au sud de Pella, sur la rive sud du wadi Yabis. C’est le lieu de naissance présumé du prophète Élie, et c’est l’endroit où Saül se manifesta en tant que roi2.
Il faut souligner la remarquable analogie entre la description actuelle du site par l’office du tourisme Jordanien : « la belle vallée boisée qui descend vers le Jourdain », et la description de Maria Valtorta, rédigée cinquante ans plus tôt !
(1) Tome 5, chapitre 49 /vo 359.1. - (2) Jg 21,8-14 ; 1 S 11,1-10 ; 2 S 2,4-12 etc.
Jabnia, Yabneh, Jamnia, cité
Dieu fait construire
31° 52’ 35’’ N / 34° 44’ 04’’ E / +35m. Carte 10 D1, n° 07
La ville du premier miracle apostolique
Les apôtres passent par Jabnia, lors de leur première évangélisation de la Judée. « Voici Jabnia. Une fois l'Arche passa par ici pour aller à Acron qui ne put la garder et l'envoya à Betsemés. L'Arche revint à Acron »1.
Note : Dans la Bible (1 S 5,1-11) l'Arche passe par Ashdod et Acron. Jabnia n'est pas nommée dans ce passage biblique, mais se trouve sur la route normale entre ces deux villes. Quand au séjour à Beth Shemesh, il est évoqué en 1 S 6,14.
Maria Valtorta, comme à son habitude, dépeint avec précision le paysage. « Après Jabnia les collines, dirigées d'ouest en est par rapport à l'étoile polaire, prennent de l'altitude et, derrière, on en voit surgir de plus hautes, de toujours plus hautes »2
Plus loin dans l’œuvre, on découvre que c’est là que Jean a accompli son premier miracle. « Jean, près de Jabnia, a fait un miracle par amour en guérissant un mourant par une onction et la prière »3.
Ville de la frontière septentrionale de Judée, dont Ozias abattit le rempart. Judas Maccabée y poursuivit les troupes de Gorgias4. Cette ville est mentionnée sous son nom hébreu et son nom grec, sur la mosaïque de Madaba.
http://www.christusrex.org/www1/ofm/mad/discussion/Images/094detail.jpg
« Iabnea et aussi Iamnia »
Ce fut le lieu d’exil du Sanhédrin, après la chute de Jérusalem en l’an 70.
(1) Tome 3, chapitre 83 /vo 221.9. - (2) Tome 3, chapitre 83 /vo 222.1. - (3) Tome 4, chapitre 122 /vo 259.11. - (4) Jos 15,5-11 ; 2 Ch 26, 6 ; 1 M 4,15; 5,58 ; 2 M 12,8-9.
Jaboc, Yabboq, Nahr ez Zerqa, cours d’eau
La rivière bleue
32° 11’ 49’’ N / 35° 50’ 32’’ E / +776m. Carte 09 C3, n° 10
Les disciples, en compagnie de Jésus, ont quitté Ramoth pour se rendre à Gérasa. A mi chemin, ils approchent du mont Galaad et descendent dans une vallée. « Au fond il y a un nouveau torrent qui court en écumant vers l'ouest. Il arrive de l'est dans un parcours tourmenté, rageur à travers les roches et les cascades contrastant ainsi avec la paix lointaine de l'énorme plateau »1. La description ne laisse aucun doute : il s’agit du Yabboq, que Maria Valtorta ne nomme pas, ici. Mais plus loin, un disciple informe Jésus de la présence de bandes de voleurs, dans ce même secteur : « Ils se cachent dans les montagnes de Rabbath Ammon et de Galaad, le long de la vallée du Jaboc, et ils tombent sur les caravanes »2.
Torrent long de 65 km et coulant depuis les collines situées à l'ouest d’Amman (Rabbath-Ammon), en direction de l'ouest, à travers le pays de Galaad. Il constituait la frontière entre le territoire de Reuben et Gad et celui d’Ammon. Affluent du Jourdain au niveau de Silo. Son nom actuel, Zarka, serait dû à la couleur bleuâtre de ses eaux. (Voir aussi Gué du Yabboq)
(1) Tome 4, chapitre 151 /vo 287.3. - (2) Tome 7, chapitre 159 /vo 466.2.
Jafia, Yafa, Yaphia, cité
32° 41’ 27’’ N / 35° 16’ 28’’ E / +310m. Carte 04 B2, n° 23
A Nazareth, Jésus indique aux apôtres leur futur déplacement : « De là, par Jafia et Semeron, nous irons à Bethléem de Galilée »1. Et quelques jours plus tard, Maria Valtorta observe : « Ils ont atteint, traversé, dépassé, l'agglomération de Jafia sans qu'aucun citadin manifeste le désir de suivre le Maître ou de le retenir »2.
Localité de la tribu de Zabulon, située à environ 3 km au sud-ouest de Nazareth, dont le nom apparaît une seule fois dans la Bible3. Une tradition (que le récit de Maria Valtorta ne confirme pas) y situe la maison natale de Zébédée. L'historien Flavius Josèphe y vécut pendant un temps.
(1) Tome 4, chapitre 102 /vo 239.1. - (2) Tome 4, chapitre 110 /vo 247.3. - (3) Jos 19,12.
Jala, Beit Jala, cité
La maison des herbages
31° 43’ 00’’ N / 35° 11’ 00’’ E / +840m. Carte 11 D2 n°29
Le groupe des disciples accompagnant Jésus est venu en pèlerinage à la grotte de la Nativité à Bethléem. C’est bientôt l’heure de reprendre la route, et Jésus déclare : « Venez. Nous allons manger avant de partir... » « Où, mon Fils ? » « A Jala. C'est tout près. Et demain nous irons à Bétsur »1. C’est l’unique occasion où Jala est évoqué dans toute l’œuvre. Le nom de ce village ne semble figurer ni dans la Bible, ni dans aucune source ancienne courante. On peut donc considérer cette mention comme une « connaissance rare » de Maria Valtorta !
Ce petit village est situé à 3 km au nord-ouest de la grotte de Bethléem, et à 1,8 km à l'ouest du tombeau de Rachel, à l'opposé de Bethléem par rapport à la route d'Hébron. Aujourd'hui, c’est une ville à forte communauté chrétienne, qui comporte six églises, dont la plus ancienne est dédiée à la Vierge Marie.
(1) Tome 3, chapitre 69 /vo 207.10.
Jardins du Roi, lieu-dit,
31° 46’ 09’’ N / 35° 14’ 06’’ E / +635m. Vue C08, n° 02
Durant la fête des Tabernacles de la troisième année de vie publique, au Temple les manifestations hostiles à Jésus se multiplient. Les disciples proposent divers lieux de refuge. « Le jardinier des jardins du roi peut te donner l'hospitalité. Il est intime avec Manaën qui lui a obtenu cette place… et puis… tu l'as guéri un jour… »1.
Effectivement, juste avant la Passion, Jésus y trouve quelques heures de calme et de fraîcheur. « Il descend le Moriah et sort de la ville en passant par Ophel et par la porte d'Éphraïm ou du Fumier et en se réfugiant au cœur des jardins du roi (…) Manaën, qui a fait ouvrir le lourd portail, se présente imposant, pour dire à tous : “Allez. N'entrent ici que ceux que je veux.”
F. Bonfils. Les Jardins du Roi vers 1865
(…) Ombre, silence, parfums de fleurs, arômes de camphre et d'œillets, de cannelle, de lavande et de mille autres plantes odorantes, et bruissements de ruisseaux, certainement alimentés par les sources et citernes voisines, sous des galeries de feuillages, gazouillis d'oiseaux, font de cet endroit un lieu de repos paradisiaque »2.
Les anciens jardins du roi Salomon sont situés dans le quartier de Siloé, dans la partie orientale de Jérusalem. Ces jardins semblent, plusieurs fois, évoqués dans la Bible3, et Flavius Josèphe4 rapporte que ces « jardins royaux » étaient à proximité de la source d’En Rogel.
Les jardins et leur aménagement en site archéologique firent l'objet de débats houleux en 2010.
(1) Tome 7, chapitre 183 /vo 489.5. - (2) Tome 9, chapitre 15 /vo 596.23/24. - (3) 2 R 21,18 ; Es 1,29. . - (4) Flavius Josèphe Antiquités judaïques VII, 14,4
Jardins de Salomon, Ortas, Tel Artas, lieu-dit
31° 40’ 45’’ N / 35° 10’ 45’’ E / +805m. Carte 11 D2 n°31
Jésus et les siens ont quitté Bethléem pour se rendre à Bethsur. Ils font une pause près des piscines de Salomon, et discutent de la luxuriante végétation de ces lieux. « Quel bel endroit ! On dirait un jardin ! Nous discutions entre nous s'il était naturel ou non. Les uns sont d'un avis, les autres d'un avis différent », dit Thomas. Jésus acquiesce : « Et tu ne te trompes pas. C'était dans cette région qu'étaient les jardins de Salomon, célèbres comme ses palais dans le monde de cette époque. C'est peut-être ici qu'il a rêvé le Cantique des Cantiques appliquant à la Cité Sainte toutes les beautés qu'il avait fait pousser ici ». Puis, le Maître ajoute à propos de Salomon : « Que les fleurs primitives viennent ou non de lui, certainement viennent de lui les bassins qui alimentent les plantes et les hommes. Qu'il en soit béni »1.
La tradition place les jardins de Salomon à 1,5 km au sud-est des piscines de Salomon. Il y a là un village de chrétiens arabes dénommé Artas, (altération du latin hortus, jardin). La fertilité de cette vallée contraste encore de nos jours avec l'aridité des paysages alentour. Là se trouve aussi le monastère du Jardin fermé (Hortus Conclusus), dont le nom évoque le Cantique des Cantiques 4,12-13.
(1) Tome 3, chapitre 70 /vo 208.5/6.
Jébuséen, groupe
De Jebus : lieu du battage
Quelques semaines avant sa Passion, Jésus a trouvé refuge auprès des Samaritains. Ceux-ci tentent de le persuader de ne pas retourner à Jérusalem, pour la Pâque. « Sion est toujours un repaire de Jébuséens, et ceux de maintenant sont pour Toi encore plus hostiles que les anciens pour David. Lui, en usant de violence prit la citadelle ; mais Toi qui n'uses pas de violence, tu n'y régneras pas. Jamais. Reste parmi nous, Seigneur, et nous t'honorerons »1.
Lorsqu’Il prophétise à ses disciples le futur destin d’Israël, le Christ évoque Arauna le Jébuséen : « Israël, à cause de son redoutable péché, sera dispersé comme la balle saisie par un tourbillon, et répandu sur toute la terre. Et des siècles et des millénaires, l'un après l'autre et davantage se succéderont avant qu'il soit de nouveau rassemblé sur l'aire d'Arauna le Jébuséen. Toutes les fois qu'il essaiera, avant l'heure marquée, il sera de nouveau pris par le tourbillon et dispersé »2. L'aire d'Arauna3 dont il est question ici, c'est l'emplacement du Temple, à Jérusalem.
Peuple biblique4 descendant de Canaan, les Jébuséens occupaient les environs de Jérusalem, avant sa prise par le roi David vers 1004 av. J.-C. Après l'occupation de cette région par les Hébreux, ils continuèrent d'habiter le pays.
(1) Tome 8, chapitre 19 /vo 558.1. - (2) Tome 4, chapitre 128 /vo 265.10. - (3) 2 S 24,22-24; 1 Ch 21,23-24. - (4) Gn 10,16 ; Dt 7,1 ; 2 S 5,6-10 etc.
Jéricho, Tell es Sultan, cité
Ville des palmiers
31° 52’ 00’’ N / 35° 27’ 00’’ E / -230m. Carte 11 D2 n°15
De par sa situation dans la vallée du Jourdain (8 km à l’ouest du fleuve et 12 km au nord de la mer Morte), Jéricho était un lieu de passage pour tous ceux qui, venant du nord ou de l’est, empruntaient cette voie naturelle pour se rendre à Jérusalem. Jésus passa donc par Jéricho à de nombreuses reprises. Il y fut l’hôte de deux disciples célèbres : Nike (Véronique) et Zachée. Peu à peu, au fil de son récit, Maria Valtorta nous décrit cette « riche et grande ville dans la plaine très fertile »1 ; « une ville de peu inférieure à Jérusalem pour ses bâtiments, sinon pour son étendue »2. C’est une ville animée, surtout les jours de marchés. « De Jéricho qui est proche arrivent des marchands de toutes sortes et des nouveaux pèlerins, des gardes et des soldats préposés à la surveillance et au maintien de l'ordre »3. La ville, au pied des monts de Judée, se situe dans une oasis de verdure. « Les murs blancs des maisons de Jéricho et ses palmiers se profilent contre un ciel d'un bleu intense de céramique ou d'émail, quand, près d'un bosquet de tamaris ébouriffés, de mimosas sensibles, d'aubépines aux longues épines, d'autres arbres la plupart épineux, qui semblent être renversés là de la montagne ardue qui est en arrière de Jéricho, Jésus se rencontre avec un groupe important de disciples conduits par Manaën »4. Dans Jéricho, Jésus a prêché en paroles et en actes. « Écoutez, ô habitants de Jéricho, les paraboles du Seigneur et qu'ensuite chacun les médite dans son cœur et en tire la leçon pour nourrir son esprit. Vous pouvez le faire car ce n'est pas d'hier, ni de la dernière lune, ni même de l'autre hiver que vous connaissez la parole de Dieu. Avant que je sois le Maître, Jean, mon Précurseur, vous avait préparé à ma venue, et depuis que je le suis, mes disciples ont labouré ce sol sept et sept fois pour y semer toute la semence que je leur avais donnée »5.
Etant l’une des plus anciennes cités au monde, Jéricho, la « ville des palmiers » résume à elle seule toute l'histoire archéologique de la Palestine de 8000 à 1200 av. J.-C. Paradoxalement on possède peu de renseignements entre la fin de cette période et le règne d’Hérode le Grand, qui bâtit à Jéricho un palais d'hiver, avec des jardins d'agrément : « Le magnifique palais d'Hérode »6 souligne Maria Valtorta. De récentes fouilles archéologiques ont mis en évidence une importante voie romaine, et la demeure présumée de Bartimée, l'aveugle guéri par Jésus. Jéricho est abondamment mentionnée dans la Bible7.
(1) Tome 5, chapitre 71 /vo 381.1. - (2) Tome 6, chapitre 106 /vo 417.5. - (3) Tome 5, chapitre 73 /vo 383.1. - (4) Tome 8, chapitre 39 /vo 578.1. - (5) Tome 7, chapitre 220 /vo 523.4. - (6) Tome 8, chapitre 39 /vo 578.5. - (7) Dt 34:3 ; Jos 2,1-2 ; 3,16 ; 5,10; 6 ; 7,2; 16,1 ; 18,21; 24,11 ; 2 S 10,5 ; 1 R 16,34 ; 2 R 2,4 ; 25,5 ; 1 Ch 19,5; 2 Ch 28,15 ; Mt 20,29-34 ; Mc 10,46-52 ; Lc 10,30 ; 18,35 ; 19,1 ; He 11,30.
Jérusalem, cité
Fondement de la paix
31° 46’ 30’’ N / 35° 13’ 25’’ E / +750m. Carte 11 D2 n°22
Le nom de Jérusalem apparaît dans plus de six cents versets de la Bible et près de sept cents fois dans l’œuvre de Maria Valtorta. C’est dire qu’il y aurait largement matière à écrire tout un ouvrage, sur ce seul sujet ! Au fur et à mesure de ses visions, la mystique italienne découvre la géographie complexe de la ville et ses nombreux monuments. Elle décrit les cours et les portes du Temple, avant même d’en connaître les noms. « Ils se dirigent vers une porte latérale où on accède par huit marches, comme on dirait qu’ont toutes les portes, (...) le cube du Temple est surélevé (...) Cette porte a un grand hall comme les portes cochères ... vaste et plus décoré. (...) à droite et à gauche deux sortes d’autels (...) On dirait des bassins peu profonds car l’intérieur est plus bas que le bord extérieur surélevé de quelques centimètres »1. Les descriptions qu’elle donne, hésitantes dans les premières visions, deviennent, ensuite, très précises et parfaitement cohérentes avec tout ce que l’on connaît, aujourd’hui, de Jérusalem au premier siècle. « Des pauvres se lèvent de leurs grabats de pierre, placés sur le chemin qui vient vers le Temple - celui qui va de Sion vers le Moriah, non celui qui va de Ophel au Temple »2. Et finalement, en recoupant toutes les indications contenues dans l’œuvre, il a été possible à H. J. Hopfen d’établir un plan très détaillé de la ville et du Temple3.
Ville sainte et capitale du pays de Juda, de la Judée, de la Palestine et des Juifs répandus dans le monde. L’existence de Jérusalem est attestée, depuis 20 siècles av. J.-C. En l'an 1000 avant l'ère chrétienne, le roi David fit de la ville sa capitale, située au cœur du pays. Salomon, fils et successeur de David transforme Jérusalem en une capitale royale, et cherche à rivaliser avec les grandes cités de l'Orient. Il fait bâtir le Temple et un somptueux palais.
Au cours des siècles, la ville subit bien des péripéties. Puis, Hérode le Grand restaure somptueusement le Temple, en étend l'esplanade et l’enferme dans une enceinte. Il élève en l'honneur de Marc Antoine la forteresse Antonia, construit un Sénat, un théâtre et un amphithéâtre et fait enfermer le haut du Tyropœon, où étaient installés les commerces, dans une seconde muraille. A l'angle nord-ouest de la muraille entourant la ville, il se fait bâtir un palais protégé par un rempart et soutenu par trois tours.
Pendant le règne d'Hérode et durant le premier siècle, la ville haute devient le quartier résidentiel de l'aristocratie et des familles sacerdotales de Jérusalem, et c’est exactement ce qui ressort des descriptions de Maria Valtorta. A l’époque du Christ, Jérusalem était à la fois la ville où le culte religieux était rendu, et le lieu de pèlerinage religieux à l’occasion des trois fêtes annuelles de la Pâque (Pessa’h), des Semaines (Chavouot) et des Tabernacles (Soukkoth).
(1) Tome 1, chapitre 51 /vo 32.3. - (2) Tome 7, chapitre 202 /vo 505.2. - (3) Hans J. Hopfen, Indice et carta della Palestina CEV 1995.
Jézeron, Gezer, Gazara, cité
Portion
31° 52’ 37’’ N / 34° 55’ 19’’ E / +127m. Carte 10 D1, n° 09
Jézeron n’est mentionné qu’une seule fois dans l’œuvre. Alors que Jésus et les siens font halte à l’entrée d’Emmaüs, Il leur rappelle l'épisode biblique relatant la bataille d'Emmaus1. « Les troupes de Judas avec lesquelles Dieu était, vainquirent et mirent en déroute les ennemis, en les poursuivant jusqu'à Jézeron, Azot, Idumée et Jamnia, dit l'histoire »2. Maria Valtorta orthographie phonétiquement « Jezeron ». Or c’est justement sous l’appellation de Gezeron que Gezer est mentionnée, dans les anciennes versions du livre des Maccabées3.
L’antique cité de Gezer est plusieurs fois mentionnée dans la Bible. Sa position stratégique, à mi chemin entre Joppé et Jérusalem, faisait de cette ville une importante place militaire.
(1) 1 M 4,1-11. - (2) Tome 6, chapitre 94 /vo 405.8. - (3) Voir par exemple 1 M 4,15 dans la Bible de Dom Calmet.
Jezraël, cité
Voir Esdrelon
Jiphtaël, Jiphthahel, Iphtah El, cité
Dieu ouvre
32° 49’ 06’’ N / 35° 14’ 52’’ E / +335m ? Carte 04 B2, n° 11
Partis de Nazareth, Pierre et quelques apôtres accompagnent Jean d’Endor et Syntyche à Ptolémaïs, d’où ils embarqueront pour Antioche. Pour garder caché cet exil, Jésus choisit un itinéraire plus discret que celui de la plaine. Ils empruntent la voie romaine passant par Jiphtaël. « Là se trouve Jiphtaël, dit Jésus. “Je ne vois rien”, dit Pierre. “C'est au nord. De notre côté, il y a des pentes à pic et de même à l'orient et au couchant”. “De sorte qu'il faut contourner toute la montagne ?” “Non. Il y a un chemin près de la montagne plus haute, à son pied, dans la vallée. C'est un sérieux raccourci, mais très escarpé” »1.
Jean observe : « Une ville juchée sur une pente si rapide qu’elle donne l'impression qu'elle va glisser dans la vallée avec ses maisons. Mais elle est très solide, elle ne fait qu'un avec le roc. “Comme Ramot, alors…” dit Sintica qui s'en souvient. “Plus encore. Ici le roc est une partie des maisons et pas seulement leur base” »2. Cette dernière remarque prend tout son intérêt, si on se réfère à la description du site de Ramot (Voir Ramot).
Tandis que les apôtres poursuivent leur route, Jésus trouve refuge dans une grotte aménagée dans les à-pics de la partie sud3. Il y tient un dialogue intense avec son Père, pour la rédemption de Judas.
Jésus repasse, une autre fois, à proximité, avec Jean et Abel, pour venir y guérir des lépreux. « Le massif escarpé de Jiphtaël domine au nord en fermant l'horizon. Mais là où commencent les pentes éboulées de ce groupe de montagnes, et surplombent, presque à pic, la route des caravanes qui de Ptolémaïs va vers Sephoris et Nazareth, il y a de nombreuses cavernes entre les blocs de roches qui débordent de la montagne, suspendus sur les abîmes, établis pour servir de toits et de bases à ces antres. La ville de Jiphtaël elle-même est un nid d’aigle sur le sommet nord d’un pic solitaire. Entourée au sud, à l’ouest et à l’est des pentes à pic, de sorte qu'il faudrait contourner toute la montagne s’il n’y avait dans la vallée, au pied de la montagne la plus haute, un raccourci très escarpé »4.
Site biblique5 fortifié de Basse Galilée, la localité est indiquée comme l'une des cités de Zebulon. Les archéologues recherchent encore son emplacement, non loin de Jotapate. Mais l’endroit des fouilles de 2007 (32° 45' 18 N / 35° 13' 41 E / +133 m) ne correspond pas à la description de Maria Valtorta. D’après les relevés de 1870, la voie romaine reliant Séphoris à Ptolémaïs empruntait la vallée du wadi Abellin. C’est donc, probablement, dans cette vallée qu’il conviendrait de rechercher les vestiges de Jiphtaël, si du moins l’urbanisation n’en a pas fait disparaître les traces à jamais…
(1) Tome 5, chapitre 3 /vo 315.1. - (2) Tome 5, chapitre 3 /vo 315.4. - (3) Tome 5, chapitre 5 /vo 317.1. - (4) Tome 7, chapitre 171 /vo 476.1. - (5) Jos 19,14 ; 19,27.
Joppé, Jaffa, Yapo, Tel Aviv, cité
Beauté
32° 02’ 00’’ N / 34° 45’ 00’’ E / +45m. Carte 07 C1, n° 05
Dans l’œuvre il y a plusieurs témoignages de l’évangélisation de Joppé, par les disciples. Mais, c’est seulement, au printemps de la troisième année, que Jésus s’y rend personnellement. « Nous irons à Joppé. Les disciples y ont beaucoup travaillé et on y attend la parole du Seigneur »1. La vision de la venue de Jésus à Joppé fut reçue par Maria Valtorta, le 20 septembre 1944, et à cette époque la mystique ignorait encore de quelle ville il s’agissait : « Je ne sais quelle ville c'est. Elle est sûrement belle et importante » écrit-elle alors. Elle remarque « la digue avancée d'un grand port rempli de navires »2. Jésus est accueilli dans une maison du bord de mer, qui pourrait fort bien être celle du corroyeur Simon4… Il a dans la ville un long entretien avec des Gentils venus d’Éphèse5 « le long d'un quai d'une ville maritime »2 indique encore la voyante.
Ancienne cité cananéenne bâtie sur une colline formant un promontoire surplombant un port naturel, qui est l’un des plus vieux au monde encore en activité.
Dans ses différents ouvrages, Flavius Josèphe évoque, maintes fois, l’importance de Joppé, dans l’histoire d’Israël. La ville est également très abondamment mentionnée dans la Bible3, et c'est encore à Joppé que Pierre eut son extase, dans la maison où les envoyés du centurion vinrent le chercher : « Maintenant donc, envoie des hommes à Joppé et fais venir Pierre. Il loge dans la maison qui se trouve au bord de la mer »4.
(1) Tome 6, chapitre 94 /vo 405.12. - (2) Tome 6, chapitre 95 /vo 406.1-12. - (3) 2 Ch 2,15 ; Esd 3,7 ; 1 M 10,75 ; 11, 6 ; 12, 3-7 ; Jon 1, 1-3 ; Ac 9,36-43 ; 10,23.32 ; 11,5-13. - (4) Ac 10,5.8. . - (5) Des allusions à la Lycaonie (la province où se situe Lystre, la ville de Timothée) ; au fait que l'épouse du Grec qui interroge Jésus soit juive et se nomme Eunice, etc. indiquent qu'il s'agit de la parenté de Timothée, le disciple de saint Paul. Voir aussi J.-F. Lavère, L’Énigme Valtorta tome 2, page 304.
Josaphat, Yehoshafath, vallée
Le Seigneur juge
31° 46’ 49’’ N / 35° 14’ 22’’ E / +700m. Vue C08, n° 06
A Capharnaüm le pharisien Eli, l’un des plus hostiles à Jésus, s’enquiert s’il paie « les deux drachmes dues au Temple ». Pierre trouve miraculeusement une grosse pièce d’argent dans la bouche d’un poisson1. Il s’acquitte de l’impôt, et s’adresse à Eli, non sans malice : « Au revoir et spécialement à toi, cher ami, dans la vallée de Josaphat. (…) "Insolent ! Tu me souhaites la mort ?" "Non, ami ! Pas du tout. Je te souhaite un heureux voyage vers la vallée de Josaphat. Tu ne vas pas pour la Pâque à Jérusalem ? »2.
Vallée située entre le mont Moriah et le mont des Oliviers, dans laquelle coule le Cédron. « Plus au sud, la vallée s'éclaircit et s'élargit, mais ici elle est vraiment étroite, un coup d'ongle d'une griffe gigantesque qui a creusé un sillon profond entre le Moriah et le mont des Oliviers »3, indique, avec exactitude, Maria Valtorta. La vallée tire son nom du tombeau du roi Josaphat, qu'elle contient avec ceux de Zacharie et d'Absalom. Elle est traditionnellement la vallée des morts et du Jugement dernier : « Je rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre à la vallée de Josaphat ; là j’entrerai en jugement avec elles » rapporte Joël4.
En France, aux 17e et 18e siècles, la formule « Nous ne nous reverrons qu'à la vallée de Josaphat » laissait entendre qu'on se séparait pour ne plus se revoir5. Dans une lettre (n° 188) que Frédéric II de Prusse adressa à d’Alembert, il écrivit : « A notre âge, il n’y a pas de moment à perdre, (…) ou se donner rendez-vous dans la vallée de Josaphat, et vous savez ce qui s’y passe ».
(1) Mt 17,24-27. - (2) Tome 5, chapitre 39 /vo 351.6. - (3) Tome 7, chapitre 183 /vo 488.4. - (4) Jl 4, 2 et 12. - (5) J.-F. Féraud, Dictionnaire critique de la langue française 1787.
Jotapate, Jothbatha, Yodefat, cité
Plaisant
32° 50’ 19’’ N / 35° 16’ 22’’ E / +470m. Carte 04 B2, n° 08
Pierre conduit le char qui emporte les deux exilés (Jean d’Endor et Syntyche), de Nazareth à Ptolémaïs. Pour garder discrète leur prochaine étape à Jiphtaël, Pierre a interrogé un berger sur la route menant à Jotapate, voisine de là. « Jotapate dans les mois d'hiver est isolée. Il n'y a qu'une route pour y aller ... la route elle-même est un torrent qui coule sur un fond de roches. On ne doit rien avoir sur les épaules car il y a des passages où l'on avance plutôt avec les mains qu'avec les pieds, et les agneaux ne peuvent pas nager... Il y a deux cours d'eau souvent en crue et la route elle-même est un torrent qui coule sur un fond de roches »1. C’est la seule allusion à ce village dans l’œuvre.
Localité située une dizaine de kilomètres, au nord de Séphoris. Flavius Josèphe la décrit ainsi : « C'était la plus forte place de la Galilée, étant située sur une montagne, et des rochers inaccessibles de tous côtés, hors la partie septentrionale, par où l'on pouvait y aller »2. Le site archéologique a été redécouvert seulement en 1992-19943. Il n’est mentionné que deux fois dans la Bible4.
Pour atteindre Jotapate, en venant du sud, il faut traverser la vallée de Beit Netofa. Cette plaine, bien drainée aujourd’hui, est pourtant encore sujette aux inondations. Sur les relevés de 1870, elle apparaît comme une zone marécageuse. Ce qui justifie le récit de Maria Valtorta qui décrit les difficultés rencontrées par les apôtres, en plein hiver, pour atteindre Jiphtaël en passant à proximité de cette plaine boueuse… Le cartographe H. H. Kitchener témoigne, en 1881 : « C’est une route aisée pour les cavaliers, mais par endroits impraticable pour les véhicules »5.
(1) Tome 5, chapitre 3 /vo 315.1. - (2) Flavius Josèphe Guerre des Juifs 3,7-7. - (3) Par M. Aviam, Israel Antiquities Authority et W. S. Green, University of Rochester. - (4) Nb 33,33-34 et Dt 10,7. - (5) H. H. Kitchener, The Survey of western Palestine 1881, p. 291: “This is an easy road for horsemen, but impassable for wheeled vehicles in places”.
Jourdain, Yarden, cours d’eau
Qui descend
33° 11’ 12’’ N / 35° 37’ 09’’ E / +80m. Carte 02 A3, n° 09.
31° 45’ 41’’ N / 35° 33’ 30’’ E / -415m à son embouchure.
La vallée du Jourdain constituait une voie naturelle de circulation du nord au sud, et une importante voie romaine longeait le fleuve, de Scythopolis à Jéricho. Jésus et ses disciples l’empruntent, en diverses occasions. « Je suis sur une route assez large et bien entretenue. Ce doit être un chemin de grande communication, ou mieux : une route militaire, que les Romains ont ouverte pour relier les différentes régions à la capitale. Elle court près du fleuve, mais pas exactement le long du fleuve »1.
Tout au long de son œuvre, Maria Valtorta a l’occasion de décrire le fleuve et son environnement à différentes périodes de l’année. Souvent en crue au moment de la Pâque, il peut déborder de son lit. « La plaine du côté oriental du Jourdain, à cause des pluies continuelles, semble devenue une lagune »2. Ensuite, durant la période de sécheresse « le fleuve est plus resserré dans son cours à cause de l'étiage estival »3. Il est alors déconseillé aux voyageurs de s’attarder sur ses berges. « Le fleuve n'est pas sain en été »3.
Jésus utilise l’image du Jourdain pour illustrer, par une admirable parabole, le cheminement de l’âme vers Dieu, à l’aide des œuvres de miséricorde. « Pensons à notre beau Jourdain. Comme il est imposant à Jéricho !
Le Jourdain près de Jéricho, vers 1850
Mais, était-il ainsi à sa source ? Non, c'était un filet d'eau, et tel il serait resté s'il avait toujours été seul. Au contraire, voilà que des montagnes et des collines, de l'une et l'autre rive de sa vallée, descendent mille et mille affluents, les uns seuls, d'autres déjà formés de cent ruisseaux, et tous se déversent dans son lit, qui croît, croît, croît, jusqu'à devenir, de doux ruisseau qu'il était, cours d'eau d'argent azuré qui rit et s'amuse dans son enfance de fleuve, le fleuve large, solennel, tranquille qui déroule son ruban d'azur au milieu de ses rives fertiles couleur d'émeraude.
Ainsi en est-il de l'amour. Un filet initial chez ceux qui sont des enfants sur le Chemin de la Vie (…) Des montagnes de l'humanité, rugueuses, arides, dures, orgueilleuses, sortent par la volonté de l'amour de nombreuses rivières. (…) Tout sert à les diriger vers le fleuve initial, car l'âme, poussée sur cette voie, aime descendre dans l'anéantissement du moi (…) Les ruisseaux qui nourrissent le ruisseau embryonnaire de l'amour de respect sont, outre les vertus, les œuvres que les vertus apprennent à accomplir, les œuvres qui justement, pour être des ruisselets d'amour, sont des œuvres de miséricorde »4.
Et c’est encore en invoquant le Jourdain que la prophétesse Sabéa, quelques mois avant la Passion, vaticine le destin tragique d’Israël : « O Jourdain, fleuve sacré des pères, à l'onde céruléenne et crépue comme une soie précieuse, qui reflètes les pures étoiles et la lune candide, et caresses les saules de tes rives, tu es le fleuve de paix et pourtant tu connais tant de douleur. O Jourdain, qui aux heures de tempête transportes sur tes eaux gonflées et troubles les sables de mille torrents et ce qu'ils ont arraché, et parfois tu arraches un tendre arbuste sur lequel il y a un nid et le transportes en tourbillonnant vers l'abîme mortel de la mer Salée, tu n'as pas pitié du couple d'oiseaux qui en volant et en criant de douleur suivent leur nid détruit par ta violence; ainsi tu verras, ô Jourdain sacré, frappé par la colère divine, arraché aux maisons et à l'autel, aller à sa ruine, pour périr dans une Mort plus grande, tu verras aller le peuple qui n'a pas voulu le Messie »5.
Mentionné près de 200 fois, dans la Bible, le Jourdain est la plus longue et la plus célèbre rivière de Palestine. Il s’écoule du mont Hermon à la mer Morte, sur 360 km, dans la vallée la plus basse du monde.
Du fait de l’urbanisation et de l’irrigation, le débit du Jourdain est aujourd’hui nettement inférieur à ce qu’il était voici 2000 ans, et tel que le décrit donc Maria Valtorta.
(1) Tome 2, chapitre 19 /vo 56.1. - (2) Tome 5, chapitre 50 /vo 360.1/2. - (3) Tome 6, chapitre 109 /vo 418.1. - (4) Tome 4, chapitre 139 /vo 275.5. - (5) Tome 7, chapitre 222 /vo 525.12.
Judée, Juda, région
31° 41’ 56’’ N / 35° 18’ 23’’ E / +0/750m
Pour Zacharie, il apparaît évident que Jésus doive vivre en Judée. « Nazareth ? Mais vous devez rester ici. Le Messie doit grandir à Bethléem. C’est la Cité de David. Le Très-Haut l’a amené par l’intermédiaire de la volonté de César à naître dans la terre de David, la terre sainte de la Judée. (…) Tant qu’il n’est pas adulte, faites-le grandir en Judée. Le Prophète a dit : "Et toi, Bethléem Ephrata, tu seras la plus grande, car de toi sortira le Sauveur". Il ne parle pas de Nazareth. Peut-être cette appellation Lui sera donnée pour je ne sais quelle raison. Mais sa terre, est celle-ci. »1.
Lors de la première manifestation de Jésus à Jérusalem, au tout début de sa vie publique, la foule veut le retenir en Judée. « Reste avec nous ! En Judée ! En Judée ! Nous sommes fils d’Abraham… »2. Mais la prévention des notables judéens, à l’égard des Galiléens, était vive. Ainsi, lorsque Jésus demande l’autorisation de prêcher dans le Temple, le magistrat s’assure de l’origine judéenne de ce rabbi venu de Galilée. Il ne cache pas une certaine réticence : « Tu sais… les pharisiens… toute la Judée… à l’égard de la Galilée… »3. Jésus affirme immédiatement l’universalité de sa mission : « Il n’y a pas, pour Moi, Judée ou Galilée, Décapole ou Idumée. Il n’y a qu’une seule chose : l’Amour qui embrasse d’un seul regard et unit dans un embrassement unique pour sauver… »3.
La Judée s’avère peu réceptive à l’enseignement du rabbi galiléen. Six mois après le début de son apostolat en Judée, Jésus se confie à l’apôtre Simon : « les puissants… ne veulent pas de Moi. Ils craignent et tremblent pour leur puissance. J’irai loin de ce cœur juif, toujours plus hostile au Christ.” “Nous revenons en Galilée ?” “Non, mais loin de Jérusalem. Il faut évangéliser la Judée. C’est aussi Israël. Mais ici, tu le vois… on exploite tout pour m’accuser. Je me retire. C’est pour la seconde fois… »4. Dès lors, les pharisiens de Jérusalem ne vont guère cesser de harceler le Christ. « Au nom de la Loi Sainte, nous t’ordonnons de quitter ce lieu. À Toi qui troubles les consciences, qui violes la Loi, qui corromps les tranquilles cités de Judée. Tu ne crains pas la punition du Ciel, Toi qui singes le juste qui baptise au Jourdain, Toi qui protèges les prostituées ? Sors de la terre sainte de Judée ! Que ton souffle n’arrive pas dans l’enceinte de la Cité Sacrée. (…) Toute la Judée et tout Israël est aux mains saintes des purs d’Israël »5.
Et lorsque Judas reproche au Maître de privilégier la Galilée, Jésus lui répond : « Tu ne peux certainement pas dire que je laisse la Judée sans voix. Mais, au contraire, je lui donne à elle, fermée et arrogante plus que les autres régions, les voix les plus douces, celles des femmes en plus de celles d'Isaac qui est saint et de Lazare mon ami »6.
Durant trois ans, la Judée repousse le Maître, ce qui lui vaut ce qualificatif : « la Judée, la brebis têtue d'Israël »7.
Région aride et montagneuse de la Palestine, la Judée était délimitée au nord par la Samarie, au sud par le Néguev, à l'ouest par la plaine côtière et à l'est par la vallée du Jourdain. Ce fut, dans l'Antiquité, le cœur du pays juif, correspondant approximativement à l’ancien royaume de Juda.
(1) Tome 1, chapitre 51 /vo 31.5. - (2) Tome 2, chapitre 30 /vo 67.5. - (3) Tome 2, chapitre 31 /vo 68.2-3. - (4) Tome 2, chapitre 83 /vo 116.5. - (5) Tome 2, chapitre 104 /vo 137.5. - (6) Tome 3, chapitre 72 /vo 210.6 . - (7) Tome 6, chapitre 129 /vo 437.4.
Juifs, groupe
Yehoudim : Judéens
Dans l’œuvre, le mot « Juif » désigne soit un habitant de la Judée, soit une personne pratiquant la religion judaïque.
Ainsi, lorsqu’au Temple, Jésus s’informe sur les Anciens de garde, la réponse du magistrat : « Doras et Félix, Juifs. Joachim de Capharnaüm et Joseph de l’Iturée »1, indique clairement que Doras et Félix sont originaires de Judée.
Une autre fois, alors que Jésus n’hésite pas à se présenter comme étant le Fils de Dieu, ses auditeurs juifs s’insurgent : « Les Juifs, un mélange de scribes, pharisiens et saducéens, crient bien haut leur scandale : “Tu oses ! Oh ! Il se dit le Fils de Dieu ! Sacrilège ! Dieu est Celui qui est et Il n'a pas de Fils ! Mais appelez Gamaliel ! Mais appelez Sadoc ! Rassemblez les rabbis pour qu'ils l'entendent et le confondent.” “Ne vous agitez pas. Appelez-les et ils vous diront, s'il est vrai qu'ils savent, que Dieu est Un et Trin : Père, Fils et Saint-Esprit et que le Verbe, c'est-à-dire le Fils de la Pensée, est venu, comme on l'avait prophétisé, pour sauver du Péché Israël et le monde »2.
L’animosité était vive entre les Juifs, les Samaritains et les Galiléens. A chacun Jésus rappelle inlassablement que son Royaume est spirituel, et que tous y sont appelés. « Ce Royaume dans lequel il n'y aura pas exclusivement des Juifs, ou des Galiléens, ou des Samaritains, mais où seront tous ceux qui sur la Terre auront eu une foi unique : la mienne, et qui dans le Ciel porteront un nom unique : saints. Les races et les divisions entre races restent sur la Terre, limitées à elle. Dans mon Royaume, il n'y aura pas des races différentes, mais uniquement celle des fils de Dieu »3.
Sur le plan religieux, en ce qui concernait l’application rigoureuse de la Loi, il semble qu’une nette distinction existait entre les Juifs de Palestine et ceux de la Diaspora. C’est en tout cas ce qu’indique ce Romain lors d’une rencontre avec Jésus : « on nous a assuré que tu ne méprises pas les Gentils… comme font les autres… Les Juifs scrupuleux, je veux dire, ceux d'Israël, car ailleurs il y a aussi des Juifs… moins rigides. Si bien que moi, Romain, j'ai pour épouse une Juive de Lycaonie, alors que lui a pour épouse une Romaine, lui Hébreu d'Éphèse »4.
Dès les premières pages de l’œuvre, Jésus a donné cette exhortation pour notre temps : « Ne faites pas comme les Juifs du temps de ma vie mortelle qui voulurent fermer leur cœur à mes enseignements et, ne pouvant m’égaler dans la compréhension des mystères et des vérités surnaturelles, me traitèrent de possédé et de blasphémateur »5.
A l’origine, le mot est synonyme de judéen, et désigne celui qui vit dans le royaume biblique de Juda, ou qui en est originaire. Puis, par extension il désigna celui qui appartenait au peuple issu d’Abraham et qui se réclamait de la tradition de Moïse.
(1) Tome 2, chapitre 82 /vo 115.5. - (2) Tome 4, chapitre 87 /vo 225.6. - (3) Tome 7, chapitre 179 /vo 484.2. - (4) Tome 6, chapitre 95 /vo 406.8. - (5) Tome 1, chapitre 26 /vo 17.16.
Jutta, Yuttah, Yata, cité
31° 27’ 04’’ N / 35° 05’ 08’’ E / +820m. Carte 11 D2, n° 40
Au tout début de son ministère, Jésus part à la recherche des bergers témoins de sa Nativité. L’un deux, Élie, retrouvé près d’Hébron, lui apprend qu’Isaac, le plus âgé d’entre eux, vit dans « une misère absolue », à Jutta. Ils vont le retrouver, dès le lendemain. « Jutta est là-haut (...) un groupe de maisons toutes blanches qui resplendissent au soleil, tout là haut »1. Pour l’atteindre, ils doivent traverser au fond de la vallée, un « torrent qui rit et scintille au soleil du matin »1. (Exact : Voir Nahal Hevron). Jutta est située sur un « éperon de la montagne qui est fait comme la proue d’un navire »1.
Le récit est parfaitement recevable, comme on peut le constater en examinant une vue satellite : « Tu vois, Jutta est là-haut . Nous allons passer le torrent . Il y a un gué utilisable en été sans aller jusqu’au pont . Il aurait été plus court de venir par Hébron » (…) « Je monte d’ici, ce sera plus rapide . Et Élie se met à gravir la pente »1.
Fichier:Media/image50.emfNote : Sur la droite de la vue, on distingue la route actuelle qui relie Hébron (8 km vers ) à Bersabée (32 km vers ).
Quittant ensuite Jutta, Jésus décide de retourner à Hébron pour se recueillir sur la tombe de deux autres bergers, Samuel et Joseph avant de se rendre à Kérioth. Judas s’offusque de ce détour : « Ainsi, nous faisons plus de vingt milles pour rien »2. Prononcée par un Romain, cette affirmation serait surestimée et donc erronée. Mais dans la bouche d’un Judéen comme l’est Judas, en se référant au mil hébraïque valant 2 000 coudées3 (soit 1 092m), c’est exact (20 à 22 km aller-retour) !
Ville fortifiée située sur une éminence élevée, à 9,3 km à vol d’oiseau, au sud d'Hébron, Jutta était attribuée à la classe des lévites4. Une ancienne tradition en fait la ville natale de Jean-Baptiste, mais Maria Valtorta n’évoque rien de semblable.
(1) Tome 2, chapitre 40 /vo 76.1/6. - (2) Tome 2, chapitre 41 /vo 77.1. - (3) Voir par exemple M. P. S. Girard, Description de l’Égypte, tome 1, 1809. p. 633. - (4) Jos 15,55 ; 21,16.
K
Kafr Malik, cité
31° 59’ 23’’ N / 35° 18’ 32’’ E / +786m. Vue C04 n°18
Le lieu de la guérison des dix lépreux
Pour le pèlerinage des Tabernacles, six mois avant la Passion, Jésus et les apôtres traversent le plus discrètement possible la Samarie. Ils viennent de Sichem, et s'approchent d'Éphraïm, lorsque dix lépreux viennent supplier Jésus de les guérir. « Allez au village le plus proche de votre montagne, et montrez-vous aux prêtres »1.
Jésus repasse, une autre fois, à proximité du même village, situé « presque au sommet d'une colline, une poignée de maisons »2. Il secoure l'homme de Jabnia, que les habitants du village ont chassé avec violence, et rencontre la petite Tamar qui Lui offre un bouquet de fleurs des champs en échange d’un baiser.
Nom actuel d'un village palestinien, cette petite localité, située à 4 ou 5 km au nord d'Éphraïm, n'est pas nommée dans l'œuvre. Mais les descriptions de Maria Valtorta sont assez précises pour que l'on puisse sans ambiguïté situer à cet endroit l'épisode des dix lépreux3.
(1) Tome 7, chapitre 178 /vo 482.1/9. - (2) Tome 8, chapitre 25 /vo 564.3. - (3) Lc 17,11-19.
Kerazeh wadi, cours d’eau
32° 54’ 00’’ N / 35° 34’ 06’’ E / -60m. Carte 05 B3, n° 04
Voici un cours d’eau, dont Maria Valtorta ne donne pas le nom, mais dont elle décrit la position en trois occasions, ce qui permet de l’identifier à coup sûr. Les deux premières fois, c’est entre le lac et Corozaïn, lorsque Jésus vient guérir, près de ce « petit torrent capricieux » une lépreuse, la Belle de Corozaïn1, à quelques hectomètres du refuge d’un autre lépreux, Abel, guéri lui aussi2. La voyante remarque ce torrent, une autre fois, alors que le groupe apostolique, venant de Corozaïn se dirige vers Séphet « Un cours d'eau descend de ces montagnes et se dirige certainement vers le lac de Tibériade »3.
Wadi (torrent asséché durant l'été) qui coule de la colline de Corozaïn et se jette dans le lac. C'est la seule vallée proche de Capharnaüm, qui mène à Corozaïn.
(1) Tome 2, chapitre 59 /vo 94.2. - (2) Tome 2, chapitre 26 /vo 63.1. - (2) Tome 5, chapitre 26 /vo 338.1.
Kérioth, Qeriyyot, Khirbet el Kureitein, cité
31° 20’ 42’’ N / 35° 07’ 27’’ E / +680xm ?
Le village de Judas
Jésus vient, à plusieurs reprises, évangéliser Kérioth et sa région. Maria Valtorta précise que le village se trouve sur une hauteur : « Le vent de la montagne tempère la chaleur qui en plaine serait insupportable. (…) Après avoir franchi une petite vallée, ils montent sur une autre élévation de terrain sur laquelle se trouve un village »1. C’est à Kérioth, qu’au début de la troisième année de vie publique, commence dans la synagogue la prédication effective des apôtres. « Ici donc, en unissant dans un seul amour les confins galiléens-phéniciens avec les terres de Juda, les plus au midi, des frontières de la Palestine jusqu'aux pays du soleil et des sables, doit commencer la véritable prédication apostolique »2. Incidemment, c’est l’indication que Kérioth se trouve à la frontière entre les terres de Juda et celles de la tribu de Simon.
Depuis 1993, des archéologues pensent avoir retrouvé les traces du village de Judas3, dont la position exacte était jusqu’alors restée incertaine. Kérioth se trouverait donc à une vingtaine de kilomètres au sud d’Hébron, et à douze kilomètres de Jutta. Les données fournies par Maria Valtorta situent Kérioth dans ce même secteur, mais peut-être quatre ou cinq kilomètres plus au nord ?
(1) Tome 6, chapitre 85 /vo 395.1. - (2) Tome 3, chapitre 75 /vo 213.2. - (3) Voir www.biblewalks.com/Sites/Kerioth.html.
Kiryat Tivon, mont
32° 42’ 49’’ N / 35° 07’ 47’’ E / +200m. Carte 04 B2, n° 15
Le groupe apostolique a quitté Bethléem de Galilée, et se dirige vers Sicaminon. Jésus dirige ses disciples, vers une haute colline puis, une fois le sommet atteint, ordonne la pause pour le repas de midi « sur cette crête montagneuse agréable, aérée, ouverte sur la côte toute proche, en face de la chaîne majestueuse du Carmel ». « “Cette ville, c'est Sicaminon” dit Jésus. “Nous y serons ce soir à la tombée de la nuit. Reposons-nous maintenant car la descente est difficile, bien que fraîche et courte.” »1. Personne ne dénomme ce mont, pourtant parfaitement identifiable.
Le plus haut point (200 m) de cette région, entre Bethléem de Galilée et Sicaminon est situé à 3 km au nord de l'actuelle Kiryat Tivon. C’est maintenant un parc naturel situé à 7 km à l’est de Bethléem et à 17 km de Sicaminon (Haïfa). Et c’est aussi le seul point haut, avant la plaine, d’où l’on puisse observer à la fois la vallée du Kishon, et au loin Sicaminon. Un lieu idéal pour s’y reposer au frais, avant une longue étape de 4 à 5 heures de marche !
(1) Tome 4, chapitre 112 /vo 249.5.
Kison, Kishon, Qishon, cours d’eau
Tortueux
32° 49’ 00’’ N / 35° 02’ 00’’ E / +50m. Carte 04 B2, n° 10
Les premières fois où le groupe apostolique se trouve face au Kishon, Maria Valtorta ne nomme pas la rivière qu’elle décrit : « Un beau cours d'eau qui s'en va rapidement vers la mer, gonflé par les pluies de printemps et par la fonte des neiges, arrête leur marche (…) Pierre accourt et dit : “Le pont est plus en amont, là où passe la route qui va de Ptolemaïs à Engannim” »1. Ainsi encore : « Il y a une étroite vallée avec un torrent profond, certainement puissant par la violence de son cours en temps de crue, maintenant réduit à une écume d'argent au milieu de son lit. Le torrent court vers la mer en rasant la base du Carmel »2. C’est par un voyageur qui interroge Pierre, que l’on en apprend enfin le nom. « Le Kison c'est ici ? »3.
Ensuite, il est encore question, plusieurs fois, du Kishon, et cela ne peut surprendre, puisque cette rivière coupait la route du nord au sud sur toute la longueur de la plaine d’Esdrelon. « Près de la large baie de Sicaminon, le plus abondant d'entre eux, le Kison, débouche dans la mer après avoir fait une sorte de miroir d'eau au confluent d'un autre ruisselet, près de son embouchure »4.
Rivière intermittente de 70 km de long, prenant sa source au mont Gilboa, et se jetant dans la Méditerranée près de Haïfa, après avoir parcouru la plaine d'Esdrelon. Seuls les onze derniers kilomètres ont aujourd'hui un cours permanent. Il est tout à fait remarquable que Maria Valtorta décrive « une étroite vallée avec un torrent profond » lorsque les apôtres et Jésus descendent de la colline où ils ont pris quelque repos avant de poursuivre leur chemin vers Sicaminon. Car c’est justement uniquement à cet endroit que le Kishon s’écoule « sur une longueur de cinq km, à l'intérieur d'une étroite vallée bordée par les hauteurs de Tivon, le mont Carmel et Alonim »5. (Voir Kiryat Tivon)
A l'époque biblique, c'était (à la saison des pluies), une rivière « infranchissable comme l'océan ». Au 18e siècle, en temps normal, Victor Guérin affirmait : « on peut le passer à gué, même à son embouchure »6. C'est sur ses rives, qu'eurent lieu la défaite de Sisera7 et la destruction des prophètes de Baal par Élie. « Saisissez les prophètes de Baal, leur dit Élie ; qu'aucun d'eux n'échappe ! Et ils les saisirent. Élie les fit descendre au torrent de Kishon, où il les égorgea »8.
(1) Tome 3, chapitre 53 /vo 192.1. - (2) Tome 4, chapitre 112 /vo 249.5. - (3) Tome 4, chapitre 118 /vo 255.1. - (4) Tome 5, chapitre 13 /vo 325.1. - (5) https://fr.wikipedia.org/wiki/Kishon. - (6) Guérin, Terre Sainte T2, p162. - (7) Jg 4,2-22 ; 5,20-22. - (8) 1 R 18,40.
L
Lac Asphalite
Voir Mer Morte
Lac de Galilée
Voir Tibériade le lac
Lébona, Lebownah, Lubban, cité
Encens
32° 04’ 41’’ N / 35° 14’ 53’’ E / +560m. Carte 08 C2, n° 15
Juste avant la dernière Pâque, Jésus entreprend un voyage d’évangélisation au départ d’Éphraïm, par Silo, Lébona et Sichem « Ils vont entrer dans Lébona. La ville ne me paraît ni très importante ni belle (...) Je dirais que Lébona est sur une route caravanière ou plutôt que c'est un nœud de routes caravanières qui viennent de ces régions, de la Méditerranée aux monts à l'est de la Palestine, et aussi du nord, pour se réunir en cet endroit sur la grand-route qui mène à Jérusalem »1.
Maria Valtorta observe encore, que la route qui passe par Lébona est « surveillée de très près par les Romains »1. Dans la ville, Jésus avant de commencer à parler « se place contre le mur humide de la fontaine. Ici elle est recouverte d'un petit portique ouvert seulement d'un côté… »1.
Voie romaine nord-sud passant par Lébona
Ville d'Éphraïm, à 5 km au nord-ouest de Silo. Identifiée à Khan-el-Lubban, sur la pente d'une colline, avec de nombreuses tombes creusées dans le roc. La ville est mentionnée, une seule fois, dans la Bible2. Les observations de Maria Valtorta s’avèrent remarquables, quand on sait d’une part, que l’importante voie romaine, reliant Sichem à Jérusalem, passait effectivement par Lébona, et d’autre part, que le célèbre explorateur Ed. Robinson en visitant ces ruines en 1838 écrivit : « près de là une belle fontaine d’eau vive… »3.
Dans une vision Anne Catherine Emmerich écrit : « Lébona, ville située au midi du mont Garizim ». Elle y aurait vu Joseph apprendre son métier de charpentier4. Maria Valtorta n’évoque rien de semblable.
(1) Tome 8, chapitre 31 /vo 570.1. - (2) Jg 21,19. - (3) Ed. Robinson, Biblical researches in Palestine, Mount Sinai and Arabia Petraea, 1841, vol. 3, p. 90 “near-by is a fine fountain of running water”. - (4) Vol. 3, chap. 1, 15 Oct. et chap. 2, 22 Oct.
Lesemdan, Leshem Dan, Laïsh, cité
Le juge de Laïsh
33° 14’ 18’’ N / 35° 39’ 11’’ E / +200m
Jésus évangélise le long de la frontière syro phénicienne, entre Achzib et Césarée Paènade. « Jésus s'achemine à travers une région très montagneuse. Ce ne sont pas des hautes montagnes mais une succession de montées et de descentes de collines et une quantité de torrents »1. Quand ensuite, il reprend la route du retour vers Ptolémaïs, le berger Anna, qui marche en sa compagnie depuis quelques jours, s’inquiète pour ses brebis malades, restées au bercail. « C'est ici que je devrais te quitter… Tu ne viens donc pas guérir mes brebis ? Moi aussi, j'ai foi, et je suis prosélyte… Me promets-tu, au moins, de venir après le sabbat ?” “Oh ! Anna ! Mais tu n'as pas encore compris que tes brebis sont guéries depuis le moment où j'ai levé la main vers Lesemdan ? Va donc, toi aussi, pour voir le miracle et bénir le Seigneur” »2. C’est la seule fois, où Leshem Dan est mentionné dans toute l’œuvre.
Connue aujourd’hui sous le nom de Tel Dan, Leshem Dan était située à 4 km à l'ouest de Césarée de Philippe, au sud de l'Hermon et près d'une des sources du Jourdain. La redécouverte de l'ancienne ville de Tel Dan (Tell el-Qadi) appelée auparavant Laïsh, eut lieu en 1966, grâce aux fouilles israéliennes. Mentionnée une seule fois dans toute la Bible, sous le nom « complet »3 tel qu'il apparaît dans l'œuvre de Maria Valtorta, la ville est ailleurs nommée Laïsh4.
(1) Tome 5, chapitre 18 /vo 330.1. - (2) Tome 5, chapitre 19 /vo 331.8. - (3) Jos 19,47. - (4) Jg 18,29.
Lévites, groupe
Lorsque Jésus chasse les marchands du Temple, durant la Pâque de la première année, il fustige les lévites corrompus : « Dans le Deutéronome il est dit : "Les prêtres et les lévites et tous ceux de la tribu de Lévi n’auront aucun partage ni hérédité avec le reste d’Israël, parce qu’ils doivent vivre avec le sacrifice du Seigneur et avec les offrandes que l’on fait à Lui ; ils n’auront aucune part avec ce que leurs frères possèdent, parce que le Seigneur est leur héritage" (…) Comment le peuple peut-il respecter le Seigneur s’il voit que ne le respectent pas ceux qui en ont plus que d’autres le devoir ? Est-ce respecter le Seigneur que de violer son commandement ? Et pourquoi, alors, en Israël ont-ils des propriétés et reçoivent-ils des cadeaux des Publicains et des pécheurs, qui agissent ainsi pour avoir la bienveillance des prêtres, et ceux-ci l’acceptent pour avoir un coffret bien garni ? C’est Dieu qui est l’héritage de ses prêtres »1. Un peu plus tard, il explique à l’apôtre Jean : « S’il y a beaucoup de prêtres et de lévites qui vivent là, il n’y en a même pas un sur dix qui soit en état de donner la vie au Lieu Saint. C’est la mort qu’ils donnent. Ils lui communiquent la mort qui est en leur esprit, mort à ce qui est saint. Ils ont les formules, mais ils n’ont pas la vie qui devrait les animer »2.
Au fil des pages, il est souvent questions des lévites et de leur mission. Ainsi, Jésus rappelle qu’au temps d’Ezéchias, « comme les prêtres ne suffisaient pas pour les immolations, on appela à l'aide les lévites, consacrés par un rite plus court que les prêtres »3. Et de même Jésus associe les disciples aux apôtres en précisant : « Les devoirs des apôtres et des disciples seront toujours ceux des prêtres et des lévites d'Ezéchias : pratiquer le culte, abattre les idolâtries, purifier les cœurs et les lieux, prêcher le Seigneur et sa Parole. Il n'est pas sur la terre de fonction plus sainte, ni de dignité plus élevée »3.
Membres de la tribu sacerdotale de Lévi voués au service du Temple. Chargés de veiller sur les trésors de la Maison de Dieu et les trésors des choses saintes, les lévites n’avaient pas accès à l’autel, mais avaient pour responsabilité de veiller sur les accès au Temple, et d’assister les prêtres, durant les offices et les rites de purification.
(1) Tome 2, chapitre 16 /vo 53.4. - (2) Tome 2, chapitre 33 /vo 70.3. - (3) Tome 3, chapitre 25 /vo 165.8.
Liban, mont
Blanc
34° 18’ 00’’ N / 36° 07’ 00’’ E / +3083m. Carte 02 A3, n° 03
L’Ancien Testament évoque souvent les altiers massifs des monts du Liban. Les cèdres majestueux, les neiges éternelles, les vergers luxuriants et les cascades d'eau bienfaisante sont chantés, dans les Psaumes et dans le Cantique des Cantiques. Ainsi en est-il également, dans le récit de Maria Valtorta, où les monts du Liban sont cités, près d’une trentaine de fois. C’est le lieu des pâturages d’été pour les bergers1, le lieu où Jeanne de Chouza mourante est menée par les siens, dans un ultime espoir de guérison, avant l’intervention miraculeuse de Jésus2. C’est de là encore, que le fortuné Nicodème fait venir les cèdres qui ornent sa demeure3.
Dans les premiers temps de sa vie publique, Jésus vient y retrouver des bergers témoins de sa Nativité. Il évoque avec eux ce doux souvenir, mais les apôtres, épuisés par la randonnée somnolent. Quand beaucoup plus tard, Pierre s’interroge sur la prime enfance du Maître « Pourquoi ne savons-nous rien, nous ? », la réponse nous vaut ce bel enseignement : « Vraiment… Où étiez-vous quand mourut Jonas ? Où étiez-vous au Liban ? » « Tu as raison, mais pour Jonas, moi, du moins j’ai cru que c’était un délire de mourant, et au Liban… j’étais fatigué et endormi. Pardonne-moi, Maître, mais c’est la vérité ». « Et ce sera la vérité pour tant de gens ! Le monde de ceux qui ont été évangélisés répondra souvent au Juge Éternel, pour excuser son ignorance malgré l’enseignement de mes apôtres, il répondra ce que tu viens de dire : "Je croyais que c’était du délire… J’étais fatigué et endormi". Et souvent il n’admettra pas la vérité car il la prendra pour du délire et il ne se rappellera pas la vérité parce qu’il sera fatigué par trop de choses inutiles, passagères, coupables même. Une seule chose est nécessaire : connaître Dieu »4.
Puissante chaîne calcaire et plus haute montagne du littoral est de la Méditerranée. C’est une frontière naturelle au nord-est de la Palestine.
(1) Tome 2, chapitre 39 /vo 75.4. - (2) Tome 2, chapitre 64 /vo 99.2 et Tome 4, chapitre 178 /vo 312.8. - (3) Tome 10, chapitre 9 /vo 623.1 et Tome 10, chapitre 29 /vo 644.6 - (4) Tome 2, chapitre 103 /vo 136.5.
Libye, région
Affligé, pleurant
32° 54’ 00’’ N / 13° 11’ 09’’ E / +0m / 2200m. Carte 13 n°32
La Libye n’est guère évoquée dans l’œuvre, si ce n’est essentiellement par ses habitants, et pour illustrer l’universalité de la doctrine du Christ. « Plus de Romains ou de Libyens, de Grecs ou d'habitants du Pont, d'Ibères ou de Gaulois, d'Égyptiens ou d'Hébreux, mais des âmes du Christ. Et malheur à ceux qui voudront séparer les âmes, toutes également aimées par Moi et pour lesquelles j'ai également souffert, selon leurs patries terrestres. Celui qui agira ainsi montrera qu'il n'a pas compris la Charité, qui est universelle »1.
Toutefois, lors du dernier sabbat avant la Pâque, Lazare honore le Maître et tous hôtes en leur offrant des mets raffinés venant de diverses provinces romaines « Mangez : les derniers fruits des oranges de Libye… »2.
Le nom de la Lybie provient de la dénomination, sous l’Antiquité, des populations nord-africaines, désignées par le mot libyen. Durant le 1er siècle av. J.-C., les régions qui forment l'actuelle Libye sont toutes sous la domination de l'Empire romain. Le mot Libye apparaît cinq fois, dans la Bible.
(1) Tome 5, chapitre 15 /vo 327.2. - (2) Tome 8, chapitre 47 /vo 586.4. - (3) Jr 46,9 ; Ez 30,5 ; 38,5 ; Dn 11,43 ; Ac 2,10.
Lidda, Lod, Diospolis, cité
31° 57’ 09’’ N / 34° 53’ 54’’ E / +65m. Carte 10 D1, n° 04
Lorsqu’il envoie pour la première fois le berger Isaac en mission, Jésus lui recommande : « Toi, Isaac, continue ce que tu as fait à Jutta en allant de là par Arimathie et Lidda pour arriver à Doco »1. Les disciples passent ensuite plusieurs fois à Lidda, pour y annoncer la Bonne Nouvelle. Il est même possible que Jésus y soit passé, lorsqu’il a rendu visite à Nicodème et à Joseph d’Arimathie dans leurs maisons de campagne de la côte. Mais ceci n’est pas explicitement mentionné par Maria Valtorta.
La ville se nomme maintenant Lod. Elle se situe sur la route de Tel Aviv à Jérusalem, à environ 16 km au sud-est de Joppé. C’est une des plus anciennes villes d’Israël. C’est à Lod que Pierre guérit le paralytique Énée2.
(1) Tome 2, chapitre 43 /vo 79.7. - (2) Ac 9,32.35.38.
Liternum, cité
40° 55’ 16’’ N / 14° 01’ 48’’ E / +10m
Un Épicurien vante la qualité des vins de sa région : « Et les vins… Ah ! les doux et précieux vins des collines romaines, de mes chaudes côtes de Liternum »1.
Ville située au nord-ouest de Naples, à proximité des collines de Campanie. Le poète Florus écrivait « elle est la plus belle région du monde entier, où Liber (le vin) y rivalise avec Cérès (les moissons) »2.
(1) Tome 6, chapitre 116 /vo 425.3. - (2) Florus Epitomae I, 11.
Lombardie, région
(45° 28’ 00’’ N / 9° 10’ 00’’ E / +120m)
Maria Valtorta compare Magdala à quelques villes situées au bord des lacs de Lombardie : « La Magdala élégante était pour les Palestiniens une sorte de lieu de plaisir comme certaines villes de nos lacs de Lombardie : Stresa, Gardone, Pallanza, Bellagio, etc. »1.
Région centrale du nord de l’Italie, dont la capitale est Milan.
(1) Tome 3, chapitre 43 /vo 183.2.
Lucania, région
La terre des bois
39° 43’ 07’’ N / 16° 08’ 38’’ E / +300m
Crispus, un vieil épicurien, est le seul auditeur de Jésus à Tibériade. Profondément bouleversé par les paroles du Maître, il décide de changer de vie. « Seigneur, je te quitte. Mais comme je ne veux pas profaner la science que tu m'as donnée, je partirai ce soir de Tibériade. Je quitte cette terre. Je vais me retirer avec mon serviteur sur les côtes de la Lucania. J'ai là-bas une maison. Tu m'as beaucoup donné. Je comprends que tu ne puisses donner davantage au vieil épicurien. Mais avec ce que tu m'as donné, j'ai déjà de quoi reconstruire ma pensée. Et… Toi, prie ton Dieu pour le vieux Crispus, ton unique auditeur de Tibériade. Prie pour qu'avant l'étreinte de Libitina je puisse t'entendre de nouveau »1.
La Lucanie était une région à l’extrême sud de l’Italie antique, proche de la Campanie et de la Calabre, entre la mer Tyrrhénienne et le golfe de Tarente.
(1) Tome 4, chapitre 105 /vo 242.11.
Lupanar, lieu-dit
Maison de prostitution
Ce terme apparaît sept fois, et il est employé, à plusieurs reprises, par Jésus Lui-même. Ainsi à la Belle-Eau, commentant le Décalogue avec des paroles fortes : « Mariage veut dire procréation et l’acte signifie et doit être fécondation. Sans cela, c’est de l’immoralité. On ne doit pas faire de la couche nuptiale un lupanar, et elle devient telle si elle est souillée par la passion et si elle n’est pas consacrée par des maternités »1.
A Pierre qui se scandalise à l’idée de devoir accompagner le Maître dans Magdala, Jésus prédit : « Pour mon amour, tu devras entrer non pas dans une ville de plaisir, mais dans de vrais lupanars »2. Et lorsque plus tard, Il lui suggère qu’il faudra même évangéliser Rome. Pierre n’imagine pas que ces paroles puissent le concerner. « Et que veux-tu faire à Rome ? ! Ce n'est qu'un lupanar ! Rien à faire, là-bas, à moins que tu y viennes, Toi. Alors… »3.
En argot de la Rome antique lupa, la louve, est l'animal symbolisant la prostituée. Les maisons de prostitution (lupanaria) étaient très nombreuses dans la Grèce et la Rome antiques, dès le 6e siècle avant J.-C. !
(1) Tome 2, chapitre 90 /vo 123.3. - (2) Tome 3, chapitre 43 /vo 183.1. - (3) Tome 8, chapitre 5 /vo 545.7.
Lycaonie, région
Pays des loups
37° 51’ 56’’ N / 32° 28’ 57’’ E / +1025m
Des Païens se présentent devant Jésus : « Nous sommes des colonies romaines de Grèce et d'Asie... moi, Romain, j'ai pour épouse une Juive de Lycaonie... »1. Cette remarque semble crédible, puisque la Lycaonie fut intégrée à l’Empire romain, en l’an 172.
Province d’Asie Mineure entourée par la Cappadoce à l'est, la Galatie au nord, la Phrygie à l'ouest, la Pisidie au sud-ouest et la Cilicie au sud. Sa capitale était Iconium.
(1) Tome 6, chapitre 95 /vo 406.8. - (2) Pline Histoire naturelle V,25.
M
Macéda, Makkedah, Maqqeda, cité
L’endroit des bergers
31° 43’ 40’’ N / 34° 57’ 19’’ E / +350m. Carte 10 D1 n°14
Du sommet d’une colline dominant la région, à proximité de Beth Jimmal, Jésus fait découvrir aux apôtres plusieurs sites de l’histoire d’Israël. « Et là, c'est Maceda, où Josué défit les Amorrhéens »1. C’est la seule mention de cette ville dans toute l’œuvre, à une époque où sa localisation était encore inconnue.
Maceda est un endroit mémorable dans les annales de la conquête de Canaan, car c’est le lieu de l'exécution par Josué2 des cinq rois de la coalition, qui s'étaient cachés dans des grottes. L'emplacement exact n’a été redécouvert que récemment3.
(1) Tome 3, chapitre 77 /vo 215.2. - (2) Jos 10,10-51 ; 15,41. - (3) D. A. Dorsey Location of the biblical Makkedah, Tel Aviv 1980.
Machéronte, Machareus, Makawar, cité
Epée
31° 34’ 07’’ N / 35° 38’ 08’’ E / +710m. Carte 12 D3, n° 17
La prison de Jean-Baptiste
Maria Valtorta nous informe que Jean-Baptiste fut enfermé à deux reprises dans la forteresse de Machéronte. Une première fois, quelques jours seulement avant la fin du jeûne de Jésus au désert. C’est Jean de Zébédée qui en informe Jésus : « Hérode l'a fait arrêter. Il est en prison à Machéronte… Nous revenons de là »1. Quatre ou cinq mois plus tard, ses disciples parviennent, en soudoyant les gardes, à le faire évader. Mais Jean-Baptiste, trahi par l’un des siens, est à nouveau capturé dans son refuge d’Enon, et reconduit dans la forteresse d’Hérode2, où il est ensuite mis à mort3.
La forteresse n’avait déjà pas bonne réputation, mais ce crime la rend encore plus effrayante aux yeux des disciples. Ils implorent Jésus de rester à distance « des dégoûtantes murailles » : « Hérode aussi te cherche… Tu es trop près de Machéronte, désormais. Éloigne-toi »4. Ou encore « Il n'est pas prudent pour Toi d'aller trop près de Machéronte… C'est un endroit funeste aux ennemis d'Hérode »5.
Les ruines de la forteresse de Machéronte
La forteresse, située à l'est de la mer Morte, a été construite par Alexandre Janus, en 90 av. J.-C, et reconstruite par Hérode le Grand. Le site a été redécouvert en 1807, mais les premières fouilles ont débuté en 1968. Elles ont mis en évidence la cité haute au sommet de la montagne, et la ville basse sur la pente nord. L’historien Flavius Josèphe confirme que Jean le Baptiste y a été emprisonné et mis à mort. Le château fut entièrement détruit en 72, à l’époque de Vespasien et de Titus.
(1) Tome 2, chapitre 7 /vo 47.2, et Mt 4,12 ; Mc 1,14 ; Lc 3,20. - (2) Mt 11,2 et 14,3 ; Jn 3,24. - (3) Flavius Josèphe, Antiquités judaïques 18.5.2. - (4) Tome 5, chapitre 51 /vo 361.8. - (5) Tome 7, chapitre 194 /vo 498.1.
Macmas, Mikmas, Mukjmas, citée
31° 52’ 30’’ N / 35° 16’ 20’’ E / +600m. Vue C01 n°05
Jésus est l’hôte des pharisiens à Capharnaüm. Il doit à nouveau réaffirmer l’aspect purement spirituel de son Royaume, et cite la Bible : « Rappelle-toi du livre des Rois. Saül était à Gilgala, les Philistins étaient à Macmas, le peuple avait peur et se débandait, le prophète Samuel n'arrivait pas… »1. Jésus conclut ensuite : « Vous, maîtres d'Israël, ne déformez pas mes paroles ni celles des Prophètes qui m'annoncent. Nul royaume humain, pour puissant qu'il soit, n'est universel et éternel. Les Prophètes disent que tel sera le mien. Que cela vous éclaire sur la réalité et le caractère spirituel de ma Royauté »1.
Cité biblique de la tribu de Benjamin dont on sait seulement qu’elle était située à environ 12 km au nord-est de Jérusalem, dans la région montagneuse de Béthel.
(1) Tome 3, chapitre 23 /vo 163.5. - (2) 1 S 13,1-13, 16,23; 14, 5-31 ; Es 10,28 ; Ne 7,31 ; 11,31. Notons que dans la version des Septante, 1 Samuel est effectivement le premier livre des Rois comme indiqué ici.
Madaba, Médeba, cité
31° 43’ 04’’ N / 35° 47’ 39’’ E / +763m
Jésus vient de faire part à un caravanier rencontré sur la route d’Hesbon à Petra, de son intention d’aller sur le mont Nébo. L’homme l’informe. « Il y a un village au pied pour ceux qui visitent la montagne. Il y a des auberges »1.
Le groupe apostolique va donc rechercher un gîte dans ce village. « Plus bas, presque dans la vallée, un village proprement dit montre ses maisons blanches sur la pente qui devient très douce. Du petit chemin où ils sont, ils voient les gens qui entrent dans le village (…) “Allons. Nous avons à peine le temps d'arriver au village. Eux vont nous loger, ils sont connus.” Jésus est content d'être parmi des simples qui savent croire au Seigneur »2. Ce village n’est pas nommé par Maria Valtorta, mais tout le contexte semble confirmer qu’il s’agit de Madaba.
Située au bord de la route des rois qui reliait Damas à Pétra, la ville est mentionnée dans la Bible3. Elle est célèbre par la mosaïque de la fin du 6e siècle, représentant la plus vieille carte connue de la Terre Sainte.
(1) Tome 7, chapitre 195 /vo 499.4. - (2) Tome 7, chapitre 196 /vo 500.5. - (3) Nb 21,30 ; Jos 13,9.
Madian, région
27° 43’ 11’’ N / 36° 12’ 00’’ E / +20m. Carte 13 n°41
A Capharnaüm, Jésus vient de guérir le serviteur du centurion et loue la foi de ce dernière : « En vérité, je vous dis que je n'ai pas trouvé autant de foi en Israël ». Alors, Il psalmodie la prophétie d’Isaïe1 : « Le Messie, après avoir levé sa bannière sur les nations les réunira. Oh ! mon Royaume ! Vraiment vers toi on affluera en nombre infini ! Plus nombreux que tous les chameaux et les dromadaires de Madian et d'Epha, (…) seront ceux qui viendront à toi, et mon cœur se dilatera de joie en voyant venir à Moi les peuples de la mer et la puissance des nations »2.
Madian est encore évoqué une autre fois, dans l’œuvre, par Judas. Dans une exaltation subite, rêvant du futur triomphe terrestre de Jésus, il s’exclame : « Je vois déjà l'avenir… Des cortèges !… Des chanteurs !… Un peuple prosterné !… Les honneurs des autres nations !… Oh ! c'est l'heure ! Les chameaux de Madian et les foules de partout viendront… »3.
Pays situé au nord-ouest de la péninsule arabique, à l’est du golfe d’Aqaba, limité au nord par Édom et au sud par le royaume d’Arabie.
(1) Es 60,6. - (2) Tome 3, chapitre 37 /vo 177.4. - (3) Tome 6, chapitre 87 /vo 398.5.
Magdala, Magdal, Nunaiya cité .
La tour du poisson
32° 49’ 32’’ N / 35° 30’ 53’’ E / -170m. Carte 05 B3, n° 12
La ville de Marie-Madeleine
C’est la ville où vivait Marie-Madeleine, avant sa conversion. Maria Valtorta décrit une ville cosmopolite et animée. « La route principale devient une rue pavée avec des pierres d'un palme carré. Les maisons sont toujours plus riches et plus belles parmi les potagers et les jardins luxuriants et fleuris. J'ai l'impression que la Magdala élégante était pour les Palestiniens une sorte de lieu de plaisir comme certaines villes de nos lacs de Lombardie (…). Aux riches Palestiniens sont mêlés des Romains, certainement venus d'autres lieux comme Tibériade ou Césarée, où autour du Gouverneur, il y avait certainement des fonctionnaires et des négociants pour exporter à Rome les plus beaux produits de la colonie palestinienne »1.
Les évocations de Magdala sont abondantes, et souvent, c’est l’occasion pour la mystique, d’ajouter de nouveaux détails à ses descriptions antérieures. « Voici Magdala qui s'étend au bord du lac, avec le soleil qui se lève en face et la montagne d'Arbèle qui la protège des vents par derrière, et l'étroite vallée aux pentes abruptes et sauvages d'où débouche dans le lac un petit torrent… »2. Ou encore plus loin : « Exactement au-dessous de la colline, se trouvent Magdala et Tibériade, la première avec son quartier riche, avec ses nombreux jardins, nettement séparé des pauvres maisons des pêcheurs »3.
Le site de Magdala et des gorges d'Arbel
Ainsi Maria Valtorta, au fil des pages, donne la position exacte de la cité (à proximité de Dalmanutha et des gorges d'Arbel), vingt ans avant sa redécouverte par les archéologues !
Bien que peu mentionnée dans la Bible4, Magdala était une importante cité du lac au temps de Jésus. L'historien Josèphe Flavius dit qu'elle avait (vers l’an 66/70) une population de 40 000 habitants. (La ville s’est fortement développée, seulement après la mort de Jésus). C’était un centre de conditionnement du poisson, qui était acheminé à Jérusalem et même exporté jusqu'à Rome. Entièrement détruite sous Vespasien, la ville fut oubliée vers le 13e siècle, et même son emplacement donna lieu à diverses hypothèses. Ce n'est qu'en 1960, que des fouilles sous-marines permirent de localiser le port, et il fallut attendre 1973, pour retrouver des vestiges de la cité romaine du 1er siècle. En 1986, un bateau de pêche, construit vers 40 av. J.-C., a été extrait de l'ancien port de Magdala.
(1) Tome 3, chapitre 43 /vo 183.2. - (2) Tome 4, chapitre 104 /vo 241.5. - (3) Tome 4, chapitre 140 /vo 276.1/13. - (4) Mt 15,39; Lc 8,1-2.
Magdalgad, Migdal Gad, Al Majdal, cité
La tour de Gad
31° 40’ 10’’ N / 34° 36’ 30’’ E / +45m. Carte 10 D1 n°24
Alors que les apôtres ont évangélisé Ascalon avec des fortunes diverses, Jésus les envoie en avant. « Voilà, moi, je vais à ce petit pays sur la colline. Vous, continuez vers Azoto »1. Lorsque le soir venu, ils se retrouvent réunis, Jésus leur rend compte de sa journée : « Je suis allé à Magdalgad. J'ai brûlé une idole et ses encensoirs. J'ai fait naître un garçon. J'ai prêché le Dieu Vrai en faisant des miracles et j'ai pris pour Moi le bouc destiné à un rite idolâtre, à titre de récompense »1. C’est l’unique passage dans l’œuvre où ce village est mentionné.
A l'époque de Maria Valtorta, l'emplacement de ce village cité une seule fois dans la Bible2, était encore controversé. Par exemple, la Catholic Encyclopedia en 1913 suggère deux sites : El-Mejdel, près d'Ascalon, ou bien El-Mejeleh au sud de Beit Jibrîn. Le texte de Maria Valtorta est en tout point conforme aux données topographiques les plus récentes, qui localisent Magdalgad dans les faubourgs au nord-est d’Ascalon, à 4,8 km du centre ville.
(1) Tome 3, chapitre 82 /vo 220.1. - (2) Jos 15,37.
Magedan, Magadan, cité
De même que l’Évangile, le texte de Maria Valtorta ne mentionne qu’une fois ce village. Depuis Capharnaüm, Jésus ordonne aux apôtres : « Préparez tout pour la mission vers Magedan. La Décapole aussi attend la parole »1. Il conviendrait donc, d’après cette indication, de rechercher Magedan au sud-est du lac…
Le localisation exacte de Magedan, que saint Matthieu2 est le seul à citer, reste incertaine. De nombreux exégètes, à la suite de Dom Calmet, ont pensé que Magedan provenait d’erreurs de copistes et devait s'entendre « Magdala », comme inscrit dans la version grecque des Septante. Pourtant saint Jérôme et Eusèbe affirment qu'à leur époque, il y avait au nord du lac un village nommé Magedena3. Et un autre chercheur proposa d'identifier Magedan comme étant Ma'ad, située au sud-est4 du lac, ce qui correspondrait bien à l’indication de Maria Valtorta.
(1) Tome 4, chapitre 96 /vo 235.1. - (2) Mt 15,39. - (3) Caspari, Chronologie et Géographie. Introduction p 105. - (4) P. Van Kasteren, Revue Biblique, Janvier 1897.
Mageddo, Megiddo, cité
Le lieu des foules
32° 35’ 10’’ N / 35° 10’ 10’’ E / +205m. Carte 04 B2, n° 31
Jésus, les disciples et les apôtres passent à plusieurs reprises en ce lieu, ce qui s’explique par la situation stratégique de la ville. « Ils s'arrêtent dans un pays que j'entends appeler Mageddo, pour prendre de la nourriture et se reposer près d'une fontaine très fraîche et très bruyante à cause de la quantité d'eau qui s'en déverse dans un bassin de pierre sombre »1.
Maria Valtorta ne décrit pas la ville, mais la situe bien géographiquement, alors que Jésus, venant du Jourdain, se dirige vers elle. « Ils ont sur leur droite le mont Thabor et le petit Hermon, sur leur gauche les montagnes de la Samarie, par derrière le Jourdain, en face, au-delà de la plaine, les collines devant lesquelles se trouve Mageddo (si j'ai bon souvenir, c'est le nom que j'ai entendu dans une vision désormais lointaine…) »2.
Place forte située à proximité du torrent Quishon, à environ 90 km au nord de Jérusalem et à 31 km au sud-ouest de la ville de Sicaminon (Haïfa). Ce lieu domine le sud de la plaine de Jezréel. Saint Jérôme l'identifia avec la Legio des Romains. La ville se situait à un endroit stratégique, car elle dominait les principales routes commerciales et militaires reliant l'Assyrie, l'Égypte et l'Arabie, et commandait le passage à l'extrémité est du Carmel.
L'Apocalypse donne le nom d'Armageddon (Har Megiddo soit mont Megiddo) au lieu symbolique où doit se dérouler le combat final entre le Bien et le Mal.
(1) Tome 3, chapitre 53 /vo 192.3. - (2) Tome 6, chapitre 114 /vo 423.1/9. - (3) Jos 12,21 ; 17,12 ; 1 R 4,2 ; 9,15, 27 ; Jg 1,27-28 ; 4 et 5; 2 R 9,27; 23, 29 ; 2 Ch 35,22 ; Za 12,11 ; Os 1,4-5 ; Ap 16,16.
Maison de Marie à Nazareth, monument
32° 41’ 30’’ N / 35° 18’ 30’’ E / +410m)
La maison de Lorette
Les nombreuses descriptions détaillées que Maria Valtorta donne de la maison et du jardin de Nazareth sont très précises et cohérentes. Elles permettent même d'en dresser le plan. Lorsque Marie, jeune mariée, revient à Nazareth, Joseph l’informe : « Il y a eu des réparations à la suite des dégâts faits par Rome... la route a supprimé les trois principales dépendances et la maison a été réduite. Pour l'agrandir sans lourdes dépenses, on a utilisé une partie de la colline qui fait grotte. Joachim y gardait les provisions et Anne ses métiers »1. Cette grotte servira d’atelier pour Joseph. La maison est bien modeste, et lorsque les disciples passent à Nazareth, l’atelier se transforme en salle commune : « Les disciples sont à l’arrière de la maison en train de souper dans le grand atelier de Joseph. L’établi sert de table... Sur les deux autres tables de menuisier il y a des nattes qui se changent en couchettes et on a mis le long des murs des petits lits bas (des nattes sur des claies) »2. La salle de séjour est de dimensions bien modeste et ne peut accueillir plus de sept ou huit personnes à la fois. « La petite pièce est tellement bondée que plusieurs sont passés dans la cuisine ou l'atelier de Joseph »3. Deux autres chambrettes complètent cette modeste demeure.
L’emplacement de la maison de Marie à Nazareth est attesté, dès le 4e siècle. Vers la fin du 7e siècle, Arculfe (évêque franc et l’un des premiers voyageurs en Terre Sainte) visita à Nazareth «deux grandes églises» localisant la maison de l’Annonciation et la maison de Joseph. La maison de Marie est alors décrite comme comportant une grotte dans la colline, en arrière d’une partie maçonnée, selon une coutume attestée par l’archéologie, en d’autres lieux de Nazareth.
Le dernier témoignage de pèlerins à Nazareth faisant mention d’une petite chambre (cella) est celui de Ricoldo di Montecroce en 1289. Ensuite, à partir de 1291, les pèlerins ne font plus mention de la maison de Nazareth, mais seulement de la grotte. En 1294, la partie maçonnée de la maison de Marie, (c'est-à-dire seulement trois murs) serait arrivée discrètement à Lorette. Seize ans plus tard, en 1310, une bulle de Clément V atteste que La santa casa di Loreto est un lieu de pèlerinage pour toute l’Europe. De plus en plus d’experts considèrent aujourd’hui, que cette maison proviendrait effectivement de Palestine. Elle aurait été rapportée par des marins mandatés par la riche famille italienne des De Angeli désireuse de mettre à l’abri une si précieuse relique, juste avant la chute de Saint Jean d’Acre en 1291.
Dans les Cahiers, Jésus authentifie cette relique : « Pouvez-vous dire que je n’ai pas aimé cette terre (l’Italie) où j’ai apporté les reliques de ma vie et de ma mort : la maison de Nazareth (Lorette) où je fus conçu dans une étreinte de lumineuse ardeur entre le divin Esprit et la Vierge, et le Suaire (Turin) sur lequel la sueur de ma mort a imprimé la marque de ma douleur, subie pour l’humanité ? »4.
(1) Tome 1, chapitre 22 /14.3. - (2) Tome 2, chapitre 68 /102.1. - (3) Tome 5, chapitre 1 /313.5. - (4) Cahiers de 1943, 22 juillet.
Maison du Cénacle, monument
Cenaculum : Le lieu du repas
31° 46’ 18’’ N / 35° 13’ 45’’ E / +770m. Vue C08, n° 35
Lieu de la Dernière Cène
Pour la troisième année consécutive, Lazare met l’une de ses maisons à la disposition de Jésus, pour qu’Il y célèbre la Pâque. Maria Valtorta décrit, à plusieurs occasions, l’emplacement et la disposition de cette maison, et tout particulièrement la pièce où se déroula la Cène. « C'est une pièce qui n'est pas parfaitement carrée mais aussi peu rectangulaire. Il peut y avoir un mètre ou un peu plus de différence, au maximum, entre le côté le plus long et le plus court. Le plafond est bas. Peut-être il paraît ainsi à cause de sa grandeur à laquelle ne correspond pas la hauteur. Il est légèrement voûté, c'est-à-dire que les deux côtés les plus courts ne se terminent pas à angle droit avec le plafond mais par un arrondi »1. C’est aussi dans la maison du Cénacle que les apôtres et les disciples se rassemblent, après l’Ascension de Jésus. Et c’est là que Maria Valtorta « assiste », juste après la Pentecôte, à l’une des toutes premières célébrations eucharistiques. C’est sur un coffre contenant les reliques de la Passion que Pierre consacre le Pain et le Vin, fidèle à l’ordre du Maître « Faites ceci en mémoire de Moi »2.
Le Cénacle de Jérusalem, c’est la « Chambre Haute » dont parlent les Évangiles et les Actes des Apôtres, où se sont déroulés la Cène, la Pentecôte et d'autres événements importants des premiers temps de l'Église. Dès le premier siècle, les chrétiens y bâtirent une petite église qui, selon le témoignage de sainte Hélène, échappa aux destructions de 70 et de 135, et qui représente peut-être la première de toutes les églises. Cette église, agrandie par les byzantins en 390, fut détruite par les Perses en 614. Reconstruite par les croisés, elle fut à nouveau détruite, en 1219. En 1335, des cénobites franciscains établirent un monastère à proximité du bâtiment, et restaurèrent la salle actuelle. Ils furent chassés par les musulmans vers 1560. Aujourd’hui cette pièce, qui correspond étonnamment à la description de Maria Valtorta3, est transformée en synagogue et renferme le sépulcre de David.
(1) Tome 9, chapitre 18 /vo 599.1. - (2) Tome 10, chapitre 26 /vo 641.3. - (3) Pour de plus amples détails, voir J.-F. Lavère, L’Énigme Valtorta tome 2, pp 380-382.
Maisons de Caïphe, monument
31° 46’ 18’’ N / 35° 13’ 52’’ E / +750m . Vue C08, n° 44
31° 46’ 03’’ N / 35° 13’ 45’’ E / +710m ?
D’après Maria Valtorta, le grand prêtre Caïphe possédait deux habitations à Jérusalem.
La première, la moins connue, est une maison de campagne dans laquelle Judas rencontre en secret les synhédristes les plus acharnés contre Jésus. « Judas arrive à la nuit à la maison de campagne de Caïphe. (…) Il doit être bien sûr de trouver là, dans cette maison hors les murs, ceux qu'il cherchait (…) il monte avec assurance à travers les oliviers de la petite colline »1. Ensuite, Maria Valtorta donne cette indication : « la maison de campagne de Caïphe est justement près de cette porte (la porte du Fumier) »2.
La seconde demeure, encore plus vaste, est celle où il interrogea Jésus dans la nuit, juste après son arrestation au Gethsémani. Un an auparavant, depuis le palais de Lazare, Jésus avait médité en observant ces lieux : « Puis il se tourne pour regarder les collines au sud de la ville et il dit : “La maison de Caïphe !” et du regard, il trace tout un itinéraire de cet endroit au Gethsémani, et puis au Temple »3.
La maison de campagne, dans laquelle Judas paracheva sa trahison, se trouvait donc, selon le récit de Maria Valtorta sur la colline du Mauvais-Conseil, à proximité immédiate du « champ du potier » (Mt 26,7). Cette indication est parfaitement conforme à la tradition qui, depuis les premiers siècles, fait de cette colline le lieu où les synhédristes « prindrent (i.e prirent) conseil de faire morir Nostre-Seigneur »4. Les ruines de la maison de campagne de Caïphe apparaissent d’ailleurs à cet emplacement sur un relevé précis de Jérusalem effectué par l’architecte F. Catherwood en 1835.
Le palais de Caïphe est le lieu où Jésus fut emmené (Mt 26,57) juste après son interrogatoire chez Anne (Jn 18,13). C’est dans la cour de cette demeure que Pierre renia son Maître, au troisième chant du coq. Cette « maison de Caïphe » fut visitée en 333 par le pèlerin de Bordeaux. Elle se situait à environ 200 m à l’est du Cénacle, sur le flanc oriental de Sion, si l’on s’en tient aux témoignages les plus anciens5. En ce lieu l’église de saint Pierre en Gallicante rappelle le reniement et le repentir de l’apôtre. La description de Maria Valtorta apparaît donc parfaitement crédible, quand on la confronte aux écrits des premiers siècles.
(1) Tome 9, chapitre 7 /vo 588.1. - (2) Tome 9, chapitre 17 /vo 598.1. - (3) Tome 5, chapitre 62 /vo 372.2. - (4) Voir Baron d’Anglure Le sainct voyage de Jherusalem 1395 § 109 - (5) Voir G. Jacquemier, Le Palais de Caïphe selon la tradition, Echos d’Orient 1905 vol 8 n° 51 pp. 68-72.
Maisons de Joseph, monument
31° 46’ 57’’ N / 35° 14’ 00’’ E / +770m ? . Vue C08, n° 20
32° 01’ 37’’ N / 35° 01’ 01’’ E / +215m ?
32° 05’ 55’’ N / 34° 47’ 45’’ E / +10m ?
Joseph d’Arimathie possède une maison au nord de Jérusalem, dans le nouveau quartier de Bézéta. Il y accueille Jésus et les disciples pour fêter la majorité de Margziam, le fils adoptif de Pierre. « Je te prie de venir à ma maison de Bézéta pour le banquet »1. D’après Maria Valtorta, cette maison est située à proximité de la porte d’Hérode : « Je crois que c'est toujours dans le quartier de Bézéta car, pour sortir des murs, on doit encore passer devant la maison de Joseph qui est près de la Porte que j'ai entendu nommer la Porte d'Hérode »2.
En dehors des fêtes et des réunions du Sanhédrin, Joseph vit dans sa maison d’Arimathie, où il donne un banquet en l’honneur de Jésus. C’est son ami Nicodème, qui a transmis son invitation : « Il voudrait bien que tu ailles à Arimathie, dans sa maison »3. Jésus s’y rend accompagné de Simon le zélote et de Thomas. « La maison est entourée d’une haute haie toujours verte qui remplace ici le mur élevé de la maison de Lazare, et l’isole de la route en faisant une suite harmonieuse au jardin très boisé qui entoure la maison »4.
Joseph possède également une propriété à la campagne, comme c’est le cas de la plupart des membres de Sanhédrin. Elle se situe « par les plaines vers la mer »5, au sud de la plaine de Saron. « Une maison large, basse, toute blanche se trouve là, au milieu des champs moissonnés. Une maison de campagne, mais bien tenue »6. En ce lieu, la foi intense de Joseph lui vaut d’obtenir le miracle de la multiplication des épis qu’il distribue aux pauvres.
Il n’a pas été possible de retrouver une trace historique de ces diverses propriétés de Joseph d’Arimathie.
(1) Tome 3, chapitre 62 /vo 201.6. - (2) Tome 3, chapitre 64 /vo 203.1. - (3) Tome 2, chapitre 80 /vo 113.1. - (4) Tome 2, chapitre 81 /vo 114.2. - (5) Tome 6, chapitre 93 /vo 404.2. - (6) Tome 6, chapitre 97 /vo 408.1.
Maisons de Pierre, monument
32° 52’ 48’’ N / 35° 34’ 30’’ E / -210m
32° 54’ 35’’ N / 35° 37’ 51’’ E / -180m
Lieu de la guérison de la belle-mère de Pierre
Lorsqu’il rencontre pour la première fois Jésus, Pierre vit avec son épouse Porphirée à Bethsaïda. Il possède, dans ce village de pécheurs, une maison probablement héritée de ses parents, à côté de celle de son frère André.
Sa belle-mère vit avec sa parenté à Capharnaüm, juste au bord du lac. Jésus la guérit, à la demande de Pierre. « Ils vont jusqu’à une maison basse, plus basse encore que celle de Pierre à Bethsaïda, et encore plus proche du lac. Elle en est séparée par une bande de grève, et je crois qu’au cours des tempêtes les vagues viennent mourir au pied du mur de la maison, qui, si elle est basse est en revanche très large comme pour loger beaucoup de monde »1. Dans cette maison, les pêcheurs se rassemblent pour la pêche. Sur les conseils de Jésus, Pierre va y résider durant quelques mois, pour être plus près du Maître. Mais le caractère « difficile » de sa mère incite vite Porphyrée à retourner à Bethsaïda. Elle « a préféré vivre seule plutôt que d'entendre les plaintes constantes de sa mère envers son mari »2. Durant les trois années de sa vie publique, Jésus séjourne à plusieurs reprises, dans ces deux habitations3. Ainsi à Bethsaïda : « Jésus y passe la journée, dans la maison de Pierre : Ils entrent dans la maison de Pierre. Une cuisine vaste et noircie par la fumée. Dans un coin, des filets, des cordages et des paniers pour le poisson. Au milieu le foyer, large et bas »4.
Si les premiers vestiges de la synagogue de Capharnaüm furent découverts, dès 1866 (on ne savait pas alors si c’était précisément Capharnaüm), ce n’est qu’à partir de 1968, que le furent ceux de la « maison de Pierre », sous les restes d’une église byzantine datant des 5e et 6e siècles. Il est donc remarquable que Maria Valtorta ait pu en décrire l’emplacement avec une telle précision, plus de vingt ans avant cette découverte !
C’est encore vingt ans plus tard, à partir de 1987, que les fouilles archéologiques ont confirmé la localisation de Bethsaïda. Dans une des maisons, construite en basalte, ont été trouvés de nombreux outils de pêche : poids de plomb pour les filets, ancres de fer, aiguilles et hameçons. Qui sait s’il ne s’agirait pas de la maison dans laquelle vécut Pierre, ou son frère André ?
(1) Tome 2, chapitre 23 /vo 60.1. - (2) Tome 3, chapitre 39 /vo 179.1. - (3) A Capharnaüm : Mt 8,14-15 ; 9,1-8 ; Mc 1,29-31 ; 2,1-12 ; Lc 4,38-38 ; 5,17-26 ; et à Bethsaïda : Mt 11,20-30 ; Lc 9,12-17 ; Mc 6,45-51 ; 8,12,22-25. - (4) Tome 2, chapitre 12 /vo 50.2.
Malte, Melita, région
Miel
35° 54’ 00’’ N / 14° 31’ 00’’ E / +0m/150m. Carte 13 n°26
Dans un courrier qu’elle adresse d’Antioche, Syntyche présente Zénon à Jésus. « Il a des relations avec quantité de gens d'Asie mineure et de Grèce, sans compter Chypre, Malte et jusqu'à l'Ibérie où il a partout des parents et des amis, Grecs comme lui et persécutés, et aussi des Romains des milices ou de la magistrature, très utiles un jour, à ta cause ». C’est l’unique fois, où Malte est mentionnée dans l’œuvre.
Île située au centre de la Méditerranée. D’abord colonisée par les Phéniciens, puis par les Grecs, Malte était, au temps du Christ, sous le contrôle des Romains. Saint Paul fit naufrage sur les côtes de Malte2.
(1) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.13. - (2) Ac 28,1-10.
Mambré, Mamré, lieu-dit
Possession
31° 33’ 24’’ N / 35° 06’ 19’’ E / +1000m. Carte 11 D2, n° 38
Le groupe apostolique, accompagné des femmes disciples, se rend de Bethléem à Kérioth. Jésus déclare : « Nous faisons plaisir aux femmes disciples en allant voir le tombeau d'Abraham, son arbre, et puis la tombe de Jessé... »1.
Durant l’automne de la troisième année, Jésus vient une nouvelle fois enseigner au Temple, malgré l’opposition toujours plus violente de certains synhédristes. Il évoque Abraham : « Abraham fut humble après que Dieu lui eut marqué sa prédilection et il l'honora à Mambré se sentant toujours un néant en face du Très-Haut qui lui avait parlé »2.
Plusieurs fois citée par les auteurs sacrés3, Mambré se situe à 2 km 700 au nord du centre historique d’Hébron. C’était le lieu du campement principal d'Abraham. A proximité du chêne de Mambré, Hérode le Grand reconstruit le « Puits d'Abraham », qui fut mis à jour au cours de fouilles effectuées vers 1930.
(1) Tome 3, chapitre 72 /vo 210.3. - (2) Tome 7, chapitre 204 /vo 507.9. - (3) Gn 13,18 ; 14,13, etc.
Maremme, région
42° 24’ 59’’ N / 11° 28’ 41’’ E / +20m
Maria Valtorta compare les environs de Sichem avec une région d’Italie : « Cette région me rappelle beaucoup les points de notre Apennin ici, vers l'Amiata, quand l'œil contemple en même temps les cultures plates de céréales de la Maremme et les collines joyeuses »1.
Partie de la Toscane, au bord de la mer Tyrrhénienne et au nord du Latium.
(1) Tome 3, chapitre 54 /vo 193.3.
Masada, Massada, Mezada, cité
La forteresse
31° 19’ 00’’ N / 35° 21’ 13’’ E / +613m. Vue C03 n°37
Le tableau que Maria Valtorta dresse du site de Massada, est vraiment remarquable par bien des points. Car en 1945, à l’exception de quelques archéologues, très peu de personnes auraient été capables de le décrire avec une telle exactitude. La description de Maria Valtorta est minutieuse et parfaitement exacte, bien qu'il n'y eut alors aucune image ou photographie disponible.
« Ils sont en train de monter par un sentier de chèvre vers une ville qui semble un nid d'aigle (...) une avancée puissante, semblable au contrefort d'une muraille colossale, elle s'avance vers la mer Morte à son extrémité occidentale »1. Jésus et les siens abordent la forteresse par l'ouest, et Jésus précise aux apôtres qui n'en peuvent plus : « Quand nous serons dans la ville et que vous verrez l'autre chemin, vous me remercierez d'avoir choisi celui-là... Sur l'autre sentier une chèvre y parvient difficilement »1. Effectivement, l'accès par l’est, s’avère encore plus abrupt. « La ville, faite pour la défense, a le cœur de cette même défense dans sa partie orientale, là où tout surplombe sur des centaines de mètres et où l'étroit ruban d'un sentier qui serpente »1 écrit encore Maria Valtorta. Or la porte qui accède à ce sentier se nomme justement « la porte du sentier du serpent », comme on peut le lire sur les relevés archéologiques de 2008, et elle domine la plaine de plus de 400 mètres.
Fichier:Media/image54.emfVue aérienne du site de Masada
Maria Valtorta semble vraiment tout voir : l'étroite poterne d'accès, le palais d'Hérode à l'extrémité nord du site, les murs et les tours puissantes qui entourent la cité. Elle « entend » Jésus rappeler l'origine historique de la cité : « L'amour saint de la patrie et de l'indépendance ont rendu légers les fardeaux aux hommes de Jonathas Maccabée... »1 ; Il annonce également sa ruine : « Baptisée dans le sang et les larmes, elle périra dans le sang et les larmes quand ce sera l'heure de la punition divine »1.
Massada tomba totalement dans l'oubli pendant 1800 ans, après sa conquête tragique, puis sa destruction totale par l'armée romaine, en 73 de notre ère. Redécouvert en 1838, et visité ensuite par une poignée d’archéologues, le site fut fouillé systématiquement pour la première fois, de 1963 à 1965. D’importants travaux de restauration et d’aménagement ont été menés par la suite, et en 2001 la forteresse a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Perchée sur un socle de granite proche de la mer Morte et dominant le désert, Massada est devenue maintenant, un lieu de visite ou de pèlerinage très fréquenté.
(1) Tome 6, chapitre 82 /vo 392. - (2) Voir aussi http://www.interbible.org/interBible/decouverte/archeologie/2008/arc_080912.html.
Mataréa, El Matariya, cité
La mère ?
30° 07’ 08’’ N / 31° 18’ 27’’ E / +25m. Carte 13 n°33
Lieu du refuge de la Sainte Famille
Dans l’œuvre, c’est par le témoignage de la Vierge Marie, que l’on découvre le nom du lieu où la Sainte Famille trouva refuge en Égypte. C’est d’abord par un courrier que Marie adresse à son Fils, pour l’anniversaire de ses 31 ans : « Ce sera la première fois que je me dis : ‘Mon Enfant aujourd’hui a une année de plus’ et je n’ai pas mon Enfant. Et ce sera plus triste que ton premier anniversaire à Mataréa… »1.
Une autre fois, c’est en réponse aux questions posées par Marie-Madeleine. « Joseph et moi, nous étions heureux cependant. Tant la bonté du Seigneur nous avait rendu moins dur l'exil à Mataréa, de mille manières »2.
La tradition, attestée depuis le 2e siècle, fait effectivement de Mataréa le lieu de refuge de la Sainte Famille, lors du séjour en Égypte3. Mataréa était un quartier d’Héliopolis4, et se situait au nord-est du Caire, à quinze/vingt kilomètres des Pyramides de Gizeh5.
Plusieurs autres lieux en Égypte revendiquent le passage de la Sainte Famille, particulièrement Sakka et El-Natroum, mais Maria Valtorta ne les mentionne pas.
(1) Tome 2 chapitre 100 /vo 133.4. - (2) Tome 4 chapitre 110 /vo 247.8. - (3) Mt 2,13. - (4) Jr 43,13. - (5) Voir J.-F. Lavère, l’Énigme Valtorta, 2012, tome 1 pp. 84-86.
Mer de Galilée, lac
Voir Tibériade, le lac
Mer inconnue, mare ignotum, mer
(00° 00’ 00’’ N / 25° 00’ 00’’ O / +0m)
Dans la synagogue des affranchis romains, Jésus observe que les Gentils viennent d’un peu partout : « il y a aussi quelqu'un des plages qui bordent la mer inconnue, chemin vers des terres inconnues où je serai aussi aimé »1.
La mer inconnue, c'est semble-t-il, une désignation antique de l'océan Atlantique, au-delà des Colonnes d’Hercule.
(1) Tome 7, chapitre 231 /vo 534.8.
Mer Méditerranée, la Grande mer, Mare nostrum, mer
33° 36’ 50’’ N / 30° 08’ 38’’ E / +0m
Dans l’œuvre, l’auteur utilise tout naturellement le mot « Méditerranée » chaque fois que nécessaire, dans ses descriptions. Mais ce mot reste absent dans les dialogues entre les personnages. Ces derniers, soit à l’exemple du Maître utilisent tout simplement « la mer », soit plus fréquemment l’expression « la Grande Mer ». Jean, peut-être pour lever toute ambiguïté par rapport à sa « mer » de Galilée, s’exclame en approchant du Thabor : « On dit que du sommet, à un certain point, on voit la Grande Mer, celle de Rome… »1.
Le mot « Méditerranée », (medius terrae - au milieu des terres) semble apparaître vers le 3e siècle. A l’époque, ses eaux étaient censées séparer les trois blocs des continents connus (Asia, Libia et Europa).
La Bible utilise le simple mot « mer »2, ou précise « mer des Philistins »3, ou encore « mer occidentale »4. Le terme « Grande Mer » se retrouve lui aussi dans la Bible5, et c'est encore sous ce nom de « Mare Magnum » que figure la Méditerranée sur la carte d'Adricomius, établie vers 1580. Quant à la désignation « celle de Rome » utilisée par Jean, elle rappelle le nom donné alors, par les Romains : « Mare Nostrum ».
(1) Tome 3, chapitre 48 /vo 187.4. - (2) Jos 9,1 et Gn 12,8 ou 13,14 utilise même l'expression « du coté de la mer » pour désigner l'ouest. - (3) Ex 23,31. - (4) Dt 11,4. - (5) Ez 47,11 ; 15 ou 20 ; 48,28 ; Nb 34,6-7.
Mer Morte, mer Salée, lac Asphalite
31° 34’ 34’’ N / 35° 29’ 04’’ E / -400m. Carte 12 D3, n°15
Maria Valtorta utilise à de nombreuses reprises le terme « mer Morte » dans ses descriptions. Or, ce terme était certainement inconnu, au temps de Jésus, puisqu'on en attribue généralement la paternité à Galien.
Ici encore, force est de constater que Jésus et les siens, dans leurs dialogues, utilisent d'autres termes : la « mer orientale » ; la « mer Salée » ou encore le « lac Asphalite ». Ce sont là, les désignations que l'on retrouve effectivement dans la Bible, ou chez les auteurs profanes de l'époque.
Connue dans le Bible sous ces vocables de « mer Orientale »1 et de « mer Salée »2, cette étendue d'eau est nommée « mer Morte » à cause de son contenu élevé en minéraux ne permettant aucune vie dans ses eaux. Flavius Josèphe emploie aussi le terme de « mer d'Asphalte », à cause de l'asphalte (ou bitume) qui se trouvait en grande quantité, sur la surface du lac et sur ses bords.
Il y a encore d’autres désignations bibliques : la « mer de Sodome », la « mer de Lot », la « mer de l'Araba ». On trouve aussi l’expression « mer Puante ». Mais ces diverses appellations n’apparaissent pas dans le texte de Maria Valtorta.
(1) Ez 47,18 ; Za 14,8 ; Jl 2,20. - (2) Gn 14,3.
Mer Pontique, mer Noire,
43° 00’ 00’’ N / 34° 00’ 00’’ E / +0m. Carte 13 n°03
A Gérasa, le marchand Alexandre Misace admire la ville et la voie romaine qui la traverse : « Les Romains en voient l'importance sur cette route qui va de la mer Rouge, et par conséquent de l'Égypte, par Damas vers la mer Pontique »1.
La mer Noire fut successivement nommée dans l'Antiquité : Pont-Scythique (mer des Scythes), puis Pont-Euxin (mer Accueillante), puis simplement le Pont (la Mer), et enfin la mer Pontique2. Le terme mer Noire n’apparaît qu’à partir du 15e siècle. Comme il se doit, il est absent du récit valtortien.
(1) Tome 4, chapitre 151 /vo 287.4. - (2) Strabon, Géographie Livre XI, chap. 1.
Mer Rouge, Erythros pontos,
21° 00’ 00’’ N / 38° 00’ 00’’ E / +0m. Carte 13 n°40
La mer Rouge est mentionnée une dizaine de fois, dans l’œuvre :
- par Jésus : « Pourtant rappelez-vous que même la mer Rouge n'a pas arrêté les Israélites sur le chemin que Dieu leur avait tracé»1 ;
- par Marie : « je fuyais le long de la côte de Gaza vers la mer Rouge, avec mon Bébé dans mes bras »2 ;
- ou par des voyageurs croisant la route des apôtres : « je passe pour le compte d'autrui des marchandises venant de la mer Rouge, jusqu'à Damas »3.
Les livres hébraïques de l'Ancien Testament indiquent la mer de Suph (mer des Joncs), dans le pays d'Édom. La Vulgate (latin) et les Septante (grec) utilisent le terme « mer Rouge », car Édom signifie rouge. Le terme mer Rouge est utilisé également par Hérodote, Strabon, Pline, etc.
(1) Tome 5, chapitre 28 /vo 340.9. - (2) Tome 4, chapitre 110 /vo 247.8. - (3) Tome 7, chapitre 195 /vo 499.2.
Mérala, Maralah, Meraba, cité
32° 42’ 10’’ N / 35° 13’ 34’’ E / +250m. Carte 04 B2, n°20
Jésus, quittant Nazareth, conduit les siens vers Bethléem de Galilée, en longeant la plaine d’Esdrelon. « Pendant les heures les plus chaudes, nous nous arrêterons sur la montagne qui surplombe Mérala » décide Jésus. « La marche recommence avec la montée d'une colline qui barre la vallée (…) Ils atteignent le sommet (…) ils jouissent d'une vue charmante, car le panorama est merveilleux avec la chaîne du Carmel (…) Là où elle finit, c'est la mer qui scintille… »1. La description est si précise qu’il est possible de définir l’endroit de cette pause, à quelques mètres près !
Une autre fois, c’est encore au pied de la colline de Mérala que Jésus rassemble les paysans de Giocana, « sous un bois de chênes verts sur les premières pentes de la colline où s'élève Sephoris. La plaine d'Esdrelon n'est plus visible car elle est au-delà de la colline où ils se trouvent. Mais il y a une plaine beaucoup plus petite, entre cette colline et celles de la région de Nazareth »2.
Village attribué à la tribu de Zabulon3 appelé Mahalal à l'époque du Talmud et de la Mishna. Identifié avec Ma'lûl, au sud-ouest de Nazareth. La description du panorama au sommet de la colline de Mérala est rigoureusement exacte. Aujourd'hui, la colline est encore couverte de chênes, et la beauté du paysage est soulignée dans Internet. Depuis le versant est, on a vue sur Jafia et les collines de Nazareth et, depuis le versant sud, sur la plaine d'Esdrelon, le Carmel et la mer Méditerranée.
(1) Tome 4, chapitre 110 /vo 247.1-3. - (2) Tome 6, chapitre 124 /vo 432.1. - (3) Jos 19,21, Jg 1,30.
Méron, Meiron, Merom, cité
Lieu élevé
32° 59’ 01’’ N / 35° 26’ 18’’ E / +705m. Carte 01 A2, n°15
Jésus passe à plusieurs reprises par Méron avec ses apôtres. Il s’y rend spécialement pour se recueillir, sur la tombe du grand rabbi Hillel. « Du pays de Meiéron, Jésus, avec ses disciples, prend une route en direction nord-ouest, toujours montagneuse parmi les bois et les pâturages, et il continue de monter. Ils ont peut-être déjà vénéré des tombes car je les entends qui en parlent entre eux. (...) On comprend qu'à Meiéron ils ont reçu et donné des aumônes »1.
Meiron, village de Haute Galilée, est un haut lieu de pèlerinage, en Israël. Chaque année des dizaines de milliers de pèlerins viennent prier sur le tombeau du rabbi Shimon bar Yohaï (2e siècle), en particulier à l’occasion de la fête juive de Lag BaOmer, 33 jours après la Pâque.
(Voir aussi Tombeau de Hillel).
(1) Tome 5, chapitre 28 /vo 340.1.
Méron, Huleh, HaHula, lac
Les eaux supérieures
33° 03’ 31’’ N / 35° 37’ 32’’ E / +70m. Carte 02 A3, n°11
La première fois qu’elle « voit » ce lac, Maria Valtorta avoue en ignorer le nom : « En plus du lac de Galilée et de la mer Morte, la Palestine possède un autre petit lac ou un étang, un miroir d’eau en somme, dont j’ignore le nom »1. Puis, à plusieurs reprises dans les dialogues, il est nommé. Il s’agit du lac de Méron, que désormais la voyante reconnaît : « Je revois le lac de Méron en un sombre jour pluvieux… Boue et nuages. Silence et brouillard »2. Le groupe apostolique repasse souvent à proximité du lac. « Au-delà de Césarée, s'étend toute la plaine fertile qui précède le lac de Méron. On dirait une petite mer d'un vert tendre avec des facettes d'eaux claires couleur de turquoise qui brillent sur l'étendue verte comme des lambeaux du ciel serein »3.
Le lac de Merom de la Bible4 est nommé Semechonitis par Flavius Josèphe et Yam Sumchi dans le Talmud, puis désigné, au cours des siècles, comme lac de Houleh. La région devint peu à peu, une zone marécageuse et insalubre, et le lac fut complètement asséché en 1958. Depuis 1994, un petit lac a été recrée : l’Agmon Hahouleh.
(1) Tome 2, chapitre 77 /vo 110.1. - (2) Tome 4, chapitre 162 /vo 298.1. - (3) Tome 5, chapitre 33 /vo 345.2. - (4) Jos 11,5-7.
Méron, le mont, mont
32° 59’ 56’’ N / 35° 24’ 43’’ E / +1208m. Carte 02 A3, n°11
A l’occasion d’un passage dans le village de Méron, Jésus mène ses apôtres sur les pentes du mont tout proche, d’où la vue englobe un vaste panorama.
« Vous direz à ceux des dernières maisons que nous allons à Meiéron, et puis à Giscala (...) il monte de son pas régulier la route montagneuse qui conduit à Meiéron. Plus on monte et plus se découvre un beau et vaste panorama sur le lac de Tibériade qui apparaît dans le passage d'une gorge, sur les collines voisines en forme d'arc qui coupent la vue sur le lac de Méron, et puis, au-delà du lac de Tibériade, sur le haut plateau d'au-delà du Jourdain, jusqu'à la chaîne dentelée des monts lointains de l'Auran, de la Traconitide et de la Pérée. »1.
Panorama depuis le mont Méron
Le mont Méron est le plus haut sommet situé à l’intérieur des frontières d’Israël. Il constitue l’une des plus grandes réserves naturelles d’Israël. Il offre un étonnant panorama de la Haute Galilée. Lorsque la vue est dégagée, elle permet d’embrasser toute la largeur du pays, de la Méditerranée jusqu’au lac de Tibériade et au Golan.
(1) Tome 5, chapitre 27 /vo 339.4.
Mésopotamie, région
Entre deux fleuves
33° 42’ 00’’ N / 43° 30’ 00’’ E / +40m
Il y a une seule mention directe relative à la Mésopotamie, dans l’œuvre : lorsque Jésus évoque Josué1 exhortant les siens « à être francs dans leur foi en choisissant avec sincérité ou le vrai Dieu, ou les dieux de Mésopotamie et des Amorites de façon qu'il y eût une nette séparation entre les fils d'Abraham et ceux qui s'attachent au paganisme »2.
Le mot Mesopotamíos (qui signifie « entre les fleuves ») est déjà utilisé plus de trois siècles avant notre ère, par Xénophon dans l’Anabase, et apparaît aussi dans la Bible3. C’est la région historique du Moyen-Orient située dans le Croissant fertile, entre le Tigre et l'Euphrate. Elle correspond pour sa plus grande part à l'Irak actuel.
(1) Jos 24,1-28. - (2) Tome 3, chapitre 19 /vo 159.2. - (3) Ac 2,9 et 7,2.
Milet, cité
37° 31’ 50’’ N / 27° 16’ 45’’ E / +5m
A Jéricho, une femme supplie Jésus :
« J'ai mon fils qui se meurt. On ne peut l'amener ici… Aie pitié de moi ! » « Peux-tu croire sans mesure ? » « Tout, ô mon Seigneur ! » « Alors, retourne chez toi. » « Chez moi !… Sans Toi !… » La femme le regarde un moment, angoissée, puis elle comprend. Le pauvre visage se transfigure. Elle crie : « J'y vais, Seigneur. Et béni sois-tu, et le Très-Haut qui t'a envoyé ! » Alors, Jésus interroge la foule : « Cette femme est-elle hébraïque ? » « Non. Du moins pas de naissance. Elle vient de Milet. Cependant elle a épousé l'un de nous et, depuis lors, elle partage notre foi ». « Elle a su croire mieux que beaucoup d'Hébreux » observe Jésus1.
Milet est une ancienne cité portuaire grecque ionienne, sur la côte d'Asie Mineure. Le site est actuellement à plus de cinq kilomètres à l'intérieur des terres, à cause du comblement de la baie, par les alluvions apportés par le fleuve Méandre.
(1) Tome 7, chapitre 220 /vo 523.3.
Moab, monts
31° 45’ 14’’ N / 35° 42’ 55’’ E / +817m. Carte 13 n°36
Les apôtres poursuivent une marche pénible vers Engaddi. Ils longent la mer Morte. « Le soleil commence à brûler et Pierre dit sentencieusement que ces nuées sur les monts de Moab sont signe de fortes chaleurs »1. C’est la seule allusion directe à ces montagnes, dans l’œuvre.
Jésus mentionne également Moab, lors d’une évocation d’un épisode biblique : « Quand les rois d'Israël, celui de Joram et celui de Juda, se réunirent pour combattre le roi de Moab et s'adressèrent pour demander conseil au prophète Élisée, celui-ci répondit à l'envoyé du roi : "Si je n'avais pas de respect pour Josaphat, roi de Juda, je ne t'aurais même pas regardé. Mais maintenant, amenez-moi un joueur de lyre" »2.
Le royaume de Moab se situait sur la rive orientale de la mer Morte, dans l'actuelle Jordanie. Les monts de Moab, aussi appelés monts Abarim, sont connus surtout par le mont Nébo.
(Voir Abarim)
(1) Tome 6, chapitre 78 /vo 388.3. - (2) Tome 8, chapitre 15 /vo 554.5. - (2) 2 R 3,1-20.
Modin, Modi'in, El Midiyed, cité
31° 56’06’’ N / 34° 59’ 40’’ E / +230m. Carte 10 D1, n° 06
Lieu où se trouve la tombe des Maccabées
Venant d’Ascalon, les apôtres se dirigent vers Jérusalem. Jésus leur annonce : « Nous allons à Modin. La nuit est sereine, fraîche et lumineuse. Nous marcherons tant qu'il y aura la lune, puis nous dormirons jusqu'à l'aube. J'amènerai les deux Judas pour qu'ils vénèrent la tombe des Macchabées dont ils portent le nom glorieux. (…) La visite à la tombe des Macchabées, est pour vous, pour que vous sachiez les imiter surnaturellement, en portant luttes et victoires dans un champ tout spirituel »1.
Durant la Pentecôte de la troisième année, Jésus enseigne sur le Parvis, quand des gardiens du Temple tentent de l’expulser. Dans la cohue qui s’ensuit la foule prend la défense de Jésus, et menace les gardes : « Hors d'ici, ou nous vous ferons ce que Matthatias fit à Modin3. Nous vous balancerons en bas de la pente du Moriah, comme autant d'autels d'idoles et nous ferons le nettoyage »2.
Modin est située à une dizaine de kilomètres à l'est de Lidda (Lod). Les fouilles, par Victor Guérin, du site archéologique de Khirbet Hagardi, situé juste à l'ouest de Modi'in, ont révélé ce qui pouvait être le tombeau des Hasmonéens. Le site, à nouveau fouillé en 2015, semble confirmer cette découverte vieille de 150 ans.
(1) Tome 3, chapitre 84 /vo 222.1. - (2) Tome 6, chapitre 102 /vo 413.3. - (3) 1 M 2,7-9. 19 ; 13,27-28. Flavius Josèphe, Antiquités Juives, Livre 13, 211.
Montagnes Noires, Néros, Allocam, mont
36° 26’ 20’’ N / 36° 12’ 35’’ E / +700m. Vue C06, n°01
C’est dans un courrier adressé à Jésus depuis Antioche, que la disciple Syntyche fait une brève et unique allusion à ces montagnes : « J'aime désormais cette ville : avec les sommets du Casios et de l'Aman, qui veillent sur elle des deux côtés, et la crête verte des Montagnes Noires plus lointaines ».
Ces Montagnes Noires, situées dans le prolongement nord-est des monts Amanus, furent rendues célèbres en 1098, lors de la conquête d’Antioche par les croisés. Leur nom est mentionné par Guillaume de Tyr (1130-1184) et par Jacques de Vitry (1165-1240)2.
(1) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.21. - (2) Joseph-François Michaud Correspondance d’Orient tome VII 1830 p 264.
Montée du Sang, Maa'le Adumim, lieu-dit
La montée des rouges
31° 49’ 07’’ N / 35° 21’ 37’’ E / +282m
Le lieu de la parabole du Bon Samaritain
Tandis que Jésus a trouvé refuge à Éphraïm, Manaën vient le rencontrer en secret, et l’informe de la surveillance étroite dont tous les disciples font l’objet. Ainsi en est-il pour Nique : « C'est une femme courageuse et elle s'était mise en route seule par l'Adomin. Mais elle fut suivie et arrêtée près de la "Montée du sang", et elle, pour ne pas trahir ta demeure et pour justifier les vivres qu'elle avait sur sa monture, dit : "Je monte chez un de mes frères qui est dans une grotte sur les monts »1.
Ce lieu-dit est situé à la frontière des tribus de Judas et de Benjamin, entre la vallée d'Achor et le mont Adummin, à mi-chemin entre Jérusalem et Jéricho. Il doit son nom à la couleur pourpre des roches. La route qui mène au site est nommé « la montée Rouge » dans la Bible2. Saint Jérôme le situe sur la route de Jérusalem à Jéricho, et justifie l’appellation « lieu du sang », en raison du sang versé là par les brigands3. Le Talmud mentionne l’endroit comme un lieu d’observation4. Le lieu est marqué Talàt-ed-Dumm (litt. la montée du sang) sur les relevés de 1870.
Voir aussi Adomin.
(1) Tome 8, chapitre 20 /vo 559.6. - (2) Jos 15,7; 18,17. - (3) Saint Jérôme, Epistola CVIII ad Eustochium Virginem § 12. - (4) Talmud de Jérusalem, Rosch Haschana, II,1.
Moriah, Haram esh-Sharif, mont
31° 46’ 39’’ N / 35° 17’ 08’’ E / +745m
Le mont du Temple
Le mont Moriah est indissociable du Temple. « En entrant à Jérusalem, où se précipitent les regards ? Vers le mont Moriah que couronne le triomphe de marbre et d'or du Temple »1. Le mont est évoqué plus d’une trentaine de fois, dans l’œuvre. Maria Valtorta va jusqu’à décrire les odeurs diverses qui y régnaient. « Un suave parfum d'encens qui empêche de sentir les autres odeurs moins agréables que l'on peut sentir sur le sommet du Moriah, c'est-à-dire la perpétuelle, je dirais la naturelle odeur des chairs égorgées et consumées par le feu, de farine brûlée, d'huile enflammée qui stagne toujours là-haut, plus ou moins forte, mais toujours présente à cause des holocaustes continuels »2.
A plusieurs reprises, Jésus s’insurge contre la corruption qui prévalait en ce lieu, parmi la classe dirigeante et les marchands. « La fange ! Mais monte-t-elle de dehors, ou bien déborde-t-elle du sommet du Moriah sur la ville et sur tout Israël ? »3. Peu de temps avant sa Passion, le Maître fait cette recommandation destinée à la fois aux Juifs et aux Samaritains : « Il vaudrait mieux que vous soyez fidèles au Temple vivant qui n'est ni sur le Moriah ni sur le Garizim, mais qui, étant divin, est universel »4.
Lieu où Abraham offrit son fils Isaac en sacrifice5. C’est aussi l’emplacement de l’aire de battage d’Araunah le Jébuséen. A l’endroit prévu par David son père, Salomon construisit le premier Temple, qui fut détruit par les Babyloniens en l’an 586 avant J.-C. Juste avant notre ère, Hérode restaura le deuxième Temple et en fit un édifice majestueux.
(Voir aussi Aire d’Arauna)
(1) Tome 3, chapitre 29 /vo 169.7. - (2) Tome 3, chapitre 29 /vo 169.7. - (3) Tome 7, chapitre 206 /vo 509.4. - (4) Tome 8, chapitre 19 /vo 558.6. - (5) Gn 22,1-18 ; Coran, sourate Al-Saffat 37,102-110.
Mysie, région
Les arbres de la plage
38° 50’ 43’’ N / 26° 59’ 04’’ E / +100m
Jésus doit envoyer en mission le disciple Jean d’Endor, un ancien bagnard. « Je ne t'enverrai jamais en Bithynie ou en Mysie où tu as déjà été ni non plus à Cintium »1.
Ailleurs, Jésus avait utilisé le terme « Anatolie ». Il s’en explique dans une dictée à la voyante : « Voici que maintenant je précise : "Bithynie et Mysie" pour ceux qui veulent les noms anciens. Mais cet Évangile est pour les simples et les petits, pas pour les docteurs pour lesquels, en majorité, il est inacceptable et inutile. Les simples et les petits comprendront mieux "Anatolie" que "Bithynie ou Mysie" »2.
Ancienne contrée au nord-ouest de l’Asie Mineure, au nord de la Lydie, à l'ouest de la Phrygie et de la Bithynie. Après avoir connu la domination macédonienne, la Mysie tomba au pouvoir de Rome, en 130 av. J.-C.
(1) Tome 4, chapitre 178 /vo 312.4. (2) Tome 4, chapitre 178 /vo 312.14.
N
Nabaiot, Nebayoth, groupe
Au tain hâlé
A Capharnaüm, alors qu’il vient de guérir le serviteur du centurion, Jésus se tourne vers la foule et déclare : « plus nombreux que tous les troupeaux de Cédar et que les béliers de Nabaiot seront ceux qui viendront à toi… »1, faisant allusion à Isaïe2.
Généralement identifiés avec les Nabatéens, peuple ami des Juifs au temps des Maccabées, et vivant à l'est du Jourdain, dans la contrée de Pétra.
(1) Tome 3, chapitre 37 /vo 177.4. - (2) Es 60,7.
Nahal Hevron, wadi Khalil, cours d’eau
31° 27’ 33’’ N / 35° 05’ 05’’ E / +720m
Jésus approche de Jutta, venant du nord. Mais il faut d’abord descendre dans une vallée et traverser un ruisseau, avant d’atteindre le village. « Une fraîche vallée, que remplit le bruit des eaux qui coulent vers le sud en bondissant et écumant dans un petit torrent. (…).Jésus descend avec les siens et les trois bergers vers le torrent (...) Jutta est là-haut. Nous allons passer le torrent. Il y a un gué utilisable en été sans aller jusqu’au pont »1. Lorsqu’ils atteignent le gué, l’un des bergers observe : « En temps de crue, c’est une bruyante cascade, maintenant, ce n’est plus que sept ruisselets qui rient en passant dans les intervalles des six grosses pierres du gué »1. La description de Maria Valtorta se poursuit, sur tout un chapitre. Elle est si minutieuse qu’il est possible de reconstituer le trajet parcouru par Jésus, à quelques mètres près ! La voyante ne nomme pas le ruisseau, mais il est aisément identifiable.
Le Nahal Hevron est un wadi qui, à la saison des pluies, draine les eaux provenant d’Hébron vers le sud, jusqu’à Beer Sheva, sur environ 55 km. Il passe juste au nord et au pied de l’éperon, sur lequel est bâtie la ville de Jutta. La route directe de Jutta à Hébron traverse la rivière, sur un pont situé à un kilomètre en aval. Y avait-il là, jadis, un pont romain ? C’est en tout cas dans ce même secteur que se trouvait déjà un pont, il y a 2 000 ans, selon Maria Valtorta. (Voir Jutta)
(1) Tome 2, chapitre 40 /vo 76.1/6.
Naïm, cité
Agréable
32° 37’ 50’’ N / 35° 21’ 00’’ E / +300m. Carte 04 B2, n° 27
Lieu de la résurrection du fils de la veuve
Lorsque Jésus, venant d’Endor, s’approche de Naïm, Maria Valtorta en donne une description précise. « Naïm devait avoir une certaine importance au temps de Jésus. La ville n'est pas grande, mais bien construite, enfermée dans l'enceinte de ses murs, elle s'étend sur une colline basse et riante, un contrefort du petit Hermon, dominant de haut une plaine très fertile qui oblique vers le nord-ouest. On y arrive, en venant d'Endor, après avoir traversé un cours d'eau qui est certainement un affluent du Jourdain.»1.
Six mois après la résurrection du fils de la veuve2, Jésus repasse à Naïm, comme il l’avait promis.
Village de la tribu d’Issachar, situé à 7 ou 8 km au sud-est de Nazareth, au pied du petit Hermon. Le village connut son apogée durant la période romaine et byzantine, entre 37 av. J.-C. et l’an 640 de notre ère.
(1) Tome 3, chapitre 50 /vo 189.1. - (2) Lc 7,11-17.
Nazareth, Nazara, Nasirah, cité
32° 42’ 07’’ N / 35° 18’ 12’’ E / +370m/410m. Carte 04 B2, n° 21
Le village de la Sainte Famille
Le village dans lequel Jésus vécut trente années de sa vie terrestre est bien sûr évoqué, dans les Évangiles et dans les Actes des apôtres. Il est également très présent, dans le texte de Maria Valtorta. Dès les premiers chapitres elle en donne un bref aperçu. « La petite cité, blanche parmi la verdure, qui monte et descend suivant les pentes sur lesquelles elle est construite. Le terrain ondule doucement. Ici, c’est à peine visible, là plus accentué »1.
Puis, c’est Jésus Lui-même qui vante les charmes de son village à son nouveau disciple Simon le zélote : « Et ma cité de Nazareth ! Elle s’offre au baiser du soleil, toute blanche et verte, riante, entre les deux géants du grand et du petit Hermon, et le piédestal des monts qui soutiennent le Thabor, des douces pentes toutes vertes qui dressent en face du soleil leur Thabor qui est souvent neigeux mais si beau quand le soleil en enveloppe le sommet. Il devient alors un albâtre teinté de rose, pendant qu’en face le Carmel a des lapislazuli à certaines heures de grand soleil (...) Et puis, en bas, au midi, le tapis fertile et fleuri de la plaine d’Esdrelon »2.
Fichier:Media/image57.emfNazareth vers 1840, vue de l’est
Au fil des chapitres, des détails nouveaux viennent s’ajouter à ceux déjà donnés, et le lecteur attentif peut se faire une image mentale, de plus en plus réaliste, du site de Nazareth. « Quand on vient de Sephoris, on entre à Nazareth du côté nord occidental, c'est-à-dire par le plus élevé et le plus pierreux. L'amphithéâtre, sur lequel s'étend en terrasses Nazareth, apparaît tout entier quand on rejoint la crête de la dernière colline en venant de Sephoris, qui descend plutôt rapidement par des ravins vers la petite ville »3.
Bien que non mentionnée dans l’Ancien Testament, Nazareth n’était pas vraiment une « bourgade insignifiante »4, car il est avéré par les fouilles récentes5, que le village de Jésus s'étendait sur quatre ou cinq hectares, et comportait une quarantaine de foyers. On estime sa population, au temps de Jésus, à environ 400 habitants. Nazareth était une bourgade essentiellement agricole.
(1) Tome 2, chapitre 20 /vo 57.1. - (2) Tome 2, chapitre 50 /vo 85.2. - (3) Tome 6, chapitre 165 /vo 433.1. - (4) Jn 1,45. - (5) Voir en particulier les fouilles de 1996/1997 Stephen Pfann et Yehudah Rapuano, On the Nazareth Village Farm Report.
Neapolis, Sichem, cité
La ville nouvelle
32° 12’ 48’’ N / 35° 16’ 55’’ E / +525m. Carte 08 C2, n° 11
Durant son séjour à Éphraïm, alors qu’il évangélise les alentours, Jésus passe devant une borne milliaire romaine : « Une de ces pierres milliaires dont les Romains se servent avec une inscription sur la face septentrionale : “Neapolis” et sous ce nom - gravé en grand avec les caractères lapidaires des latins, forts comme eux-mêmes - et en caractères beaucoup plus petits, à peine marqués dans le granit : “Sichem”… »1. Quelques jours plus tard, Jésus Lui-même mentionne à nouveau le nom de Neapolis, devant quelques habitants de Sichem. « Comment s'appelle Sichem ? Quel est son nouveau nom ? Et comme pour elle, pour beaucoup d'autres villes de Samarie, Judée, Galilée... S'appelle-t-elle peut-être Sichem ? Non. Elle s'appelle Neapolis, comme Betscan s'appelle Scythopolis et beaucoup d'autres villes qui, par la volonté des Romains ou celle de leurs vassaux flatteurs, ont pris le nom imposé par la domination ou la flatterie »2.
Située à l'entrée de la vallée entre le mont Ebal et le mont Garizim, Sichem avait une grande importance stratégique, mais aussi une position très vulnérable. Les fouilles archéologiques ont prouvé que la cité fut rasée et reconstruite, pas moins de vingt deux fois, au cours de son histoire ! Annexée par Rome à la déposition d'Archélaüs, en +6, elle fut rebâtie et nommée sans doute à cette occasion Neapolis. A nouveau détruite en +67 par Quintus Petillius Cerialis Rufus, elle fut une nouvelle fois rebâtie en +72 et nommée alors Flavia Neapolis Samaria (nouvelle cité de l'empereur Flavius), en l'honneur de Vespasien.
Voir aussi Sichem
(1) Tome 8, chapitre 25 /vo 564.3. - (2) Tome 8, chapitre 27 /vo 566.19. - (3) Flavius Josèphe Guerre des Juifs 4, 440.
Nébo, mont
Tumulus
31° 46’ 04’’ N / 35° 43’ 31’’ E / +817m
Alors que Jésus chemine avec les apôtres près des monts Abarim, il croise un caravanier venu de Pétra. « Tu sais où est le Nébo ?” “Oui, Seigneur. Cette montagne, c'est le Nébo. Nous aussi, nous connaissons Moïse. Il est grand, trop grand pour que nous ne le connaissions pas, mais Toi, tu es plus grand. Entre Moïse et Toi, c'est comme entre une roche et une montagne” »1. Jésus informe alors les apôtres de sa décision : « Nous quitterons les villes pour les pentes des monts Abarim. Il y aura beaucoup de bergers. Nous connaîtrons par eux la route pour le mont Nébo et eux sauront, par nous, le Chemin pour aller au mont de Dieu. Et puis nous nous arrêterons quelques jours comme nous l'avons fait sur les monts d'Arbela et près du Carit »1.
Le récit biblique relate comment Moïse, interdit d'entrer sur la Terre Promise vers laquelle il a conduit les Hébreux sortis d'Égypte, observe le pays de Canaan du haut de cette montagne, avant d'y mourir.
(1) Tome 7, chapitre 195 /vo 499.4. - (2) Dt 34,5-6 ; Nb 33, 47-48.
Nephtali, région
Mon combat
33° 03’ 29’’ N / 35° 31’ 58’’ E / -200m/+850m
Parcourant à maintes reprises la Galilée, Jésus traverse bien évidemment le territoire de Nephtali. Ainsi en est-il par exemple, lorsque venant de Gerghesa, et se rendant avec les apôtres à Giscala, Il répond à la question de Gamaliel : « Me permets-tu de te demander où tu vas ?” “Il m'est agréable de te répondre. Je viens de Nephtali et je vais à Giscala.” “A pied ? Mais la route est longue et difficile à travers ces montagnes »1.
Il est aussi question de Nephtali lors d’évocations bibliques, comme celle-ci empruntée à Isaïe2 : « Exulte, ô peuple de l'Auranitide ! Exulte dans la joie de la connaissance. Vraiment il est dit aussi de toi, et des peuples qui t'entourent, quand le Prophète chante que vos chameaux et vos dromadaires se presseront sur les chemins de Nephtali et de Zabulon pour apporter l'adoration au vrai Dieu »3.
Nephtali était la sixième des douze tribus d'Israël4. Une bande de terre, de 80 km de long sur 20 km de large environ, lui fut attribuée, correspondant pratiquement à la Galilée, limitée à l’est par le Jourdain, et à l’ouest par le territoire de la tribu d’Asher.
(1) Tome 3, chapitre 20 /vo 160.2. Soulignons que selon plusieurs auteurs, Giscala appartenait à la tribu d'Asher, donc hors de Nephtali, ce qui éclaire les paroles de Jésus à Gamaliel. - (2) D’après Isaïe, Es 8,23 et Es 60,6-7. - (3) Tome 4, chapitre 157 /vo 293.5. - (4) Jos 19,32-39.
Nil, cours d’eau
12° 02’ 09’’ N / 37° 15’ 53’’ E / +0m/+1788m. Carte 13 n°39
On dénombre une douzaine d’allusions au Nil dans l’œuvre, le plus souvent dans l’évocation de souvenirs liés à l’exil de la Sainte Famille en Égypte. « Il y a des fleuves qui semblent des mers à leur embouchure. “Le Nil, oh ?!” dit Marie d'Alphée. “Ta mère me parlait de quand vous êtes allés en Égypte. Elle me disait souvent : "Une mer, crois-moi, une mer vert azur. C'était un vrai rêve de le voir au maximum de sa crue !" et puis elle me parlait des arbres qui paraissaient surgir de l'eau et puis de tout ce vert qui semblait naître de l'eau quand elle se retirait »1.
Le grand fleuve d'Afrique, et le plus long (env. 6700 km) fleuve du monde, avec l’Amazone. Il a fait de l’Égypte dans l'Antiquité, grâce à ses inondations fertilisantes et régulières, un pays riche et prospère.
(1) Tome 3, chapitre 73 /vo 211.1.
Nimrin, Beth Nimrah, Shunat Nimrin, cité
Les eaux abondantes
31° 54’ 11’’ N / 35° 37’ 43’’ E / -190m. Vue C03, n°04
A l’automne de la troisième année de vie publique, Jésus et ses apôtres évangélisent les montagnes au delà du gué de Bethabara. En commençant son récit, Maria Valtorta avoue avec sincérité : « Je ne sais pas où ils sont. Certainement non plus dans la vallée du Jourdain, mais déjà sur les montagnes qui la bordent, car je vois la verte vallée et le beau fleuve bleu tout en bas, alors que les sommets de montagnes élevées émergent du vaste haut plateau qui s'étend à l'orient du Jourdain »1. Et pourtant, sans même que la voyante s’en rende compte, les nombreux détails qu’elle fournit alors, permettent au lecteur attentif d’identifier le « petit village qui se niche dans la verdure »1. Il s’agit de la cité biblique de Nimrin, par où Jésus et ses disciples ont fait une pause, un an plus tôt, lorsque venant de Jéricho ils se rendaient à Ramoth. « Après une plaine fertile qui s'étend sur un large espace au-delà du Jourdain, il est beau d'aller pendant la saison sereine et douce qu'est celle d'une fin d'octobre, et après un arrêt dans un petit village qui s'étend au pied des premières pentes d'une chaîne montueuse au relief prononcé »2, écrivait alors Maria Valtorta.
Nimrin est située à 12 km au nord de la mer Morte et à 8 km du Jourdain, à l'est de Jéricho, et presqu’en face de la Belle Eau. Cette cité attribuée à la tribu de Gad est plusieurs fois mentionnée dans la Bible, sous diverses appellations3. Un important foyer chrétien antique, autour du diocèse de Livias, atteste que les deux semaines d’évangélisation de cette région par Jésus et ses apôtres ne furent pas vaines.
Voir aussi Shu’eib wadi
(1) Tome 7, chapitre 193 /vo 497.1/4. - (2) Tome 4, chapitre 150 /vo 286.1. - (3) Nb 32,26 ; Es 15,6 ; Jos 13,27.
Ninive, cité
Agréable
36° 21’ 35’’ N / 43° 09’ 09’’ E / +270m
La ville de Ninive est mentionnée à deux reprises par Jésus, lors de ses enseignements. « En vérité, je vous dis que les Ninivites ressusciteront le jour du Jugement avec tous les hommes et ils se lèveront contre cette génération et la condamneront. Car ils ont fait pénitence à la voix du prophète Jonas et vous pas. Et ici il y a quelqu'un qui est plus que Jonas »1.
Le Maître évoque à nouveau Ninive, lorsqu’Il annonce prophétiquement sa Passion : « Comme Jonas resta trois jours dans le ventre du monstre marin et puis fut rendu à la terre pour convertir et sauver Ninive, il en sera de même pour le Fils de l'homme (…) Voici donc : de même que Jonas fut pour les Ninivites un signe de la puissance et de la miséricorde du Seigneur, ainsi le Fils de l'homme le sera pour cette génération. Avec la différence que Ninive s'est convertie alors que Jérusalem ne se convertira pas »2.
L’ancienne capitale assyrienne sur le Tigre, en face de l'actuelle Mossoul, fut fondée par Nemrod. Elle existait bien avant le 3e millénaire av. J.-C. Elle fut le haut lieu du culte de la déesse Ishtar, ou Astarté. Le prophète Jonas dit avec emphase qu'il faut trois jours de marche pour traverser cette ville immense. L’archéologie montre que la ville, à elle seule, occupait 750 hectares ! Elle fut détruite en -612, par les Babyloniens et les Mèdes
(1) Tome 4, chapitre 132 /vo 269.10. - (2) Tome 5, chapitre 32 /vo 344.6. - (3) Jon 3,3 ; Mt 12,41 ; Lc 11, 32.
Nobé, Nob, Nébi, cité
Lieu élevé
31° 47’ 33’’ N / 35° 14’ 48’’ E / +825m. Carte 11 D2 n°20
Les disciples ont évangélisé avec beaucoup de zèle les villages autour de Jérusalem. Ils ont fait de Nobé un endroit acquis à la cause du Maître, qui y trouve donc refuge à l’automne de la troisième année, lorsque sa présence dans Jérusalem devient problématique. « Jésus ne va pas vers le Gethsémani, mais au contraire tout à l'opposé, en direction du nord, en marchant toujours sur la montagne qui ensuite s'élargit en une vallée sauvage où, davantage adossé à un autre cirque de collines basses et elles aussi sauvages et pierreuses, court le torrent qui dessine une courbe au nord de la ville. (…) Le sentier de la montagne s'élève donnant de Jérusalem une vue complète quand on la voit du nord »1. Jésus va revenir plusieurs fois, à Nobé, et à chaque fois, Maria Valtorta ajoute de nouveaux détails à ceux déjà fournis. « Le village, étant sur une hauteur, a de l'air et de la lumière même dans une journée couverte et de là l'œil découvre Jérusalem au sud, et Rama au nord (je dis Rama car ce nom est écrit sur une borne avec l'indication des milles)… En haut de la colline où se trouve Nobé »2.
Il devient alors possible de localiser assez précisément ce village, ce qui pourrait même aider les archéologues pour en retrouver les vestiges !
Cité sacerdotale du territoire de Benjamin3, que certains archéologues recherchent au nord-est de Jérusalem, sur le versant est du mont Scopus4. Cette hypothèse est pleinement conforme à la description valtortienne. L'emplacement exact du site reste toutefois, à découvrir.
(1) Tome 7, chapitre 183 /vo 488.4. - (2) Tome 7, chapitre 184 /vo 489.1. - (3) 1 S 21,2 ; 22,11 ; 22,19 ; Es 10,32 ; Ne 11,32 ; Jg 8,11; Nb 32,42. - (4) Voir J. L. Mckensie, The Dictionary of the Bible 1995, page 619.
Nueiameh wadi, Nouaïeh, cours d’eau
Le sol meuble
31° 52’ 00’’ N / 35° 26’ 00’’ E / +-150m
Jésus est à Doco. Il se renseigne : « Où habite Marianne, la vieille mère dont la bru est à la mort ? » « Au bout de cette rue il y a une place, au coin il y a une fontaine (…) marche encore cent pas. Tu trouves un fossé et tu le suis jusqu’au pont de bois… »1.
Doco se trouve situé à l’entrée du wadi Nueiameh, par où passe une voie romaine qui mène à Éphraïm. La présence d’un pont dans ce village s’impose donc.
En plus du ruisseau, une source (Aïn Douq ou Duk) se trouve située au nord-ouest du village. Elle était assez renommée2, car elle alimentait en eau Jéricho. Le voyageur venant de Jéricho devait donc traverser Doco pour atteindre la fontaine, exactement comme l’indique le récit de Maria Valtorta.
(1) Tome 2, chapitre 101 /vo 134.1. - (2) E. Robinson pensait que l’expression les « Eaux de Jéricho » (2 R 2,19) se rapportait aussi à la source de Aïn Duk.
Numidie, région
36° 15’ 36’’ N / 06° 12’ 21’’ E / +0m/1100m. Carte 13 n°25
L’homme de confiance de Claudia Procula, la femme de Pilate, est un esclave numide, dont la langue a été tranchée1. Jésus lui rend à la fois la langue et la parole, et ce miracle2, auquel Claudia assiste, lève les derniers doutes qu’elle pouvait avoir vis-à-vis du Maître galiléen.
Une autre patricienne romaine, Valéria, possède elle aussi des esclaves numides : « La litière avance au pas cadencé de quatre numides vêtus d'une très courte tunique sans manches qui leur couvre à peine le torse »3.
Aux disciples d’Emmaüs, le Christ ressuscité rappelle l’universalité de son Royaume : « Les hyperboréens à côté des numides viendront à son Royaume, et tomberont les races et les idiomes »4.
La Numidie est un ancien royaume de l'Afrique septentrionale, correspondant à l'Algérie. Elle était peuplée par les tribus berbères.
(1) Tome 6, chapitre 117 /vo 426.9. - (2) Tome 8, chapitre 24 /vo 563.5/7. - (3) Tome 6, chapitre 130 /vo 438.8. - (4) Tome 10, chapitre 11 /vo 625.9.
Nymphaeum, monument
36° 12’ 00’’ N / 36° 07’ 00’’ E / +85m
Dans un courrier qu’elle adresse à Jésus, Syntyche évoque brièvement le Nympheum d’Antioche1.
Édifice consacré aux nymphes, c’était une chambre vaste et élevée, décorée de colonnes, de statues, de peintures, ayant au milieu une fontaine d'où jaillissait un courant d'eau pure. Le Nymphaeum d'Antioche, particulièrement grandiose aux dire de Libanius, alimentait en eau toute la cité. Il fut détruit, lors du tremblement de terre qui ravagea la cité2. Les archéologues ont mis au jour des vestiges grandioses.
(1) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.19. - (2) Rapporté par Evagrius le Scholastique, Ecclesiastical History I 3 c 12.
O
Oholiba, Ohola, Jérusalem, Samarie
Ma rente est en elle
Lors d’un séjour à Sichem, Jésus évangélise les Samaritains. « Pour résoudre votre cas, je vous cite encore Ézéchiel. Lui, en qualité de prophète, parle de Samarie et de Jérusalem en disant qu'elles sont les filles d'un même sein et en les appelant Ohola et Oholiba »1. Puis le Maître poursuit son enseignement : « La sagesse de l'homme consiste à se repentir. La sagesse de l'esprit réside dans l'amour du Dieu Vrai et de sa Vérité. Ne regardez ni Oholiba, ni la Phénicie, ni l'Égypte, ni la Grèce. Regardez Dieu. C'est la Patrie de tout esprit droit : le Ciel. Il n'y a pas beaucoup de lois, mais une seule : celle de Dieu. C'est par ce code que l'on a la Vie »1. Devant un public samaritain, l’évocation d’Oholiba était parfaitement intelligible.
Le prophète Ézéchiel2 évoque de façon symbolique l’histoire de Jérusalem et de Samarie en utilisant l’image de deux sœurs, Ohola et Oholiba. Ohola, c'est Samarie tandis qu’Oholiba représente Jérusalem.
(1) Tome 3, chapitre 5 /vo 145.5. - (2) Ez 23.
Oliviers, mont
31° 46’ 50’’ N / 35° 14’ 40’’ E / +800m
Le lieu de l’Ascension du Seigneur
Lieu de prédilection pour la prière et le repos, c’est là que Jésus réunit ses onze apôtres (Judas est absent) pour leur enseigner le Notre Père, au soir de la Pâque de la seconde année. « Nous allons à Gethsémani ? Non, plus haut. Sur le mont des Oliviers (...) Je vous emmène couronner la Pâque avec une perle rare et désirée... Ils montent à travers les oliviers, laissant Gethsémani sur leur droite et s'élèvent encore sur le mont jusqu'à atteindre la crête où bruissent les oliviers »1. Maria Valtorta donne de ce lieu célèbre de minutieuses descriptions. « Le mont des Oliviers a un sommet arrondi. Tout est doux sur ce mont : les montées, les panoramas, le sommet. Il respire réellement la paix, enveloppé, comme il l'est, d'oliviers et de silence. .... Mais d'habitude c'est vraiment un lieu de repos, de méditation. A sa gauche, pour qui regarde en se tournant vers le nord, il y a une légère dépression et puis une nouvelle cime encore moins en pente que celle de l'Oliveraie »2. La voyante parvient même à restituer l’ambiance qui règne en ces lieux, comme lorsque Jésus vient y prier, au petit matin. « Le bois d'oliviers qui couvre la colline s'éclaire tout doucement et sort de l'ombre. Les troncs encore dans l'ombre sont invisibles alors que les frondaisons argentées se montrent déjà. Il semble que du brouillard se soit répandu sur la colline mais ce n'est que la grisaille des feuillages dans la lumière incertaine du matin »3.
Et c’est en ce lieu que Jésus donne son dernier commandement aux disciples, juste avant son Ascension : « Il monte encore jusqu'au sommet le plus haut de la montagne, celle qui est déjà plus proche de Béthanie. (…) Allez ! Allez en mon Nom pour évangéliser les gens jusqu'aux extrémités de la Terre »4.
Pendant la période du second Temple, des feux allumés au sommet du mont annonçaient l’arrivée de la nouvelle lune du nouvel an religieux5. Depuis le 4e siècle, le mont est parsemé de lieux et édifices rappelant les épisodes de la vie de Jésus : l’enseignement du Notre Père (Éléona ou Grotte du Pater) ; les lamentations sur Jérusalem (Dominus Flevit) ; les acclamations du peuple à son arrivée dans la Ville Sainte (Sanctuaire de Bethphagé) ; la prière dans le Jardin de Gethsémani avant l’arrestation du jeudi Saint (Basilique et Grotte de Gethsémani) ; la montée au Ciel réalisée au sommet du mont (le Dôme de l’Ascension).
Voir aussi Champs des Galiléens.
(1) Tome 3, chapitre 64 /vo 203.1 - (2) Tome 4, chapitre 143/vo 279.1 - (3) Tome 7, chapitre 230 /vo 533.1 - (4) Tome 10, chapitre 23 /vo 638.22-23 - (5) Mishna, Rosh Hachana 2,4.
Omphalos, monument
Ombilic, ὀμφαλός en grec
36° 12’ 00’’ N / 36° 07’ 00’’ E / +85m
Dans un courrier qu’elle adresse à Jésus, Syntyche évoque « les riches palais de l'Onpholus »1 (« Onfolo » dans la version italienne) d’Antioche.
Primitivement, l’Omphalos était une pierre sacrée à Delphes, supposée indiquer le centre du monde. Des pierres semblables furent ensuite érigées dans plusieurs cités grecques et l’on donna le nom d'Omphalos à la place centrale de la cité. A Antioche, l'Omphalos se situait à l'intersection des deux principales avenues à colonnade, à proximité du palais du gouverneur2.
(1) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.19. - (2) Cf. E. S. Bouchier A short history of Antioch 1921 p 6 ; S. Errico Scritto nelle pietra 2013 p 144
Ophel, lieu-dit
La colline
31° 46’ 25’’ N / 35° 14’ 04’’ E / +700m. Vue C08, n°42
La Sion primitive
Le « bruyant et populeux faubourg d'Ophel »1, « si turbulent et toujours encombré d’ânes et de garçons querelleurs »2 est un lieu de passage obligé pour les pèlerins abordant ou quittant l’esplanade du Temple, par le sud. Les disciples et le Maître y passent régulièrement, lors des séjours à Jérusalem. Dans ce quartier « aux maisonnettes plus humbles et plus basses »3 que les « hautes maisons de la colline de Sion »3 se situent la maison d'Élise et celle d’Annalia, la première des vierges consacrées ; celle aussi de Sidoine l’aveugle né ; celle enfin où se réfugient l’évangéliste Marc et son père Jonas, lorsque le Gethsémani n’est plus assez sûr. Un certain Mathias est le gardien d’une autre maison que Lazare possède, dans ce quartier.
Là, Jésus est acclamé au jour des Rameaux : « Le cortège entre sous la voûte de la Porte de Siloan et puis comme un torrent se déverse dans la ville en passant par le faubourg d'Ophel - où chaque terrasse est devenue une petite place aérienne remplie de gens qui crient des hosannas »4 . Mais c’est aussi dans ce quartier, que Jésus reçoit tant d’insultes, juste après son arrestation : « On commence la traversée du faubourg d'Ophel, du faubourg où il a répandu tant de bienfaits et de caresses »5.
Faubourg populaire situé au sud du Temple, à l'intérieur de l'enceinte de la vieille ville, dans Jérusalem, entre les vallées du Tyropéon et du Cédron. La Bible y fait, plusieurs fois, référence6, et Flavius Josèphe la mentionne également7.
(1) Tome 5, chapitre 58 /vo 368.1. - (2) Tome 2, chapitre 33 /vo 70.5. - (3) Tome 9, chapitre 11 /vo 592.6. - (4) Tome 9, chapitre 9 /vo 590.12. - (5) Tome 9, chapitre 22 /vo 604.2. - (6) 2 S 6,10-12 ; 1 R 8,1 ; 2 Ch 31,10 ; 33 ;14 ; Ne 3,26 ; 11,21 etc. - (7) Flavius Josèphe Antiquités judaïques, L 9.
Orbe, Terre, région
La nouvelle de la résurrection de Lazare se propage en un instant, dans tout Jérusalem. Un légionnaire s’exclame, stupéfié : « Si je le puis, demain je vais à Béthanie. Par Vénus et Mars, mes dieux préférés ! Je pourrai faire le tour de l'Orbe des déserts brûlants aux terres glacées germaniques, mais me trouver là où ressuscite quelqu'un mort depuis des jours, cela ne m'arrivera plus. Je veux voir comme est quelqu'un qui revient de la mort. Il sera noirci par l'eau des fleuves d'outre-tombe… »1. L’Orbe, c’est également le mot qu’utilise Syntyche (dans la version originale italienne), pour désigner la terre entière : « Un jour viendra où tes apôtres, comme des oiseaux qui prennent leur vol, se répandront sur la Terre »2. Ou encore ce légionnaire pyrrhonien, qui converse avec Vital, au soir du lundi Saint, lorsqu’il déclare : « j'ai fait le tour du monde »3 (« Ho girato l'Orbe » dans la version originale).
Orbis Terrae des Romains, l'Orbe de la Terre représentait l'ensemble des territoires du monde, comme cela apparaît sur les cartes les plus anciennes, mais aussi dans les textes des auteurs de l’Antiquité.
(1) Tome 8, chapitre 10 /vo 549.4. - (2) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.14. - (3) Tome 9, chapitre 11 /vo 592.2.
Oronte, Nahr-el-Assi, cours d’eau
Le fleuve rebelle
34° 11’ 49’’ N / 36° 21’ 09’’ E / +910m à la source
36° 02’ 43’’ N / 35° 57’ 49’’ E / + 0m à l’embouchure.
Vue C06, n°09
Il y a deux évocations directes à ce fleuve, dans l’œuvre. Un navigateur crétois informe Simon le zélote : « le vrai port d'Antioche c'est Séleucie, sur la mer, à l'embouchure de l'Oronte qui se prête gracieusement à accueillir les navires, et par des temps d'eaux profondes peut être remonté par des barques légères jusqu'à Antioche »1.
Une autre fois, c’est l’apôtre Philippe qui soupire contre l’oppresseur de sa chère patrie : « ces lieux au-delà du Liban et de l'Oronte qui, au cours des siècles, nous ont affligés et ils sont encore affliction pour nous, parce que c'est là que réside le cœur de la puissance qui nous opprime avec le Légat »2.
Ce fleuve, long de 570 km, prend sa source au centre du Liban, traverse la Syrie, et se jette dans la Méditerranée au sud est de la Turquie. Strabon atteste que l’Oronte était navigable, entre Séleucie et Antioche, dans l’Antiquité, comme le suggère aussi le récit de Maria Valtorta.
(1) Tome 5, chapitre 9 /vo 321.3. - (2) Tome 7, chapitre 165 /vo 471.1.
Ostie, cité
41° 43’ 57’’ N / 12° 16’ 50’’ E / +5m
Pour décrire Ein Gev, un village de pêcheurs qui précède Ippo, Maria Valtorta donne une comparaison : « Comme Ostie pour Rome ou le Lido pour Venise, ces maisons représentent le débouché sur le lac pour la ville de l'intérieur qui l'utilise comme chemin lacustre d'importation et d'exportation »1.
Ville du littoral tyrrhénien, située à l’embouchure de Tibre. C’était le port antique de Rome.
(1) Tome 6, chapitre 142 /vo 450.1.
P
Païens, groupe
Paysans
Dans l’œuvre le mot « Païens » s’oppose au mot « Juifs » tout comme le mot « Gentils » s’oppose au mot « Hébreux ». Inlassablement, Jésus dénonce l’hypocrisie de beaucoup de ses concitoyens, dont la religion n’est qu’apparence, mais qui dans leur cœur pratiquent un culte idolâtre. « Ne soyez pas Païens, tout en appartenant, de nom, à Dieu. Ce sont des Païens, ceux qui, plus que Dieu, aiment l’or et la puissance pour paraître des demi-dieux »1.
Judas reproche les trop nombreux contacts de Jésus avec les Païens. Ceci nous vaut alors une instruction magistrale sur ce qu’est, au yeux du Maître, le véritable paganisme. « “Crois-tu que les Païens sont uniquement ceux qui n’ont pas la loi mosaïque ?” dit Jésus. “Et qui d’autres, alors ?” “Judas !… Peux-tu jurer sur notre Dieu de ne pas avoir de paganisme dans ton cœur? Et puis jurer que les Israélites, les plus en vue, en sont indemnes ?” (…) “Dans ta pensée, qu’est-ce que c’est que le paganisme ?” “Mais, c’est suivre une religion qui n’est pas vraie, adorer les dieux” réplique vivement Judas. “Quels dieux ?” “Les dieux de la Grèce, de Rome, ceux d’Égypte… en somme les dieux aux mille noms, des êtres imaginaires qui, selon les Païens peuplent leur Olympe.” “Il n’y a pas d’autres dieux ? Seulement les dieux de l’Olympe ?” “Et quels autres encore ? N’y en a-t-il pas déjà trop ?” “Trop. Oui, trop. Mais il y en a d’autres, sur les autels desquels tous les hommes viennent brûler de l’encens, même les prêtres, les scribes, les rabbins, les pharisiens, les saducéens, les hérodiens, ce sont toutes des personnes d’Israël, n’est-ce pas ? Non seulement eux, mais même mes disciples.” “Ah ! pour cela, non !” affirment-ils tous unanimement. “Non ? Amis… Qui, parmi vous, n’a pas un culte secret ou plusieurs ? Pour l’un, c’est la beauté et l’élégance. Pour un autre, l’orgueil de son savoir. Un autre encense l’espérance de devenir grand, humainement. Un autre encore adore la femme. Un autre l’argent… Un autre se prosterne devant son savoir… et ainsi de suite. En vérité, je vous dis qu’il n’y a pas d’homme qui ne soit marqué par l’idolâtrie. Comment alors dédaigner ceux qui, par malchance, sont Païens, lorsque, malgré l’appartenance au Dieu Vrai, on reste Païen dans sa volonté ?” »2.
Quelques jours plus tard, Jésus dénonce à nouveau le paganisme caché de bien des Juifs qui l’entourent : « L’un érige un autel à la femme, un second à l’or, un autre à la puissance, un autre à la science, un autre aux triomphes militaires. L’un adore l’homme puissant, son semblable dans l’ordre naturel, qui ne le dépasse que par la force ou la chance. Un autre s’adore lui-même et dit : "Il n’y a personne qui m’égale". Voilà les dieux de ceux qui appartiennent au peuple de Dieu »3.
Il lui est pénible de constater : « Je serai mieux reçu par les Païens que par les fils d’Abraham »4.
Dans l’Antiquité, on nommait Païens les personne qui pratiquaient une des nombreuses religions polythéistes. Était désigné comme Païen quiconque ne pratiquait pas la religion juive. Dans la bouche de certains, ce terme prenait une connotation péjorative ou même infamante.
(1) Tome 2, chapitre 63 /vo 98.13. - (2) Tome 2, chapitre 83 /vo 116.2. - (3) Tome2, chapitre 87 /vo 120.4. - (4) Tome 2, chapitre 58 /vo 93.6.
Palais de Chouza à Jérusalem, monument
31° 46’ 37’’ N / 35° 14’ 00’’ E / +750m ? Vue C08, n° 47
Dans Jérusalem, Chouza, l’intendant d’Hérode habite un palais situé à proximité de celui de son maître. « Pour aller à l'Antonia, ils doivent passer par le Xyste où se trouve le palais de Jeanne et celui d'Hérode, peu éloignés l'un de l'autre. Et Jonathas est sur la porte du palais de Chouza »1. Répondant à un souhait de Jésus, Chouza et son épouse Jeanne donnent dans leur palais, durant la Pâque de la troisième année, « un festin d’amour » rassemblant « des mendiants, des estropiés, des aveugles, des orphelins, des vieillards, des jeunes veuves »2.
A cette occasion, Maria Valtorta nous décrit minutieusement le palais et son « vaste et surtout très long corridor qui sert de vestibule, qui traverse toute la maison, depuis le portail massif jusqu'au jardin dont on aperçoit au fond la verdure ensoleillée (…) les murs peints en bleu foncé, (…) le dallage de marbre cipolin »3
La vieille ville ayant été entièrement rasée par les Romains, après la chute du Temple, il est peu probable qu’on puisse encore retrouver des vestiges de cette somptueuse demeure bâtie à une centaine de mètres à l’ouest du mur des Lamentations. Toutefois, les fouilles archéologiques sont loin d’avoir encore livré tous les secrets de la Jérusalem du début du premier siècle.
(1) Tome 5, chapitre 58 /vo 368.5. - (2) Tome 5, chapitre 60 /vo 370.16. - (3) Tome 5, chapitre 60 /vo 370.1.
Palais de Chouza à Tibériade, monument
32° 46’ 32’’ N / 35° 32’ 44’’ E / -200m ?
La riche demeure de Jeanne et de Chouza à Tibériade, en bordure du lac, est une des premières maisons dans le quartier résidentiel, à l’extrémité de l’avenue principale1. Jésus est plusieurs fois reçu dans cette riche maison. « Ils s'en vont jusqu'au vaste vestibule qui est sur l'arrière de la maison, plutôt un portique en demi-cercle qu'un vestibule et qui ouvre sur le parc. Ainsi le parc se prolonge dans la maison par ce vestibule en demi-cercle ouvert sur le jardin et orné de colonnes avec des tiges de rosiers maintenant sans fleurs et de charmants rameaux de jasmin, constellés de fleurs et d'autres plantes grimpantes pourpres dont j'ignore le nom »2. C’est aussi là, qu’a lieu la première rencontre avec les praticiennes romaines de la cour de Ponce Pilate3. Au fil des chapitres, Maria Valtorta donne plusieurs descriptions qui ont permis à L. Ferri de tracer un croquis des lieux4.
Le palais de Chouza par Lorenzo Ferri © CEV
L’existence même de ce palais aurait pu être considérée comme pure fiction, il y a une dizaine d’années. Mais la découverte des vestiges du palais d’Hérode à Tibériade, en 2005 (voir Palais d’Hérode à Tibériade), rend du même coup plausible la présence de la demeure de son intendant à proximité. De futures fouilles en apporteront-elles la preuve ?
(1) Tome 2, chapitre 64 /vo 99.2. - (2) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.1. - (3) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.1. - (4) Voir Valtorta and Ferri, 2006 CEV.
Palais de Jeanne à Béther, Khirbet el Yahud, monument
31° 43’ 26’’ N / 35° 08’ 14’’ E / +750m. Vue C03, n°23
A Béther, la princesse juive Jeanne, jeune épouse de Chouza, possède un palais hérité de ses parents, autour duquel elle cultive d’immenses roseraies qui font de ces coteaux un éden de beauté et de paix. « Nous voilà déjà sur les terres de Jeanne. Le pays qui est dans ce berceau, c'est Béther. Ce palais, sur la crête, c'est son château natal »1. A plusieurs occasions, Jeanne et Chouza accueillent Jésus et les apôtres dans « le château de Béther (…) au sommet de sa colline fleurie »2.
Les ruines de Khirbet el Yahud ( Ruines des Juifs ) sont certainement celles d'une partie de l'antique citadelle3, devenue au début du premier siècle, la propriété de Jeanne. (Voir aussi Béther).
(1) Tome 3, chapitre 86 /vo 224.5. - (2) Tome 6, chapitre 92 /vo 403.1. - (3) Jos 15,59.
Palais de Lazare, monument
31° 46’ 30’’ N / 35° 13’ 55’’ E / +768m. Vue C08, n° 45
Lazare, l’ami fortuné de Jésus, possède un palais au cœur de Jérusalem, à proximité du Xyste. Il y reçoit plusieurs fois, Jésus et les siens. Tout spécialement, durant la fête des Tabernacles de la seconde année de la vie publique, comme Jésus l’annonce à ses disciples : « C'est la maison que Lazare m'a offerte pour le banquet de réjouissance »1.
Puis à nouveau, pour y célébrer la Pâque suivante. Marie-Madeleine interroge Jésus : « Que décides-tu, Maître ? C'est la Parascève. Où sera ta Pâque ? Commande… et, si j'ai trouvé grâce auprès de Toi, permets-moi de t'offrir un de mes cénacles, de penser à tout ». « Tu as trouvé grâce auprès du Père des Cieux, grâce donc auprès du Fils du Père, auquel est sacré tout mouvement du Père. Mais si j'accepte le cénacle, laisse-moi aller au Temple pour immoler l'agneau, en bon Israélite ». (…) « Dans la maison de Lazare n'entre que celui qui est ami de Dieu » dit Marie de Magdala. « Oui. Que ceux qui hier étaient au Gethsémani viennent avec les sœurs au palais de Lazare »2
Maria Valtorta décrit de façon très détaillée l’emplacement et l’architecture de ce palais. « Le palais de Lazare (...) presque au centre de la ville, mais légèrement incliné vers le sud-ouest (...) est établi sur une belle route qui débouche sur le Xyste, formant avec lui un T, et domine la ville basse (...) appartenant déjà à l'endroit où il s'élève, le mont Sion. (…) Nombreuses sont les salles et les pièces. Nous serons ensemble, en suivant le rite. Accepte, Seigneur ! Le palais a des salles qui peuvent recevoir deux cent personnes »3.
En 1983, des archéologues ont découvert à Jérusalem, non loin de la muraille occidentale du Temple, dans le quartier juif de la vieille ville, les vestiges d'un palais, datant de l'époque d'Hérode.
Plan de la maison princière à Jérusalem
Il apparaît que cette « maison princière » (Palatial Mansion) soit devenue aujourd'hui, le Wohl Museum of Archaeology de Jérusalem. Ce palais de 600 m2 comporte une cour pavée de 64 m2 et une salle d'apparat de 6,5 m sur 11 m. De nombreux autres indices concordants permettent de considérer que ces vestiges sont probablement ceux du palais de Lazare, tels que Maria Valtorta les a décrit, près de quarante années avant leur découverte4.
(1) Tome 4, chapitre 145 /vo 281.13. - (2) Tome 5, chapitre 62 /vo 372.1/4 - (3) Tome 5, chapitre 60 /vo 370.24. - (4) Pour plus de détails sur ce sujet, voir J.-F. Lavère, L’Énigme Valtorta RSI 2012, tome 1 pages 222 à 226.
Palais d’Hérode Antipas à Jérusalem, monument
Palais des Asmonéens
31° 46’ 38’’ N / 35° 14’ 30’’ E / +750m ? Vue C08, n° 48
Maria Valtorta ne décrit pas « le splendide palais royal des Asmonéens près du Xyste »1, dont elle nous apprend donc simplement qu’il se situe à proximité du Xyste. Lorsqu’après son arrestation, Jésus est conduit de Caïphe à Pilate, c’est de ce palais que Manaën surgit à cheval, en tentant vainement de libérer le Maître2. Et c’est encore dans ce palais, que quelques heures plus tard, Pilate envoie Jésus comparaître devant Hérode3.
Ce palais, hérité des Asmonéens, fut détruit par le feu, en l’an 12 du règne de Néron, quatre ans avant la chute du Temple4. Il existe fort peu d’information sur ce palais, et sa localisation exacte reste inconnue, mais l’opinion unanime le situe effectivement près du mur occidental du Temple.
(1) Tome 5, chapitre 36 /vo 348.2. -(2) Tome 9, chapitre 22 /vo 604.18 - (3) Tome 9, chapitre 22 /vo 604.24 et Lc 23,7-11. - (4) Flavius Josèphe, Guerre des Juifs II,16, 3.
Palais d’Hérode le Grand à Jérusalem, monument
31° 46’ 34’’ N / 35° 13’ 41’’ E / +775m. Vue C08, n° 32
Jésus s’apprête à quitter Jérusalem en compagnie de Jean, Judas et Simon. « Nous voici pas loin de la Tour de David (...) « Nous sortons par là ? » « Oui, Judas, nous allons à Bethléem (…) Faisons le tour du palais d’Hérode »1. C’est semble-t-il l’unique allusion à la forteresse bâtie par Hérode le Grand, à l’ouest de la ville. Ce palais ne doit pas être confondu avec le palais d’Hérode Antipas, ou palais des Asmonéens, situé près du Xyste
Reconstitution du palais d’Hérode, musée d’Israël
Reconstitution du Palais d’Hérode le Grand
Le grand palais d’Hérode, à Jérusalem, s’étendait de la porte de Jaffa jusqu’à la muraille sud, dans l’actuel quartier arménien. Flavius Josèphe parle de ce palais comme de l’une des merveilles de l’Empire romain de son époque. Ce palais consistait en deux bâtiments principaux comprenant chacun des salles de banquet, des salles de bains et des chambres pour des centaines d'invités. Il était entouré de bosquets d'arbres, de bassins et d'allées couvertes. Certains pensent que Pilate y résidait, lors de sa présence à Jérusalem, mais Maria Valtorta n’évoque rien de tel.
(1) Tome 2, chapitre 36 /vo 72.6.
Palais d’Hérode à Tibériade, monument
32° 46’ 33’’ N / 35° 32’ 42’’ E / -200m
A Capharnaüm, Manaën vient rendre visite à Jésus, et lui donne quelques nouvelles de l’entourage d’Hérode. « Les nouvelles de ce que tu opères ont pénétré jusqu'à l'intérieur des dégoûtantes murailles de Machéronte et des luxurieux refuges d'Hérode, que ce soit le palais de Tibériade ou les châteaux d'Hérodiade ou le splendide palais royal des Asmonéens près du Sixte »1. Cette fugace évocation d’un palais d’Hérode à Tibériade, mérite d’être soulignée, puisqu’en 1945 son existence même était inconnue.
C’est seulement en fin 2005, que le Pr Yitzhat Hirschfeld et son équipe annoncèrent la découverte des vestiges d’un palais d'Hérode Antipas, à Tibériade. C’est la présence d’un marbre très rare, présent seulement dans les autres palais d’Hérode de Massada, de Jéricho, et d’Hérodion qui a permis d’authentifier cette découverte, confirmant ainsi des écrits de Maria Valtorta vieux de 60 ans !
(1) Tome 5, chapitre 36 /vo 348.2. - (2) Voir par exemple M. H. Jensen, Herod Antipas in Galilee 2010 Chap. 5 § 5.3.5.
Paléocastro, Paleokastro, cité
Le vieux château
39° 29’ 30’’ N / 23° 03’ 53’’ E / +10m
Dans le port de Tyr, Pierre s’informe d’un navire en partance pour Séleucie. « Sais-tu s'il y a dans le port, ce port-là, le navire de… attends que je lis ce nom… (et il sort un parchemin lié qu'il a à la ceinture), voilà : Nicomède Philadelphius de Philippe, crétois de Paléocastro... » « Oh ! le grand navigateur ! Et qui ne le connaît pas ? »1. Se pourrait-il qu’il s’agisse ici du célèbre « Marin de Tyr », géographe du premier siècle, dont Ptolémée consulta les mémoires, et auquel il rendit hommage en avouant s’en être inspiré2 ? Quoi qu’il en soit, sans cet « illustre » navigateur, il n’y aurait pas d’allusion à Paléocastro dans l’œuvre de Maria Valtorta.
Paléocastro est une cité de Crète, à l'est de l'île, située à deux kilomètres de la mer. Elle tient son nom de l'existence d'un ancien mur cyclopéen.
(1) Tome 5, chapitre 7 /vo 319.2. - (2) Claude Ptolémée Traité de Géographie, Livre Premier, chap. VI.
Palestine, région
Envahisseurs
31° 37’ 31’’ N / 35° 08’ 43’’ E /
La Terre promise et la Terre Sainte
Le mot Palestine est utilisé près de cent cinquante fois dans l’œuvre, et semble représenter, dans les dialogues, un territoire plus ou moins confondu avec la terre d’Israël. C’est en tout cas l’espace géographique que Jésus se fixe pour son évangélisation, lorsqu’il envoie deux disciples à Antioche : « Je vous confie mes intérêts les plus chers, c'est-à-dire la préparation de mon Église en Asie mineure, là où Moi je ne puis aller parce que c'est ici, en Palestine, le terrain de ma mission, et parce que la mentalité rétrograde des grands d'Israël emploierait tous les moyens pour me nuire si j'allais ailleurs »1. Dès le début de son ministère, alors que Lazare craignait pour la sécurité du Maître, Jésus le rassurait : « Ce n’est pas l’heure. Tant que je n’aurai pas labouré toute la Palestine et répandu la semence, je ne dois pas être abattu »2. En interprétant « à la lettre » ces propos, cela signifierait qu’au temps de Jésus, la Palestine englobait la Pérée, la Décapole, la Gaulanitide et la Batanée, et s’étendait au nord jusqu’à Alexandroscène, voire jusqu’à Tyr et Sidon. Lors du complot pour élire Jésus roi, Chouza semble confirmer ces limites territoriales, quand il déclare : « Tu es l'Attendu (…) de tout un peuple, et non seulement de ce peuple renfermé dans les confins d'Israël, ou plutôt de la Palestine »3. En effet, il y a dans cette réunion secrète des notables venus de « l'Auranitide et de la Trachonitide, (…) La Pérée aussi. La Gaulanitide aussi »4 ainsi qu’en témoignent les uns et les autres.
Le mot « Palestine », utilisé déjà plusieurs siècles avant notre ère, par les Grecs et les Romains, n'apparaît ni dans la Bible, ni dans la Torah. C’est la région du proche Orient située entre la Méditerranée et le Jourdain, et correspondant en partie aux appellations bibliques de pays de Canaan, terre des Hébreux, ou terre d’Israël. Mais durant l’Antiquité, la Palestine proprement dite, ne fut pas précisément délimitée. Ses limites varièrent beaucoup à différentes époques. Elle comportait comme partie centrale les régions de la Galilée, de la Samarie et de la Judée.
(1) Tome 5, chapitre 4 /vo 316.3. - (2) Tome 2, chapitre 84 /vo 117.3. - (3) Tome 7, chapitre 156 /vo 464.6. - (4) Tome 7, chapitre 156 /vo 464.9.
Palestiniens, groupe
La première mention faite des Palestiniens dans l’œuvre l’est par Joseph, lorsqu’il annonce à Marie l’ordre de recensement émis par les Romains : « Ils ont affiché un édit sur la porte de la synagogue. C’est l’ordre de recensement de tous les Palestiniens. Il faut aller se faire inscrire au lieu d’origine »1. Et c’est encore un Romain, le légionnaire Alexandre qui utilise ce vocable, lorsqu’il s’étonne de la bienveillance de Jésus à son égard. « Il m’est agréable de t’entendre parler. Pas de mépris, pas de hauteur de ta part. Les autres Palestiniens nous crachent par derrière, nous insultent, montrent leur mépris pour nous… à moins qu’il ne s’agisse de nous écorcher consciencieusement pour une femme ou pour des achats. En ce cas, l’or de Rome n’est pas méprisé »2. Il est tout à fait remarquable qu’il n’y ait pas d’autre usage du mot « palestinien » dans l’œuvre, si ce n’est par la voyante elle-même, quand elle désigne cette région du monde et ses habitants.
Pour les Romains, il était commode de désigner comme « Palestinien » l’ensemble des populations vivant dans la province romaine de Syrie-Palestine. Mais pour les Juifs, les Samaritains, les Philistins ou les Syro-phéniciens, ce vocable ne faisait que mettre en évidence leur soumission à Rome. On comprend qu’il n’apparaisse ni dans l’Écriture Sainte, ni dans les textes rabbiniques, mais seulement dans des textes profanes grecs ou romains.
(1) Tome 1, chapitre 44 /vo 27.2. - (2) Tome 2, chapitre 51 /vo 86.1.
Palestre, monument
37° 04’ 32’’ N / 15° 16’ 35’’ E / +20m ?
Aglaé, une ancienne prostituée vient trouver refuge à Nazareth et se confie à Marie. Elle évoque Syracuse, où elle a passé son enfance. Elle évoque le grand théâtre de la ville, puis ajoute : « On forme dans une palestre contiguë au théâtre des adolescents et des adolescentes au métier de mime. »1.
La palestre était une sorte de gymnase réservé aux adolescents. Sa présence est fréquente dans les cités grecques. L'existence d'une palestre à Syracuse paraît vraisemblable aux archéologues italiens. Sa présence dans le quartier archéologique Neapolis, au nord du théâtre grec où subsistent les traces d'un stade, est probable, mais reste à découvrir. Une telle découverte donnerait une créance supplémentaire à l’origine extranaturelle des visions de Maria Valtorta.
Voir aussi Syracuse
(1) Tome 3, chapitre 28 /vo 168.3.
Pallanza, cité
45° 56’ 00’’ N / 8° 32’ 00’’ E / +197m
Maria Valtorta compare Magdala à quelques villes des lacs de Lombardie : « La Magdala élégante était pour les Palestiniens une sorte de lieu de plaisir comme certaines villes de nos lacs de Lombardie : Stresa, Gardone, Pallanza, Bellagio, etc. »1.
Pallanza est une commune située au bord du lac Majeur, en face de Stresa.
(1) Tome 3, chapitre 43 /vo 183.2.
Pannonie, région
(47° 04’ 00’’ N / 17° 00’ 00’’ E / +200m. Carte 13 n°01
Pour mieux faire comprendre à ses auditeurs l’universalité de son royaume, Jésus évoque souvent des contrées lointaines. « Le Royaume de Dieu ne connaît pas de frontières, et il ne sort pas de ce Royaume celui qui de Jérusalem se trouvera par exemple amené en Ibérie, ou en Pannonie, ou en Gaule, ou en Illyrie »1. Et ce n’est sans doute pas le hasard si ces contrées correspondent à de futures terres chrétiennes.
En l’an 10, Auguste réorganisa l'Illyrie en deux nouvelles régions : la Pannonie au nord, et la Dalmatie au sud. La Pannonie recouvrait l’actuelle Hongrie, et en partie la Croatie et la Serbie. Saint Jérôme et saint Martin de Tours sont originaires de Pannonie.
(1) Tome 8, chapitre 44 /vo 583.5
Paradis, lieu-dit
Voir Éden
Parthénon, monument
Jeune fille
37° 58’ 17’’ N / 23° 43’ 36’’ E / +536m
Il y a une seule allusion dans l’œuvre à ce célèbre monument athénien. Lors d’une rencontre de Jésus avec des disciples romaines, Il leur déclare : « Dans le génie de l'homme qui a décoré le Parthénon, j'étais présent, car je suis partout où il y a vie et manifestation de la vie... »1.
Œuvre de l’architecte Ictinos et du sculpteur Phidias, le Parthénon est sans doute le plus connu des monuments grecs classiques. Il était consacré à la déesse Athéna.
(1) Tome 3, chapitre 65 /vo 204.4.
Parthes, groupe
33° 05’ 37’’ N / 44° 34’ 51’’ E. Carte 13 n°24
Plusieurs fois, Jésus affirme que la Bonne Nouvelle s’adresse à tous. « Le vrai Dieu est le Dieu des Hébreux, comme des Romains, des Grecs, des Arabes, des Parthes… »1.
Les Parthes étaient les habitants de la Perse antique, correspondant à peu près, à l’époque du Christ, aux territoires actuels de l’Iran et de l’Irak.
(1) Tome 7, chapitre 211 /vo 514.7.
Pella, Tabaqat Fahil, cité
32° 26’ 57’’ N / 35° 36’ 54’’ E / -44m. Carte 09 C3, n° 02
Jésus se rend à Pella, au début de la troisième année de sa vie publique. « Ils sont arrivés à Pella. Les potagers qui précèdent toujours les villes, montrent la fécondité de leur sol par la luxuriance de leur verdure. (…) une construction adossée au flanc de la montagne, caractéristique de cette ville qui s'élève par terrasses »1. C’est exactement ce qui ressort des fouilles archéologiques récentes.
Les habitants réservent d’abord un accueil fort peu chaleureux au groupe apostolique, puis se repentent de leur erreur, après que Jésus ait redonné la vue à un jeune aveugle et à sa mère. « Que celui qui est bon me suive avec son esprit et qu'il parle de Moi à ceux qui doutent. Toi, parle de Moi à Pella dont la foi vacille »2.
Fouilles archéologiques de Pella
Située en Jordanie dans la vallée du Jourdain à 90 kilomètres au nord-ouest d'Amman, et de Ramoth, Pella connut son apogée, pendant l'époque gréco-romaine, car elle faisait partie de la Décapole et était reliée à Gerasa par une voie romaine. Ville refuge de la communauté chrétienne de Jérusalem, un peu avant la chute du Temple. C'est l'un des sites archéologiques les plus importants de la Jordanie, depuis 1989.
(1) Tome 5, chapitre 48 /vo 358.7. - (2) Tome 5, chapitre 48 /vo 358.10.
Pérée, région
Situé au-delà
32° 04’ 00’’ N / 35° 38’ 27’’ E / +150m
A l’automne de la première année, pour le pèlerinage des Tabernacles, Jésus décide de cheminer par la Pérée. « Nous sommes passés par la Décapole et la Pérée, et partout nous avons vu des agriculteurs au travail dans les champs »1. Mais Il n’est pas encore assez connu pour attirer les foules. « Pour l’heure, la Décapole et la Pérée sont ainsi… et pas elles seulement. On ne me demande pas de miracles parce qu’on ne veut pas de la taille de la parole ni de l’ardeur du feu, mais leur heure viendra »1. Quand Il y repasse, deux ans plus tard, Il constate : « la Pérée et la Décapole attendent encore l'Évangélisateur »2.
La Pérée était la région de Palestine située « au delà du Jourdain »3, large d’environ 25 km et limitée à l’est par « l’Arabie déserte » (la Décapole et le royaume de Moab), au sud par l’Arnon, et au nord par le Yarmouk (Hiéromax). À l'époque de Jésus, ce district était administré par Hérode Antipas. Les Juifs lui accordaient le même statut qu'à la Judée et la Galilée.
(1) Tome 2, chapitre 78 /vo 111.4. - (2) Tome 5, chapitre 33 /vo 345.2. - (3) Mt 19,1.
Pergé, Perga, cité
36° 57’ 42’’ N / 30° 51’ 15’’ E / +22m. Carte 13 n°19
Les pèlerins venaient parfois de fort loin pour se rendre au Temple de Jérusalem. « Il y en a d'Éphèse, de Pergé et d'Iconium, et il y en a un, pauvre, de Philadelphie, qu'eux, riches marchands pour la plupart, ont accueilli par pitié sur leur char, en pensant se rendre propice le Seigneur »1. Parmi ces pèlerins, Noémie, la mère de Jean d’Éphèse, témoigne qu’elle a rencontré la Vierge Marie à l’époque du premier recensement de la Palestine : « J'étais venue, moi aussi de loin, de Pergé, pour l'Édit »2.
Ville importante de Pamphylie, située à une vingtaine de kilomètres d’Antalya, près de la côte sud de la Turquie. La ville fut embellie, sous la domination romaine. Les apôtres saint Paul et saint Barnabé, au cours de leurs voyages apostoliques y prêchèrent le christianisme.
(1) Tome 5, chapitre 54 /vo 364.3. - (2) Tome 5, chapitre 55 /vo 365.8. - (3) Ac 13,13-14.
Perse, région
29° 56’ 04’’ N / 52° 53’ 29’’ E / +50m
Le pharisien Doras est très fier de ses poires, « d’une grosseur inaccoutumée ». Il s’en vante, auprès de Jésus : « Je suis seul à les avoir dans toute la Palestine et je crois qu’il n’y en a pas dans toute la péninsule. Je les ai fait venir de Perse et de plus loin encore »1. L’information apparaît exacte puisque le poirier est considéré comme originaire de Chine, du Caucase et de la Perse.
Il y a d’autres allusions à la Perse, lorsque par exemple, Jésus indique « une comparaison tirée du livre des Macchabées : Quand Néhémie fut renvoyé par le roi de Perse… »2, ou lorsqu’il évoque un épisode biblique, « Quand les Hébreux furent renvoyés dans leur patrie par Cyrus, roi des perses, afin de reconstruire le Temple de Salomon détruit cinq décennies auparavant »3.
Conquise par Alexandre le Grand, puis par les Parthes, la Perse correspondait à l’Iran actuel.
(1) Tome 2, chapitre 76 /vo 109.9. - (2) Tome 4, chapitre 113 /vo 250.6 et 2 M 1,19-22. - (3) Tome 8, chapitre 17 /vo 556.5.
Perles, Persique, Golfe, région
27° 00’ 00’’ N / 51° 00’ 00’’ E / +0m
Au hasard d’une conversation sont évoquées des terres lointaines. « Oh ! le grand navigateur ! Et qui ne le connaît pas ? Je crois qu'il est connu non seulement du Golfe des Perles aux Colonnes d'Hercule »1. Cette appellation « Golfe des Perles » n’apparaît pas, semble-t-il, dans les documents anciens. Mais la renommée des perles du golfe Persique est vieille de plus de 2500 ans !
Le golfe Persique sépare l’Iran de la péninsule Arabique. La pêche de la perle s'est pratiquée depuis la plus haute Antiquité sur le pourtour du golfe Persique. Les perles sont mentionnées par Strabon2.
(1) Tome 5, chapitre 7 /vo 319.2. - (2) Strabon, Géographie XVI, 3, L'Arabie - Le golfe Persique.
Petra, Séla, cité
Roc
30° 19’ 50’’ N / 35° 26’ 36’’ E / +910m. Carte 13 n°35
Jésus avait projeté d’évangéliser Pétra : « Je voudrais aller jusqu'à Pétra, et au-delà… Mais je n'arriverai qu'à moitié route et moins encore »1.
Une rencontre fortuite avec un miséreux fournit l’occasion d’une information remarquable : « C'est un voleur qui pendant des années a volé et tué, en descendant des monts de Caracamoab et de Séla, cette dernière appelée Pétra par les troupes d'occupation qui surveillent les chemins des déserts »2. A l’époque où écrivit Maria Valtorta, la théorie suivant laquelle Pétra pouvait être la Séla biblique3, était en effet bien loin de faire l’unanimité, mais aujourd’hui ceci semble un fait acquis.
Capitale du royaume nabatéen, Pétra était une immense cité florissante au temps de Jésus. Les caravanes chargées d'encens, de soieries, d'épices et autres produits exotiques s'arrêtaient à Pétra où elles trouvaient protection et de l'eau en abondance. Comme en témoigne, dans l’œuvre, un marchand : « Je suis de Pétra, Seigneur. Je passe pour le compte d'autrui des marchandises venant de la mer Rouge, jusqu'à Damas »4.
Selon la tradition, c’est là que Moïse, lors de l'Exode, fit jaillir une source d'une pierre, en la frappant avec son bâton. C’est aussi le lieu où se trouve le tombeau de Myriam, la sœur de Moïse.
(1) Tome 7, chapitre 194 /vo 498.1. - (2) Tome 5, chapitre 48 /vo 358.1. - (3) 2 R 14,7 ; Es 16,1. - (4) Tome 7, chapitre 195 /vo 499.2.
Pharisiens, groupe
Les séparés
Les innombrables interventions des pharisiens dans l’œuvre sont très riches d’enseignement à leur propos. A l’instar des scribes, ils ne se mêlent guère à la population. « Il vient parfois des pharisiens zélés et des scribes orgueilleux. Mais ils n'ont rien à nous dire. Élevés au-dessus de… tout, ils sont les séparés et les sages.. »1, comme en témoigne un habitant de Madaba.
Jésus tente par tous les moyens de les convaincre qu’il est le Messie attendu. « Vous étudiez l'Écriture parce que vous croyez obtenir par sa connaissance la Vie éternelle. Et ne vous rendez-vous pas compte alors que ce sont justement les Écritures qui parlent de Moi ? Et pourquoi alors continuez-vous à ne pas vouloir venir à Moi pour avoir la Vie ? Moi, je vous le dis : c'est parce que, quand une chose est contraire à vos idées invétérées, vous la repoussez. Il vous manque l'humilité. Vous ne pouvez pas arriver à dire : "Je me suis trompé. Celui-ci ou ce livre dit ce qui est, et moi je suis dans l'erreur". C'est ainsi que vous avez agi avec Jean, avec les Écritures, avec le Verbe qui vous parle. Vous ne pouvez plus voir ni comprendre parce que vous êtes prisonniers de l'orgueil et étourdis par vos voix »2.
Mais leur mauvaise foi et leur hypocrisie sont telles, que Jésus se doit de les dénoncer. « Vous autres pharisiens, vous lavez l'extérieur de la coupe et du plat, et vous vous lavez les mains et les pieds, comme si le plat et la coupe, les mains et les pieds devaient entrer dans votre esprit que vous aimez proclamer pur et parfait. Mais ce n'est pas vous, mais Dieu qui doit le proclamer. Eh bien sachez ce que Dieu pense de votre esprit. Lui pense qu'il est rempli de mensonge, de souillure et de violence, il est plein de méchanceté et rien de ce qui vient de l'extérieur ne peut corrompre ce qui est déjà corruption (…) Ce n'est pas par souci de santé, pour protéger la chair, la vie, que vous prenez ces soins, que vous pratiquez ces purifications. Le péché charnel, et aussi les péchés de gourmandise, d'intempérance, de luxure, sont plus nuisibles à la chair qu'un peu de poussière sur les mains ou sur un plat. Et pourtant vous les pratiquez sans vous préoccuper de protéger votre existence et de sauvegarder votre famille. Et vous faites des péchés de plusieurs espèces car, outre la contamination de l'esprit et de votre corps, le gaspillage de substance, le manque de respect pour les vôtres, vous offensez le Seigneur par la profanation de votre corps, temple de votre esprit, où devrait se trouver le trône de l'Esprit Saint; et vous offensez aussi le Seigneur par le péché que vous faites en estimant qu'il vous revient de vous protéger des maladies qui viendraient d'un peu de poussière, comme si Dieu ne pouvait intervenir pour vous protéger des maux physiques si vous recourez à Lui avec un esprit pur »3. Et bien souvent le Maître doit mettre en garde ses disciples : « Ne tombe pas toi non plus dans le fatalisme des pharisiens qui soutiennent que ce qui est fixé par le destin doit s'accomplir et que rien ne peut empêcher l'accomplissement de ce qui est fixé par le destin »4.
Hélas, Jésus déplore que, de nos jours, l’esprit pharisaïque soit encore très présent. « Ils ont maintenant eux aussi de nombreux imitateurs. Tous ceux qui intérieurement agissent mal et extérieurement professent le respect pour la religion et de l'amour pour Dieu leur ressemblent. Des formules, des formules, et pas de religion vraie ! Ils m'inspirent répugnance et indignation »5.
Les pharisiens (Peroushim) se voulaient les continuateurs des Assidéens et les défenseurs de la Loi Divine et se distinguaient par leur piété et leur savoir. Contrairement aux Sadducéens, les Pharisiens croyaient à la résurrection, à la vie éternelle, et au retour du Messie. Ils contestèrent le pouvoir héréditaire des prêtres sadducéens et de ce fait, gagnèrent pendant un temps le respect et le soutien du peuple. Ils prônaient aussi la résistance passive vis à vis des Romains. Mais en mettant l'essentiel de la religion dans des pratiques extérieures et ostensibles, certains d’entre eux devinrent peu à peu orgueilleux, sectaires et méprisants envers ceux qui ignoraient leurs pratiques.
(1) Tome 7, chapitre 197 /vo 501.1. - (2) Tome 4, chapitre 87 /vo 225.11. - (3) Tome 6, chapitre 103 /vo 414.5. -. (4) Tome 7, chapitre 216 /vo 519.2. -.(5) Tome 9, chapitre 28 /vo 608.9.
Phénicie, région
Pourpre
33° 25’ 46’’ N / 35° 25’ 50’’ E / +150m. Carte 01 A2, n° 02
Pour vaincre les réticences de ses apôtres, Jésus les entraine à plusieurs reprises en terres phéniciennes. « Nous évangéliserons ici, aux confins de la Phénicie, et dans la Phénicie même »1. Il parcourt la côte phénicienne au sud jusqu’à Ascalon, et la Syro-Phénicie au nord, entre Alexandroscène et Sidon. A la fin de sa troisième année de vie publique, Jésus pourra donc affirmer : « jusqu'à la Syro-Phénicie que fuient les rabbis comme une terre de péché, tous ont entendu ma voix »2.
Le territoire des phéniciens correspondait approximativement au Liban, mais de nombreuses cités occupées par les phéniciens étaient réparties sur la côte méditerranéenne.
(1) Tome 5, chapitre 13 /vo 325.8. - (2) Tome 7, chapitre 234 /vo 537.8.
Phialé, lac
Voir Fialé
Philadelphie, Rabbath Ammon, cité
31° 57’ 14’’ N / 35° 56’ 08’’ E / +780m. Carte 12 D3, n° 03
Il ne semble pas que Jésus se soit rendu dans cette ville, qui apparaît sous ses deux appellations dans l’œuvre : sous sa désignation romaine, lorsqu’il est question d’un « pauvre de Philadelphie »1 ; et plus loin sous son appellation biblique, lorsque sont évoquées des bandes de pillards qui infestent la région. « Ils se cachent dans les montagnes de Rabbath Ammon et de Galaad, le long de la vallée du Jaboc, et ils tombent sur les caravanes. Les légionnaires de Rome leur donnent la chasse »2.
Actuelle Amman, capitale de la Jordanie depuis 1921. Surnommée la « Rome du Moyen-Orient », car elle est bâtie sur sept collines. C’était une des cités de la Décapole. Elle apparaît dans la Bible, sous le nom de Rhabbat Ammon3, le même vocable qui est utilisé dans l’œuvre de Maria Valtorta.
(1) Tome 5, chapitre 54 /vo 364.3. - (2) Tome 7, chapitre 159 /vo 466.2. - (3) Jos 13,25 ; Dt 3,11 ;2 S 12,26-31 ; 20,1-3 ; Jr 49,2.
Philistin, groupe
Envoyés par le Maître prêcher dans Ascalon, les apôtres ont eu des fortunes diverses. Ils en rendent compte à Jésus. Pierre, Philippe et Barthélémy ont approché une groupe de pêcheurs philistins : « Ils adressaient des imprécations au soleil, à la poussière et à la fatigue. Ils maudissaient leur sort de Philistins, esclaves, disaient-ils, des puissants, alors qu'ils pouvaient être rois. Et ils blasphémaient les Prophètes et le Temple, et nous tous »1. Pourtant, la bienveillance de Pierre triomphe vite des préventions des Philistins envers les Galiléens et les Juifs.
Jésus mentionne encore les Philistins, lorsque les Pharisiens de Giscala tentent de lui barrer le passage : « Je m'en vais. Pourtant rappelez-vous que même la mer Rouge n'a pas arrêté les Israélites sur le chemin que Dieu leur avait tracé. Tout s'aplanit et devint chemin pour Dieu qui passait. Et cela en est de même pour Moi. Comme les Égyptiens et les Philistins, les Amorrhéens, les Cananéens et autres peuples n'arrêtèrent pas la marche triomphale d'Israël, ainsi vous, pires qu'eux, vous n'arrêterez pas la marche et la mission de Moi : Israël »2.
Peuple de l’Antiquité, résidant sur la côte sud-ouest de la Palestine, entre Ashdod et Gaza. Ils étaient réputés pour être de bons navigateurs, mais leur histoire reste fort peu connue.
(1) Tome 3, chapitre 81 /vo 219.3. - (2) Tome 5, chapitre 28 /vo 340.9.
Phison, Pishôn, Pisôn, cours d’eau
Croissance
Jésus évoque à plusieurs reprises, ce fleuve mythique : « …l'eau d'où vient l'Unique et Quadruple Fleuve du Lieu de délices, et qui porte avec lui, dans ses quatre branches, l'or, l'onyx, le béryl et l'ivoire, et les diamants, et les palmes, et le miel, et les roses, et les richesses infinies, ô Phison, ô Gehon, ô Tigre, ô Euphrate : chemin pour les anges qui se réjouissent en Dieu, chemin pour les rois qui t'adorent… »1.
Nom du premier fleuve du Paradis2. Identifié avec le Gange par Flavius Josèphe (Antiquités 1, 1, 3) ou Eusèbe de Césarée (Onomasticon V) et la plupart des Pères. La terre de Havila qu'il contourne étant alors assimilée à l'Inde, renommée dans l'Antiquité pour son or. Pour d'autres, il s'agirait du Tschorod qui traverse l'ancienne Colchique, au sud-est de la mer Noire, le « pays de l'or » où les argonautes grecs allèrent chercher la Toison d'or.
(1) Tome 9, chapitre 30 /vo 610.9. Voir aussi Tome 8, chapitre 10 /vo 549.9 et Tome 8, chapitre 15 /vo 554.10 - (2) Gn 2,11-12.
Phrygie, région
Sec, Stérile
39° 15’ 00’’ N / 29° 51’ 00’’ E / +1100m. Carte 13 n°17
De passage dans la synagogue des affranchis romains, à Jérusalem, Jésus observe : « Je vois des Crétois et des Phéniciens mêlés aux habitants du Pont et de la Phrygie, et il y a aussi quelqu'un des plages qui bordent la mer inconnue, chemin vers des terres inconnues où je serai aussi aimé. Et je vois des Grecs avec des Sicules et des habitants de la Cyrénaïque avec des Asiatiques »1. Jésus s’adresse à eux, comme le feront bientôt les apôtres, au matin de la Pentecote2.
Sur le chemin d’Emmaüs, Jésus Ressuscité enseigne les disciples et mentionne à nouveau les phrygiens. Tous sont appelés à faire partie du Royaume du Christ : « Comme l'ont vu et prévu les justes d'Israël et les prophètes, tous les peuples viendront au Sauveur. Et il n'y aura plus de Juifs ou de Romains, de Scythes ou d'Africains, d'Ibères ou de Celtes, d'Égyptiens ou de Phrygiens »3.
Région d'Asie Mineure, située entre la Lydie et la Cappadoce, à l’ouest de l’actuelle Turquie.
(1) Tome 7, chapitre 231 /vo 534.8. (2) Ac 2,7-11. - (3) Tome 10, chapitre 11 /vo 625.9.
Pierios, Pieria, mont
36° 11’ 03’’ N / 35° 56’ 03’’ E / +1258m. Vue C06, n°08
Tandis que le navire qui transporte les apôtres vers Antioche va accoster à Séleucie, le navigateur Nicomède décrit le paysage qui s’offre à leurs regards : « Cette chaîne est le Pierios, qui fait donner à la ville de Séleucie le nom de Pieria… »1.
Pieria est le nom de la chaîne montagneuse située au nord de Séleucie2. Ce nom, aujourd’hui presque tombé dans l’oubli est donc à mettre au crédit des connaissances remarquables de Maria Valtorta.
(1) Tome 5, chapitre 9 /vo 321.3. - (2) Pline, Histoire Naturelle Livre V, chap. 21.
Piscine de Bethesda, Probatique, piscine de Bethsaïde, monument
Maison des brebis
31° 46’ 52’’ N / 35° 14’ 09’’ E / +740m ? Vue C08, n° 14
Lors de ses diverses venues à Jérusalem, Jésus a plusieurs fois l’occasion de passer à proximité de la piscine de Bethesda. Dès la Pâque de la première année, Jésus rend la vue à un aveugle qui témoigne : « Je viens ici pour me jeter dans la piscine de Bethsaïde. Mais il y a toujours quelqu’un qui me précède »1. Puis durant la Pâque suivante, c’est au bord de cette piscine que Jésus guérit un paralytique2. « Il se dirige vers l'extrémité des murs du Temple à l'angle nord-est. Là se trouve une foule nombreuse qui s'en va vers un endroit où il y a des portiques qui précèdent une porte que j'entends nommer “du Troupeau”. C'est la Probatique, la piscine de Bethsaïda »3.
Des fouilles archéologiques (1871-1888) ont mis à jour les fondations d'une installation thermale gréco-romaine, avec deux bassins de forme trapézoïdale, qui étaient entourés de cinq portiques, ceux précisément dont parle l'évangéliste Jean. C’est la seule installation de ce genre à Jérusalem : on peut affirmer que c’est donc le lieu évoqué par saint Jean.
(1) Tome 2, chapitre 31 /vo 68.6. - (2) Jn 5,1-9. - (3) Tome 4, chapitre 87 /vo 225.1.
Piscines de Salomon, monument
31° 41’ 20’’ N / 35° 10’ 15’’ E / +810m. Carte 11 D2 n°31
Venant de Bethléem et allant à Bethsur, Jésus et quelques disciples font halte à proximité d’immenses bassins. « Les trois grands bassins creusés dans la roche de la montagne, œuvre vraiment grandiose, brillent avec leurs surfaces très limpides et avec la chute d'eau qui, du premier bassin, tombe dans le second plus grand et de celui-ci dans un troisième bassin qui est un véritable petit lac d'où elle part par des conduites vers des villes éloignées (…) remercions aussi Salomon… certainement viennent de lui les bassins qui alimentent les plantes et les hommes »1. Il y a donc, ici, la confirmation que ces ouvrages datent du règne de Salomon.
Les piscines ou vasques de Salomon sont trois énormes bassins2 taillés dans le roc. Ces monuments, évoqués dans la Bible3, faisaient partie du système d’irrigation de Jérusalem. A l’époque de Maria Valtorta, l’emplacement de ces bassins n’était plus guère connu que par quelques archéologues. En 2000, les travaux de restauration ont été entrepris, et les bassins sont maintenant à nouveau mis en eau et ont retrouvé leur splendeur passée.
(1) Tome 3, chapitre 70 /vo 208.1. - (2) Ces bassins mesurent respectivement : 177 m, 129 m et 116 m de long, sur plus de 60 m de large et plus de 10 m de profondeur. - (3) Qo 2,5-6 ; 1 Ch 11,16-19.
Pont, région
40° 45’ 00’’ N / 36° 11’ 00’’ E / +1000m. Carte 13 n°11
poolssolairPour illustrer l’universalité de son Royaume, Jésus cite les habitants de contrées lointaines : « Elles (les âmes) seront rassemblées en mon Nom. Plus de Romains ou de Libyens, de Grecs ou d'habitants du Pont, d'Ibères ou de Gaulois, d'Égyptiens ou d'Hébreux, mais des âmes du Christ. Et malheur à ceux qui voudront séparer les âmes, toutes également aimées par Moi et pour lesquelles j'ai également souffert, selon leurs patries terrestres. Celui qui agira ainsi montrera qu'il n'a pas compris la Charité, qui est universelle »1. Enseignement retenu semble-t-il par Pierre, lorsqu’il écrit sa première épître2.
Le Pont est un royaume antique situé sur la côte méridionale de la mer Noire (Pont-Euxin). Aujourd'hui, cette région se trouve en Turquie. Après la conquête de Pompée, le Pont fut vaincu et progressivement annexé à Rome.
(1) Tome 5, chapitre 15 /vo 327.2. - (2) 1 P 1,1.
Ponts romains, architecture
Il est souvent question des ponts lors des déplacements de Jésus, puisque c'était comme aujourd'hui le moyen le plus simple pour traverser une rivière1. C’est aussi, comme les passages à gué, un lieu de rencontre. Près d’Achzib, Jésus s’arrête à côté d’un pont « qui est solide mais laisse tout juste le passage pour un char, ce qui oblige à un arrêt de ce qui va et de ce qui vient »2. Les apôtres discutent de la présence d’étrangers et Jésus leur dit : « Il n'y aura plus ces séparations de créatures et de nations, car les âmes seront unies dans une seule Patrie : la mienne”. (…) Elles seront rassemblées en mon Nom. Plus de Romains ou de Libyens, de Grecs ou d'habitants du Pont, d'Ibères ou de Gaulois, d'Égyptiens ou d'Hébreux, mais des âmes du Christ. Et malheur à ceux qui voudront séparer les âmes, toutes également aimées par Moi et pour lesquelles j'ai également souffert, selon leurs patries terrestres. Celui qui agira ainsi montrera qu'il n'a pas compris la Charité, qui est universelle »2.
Les ponts sont aussi un lieu de rendez-vous commode, et plusieurs fois dans l’œuvre, c’est là que Jésus retrouve ses disciples3. Mais lorsqu’il s’agit de dérouter les pharisiens lancés à leur recherche, les apôtres préfèrent naturellement éviter les ponts. « “Voyez s'il y a une barque pour passer. Il vaut mieux aller par ici…” “Oui. Au pont qui est justement sur la route pour Césarée Panéade, nous pourrions rencontrer de nouveau quelqu'un envoyé sur nos traces” »4.
Les Romains bâtirent, dans tout l’Empire, d’innombrables ouvrages d’art, et en particulier de très nombreux ponts. La Palestine n’échappe pas à ce constat, et rien que sur le Jourdain l’archéologie a identifié les vestiges de sept de leurs ponts. Il ne fait guère de doute, que Jésus en ait emprunté plusieurs, durant ses multiples déplacements, comme le décrit Maria Valtorta. Dans le reste de la Palestine, les vestiges de ces ouvrages antiques sont relativement peu nombreux, mais il faut remarquer que souvent les ponts modernes sont construits au même emplacement ou à proximité immédiate d’un ancien pont romain. Le récit de Maria Valtorta reste donc également, sur ce point précis, très crédible.
(1) Pour de plus amples détails, voir J-F Lavère, L’Énigme Valtorta, 2012 tome 1, pages 134-137. - (2) Tome 5, chapitre 15 /vo 327.1. - (3) Par exemple entre Corozaïn et Sephet, tome 5, chapitre 26 ; près de Césarée, tome 4 chapitre 118 ; ou encore prés de Mageddo, tome 6, chapitre 119, etc. - (4) Tome 5, chapitre 31 /vo 343.1.
Porte de Nicanor, monument
31° 46’ 42’’ N / 35° 14’ 09’’ E / +745m ?
C’est lors de la cérémonie de Purification d’Anne au Temple, que Maria Valtorta mentionne, pour la première fois, cette porte gigantesque. « Pendant que vous allez à la porte Nicanor, je vais prévenir le prêtre. (…) La belle porte de Nicanor, tout un travail de broderie en bronze massif laminé d’argent »1. Puis, elle admire à nouveau cette œuvre exceptionnelle due au talent des fondeurs d’Alexandrie, lors de la Présentation de Marie au Temple, en fin de matinée. « Seul le portique qui fait face au perron le long de la façade est à l’ombre et la gigantesque porte de bronze et d’or est encore plus sombre et solennelle contrastant avec tant de lumière. (…) Pendant que la porte tourne sur les sphères de bronze. L’intérieur du Temple apparaît avec ses lampes au fond et un cortège s’avance vers la porte, venant de l’intérieur »2. Selon ce témoignage, il apparaît donc que cette porte était antérieure aux travaux d’embellissement décidés par Hérode.
Portant le nom de leur riche commanditaire, un Juif d’Alexandrie, cette porte monumentale à double battant était située à la place d'honneur, entre la Cour des Femmes et le Parvis d’Israël, face à l'entrée du Sanctuaire. On y accédait en gravissant quinze marches. Lors de la rénovation du Temple, toutes les portes furent changées ou enrichies par des plaques d'or, mais jamais les Portes de Nicanor ne furent changées, ainsi que le récit valtortien le laissait supposer. « Leur bronze brillait comme l'or »3. Et jusqu'à la destruction du Temple, « elles continuèrent à briller comme de l'or aux yeux de tous »3.
(1) Tome 1, chapitre 9 /vo 6.3. - (2) Tome 1, chapitre 13 /vo 8.5. - (3) Talmud Yoma, 38, 1, Mishnah Middot 1,4 ; 2,3 et Flavius Josèphe Guerre des Juifs V v 3.
Portes de Jérusalem, monument
L'œuvre de Maria Valtorta contient comme en filigrane des indications abondantes et précieuses sur l'ensemble des portes permettant d'accéder à Jérusalem au temps de Jésus, et à lui seul, ce sujet mériterait une étude spécifique. Voici un simple aperçu des différentes portes évoquées dans l'œuvre.
Porte Dorée :
31° 46’ 43’’ N / 35° 14’ 14’’ E. Vue C08, n° 07
Porte située presqu’au milieu de la façade est de l'enceinte du Temple. Elle permettait en sortant du Temple, de se rendre directement au mont des Oliviers et au champ des Galiléens en franchissant un petit pont sur le Cédron. Lors de la seconde Pâque, ce fut l’un des lieux de rendez-vous pour les apôtres. « Vous êtes tous libres jusqu'à mercredi matin. À l'heure de tierce, tout le monde à la Porte Dorée »1. Et l’année suivante, le même rendez-vous est à nouveau fixé : « Nous nous trouverons à l'heure de tierce à la Porte Dorée. (…) Va donc vite (…) et rejoins-nous au Temple, à la Porte Dorée »2. Cette porte a été murée au 16e siècle par Soliman, car la tradition juive annonce que c’est par là que le Messie devrait entrer dans Jérusalem.
Porte du Troupeau ou Porte des Brebis :
Vue C08, n° 16
Fichier:Media/image65.pngSituée sur la muraille au nord du Parvis du Temple, cette porte était donc toute proche des bassins de Bethesda. « En suivant toujours la partie extérieure des murs jusqu'à la porte la plus proche du Temple, et puis en pénétrant dans la zone inhabitée et dépouillée, ils arrivent là où on a lapidé Étienne »3. Cette porte permettait un accès rapide dans la ville et au Temple, pour qui venait du mont des Oliviers. « Nous allons remonter ensuite à la hauteur de la Porte des Brebis et Moi j'irai avec mes frères chez Joseph »4. Ce fut donc une porte souvent empruntée par Jésus et ses disciples. « Jésus est derrière le Temple, près de la Porte des Troupeaux, hors de la ville »5. Lorsque venant de l’Antonia, Jésus se rend vers l’angle nord-est du Temple, Maria Valtorta donne un détail supplémentaire : il se dirige, « vers un endroit où il y a des portiques qui précèdent une porte que j'entends nommer “du Troupeau” »6. Ce qui permet de situer cette porte au nord-est du Temple, à proximité immédiate de la piscine Probatique. « La Porte du Troupeau, qui est près de la Probatique »7 indique justement ailleurs, Maria Valtorta.
Porte Orientale : Vue C08, n° 15
Cette porte est citée une première fois, dans la maison du Gethsémani, par Thomas : « Je loge de l'autre côté de la ville tout près de la Porte Orientale »8. Jésus évoque à nouveau cette porte lorsque, quittant le Temple, il se rend vers le château d’Hérode. Enfin, Marie-Madeleine se moque de Salomé qui, venant de la maison du Cénacle, craint de se rendre au tombeau en passant par la porte Judiciaire : « Oh ! Salomé ! Si j'étais à ta place, je choisirais la Porte Orientale ! Plus long serait le tour que tu devrais faire ! »9. Il semble probable que cette porte était située près de la façade nord de la forteresse Antonia, puisque c’est justement là, qu’à l’époque d’Hadrien, fut établi l'arc qui marquait « l’entrée orientale » de la ville.
Porte des Poissons : Vue C08, n° 18
Jésus, lorsqu’il demeure au Gethsémani, donne plusieurs fois rendez-vous à ses disciples devant cette porte qui se situait donc probablement à l’est du quartier de Bezetha. « Venez demain à l’aube à la Porte des Poissons (...) Ils dépassent le faubourg poudreux, traversent la porte des remparts, sortent dans la campagne éblouissante, puis vont de là à l’oliveraie »10. Maria Valtorta précise par ailleurs que cette porte se situait sur la muraille à l’est de Bezetha : « les caravanes qui se dirigent vers la Porte des Poissons et d'autres portes à l'est, dont je ne sais pas le nom »11. A proximité se tenait un marché aux poissons. Cette porte était donc empruntée essentiellement par les marchands et les voyageurs venant ou se rendant vers le nord.
Porte d’Hérode :
31° 46’ 59’’ N / 35° 14’ 02’’ E. Vue C08, n° 19
A en croire Maria Valtorta, la désignation de cette porte daterait donc du premier siècle, et non du 15e ou 16e siècle, comme l’affirment certains : « … dans le quartier de Bézéta car, pour sortir des murs, on doit encore passer devant la maison de Joseph qui est près de la Porte que j'ai entendu nommer la Porte d'Hérode (…) Ils sont à l'angle nord-est de l'enceinte des murs »12. Cette dernière remarque est à souligner, car elle suggère qu’au temps de Jésus, tout le secteur au nord-est du Parvis était encore situé hors les murs, comme le suggèrent effectivement la plupart des biblistes et des archéologues.
Porte de Damas :
31° 46’ 54’’ N / 35° 13’ 50’’ E. Vue C08, n° 21
L’emplacement de cette porte, à l’angle nord-ouest des remparts est sans doute celle qui suscite le moins d’interrogations. C’était la porte que franchissaient les voyageurs venant de Joppé. « Il descendra à Joppé pour entrer à Jérusalem par la Porte de Damas, pour aller tout de suite chez Joseph d'Arimathie dans sa maison de Bézéta »13. Les disciples passent souvent par cette porte, ne serait-ce que pour dérouter les espions du Sanhédrin qui surveillent Jésus. « T'ont-ils vu ? demande Jacques de Zébédée. Bien sûr. Ils m'ont même arrêté. Mais moi, qui le savais déjà, j'ai dit : "Je vais à Gabaon" et je suis sorti par la Porte de Damas et j'ai couru derrière les murs »14. Un autre jour, le berger Isaac mène les apôtres à Nobé en passant par la porte des Poissons, et Pierre s’étonne : « Mais on y va vraiment par là ? demande Pierre à Isaac. Oui, oui. On y va aussi par d'autres routes, en sortant par la Porte d'Hérode, et de préférence par celle de Damas. Mais il est bon que vous connaissiez les sentiers moins connus »15.
Porte Judiciaire : Vue C08, n° 23
C’est seulement lors de la dernière Pâque qu’il est question de cette porte. « Joseph me disait que son jardin en dehors de la Porte Judiciaire semble tout à fait stérile cette année »16. Par cette porte passaient les criminels qui devaient être exécutés sur le Calvaire. La foule s’y presse lors de la condamnation de Jésus. « A la Porte Judiciaire sont déjà entassés quantité de gens... Au-delà de la porte, il y a un torrent et un petit pont »17. En rentrant du tombeau, le petit groupe qui accompagne Marie, repasse au même endroit : « Voici le petit pont qui conduit au rude chemin du Calvaire et, en face, voilà la Porte Judiciaire »18. Au matin de la Résurrection, Salomé craint de passer par cette porte de funeste réputation. Elle supplie Marie-Madeleine : « Alors une autre, mais pas la Judiciaire. Sois gentille ». Alors Marie-Madeleine part seule en avant. « Elle franchit la Porte Judiciaire pour aller plus vite et personne ne l'arrête »19.
Porte de Jaffa :
31° 46’ 36’’ N / 35° 13’ 39’’ E. Vue C08, n° 27
Pour les Tabernacles de la troisième année, les sbires du Sanhédrin surveillent les différentes portes, pour essayer d’intercepter Jésus et l’empêcher de se rendre au Temple. Judas les a envoyés sur une fausse piste et s’en réjouit : « ils disent qu’à la porte de Jaffa il y avait la moitié du Sanhédrin »20. Cette porte existe encore de nos jours, à proximité de la tour de David. Elle permettait aux pèlerins venant de l’ouest, de Joppé ou d’Hébron, d’entrer dans la ville. C’est la seule fois dans l’œuvre, où Jaffa est ainsi évoquée, en lieu et place de Joppé. Mais il convient de souligner que les deux désignations, hébraïque et romaine, coexistaient à l’époque de Jésus.
Porte de l’Eau : Vue C08, n° 34
Les chercheurs placent généralement cette porte entre le mur sud du Temple et la piscine de Siloan. D’après le récit valtortien il semblerait plutôt que cette porte était située sur le mur occidental. Elle est tout d’abord évoquée anonymement, lorsque Judas va retrouver en secret les membres du Sanhédrin : « pour sortir de la ville, il ne prend pas la Porte de Sion qui est tout près, mais il monte en courant, vers une autre porte un peu à l'ouest. Il est hors de la ville... Il passe comme le vent près d'un aqueduc... »21. La proximité de cet aqueduc ainsi que celle du bassin du Serpent (ultérieurement nommée piscine du Sultan), pourraient justifier que cette porte ait été nommée la porte de l’Eau. C’est en tout cas ce qui apparaît ensuite, lorsque les saintes femmes, se rendant au tombeau du Christ, craignent de passer par la porte Judiciaire de mauvaise réputation. Salomé propose alors : « Pourquoi ne sortons-nous pas par une autre porte, en faisant ensuite le tour en rasant les murs ? “Nous allongerons la route”. “Mais nous serons plus tranquilles. Prenons la Porte de l'Eau…” »22. C’est la seule fois où cette porte est nommément désignée, dans l’œuvre.
Porte de Sion. Vue C08, n° 36
Cette porte, située au sud-ouest de la ville, est bien connue. Les apôtres, au retour de leur pèlerinage au Calvaire, sont pris à partie par la foule, et ne peuvent passer par la porte Judiciaire. Un jardinier compatissant les mène par un chemin plus sûr, pour regagner la maison du Cénacle. « Venez avec moi. La route sera plus longue… mais cela vaut mieux que de se faire lapider. (…) Ils sont maintenant au côté sud de la ville, dans la vallée d'Hinnom. “Voilà : ici c'est la Porte de Sion. Savez-vous aller de là à la maison ? C'est à un pas” »23. Effectivement, ils sont alors à moins de 200 m au sud du Cénacle. La description de Maria Valtorta correspond à la porte que Flavius Josèphe nommera, une cinquantaine d’années plus tard, la « porte des Esséniens » (Guerre des Juifs, 5, 145).
Après la destruction de la première muraille, une nouvelle « porte de Sion » a été implantée dans la partie sud-ouest de la seconde muraille de la vieille ville (31° 46’ 36’’ N / 35° 13’ 39’’ E).
Porte Stercoraire, ou du Fumier.
Vue C08, n° 38
Située à l’extrémité sud de la ville, cette porte était utilisée pour transporter les ordures dans la vallée de Himmon, où elles étaient brûlées. Maria Valtorta la confond parfois avec sa proche voisine, la porte d’Éphraïm, et elle l’avoue humblement : « Il revient vers les murs, à la Porte d'Éphraïm ou à la Porte Stercoraire, ou du Fumier, car plusieurs fois j'ai entendu indiquer ces deux portes voisines avec ces trois noms, peut-être parce que l'une s'ouvre sur le chemin de Jéricho qui est au fond, chemin qui mène à Éphraïm, et l'autre parce qu'elle est proche de la vallée de Hinnom où l'on brûle les ordures de la ville, et elles se ressemblent tant que je les confonds »24.
Porte d’Éphraïm. Vue C08, n° 39
Maria Valtorta situe bien cette porte, mais ne peut la différencier clairement de sa voisine immédiate. « Il descend le Moriah et sort de la ville en passant par Ophel et par la porte d'Éphraïm ou du Fumier et en se réfugiant au cœur des jardins du roi… »25.
Porte de Siloé. Vue C08, n° 41
C’est la porte par laquelle les disciples qui accompagnent Jésus, venant de Bethphagé, pénètrent dans Jérusalem au matin des Rameaux. « Le cortège entre sous la voûte de la Porte de Siloan et puis, comme un torrent, se déverse dans la ville en passant par le faubourg d'Ophel »26. C’est l’unique fois dans l’œuvre, où cette porte est nommément désignée. Située au sud-est de la ville, elle donnait accès au quartier d’Ophel.
Au fil des siècles, les remparts et les portes de Jérusalem ont subi de nombreuses transformations. Certaines portes ont été murées, d’autres ajoutées, et la plupart restaurées et souvent renommées. Beaucoup aussi ont été détruites et ont disparu. De ce fait, les acquis historiques sur le nombre, la désignation et la position des différentes portes existantes à l’époque du Christ, sont assez fragmentaires et parfois même contradictoires. Les informations fournies par Maria Valtorta, recoupées avec les données archéologiques les plus récentes pourraient certainement faire avancer de façon significative les connaissances sur ce sujet. En effet, le récit de Maria Valtorta comporte encore bien d’autres informations en apparence anodines, mais riches de sens, sur les accès dans Jérusalem. Par exemple, lorsque Jésus venant du Gethsémani, remonte vers Bezetha et la porte des Poissons, Maria Valtorta remarque : « Maintenant, on voit des murs et des portes »27. Cette évocation de plusieurs portes apparaît comme un indice supplémentaire de la présence de la porte des Poissons et de la porte Orientale dans ce secteur, en plus de la porte des Brebis…
(Voir aussi Belle Porte)
(1) Tome 3, chapitre 60 /vo 199.3. - (2) Tome 5, chapitre 57 /vo 367.4-5. - (3) Tome 10, chapitre 32 /vo 646.1. - (4) Tome 7, chapitre 204 /vo 507.12. - (5) Tome 7, chapitre 235 /vo 538.1. - (6) Tome 4, chapitre 87 /vo 225.1. - (7) Tome 9, chapitre 13 /vo 594.1. - (8) Tome 2, chapitre 18 /vo 55.1. - (9) Tome 10, chapitre 5 /vo 619.1. - (10) Tome 2, chapitre 50 /vo 85.6. - (11) Tome 3, chapitre 57 /vo 196.2. - (12) Tome 3, chapitre 64 /vo 203.1. - (13) Tome 7, chapitre 176 /vo 481.2. - (14) Tome 7, chapitre 235 /vo 538.3. - (15) Tome 7, chapitre 183 /vo 488.4. - (16) Tome 8, chapitre 42 /vo 581.1. - (17) Tome 9, chapitre 28 /vo 608.4. - (18) Tome 9, chapitre 31 /vo 611.7. - (19) Tome 10, chapitre 5 /vo 619.1-3. - (20) Tome 7, chapitre 180 /vo 485.5-7. - (21) Tome 3, chapitre 64 /vo 203.1. - (22) Tome 10, chapitre 17 /vo 631.14. - (23) Tome 10, chapitre 17 /vo 631.14. - (24) Tome 9, chapitre 11 /vo 592.11. - (25) Tome 9, chapitre 15 /vo 596.23. - (26) Tome 9, chapitre 9 /vo 590.12. - (27) Tome 2, chapitre30 /vo 67.1.
Portique des Païens, monument
31° 46’ 48’’ N / 35° 14’ 10’’ E / +740m. Vue C08, n° 11
Lorsque Jésus enseigne les foules dans le Temple de Jérusalem, Il se place le plus souvent sous le portique situé au nord de l’esplanade. « Le Maître parle, appuyé à une colonne du Portique des Païens et il est entouré d'une foule qui forme autour de Lui un cercle impénétrable »1. Maria Valtorta mentionne ce lieu, plus d’une dizaine de fois. « Jésus (…) dans le vaste Portique des Païens, va et vient en parlant avec les siens et avec les disciples qu'il a déjà trouvés dans l'enceinte du Temple »2. C’est aussi cet emplacement que choisit parfois le rabbi Gamaliel : « Dans le Portique des Païens se trouve Gamaliel, debout au milieu d'un groupe d'élèves »3.
Le Portique des Païens, appelé aussi Portique des Gentils, était le portique situé au nord du Parvis du Temple4, à proximité de la forteresse Antonia. C’est en passant par ce portique, que les pèlerins pouvaient se rendre à la piscine de Bethesda, et sortir de Jérusalem par la porte des Brebis.
(1) Tome 6, chapitre 102 /vo 413.3. - (2) Tome 7, chapitre 234 /vo 537.1. - (3) Tome 7, chapitre 181 /vo 486.2. - (4) Voir par exemple De Saint-Réal, La vie de Jésus-Christ, 1745, tome 3 p 213.
Portique Royal, monument
31° 46’ 33’’ N / 35° 14’ 10’’ E / +740m. Vue C08, n° 09
Il n’y a qu’une seule allusion à ce portique dans l’œuvre. Simon le zélote voudrait s’approcher de Judas qui est en train de discuter avec des notables pharisiens. Jésus le laisse aller : « Va, je t’attendrai près du Grand Portique »1.
Ce portique, connu sous l’appellation de Portique Royal, était situé au sud du Parvis du Temple. C'était effectivement le plus grand portique du Temple, et il comportait cent soixante deux colonnes disposées sur quatre rangées2.
(1) Tome 2, chapitre 50 /vo 85.3. - (2) Flavius Josèphe, Antiquités judaïques Liv. V, chap. XI § 5
Portique de Salomon, monument
31° 46’ 41’’ N / 35° 14’ 14’’ E / +740m. Vue C08, n° 13
Joseph d’Alphée, l’aîné des cousins, conseille Jésus : « Monte au Temple et siège dans le Portique de Salomon - tu es de la souche de David et prophète, cette place te revient, elle ne revient à personne comme à Toi, de droit - et parle »1. En quelques occasions, Jésus, qui d’habitude privilégie le Portique des Païens, ira effectivement se placer à l’extrémité nord du Portique de Salomon, au coin nord-est du Parvis des Gentils. Ainsi en est-il lors des Tabernacles de la troisième année. « Il semble glisser sur les marbres polychromes du dallage (...) Il va jusqu'au coin du portique, de la marche qui donne sur la cour, et il s'arrête là. il domine ainsi deux côtés de la première enceinte »2. A noter dans cette description un détail anodin parfaitement exact puisque Flavius Josèphe, témoin oculaire, précise que le Parvis «était pavé de pierres différentes, aux couleurs variées »3.
Le Portique de Salomon, avec ses allées couvertes, était le lieu où se promenaient habituellement les pèlerins, pour se protéger du soleil ou des intempéries, et où les rabbis se plaçaient d’ordinaire, pour enseigner (Voir Bel Midrash). C’est le seul des trois grands Portiques du Temple qui soit nommément désigné dans l’Écriture Sainte4. Ce portique comportait deux galeries, formées par trois rangs de colonnes, et recouvertes d'un plafond en bois sculpté5. Il fermait le Parvis du Temple à l’est, et dominait la vallée de Cédron.
(1) Tome 7, chapitre 173 /vo 478.5. - (2) Tome 7, chapitre 186 /vo 491.2. - (3) Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, 5, 2, 190 - (4) Jn 10,23 ; Ac 3,11 ; Ac 5,12. - (5) Flavius Josèphe Guerre des Juifs 5, 5, 2 et Antiquités judaïques 15, 11, 5 ; 20, 9, 7.
Prétoire, monument
31° 46’ 50’’ N / 35° 14’ 01’’ E / +740m ? Vue C08, n° 22
Le lieu où Jésus fut condamné à mort
Par son récit, Maria Valtorta fait une distinction entre la résidence de Pilate et la forteresse Antonia toute proche. Pour faire comprendre à quel point son cousin Jude est attaché à sa famille, Jésus lui déclare : « Tu as vu les marbres du palais du prétoire ? Arrachés péniblement aux flancs de la montagne, ils font maintenant partie du Prétoire »1.
Après son arrestation, au matin du vendredi Saint, c’est au prétoire que le Maître est conduit devant Pilate. « Jésus entre au Prétoire au milieu des dix lanciers (…) un large atrium, au-delà duquel se trouve une cour que l'on entrevoit derrière un rideau que le vent déplace (…) Comme l'atrium est complètement ouvert par devant et surélevé de trois hautes marches sur le niveau du vestibule, qui s'ouvre sur la rue, déjà surélevé de trois autres marches par rapport à celle-ci, les Hébreux voient tout parfaitement… »2.
Pour les évangélistes3 le « prétoire » (saint Matthieu) désigne clairement un « palais » (saint Marc), et la « résidence de Pilate » (saint Jean). Les archéologues sont encore divisés sur la localisation du Prétoire dans Jérusalem. Certains optent pour l'ancien palais d'Hérode le Grand, à l’ouest de la ville, et d'autres pour le site traditionnel de la forteresse Antonia elle même. Catherine Emmerich indique clairement, tout comme Maria Valtorta, l’existence d’un bâtiment très proche mais distinct de la forteresse Antonia. Sur le devant du prétoire se trouvait une terrasse (gabbatha) soigneusement dallée (lithostrotos). C'est là que les Juifs s'assemblèrent lors du procès de Jésus, car la Loi leur interdisait de pénétrer à l'intérieur d'un palais païen, de crainte de se souiller.
(1) Tome 2, chapitre 17 /vo 54.6. - (2) Mt 27,27 ; Mc 15,16 ; Jn 18,28
Probatique, monument
Voir Piscine de Bethesda
Prochain, groupe
Dés les premiers moments de sa vie publique, Jésus démontre que les deux premiers commandements englobent tous les autres. « Si vous aimez le prochain comme vous mêmes, vous ne serez que des fils respectueux pour les parents, époux fidèles à votre conjoint, hommes honnêtes dans le commerce, sans violence pour les ennemis, sans mensonge dans les témoignages, sans envie pour qui possède, sans désirs luxurieux pour la femme d’autrui. Vous ne voudrez pas faire aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fît, dérober, tuer, calomnier, entrer comme un coucou dans le nid d’autrui. Mais, au contraire, je vous dis : "Poussez jusqu’à la perfection votre obéissance aux deux commandements de l’amour : aimez jusqu’à vos ennemis »1.
Jacques d’Alphée, comme tous ses compagnons, a bien du mal à s’imaginer que l’ordre d’aimer son prochain puisse s’imposer pour quelqu’un qui ne serait pas Juif. Jésus l’enseigne longuement sur les exigences du commandement d’Amour. « J'ai dit : "Vous aimerez votre prochain". Le prochain ce n'est pas seulement le parent ou le compatriote. C'est votre prochain aussi l'homme hyperboréen dont vous ne connaissez pas l'aspect, c'est votre prochain aussi celui qui, à cette heure, regarde une aurore dans des pays qui vous sont inconnus, ou qui parcourt les neiges des chaînes fabuleuses de l'Asie, ou qui boit à un fleuve qui s'ouvre un lit au milieu des forêts inconnues du centre africain. Et s'il venait à toi un adorateur du soleil, ou bien quelqu'un qui a pour dieu le crocodile vorace, ou quelqu'un qui se croit le Sage réincarné qui a su voir la Vérité, mais sans en atteindre la perfection ni la donner comme Salut à ses fidèles, ou bien un dégoûté habitant de Rome ou d'Athènes qui vient te demander la connaissance de Dieu, tu ne peux pas et ne dois pas leur dire: "Je vous chasse, car ce serait une profanation de vous amener à Dieu" »2.
Dans la Bible le mot « prochain » (reà) signifie ami, compagnon, camarade ou un peu confusément, une autre personne. Cela s’entendait, pour les Juifs, comme tout membre de la communauté hébraïque. En donnant la parabole du Bon Samaritain3, Jésus inclut dans ce mot tous les êtres humains.
(1) Tome 2, chapitre 12 /vo 50.7. - (2) Tome 4, chapitre 121 /vo 258.5. - (3) Lc 10,29-37.
Ptolémaïs, Acco, St Jean d'Acre, cité
32° 55’ 00’’ N / 35° 04’ 10’’ E / +10m. Carte 04 B2, n° 04
Quand Jésus se rend pour la première fois à Ptolémaïs, accompagné de quelques apôtres, Maria Valtorta nous donne une description de la ville. « Cette magnifique cité maritime dont on voit sur une carte le golfe naturel, immense et bien protégé, capable de recevoir de nombreux navires, rendu encore plus sûr par une puissante digue portuaire. Il doit être aussi utilisé par les troupes, car je vois des trirèmes romaines avec des soldats à bord. Ils débarquent pour la relève ou pour renforcer la garnison. Le port, c’est à dire la cité portuaire, me rappelle vaguement Naples »1. Lorsque plus tard, les apôtres reviennent en ce lieu pour embarquer à destination d’Antioche, Maria Valtorta nous fournit de nouveaux détails :
Fichier:Media/image66.pngReconstitution du port romain de Ptolémaïs
« Les maisons blanches de la ville semblent être en plâtre, un plâtre rêche, grossier (...) Les navires qui, en petit nombre, se trouvent dans le port. (...) Pierre ne va pas à la grande cale, mais par une passerelle grinçante il se rend à la cale plus petite, un petit môle arqué qui abrite un second bassin beaucoup plus petit pour les barques de pêche. (...) voici le large en dehors des digues (…) Ptolémaïs défile devant les yeux des voyageurs, étendue comme elle l'est sur la rive et avec le port au sud de la ville »2.
Située sur un promontoire à l'extrémité nord de la baie du mont Carmel, ce port naturel fut occupé de façon ininterrompue, depuis 3 000 ans avant J.-C. Il est plusieurs fois mentionné dans la Bible3. L'ancien site d'Akko fut reconstruit pendant la période hellénistique et devint Ptolémaïs. Les Romains améliorèrent et élargirent le port naturel dans la partie sud de la ville, construisirent d’importantes digues et firent de Ptolémaïs un port essentiellement militaire. De 1964 à 1978, des prospections sous-marines ont permis de localiser les vestiges des digues romaines. Il a été alors possible de reconstituer la ville au temps de Jésus, mettant en évidence l’exactitude remarquable du descriptif valtortien, écrit vingt ans avant ces découvertes !
Akko (Ptolémaïs), vue du nord-est
(1) Tome 2, chapitre 70 /vo 104.1. - (2) Tome 5, chapitre 6 /vo 318.1. - (3) 1 M 5,22-55 ; 11, 22-24 ; 12, 45-48, 13, 12 ; Ac 21,7 ; Jg 1,31 ; Mi 1,10 ; Ac 21,7.
Publicains, groupe
Du latin publicanus : fermier de l’État
Les préjugés envers les Publicains étaient profondément ancrés dans les esprits, en Palestine. Même Pierre n’y échappait pas. « “Tu auras tant de surprises, Pierre ! Des personnes que les gens soi-disant «saints» méprisent comme des Publicains, et qui au contraire seront un exemple pour le monde, un exemple que ne suivront pas ceux qui les méprisent. Des Païens qui seront parmi les plus grands fidèles, des prostituées qui deviendront pures à force de volonté et de pénitence, des pécheurs qui se corrigeront”. “Écoute : qu’un pécheur se convertisse… passe encore. Mais une prostituée et un publicain !…” “Tu ne le crois pas ?” “Moi, non.” “Tu es dans l’erreur, Simon »1. On comprend la surprise de Pierre, lorsqu’il apprend la conversion de Matthieu ! La réaction de Judas se fait l’écho des « saints » d’Israël. « Cela n’est pas prudent. Déjà les pharisiens d’ici t’accusent, et Toi… Voilà un publicain parmi les tiens ! Un publicain après une prostituée!… As-tu décidé ta ruine ? »2.
A la Belle Eau, lorsqu’un Pharisien apprend que Jésus vient d’exorciser un Romain possédé, il s’en offusque comme seuls les Pharisiens savent le faire : « Horreur ! Guérir un Païen ! Scandale ! Tu entends, Eli. Toutes les fautes en Lui : amitiés avec les Publicains et les prostituées, relations avec les Païens… »3.
Matthieu ne fut pas le seul publicain à se convertir. Dans l’œuvre, Jésus nous donne un splendide commentaire de la conversion de Zachée le publicain4, et nous donne ainsi la clef de toute conversion.
A l’époque romaine, les Publicains sont les responsables sur le terrain de la collecte d'impôts. De riches citoyens pouvaient acheter cette mission à l'État, et employaient alors un réseau de collecteurs chargés de la mise en œuvre. Par leur fonction, leur alliance avec le pouvoir et souvent leur pratiques d'extorsion, les Publicains se rendirent impopulaires, dans tout l’Empire. « Autant de publicains, autant de voleurs », disait d'eux le comique Xénon. Lucien les assimilait à ceux qui tenaient des maisons de débauche et Cicéron les appelait « les plus vils des hommes ». La littérature rabbinique associe, elle aussi, les Publicains aux voleurs et aux meurtriers, car elle les considérait comme des traîtres et des apostats violant les observances de la Loi. Saint Matthieu, dans son évangile, montre clairement cette association entre publicains et pécheurs (Mt 9,10) ; publicains et païens (Mt 18,17) ; publicains et prostituées (Mt 21,31). Qui mieux que lui pouvait en témoigner !
(1) Tome 2, chapitre 23 /vo 60.5. - (2) Tome 2, chapitre 62 /vo 97.5. - (3) Tome 2, chapitre 97 /vo 130.1 . - (4) Voir Tome 6, chapitre 107 /vo 417.7-10.
Puits de Jacob, lieu-dit
32° 12’ 35’’ N / 35° 17’ 06’’ E / +500m. Carte 08 C2, n° 11
Lieu de la rencontre avec la Samaritaine
Venant d’Arimathie et se dirigeant vers Tibériade, Jésus fait halte à Sichar, près de Sichem. « Jésus qui s'est assis sur un muret exposé au soleil près du bas et large bord d'un puits. Un grand puits, presque une citerne, tellement il est large. En été il doit être ombragé par de grands arbres, maintenant dépouillés. On ne voit pas l'eau. (…) Ce puits n'est-il pas celui de Jacob ? (…) Oui, c'est celui de Jacob et il a une eau si abondante et si claire que nous de Sychar nous la préférons aux autres fontaines. Mais il est très profond »1.
Le puits se situe au pied du mont Garizim, là où Jacob est arrivé, après la réconciliation avec son frère Ésaü.
../Archives%20Valtorta/Geographie/Localités/Picturesque%20Palestine%20I%20Jerusalem,%20Judah%20and%20Ephraim%20(BiblePlaces_com)_fichiers/230_Jacob's_Well,_at_the_foot_of_Mount_Gerizimwr.jpgPhoto du puits de Jacob, en 1881
Dès la fin du quatrième siècle, plusieurs pèlerins font mention de la construction d'une église cruciforme au dessus du puits. La margelle aurait été ensuite transportée à Rome3, dans le cloître de saint Jean de Latran. Les travaux de restauration, entrepris en 1893, mais abandonnés en 1920, ont montré que le puits avait une profondeur de 46 mètres, donc effectivement « très profond » comme l’écrivait Maria Valtorta.
(1) Tome 3, chapitre 3 /vo 143.1-2 - (2) Gn 33,18 ; Jos 24,32 ; Jn 4,1-42. - (3) Voir Léonie de Bazelaire, Chevauchée en Palestine 1899, p 89.
Puits du figuier, Ain el Tineh, lieu-dit
Source du figuier
32° 52’ 22’’ N / 35° 33’ 01’’ E / -198m. Carte 05 B3, n° 08
A plusieurs reprises dans l’œuvre, il est question de la source qui alimente en eau Capharnaüm. « Une fontaine naturelle. Une source qui coule un peu en dehors du pays et dont l'eau retombe dans un bassin de pierre, fraîche, abondante »1.
« Ils ne vont pas à la source qui est à l'extrémité du pays mais à la fontaine de la place et où certainement l'eau arrive encore de cette source belle et abondante qui jaillit sur la pente de la colline, près du lac »2. Une autre fois, un jour de sabbat, Pierre donne le nom de cette source : « Nous venons juste de débarquer au "Puits du figuier" venant de Bethsaïda, pour ne pas faire un pas de plus qu'il n'est permis »3. Et quelques semaines plus tard, c’est encore Pierre qui déclare : « Je vous amène la barque au "Puits du figuier" »4.
La présence de ruines byzantines et d'une source, à proximité du site de Khurvat Minya, a laissé supposer que c’était l'ancien emplacement du « Puits du Figuier », mentionné dans le Talmud5. Ce site est situé à 2,3 km au sud-ouest de la maison de Pierre. La description de Maria Valtorta indique une source éloignée, et une fontaine plus proche de Capharnaüm, (compte tenu des distances sabbatiques). L'emplacement exact de cette fontaine reste encore à découvrir, mais l'existence d'une source portant ce nom corrobore le récit de la voyante.
(1) Tome 3, chapitre 21 /vo 161.1. - (2) Tome 4, chapitre 93 /vo 232.1. - (3) Tome 4, chapitre 126 /vo 263.1. - (4) Tome 4, chapitre 132 /vo 269.2. - (5) Midrash Koheleth, II. 2. Voir aussi la revue Economic Botany, The History of the fig in the holy land Vol. 19, n°2 1965.
Pygmées, groupe
D’une coudée
Ce terme apparaît une seule fois, dans l’œuvre, prononcé par Jésus : « Vous n'êtes pas des colosses mais des pygmées »1.
Cette allusion aux pygmées pourrait sembler anachronique. Pourtant il n’en est rien. L’existence d’un peuple de très petite taille est attestée sur tout le pourtour méditerranéen, dès le 8e siècle avant J.-C2. De nombreux auteurs en parlent, de façon plus ou moins « légendaire » : Homère, Hésiode, Hérodote, Aristote, Pline l’Ancien, Strabon, Ovide, et d'autres moins connus comme Ctésias, Photius, Apollodore, Pomponius Mela, Mégasthène ou Nonnosos...
(1) Tome 3, chapitre 24 /vo 164.4. - (2) http://www.unmondepygmee.com/les-pygmees-de-lantiquite.php.
Pyrrhonien, groupe
Une seule fois dans l’œuvre, il est fait mention de cette doctrine héritée du scepticisme. Au lendemain des Rameaux, Jésus passe devant le légionnaire Vital et un de ses compagnons. Les événements de la veille ont frappé les esprits, et la conversation des Romains mérite d’être rapportée in extenso :
« “Un dieu sur un âne ? Ah ! Ah ! S'il était ivre comme Bacchus, il pourrait. Mais il n'est pas ivre. Je crois qu'il ne boit même pas du mulsum. Tu ne vois pas comme il est pâle et maigre ?” “Et pourtant les Hébreux…” “Eux, oui, ils boivent, bien qu'ils affectent de ne pas le faire ! Et ivres des vins forts de ces terroirs et de leur sicera, ils ont vu un dieu dans un homme. Crois-moi : les dieux, c'est une fable. L'Olympe est vide, et la Terre n'en a pas.” “S'ils t'entendaient !…” “Tu es encore enfant au point de n'être pas candidat et de ne pas savoir que César lui-même ne croit pas aux dieux, et que n'y croient pas les pontifes, les augures, les aruspices, les arvales, les vestales, ni personne ?” “Et alors pourquoi…” “Pourquoi les rites ? Parce qu'ils plaisent au peuple et sont utiles aux prêtres et servent à César pour se faire obéir comme s'il était un dieu terrestre tenu par la main par les dieux de l'Olympe. Mais les premiers à ne pas y croire sont ceux que nous vénérons comme ministres des dieux. Je suis Pyrrhonien. J'ai fait le tour de l’Orbe. J'ai fait beaucoup d'expériences. Mes cheveux blanchissent aux tempes et ma pensée a mûri. J'ai comme règle personnelle trois principes : Aimer Rome, unique déesse et unique certitude, jusqu'au sacrifice de ma vie. Ne rien croire puisque tout est illusion de ce qui nous entoure, exceptée la Patrie sacrée et immortelle. Nous devons aussi douter de nous-mêmes car il n'est pas certain même que nous vivons. Les sens et la raison ne suffisent pas pour nous donner la certitude d'arriver à connaître la Vérité, et la vie et la mort ont la même valeur car nous ne savons pas ce que c'est que la vie et ce que c'est que la mort” dit-il en affectant un scepticisme philosophique d'un être supérieur ».
Pyrrhon d’Elis était un philosophe sceptique ayant vécu trois siècles avant Jésus-Christ, et fondateur de ce que l'on a appelé le pyrrhonisme. Devenu agnostique, il s'abstenait de donner son opinion sur tout sujet, prétendant que rien n'est certain et qu'à chaque proposition on peut opposer une proposition contraire également probable. Il niait qu'une chose fût bonne ou mauvaise, vraie ou fausse en soi. Il doutait de l'existence de toute chose, disait que nos actions étaient dictées par les habitudes et les conventions. Le pyrrhonisme conduit à douter de tout, et le dialogue rapporté par Maria Valtorta est donc en conformité parfaite avec l'idée qu'on peut se faire de cette doctrine, niant à la fois le dogmatisme et le sophisme.
(1) Tome 9, chapitre 11 /vo 592.2.
R
Rabbath Ammon, cité
Voir Philadelphie
Rama, Ramah, Al Ram, cité
La colline
31° 51’ 10’’ N / 35° 13’ 50’’ E / +550m. Carte 11 D2 n°13
La ville natale de l’apôtre Thomas
Jésus a plusieurs fois l’occasion de passer par la ville de son apôtre Thomas. Une première fois, lors de la Pâque de la seconde année. « Nous avons déjà dépassé Atarot. Le triste vallon est franchi. Ici tout est cultivé et riant sous le soleil qui disloque les nuages. Quand nous serons à Rama, nous serons à trente-six stades de Jérusalem »1.
L’année suivante, c’est encore lors du pèlerinage vers Jérusalem, que Jésus accepte l’invitation de Thomas. « Les autres, qui ont vu Thomas et Margziam aller en direction de Rama, située un peu à gauche de la route (…) prennent la route secondaire en pente douce, qui les amène à la petite colline très basse sur laquelle se trouve Rama »2. Ces informations sont parfaitement exactes, puisque les vestiges de Ramah sont situés sur une colline, un peu à l’est de l’importante voie romaine nord-sud reliant Jérusalem à Gophna.
Ville de Benjamin, en bordure du territoire d'Éphraïm, sur la route de Béthel, où furent rassemblés les habitants emmenés en captivité, après la prise de Jérusalem. La ville est abondamment mentionnée dans la Bible3. Eusèbe (Onomasticon) la situe à 6 milles romains au nord de Jérusalem (soit 8,8 km), et Flavius Josèphe dit qu'elle en est à 40 furlongs. (soit 8,04 km). Les travaux de David Livingston (entre 1971-2002) ont montré que Rama était située entre la 6e et la 7e borne milliaire au nord de Jérusalem.
(1) Tome 3, chapitre 56 /vo 195.2. - (2) Tome 5, chapitre 53 /vo 363.1. - (3) Jos 18,25 ; Jg 4,5 ; 19, 13 ; 1 R 15,17 ; 2 Ch 16,1 ; Esd 2,26 ; Ne 7,30 ; 11,33 ; Es 10,29 ; Os 5,8 ; Jr 31,15 ; 40,1 ; Mt 2,18 ; 1 S 8,4-5.
Ramlé, Ramla, Ramleh, cité
Sable
31° 55’ 38’’ N / 34° 52’ 30’’ E / +75m. Carte 10 D1, n° 05
A l’approche de Betginna, au cœur de la Judée, Jésus décrit à ses apôtres le panorama qui s’étend devant eux. « Cet horizon ouvert, ce sont les plaines de la terre très fertile des Philistins. Nous irons par là jusqu'à Ramlé »1. C’est la seule allusion, dans toute l’œuvre, à cette cité méconnue de la Bible.
Ramlé est présentée, par les historiens, comme la seule cité de Palestine fondée par les arabes, bâtie vers 705-715 par le calife Suleiman ibn Abed al-Malik. Le fait que le nom soit « cité par Jésus » semble indiquer une existence bien antérieure au 8e siècle. Certains identifient Ramlé avec Arimathie, mais cette hypothèse n’est pas évoquée par le texte de Maria Valtorta.
(1) Tome 3, chapitre 77 /vo 215.2.
Ramot, Ramoth Gil’ad, Es Salt, cité
31° 02’ 21’’ N / 35° 43’ 38’’ E / +758m. Carte 09 C3, n° 14
Au terme d’une première journée de marche qui mène les disciples de Jéricho à Gerasa, le caravanier qui les accompagne déclare à Marie : « Tu vois, Femme, ce pays ? C'est Ramot. Nous nous y arrêterons. Je suis connu de l'hôtelier parce que je fais cette route deux fois par an »1.
Le lendemain matin, Maria Valtorta donne une description de la ville. « Dans la lumière un peu crue d'un matin quelque peu venteux, apparaît dans toute son originale beauté le caractère singulier de ce pays posé sur une plate-forme rocheuse qui se dresse au milieu d'une couronne de pics plus ou moins élevés. On dirait un grand plateau de granit sur lequel sont posés des maisons, des maisonnettes, des ponts, des fontaines, qui se trouvent là comme pour divertir un enfant géant. Les maisons paraissent taillées dans la roche calcaire qui forme la matière de base de cette région. Construites de blocs superposés, qui sans mortier, qui à peine équarris, semblent un jouet construit avec des cubes par un grand enfant ingénieux. »2. Pourrait-on mieux décrire la photo ci-dessous ?
http://www.hellenicaworld.com/Israel/Literature/JHPatterson/en/images/i171b-t.jpg
Vue de El Salt en 1922
Il est tout à fait remarquable, que sur la route qui va de Jéricho à Gerasa, Ramoth (El Salt) soit située très exactement à mi parcours. La ville s’impose comme gîte d’étape…
C’est une des trois villes de refuge de Transjordanie (avec Betser et Golan) donnée aux Lévites. La Bible en fait plusieurs fois mention3. Dans cette région Jéphté, juge d’Israël, fut amené à sacrifier sa fille à la suite d’un vœu imprudent de victoire contre les Ammonites. L’emplacement exact du site fait encore débat, aujourd’hui. Par un croquis manuscrit, Maria Valtorta situe Ramoth à l'emplacement de l'actuelle Es Salt, ce qui est reconnu comme le site le plus probable par les archéologues, mais la ville moderne située au-dessus du site rend les fouilles impossibles.
(1) Tome 4, chapitre 150 /vo 286.2. - (2) Tome 4, chapitre 151 /vo 287.1. - (3) Dt 4,43 ; Jos 20,8 ; 21,38-39 : 1 R 22,1-40 ; 2 R 8,28-29 ; 9,14-16 ; 10, 32-33 ; 2 Ch 18,2 ; 22,5.
Reffaïm wadi, Repaim, El Werd, cours d’eau
31° 44’ 11’’ N / 35° 07’ 01’’ E / +525m. Carte 11 D2 n°27
Jésus, accompagné des apôtres, vient de quitter Béther et se dirige vers Joppé et la plaine de Saron. Ils descendent dans une vallée, et Maria Valtorta observe : « le petit torrent du fond, change ses eaux sombres en un opaque scintillement d'argent qui ne cesse de s'éclaircir et de devenir brillant »1. Elle ne nomme pas ce cours d’eau, qui passe au pied de la colline de Béther.
C'est un torrent de 1,5 à 2 mètres de large, le Nahal Sorek, qui coule dans la vallée de Sorec (Carte 11 D2 n°26) après être passé au pied de la colline de Béther. Par un croquis sur son manuscrit, Maria Valtorta « dessine » cette vallée. Depuis 1892, la voie de chemin de fer Jaffa-Jérusalem emprunte cette vallée, très peu documentée2 en 1946.
(1) Tome 6, chapitre 93 /vo 404.1. - (2) Voir Avraham Negev, Shimon Gibson Archaeological encyclopaedia of the holy land. 2001, page 435.
Rohob, Beth-Rehob, Aram Beth Rehob, cité
L’endroit de la route
33° 13’ 10’’ N / 35° 32’ 40’’ E / +680m ? Carte 01 A2, n° 04
Jésus évangélise les confins nord d’Israël. En chemin, il rencontre un berger : « Moi, je fais paître mes troupeaux entre Rohob et Lesemdan, justement sur la route des frontières entre ici et Nephtali »1.
Probablement situé à une douzaine de kilomètres de Lesemdan, Rohob était la capitale du royaume araméen. La cité fut hostile à David. La Bible2 la situe au Liban, dans la région de Tel Dan. La localisation exacte de la ville reste inconnue à ce jour. Certains ont conjecturé qu'elle serait à l'emplacement de l'actuelle Hunin, à l'ouest de Banias3.
(1) Tome 5, chapitre 18 /vo 330.5. - (2) Nb 13,21 ; 2 S 10,6-8 ; Jg 18,28 ; Jos 21,31. - (3) A Lemaire, The Journal of the American Oriental Society 7/1/1999.
Rome, cité
41° 53’ 37’’ N / 12° 29’ 07’’ E / +20m
Il est bien sûr fait mention de Rome, à maintes reprises, dans l’œuvre. Et Jésus, avant de quitter les siens, annonce clairement que c’est à Rome que devra s’implanter son Église.
Lors de la Pâque de la troisième année, Jésus s’adresse à des prosélytes et prophétise à leur intention : « Vous voyez cet homme qui vient en ce moment avec un autre un peu plus qu'adolescent ? Ils viendront à Rome et à la Terre. (...) ils viendront, pour l'amour de ceux qui sont rachetés par mon Sacrifice, vous chercher, vous rassembler, vous amener à la Lumière. Pierre ! Jean ! »1. Ensuite, lors d’une discussion avec les disciples romaines, Jésus leur déclare : « Dieu est juste dans ses jugements. Mais pourquoi hésiter à venir au Dieu vrai ?”. Les trois dames baissent la tête… Un silence… Et puis le grand aveu qui sera ce qui donnera l'explication de tant de cruautés et de résistances romaines envers le Christianisme… “Parce que, en le faisant, on semblerait trahir la Patrie…”. “Vous serviriez la Patrie au contraire, en la rendant moralement et spirituellement plus forte par la possession et la protection de Dieu, en plus de son armée et de ses richesses. Rome, la Ville mondiale, la Ville de la religion universelle !… Pensez… »2.
Puis le Maître donne ses dernières consignes aux apôtres. « Allez en Éphraïm comme y alla votre Maître, parce que ce n'était pas l'heure qu'il soit pris par ses ennemis. Je vous dis Éphraïm pour vous dire terre d'idoles et de Païens. Mais ce ne sera pas Éphraïm de Palestine que vous devez choisir comme siège de mon Église. Rappelez-vous combien de fois, à vous réunis ou à l'un de vous en particulier, j'ai parlé de cela en vous prédisant qu'il vous faudrait fouler les routes de la terre pour arriver à son cœur et fixer là mon Église. C'est du cœur de l'homme que le sang se propage à travers tous les membres. C'est du cœur du monde que le Christianisme doit se propager par toute la Terre »3.
Une dizaine d’années après l’Ascension, Pierre et Jean s’interrogent sur leur mission. Pierre déclare : « Si j'ai bien compris un de ses entretiens, avant la mort de Lazare, je dois aller à Rome, et là fonder l'Église immortelle »4.
Capitale de l’Empire romain, Rome était, à l’époque du Christ, la plus grande ville de l’Empire et comptait environ un million d’habitants.
(1) Tome 6, chapitre 96 /vo 405.8. - (2) Tome 6, chapitre 117 /vo 426.5. - (3) Tome 10, chapitre 23 /vo 638.8. - (4) Tome 10, chapitre 34 /vo 648.2.
Rome, région
41° 53’ 37’’ N / 12° 29’ 07’’ E / +20m. Carte 13 n°05
Plus encore que pour désigner la ville, le mot Rome est employé dans l’œuvre, pour évoquer la puissance dominante.
« Observez Rome dans son indéniable puissance, si pénible pour nous. Elle domine le monde, mais elle est unie dans un même dessein, une seule volonté: "dominer". Même parmi eux, il y aura certainement des divergences, des antipathies, des révoltes. Mais cela reste au fond. A la surface c'est un seul bloc, sans failles, sans turbulences. Ils veulent tous la même chose et réussissent parce qu'ils la veulent. Et ils réussiront tant qu'ils voudront la même chose. Regardez cet exemple humain d'une habile cohésion et pensez: si ces enfants du siècle sont ainsi, qu'est-ce que ne sera pas Satan ? »1.
Les pharisiens étaient persuadés que le Messie viendrait pour restaurer la royauté d’Israël. A temps et à contre temps, Jésus enseigne que son royaume est un royaume spirituel. « Mais quand donc viendra le Règne de Dieu ? Tu n'as pas répondu…” (...) “Quand le Christ sera sur le trône qu'Israël Lui prépare, plus haut que tout trône, plus haut que ce Temple lui-même”. “Mais où est-on en train de le préparer, s'il n'y a aucun apparat ? Peut-il jamais être vrai que Rome laisse Israël se relever ? Les aigles sont-elles donc devenues aveugles pour ne pas voir ce qui se prépare ?” “Le Royaume de Dieu ne vient pas avec apparat. Seul l'œil de Dieu le voit se former, car l'œil de Dieu lit l'intérieur des hommes. Aussi, n'allez pas chercher où est ce Royaume, où il se prépare” »2.
L’Empire romain, fondé par Auguste, dominait tout le bassin méditerranéen.
(1) Tome 4, chapitre 132 /vo 269.6. - (2) Tome 7, chapitre 181 /vo 486.6.
S
Saba, Séba, Sheba, région
15° 45’ 40’’ N / 38° 47’ 44’’ E / +0m/1000m
Le royaume de Saba n’est évoqué par Jésus dans l’œuvre, que d’une façon détournée, par des allusions à sa reine légendaire. « Salomon s’éprit de la reine de Saba parce qu’elle était belle et à cause des présents qu’elle lui avait apportés. Elle en eut un fils qui est de Judée, tout en étant d’au-delà du Nil »1. Cette visite de la reine auprès de Salomon figure dans la Bible et dans le Coran2. Jésus mentionne encore la reine de Saba, devant les scribes et les pharisiens venus lui demander un signe3. « La Reine du Midi se lèvera au Jour du Jugement contre les hommes de cette génération et la condamnera. Car elle est venue, à son époque, des confins de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, tandis que cette génération qui me possède au milieu d'elle ne veut pas m'entendre et me persécute et me chasse comme un lépreux et un pécheur, Moi qui suis beaucoup plus que Salomon »4.
Ailleurs, Aurea Galla, une jeune esclave libérée par Claudia Procula, nous éclaire sur certaines pratiques du commerce des esclaves. « … ils les trompaient en disant qu'elles étaient nées en Arabie ou dans le Haut-Nil. Ils en ont vendu une comme descendante de la reine de Saba. “Rien de moins ! Mais ce n'était pas elles qui étaient trompées, mais les acheteurs. On dit alors : escroquerie. Quelle race ! Une belle surprise pour l'acheteur, quand il aura vu s'éclaircir le teint de la fausse Éthiopienne” ! »5.
Les historiens hésitent pour situer ce royaume en Arabie du sud ; au Yémen ; au nord de Éthiopie ou dans l'actuelle Érythrée. Quoi qu’il en soit, le souvenir de royaume de Saba, et de sa reine Makéda est encore vivace, en Éthiopie. Elle resta aux côtés du roi pendant six mois, avant de se résoudre à rentrer dans son royaume. Elle y mit au monde un fils, Ménélik, né de son union avec Salomon, vers 950 av. J.-C. Il se rendit plus tard à Jérusalem pour se fait reconnaître de son père, après quoi la dynastie éthiopienne, qu'il avait fondée, prit le nom de Salomonide.
(1) Tome 2, chapitre 86 /vo 119.1. - (2) 1 R 10,1-13 ; 2 Ch 9,1-12 ; Coran sour. 27. - (3) Mt 12,42 ; Lc 11,31. - (4) Tome 5, chapitre 32 /vo 344.6 ; voir aussi Tome 4, chapitre 132 /vo 269.10 - (5) Tome 6, chapitre 127 /vo 435.3.
Sadducéens, groupe
Les justes
A lire la surprenante « profession de foi » de Judas, il apparaît que plusieurs parmi ses fréquentations du Temple étaient des Sadducéens. Sa déclaration mérite d’être citée in extenso, car elle illustre les croyances de ce groupe, au temps de Jésus.
« “Mais l'Enfer existe-t-il réellement ?” demande l'Iscariote. “Mais que dis-tu ?” demandent ses compagnons scandalisés. “Je dis : existe-t-il vraiment ? Moi, je n'y crois pas, et je ne suis pas le seul.” “Païen !” crient-ils avec horreur. “Non. Israélite. Nous sommes nombreux en Israël à ne pas croire à cette blague”. “Mais alors comment fais-tu pour croire au Paradis ?”, “Et à la justice de Dieu ?”, “Où mets-tu les pécheurs ?” ; “Comment expliques-tu Satan?” crient-ils nombreux. “Je dis ce que je pense. On m'a reproché, tout à l'heure, d'être un menteur. Je vous montre que je suis sincère, même si vous en êtes scandalisés et si cela me rend odieux à vos yeux. Du reste je ne suis pas le seul en Israël, depuis que Israël a fait des progrès dans le domaine de la science par ses relations avec les hellénistes et les Romains, qui soit de cet avis. Et le Maître, le seul dont je respecte le jugement, ne peut le reprocher ni à moi ni à Israël, Lui qui protège les Grecs et les Romains et en est ouvertement l'ami… Moi, je pars de ce concept philosophique : si tout est contrôlé par Dieu, tout ce qui est fait par nous est le fait de sa volonté, et par conséquent Il doit nous récompenser tous de la même façon puisque nous ne sommes que des automates mus par Lui. Nous sommes des êtres privés de volonté. Le Maître le dit aussi : "La Volonté du Très-Haut. La Volonté du Père". Voilà l'unique Volonté. Et elle est tellement infinie qu'elle écrase et anéantit la volonté limitée des créatures. Par conséquent aussi bien le Bien que le Mal, qu'il semble que nous faisons, c'est Dieu qui le fait, car c'est Lui qui l'impose. Par conséquent, Il ne nous punira pas du mal et ainsi Il exercera sa justice parce que nos fautes ne sont pas volontaires mais imposées par Celui qui veut que nous les fassions pour qu'il y ait le Bien et le Mal sur la terre. Celui qui est méchant sert pour l'expiation de ceux qui le sont moins. Et il souffre par lui-même de ne pouvoir être considéré comme bon et c'est ainsi qu'il expie sa part de faute. Jésus l'a dit. L'enfer est sur la terre et dans le cœur des hommes. Satan, moi je ne le sens pas. Il n'existe pas. J'y croyais autrefois, mais depuis quelque temps, je suis sûr que tout cela c'est de la blague. Quand on en est persuadé, on arrive à la paix” (…) "moi… Satan, je ne le sens pas et je n'admets pas le libre arbitre, le Mal. Et tous les sadducéens sont avec moi, et avec moi il y en a beaucoup d'autres, d'Israël ou non. Non. Satan n'existe pas” »1. Dans un souffle Jésus lui répond : « Tu m'inspires du dégoût ! Satan, tu ne le vois ni ne le sens car il n'est qu'un avec toi. Va-t-en démon ! »
A plusieurs reprises, Jésus combat vigoureusement ces croyances erronées, et en démontre les incohérences. « Et qu'êtes-vous ? Des Samaritains et des perdus, ou des fils d'Israël ? Et qu'êtes-vous: sots ou capables de raisonner ? Et si vous raisonnez pour nier l'immortalité de l'âme, pourquoi évoquez-vous les morts ? Si elles ne sont pas immortelles ces parties incorporelles qui animent l'homme, que reste-t-il d'un homme après la mort ? De la pourriture et des ossements, des ossements calcinés qui sortent de la vermine. Et si vous ne croyez pas à Dieu, au point que vous recourez à des idoles et des signes pour obtenir la guérison, de l'argent, des réponses, comme fait celui dont vous demandez la santé, car vous vous faites des dieux à votre convenance et vous croyez qu'ils peuvent vous dire des paroles plus vraies, plus saintes, plus divines que celles que Dieu vous dit ? »2.
Ainsi encore, lorsque les Sadducéens cherchent à tendre un piège à Jésus, en l’interrogeant sur la résurrection des morts3. « Vous vous trompez. Vous ne savez comprendre ni les Écritures ni la puissance de Dieu. Très différente de celle-ci sera l'autre vie, et dans le Royaume éternel n'existeront pas comme dans celui-ci les nécessités de la chair. Car, en vérité, après le jugement final la chair ressuscitera et se réunira à l'âme immortelle pour reformer un tout, vivant comme et mieux que n'est vivante maintenant ma personne et la vôtre, mais elle ne sera plus sujette aux lois et surtout aux impulsions et aux abus qui existent maintenant. À la résurrection les hommes et les femmes ne se marieront pas, mais ils seront semblables aux anges de Dieu dans le Ciel qui ne se marient pas, tout en vivant dans l'amour parfait qui est divin et spirituel »4.
C’est vers le 2e siècle av. J.-C. que les Sadducéens deviennent un groupe structuré. Issus principalement de familles riches, ils forment un parti sacerdotal. Leur influence se fait remarquer surtout au niveau du culte et de la liturgie. Ils gardaient le contrôle du Temple de Jérusalem et s’opposaient aux Pharisiens sur plusieurs croyances telles la résurrection, l'immortalité de l'âme ou l'existence des anges. Les Sadducéens rejetaient ces croyances, ainsi que les nombreuses règles de purification élaborées par les Pharisiens, car ils ne retenaient que la Loi écrite (les cinq premiers livres de la Bible) comme normative pour leur foi. La négation absolue de l'Au-delà et de la Résurrection des morts par les Sadducéens, est attestée principalement par Flavius Josèphe5, par le Nouveau Testament, et par la littérature patristique chrétienne (Épiphane, Jérôme).
(1) Tome 5, chapitre 46 /vo 356.4. - (2) Tome 7, chapitre 199 /vo 503.7. - (3) Mt 22,23-33 ; Mc 12,18-27 ; Lc 20,27-38. - (4) Tome 9, chapitre 13 /vo 594.6. - (5) Voir en particulier Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, 2,165‐166 ; Antiquités Juives, 18,173 et 13,173, etc.
Sadochites, groupe
Les fils de Sadoq (Benei Zadok)
Juste après son arrestation, Jésus est présenté devant l’ancien Grand Prêtre Anna, qui lui reproche d’avoir apporté une doctrine nouvelle. Jésus lui rétorque : « O prêtre ! Israël pullule de doctrines nouvelles : les esséniens ont la leur, les sadochites la leur, les pharisiens la leur, chacun a sa doctrine secrète qui, pour l'un s'appelle plaisir, pour l'autre or, pour un autre puissance »1. C’est la seule fois dans l’œuvre, où ce terme assez rare est mentionné.
Famille sacerdotale constituée des descendants de Sadoc, auquel Salomon accorda le pontificat2. Ses descendants accrurent leur influence et occupèrent le poste de Grand Prêtre, pendant une longue période (jusque vers 150 av. J.-C.). Le prophète Ézéchiel considère les membres de cette famille sacerdotale comme les seuls prêtres légitimes : « Ce sont les fils de Sadoq qui, parmi les fils de Lévi, s'approchent du Seigneur pour le servir ». Au temps de Jésus, l’un de ces descendants directs, nommé lui-même Sadoc, s’illustra en compagnie de Boethos, comme initiateur du mouvement des Sadducéens4. (Voir Sadducéens). Ce même Sadoc participa dans sa jeunesse à la révolte des Zélotes. (Voir Zélotes). Flavius Josèphe attribue également à un autre éminent Sadochite, Onias, la création de la communauté de Qumran (Voir Esséniens).
(1) Tome 9, chapitre 22 /vo 604.7. - (2) 1 Ch 6,4-8 ; 1 R 2,35 ; 4,2. - (3) Ez 40,46. - (4) Voir Ben Zion Wacholder, The dawn of Qumran: the sectarian Torah and the teacher of righteousness 1983.
Samarie, Sébaste, cité
Montagne de gué
32° 16’ 44’’ N / 35° 11’ 25’’ E / +390m. Carte 08 C2, n° 08
Maria Valtorta ne précise pas si Jésus séjourna dans cette ville, simplement évoquée, lors d’un voyage du groupe apostolique entre Arimathie et Sichem. « La route qui conduit de Samarie à Sichem se déroule en descendant par paliers successifs avec un système de murets qui soutiennent le terrain »1.
La ville de Samarie, se situe dans la région du centre de la Palestine, entre la Galilée au nord et la Judée au sud. Capitale du royaume d'Israël au 9e siècle av. J.-C., elle donna son nom au territoire alentour. La ville fut construite sur une colline, à 11 km au nord-ouest de Sichem, par Omri, roi d'Israël, qui l'appela du nom de l'homme dont il avait acquis la colline2. Plusieurs fois détruite, la reconstruction de la ville, entreprise par Pompée, fut achevée par Hérode le Grand, qui lui donna le nom de Sébaste (Augusta) en l'honneur de l'empereur.
(1) Tome 3, chapitre 54 /vo 193.3. - (2) 1 R 16,24.
Samarie, Samareia, Shomerown, région
Ceux qui gardent
32° 08’ 35’’ N / 35° 15’ 38’’ E / +350/1000m
Région refuge pour Jésus avant la Passion
Avant même que d’être une terre de refuge pour Jésus , la Samarie accueillit Jean-Baptiste, après sa première arrestation. « Il ne baptise plus ici le Baptiste ? Non. Il est sur les confins de la Samarie »1. Maria Valtorta compare le paysage de Samarie avec celui de sa propre région en Italie. « Le pays de Samarie avec ses belles cultures d'oliviers, de blé, de vignes sur lesquelles veillent du haut des collines des bois de chênes et d'arbres de haute futaie qui font une protection contre les vents qui, venant des défilés, tendent à former des tourbillons qui endommageraient les cultures. Cette région me rappelle beaucoup les points de notre Apennin ici, vers l'Amiata, quand l'œil contemple en même temps les cultures plates de céréales de la Maremme et les collines joyeuses, et les montagnes sévères qui s'élèvent plus hautes, à l'intérieur. Je ne sais pas comme est aujourd'hui la Samarie. Alors elle était très belle »2. Mais plus encore que le relief, la voyante observe et décrit quelques spécificités de la Samarie et de ses habitants qui devraient attirer l’attention des ethnologues. « En Samarie il y a des usages différents de ceux des autres lieux, en fait de vêtements et pour beaucoup d'autres choses. Et l'un c'est la quantité de chiens, insolite ailleurs, qui me frappe, comme m'a frappée la présence des porcs dans la Décapole. Beaucoup de chiens peut-être parce que la Samarie a beaucoup de bergers et doit avoir beaucoup de loups dans ces montagnes si sauvages. Beaucoup aussi parce que les bergers, en Samarie, je les vois le plus souvent seuls, tout au plus avec un enfant, faisant paître leurs propres troupeaux, alors qu'ailleurs, la plupart du temps, ils sont à plusieurs pour garder des troupeaux nombreux de quelque riche. Le fait est qu'ici chaque berger a son chien ou plusieurs, selon le nombre de brebis de son troupeau. Une autre caractéristique c'est précisément ces ânes presque aussi grands qu'un cheval, robustes, capables d'escalader ces montagnes avec un lourd chargement sur le bât, même de grosses bûches, forts comme ils en descendent de ces magnifiques montagnes couvertes de bois séculaires »3.
La région de Samarie, est délimitée au nord par la vallée de Jezréel, à l'est par le Jourdain, à l'ouest par la plaine de Saron et le mont Carmel et au sud par les montagnes de Jérusalem. En dépit de l'antagonisme entre la Judée et la Samarie, (les tensions demeuraient vives entre les Samaritains et les Juifs). Jésus traversa la région à plusieurs occasions4 et Jean Baptiste trouva refuge à ses confins. Le diacre Philippe y prêcha l'Évangile5.
(1) Tome 2, chapitre 78 /vo 111.1. - (2) Tome 3, chapitre 54 /vo 193.3. - (1) Tome 7, chapitre 178 /vo 483.1. - (4) Lc 17,11 ; Jn 4,4. - (5) Ac 8,5.
Samaritains, Shamerim, groupe
Les observateurs
Lorsqu’à l’automne de la première année, les apôtres s’étonnent de l’absence du Baptiste au gué du Jourdain, un passeur les informe : « Il est sur les confins de la Samarie. On l’a réduit à cela! Un saint doit s’établir près des Samaritains pour échapper aux citoyens d’Israël. Et vous vous étonnez si Dieu nous abandonne ? »1.
Les préjugés envers les Samaritains étaient très vivace, dans toute la Palestine. Ainsi lorsque Jésus, après la résurrection de Lazare, se voit contraint de fuir la Judée2 et la hargne exacerbée du Sanhédrin, il dit aux apôtres : « Voilà que maintenant je m'avance dans un pays de loups et de vautours »3. Eux se méprennent sur le sens de ces paroles. Ils pensent tous que Jésus évoque alors la Samarie et ses habitants. « Oh ! moi, j'avais cru que quand tu parlais de pays de loups et de vautours, tu voulais parler de cette région où tu voulais passer, comme tu l'avais fait déjà d'autres fois, pour aller dans d'autres lieux sans suivre les routes fréquentées par les Juifs et les Pharisiens..." dit Philippe qui est survenu, et d'autres disent : "C'est ce que je croyais moi aussi" »4.
Il y a, dans l’œuvre de Maria Valtorta, de multiples exemples de ces préventions réciproques entre Juifs et Samaritains. Ainsi, lorsque Jésus reste seul au puits de Jacob, les apôtres s’en émeuvent : « Et Toi ? Tu restes seul ... Ils sont Samaritains ». « Ce ne seront pas les pires parmi les ennemis du Christ. Allez, allez… »5. Et quelques instant plus tard, c’est la Samaritaine Photinaï qui s’étonne : « Mais, n'es-tu pas Juif ? Et tu me demandes à boire, à moi Samaritaine. Qu'est-il donc arrivé ? Sommes-nous réhabilités ou est-ce vous qui êtes humiliés ? Sûrement un grand évènement est survenu si un Juif parle poliment à une Samaritaine. Je devrais cependant te dire : "Je ne te donne rien pour punir en Toi toutes les insultes que depuis des siècles les Juifs nous adressent" »(…) « Tout appartient à un Dieu Unique, femme. Et tous les hommes viennent de Dieu : les Samaritains comme les Juifs »5.
Pourtant, au fil de ses visions, Maria Valtorta finit par remarquer « les manières dégagées des habitants qui, sans être des “pécheurs” comme les jugent les Juifs et les Galiléens, sont ouverts, francs, sans bigoterie, sans toutes ces histoires qu'ont les autres, et hospitaliers. Cette constatation me fait penser que dans la parabole du bon Samaritain, il n'y a pas eu seulement l'intention de faire ressortir que le bon et le mauvais existent partout, dans tous les lieux et chez toutes les races, et même chez les hérétiques il y en a qui peuvent avoir le cœur droit, mais vraiment aussi la description réelle des habitudes samaritaines envers ceux qui ont besoin d'être aidés. Ils se sont arrêtés au Pentateuque - je ne les entends parler que de cela - mais ils le pratiquent, du moins envers le prochain, avec plus de droiture que les autres, avec leurs six-cent-treize articles de préceptes »6.
A l'époque de Jésus, la tension demeurait vive entre les Samaritains et les Juifs. L'inimitié religieuse datait du retour des Juifs après leur captivité à Babylone, quand les Samaritains essayèrent d'empêcher la reconstruction de Jérusalem. Plus tard, ils offensèrent les Juifs en prêtant assistance aux armées d'Alexandre. En remerciement de leur amitié, Alexandre octroya aux Samaritains la permission de bâtir un temple sur le mont Garizim. Ils y adorèrent Yahweh et offrirent des sacrifices semblables à ceux des services du Temple à Jérusalem, jusqu'à l'époque des Macchabées, où Jean Hyrcan détruisit leur temple du mont Garizim7. Cependant les Samaritains continuèrent d’y offrir leurs sacrifices. Beaucoup de Samaritains ne se considéraient pas comme des Juifs, mais se prétendaient être les descendants des Israélites du Royaume du Nord ayant échappé à la déportation et à l'exil. Inversement, les Juifs les considéraient comme des descendants des populations étrangères, les colons Assyriens ou Babyloniens, ayant adopté une version illégitime de la religion hébraïque et, à ce titre, refusaient de les considérer comme Juifs ou même comme des descendants des anciens Israélites. Beaucoup les jugeaient hérétiques (ils ne reconnaissaient que les cinq premiers livres de la Bible), schismatiques (en raison de leur temple sur le mont Garizim) et même païens.
(1) Tome 2, chapitre 78 /vo 111.1. - (2) Jn 11,51. - (3) Tome 8, chapitre 12 /vo 551.6. - (4) Tome 8, chapitre 13 /vo 552.1. - (5) Tome 3, chapitre 3 /vo 143.1. - (6) Tome 7, chapitre 178 /vo 483.2. - (7) 1 R 12 et 13 ; 2 R 17,24-41 ; 2 Ch 10 ; Ne 13,23 ; Mt 10,5; Lc 9,51.
Sanhédrin, groupe
La justesse des données transmises par Maria Valtorta sur le fonctionnement et la composition du Sanhédrin, apparaît vraiment remarquable. La confrontation des informations éparses dans l’œuvre, avec les données historiques, permet de reconstituer de façon quasi exhaustive, l’assemblée qui condamna Jésus1.
Les évocations du Sanhédrin sont omniprésentes, et déjà lors de la naissance de Jésus, Zacharie met en garde Joseph : « Vous savez comme moi combien le Sanhédrin est susceptible et combien méprisantes les trois principales castes »2.
Puis, alors que la renommée de Jésus commence à se répandre dans Jérusalem, Joseph d’Arimathie, Nicodème et quelques notables conversent avec Judas : « Le Sanhédrin est puissant et Anna le domine avec ruse et avidité. Si ton Messie veut vivre, je lui conseille de rester dans l’ombre. À moins qu’il ne s’impose par la force. Mais alors, il y a Rome… »3.
Un an plus tard, c’est Étienne qui met en garde Jésus contre les basses manœuvres de certains synhédristes. « Maître, au Sanhédrin, on sait tout, tôt ou tard. C'est une institution qui a mille yeux et cent ramifications. Il pénètre partout, il voit tout, il entend tout. Il a davantage… d'informateurs qu'il n'y a de briques dans les murs du Temple »4. Les provocations, les complots et les violences du Sanhédrin envers Jésus deviennent alors permanentes. A l’automne de la troisième année, Jésus porte sur le Sanhédrin un jugement sans appel : « Vrais profanateurs et persécuteurs de Dieu, plus que Nabuchodonosor et qu'Antiochos, plus que ceux qui viendront après, ils lèvent déjà les mains pour m'abattre dans leur orgueil sans limites qui ne veut pas de conversion, qui ne veut pas de foi, de charité, de justice et qui, comme le levain dans une masse de pâte, gonfle et déborde du Sanctuaire, devenu la citadelle des ennemis de Dieu »5.
Assemblée constituée uniquement de descendants d'Hébreux instruits de la loi écrite et orale, cultivés dans les différentes sciences et traditions, le Sanhédrin ou Grand Conseil, était la haute cour de justice, le tribunal suprême des Juifs. Sous le régime des procurateurs, le Sanhédrin instruit les procès et rend la sentence, mais la condamnation à mort revient au procurateur. Selon la Mishna6 et Flavius Josèphe7 le Sanhédrin comprenait 71 membres, y compris le président. Il y avait 3 groupes plus ou moins définis : les chefs des prêtres, les scribes et les anciens. Chaque groupe était composé de 23 membres (soit 69), auxquels s'ajoutait le président (nasi) et son adjoint (ab bet din).
Plusieurs études ont démontré que le procès de Jésus par le Sanhédrin, fut entaché de nombreuses irrégularités, et peut être considéré comme illégal, vis-à-vis du droit hébraïque8.
(1) Pour de plus amples informations, voir R. Laurentin, F.-M. Debroise, J.-F. Lavère, Dictionnaire des personnages de l’Évangile selon Maria Valtorta, Salvator 2012, pages 408-413. - (2) Tome 1, chapitre 51 /vo 31.2. - (3) Tome 2, chapitre 50 /vo 85.4 - (4) Tome 4, chapitre 146/vo 282.2. - (5) Tome 6, chapitre 87 /vo 398.2. - (6) Sanh, i,6; Shebuoth, ii,2. - (7) Flavius Josèphe, Guerre des Juifs II, 20, 5. - (8) Voir par exemple Lemann 1877 ou N. L. Kuehl 1997.
Saphorim, groupe
Voir Scribes
Saràa, Sar’a, Tsor’ah, cité
Frelon
31° 46’ 33’’ N / 34° 59’ 08’’ E / +365m. Carte 10 D1, n° 12
Du sommet d’une colline qui domine toute la région, au cœur de la Judée, Jésus décrit le panorama à ses apôtres. « Et voilà là-bas, toute ensoleillée, Saràa, la patrie de Samson »1. C’est l’unique mention de cette cité dans l’œuvre.
Cité à la frontière de la tribu de Dan et de celle de Juda, Sar'a est située sur la rive nord du wadi al-Saar (Voir Reffaïm, wadi), dans la vallée biblique de Sorec ( Carte 10 D1 n°16). Les saraïtes3 sont certainement les habitants de Saraa.
(1) Tome 3, chapitre 77 /vo 215.2. - (2) Jg 13,2 ; Jos 19,41, etc. - (3) 1 Ch 2,53.
Sarepta, Tsarephath, Zarepath, cité
Le lieu du fondeur
33° 26’ 02’’ N / 35° 17’ 56’’ E / +142m. Carte 01 A2, n° 01
Alors qu’il évangélise des pêcheurs près de Tyr, Jésus évoque la venue du prophète Élie en Syro-Phénicie. « On lit, dans le livre des Rois, comment le Seigneur commanda à Élie d'aller à Sarepta de Sidon pendant la sécheresse et la disette qui affligea la Terre pendant plus de trois ans »1.
Ville Phénicienne sur la côte au sud de Sidon, résidence d’Élie durant la dernière période de sécheresse.
(1) Tome 4, chapitre 114 /vo 251.3. - (2) 1 R 17,9-10 ; Ab 1,20 ; Lc 4,26.
Sarmates, groupe
Porteurs de lézards
49° 44’ 00’’ N / 49° 44’ 00’’ E / +0m
Au Temple, Jésus vient d’annoncer à la foule que son départ est désormais proche1. Ses interlocuteurs s’interrogent sur le sens à donner à ses paroles. « Ou bien il ira instruire les Païens pour les attirer à son Royaume. “Non, ce ne doit pas être ainsi. Nous pourrions toujours le trouver même s'il était dans la lointaine Asie, ou au centre de l'Afrique, ou à Rome, ou en Gaule, ou en Ibérie, ou en Thrace, ou chez les Sarmates” »2.
Peuple nomade apparenté aux Scythes, les Sarmates vivaient autour de la Volga et du Don, dans la steppe au sud de l'Oural. Ils sont connus essentiellement par les écrits d’Hérodote, de Strabon et de Pline.
(1) Jn 7,33-36. - (2) Tome 7, chapitre 183 /vo 488.3.
Saron, Sharon, plaine
Plaine
32° 24’ 00’’ N / 35° 00’ 00’’ E / +35m. Carte 07 C1, n° 03
Lieu de passage principal entre le nord et le sud de la Palestine, la plaine de Saron fut naturellement parcourue, à plusieurs reprises, par Jésus et ses disciples. Maria Valtorta s’émerveille du spectacle qui s’offre à son regard. « La beauté de la campagne qui est vraiment splendide dans ses légères ondulations jetées sur la plaine comme autant de coussins verts sous les pieds d'un roi géant, avec ses collines qui s'élèvent de quelques mètres, çà et là, pour préluder aux chaînes du Carmel et de la Samarie. Tant dans la plaine, qui domine en ces parages, que sur les petites collines et les ondulations, il y a toute une floraison de plantes et une odeur de fruits qui arrivent à maturation. Ce doit être un endroit bien irrigué malgré sa situation et la saison, car il y a trop de fleurs pour qu'il n'y ait pas beaucoup d'eau. Je comprends maintenant pourquoi la plaine de Saron est tant de fois nommée avec enthousiasme dans la Sainte Écriture »1. Quelques décennies plus tôt, Victor Guérin écrivait, qu'au printemps, la plaine « s'émaille d'anémones et de tulipes. On y voit aussi abonder les roses et les lys »2.
Vaste plaine à l’ouest de la Palestine, s'étendant du Carmel à Césarée Maritime et à Joppé, célébrée dans la Bible3 pour ses bons pâturages et sa fertilité. Elle est aussi évoquée, lors d’un miracle accompli par Pierre4.
(1) Tome 4, chapitre 118 /vo 255.1. - (2) Victor Guérin, Terre Sainte, 1883, t2, p216. - (3) Es 35,2 ; Ct 2,1. - (4) Ac 9,35.
Satrapes, groupe
Officier du roi
Le terme est employé, plusieurs fois, dans les conversations, pour évoquer une personne ayant le goût du luxe.
Jésus Lui-même l’emploie pour illustrer ses paraboles. Ainsi, dans la parabole du fils prodigue : « il pleurait en pensant aux riches festins de satrape qu'il avait fait peu de temps avant, au milieu des rires, des chants, des danses »1. Ou comme dans cette autre parabole : « Ceux qui cherchaient des serviteurs pour le maître infâme promettaient tout de suite une nourriture abondante, des loisirs, des jouissances, des richesses : "Il suffit que vous consentiez à ses caprices exigeants - oh ! nullement pénibles ! - et vous jouirez comme autant de satrapes" »2.
Et lorsque qu’un paysan s’inquiète de ne pas avoir honoré Jésus et les apôtres comme il aurait voulu, le Maître le rassure : « Nous avions de la nourriture et ton puits est frais, le foin est moelleux. C'est plus qu'il n'en faut pour le Fils de l'Homme. Je ne suis pas un satrape syrien »3.
A l’origine, ce terme désignait le gouverneur d'une satrapie, c'est-à-dire de l’une des vingt divisions administratives de l'Empire perse, établies par Darius 1er. La satrapie de Syrie incluait les villes phéniciennes. Plusieurs exercèrent le pouvoir d’une façon autoritaire ou despotique et amassèrent d’immenses fortunes. Le mot devint alors synonyme d’opulence, de faste et de plaisir.
(1) Tome 3, chapitre 66 /vo 205.4. - (2) Tome 5, chapitre 75 /vo 385.4. - (3) Tome 6, chapitre 94 /vo 510.11.
Sbires, groupe
Du latin birrum mantellum : capuchon de couleur rousse dont les sbires étaient sans doute revêtus.
Les hommes de main d’Hérode n’avaient pas bonne réputation. Près du mont Nébo, Matthieu n’est pas rassuré. Judas le provoque : « Mais de quoi as-tu peur ? De Hérode ? De ses sbires ?” “Des sbires, il n'y en a pas seulement près d'Hérode »1.
Lorsque les menaces autour de Jésus se font plus pressantes, Joseph, l’aîné des cousins propose son aide à Pierre : « Si les milices romaines n'interviennent pas, nous aurons vite raison de cette lâche canaille que sont les sbires du Temple... »2. Mais c’est trop tard, puisque dans la nuit, Jésus est arrêté, au jardin des Oliviers. « La troupe de sbires, commandée par Judas, fait irruption dans la petite place tranquille en l'éclairant violemment avec une foule de torches allumées. C'est une horde de bandits déguisés en soldats, des figures de galériens que déforme un sourire démoniaque. Il y a aussi quelques zélateurs du Temple »3.
Initialement c’était le nom donné aux archers chargés de protéger l'exécution des sentences judiciaires et des mesures de police, à Rome. Par extension, homme de main, chargé en général d'exécuter de basses besognes.
(1) Tome 7, chapitre 196 /vo 500.5. - (2) Tome 9, chapitre 21 /vo 602.6.- (3) Tome 9, chapitre 21 /vo 602.20.
Scribes, Sophorim, groupe
Ceux qui comptent
Durant les trois années de vie publique, Jésus va souvent se trouver confronté aux scribes. Certains se montrent de plus en plus agressifs, devant la notoriété croissante de Jésus. Le Maître porte sur leurs arguties un jugement sévère et dénonce « les subtilités doctrinales du vieil Israël qui, aveugle dès maintenant, sera plus que jamais aveugle après avoir tué la Lumière, et qui déformera les paroles prophétiques et jusqu'aux commandements du Père de qui je procède, pour se persuader lui-même et se donner ainsi la paix, et le monde, que Celui dont parlent les patriarches et les prophètes ce n'était pas Moi »1.
Mais Jésus n’est pas le seul à se méfier des scribes. D’autres aussi informent les apôtres de ce qui se trame au Temple. « Vous, qui êtes ses disciples, ne savez-vous pas à quel point, au Temple, on dénigre et on accuse le Messie ? Les scribes ne font plus d'instructions que sur son compte. Je crois qu'ils se sont fait un recueil d'instructions sur la manière d'accuser le Maître et de faits qu'ils présentent comme des motifs valables d'accusation. Et il faut avoir la conscience très droite et ferme et libre, pour savoir résister et juger avec sagesse »2.
Même la foule prend volontiers la défense de Jésus. Pierre le rapporte au Maître : « Tu sais ? Les scribes voulaient disperser ceux qui t'attendaient, en les persuadant que tu n'es pas le Christ. Mais eux ont répliqué : "Ce n'est pas le Christ ? Et qui voulez-vous alors qu'il soit ? Est-ce qu'un autre homme pourra jamais faire les miracles qu'il fait, Lui ? Est-ce que, par hasard, ils les ont faits ceux qui se disaient le Christ ? Non, non. Il pourra se lever cent et mille imposteurs, soudoyés par vous, et prétendant être le Christ, mais aucun qui puisse venir ne fera jamais plus de miracles comme ceux que Lui fait, et aussi nombreux que ceux qu'il fait". Et comme les scribes et les pharisiens soutenaient que tu les fais parce que tu es un Belzébuth, eux ont répliqué : "Oh ! alors, vous devriez en faire de fracassants car certes que vous êtes des Belzébuth, si on vous compare au Saint" »3.
Les évangélistes4 ont évoqué certaines questions-pièges posées par les scribes. Maria Valtorta en témoigne aussi : « Les prêtres et les scribes s'approchent alors de Lui pour l'interroger : “Nous t'avons entendu. Tu as dit ce qui était juste. Un conseil plus sage n'aurait pu le donner Salomon. Mais dis-nous, Toi qui opères des prodiges et donnes des jugements tels que seul le sage roi pouvait en donner, par quelle autorité fais-tu ces choses ? D'où te vient un tel pouvoir ?” Jésus les regarde fixement. Il n'est ni agressif ni méprisant, mais très imposant. Il dit : “Moi aussi, j'ai à vous poser une question, et si vous me répondez, je vous dirai par quelle autorité, Moi, homme sans autorité de charges et pauvre - car c'est cela que vous voulez dire - je fais ces choses. Dites : le baptême de Jean, d'où venait-il ? Du Ciel ou de l'homme qui le donnait ? Répondez-moi. Par quelle autorité Jean le donnait-il comme rite purificateur et pour vous préparer à la venue du Messie, puisque Jean était encore plus pauvre, plus ignorant que Moi, et sans charge d'aucune sorte, ayant passé sa vie dans le désert depuis son enfance ? »5. Maria Valtorta évoque aussi, à deux reprises, les sophorim6, terme hébraïque désignant les scribes.
Les scribes avaient en charge, non seulement le recopiage de la Loi, mais également son enseignement et son interprétation. Au temps de Jésus, certains d’entre eux sont des "docteurs de la Loi". Quelques uns siégeaient au Sanhédrin, constituant la Chambre des Scribes et des Docteurs. Tous ne furent pas hostiles à Jésus.
Le Talmud indique que certains scribes étaient appelés sophorim, car ils comptaient les lettres, les mots et les versets de la Torah, pour vérifier si le texte n'était pas corrompu.
(1) Tome 4, chapitre 121 /vo 258.3. - (2) Tome 5, chapitre 19 /vo 331.1. - (3) Tome 7, chapitre 183 /vo 488.1. - (4) Mt 21,23-27 ; Mc 11,27-33 ; Lc 20,1-8. - (5) Tome 9, chapitre 11 /vo 592.18 . - (6) Voir Tome 8, chapitre 22 /vo 561.6 et Tome 9, chapitre 13 /vo 594.4.
Scylla, lieu-dit
Voir Charybde et Scylla.
Scythes, Ishgouzaî, Askénaz, groupe
54° 00’ 00’’ N / 67° 30’ 00’’ E / +160m
A plusieurs reprises, Jésus insiste sur l’universalité du Royaume de Dieu. « Le vrai Dieu est le Dieu des Hébreux, comme des Romains, des Grecs, des Arabes, des Parthes, des Scythes, des Ibères, des Gaulois, des Celtes, des Libyens, et des Hyperboréens »1.
Peuple nomade vivant dans les steppes de l’Asie centrale. Au 6e siècle avant J.-C., les Scythes ravagèrent la Palestine et occupèrent Beth-Shean, qui fut appelée, d'après leur nom, Scythopolis.
(1) Tome 7, chapitre 211 /vo 514.2. - (2) Gn 10,3 ; 1 Ch 1,6 ; Jr 51,27.
Scythopolis, cité
Voir Betscan.
Seir, Har Se’ir, Jebal Shara, mont
Seigneur
30° 10’ 56’’ N / 35° 19’ 03’’ E / +675m
Après la résurrection de Lazare, Jésus et les apôtres ont dû se retirer à Éphraïm. Judas, fort mécontent de cet isolement forcé, est d’une humeur exécrable. Il maugrée : « Il y a deux peuples que mon âme ne peut souffrir et le troisième que je hais n'est même pas un peuple : ceux du mont Seir, les Philistins et le sot peuple qui habite Sichem. Je te réponds par les paroles du sage, et j'ai raison de penser ainsi. Regarde si ces peuples nous aiment ! »1.
Le mont Seir fait partie de la région montagneuse de Jordanie, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Pétra. Selon la Bible, Ésaü et les siens se sont installés à proximité, après avoir quitté le pays de Canaan2.
(1) Tome 8, chapitre 17 /vo 556.2. - (2) Gn 34,8-9 et 36,8 ; Jos 24,4 ; Si 50,25-26.
Séla, cité
Voir Petra
Séleucie, Pieria, cité
36° 06’ 53’’ N / 35° 56’ 24’ E / +25m. Vue C06, n°11
Les apôtres accompagnent Syntyche et Jean d’Endor dans leur exil à Antioche. Leur navire approche de la côte. « La ville de Séleucie se dessine comme un amas blanc au bord des eaux bleues de la mer ». Nicomède, le pilote crétois, renseigne Simon le zélote : « Tu sais au moins que le vrai port d'Antioche c'est Séleucie, sur la mer, à l'embouchure de l'Oronte, qui se prête gracieusement à accueillir les navires, et par des temps d'eaux profondes peut être remonté par des barques légères jusqu'à Antioche. La ville que vous voyez, la plus grande, c'est Séleucie » (…) « Oh ! vous verrez à Séleucie et à Antioche quels travaux ont fait les Romains ! Ils ne pouvaient rien faire de plus grand. Un port qui est un des meilleurs avec trois bassins et des canaux et des jetées et des digues »1.
Lorsqu’après le repos sabbatique, les apôtres reprennent la route pour gagner Antioche, Maria Valtorta, comme à l’accoutumée, décrit minutieusement ce qu’elle observe. « Ils traversent une place qu'on leur a indiquée et prennent une route près des murs jusqu'à ce qu'ils sortent par une porte, en côtoyant d'abord un canal profond et puis le fleuve lui-même. C'est une belle route bien entretenue, qui se dirige vers le nord-est, mais en suivant les détours du fleuve »2. Tous ces détails, et bien d’autres encore, sont stupéfiants dans leur véracité, lorsqu’on les confronte aux témoignages transmis, depuis les premiers siècles, sur Séleucie.
Séleucie de Piérie, située aux pieds du mont Pieria, fut fondée par Séleucus 1er en 300 av. J.-C., au nord de l'embouchure de l'Oronte et à proximité de la vieille colonie Grecque de Posidéion (voir Al Mina). D'une importance stratégique considérable, la cité était fortifiée et possédait des infrastructures portuaires qui en faisaient l'avant-port d'Antioche. « Grande et forte comme elle est, cette ville peut être regardée comme une place imprenable » disait d'elle Strabon.
(1) Tome 5, chapitre 9 /vo 321.1/3. - (2) Tome 5, chapitre 10 /vo 322.4. - (3) 1 M 11,8 ; Ac 13,4.
Semeron, Simonia, Semuniyeh, cité
Poste d’observation
32° 42’ 15’’ N / 35° 12’ 54’’ E / +165m. Carte 04 B2, n° 19
Au printemps de la deuxième année, Jésus organise le premier pèlerinage, en compagnie des femmes disciples. « De Nazareth, par Jafia et Semeron, nous irons à Bethléem de Galilée et puis à Sicaminon et à Césarée »1. Maria Valtorta n’indique pas si Jésus prêcha en ce lieu.
Il est une seule autre mention de ce village dans l’œuvre, lorsque Jésus, parti de Nazareth, vient d’atteindre « la grand-route qui, de Nazareth, va à la plaine d'Esdrelon, la route des caravanes »2. Maria Valtorta observe alors « une pierre milliaire qui, sur deux côtés, porte l'inscription : Jafia Simonia - Bethléem Carmel à l'ouest ; Xalot - Naïm Scythopolis - Engannim à l'est »2. Cette description présente un haut degré de vraisemblance.
Cité de Zabulon, située sur la bordure nord de la plaine d'Esdrelon, à environ 7,5 km à l'ouest de Nazareth, et 14 km au nord de Megiddo. Le village, nommé Shimron dans la Bible3, et Simonia dans le Talmud, avait à l’époque romaine une importance stratégique. Il était, en effet, implanté au carrefour de la voie reliant Ptolémaïs à Megiddo et de celle reliant Sicaminon à Tibériade. Les archéologues ont retrouvé récemment un tronçon de cette voie romaine. Peut-être découvriront-ils, un jour futur, la pierre milliaire décrite ici, après tant d’autres mises à jour durant ces dernières décennies ?
(1) Tome 4, chapitre 102 /vo 239.1. - (2) Tome 7, chapitre 173 /vo 478.1. - (3) Jos 11,1 ; 12,20 ; 19,15 ; 1 Ch 7,1.
Sephet, Safed, Sefath, cité
Guetter, observer
32° 58’ 12’’ N / 35° 29’ 44’’ E / +900m. Carte 05 B3, n° 03
Le nom de cette ville apparaît cinq fois, dans l’œuvre, mais Maria Valtorta ne la décrit pas, et n’indique pas formellement, si Jésus y séjourna ou non. « La route qui mène à Séphet quitte la plaine de Corozaïn pour monter vers un groupe de montagnes assez important et très garni de végétation. Un cours d'eau descend de ces montagnes et se dirige certainement vers le lac de Tibériade »1. Le cours d’eau évoqué, ici, est identifiable : c’est le wadi Amud. (Voir Amud ».
Ailleurs, le jeune Scialem, originaire de Sephet, déclare : « Dans le pays de ma mère il y a une mer bleue, au milieu de montagnes toutes vertes. On la voit tout en bas, avec tant de voiles blanches qui volent sur elle, et de belles villes autour »2. Il était sans doute difficile « d’imaginer » un tel récit en 1944, pour quiconque n’aurait pas visité ces lieux.
Le lac de Tibériade vu de Sephet
Mais aujourd’hui, grâce aux nombreux clichés disponibles sur Internet, il est aisé d’en apprécier la justesse.
Ville de Haute Galilée, au sud-est du mont Méron et au sud des ruines d’Hatzor. C’est la plus haute ville d’Israël, qui offre une magnifique vue sur le Golan, l’Hermon, le mont Méron et le lac de Tibériade.
(1) Tome 5, chapitre 26 /vo 338.1. - (2) Tome 8, chapitre 45 /vo 338.1. - (2) Tb 1,1.
Sephoris, Saffuriyya, Zippori, cité
Oiseau ?
32° 45’ 00’’ N / 35° 17’ 00’’ E / +270m. Carte 04 B2, n°17
Il est probable que Jésus ait dû passer, parfois, par la ville, mais il n’en est rien dit. A l’inverse, lors du départ de Syntyche et de Jean d’Endor vers Antioche, la discrétion nécessaire impose d’éviter la traversée de Séphoris : « Le chemin direct de Sephoris à Sicaminon était meilleur. Mais il est très fréquenté » (…) « Entrons-nous à Sephoris, Maître ? » « C'est inutile. Allons à Jiphtaël, sans nous arrêter »1.
Mais six mois plus tard, c’est « près de la fontaine hors de Sephoris »2 que Jésus rencontre, de nuit, les paysans du synhédriste Yochanan ben Zakkaï, dans « un bois de chênes verts sur les premières pentes de la colline où s'élève Sephoris »3.
Place forte de la résistance des Zélotes, Séphoris fut détruite par les légions du fils de Varus (Quintilius Publius). Reconstruite par Hérode Antipas, elle devint la capitale administrative de la région, avant d’être remplacée par Tibériade, vers l’an 25. La ville n’est pas mentionnée dans l’Écriture, mais elle était considérée par la tradition chrétienne, comme le lieu d’origine de Joachim et Anne, les parents de Marie. Un monastère était situé à l'emplacement présumé de leur maison.
(1) Tome 5, chapitre 3 /vo 315.1/4. -(2) Tome 6, chapitre 123 /vo 431.2. - (3) Tome 6, chapitre 124 /vo 432.1. - (4) Flavius Josèphe Antiquités judaïques, 14-15, 4 ; 17-10, 5.
Shu’eib, Nimrin, Shuaib, cours d’eau
Les eaux abondantes
31° 57’ 55’’ N / 35° 42’57’’ E / +320m. Carte 12 D3, n°02
Accompagné des disciples, Jésus a quitté Jéricho et se dirige vers Gérasa, par la route des caravanes. « La caravane côtoie un torrent qui va certainement se jeter dans le Jourdain, aux eaux abondantes qui descendent de je ne sais quelle cime »1. Maria Valtorta ne nomme pas ce cours d’eau, dont la vallée leur permet d’atteindre Ramoth (Es Salt), ce qui ne laisse aucun doute sur son identification. « Un riant cours d'eau couleur d'argent au-delà du pays en allant vers la source, et qui du côté opposé devient couleur d'azur teinté de jade dans les descentes vers les vallées entre les gorges et les pentes, et qui apparaît et disparaît, capricieux, de plus en plus fort et plus azuré à mesure que le courant augmente en ne permettant plus aux roseaux du fond et aux herbes qui ont poussé dans son lit à la saison sèche de le teinter de vert. Maintenant il reflète le ciel, après avoir enseveli les tiges sous une épaisseur d'eau déjà profonde »2.
Le wadi Shu’eib en crue, en janvier 2015
Notons encore, que durant le pèlerinage de la Pâque de la troisième année, Jésus doit rebrousser chemin devant les débordements de ce torrent3.
Affluent de la rive gauche du Jourdain, dont le confluent est proche du lieu du baptême du Christ. De nos jours encore, le wadi Shu’eib est classé, avec le Zarqa et le Yarnouk comme l'une des principales source d'eau douce de Jordanie. Il est vraiment remarquable que pour décrire ce wadi, Maria Valtorta écrive "aux eaux abondantes". Or, c'est justement la signification étymologique du nom, que porte encore aujourd'hui ce torrent !
Voir aussi Nimrin
(1) Tome 4, chapitre 150 /vo 286.1. - (2) Tome 4, chapitre 151 /vo 287.1. - (3) Tome 5, chapitre 50 /vo 360.1. - (4) Es 15,6 ; Jn 48,34
Sicaires, groupe
De Sica : Couteau à lame large
Trente ans après, le souvenir du massacre des innocents est encore vif, pour les habitants de Bethléem : « Vous voyez ce bassin ? Son eau était rougie de sang lorsque les Sicaires y eurent lavé leurs armes et leurs mains »1. Les Sicaires semaient la terreur parmi la population. Au soir des Rameaux, Jésus évoque les angoisses de ses apôtres, avant leur entrée dans Jérusalem : « Il semblait que chacun craignait, pour lui-même, les Sicaires au-delà des murs, prêts à l'assaillir et à le faire prisonnier »2.. Après l’entrée triomphale, ils sont rassérénés, mais le Maître les met en garde : « il suffira qu'apparaissent des Sicaires pour vous faire fuir comme de timides gazelles qui voient se présenter près d'un rocher de la montagne le museau pointu du chacal, et rapides comme le vent se dispersent à travers les solitudes du désert »3.
Initialement les Sicaires (issus des Zélotes) étaient des extrémistes qui luttaient violemment contre l’occupation romaine. Il est probable qu’Hérode fit appel à eux, pour exécuter les basses besognes. Le Protévangile de Jacques (apocryphe) raconte comment Élisabeth, fuyant devant les Sicaires de l'infanticide Hérode, se réfugia « dans les montagnes » pour sauver son fils du massacre. Flavius Josèphe4 les décrit ainsi : « c’étaient ceux qu'on appelait sicaires parce qu'ils assassinaient en plein jour au milieu même de la ville. Ils se mêlaient surtout à la foule dans les fêtes, cachant sous leurs vêtements de courts poignards, dont ils frappaient leurs ennemis ; puis, quand la victime était tombée, le meurtrier s'associait bruyamment à l'indignation de la foule, inspirant ainsi une confiance qui le rendait insaisissable ».
(1) Tome 2, chapitre 28 /vo 74.5. - (2) Tome 9, chapitre 10 /vo 591.1. - (3) Tome 9, chapitre 10 /vo 591.4. - (4) Flavius Josèphe Antiquités Juives, 13,3,154.
Sicaminon, Tel Shikmona, Haïfa, cité
Figuier sycomore
32° 49’ 31’’ N / 34° 57’ 20’’ E / +10m. Carte 04 B2, n°07
Jésus organise le premier voyage apostolique en compagnie des femmes disciples, de Nazareth à Sicaminon et Césarée Maritime, au printemps de la deuxième année de la vie civile : « par Jafia et Semeron, nous irons à Bethléem de Galilée et puis à Sicaminon et à Césarée »1. Un fois sur place, comme à l’accoutumée, Maria Valtorta donne une description minutieuse des lieux. « A l'extrémité du golfe, il y a une plage déserte où se trouvent des cabanes de pêcheurs (...) la pointe extrême de la baie qui s'allonge dans la mer comme un bras recourbé (...) la petite côte couverte de graviers (...) la petite plage caillouteuse (...) Ils s'éloignent des habitations à environ deux cents mètres, et ils s'assoient sur un gros rocher. Je ne sais pas si c'est les restes d'un môle, ou le prolongement d'un écueil qui plonge dans la mer, ou les ruines d'une cabane à demi engloutie par les eaux, peut-être une avancée de la côte qui s'est produite au cours des siècles »2. Il suffit aujourd’hui d’observer les vues prises par les satellites, pour apprécier l’extrême précision de cette description rédigée en 1945.
Le village était situé sur la pointe du cap Carmel, à l'extrémité ouest de la baie de l'actuelle Haïfa. Des fouilles menées en 1963-1964 à 1,3 km au sud-ouest du cap du Carmel, ont prouvé que le site fut occupé dès l'âge de bronze.
(1) Tome 4, chapitre 102 /vo 239.3. - (2) Tome 4, chapitre 113 /vo 250.1/3. - (3) Voir http://biblewalks.com/sites/TelShikmona.html.
Sichem, Shechem, Neapolis, cité
L’épaule, la selle
32° 12’ 48’’ N / 35° 16’ 55’’ E / +525m. Carte 08 C2, n°11
Peu avant la Passion, alors qu’il a trouvé refuge à Éphraïm, Jésus parcourt la campagne environnante. Maria Valtorta « observe » une borne milliaire au bord du chemin. « Ce doit être une route assez importante car, au croisement, elle a une de ces pierres miliaires dont les Romains se servent avec une inscription sur la face septentrionale :“Neapoli” et sous ce nom -gravé en grand avec les caractères lapidaires des latins, forts comme eux-mêmes - et en caractères beaucoup plus petits à peine marqués dans le granit : “Sichem” »1. Ce n’est pas la première fois, qu’il est question de Sichem dans l’œuvre, car Jésus y était déjà passé, à plusieurs reprises. « La ville a un bel aspect, entourée de murailles, couronnée d'édifices beaux et majestueux autour desquels se serrent avec ordre de belles maisons. J'ai l'impression que la ville, comme Tibériade, a été depuis peu reconstruite par les Romains avec un plan venu de Rome. Tout autour, au-delà des murs, un environnement de terres très fertiles et bien cultivées »2. A l’issue d’un de ces séjours, Maria Valtorta observe encore : « Les apôtres parlent avec le Maître, et bien qu'ils soient incorrigiblement Israélites, ils doivent reconnaître et louer l'esprit qu'ils ont trouvé chez les habitants de Sichem qui, je le comprends par les conversations que j'entends, ont invité Jésus à séjourner au milieu d'eux »3.
Située à l'entrée de la vallée entre le mont Ebal et le mont Garizim, à 63 km de Jérusalem, Sichem avait une grande importance stratégique. Elle est mentionnée dès les premiers chapitres de la Genèse, et de nombreuses fois ailleurs dans la Bible4. Par sa position, la ville était vulnérable. Elle fut fortement fortifiée très tôt dans son histoire.
Le site de Sichem au 19e siècle
Sichem fut capitale du royaume d’Israël, pendant quelques temps. Elle devint ensuite la cité principale des Samaritains, que les Juifs de l’époque de Jésus considéraient comme de véritables traîtres, car leurs lieux de culte n’étaient pas à Jérusalem. Annexée par Rome à la déposition d'Archélaüs, en l’an 6, Sichem fut nommée Neapolis5. Les fouilles archéologiques à Tel Balata ont mis à jour quelques vestiges de l’antique cité.
Voir aussi Neapolis
(1) Tome 8, chapitre 25 /vo 564.3. - (2) Tome 3, chapitre 54 / vo 193.2. - (3) Tome 7, chapitre 178 /vo 483.2. - (4) Gn 12,4-8 ; 33,18-20 ; 34,25 ; Jos 8,30-35 ; 9,6-7 ;20,7 ; 21,21 ; 24,1-28 ; 24,32 ; Jg 9, 6-7, 45 ; 1 R 12,25 ; 2 R 17,24-41 ; 1 Ch 6,67 ; 7,28 ; Esd 4,1-24 ; Lc 9,51-56 ; Jn 4,1-24 ; Ac 7,16 ; 8,25. - (5) Flavius Josèphe, Guerre des Juifs 4,440.
Sicules, groupe
37° 42’ 26’’ N / 14° 11’ 28’’ E / +0/950m
Dans la synagogue des affranchis, Jésus observe la foule cosmopolite. « Je vois des Grecs avec des Sicules et des habitants de la Cyrénaïque avec des Asiatiques »1. C’est l’unique mention de ce peuple dans l’œuvre.
Ancien peuple de la Sicile, auquel l'île doit son nom.
(1) Tome 7, chapitre 231 /vo 534.8.
Sidon, cité
33° 33’ 42’’ N / 35° 22’ 06’’ E / +10m
D’après le récit de Maria Valtorta, les apôtres passent par Sidon, lors d’un bref périple en barque, entre Sicaminon et Tyr. « A Sidon, il n'y avait pas celui que nous cherchions. Nous sommes allés jusqu'à Tyr »1. Maria Valtorta ne donne aucune description de la cité, mais elle y mentionne la présence de pêcheurs de pourpre2, ce qui est historiquement exact. C’est après ce bref passage à Sidon, que Jésus, de retour à Capharnaüm déclare : « Si à Tyr et à Sidon il y avait eu les miracles produits parmi vous déjà depuis longtemps, vêtus de cilice et couverts de cendre, ses habitants auraient fait pénitence et seraient venus à Moi. Aussi je vous dis que pour Tyr et Sidon on usera d'une plus grande clémence que pour vous le jour du Jugement »3.
Ville fortifiée et port de l'ancienne Phénicie, située à 35 km au nord est de Tyr. C'était, pour les Cananéens, un lieu fortifié d'importance majeure, qui résista aux Israélites4. Beaucoup de Sidoniens eurent l'occasion d'entendre Jésus5. Saint Paul fit escale à Sidon, lors de son voyage vers Rome6.
(1) Tome 4, chapitre 115 /vo 252.4. - (2) Tome 4, chapitre 169 /vo 303.4. - (3) Tome 4, chapitre 129 /vo 266.13 et Mt 11,21 ; Lc 10,13. - (4) Gn 10,19 ; Jg 10,12. - (5) Mc 3,8. - (6) Ac 27,3.
Silo, Shilo, Shiloh, cité
32° 03’ 07’’ N / 35° 17’ 48’’ E / +756m. Carte 08 C2, n°16
Au moment de quitter son refuge d’Éphraïm, Jésus organise un périple pour évangéliser la Samarie. Silo en est la première étape. Les habitants d’Éphraïm conduisent les disciples, par un sentier abrupt, qui va leur faire gagner un temps précieux. « Une fois passé ce bois, il y a une route pratique qui en peu de temps mène à Silo. Vous pourrez alors vous y reposer plusieurs heures au lieu d'arriver à la nuit par un autre chemin »1. Ce raccourci, par les pentes du mont Baal Hazor (Voir Tel Asour), permet en effet de rejoindre la voie romaine reliant Jérusalem à Sichem, qui passait à l’ouest d’Éphraïm. « A Silo j'ai parlé des mauvais conseillers et de ce qui peut réellement faire, d'un conseil, un bien ou un mal »2. Et le Maître développe sa pensée : « Parce que les conseils acquièrent de la valeur ou deviennent nuls, selon qu'ils sont ou ne sont pas accueillis. C'est inutilement que quelqu'un est tenté par de mauvais conseils. S'il ne veut pas pécher, il ne péchera pas »3.
A mi chemin entre Sichem et Béthel, Silo fut la capitale des Hébreux, lors de leur entrée dans la Terre Promise4. La ville couvrait le plateau et les pentes d'une colline. Il n'en reste que des tombeaux creusés dans le roc.
(1) Tome 8, chapitre 29 /vo 568.7. - (2) Tome 8, chapitre 31 /vo 570.6. - (3) Tome 8, chapitre 31 /vo 570.9. - (4) 1 S 1,9 ; 3 et 4 ; 22,11 ; Jr 7,12 ; Jos 18,1 ; Jg 21,19.
Siloé, Siloan
Voir Fontaine de Siloé
Voir Tombeaux de Siloan.
Voir Tour de Siloé
Silpio, Silpius, Sulpius, mont
36° 10’ 35’’ N / 36° 11’ 30’’ E / +562m
Par une lettre qu’elle adresse à Jésus, la disciple Syntyche l’informe de sa nouvelle vie, à Antioche. Elle décrit fidèlement la ville et ses alentours. « Si je me retourne, je vois le sommet du Sulpius qui me domine avec ses casernes, et le second palais du Légat »1. Une autre fois elle ajoute : « Et me voici dans la maison de Zénon, sur les pentes du Sulpius près des casernes. La citadelle surplombe, menaçante, de son sommet »2.
Vestiges des fortifications du Silpius en 1910
Simon le zélote, qui était passé à Antioche auparavant, avait déjà expliqué à ses compagnons : « Et même le Silpio a mis ses sommets au service de la défense »3.
Le mont Silpius (nommé également Habib En Nedjar) domine la ville d’Antioche, au pied duquel elle est située. Il ne reste pratiquement rien aujourd’hui, des défenses sur la ligne de crête du mont Silpius. Mais L.-F. Cassas ou W. H. Bartlett par exemple, nous ont laissé quelques croquis montrant leur état, au 18e siècle.
(1) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.13. - (2) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.14. - (3) Tome 5, chapitre 10 /vo 322.6.
Sinaï, mont
28° 32’ 23’’ N / 33° 58’ 24’’ E / +2285m. Carte 13 n°37
La montagne de Moïse
Le Sinaï est évoqué une vingtaine de fois dans l’œuvre, non pas comme un lieu géographique à proprement parler, mais plutôt par l’évocation du buisson ardent et de la transmission du Décalogue à Moïse.
Lorsque chez le pharisien Simon, on demande à Jésus au nom de quelle école il enseigne, sa réponse est explicite : « De l'école de Dieu. C'est Lui que je suis en sa sainte Loi et c'est de Lui que je me soucie en faisant en sorte qu‘elle soit renouvelée complètement en son essence comme elle l'était le jour que le Seigneur Dieu la promulgua sur le Sinaï »1.
C’est chez un autre pharisien, Elchias, que plus tard le Maître s’emporte contre leur hypocrisie, dans un épisode rapporté partiellement par les évangélistes2. « Malheur à celui qui observe les choses extérieures et néglige celles intérieures basées sur l'amour de Dieu et du prochain. Malheur à vous, pharisiens… » (…) « Malheur à vous, docteurs de la Loi, car vous chargez les gens de fardeaux qu'ils ne peuvent porter, en faisant un châtiment du Décalogue paternel donné par le Très-Haut à son Peuple". Lui c'est avec amour et par amour qu'Il l'avait donné, pour que fût aidé par un juste guide, l'homme, l'éternel enfant, imprudent et ignorant » (...) « Vous vous êtes moqués de Lui et du premier et principal commandement : celui de l'amour, le dernier donné sur le Sinaï, que vous n'avez pas respecté et auquel vous n'avez pas obéi »3.
Le mont Sinaï est situé dans la pointe sud de la presqu’île qui porte son nom. C’est le lieu du mont où Moïse a reçu les Dix Commandements.
(1) Tome 4, chapitre 99 /vo 236.7. - (2) Mt 23,6-29 ; Lc 11,37-53. - (3) Tome 6, chapitre 103 /vo 414.10. - (4) Ex 20,2-17 ; Dt 5,6-21.
Sinope, cité et région
42° 02’ 00’’ N / 35° 09’ 00’’ E / +25m
Au Temple, durant la Pâque de la troisième année, Jésus raconte à ses auditeurs une parabole, où il est question d’un fils qui dû s’exiler loin de sa patrie par la faute de ses frères jaloux. « Il est parti au-delà des monts et du fleuve à Trapezius pour… » « A Trapezius, vous dites ? Dans le Sinope ? (...) Il était parti pour retourner à la colonie de Sinope »1.
Ce nom désigne, à la fois, une ville et la région environnante, situées au bord de la mer noire, à mi-chemin entre le Bosphore et la Colchide. C’est la ville natale du philosophe grec Diogène.
(1) Tome 5, chapitre 54 /vo 364.9.
Sion, lieu-dit
31° 46’ 17’’ N / 35° 13’ 49’’ E / +765m
C’est essentiellement, en tant que lieu géographique et quartier de Jérusalem, que Sion est souvent mentionné dans l’œuvre. Jésus témoigne de son passage dans Sion, dès son premier séjour à Jérusalem. « Ce matin, en entrant dans Sion, j’ai vu que pour quelques deniers, deux fils d’Abraham étaient prêts à se tuer »1. Mais c’est justement là, où résident les notables et les riches, qu’il est le plus mal accueilli. « J’ai décidé de m’éloigner de Jérusalem. Je sais que cela ne me sert pas personnellement, je le sais d’avance. Mais cela me donnera la possibilité d’évangéliser, à défaut d’autre résultat. À Sion on m’a refusé même cela »2.
Dans ce quartier se trouvent le palais d'Hérode (palais des Asmonéens), le palais de Lazare et plusieurs maisons lui appartenant. Nicodème y a une demeure. Chouza y a également un palais, à proximité de celui d'Hérode.
Quartier nord-ouest de Jérusalem. Sion est l’un des noms les plus anciens de Jérusalem, mentionnés dans la Bible3, lorsque David y établit sa capitale. C’est également là que l’on situe la dernière Cène et la Pentecôte4.
(1) Tome 2, chapitre 31 /vo 68.4. - (2) Tome 2, chapitre 84 /vo 117.2. - (3) 2 S 5,7. - (4) Mt 26,18-19; Ac 2,1-4.
Siste, Sixte, Xyste, monument
Aplani
31° 46’ 32’’ N / 35° 14’ 02’’ E / +740m. Vue C08, n°49
Dans son récit, Maria Valtorta mentionne à plusieurs reprises le « siste » (lire Xyste), dont on comprend qu’il s’agit d’un lieu de passage, situé à proximité de l’enceinte occidentale du Temple. « Pour aller à l'Antonia, ils doivent passer par le Siste où se trouve le palais de Jeanne et celui d'Hérode, peu éloignés l'un de l'autre »1. « Le splendide palais royal des Asmonéens près du Sixte… »2. Dans ce quartier résidentiel se situait aussi le Palais de Lazare : « Il est établi sur une belle route qui débouche sur le Siste, formant avec lui un T, et domine la ville basse »3. Lors de l’arrestation de Jésus, c’est au Xyste que Manaën tente vainement, en chargeant à cheval, de s’approcher de Jésus. « Moi, je l'ai salué au Sixte, et ensuite je ne l'ai pas pu car… Mais c'est inutile de le dire »4.
Le Xyste, était un gymnase entouré de colonnes. Hérode le Grand avait restauré, celui qui avait été inauguré un siècle auparavant par le Grand Prêtre Jason lorsque, sous Antiochus, avaient été introduites les mœurs grecques à Jérusalem4. Ce xyste était situé entre le Temple et le palais des Hasmonéens, dans la vallée du Tyropoéon5, exactement là où le situe Maria Valtorta.
(1) Tome 5, chapitre 58 /vo 368.5. - (2) Tome 5, chapitre 36 /vo 348.3. - (3) Tome 5, chapitre 62 /vo 372.1. - (4) Tome 10, chapitre 5 /vo 619.3. - (5) 2 M 4, 12. - (6) Flavius Josèphe, Antiquités judaïques L 20, chap. 8, 11 ; Guerre des Juifs L 6, III,2 ; VI, 2 et VIII, 1.
Soco, Shochoh, Socoh, cité
31° 40’ 52’’ N / 34° 58’ 30’’ E / +340m. Carte 10 D1 n°22
Lorsqu’il fait admirer à ses apôtres le panorama, autour de Beth Gimmal, Jésus déclare : « Et là Azeco et Soco alors camp Philistin... »1.
Il est une autre évocation de Soco, si furtive qu’elle pourrait passer inaperçue, lorsque Pilate s’emporte face aux notables du Sanhédrin venus demander l’arrestation du Nazaréen. « Vous criez pour les impôts romains, mais que vous a coûté Melchias de Galaad, et Jonas de Scythopolis, et Philippe de Soco, et Jean de Bétaven, et Joseph de Ramaot, et tous les autres qui vont bientôt être pris ? »2.
Ville du bas-pays de Juda, entre les montagnes et la plaine côtière. Elle était située à 25 km au sud-ouest de Jérusalem. C'est entre Socoh et Azéca, qu'eut lieu le combat entre David et Goliath.
(1) Tome 3, chapitre 77 /vo 215.2. - (2) Tome 8, chapitre 10 /vo 549.14. - (3) 1 S 17,1 ; 2 Ch 28,18
Sodome, Bab edh-Dhra ? cité
Brulé ?
31° 13’ 21’’ N / 35° 25’ 27’’ E / -400m ?
Nombreuses sont les évocations de Sodome dans l’œuvre. Il en est une qui retient tout spécialement l’attention du chercheur. Jésus approche d’Engaddi avec les apôtres. Du haut des collines environnantes, ils observent le panorama, et Jésus commente : « Dans les premiers siècles du monde ces lieux étaient un petit Éden. Le sol très fertile, riche en sources servant à tant d'usages, mais disposées de façon à ne donner que du bien. Ensuite… le désordre des hommes parut s'emparer des éléments. Et ce fut la ruine. Les sages du monde païen expliquent de plusieurs manières le terrible châtiment. À la manière des hommes, cependant, parfois avec une terreur superstitieuse. Mais croyez-le: ce fut seulement la volonté de Dieu qui changea l'ordre des éléments. Ceux du ciel appelèrent ceux des profondeurs, ils se heurtèrent, ils s'excitèrent l'un l'autre en une ronde maléfique, les éclairs incendièrent le bitume que les veines ouvertes du sol avaient répandu en désordre, et le feu des entrailles de la terre et le feu sur la terre, et le feu du ciel pour alimenter celui de la terre et pour ouvrir, par les épées des éclairs, de nouvelles blessures dans la terre qui tremblait dans des convulsions effrayantes, brûla, détruisit, rongea des stades et des stades d'un lieu qui était auparavant un paradis en en faisant l'enfer que vous voyez et où il ne peut y avoir de vie ». Les apôtres écoutent attentivement… Barthélemy demande : « Tu crois que si on pouvait assécher le voile épais des eaux, nous trouverions au fond de la Grande Mer les restes des villes punies ? » « Certainement. Et presque intactes, car l'épaisseur des eaux fait un linceul de chaux aux villes ensevelies. Mais le Jourdain a répandu sur elles une épaisse couche de sable. Et elles sont ensevelies deux fois pour qu'elles ne se redressent plus, symbole de ceux qui, obstinés dans leurs fautes, sont inexorablement ensevelis par la malédiction de Dieu et la domination de Satan qu'ils ont servi avec tant d'anxiété pendant leur vie »1.
A maintes reprises, Jésus rappelle les raisons des interventions divines du passé : « Dieu avait devant Lui un peuple moralement et spirituellement informe, contaminé par les contacts avec les idolâtres. Il voulait en faire un peuple fort, physiquement et spirituellement. Il donna comme préceptes des normes salutaires à la robustesse physique, salutaires aussi à l'honnêteté des mœurs. Il ne pouvait faire autrement pour freiner les passions masculines, afin que les péchés, pour lesquels la terre fut submergée et Sodome et Gomorrhe brûlées, ne se répètent pas »2.
Dans plusieurs villes, il met prophétiquement en garde les habitants, en rappelant le sort de Sodome. Ainsi pour Capharnaüm : « Et toi, Capharnaüm… Tu descendras jusqu'à l'enfer. Car si à Sodome avaient été faits les miracles que je t'ai donnés, elle serait encore florissante, parce qu'elle aurait cru en Moi et se serait convertie »3. Alors qu’il vient d’être chassé de Massada, Jésus se tourne vers Pierre : « Simon de Jonas, qu'en dis-tu ? Malgré toutes ses défenses, cette ville te paraît-elle sûre ?” “Non, Seigneur. Elle n'a pas Dieu en elle. Je dis qu'elle aura le même sort que Sodome et Gomorrhe.” “Tu as bien parlé, Simon de Jonas ! Elle est en train d'amonceler contre elle les foudres de la colère divine. Et ce n'est pas tant pour m'avoir chassé que parce que, en elle, le Décalogue est violé en tous ses commandements” »4. Si comme ceux de Massada, les habitants de Gamala ou de Jérusalem n’ont pas écouté ces appels à la conversion, au contraire ceux d’Hippos en tinrent compte. « Rappelez-vous: Dieu promit de ne pas détruire Sodome s'il s'y était trouvé dix justes. Vous ne connaissez pas l'avenir. Moi, je le connais. Et en vérité je vous dis qu'il est lourd de punition, plus qu'un nuage de grêle en été. Sauvez votre ville par votre justice, par votre miséricorde... » « Nous le ferons, Seigneur, en ton nom »5. Effectivement, Hippos échappa aux destructions de l’armée romaine. (Voir Ippo).
Voici enfin une dernière affirmation, qui reste un message d’une brulante actualité : « Le Très-Haut n'enverra plus de fléaux universels comme le Déluge, mais les hommes se créeront par eux-mêmes des fléaux de plus en plus atroces, par rapport auxquels le déluge et la pluie de feu qui détruisit Sodome et Gomorrhe paraîtraient des châtiments de pitié. Oh !… »6.
Ville rendue légendaire par sa destruction brutale et totale, en même temps que Gomorrhe, Adama, Séboïm et Bala. Elle est abondamment évoquée dans la Bible7. Les ruines présumées de Sodome et Gomorrhe font l’objet de multiples recherches au sud-est de la mer Morte, depuis 1925. On a pensé un temps aux sites de Bab edh-Dhra pour l'ancienne Sodome, et de Numeira pour Gomorrhe. Ces deux endroits ont été détruits, au même moment, par un gigantesque incendie. Les débris forment une couche d'environ un mètre d'épaisseur. En 2014, des archéologues américains annonçaient avoir retrouvé Sodome après dix années de fouilles, à Tell El-Hammam, une douzaine de kilomètres au nord-est de la mer Morte… Réalité ou simple effet d’annonce ?
(1) Tome 6, chapitre 78 /vo 388.2. - (2) Tome 4, chapitre 125 /vo 262.8. - (3) Tome 4, chapitre 129 /vo 266.13. - (4) Tome 6, chapitre 82 /vo 392.6. - (5) Tome 6, chapitre 145 /vo 453.7. - (6) Tome 8, chapitre 45 /vo 584.14. - (7) Gn 13,10 ; 14,1-16 ; 18,16-33 ; 19,1-29 ; Dt 23,17 ; 29,23 ; 32,2 ; Es 1,9-10 ; 3,9 ; 13,19 ; Jr 23,14 ; Ez 16,46-56 ; Mt 10,15 ; Rm 9,9 ; 2 P 2,6, etc.
Sopher, Sophorim, groupe
Voir Scribes
Stresa, cité
45° 53’ 00’’ N / 8° 31’ 00’’ E / +200m
Maria Valtorta compare Magdala à quelques villes des lacs de Lombardie : « La Magdala élégante était pour les Palestiniens une sorte de lieu de plaisir comme certaines villes de nos lacs de Lombardie : Stresa, Gardone, Pallanza, Bellagio, etc. »1.
Stresa est une station touristique, située au bord du lac Majeur.
(1) Tome 3, chapitre 43 /vo 183.2.
Styx, cours d’eau
Haïr, détester
La nouvelle de la résurrection de Lazare se répand dans Jérusalem, et alimente les conversations. Un légionnaire romain s’interroge. « S'il était vertueux, il sera blême après avoir bu l'eau céruléenne des Champs Élysées. Il n'y a pas que Styx là-bas… »1.
Fleuve de la mythologie grecque, qui fait le tour des Enfers.
(1) Tome 8, chapitre 10 /vo 549.4
Subure, lieu-dit
41° 53’ 40’’ N / 12° 29’ 24’’ E / +20m
Sur le Golgotha, à l’heure de la Crucifixion, les esprits sont déchaînés et les injures se mêlent aux blasphèmes. Même quelques légionnaires romains invectivent Jésus en croix. « Et sauve-toi, donc ! Réduis en cendres cette subure de la subure ! Oui ! Subure de l'empire, voilà ce que vous êtes, canailles de Juifs. Fais-le ! »1
La Subure était un quartier surpeuplé, chaud et malfamé de Rome au temps d'Auguste, derrière les forums impériaux, où vivaient les pauvres et les prostituées. Un des lieux les plus sordides de Rome et l'un des plus célèbres de toute l'Antiquité. Le poète Juvénal suggère qu’en ces lieux l’impératrice Messaline se livrait à la débauche2.
(1) Tome 9, chapitre 29 /vo 609.9. - (2) Juvénal, Satire VI, vers 114 et suivants..
Sybaris, Sibari, cité
(39° 45’ 12’’ N / 16° 29’ 83’’ E / +10m)
Cette ville est mentionnée deux fois. La première, lors d’une rencontre de Païens avec Jésus. « Nous ne sommes même pas prosélytes. Mais des Romains, fidèles aux dieux ». « Des Païens, dites-vous ». « De Sybaris »1. Une autre fois, durant la dernière cène à Béthanie. Lazare offre à ses hôtes les mets les plus raffinés et commente : « On est très habitués dans les villas de Baïes, et de Syracuse et le long du golfe de Sybaris, à cultiver ces délices par cette méthode pour les avoir de bonne heure »2.
Colonie grecque d'Italie du sud, fondée par les Achéens, sur un site protégé par les embouchures des fleuves Crathis (actuel Crati) et Sybaris (actuel Coscile). La cité s'étendait parallèlement à la côte et dominait une vaste plaine fertile qui lui assurait sa richesse. Pour les Anciens, Sybaris était le symbole de la ville des plaisirs et de la débauche. La ville tint un rôle très important dans le commerce méditerranéen2.
(1) Tome 8, chapitre 47 /vo 586.4. - (2) D’après Romain Joly L'ancienne géographie universelle comparée à la moderne 1808 page 248.
Sychar, Askar, Ein Sokher, cité
32° 12’ 46’’ N / 35° 18’ 05’’ E / +470m . Vue C04, n°12
Le village de la Samaritaine Photinaï
Jésus a rencontré la Samaritaine Photinaï, près du puits de Jacob. Elle revient vers Jésus accompagnée de notables de son village. Leur chef prend la parole : « Dieu soit avec Toi, Rabbi. La femme nous a dit que tu es un prophète et que tu ne dédaignes pas de parler avec nous (…) Entre dans Sychar, je t'en prie, et instruis les fils de ce peuple »1. Jésus accepte l’invitation, et le lendemain matin, les habitants se rassemblent pour l’écouter. « Jésus parle au milieu d'une place à une foule nombreuse. Il est monté sur le petit banc de pierre qui se trouve près de la fontaine »2.
Village situé aux confins de la Samarie, à quelques 1500 mètres au nord-est du puits de Jacob, dont la localisation est aujourd’hui certaine. L’identification de Sychar avec l’actuelle Askar (ou Iskar) est attestée, par un anonyme3 daté de l’an 333. Le village est également identifié avec Ein Sokher cité dans la Mishna4.
(1) Tome 3, chapitre 4 /vo 144.1-4. - (2) Tome 3, chapitre 5 /vo 145.1. - (3) Itinerarium Burdigalense 588, 1. - (4) Mishna Menahot, X, 2.
Syracuse, cité
37° 04’ 34’’ N / 15° 16’ 30’’ E / +30m
Aglaé, une ancienne prostituée, vient trouver refuge à Nazareth et se confie à Marie. « Je suis de Syracuse... À Syracuse, il y a un grand théâtre. Un grand théâtre... beau... vaste... Il sert aux jeux et aux comédies... Dans les comédies et les tragédies qu'on y donne, on emploie beaucoup les mimes. Elles soulignent par leurs danses muettes ce qu'exprime le chœur »1.
Syracuse est située sur la côte sud-est de la Sicile. Elle fut fondée au 8e siècle avant J.-C. par des colons grecs. La ville possède effectivement un grand théâtre grec, pour quinze mille spectateurs. C'est le plus vaste de l'île, plus grand même que le théâtre d'Épidaure en Grèce. Platon, Pindare et Euripide le fréquentèrent.
Voir aussi Palestre
(1) Tome 3, chapitre 28 /vo 168.3.
Syrie, région
33° 30’ 00’’ N / 36° 18’ 00’’ E. Carte 13 n°30
Jésus s’est isolé avec son ami Lazare, « Lazare, il faut que j'éloigne Jean d'Endor et Sintica. Tu vois que la prudence le conseille et aussi la charité. Pour l'un et pour l'autre, ce serait une épreuve dangereuse, une souffrance inutile de connaître les persécutions lancées contre eux… »1. Il faut leur trouver un lieu de refuge sûr, et où ils soient utiles. Lazare propose : « Je te conseillerais de les envoyer là où j'ai des amis. A Chypre ou en Syrie. Choisis. A Chypre j'ai des personnes sûres. Et en Syrie !… J'ai encore là-bas une petite maison dirigée par un intendant, fidèle plus qu'une brebis. Notre Philippe ! Pour moi, il fera tout ce que je dis. Et, si tu me le permets, eux qu'Israël persécute et qui te sont chers, pourront se dire mes hôtes dès maintenant, en sécurité dans la maison… »1. C’est la Syrie que choisit Jésus, et c’est ainsi que va se constituer la base de la florissante église d’Antioche. Et tout naturellement, à l’heure de la dispersion, la Syrie sera l’une des premières destinations des apôtres. « Nous allons nous disperser. Les uns iront en Samarie, d'autres vers la grande mer, d'autres vers la Phénicie, en allant toujours plus en avant, en Syrie, dans les îles, en Grèce, dans l'Empire romain »2.
L’Histoire et la Tradition nous enseignent que Pierre, Manaën et bien d’autres disciples demeurèrent, plusieurs années, à Antioche. Jude et Simon le zélote auraient également évangélisé la Syrie.
(1) Tome 4, chapitre 149 /vo 285.3. - (2) Tome 10, chapitre 34 /vo 648.3.
Syro-Phénicie, région
Palmier élevé
33° 25’ 46’’ N / 35° 25’ 50’’ E / +150m
Depuis Sicaminon, Jésus organise un déplacement vers Tyr et Sidon. « Je voudrais arriver jusqu'à la Syro-Phénicie et ce serait possible par la mer car la côte est trop brûlée par le soleil pour la faire à pied »1.
Il est à nouveau question de cette région lorsque des pèlerins nombreux viennent solliciter Jésus à Nobé : « Il y a ici des Juifs et des Galiléens, des Libanais et des Syro Phéniciens, des habitants de la Batanée lointaine et des bords de la mer »2.
Le terme est employé par saint Marc (Mc 7,26), pour désigner une habitante de la région de Tyr et de Sidon. C’est le nom que prit le territoire de la Phénicie après être passé sous la même autorité que la Syrie.
(1) Tome 4, chapitre 113 /vo 250.1. - (2) Tome 7, chapitre 228 /vo 531.2.
Szanoé, Zanoah, Zano’akh, cité
31° 43’ 00’’ N / 35° 00’ 00’’ E / +413m. Carte 10 D1 n°18
En approchant de Beth Gimmal, du sommet d’une colline, Jésus commente pour les apôtres le panorama : « Et là Azeco et Soco alors camp philistin, plus bas encore c'est Szanoé une des cités de Judée »1.
Maria Valtorta mentionne ici une cité de Juda2, proche de Gérimot, Soraa et Azéka. Dans la Bible, la confusion est possible avec une autre cité portant le même nom, mais située au sud d'Hébron3.
(1) Tome 3, chapitre 77 /vo 215.2. - (2) Jos 15,34 ; Ne 11,30. - (2) Jos 15,55 ; Ne 3,13.
T
Tabor, Thabor, Itabyrion, mont
33° 41’ 00’’ N / 35° 23’ 30’’ E / +588m. Carte 04 B2, n° 25
Le lieu de la Transfiguration
Au printemps de la seconde année, ayant débuté le pèlerinage de la Pâque par Hippo et Tarichée, Jésus annonce : « Nous rejoignons le Thabor, nous le longeons en partie et en passant près d'Endor, nous allons à Naïm ». Jean s’enthousiasme : « On dit que du sommet, à un certain point, on voit la Grande Mer, celle de Rome. Cela me plaît tant ! Tu nous amènes la voir ? »1. Les plus âgés rechignent à faire ce détour, mais le lendemain, Pierre fait amende honorable : « Au sommet du Thabor, nous avons vu la mer et après le discours du garçon, je dois reconnaître que je l'ai bien vue pour la première fois et je l'ai vue comme Toi tu vois : avec le cœur »2.
Il y a d’autres occasions dans l’œuvre d’évoquer le Thabor, notamment un an plus tard, au moment de la Transfiguration. Maria Valtorta observe « le cône à moitié coupé du Thabor qui me rappelle étrangement en son sommet la coiffure de nos carabiniers vue de profil »3. Avant l’ascension, Pierre s’interroge. « Au sommet, il y a cette vieille forteresse. Veux-tu aller prêcher là ? »3. Mais Jésus a choisi le versant est, et Il répond : « J'aurais pris l'autre versant, mais tu vois que je lui tourne le dos. Nous n'irons pas à la forteresse et ceux qui y sont ne nous verront même pas »3.
Après sa Résurrection, Jésus ordonne aux apôtres : « Nous nous retrouverons tous unis en Galilée sur le Thabor »4. Ainsi, exactement vingt-deux jours après la Passion5, et fidèles à la demande du Maître, de nombreux disciples se sont regroupés, sur les pentes du Thabor. Maria Valtorta précise : « Ils ne sont pas en haut, vers le sommet où arriva la Transfiguration mais à mi-côte, là où un bois de chênes semble vouloir voiler le sommet et soutenir les flancs de la montagne avec leurs puissantes racines »6.
Le Thabor vu de Nazareth
Haute et belle montagne isolée, située à moins de dix kilomètres à l’est de Nazareth. De son sommet, on peut admirer le panorama sur la vallée de Jezréel, la vallée du Jourdain, les montagnes de Samarie et le mont Carmel, et même, par temps clair, il est effectivement possible d'entrevoir la Méditerranée. Le mont Thabor est largement mentionné dans les écrits bibliques7. Les Grecs avaient bâti au sommet une citadelle (Itabyrion) qui fut ensuite fortifiée par Flavius Josèphe, lorsqu’il était gouverneur de Galilée. Le lieu de la Transfiguration n’est pas directement nommé dans les Écritures. La tradition chrétienne situe celle-ci au Thabor depuis les premiers siècles. D’après Dom Calmet : « Eusèbe le dit expressément sur le psaume (Ps 898, 13), et saint Jérôme, dans l'épitaphe ou éloge historique de sainte Paule, et dans sa lettre 17 à Marcelle. Saint Jean Damascène l'assure aussi, et depuis très longtemps la chose a été regardée presque comme indubitable ».
Et Jésus déclare encore dans l’œuvre, à propos des manifestations divines de Dieu-Père : « Il avait, durant le temps de ma vie publique, ouvert par trois fois le Ciel : au Jourdain, au Thabor et à Jérusalem la veille de la Passion »8.
(1) Tome 3, chapitre 48 /vo 187.4. - (2) Tome 3, chapitre 49 /vo 188.1. - (3) Tome 5, chapitre 37 /vo 349.1/4. - (4) Tome 10, chapitre 17 /vo 631.8. - (5) Comme Jésus Lui-même le confirme en apparaissant. Tome 10, chapitre 20 /vo 634.6. - (6) Tome 10, chapitre 20 /vo 187.4. - (7) Jr 46,18 ; Ps 89,13 ; 1 Ch 6,7 ; Dt 33,19 ; Jg 4 ; Os 5,1 ; Mt 17,1-9 ; Lc 9,27-28. - (8) Tome 9, chapitre 4 page 16.
Tamar, Tel Tamar, En Hazeva, cité
Palmier
30° 48’ 05’’ N / 35° 14’ 45’’ E / -145m
Près du mont Nébo, Jésus s’approche d’une fillette à laquelle il va rendre la vue. « Ne crains pas, fillette. Comment t'appelles-tu ? ». La petite pleure et ne répond pas. Le père, un caravanier venant de Pétra répond : « Tamar, du lieu où elle est née. »1. Il est vraiment remarquable que cette évocation furtive à la cité de Tamar soit justement le fait d’un habitant de Pétra !
Tamar est une cité du sud du royaume de Juda, au sud de la mer Morte et à une cinquantaine de kilomètres de Pétra. Mentionnée dans la Bible, elle apparaît sur la carte de Peutinger au 4e ou 5e siècle, ainsi que sur la carte de Madaba.
(1) Tome 7, chapitre 197 /vo 501.6. - (2) 1 R 9,18 ; Ez 47,19 ; 48,28.
Tamiri, wadi Tamira, Thamirah, cours d’eau
33° 30’ 07’’ N / 35° 40’ 09’’ E / +773m. Carte 02 A3, n° 01
Dans la synagogue des affranchis, Jésus guérit une fillette paralysée. Il interroge la mère : « Tu es Syrienne ? » « La mère explique : Phénicienne, Seigneur, d'au-delà de Sidon. Nous sommes sur les rives du Tamiri »1. Ce dialogue, en apparence anodin, cache en fait une « connaissance rare ». Comment Maria Valtorta aurait-elle pu avoir connaissance du nom de ce ruisseau insignifiant, autrement que par une authentique vision ?
L'existence de ce wadi très peu connu, situé à 28 km à l'est de Sidon, dans la vallée de la Béqaa, est attestée par la base de données internationale des noms géographiques2.
(1) Tome 7, chapitre 231 /vo 534.2. - (2) Voir Geonames.org. n° 266726.
Tarichée, Tarichaea, cité
32° 43’ 14’’ N / 35° 34’ 10’’ E / -207m. Vue C05, n°30
Le lieu de la première multiplication des pains
La première fois que Jésus vient avec les apôtres dans la plaine au sud de Tarichée, c’est en mars, et la zone est un vrai marécage1. Aussi, lorsque cinq mois plus tard ils y retournent, Jésus les rassure : « Où allons-nous, Maître ? » demande Pierre. « A Tarichée. Où nous avons débarqué après le miracle des Géraséniens. Maintenant il n'y aura pas de marécage et nous y serons tranquilles »2.
Ils passent plusieurs fois à Tarichée, et c’est l’occasion pour Maria Valtorta de décrire précisément les lieux. « La petite péninsule de Tarichée s'avance dans le lac en formant une anse profonde au sud-ouest, ainsi il n'est pas inexact de dire que, plutôt qu'une péninsule, c'est un isthme entouré d'eau sur presque tout son pourtour, et qui reste réuni à la terre par une sorte de couloir. C'était du moins ainsi au temps de Jésus, à l'époque où je la vois. Je ne sais pas si par la suite, au cours de vingt siècles, les sables et les graviers charriés par un petit torrent, qui débouche juste dans l'anse au sud-ouest, ont pu modifier l'aspect de l'endroit en ensablant la petite baie et en élargissant par conséquent la langue de terre de l'isthme » (…) « Ce qui me frappe, c'est une digue bizarre : avec ses arches qui reposent sur les graviers de la rive, elle forme une sorte de promenade, un môle, que sais-je, qui se dirige vers l'ouest. Je ne comprends pas si on l'a faite pour orner, ou pour quelque but utile qui m'échappe ». (…) « On voit nettement l'embouchure du Jourdain et l'écoulement des eaux du lac dans le lit du fleuve qui fait quelques tourbillons, quelques engorgements près des piles d'un pont, je dirais romain à cause de son architecture qui repose sur des piles robustes »3.
Bien que la péninsule soit aujourd'hui ensablée, la lagune qui persiste à l'ouest, montre l'extrême justesse de cette description de Maria Valtorta.
http://www.magdalaproject.org/WP/wp-content/uploads/2011/04/0031.jpg
Carte selon http://www.magdalaproject.org
Tarichée n’est pas mentionnée dans la Bible. La ville est connue essentiellement par les écrits de Flavius Josèphe, de Pline et de Suétone. Sa localisation a fait l’objet d’intenses débats, jusqu’à nos jours. La localisation indiquée par Maria Valtorta, au sud du lac, et à l’ouest de l’embouchure du Jourdain semble confirmée par les recherches de 2010. Mais c’était loin d’être le cas, dans les années 40’.
(1) Tome 3, chapitre 48 /vo 186.8. - (2) Tome 4, chapitre 134 /vo 271.5. - (3) Tome 6, chapitre 155 /vo 463.1.
Tarse, cité
36° 55’ 00’’ N / 34° 54’ 00’’ E / +27m. Carte 13 n°22
Au Temple, durant la fête des Tabernacles de la troisième année, une foule hétéroclite attend la venue de Jésus. Les conversations vont bon train. « D'où viens-tu ? » « De Pergé ». « Et toi ? » « De Tarse »1. C’est la seule évocation de la ville de Tarse dans l’œuvre.
Tarse en Cilicie, sur la rivière Tarsus, dans l’actuelle Turquie, était la ville natale de saint Paul. À l'origine, Tarse était un port maritime important. Aujourd'hui, cet ancien port se trouve à une quinzaine de kilomètres à l'intérieur des terres, à cause de l’envasement.
(1) Tome 7, chapitre 182 /vo 487.2. - (2) Ac 9,11-30 ; 21,39 ; 22,3.
Tecua, Teqoa, Tekoah, cité
Trompette
31° 39’ 10’’ N / 35° 14’ 00’’ E / +506m. Carte 11 D2, n° 33
Passant par ce village, Jésus propose à ses disciples Jean, Simon et Judas une retraite de quelques jours au désert. « Voulez-vous rester avec Moi ? Mais si vous, vous ne voulez pas, partez. Moi je reste. Nous nous retrouverons à Tecua, près du marché »1. Plus tard, Simon le zélote, témoigne qu’il s’y est réfugié, il y a bien des années. « Je suis descendu lentement et toujours menacé jusqu'au désert de Tecua et de là, désormais lépreux, à la Vallée des Morts »2. Durant les trois années de vie publique, Jésus et divers disciples seront accueillis avec bienveillance par les habitants, ce qui leur vaudra finalement cette bénédiction : « Je vous bénis, habitants de Tecua, ville à la lisière du désert mais oasis de paix pour le Fils de l'homme persécuté »3.
Ville de Juda, la patrie d’Amos était située à 18 km au sud de Jérusalem et à 7 km de Bethléem, en lisière du désert. Eusèbe et saint Jérôme parlent de Tekoah comme d'une bourgade où l’on montrait le tombeau d'Amos4. Cette tradition s’est transmise jusqu’à nos jours. Teqoa est mentionné par la Bible5 et figure sur la carte de Madaba.
(1) Tome 2, chapitre 44 /vo 80.5. - (2) Tome 3, chapitre 47 /vo 186.3. - (3) Tome 7, chapitre 218 /vo 521.1/6. - (4) Morand, La Terre des Patriarches Tome 2, 1883 p 304. - (5) 2 S 14,2-4; 23,26 ; 1 Ch 2,24 ; 2 Ch 11,6-7 ; 20,20 ; Jr 6,1 ; Am 1,1 ; Ne 3,5.27
Tel Asour, Baal-Haçor, Har Hatzor, mont (le château de Baal)
(31° 58’ 41’’ N / 35° 17’ 10’’ E / +1011m. Carte 11 D2 n°03
Une montagne domine Éphraïm : « Au nord-ouest des monts élevés, boisés, qui s'allongent comme une épine dorsale du nord au sud. L'un d'eux, en arrière d'Éphraïm, est un véritable géant vert qui dépasse les autres »1. Maria Valtorta n’en donne pas le nom, mais l’identification ne fait aucun doute.
C’est le plus haut sommet (1016m) de la région, suivi d'un haut plateau fertile ; le mont domine Éphraïm qui est à 2 km au sud-est. Ce fut le lieu du drame d'Absalon, qui y fit tuer son demi-frère Amnon2.
(1) Tome 8, chapitre 13 /vo 552.1. - (2) 2 S 13,23.
Temple de Jérusalem, monument
31° 46’ 40’’ N / 35° 14’ 10’’ E / +730m. Vue C08, n° 10
Fichier:Media/image76.pngDans l’œuvre de Maria Valtorta, de nombreux épisodes se situent dans l’enceinte du Temple : à commencer par la prière de Joachim et Anne, la cérémonie de purification d’Anne, la présentation de Marie, l’examen de majorité de Jésus, puis les fréquentes interventions de Jésus durant les trois années de la vie publique. Lors des premières visions, Maria Valtorta a quelques difficultés à se repérer parmi les Le Temple vu du nord-est, d’après la maquette de Holy Land
portiques, les esplanades, les cours et les nombreuses constructions. Elle avoue bien volontiers sa confusion : « Eussé-je vu mille fois le Temple et puissé-je le décrire deux mille fois, soit à cause de la complexité du lieu, soit à cause de mon ignorance des termes et de mon incapacité pour faire un plan, je serai toujours incomplète dans la description de ce lieu somptueux qui est un labyrinthe »1. Pourtant, peu à peu, au fil des visions, les descriptions se font plus précises, et de nouveaux détails viennent s’ajouter à ceux déjà évoqués. « le cube du Temple est surélevé (...) Cette porte a un grand hall comme les portes cochères ... vaste et plus décoré. (...) à droite et à gauche deux sortes d’autels (...) rectangulaires (...) On dirait des bassins peu profonds car l’intérieur est plus bas que le bord extérieur surélevé de quelques centimètres »2. Le Temple proprement dit apparaît comme « un vaste cube de marbre couronné d’or »3. L’ensemble de ces descriptions permet alors au lecteur de se constituer une image mentale des lieux étonnamment conforme aux plus récentes études (plans ou maquettes) réalisées durant les dernières décennies, et totalement inconnues dans les années 40’. Un seul élément semble distinguer les visions de Maria Valtorta, de ces recherches modernes : le fait que la voyante évoque à plusieurs reprises la présence de « coupoles rondes qui brillent au soleil comme si elles étaient couvertes de métal, cuivre ou or »4. Si ces coupoles n’apparaissent pas sur les maquettes modernes, il semble néanmoins qu’on puisse en retrouver le témoignage dans un écrit de Maïmonide, une haute figure juive du Moyen Âge (1135-1204) : « A droite du Temple, un grand pavillon, la Maison du Feu (Beit Hamoked) est reconnaissable au dôme qui la coiffe »5.
En 20 av. J.-C., Hérode décide de restaurer et de rehausser le Temple sur une nouvelle et imposante esplanade. L'ouvrage de base est achevé en un an et demi, mais le reste des travaux se poursuivra sans jamais interrompre les rites religieux, jusqu'en l'an 63 ap. J.-C. Le Temple fut entièrement détruit par les Romains en 70. De nos jours, le site est partagé entre Musulmans et Juifs, et les fouilles y sont très difficiles à organiser. Ce n'est que par bribes que les vestiges livrent leurs secrets. Le croquis ci-dessous, établi par regroupement les données de divers documents de l’Antiquité permet de localiser plusieurs détails mentionnés par Maria Valtorta : (en italiques)
1. La Cour des Femmes
2. La Chambre du Bois
3. La Chambre des Lépreux
4. La Chambre de l’Huile
5. La Chambre des Naziréens
6. Les quinze marches
7. La Porte de Nicanor
8. La Cour d’Israël (ou des hommes)
9. La Cour des prêtres
10. La Rampe (Kevesh)
11. Le Grand Autel
12. Les vingt-quatre anneaux
13 Les huit postes de dépouillement
14. Les huit tables de marbre des viandes
15. Les douze marches
16. Le Porche
17. Le Saint (Qodesh)
18. Le Chandelier d'Or (Menorah)
19. La Table des pains de Proposition
20. L’Autel en or des encens
21. Le Double Voile
22. Le Saint des Saints
23. L’Arche SainteFichier:Media/image77.emf
(1) Tome 2, chapitre 82 /vo 115.1. - (2) Tome 1, chapitre 53 /vo 32.3. - (3) Tome 1, chapitre 13 /vo 8.5. - (4) Tome 1, chapitre 68 /vo 41.1. - (5) Maïmonide Lois de la Maison d’élection, chap. 5 et chap. 8 .
Térébinthe, Elah, wadi es Sunt, vallée
31° 41’ 31’’ N / 34° 56’ 50’’ E / +240m. Carte 10 D1 n°20
Jésus vient de quitter Hébron, et il s’adresse à ses compagnons : « Nous arrêterons au fond de la vallée du Térébinthe et là, nous nous séparerons »1.
Il est encore question de cette célèbre vallée une autre fois, alors que Jésus fait admirer le panorama autour de Beth Gimal aux apôtres. Il leur dit : « Et ici, tournez-vous, voici la Vallée du Térébinthe où David battit Goliath »2.
La vallée du Térébinthe, longue de sept kilomètres, orientée d'est en ouest, puis au nord ouest, est la vallée du wadi es-Sant, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Bethléem. C’est la vallée qui séparait la Judée du pays des Philistins. C’est là, que David vainquit Goliath.
(1) Tome 2, chapitre 43 /vo 79.7. - (2) Tome 3, chapitre 77 /vo 215.2. - (3) 1 Ch 11,13 ; 1 S 17,2 ; 2 S 23,9.
Tersa, Therza, Tirzah, cité
32° 08’ 24’ N / 35° 29’ 32’’ E / -192m ? . Carte 08 C2, n° 13
32° 17’ 08’’ N / 35° 21’ 03’’ E / +188m (Tel el Farah) ?
Le village du mauvais accueil en Samarie1
Jésus et les siens s’approchent une seule fois de Tersa, descendant le long du Jourdain en revenant d'Enon. Ils y ont donné rendez-vous à Judas et Élise, qui les attendent là, depuis trois jours. Mais le groupe apostolique ne rentre pas dans Tersa, et continuera sa route sans traverser la ville. « Tersa est tellement environnée d'oliveraies luxuriantes qu'il faut en être bien proche pour remarquer que la ville est là. Une enceinte de jardins potagers d'une fertilité merveilleuse fait pour les maisons un dernier abri contre le vent »2. Repoussés par les habitants, les apôtres doivent se cacher dans les roseaux. « Il suffit de ne pas être vus et de descendre à l'aube vers le Jourdain. Tu avais raison, Maître, de ne pas vouloir la route de Samarie »3. Cette dernière remarque laisse supposer que Tersa était située entre Sichem et le Jourdain, et non au cœur de la Samarie.
Ville de la tribu d'Éphraïm, qui fut le siège des rois d'Israël, ou des dix tribus, depuis Jéroboam, fils de Nabat, jusqu'au règne d'Amri4. Les archéologues s'accordent généralement pour situer Tersa, à onze kilomètres au nord-est de Sichem, sur le site de l'actuel Tell El-Farah. Mais d'autres la situent plus au sud. Selon les indications de Maria Valtorta, le village de Tersa dont il est question ici serait plutôt à rechercher en face du gué d'Adam (Adamah) par lequel les Hébreux sont entrés en Terre Promise.
(1) L’épisode est évoqué par Lc 9,51-56. - (2) Tome 8, chapitre 36 /vo 575.1. - (3) Tome 8, chapitre 36 /vo 575.2. - (4) Jos 12,24 ; 1 R 14,17 ; 15,33 ; 16,8 ; 16,23 ; 2 R 15,14.
Teutberg, Teutoburg cité
51° 54’ 00’’ N / 08° 49’ 00’’ E / +370m
Le lieu du désastre des légions de Varus
A Alexandroscène, le vétéran Aquila est chargé de surveiller « cet homme grand et qui est blond comme le cuivre le plus clair »1 qui s’apprête à parler. « Aquila a servi en Afrique, en Gaule, et il a été dans les forêts cruelles qui nous ont enlevé Varus et ses légions »1. Il est encore question de ces funestes forêts lorsque Jésus se rend à la synagogue des affranchis romains, où il rencontre Valéria et Thusnelda ; « Mon affranchie Tusnilde, barbare deux fois, Seigneur, des forêts de Teutberg. Une proie de ces avances imprudentes qui ont coûté tant de sang humain »2.
Teutoburg en Rhénanie du nord, à environ 20 km au sud-est d'Osnabrück. C’est là qu’en l’an 9, les trois légions de Varus furent massacrées par les troupes d'Arminius. Six ans plus tard, Germanicus lança des raids contre les Germains, pilla leurs villages et réussit à capturer Thusnelda, la femme d'Arminius, qu’il prit avec lui comme esclave, lorsqu’il fut envoyé à Antioche.
(1) Tome 5, chapitre 17 /vo 329.6. - (2) Tome 7, chapitre 231 /vo 234.1.
Thrace, région
41° 32’ 15’’ N / 25° 17’ 30’’ E / +370m. Carte 13 n°07
Jésus vient d’annoncer à la foule que son départ est désormais proche1. Ses interlocuteurs s’interrogent. « Il ira instruire les Païens pour les attirer à son Royaume ? Non, ce ne doit pas être ainsi. Nous pourrions toujours le trouver même s'il était dans la lointaine Asie, ou au centre de l'Afrique, ou à Rome, ou en Gaule, ou en Ibérie, ou en Thrace, ou chez les Sarmates »2.
La Thrace, dont il est question ici, était une région de la péninsule balkanique partagée aujourd'hui, entre la Grèce, la Bulgarie et la Turquie. Elle doit son nom aux Thraces, la peuplade indo-européenne qui occupait la région dans l'Antiquité. La province fut créée en 46 av J.-C., lorsque qu’elle fut annexée par les Romains.
(1) Jn 7,33-36. - (2) Tome 7, chapitre 183 /vo 488.3.
Tibériade, cité
32° 46’ 37’’ N / 35° 32’ 35’’ E / -195m. Carte 05 B3, n° 14
La capitale de la Galilée
Jésus se rend pour la première fois à Tibériade, durant l’été de la première année. En compagnie du berger Joseph, il espère y retrouver un autre berger, Jonathas, devenu l’intendant de Chouza. Maria Valtorta donne une description très détaillée de la ville. « La belle cité de Tibériade, toute neuve. Qu'elle soit neuve et riche, tout son ensemble me l'indique. Elle suit un plan plus ordonné que toute autre ville de Palestine et présente un ensemble harmonieux et organisé que n'offre pas même Jérusalem. Des belles avenues, rues droites pourvues déjà d'un système d'égouts pour empêcher la Fichier:Media/image78.wmfstagnation des eaux et l'accumulation des
Tibériade : Tentative de reconstitution d'après les premières fouilles © TheSanhedrin.org
ordures dans les rues, des vastes places ornées de fontaines avec de magnifiques bassins de marbre. Palais déjà bien dégagés dans le style de Rome avec des portiques aérés. Par certaines portes cochères, ouvertes à cette heure matinale, l’œil aperçoit d'amples vestibules, des péristyles de marbre ornés de tentures précieuses, garnis de sièges, de petites tables. Presque tous ont, au centre, une cour pavée de marbre, avec fontaines et jets d'eau et vasques de marbre garnies de plantes en fleur. En somme, c'est une imitation de l'architecture de Rome assez bien reproduite et richement imitée. Les plus belles maisons sont dans les rues qui avoisinent le lac. Les trois premières, parallèles à la côte, sont vraiment seigneuriales. La première, le long d'une avenue qui suit la douce courbure du lac, est tout à fait splendide. La dernière partie est une suite de villas qui ont leur façade principale sur la rue qui passe par derrière, et vers le lac elles ont de riches jardins qui descendent au point d'être caressés par les eaux. Presque toutes ont un petit port où se trouvent des bateaux pour les promenades avec des baldaquins précieux et des sièges de couleur pourpre (…) Les commerces sont de l’autre côté. Mais elle a aussi beaucoup de commerces. Elle est riche »1.
Quand Jésus et les siens reviennent à Tibériade, après la conversion de Marie-Madeleine, Maria Valtorta observe d’abord les habitants. « La foule élégante, c'est-à-dire romaine et grecque en majorité, avec une poignée de courtisans d'Hérode et d'autres individus que je crois de riches marchands de la côte phénicienne, vers Sidon et Tyr, car ils parlent de ces villes et de magasins et de bateaux »2. Puis elle fournit de nouvelles indications précieuses sur les monuments de la ville. « Les thermes ont leurs portiques extérieurs remplis de cette foule élégante et oisive » (…) « le Maître s'est mis à l'ombre d'un très bel édifice qui s'étend en forme d'exèdre sur les deux côtés d'une place »2.
La construction de Tibériade débuta vers l’an 17/18, sur ordre d'Hérode Antipas qui la nomma en hommage à Tibère, pour son soixantième anniversaire. Achevée en 23 ou 24, la ville était donc « toute neuve », au temps de Jésus. Elle fut peuplée essentiellement par des Romains et des Grecs et devint la capitale de la Galilée, en remplacement de Séphoris. Hérode Antipas y fit construire sa résidence principale et y éleva de somptueux monuments gréco-romains. Les Juifs ne l'appréciait guère, car, d’après Flavius Josèphe4, elle avait été bâtie à l'emplacement d'anciennes tombes, et de ce fait la ville était jugée impure. Seul saint Jean5 la mentionne dans l’Évangile.
Les premières fouilles de la ville romaine datent de 1961-1963, juste après la mort de Maria Valtorta. Elles ont mis à jour deux belles avenues pavées, parallèles à la côte, et longues de plus de 500 m. En 1999 une première reconstitution de la ville a pu être établie. Elle est étonnamment conforme à la description valtortienne, rédigée 55 ans plus tôt ! Fin 2005, le Pr. Yitzhat Hirschfeld et son équipe ont découvert dans la vieille ville des vestiges du palais d'Hérode Antipas, une section de rue pavée de basalte et plusieurs objets, dont des pièces de monnaie de l'époque de Jésus. Ces découvertes confirment l’exactitude de la description de Maria Valtorta !
(1) Tome 2, chapitre 64 /vo 99.1. - (2) Tome 4, chapitre 105 /vo 242.1. - (3) Flavius Josèphe Antiquités judaïques 18, 36-38 - (4) Jn 6,1 ; 23 et 21.1.
Tibériade, le lac, lac de Génésareth, de Galilée, lac
32° 47’ 00’’ N / 35° 32’ 00’’ E / -200m. Vue C05, n°18
Les expressions « lac de Galilée » ; « lac de Génésareth » ou encore « lac de Tibériade » sont utilisées à de nombreuses reprises par Maria Valtorta elle-même, dans ses descriptions. Mais dans les dialogues, les personnages utilisent plus naturellement l’expression « mer de Galilée » pour évoquer le lac de Tibériade. Ainsi en est-il d’Anne1 ; de Marie2 ; de Jésus3 ; de Pierre4 ; ou encore de Jean5, etc. On peut y déceler un indice d’authenticité du récit de la voyante, puisqu’en hébreu le mot « jam » désigne indifféremment toute étendue d’eau, lac ou mer.
Nommé mer de Tibériade par les Romains (en l’honneur de Tibère), le lac était plutôt connu comme la mer de Galilée dans la Palestine de Jésus. Située à plus de 200 m en-dessous du niveau de la mer Méditerranée, cette importante réserve d'eau douce (21 km de long et de 12 km de large) a une profondeur pouvant atteindre 45 m par endroits. Les rabbis écrivirent à son sujet : « Même si Dieu créa sept mers, il fit de celle-ci le lieu de son propre enchantement ».
(1) Tome 1, chapitre 2 /vo 2.3 - (2) Tome 1, chapitre 34 /vo 22.7. - (3) Tome 3, chapitre 31 /vo 171.1 ; Tome 3, chapitre 46 /vo 185.5 ; Tome 4, chapitre 156 /vo 292.6 ; Tome 6, chapitre 111 /vo 420.6 ; Tome 6, chapitre 147 /vo 455. ; Tome 7, chapitre 156 /vo 464.1. - (4) Tome 3, chapitre 43 /vo 183.1 ; Tome 3, chapitre 81 /vo 219.3 ; Tome 5, chapitre 64 /vo 374.3 ; Tome 6, chapitre 140 /vo 448.1 ; - (5) Tome 4, chapitre 163 /vo 298.6 ; Tome 5, chapitre 29 /vo 341.4.
Tibre, cours d’eau
41° 44’ 26’’ N / 12° 14’ 00’’ E / +0m
Dans un courrier qu’elle adresse au Maître depuis Antioche, Syntyche raconte les démêlés d’un marchand grec nommé Zénon avec les Romains. « Lui, avec sa finesse de Grec, dit qu'il trait les vaches du Tibre pour leur faire cracher les chèvres helléniques »1. Dans cette expression truculente, les vaches du Tibre sont les consommateurs romains, et les chèvres helléniques, les monnaies grecques sur lesquelles figurait Amalthée, chèvre nourricière de Jupiter. C’est par ailleurs la seule allusion au Tibre dans toute l’œuvre.
Le Tibre, fleuve long de 400 kilomètres, prend sa source dans les Apennins, traverse l’Ombrie et Rome, puis se jette dans la mer Tyrrhénienne à Ostie.
(1) Tome 6, chapitre 153 /vo 461.13.
Tigre, Hiddékel, cours d’eau
Rapide, prompt
32° 41’ 22’’ N / 45° 18’ 11’’ E / +25m
Le Tigre est mentionné à plusieurs reprises dans l’œuvre, en tant que l’un des quatre fleuves mythiques du Paradis : « Le Paradis Terrestre où se trouve le grand fleuve qui ensuite se divise en quatre qui sont le Phison, le Géhon, l'Euphrate et le Tigre, qui parcourent la Terre »1.
Grand fleuve de l'Asie mineure. Avec l'Euphrate, il cerne la Mésopotamie. Il prend sa source dans les montagnes d'Arménie. Ses eaux se mélangent à celles de l'Euphrate pour se jeter dans le golfe Persique. La Genèse2 le cite comme l'un des quatre fleuves du Paradis terrestre.
(1) Tome 8, chapitre 15 /vo 554.10. - (2) Gn 2,14.
Timnata, Timnatha, Timna, cité
Territoire
31° 46’ 13’’ N / 35° 00’ 16’’ E / +275m ? Carte 10 D1, n° 13
Cette cité biblique est mentionnée une seule fois, tandis que Jésus fait découvrir aux apôtres le magnifique panorama autour de Beth Gimmal. « Là-bas, toute ensoleillée, Saràa, la patrie de Samson et un peu plus à l'est Timnata, où il prit femme et où il fit tant de prouesses et de sottises »1. D'après Maria Valtorta, Timnatah se situerait donc un peu à l'est de Saara, ce qui reste tout à fait compatible avec le contexte biblique2 qui inciterait à la rechercher à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Bethléem.
La localisation de ce village est encore incertaine. On connaît au moins deux Khirbet Timna, dans ce secteur. Les historiens placent aujourd’hui Timna plus à l’ouest, entre Ekron et Beth Shemesh, mais sans réelle justification3.
(1) Tome 3, chapitre 77 /vo 215.2. - (2) Jg 13,1-6 ; 14,1-5 ; Jos 15,10-57 ; 19,43 ; 2 Ch 28,18. - (3) Voir les fouilles de Tel Batash par G. L. Kelm en 1977.
Tiropéon, Tyropéon, vallée
Vallée des fromagers
31° 46’ 37’’ N / 35° 14’ 03’’ E / +735m. Vue C08, n° 50
Maria Valtorta nomme à deux reprises dans son œuvre cette vallée, située au centre de Jérusalem. « Après avoir passé Bézéta, ils entrent tous dans la vallée qui se trouve entre le Moriah et Sion. Il me semble l'avoir entendu appeler Tiropéon d'autres fois. Ils la suivent toute entière jusqu'à Ophel »1. Puis quelques jours plus tard : « Jésus, entré dans la ville par la Porte d'Hérode, est en train de la traverser pour se diriger vers le Tiropéon et le faubourg d'Ophel »2.
C’est une vallée profonde (15 mètres environ) qui séparait le mont Moriah et le mont Sion, au centre de Jérusalem. Comblée au fil des ans, elle est aujourd’hui pratiquement indiscernable.
(1) Tome 7, chapitre 207 /vo 510.4. - (2) Tome 7, chapitre 215 /vo 518.1.
Tofet, lieu-dit
Voir Tophet
Tombe de Hillel, monument
32° 59’ 00’’ N / 35° 26’ 00’’ E / +735m. Carte 04 B2, n° 02
Jésus se rend à deux reprises sur la tombe du rabbi Hillel, à Meiron :
- Une première fois durant l’hiver de la seconde année de la vie publique, venant de Gerghesa en passant par Hatzor et allant vers Giscala. « Je vais à la tombe de Hillel (…) ils avancent sur la route montante (…) Là est enterré Hillel (…) Ils prient près du tombeau fermé »1.
- Jésus y retourne un an plus tard, venant cette fois de Corozaïn. « Où allons-nous alors ?” “Vénérer les tombes des grands et des héros d'Israël.” (...) ils marchent, jusqu'à ce qu'ils trouvent le pays de Meiéron (…). “Arrêtons-nous. Dans l'après-midi nous irons d'ici vers Giscala. Les grandes tombes sont éparses sur ces pentes dans l'attente du réveil glorieux” »2. Plus tard, arrivé à destination « Jésus prie avec respect près du tombeau de pierre blanche de Hillel »3. Voilà qui est vraiment remarquable, car au moment où Maria
Fichier:Media/image79.emfTombe d’Hillel à Meiron
Valtorta écrivit ces lignes, ce haut lieu de pèlerinage était encore peu connu en Europe.
A Meiron, le caveau funéraire du sage rabbi Hillel est situé à proximité immédiate du second lieu de pèlerinage en Israël, après le mur des lamentations, le tombeau du rabbi Shimon bar Yohaï. La plus ancienne trace écrite de ce tombeau semble dater de 1165. A cette époque, Benjamin de Tudela relate que les sépultures de Hillel et de Schammaï, et de vingt de leurs disciples se trouvent là4.
(1) Tome 3, chapitre 60 /vo 160.1/5. - (2) Tome 5, chapitre 27 /vo 339.6. - (3) Tome 5, chapitre 28 /vo 340.7. - (4) Rapporté par J. B. Lightfoot, Opp II p 6 et Carmoly, Itinéraires de la Terre Sainte.
Tombe de Rachel, monument
31° 43’ 14’’ N / 35° 12’ 08’’ E / +680m. Carte 11 D2 n°30
La tombe de Rachel est évoquée dès les premières pages de la Bible1, mais aussi dans les premières pages de l’œuvre, lorsque Marie apprend l’annonce de l’Édit de recensement : « Je pense aux Saintes Écritures : Rachel, mère de Benjamin... Rachel enterrée à Bethléem »2. Jésus s’y rend en pèlerinage en plusieurs occasions, et, comme à son habitude, Maria Valtorta décrit les lieux avec minutie. « Exactement là où le chemin fait un coude, il y a une construction cubique surmontée d’une petite coupole basse. Elle est complètement fermée, et semble abandonnée. Voici, à cet endroit le tombeau de Rachel... Ils sont arrivés au tombeau, ancien mais bien conservé, blanchi à la chaux. Jésus s’arrête pour boire à un puits rustique tout proche »3. Durant l’été de la troisième année, à Ein Gev, Jésus rencontre Sella, une femme âgée qui déplore de n’avoir pas d’enfant. Elle implore l’aide du Maître et déclare : « Je suis allée dans tous les endroits où on dit que la femme acquiert la fécondité. J'ai bu de l'eau du puits près de la tombe de Rachel »4. Cette remarque retient notre attention, car de nos jours encore, le tombeau de Rachel est devenu un lieu de pèlerinage en particulier pour les femmes qui n'arrivent pas à enfanter. Le puits est indirectement évoqué dans la Bible5. Un géographe arabe, Edrisi, témoigne au début du 13e siècle : « sur ce tombeau sont douze pierres placées debout ; il est surmonté d'un dôme construit en pierre (...) creusé, à côté, un petit bassin dans lequel il y a de l'eau pour étancher la soif des pèlerin ».
Heart_of_the_Bible_1911_-_Tomb_of_Rachel
Tombeau de Rachel et son bassin en 1911
Le tombeau de Rachel est considéré comme le troisième lieu saint du judaïsme, après le mont du Temple et le Tombeau des Patriarches. Jusqu'au 19e siècle, le rocher était couvert d'un dôme supporté par quatre arches6. En 1841, Sir Moses Montefiore restaura la tombe et ajouta une deuxième pièce pour servir d'entrée. Puis dans les années 1990, la structure originale du dôme fut renforcée à cause de sa détérioration. Le site est maintenant inclus à l'intérieur d'un bâtiment et il est difficile de retrouver l'aspect qu'avait le tombeau il y a un ou deux siècles, et a fortiori au temps de Jésus !
En 1995, c’est le jour du pèlerinage annuel des Juifs au tombeau de Rachel (haredi) qu’Yitzhak Rabin fut assassiné.
(1) Gn 35,19-20. - (2) Tome 1, chapitre 44 /vo 27.3. - (3) Tome 2, chapitre 37 /vo 73.1/7. - (4) Tome 6, chapitre 142 /vo 450.2. - (5) 2 S 23,15 et 1 Ch 11,17-18. - (6) Selon ce récit de Benjamin de Tudèle en 1160 : « La coupole qui l'abrite repose sur quatre piliers ».
Tombeaux de Siloan, lieu-dit
31° 46’ 33’’ N / 35° 14’ 21’’ E / +680/700m. Vue C08, n°05
Lors de la première Pâque, le quartier de Siloan est simplement évoqué par une allusion furtive : « Je viens des tombeaux, là »1. Mais par la suite, il y a dans l’œuvre de multiples allusions à ce quartier isolé et lugubre, domaine des morts et des lépreux. « C'est un lieu étrange où on accède par des sortes de gradins. Après la première marche, on grimpe un sentier et le premier palier est surélevé d'au moins trois mètres au-dessus du sentier et de même pour le second. Lieu aride, mort... très triste »2, commente avec justesse Maria Valtorta. Elle ajoute ensuite « Siloan doit être terrible en hiver, humide comme il l'est et tourné presque vers le nord, mais il doit être affreux en été »2.
C’est là que survécût Simon le zélote, avant d’être guéri par Jésus. « J'ai vécu au milieu des tombeaux de Siloan et ici se trouvent mes amis. Une partie d'entre eux. Les autres sont à Ben Innom, mais ne peuvent venir... Ils devraient traverser la route, et on les verrait »2. Durant les trois années de vie publique, Simon n’oubliera jamais de retourner pour apporter quelque réconfort aux lépreux qui survivent à Siloan et il obtiendra de Jésus leur guérison.
Faubourg situé au sud-est du Temple, à l'extérieur de l'enceinte de la vieille ville, en face du quartier d'Ophel, sur la rive gauche du Cédron. Les tombeaux de la vallée de Josaphat sont situés entre le mont des Oliviers et le mont du Scandale. (Voir aussi Fontaine de Siloé).
(1) Tome 2, chapitre 17 /vo 54.2. - (2) Tome 3, chapitre 60 /vo 199.4.
Tophet, Tofet, lieu-dit
Horreur
31° 46’ 09’’ N / 35° 13’ 46’’ E / +705m) . Vue C08, n° 43
Durant ses séjours à Jérusalem, Jésus passe à plusieurs reprises par ce quartier, dont Maria Valtorta, au fil de ses descriptions, situe parfaitement l’emplacement. C’est dans une vision de l’arrestation de Jésus, (reçue au début de l’année 1945) qu’elle évoque ce lieu pour la première fois : « au clair de lune qui éclaire encore avant de disparaître derrière la colline qui se trouve au-delà des murs, et que j'entends appeler Tofet par les sbires qui ont capturé Jésus »1. C’est un lieu de passage, pour aller visiter les lépreux. « Ils coupent la route pour Béthanie et Jéricho, la plus au sud qui va finir entre Tophet et Siloan »2. C’est également un accès, pour entrer dans Jérusalem en venant du sud. « Jésus revient de Béthanie par la route d'en bas (cela dit pour indiquer la route la plus longue, qui ne passe pas par le mont des Oliviers, et qui entre dans la ville en passant par le faubourg de Tophet) »3.
D’après la Bible4, c’était l'endroit de la vallée de Ben-Hinnom (près de Jérusalem) où l'on offrait les enfants en sacrifice à Molok. Quartier sud de Jérusalem, au-delà du mur d'enceinte, et de part et d'autre de la vallée de la Géhenne (ou du Hinnom). L’endroit portait bien son nom, puisque c’était là que l’on jetait tous les immondices de la ville, que l’on précipitait le bouc émissaire et que l’on laissait pourrir les cadavres des suppliciés.
(1) Tome 9, chapitre 22 /vo 604.3. - (2) Tome 7, chapitre 185 /vo 490.1. - (3) Tome 7, chapitre 188 /vo 493.1. - (4) Jr 7,18-31 ; 2 R 23.
Tour de David à Bethléem, Birath-Ârba, monument
Le vieux palais du roi
31° 42’ 17’’ N / 35° 12’ 26’’ E ? / +750m. Carte 11 D2 n°30
Lorsque Jésus revient après tant d’années sur les lieux de sa naissance, Il s’exclame : « Voici les ruines de la Tour de David. Oh ! elles me sont chères plus qu'un palais de roi ! Ruines bénies ! Ruisseau béni ! »1.
Lors d’un autre pèlerinage sur les lieux de sa naissance, Maria Valtorta, qui « connait » maintenant ces lieux, décrit ce qu’elle « voit » : « Arrivé à un point élevé d'où l'on voit toute la petite ville de Bethléem, il s'arrête… Puis il descend rapidement. Il n'entre pas dans la ville, il en contourne les dernières maisons et il va tout droit aux ruines de la maison ou tour de David »2. Cette évocation, par Maria Valtorta, d’une tour de David à Bethléem est surprenante…
Tout vestige de ce monument semble avoir disparu, mais le souvenir de son existence s’est conservé jusqu’à nos jours. « David, lorsqu'il parvint au trône, s'était fait bâtir un palais à Bethléem. (…) Les habitants des environs l'appelèrent plus tard Birath-Ârba, ou le vieux palais du roi. Il tomba en ruines, après le départ des enfants de Juda en captivité »4. Le célèbre docteur Sepp n’hésite pas à situer la grotte de la Nativité à proximité immédiate des ruines de la tour de David. « Cette forteresse était encore connue sous le nom de Birath-Arba par les populations voisines, plusieurs siècles plus tard. Tombée en ruine après l'émigration des Juifs, elle paraît avoir servi longtemps d'abri aux voyageurs (...) Ainsi la tour de David, que ce grand roi avait fait graver sur ses monnaies, était devenue l'abri des troupeaux... »5.
La surprise est totale, lorsqu’on apprend que la tradition juive évoque justement Birath Arba à Bethléem, comme lieu de naissance du « Consolateur »6. Il apparaît vraiment improbable que Maria Valtorta ait pu avoir connaissance de ces différents documents.
(1) Tome 3, chapitre 69 /vo 207.5. - (2) Tome 7, chapitre 235 /vo 538.4. - (4) F. E. Chassay Histoire de la Rédemption 1850, p 129-130. - (5) Docteur Sepp, Vie de Notre Seigneur Jésus-Christ, tome 1 page 231-232). Voir aussi Antonii Bynaei, De natali Jesu Christi, libro duo, 1689, p.461-462. - (6) Midrash Rabbah sur les Lamentations, 1, 51. Voir aussi Talmud de Jérusalem, Berachot 25b.
Tour de David à Jérusalem, monument
31° 46’ 33’’ N / 35° 13’ 40’’ E / +780m. Vue C08, n°31
Un soir, au Gethsémani, après avoir renvoyé les autres apôtres, Jésus interroge Simon le zélote : « Tu as dit, Simon, que Lazare t’a envoyé Isaac avec Maximin aujourd’hui, pendant que j’étais près de la Tour de David. Que voulait-il ? « « Il voulait te dire que Nicodème est chez lui et qu’il voulait te parler en secret. Je me suis permis de dire : "Qu’il vienne. Le Maître l’attendra pendant la nuit" »1. La rencontre qui s’ensuit est rapportée par saint Jean2. Mais qu’en est-il de la tour de David mentionnée ici ?
Un indice peut nous être donné par un dialogue entre Jésus et Jean, Judas et Simon, alors qu’ils viennent de quitter le Temple, et qu’ils partent pour Bethléem. « Nous voici pas loin de la Tour de David. (…) nous allons à Bethléem, (…) Faisons le tour du palais d’Hérode »3.
Tour de David et tour Hippique (Bonfils 1870)
La tour de David est aujourd’hui le nom donné à la citadelle située à l'angle ouest de la Vieille Ville, à quelques mètres au sud de la porte de Jaffa. L'une des tours, édifiée par Hérode, a survécu aux outrages du temps. Cette "Tour de David" est incorporée dans les fortifications de la citadelle actuelle. Son nom résulterait d'une identification erronée de cette structure par les pèlerins chrétiens de la période byzantine, Flavius Josèphe intitulant la colline sud-ouest de Jérusalem la citadelle du roi David4.
(1) Tome 2, chapitre 83 /vo 116.4. - (2) Jn 3,1-21. - (3) Tome 2, chapitre 36 /vo 72.6. - (4). Flavius Josèphe, Guerre des Juifs V, 3, 1.
Tour de Siloé, monument
Vue C08, n°41
Pendant la fête des Tabernacles de la seconde année, Jésus exhorte, une nouvelle fois, ses interlocuteurs à la conversion et rappelle : « Ces dix-huit aussi, sur lesquels est tombée la tour de Siloé qui les a tués, n'étaient pas les plus coupables de Jérusalem »1.
Le texte de Maria Valtorta ne dit rien de plus, sur cette tour et sur l’accident, que ce qu’en rapporte saint Luc2. Peut-on accorder quelque crédit au récit circonstancié de l’accident, tel qu’il est décrit dans les visions attribuées à Anne-Catherine Emmerich ? Quoiqu’il en soit, rien n’y est indiqué sur la localisation exacte de cette tour. Toutefois, la désignation laisse supposer qu’elle était située au sud-est du quartier d’Ophel.
(1) Tome 4, chapitre 145 /vo 281.15. - (2) Lc 13,2-5.
Tour Hippique, monument
31° 46’ 35’’ N / 35° 13’ 43’’ E / +780m. Vue C08, n°29
Il y a deux mentions de ce monument dans l’œuvre. C’était à coup sûr un repère aisé, pour indiquer une localisation dans Jérusalem. Jean cherche un lieu où Jésus pourrait loger à Jérusalem. Il songe à un riche marchand ami de sa famille : « Il a une belle et grande maison près de l’Hippique, car ce sont des gens riches »1.
Bien plus tard, lorsque Jésus se rend à la synagogue des affranchis romains, Maria Valtorta la situe ainsi : « La synagogue des Romains est exactement à l'opposé du Temple, près de l'Hippique »2.
La tour Hippique est la deuxième des trois tours qu'Hérode fit bâtir ou restaurer près de son palais, à l’ouest de Jérusalem. Haute de 40 mètres, elle portait le nom d'un général ami du roi.
(1) Tome 2, chapitre 33 /vo 70.4. - (2) Tome 7, chapitre 231 /vo 534.1.
Tour Phasaël, monument
31° 46’ 35’’ N / 35° 13’ 40’’ E / +780m . Vue C08, n°30
Durant la fin de la troisième année de la vie publique, la haine du Sanhédrin contre Jésus s’exacerbe. Zachée en informe Jésus : « Tu le sais, Seigneur, que tes ennemis soudoient jusqu'à des voleurs, la lie du peuple, pour avoir des partisans prêts à faire nombre (…) Maintenant ils sont prêts à fomenter des soulèvements et à se dire tiens pour scandaliser le peuple, cachés dans les grottes du Cédron, dans les tombeaux, vers le Faselo, dans les cavernes au nord de la ville, au milieu des tombeaux des Rois et des Juges »1. Faselo, c’est le mot italien qui désigne Phasaël. Il faut voir ici une indication que les brigands étaient rassemblés aux quatre coins de Jérusalem.
La tour de Phasaël était l'une des trois tours située près du palais d'Hérode, à l’ouest de la ville. Elle portait le nom du frère d'Hérode.
(1) Tome 7, chapitre 219 /vo 522.6.
Trachonitide, Trachonide, région
Sol rocailleux
33° 00’ 12’’ N / 36° 25’ 20’’ E / +600m. Carte 06 B4, n°02
Il est plusieurs fois question de cette région dans l’œuvre. Notamment lors du complot visant à élire Jésus roi. Plusieurs comploteurs assurent Jésus du soutien de leur région : « Et des miennes, et tout, l'appui de l'Auranitide et de la Trachonitide” crie l'homme de Bozra. “Je sais ce que je dis. Nos montagnes peuvent nourrir une armée, et à l'abri des embûches, pour les lancer comme un vol d'aigles à ton service »1.
Région s'étendant au sud de Damas, entre la chaîne de l'Anti-Liban et la Batanée, et limitée par l’Auranitide au sud. C’est un terrain semi-désertique et formé par les laves volcaniques descendues des cratères de l’Hauran, durant la préhistoire. Au temps de Jésus, cette région constituait la plus grande partie de la province romaine de ce nom, qui avec l'Auranitide, la Gaulanitide et l'Iturée appartenait à la tétrarchie de Philippe2.
(1) Tome 7, chapitre 156 /vo 464.9. - (2) Lc 3,1.
Trapezius, Trabzon, Trebizonde, cité
La table
41° 00’ 00’’ N / 39° 44’ 00’’ E / +0/200m
Au Temple, durant la Pâque de la troisième année, Jésus raconte à ses auditeurs une parabole où il est question d’un fils qui dû s’exiler, loin de sa patrie, à cause de ses frères jaloux. « Il est parti au-delà des monts et du fleuve à Trapezius pour… » « A Trapezius, vous dites ? Dans le Sinope ? (...) Il était parti pour retourner à la colonie de Sinope »1.
Trapezius est l’ancien nom de Trébizonde, cité au nord-est de la Turquie, sur la mer Noire. Fondée par les Grecs en 756 av J.-C., à partir du port de Sinope, la ville fit partie de l’Empire romain au 1er siècle.
(1) Tome 5, chapitre 54 /vo 364.9.
Trésor Lieu-dit
Voir Gazophylacium
Tunnel secret, monument
31° 46’ 47’’ N / 35° 14’ 13’’ E / +765m ?
Un jour, alors qu’il évangélise les foules sur le Parvis du Temple, pour échapper à la violence qui se déchaine contre Lui, Jésus doit s'enfuir par « une petite porte basse, cachée dans le mur du portique ». Il chemine dans « une galerie, entre les puissantes murailles de pierre (…). Les pierres en sont encastrées, (…) avec des pierres larges qui encadrent les plus petites, et vice versa. (…) Elles sont sombres, puissantes, taillées grossièrement, à peine visibles dans la pénombre des fentes étroites placées en haut à des distances régulières pour aérer et empêcher l'endroit d'être complètement obscur. C'est une étroite galerie dont je ne sais à quoi elle sert mais qui me donne l'impression de tourner sous tout le portique (...) On descend aux citernes… et on sort vers le Cédron. C'est un chemin ancien, pas toujours destiné à un bon usage »1.
La découverte, en 1996, d'un tunnel hasmonéen sous l'esplanade du Temple donne une valeur toute particulière à la description ci-dessus. Car elle prouve, en effet, l’existence de tels tunnels2, et il est remarquable que ce soit presque avec les même mots que ceux utilisés par la voyante que les commentateurs décrivirent alors leur découverte. Les fouilles n’ont concerné à ce jour que la partie ouest de l’esplanade du Temple. Le tunnel décrit par Maria Valtorta, le long de la façade est, reste donc à découvrir…
(1) Tome 7, chapitre 204 /vo 507.12. - (2) Voir par exemple le site Internet :
http://alt-arch.org/en/jerusalem_underground/
Tyr, Es Sûr, cité
33° 16’ 24’’ N / 35° 11’ 34’’ E / +15m. Carte 01 A2, n°03
Venant de Sicaminon, Jésus accompagné de quelques disciples passe en barque devant Tyr et évangélise quelques pêcheurs non loin de la ville. Puis les apôtres, accompagnant sur le chemin d’exil les disciples Syntyche et Jean d’Endor, font escale à Tyr. C’est l’occasion pour Maria Valtorta de décrire avec authenticité la ville et ses installations portuaires.
« La ville s'avance étrangement sur la mer, comme si elle était construite sur un isthme, ou plutôt comme si un isthme étroit unissait la partie qui émerge sur la mer à celle qui s'étend sur la rive. Vue de la mer, elle semble un énorme champignon qui s'étend avec sa tête sur les flots et enfonce ses racines sur la côte. C'est l'isthme qui est son pied. Des deux côtés de l'isthme, il y a deux ports. L'un, celui du nord, moins fermé est couvert de petites embarcations; l'autre, au sud, bien mieux abrité, a de gros vaisseaux qui arrivent ou s'en vont. (…) Ils contournent l'île, et je m'aperçois que l'isthme est artificiel, une sorte de digue cyclopéenne qui unit l'île à la terre ferme. On construisait sans difficultés, autrefois ! Je déduis de cette œuvre et du nombre de vaisseaux dans les ports combien la ville était riche et commerçante. Derrière la ville, après une zone plate, il y a des petites collines d'aspect agréable, et très loin on découvre le grand Hermon et la chaîne libanaise. J'en conclus aussi que c'est une des villes que je voyais du Liban... Le Maître ne descend pas à Tyr, ni à la ville sur la rive »1.
Ville côtière et principal port des Phéniciens entre 200 av J.-C. et jusqu'à la période romaine. Tyr est situé à 40 km au sud de Sidon, et à 45 km au nord d'Haïfa. Les vestiges du port initial, au sud de la péninsule, ont été explorés par l'Institut français d'Archéologie du Moyen-Orient, en 1863.
Fichier:Media/image82.pngReconstitution de Tyr au premier siècle
Tyre_Alexander's_Road,_cf35-24La ville insulaire était dotée de deux ports : l’un au nord, « le port sidonien » ; et l’autre au sud, « le port égyptien ». Une immense digue d’environ 500 mètres de long sur 40 mètres de large, fut construite par ordre d'Alexandre le Grand. Au temps du Christ, profitant de la paix romaine, Tyr redevient un centre commercial important.
L’envasement, au cours des siècles, transforma peu à peu l’île en isthme.
Tyr, la chaussée d'Alexandre
On peut souligner qu’en 1962, la chaussée décrite par Maria Valtorta, près de 20 ans auparavant, était encore totalement sous les sables2.
(1) Tome 4, chapitre 114 /vo 251.1 - (2) Voir Robert Donceel, Recherches et travaux archéologiques au Liban (1962-1965), l’Antiquité classique 1967, vol 36 n° 1. Voir aussi Jules de Bertou, Essai sur la topographie de Tyr 1843.
V
Venise, cité
45° 26’ 23’’ N / 12° 19’ 55’’ E / +5m
Maria Valtorta utilise une comparaison pour illustrer la situation d’Hippo : « Ce groupe de maisons c'est, dirais-je, l'avant-garde d'Ippo qui se trouve plus à l'intérieur dans les terres. Comme Ostie pour Rome ou le Lido pour Venise »1.
C’est la seule mention (anecdotique) à la cité des Doges, dans l’œuvre.
(1) Tome 6, chapitre 142 /vo 450.1.
Vestales, groupe
Le légionnaire Alexandre, témoin d’un miracle, se demande d’où Jésus tire sa puissance. « Nous, nous avons les aruspices et les vestales et certains d’entre eux font des prodiges… et on dit que ce sont les plus saints. Mais y crois-tu ? Ils sont pires que les autres »1. Effectivement, à l’époque de Jésus, le relâchement des mœurs était déjà de notoriété publique. Jésus n’hésite d’ailleurs pas à en débattre avec la patricienne Plautina. « Où est la vraie chasteté de celles qui sont consacrées à Vesta ? »2 lui demande-t-il, évoquant la conduite de certaines vestales.
A l'origine les vestales étaient six jeunes filles choisies dans les plus grandes familles de Rome, à l'âge de six à dix ans. Elles restaient au service de la déesse Vesta, pendant une durée de vingt à trente ans. Pendant tout leur temps de service, elles étaient tenues de respecter le vœu de chasteté, et veillaient jour et nuit sur le feu sacré. Lorsqu’il devint difficile de trouver des candidates, la loi Papia autorisa le grand Pontife à faire choix de vingt jeunes-filles qui participaient à un tirage au sort, pour en sélectionner six.
(1) Tome 2, chapitre 51 /vo 86.3. - (2) Tome 3, chapitre 27 /vo 167.7.
Via Maris, route
La route de la mer
Le nom de cette importante voie romaine n’apparaît pas dans l’œuvre de Maria Valtorta. Pourtant, il y est très souvent fait allusion, car Jésus eut souvent l’occasion de l’emprunter. Avant même sa naissance, les travaux réalisés sur cette route détruisirent en partie la propriété de Joachim et Anne : « Il y a eu des réparations à la suite des dégâts faits par Rome... la route a supprimé les trois principales dépendances et la maison a été réduite »1. C’est la route de la fuite en Égypte, puis du retour à Nazareth. C’est encore cette voie que Jésus emprunte, au soir de son trentième anniversaire, lorsqu’Il débute les trois années de sa vie publique. « Jésus s’éloigne toujours plus sur la route blanche »2, remarque à cette occasion Maria Valtorta.
Cette route, qui traversait Nazareth du nord au sud, fut parcourue de nombreuses fois par Jésus, durant ces trois années. Ainsi, lorsque qu’avec les apôtres, Il conduit Jonas mourant dans la maison de Nazareth : « le chemin est long d’Esdrelon à Nazareth, et ils ne peuvent aller bien vite avec leur charge pitoyable. Le long de la grande route »3. De même, quand Jésus revient à sa maison, après une visite auprès de Jean-Baptiste : « Jésus est seul. Il marche rapidement sur la grand-route proche de Nazareth et il entre dans la ville en se dirigeant vers la maison »4. De tels exemples abondent, tout au long du récit…
La Via Maris (la route de la mer5) joignait Héliopolis et Alexandrie à Damas ou à Antioche. Elle longeait la côte palestinienne de Gaza à Césarée Maritime, puis, passait par Megiddo, Nazareth et Séphoris. Là, un embranchement allait en direction de Ptolémaïs et Tyr, et l’autre vers Capharnaüm, Césarée de Philippe et ensuite vers le nord-est jusqu’à Damas.
(1) Tome 1, chapitre 22 /vo 14.3. - (2) Tome 2, chapitre 1 /vo 44.2. - (3) Tome 2, chapitre 76 /vo 109.13. - (4) Tome 3, chapitre 10 /vo 150.1. - (5) Es 9,1 et Mt 4,15.
Via Nova, route
La route nouvelle
Cet important axe de communication est plusieurs fois évoqué de façon indirecte, dans l’œuvre. A Gérasa, le marchand Alexandre Misace admire la ville et la voie romaine qui la traverse : « Les Romains en voient l'importance sur cette route qui va de la mer Rouge, et par conséquent de l'Égypte, par Damas vers la mer Pontique »1. Gerasa se trouve en effet au carrefour de deux axes stratégiques : l’un reliant Petra, Ammon-Philadelphia à Damas, et l’autre reliant Jérusalem à Bozra et Bagdad.
Durant plus d’une semaine, Jésus va évangéliser le long de cet axe. C’est là, qu’Il fait la rencontre de l’homme de Pétra, dont Il guérit les deux enfants de leur cécité. « Et Jésus (…) se met à marcher rapidement, seul, par une route qu'il n'est pas besoin d'être archéologue pour comprendre qu'elle a été construite par les Romains. Elle va vers le sud, presque toute droite à perte de vue entre deux chaînes de montagnes assez remarquables. La route est monotone, (…) mais en bon état. De temps à autre, quelque pont romain jeté sur un torrent ou un ruisseau qui descend certainement vers le Jourdain ou la mer Morte. Je ne sais pas précisément car les monts m'empêchent de voir du côté de l'occident où doivent se trouver les fleuves et la mer. Il passe quelque caravane sur la route, caravane qui remonte peut-être de la mer Rouge et qui va je ne sais où, avec de nombreux chameaux et chameliers et des marchands… »2.
Cette voie romaine empruntée par Jésus, entre Livias et Hesbon, puis vers Madaba, a fait l'objet de nombreuses études archéologiques, depuis 1990. C’est la fameuse via Nova, sur la route ancestrale des caravanes entre la Syrie et la mer Rouge, qui fut rénovée et entièrement pavée sous Trajan.
(1) Tome 4, chapitre 151 /vo 287.4. - (2) Tome 7, chapitre 194 /vo 498.2.
Victoire Aptère, Athéna Niké, monument
37° 58’ 17’’ N / 23° 43’ 30’’ E
Lors d’une discussion avec Jésus, Syntyche évoque une croyance des Grecs : « Il fallait le matérialisme païen pour pouvoir croire qu'étant privée d'ailes, la victoire serait pour toujours en possession des Grecs ! Non seulement ce furent les ailes pour la Victoire, mais la liberté pour nous qui fut enlevée… Il aurait mieux valu qu'elle eût des ailes, d'après notre croyance »1. C’est une référence indirecte et inattendue à un temple dédié à Athéna, sur l’Acropole.
Une statue d’Athéna-Niké, c’est-à-dire Athéna-Victoire, fût réalisée dépourvue d’ailes, contrairement aux autres statues de Victoires. Le sculpteur avait enlevé les ailes de la Victoire, pour qu’elle ne quitte pas la cité. Le temple situé dans la partie sud-ouest du rocher qui forme l’Acropole d’Athènes reçut son second nom, celui de la Victoire Aptère (i. e. sans ailes).
(1) Tome 4, chapitre 173 /vo 307.4.
Village détruit, Ammaus, cité
31° 50’ 26’’ N / 35° 08’ 15’’ E / +795m ?
Jésus vient de Rama et s’approche d’Emmaüs de la montagne. Il traverse un lieu désolé : « Dans un endroit abandonné après avoir été détruit ou bien par quelque cataclysme ou bien par des opérations de guerre. Et je dirais qu'il s'agit plutôt de ces dernières, car les ruines des maisons montrent même des traces de flammes, dans les voûtes protégées de l'eau et encore visibles dans l'entrelacement des ronces, lierres et autres plantes grimpantes ou parasites qui ont poussé un peu partout »1. Jésus commente ce désolant spectacle : « Voyez tous. Ici il y avait une ville, pas grande, mais belle. (…) Ils étaient heureux tous les habitants de cet endroit, et la félicité ne les a pas rendus justes. Ils ont oublié le Seigneur et ses paroles… Et voilà ! »1
« Je me repens de t'avoir fait passer par ici, mais le chemin était plus court »1 dit Cléophas d'Emmaüs. « Peut-être tu revois l'événement passé ? Certes ce fut effrayant. C'est le système de Rome… »1 dit l'autre disciple d'Emmaüs. Ce dialogue étonnant ne laisse aucun doute sur le secteur où s’est déroulé cet évènement tragique.
La trace historique du récit de cette ruine se trouve en effet dans Flavius Josèphe, qui mentionne la destruction par Varus, vers l'an 6, du village d'Emmaüs. « Varus prit possession de la ville d'Emmaüs que les habitants avaient abandonnée. Varus la fit brûler, pour venger tous les Romains qu'on y avait tués »2.
Il apparaît tout à fait surprenant que cette description de Maria Valtorta confirme un fait historiquement attesté mais assez peu connu, et apporte une lumière toute nouvelle sur la localisation d'Emmaüs de la montagne. (Voir Emmaüs de la montagne)
(1) Tome 7, chapitre 209 /vo 512.1. - (2) Flavius Josèphe, Histoire des Juifs. Livre 17 chap. 12.
Voies romaines, route
Durant les trois années de sa vie publique, Jésus, infatigable pèlerin, a très souvent parcouru les voies romaines de Palestine. Maria Valtorta, témoin de ces déplacements, a donc de nombreuses occasions pour décrire l’imposant réseau routier que les Romains avaient développé au fil des ans. La voyante italienne ne manque d’ailleurs pas d’éprouver une certaine fierté à la vue de ces ouvrages remarquables. Ainsi elle décrit « une voie romaine d'après son pavage qu'on ne peut confondre et son entretien soigné que l'on trouve uniquement dans les routes construites et entretenues par les Romains »1. Ailleurs elle observe : « C'est une belle route, bien pavée, certainement faite par les Romains »2. Ou encore : « La route est certainement une artère romaine, comme en témoigne son pavage »3.
Fichier:Media/image85.emfSouvent, dans ses descriptions, Maria Valtorta indique l’origine et la destination de la route empruntée par les différents personnages : « La route, qui va de la Phénicie vers Ptolémaïs, est une belle route qui coupe, tout à fait en ligne droite, la plaine entre la mer et les montagnes. Elle est bien entretenue et très fréquentée »4. Il devient ainsi possible de reconstituer peu à peu une grande partie du réseau routier de Palestine, au temps de Jésus.
Les relevés topographiques très précis effectués en Palestine par les Anglais vers 1870, mettent en évidence la qualité du récit valtortien. Dès 1975, Hans Hopfen5 a pu établir une carte des voies romaines de Palestine, en tenant compte des indications fournies par Maria Valtorta. Les plus récentes publications6 dans ce domaine permettent de mieux apprécier la qualité des descriptions de Maria Valtorta.
(1) Tome 7, chapitre 211 /vo 514.1. - (2) Tome 3, chapitre 80 /vo 218.3. - (3) Tome 10, chapitre 18 /vo 632.32. - (4) Tome 5, chapitre 15 /vo 327.1. - (5) Hans J. Hopfen, Indice e Carta della Palestina, CEV 1995. - (6) I. Roll, A Map of Roman Imperial Roads in the Land of Israel, the Negev and Transjordan, Eilath and the Aravah 1995, pp. 207-211.
X
Xalot, Exaloth, Kisloth Tavor, cité
32° 40’ 43’’ N / 35° 19’ 20’ E / +150m
Jésus parcourt « la grand-route qui, de Nazareth, va à la plaine d'Esdrelon. (…) À un endroit elle bifurque près d'une pierre milliaire qui, sur deux côtés, porte l'inscription : “Jafia Simonia - Bethléem Carmel” à l'ouest, et: “Xalot - Naïm Scythopolis - Engannim” à l'est »1. Il est tout à fait remarquable que la bourgade de Caslot-Thabor (voir ce mot), soit indiquée ici, comme il convient (sur une borne romaine !) par son appellation grecque.
Petite bourgade située à quelques kilomètres à l’est de Nazareth, brièvement évoquée par Flavius Josèphe, qui n’en dit pratiquement rien : « La Galilée inférieure s'étend en longueur de Tibériade à Chaboulon, qu'avoisine Ptolémaïs sur le littoral ; en largeur, depuis le bourg de Xaloth, situé dans la grande plaine, jusqu'à Bersabé »2.
(1) Tome 7, chapitre 173 /vo 478.1. - (2) Guerre des Juifs 3,3,1.
Xyste, monument
Voir Siste
=
=
Y
Yabboq, cours d’eau
Voir Jaboc
Yabis, wadi, Rayyan, cours d’eau
32° 23’ 55’’ N / 35° 39’ 03’’ E / +200m)
Venant de Pella, Jésus et les siens cheminent vers le sud. Maria Valtorta, selon son habitude, décrit ce qu’elle « voit » : « La vallée profonde et boisée où s'élève Jabès Galaad résonne du fracas d'un petit torrent très gonflé qui va en écumant vers le Jourdain très proche »1. La voyante ne nomme pas cette vallée, mais sa description permet de l’identifier sans ambiguïté.
Vallée du wadi Yabis
C’est l’un des rares affluents de la rive droite du Jourdain à avoir un flot permanent. De nos jours, l’office du tourisme jordanien recommande la visite de « la belle vallée boisée qui descend vers le Jourdain », remarquable par la présence d’une forêt d’oliviers millénaires. C’est exactement conforme à la description valtortienne, pourtant rédigée à une époque où cette vallée était pratiquement inconnue en Europe !
(1) Tome 5, chapitre 49 /vo 359.1.
Yarmoc, Jarmuk, Hiéromax, cours d’eau
32° 44’ 07’’ N / 35° 51’ 56’’ E / +100m. Carte 05 B3, n° 24
Ce nom apparaît une seule fois, lors d’un dialogue entre Pierre et ses compagnons, tandis que, venant de Tibériade, ils se dirigent vers Gadara. « “Quand nous serons aux sources chaudes au-dessus de Yarmoc, nous n'aurons qu'à suivre la route” (...) “Hé ! si tu connais si bien les sources chaudes au-dessus de Yarmoc, tu as dû y aller.” (...) “Quelle puanteur !” “Ce sont les sources. Ceci c'est le Yarmoc et ces constructions ce sont les Thermes des Romains. Plus loin, il y a une belle route toute pavée qui va à Gadara. Les Romains veulent voyager dans de bonnes conditions” »1.
Affluent sur la rive gauche du Jourdain, à 6 km au sud du lac de Tibériade. Son nom n'apparaît pas dans la Bible, mais est présent dans le Talmud. Sa dénomination grecque est Hieromax. Long de 80 km, son cours est très sinueux. (En ligne droite, il n'y a que 32 km entre sa source et son confluent).
Vallée de Yarmuk, vue méridionale
Vallée du Yarnuk, vue de Gadara
Au fond de la vallée, (sur l'actuelle frontière entre Israël et la Jordanie), se trouve Hammath Gader, une région de sources chaudes dans le district de Gadara. Les visiteurs affluèrent vers ces bains lors des époques romaines et byzantines. Les thermes romains ont été redécouverts en 1979, vingt cinq ans après leur mention par Maria Valtorta dans son œuvre !
Voir aussi Hammatha.
(1) Tome 5, chapitre 46 /vo 356.2
=
=
Z
Zabulon, Zebuwluwn, groupe
Habitation
32° 40’ 53’’ N / 35° 12’ 44’’ E / +100m
Il y a seulement deux évocations de cette tribu dans l’œuvre. Une première fois, à Bozra, Jésus encourage les peuples de l’Auranitide à accueillir « la lumière de la Sagesse » : « Le Prophète chante que vos chameaux et vos dromadaires se presseront sur les chemins de Nephtali et de Zabulon »1. Ailleurs, alors qu’il cheminait avec les apôtres dans la plaine d’Esdrelon, Jésus observe : « Nous sommes sur les lieux où, au temps de Déborah, Barac détruisit l'armée de Sisara avec ses dix mille hommes et ces dix mille étaient de Nephtali et de Zabulon »2.
Une des douze tribus d'Israël. Son territoire s’étendait au nord de la Samarie, dans la plaine d’Esdrelon.
(1) Tome 4, chapitre 157 /vo 293.5 et référence à 1 Ch 12,40 et Es 8,23 ; 60,6-7. - (2) Tome 7, chapitre 174 /vo 479.4 (en référence à Jg 4,6-7).
Zalmon, wadi, Rubudiyeh, Tsalmon, cours d’eau
32° 51’ 28’’ N / 35° 29’ 24’’ E / -140m
Alors qu’il réside à Capharnaüm un jour de sabbat, Jésus vient de guérir quelques malades. Il les congédie en leur conseillant : « Ne dites pas à ceux qui vous interrogent que je vous ai guéris »1. Puis il leur indique une maison où ils seront bien accueillis : « Dans les champs, le long de la route qui va à Magdala. Suivez le second torrent et vous trouverez peu après une maison »1.
Il y a effectivement deux cours d’eaux entre Capharnaüm et Magdala : le wadi Zalmon et le wadi Amud. (Voir Amud)
(1) Tome 6, chapitre 152 /vo 460.3.
Zélotes, groupe
Les zélés
La secte des zélotes est évoquée dans l’œuvre seulement par l’apôtre Simon. « On m’appelait "Zélote" à cause de la caste à laquelle j’appartenais »1. C’est donc en toute connaissance qu’il informe ses compagnons sur ce mouvement. « Je viens d'une caste qui est persécutée pour ... pour avoir mal compris ce qu'est et comment devait être le Messie. Oui. Si nous l'avions attendu avec une vue exacte de son être, nous n'aurions pu tomber dans des erreurs qui sont des blasphèmes contre la Vérité et une rébellion contre la loi romaine, c'est pourquoi de la part de Dieu et de Rome nous avons été punis. Nous avons voulu voir dans le Christ un conquérant et un libérateur d'Israël, un nouveau Macchabée et plus grand que le grand Judas... Rien que cela. Et pourquoi ? Parce que plus que des intérêts de Dieu nous avons eu le souci des nôtres, de ceux de la patrie et des citoyens... »2.
Les zélotes étaient membres d’un parti de patriotes juifs nationalistes et radicaux. Proches des pharisiens sur le plan religieux, ils partageaient l’ensemble des croyances de ceux-ci. Mais ils s’en distinguaient par une haine encore plus grande envers l'occupant romain. Judas le Galiléen mena la révolte contre Rome en l’an 6 à la tête de ce parti. Les zélotes proclamaient que le paiement de l’impôt à César était une trahison envers Dieu, d’où le piège fameux tendu à Jésus3.
Bien que peu nombreux, ils intervinrent de façon spectaculaire par des rébellions et des attentats. Leur mouvement dégénéra même en un corps d’assassins, les sicaires (Voir Sicaires). En 66, le fanatisme des zélotes contribua à déclencher la guerre entre Juifs et Romains qui eut pour conséquences la chute de Jérusalem et la destruction du Temple en l'an 70.
(1) Tome 2, chapitre 19 /vo 56.6. - (2) Tome 2, chapitre 36 /vo 72.5. - (3) Cf. Mc 12,17.
Zoélet, Zoheleth, monument
Serpent
31° 46’ 02’’ N / 35° 14’ 06’’ E / +665m ?
Jésus a rassemblé les apôtres près de la fontaine de En Rogel et il évoque pour eux quelques évènements bibliques qui eurent lieu à cet endroit. « Près de la pierre de Zoélet, proche de la fontaine de Rogel, Adonias conspira contre la volonté de son père et se fit proclamer roi par ceux de son parti »1. Dans l’œuvre, c’est la seule mention de ce monument qui n’est également cité qu’une seule fois dans la Bible.
Selon le livre des Rois2, la roche de Zoheleth était proche de la source de En Rogel. Là, Adonias tua des brebis et des bœufs en sacrifice.
(1) Tome 7, chapitre 188 /vo 493.4. - (2) 1 R 1,9.
Annexes
Correspondance entre l’orthographe de Félix Sauvage retenue pour certains termes et celles de la nouvelle traduction de l’œuvre par Yves d’Horrer.
Adomin Hadomim
Aëra Aéra
Afeca Aphéqa
Arbela les grottes d’Arbel
Asason-Tamar Hasason-Ramar
Bel Nidrasc Beth Midrasch
Betabara Beth-Abara
Betaven Beth Aven
Betginna Bet-Ginna
Betsames Beth Shemesh
Betsean Bet-Shéan
Betsur Bet-çur
Cédès Qédesh
Corozain Chorazeïn
Endor En-Dor
Engannim En-Gannim
Gerimot Jérimoth
Get Geth
Gherghesa Guerguesa
Gilgala Gilgal
Ippo Hippos
Jafia Japhia
Jezraël Yizréel
Jotapate Tel Yodefat
Jutta Yutta
Kison Kishon
Lesendam Laishem Dan
Maceda Maqqedah
Macmas Mikmas
Mageddo Megiddo
Méraba Mérala
Naïn Naïm
Ofel Ophel
Ramlé Ramleh
Ramot Ramoth
Saràa Sar’a
Sicaminon Sycaminon
Soco Soko
Sychar Sichar
Szanoé Zanoah
Tecua Teqoa
Timnata Timnatah
Yarmoc Yarmuq
Palestine, découpage des 12 cartes
01 A2 Palestine
01 Sarepta ; 02 Phénicie ; 03 Tyr ; 04 Rohob (?) ; 05 Cédes ; 06 Cap Blanc
07 Alexandroscène ; 08 Cap de la Tempête ; 09 Échelles de Tyr ; 10 Achzib ; 11 Humsin ;
12 Wadi Betzet ; 13 Biram ; 14 Giscala ; 15 Méron ; 16 Sephet .
02 A3 Palestine
01 Tamiri ; 02 Mont Hermon ; 03 Monts du Liban ; 04 Abel Maïm ; 05 Césarée de Philippe ;
06 Forteresse de Minrod ; 07 Rohob ( ?) ; 08 Lac Phialé ; 09 Jourdain ; 10 Cédes ; 11 Lac de Méron ; 12 Hatzor ; 13 Gaulanitide ; 14 Séphet.
03 A4 Palestine
01 Damas ; 02 Iturée ; 03 Mont Hermon ; 04 Gaulanitide ; 05 Aera ;
06 Nahr Al Allan ; 07 Bashan ; 08 Trachonitide .
04 B2 Palestine
01 Achzib ; 02 Tombe de Hillel (Méron) ; 03 Séphet ; 04 Ptolémaïs ; 05 Galilée ; 06 Wadi Amud ; 07 Sicaminon ; 08 Jotapate ; 09 Magdala ; 10 Kison ; 11 Jiphtaël ; 12 Cornes d’Hattin ; 13 Tibériade ; 14 Mont Carmel ; 15 Kiryat Tivon ; 16 Bethléem de Galilée ;
17 Séphoris ; 18 Cana ; 19 Séméron ; 20 Mérala ; 21 Nazareth ; 22 Débéret ; 23 Jafia ;
24 Caslot-Thabor ; 25 Mont Thabor ; 26 Wadi Bireh ; 27 Naïm ; 28 Endor ; 29 Petit Hermon ;
30 Plaine d’Esdrelon ; 31 Mageddo ; 32 Esdrelon, Jesraël
05 B3 Palestine
01 Hatzor ; 02 Gaulanitide ; 03 Séphet ; 04 Wadi Kérazeh ; 05 Wadi Amud ; 06 Corozaïn
07 Bethsaïda ; 08 Le puits du Figuier ; 09 Capharnaüm ; 10 Le mont des Béatitudes (Cornes d’Hattin) ; 11 Arbel ; 12 Magdala ; 13 Dalmanuta ; 14 Tibériade ; 15 Emmaüs ; 16 Gergésa ;
17 Ein Gev ; 18 Hippo ; 19 Aféca ; 20 Nahr Al Allan ; 21 Wadi Al Ruqqah ; 22 Tarichée ;
23 Gamala (selon MV) ; 24 Yarmouk ; 25 Hamath Gader ; 26 Gadara ; 27 Wadi Bireh ;
28 Jourdain ; 29 Décapole ; 30 Betscan Scythopolis
06 B4 Palestine
01 Wadi Al Ruqqah ; 02 Trachonitide ; 03 Auranitide ; 04 Arbela ; 05 Monts Auran ; 06 Bozra
07 C1 Palestine
01Nahr Ez Zerqa (Crocodilum Flumen) ; 02 Césarée Maritime ; 03 Plaine de Saron ; 04 Afeca Antipatris ; 05 Joppé ; 06 Bettegon ; 07 Arimathie ?
08 C2 Palestine
01 Betscan - Scythopolis ; 02 Mont Gilboa ; 03 Engannim ; 04 Dotaïn ; 05 Salim ; 06 Enon
07 Wadi El Maleh ; 08 Samarie - Sébaste; 09 Mont Ebal ; 10 Sichar ; 11 Sichem -Néapolis, puits de Jacob ; 12 Mont Garizim ; 13 Tersa (selon MV) ; 14 Gué d’Adam ; 15 Lébona ;
16 Shiloh ; 17 Vallée de Gaas ; 18 La Belle Eau
09 C3 Palestine
01 Betscan - Scythopolis ; 02 Pella ; 03 Salim ; 04 Jabès - Galaad ; 05 Enon ; 06 Wadi El Maleh ; 07 Gerasa ; 08 Mont Galaad; 09 Chrysorroas ; 10 Jaboc ; 11 Betjaboc ; 12 Tersa (selon MV) ; 13 Gué d’Adam ; 14 Ramoth Gilead ; 15 La Belle Eau ; 16 Wadi Shu’eib
10 D1 Palestine
01 Bettegon ; 02 Vallée de Gaas ; 03 Gamala de Judée ; 04 Lidda ; 05 Ramlé ; 06 Modin
07 Jabnia ; 08 Acron ; 09 Jézéron ; 10 Vallée d’Ayalon ; 11 Emmaüs de la plaine ; 12 Saara ;
13 Timmata ? ; 14 Macéda ; 15 Beth Shemesh ; 16 Vallée de Sorec ; 17 Betginna ; 18 Szanoé ;
19 Get ; 20 Vallée du Térébinthe ; 21 Gérimot ; 22 Socoh ; 23 Azot ; 24 Magdalgad ;
25 Ascalon ; 26 Bethléchi
11 D2 Palestine
01 Gamala de Judée ; 02 Goféna ; 03 Tel Asour ; 04 Éphraïm ; 05 Belle Eau ; 06 Béthel
07 Wadi Al Aujah ; 08 Bérot ; 09 Betoron ; 10 Doco ; 11 Atarot ; 12 Gabaon ; 13 Rama ;
14 Wadi El Kelt ; 15 Jéricho ; 16 Galgala ; 17 Betagla ; 18 Betabara ; 19 Emmaüs de la montagne ; 20 Nobé ; 21 Mont Adomin ; 22 Jérusalem ; 23 Bethphagé ; 24 Ensémès ;
25 Béthanie ; 26 Vallée de Sorec ; 27 wadi Reffaïm ; 28 Béther ; 29 Jala ; 30 Bethléem ;
31 Piscines de Salomon ; 32 Cédron ; 33 Técua ; 34 Bethsur ; 35 Mer Morte ; 36 Callirhoé ;
37 Vallée d’Eschcol ; 38 Mambré ; 39 Hébron ; 40 Jutta ; 41 Engaddi
12 D3 Palestine
01 La Belle Eau ; 02 Wadi Shu’eib ; 03 Rabbath-Ammon / Philadelphie ; 04 Doco ;
05 Nimrin; 06 Jéricho ; 07 Galgala; 08 Béthanie du Jourdain ; 09 Betagla ; 10 Bétabara ;
11 Wadi Hesban ; 12 Hesbon ; 13 Mont Nébo ; 14 Madaba ; 15 Mer Morte ; 16 Callirhoé ;
17 Machéronte ; 18 Débon
13 L’Est de l’Empire romain
01 Pannonie ; 02 Illyrie ; 03 Mer Noire / mer Pontique ; 04 Caprarola ; 05 Rome ;
06 Bénévent ; 07 Thrace ; 08 Ibérie ; 09 Aciri ; 10 Bithynie ; 11 Le Pont ; 12 Charybde et Scylla ; 13 Delphes ; 14 Athènes, Acropole, Aréopage ; 15 Chio ; 16 Éphèse ; 17 Phrygie ;
18 Iconium ; 19 Pergé ; 20 Anatolie ; 21 Cilicie ; 22 Tarse ; 23 Antioche ; 24 Parthes ;
25 Numidie ; 26 Malte ; 27 Crète ; 28 Chypre ; 29 Cintium ; 30 Syrie ; 31 Cyrène ; 32 Lybie ;
33 Mataréa ; 34 Idumée ; 35 Pétra ; 36 Moab ; 37 Sinaï ; 38 Égypte ; 39 Le Nil ; 40 Mer Rouge ; 41 Madian ; 42 Arabie
Vue C01 Jérusalem
01 Éphraïm ; 02 Vallée du Jourdain ; 03 Aï ; 04 Beth Aven ; 05 Macmas ; 06 Vallée d’Acor
07 Mont Carit ; 08 Ramah ; 09 Mont Adumin ; 10 Nobé ; 11 Champ des Galiléens ; 12 Porte d’Hérode ; 13 Bethphagé ; 14 Porte de Damas ; 15 Béthanie ; 16 Temple ; 17 Vallée de Gihon ; 18 Cédron ; 19 Cénacle ; 20 Fontaine de Siloé ; 21 Géhenne ; 22 En Rogel.
Vue C02 Judée
01 Joppé ; 02 Antipatris/Aféca ; 03 Arimathie ; 04 Bettegon ; 05 Lidda ; 06 Ramlé ;
07 Modin ; 08 Jabnia ; 09 Acron ; 10 Jézéron ; 11 Plaine d’Ayalon ; 12 Emmaüs de la plaine ;
13 Saara ; 14 Timmata ; 15 Beth Shamesh ; 16 Maceda ; 17 Gérimot ; 18 Gath ; 19 Azeco ;
20 Betginna ; 21 Szanoé ; 22 Vallée du Thérébinthe ; 23 Socoh
Vue C03 Mer Morte et Désert de Judée
01 Aman-Philadelphie ; 02 Wadi Shu’eib ; 03 La Belle Eau ; 04 Nimrin ; 05 Hesbon ;
06 Bérot ; 07 Vallée d’Acor ; 08 Doco ; 09 Jéricho ; 10 Wadi Hesban ; 11 Bétéron ;
12 Gabaon ; 13 Bétaven ; 14 Vallée de Carit ; 15 Montée du Sang ; 16 Galgala ; 17 Betagla ;
18 Monts Abarim ; 19 Emmaüs de la plaine ; 20 Jérusalem ; 21 Ensémés ; 22 Béthanie ;
23 Béther ; 24 Bethléem ; 25 Técua ; 26 Callirhoé ; 27 Machéronte ; 28 Bethsur ; 29 Désert de Judée ; 30 Mer Morte ; 31 Vallée d’Eschcol ; 32 Mambré ; 33 Hébron ; 34 Hakila ;
35 Engaddi ; 36 Jutta ; 37 Masada.
Vue C04 Samarie
01 Betscan-Scythopolis ; 02 Mont Gilboa ; 03 Engannim ; 04 Dothaïn ; 05 Salim ; 06 Enon ;
07 Wadi El Maleh ; 08 Samarie-Sébaste ; 09 Tersa ? ; 10 Mont Ebal ; 11 Sichem ; 12 Sichar et le Puits de Jacob ; 13 Mont Garizim ; 14 Tersa ? ; 15 Le Gué d’Adam ; 16 Lébona ;
17 Shiloh ; 18 Kafr Malik (Les dix lépreux) ; 19 Tel Asour ; 20 Goféna ; 21 Éphraïm ;
22 Wadi Al Aïn ; 23 Wadi Al Aujah ; 24 La Belle Eau ? ; 25 Aï
Vue C05 Lac de Tibériade
01 Césarée de Philippe ; 02 Lesendam ; 03 Cédes ; 04 Giscala ; 05 Méron ; 06 Séphet ;
07 Hatzor ; 08 Lac de Méron ; 09 Gaulanitide ; 10 Corozaïn ; 11 Bethsaïda ; 12 Gamala (archéologie) ; 13 Wadi Kérazeh ; 14 Capharnaüm ; 15 Source du Figuier ; 16 Magdala ;
17 Gergésa ; 18 Lac de Tibériade ; 19 Gorges d’Arbel ; 20 Wadi Haman ; 21 Cornes d’Hattin (Mont des Béatitudes) ; 22 Arbel ; 23 Dalmanuta ; 24 Ein Gev ; 25 Hippo ; 26 Afeca ;
27 Tibériade ; 28 Emmaüs ; 29 Gamala (Maria Valtorta) ; 30 Tarichée ; 31 Hammat Gader.
Vue C06 Plaine d’Antioche
01 Montagnes Noires ; 02 Mont Aman ; 03 Mont Silpius ; 04 Antioche ; 05 Colonnade d’Hérode ; 06 Antigonéa ? ; 07 Daphnée ; 08 Monts de Pierea ; 09 Oronte ; 10 Mont Pieria ;
11 Séleucie ; 12 Al Mina (archéologie) ; 13 Mont Casio
Vue C07 Le Temple
(d’après ©Burke et G. Magee, et les descriptions de Maria Valtorta)
1 Le Saint des Saints 2 Le Temple
3 L’entrée du Temple 4 La Porte de Nicanor
5 La Belle porte 6 Le Grand Autel
7 Le Bassin des Ablutions 8 Les Tables des Sacrifices
9 La Cour des Prêtres 10 La Cour des Femmes
11 La Chambre des Lépreux 12 La Chambre du Bois
13 La Chambre des Naziréens 14 La Chambre de l’Huile et du Vin
Vue C08 Jérusalem
Remerciements
Par ses encouragements et son soutien permanent, mon épouse Anne-Marie m’a apporté une contribution décisive pour la mise en œuvre et l’achèvement de cet ouvrage.
Je remercie chaleureusement Bruno et Jean-Louis, qui ont relu attentivement mon manuscrit. Ils m’ont aidé à clarifier certains passages et à corriger de nombreuses imprécisions. Ils se sont montrés particulièrement attentifs et compétents, et j’ai beaucoup apprécié leur amicale collaboration.
François-Michel et le père Pierre m’ont transmis de précieux conseils tout au long de la rédaction de cet ouvrage, et méritent eux aussi toute ma reconnaissance. Je n’oublie pas non plus mon éditeur et ami Bruno, qui depuis de nombreuses années m’accorde sa confiance et assure avec efficacité la diffusion de mes écrits.
Épilogue
Ainsi s’achève ce dictionnaire…
Faisant mienne la réflexion de l’auteur biblique du second Livre des Maccabées (2 M 15,38), je me penche sur cet ouvrage et m’interroge : « La composition en est-elle bonne et réussie, c’est cela même que j’ai voulu ; en est-elle faible et médiocre, c’est tout ce que j’ai pu faire ». Reçois donc, cher lecteur, mon œuvre avec indulgence et bienveillance.
Puisse ce dictionnaire, malgré ses imperfections, conforter la confiance des lecteurs de Maria Valtorta en la véracité de ses écrits et de leur inspiration supranaturelle. Et qu’il incite ceux qui n’ont pas encore eu la chance de lire le message transmis par Maria Valtorta, à se pencher avec intérêt sur ses écrits.
Le 4 novembre 2016
En la fête de Saint Charles Borromée
Tables des matières
Afeca de la Décapole, Afiq, cité 16
Aire d’Arauna, Aire d’Ornan, lieu-dit 17
Al Aïn, wadi, cours d’eau 18
Al Allan, nahr, cours d’eau 19
Al Aujah, wadi, cours d’eau 19
Al Ruqqah, wadi, cours d’eau 20
Alexandroscène, Aïn Scanderûna, cité 20
Amorrhéens, Amorites, Hyksôs, groupe 21
Anatolie, Asie mineure, région 22
Antioche de Cilicie, Adana, cité 23
Antipatris, Afeca, Aphek, cité 23
Aqueduc de Jérusalem, monument 24
Aqueduc de Tibériade, monument 24
Arbel de Galilée, Irbid, cité 25
Arbela, Arabella, Irbid en Galaad, cité 25
Arimathie, Ramatha, Rantis, cité 26
Aruspices, Haruspices, groupe 27
Asason Tamar, Hazazon-Tamar, cité 28
Asmonéens, Hasmonéens, groupe 29
Assidéens, Hassidim, groupe 29
Atarot, Ataroth, Baal Tamar, cité 30
Auranitide, Auranite, région 31
Azéco, Azéka, Zekharyia, cité 31
Bel Nidrasch, Beth Midrash, lieu-dit 34
Bérot, Beeroth, Al Bira, cité 36
Bersabée, Be'er Sheva, cité 36
Bétabara, Bethabara, Beth Barah, cité 36
Bétagla, Beth Hogla, cité 37
Bétéron, Beth Horon, cité 37
Bétginna, Beth Jimmal, Beit Gemal, cité 38
Béthanie, El-Azarïya, cité 38
Béthanie du Jourdain, cité 39
Béthel, Beth El, Beitin, cité 39
Béther, Bétir, Bittir, cité 40
Bethjaboc, Beth Yabbok, cité 40
Bétléchi, Beth Lechi, Eleutheropolis, cité 40
Bethléem de Galilée, Beit Lechem Haglilit, cité 40
Bethléem de Judée, Ephrata, cité 41
Betsames, Beth Shemesh, cité 42
Betscan, Beth Shean, Scythopolis, cité 43
Bettegon, Beth-Dagon, Khirbet Dajun, cité 43
Betzet, wadi, cours d’eau 43
Biram, Kaphar Berem, Kfar Bi'rim, cité 44
Bornes milliaires, monument 44
Bozra, Bozrah, Busra ash-Sham, cité 45
Calliroé, Callirhoé, Zereth-shahar, cité 46
Cana, Kefer-Kenna, Kefr Kenna, cité 46
Canata, Kanatha, Qenath, cité 46
Cap Blanc, Ras Bayada, Ras Nakoura, lieu-dit 47
Cap de la tempête, Rosh Hanikra, lieu-dit 47
Capharnaüm, Kefar Nahum, Tell Hum, cité 47
Caracamoab, Kerakkamoab, Kerak, cité 48
Carit, Cherith, El Kerith, cours d’eau 49
Casio, Casius, Casios, mont 49
Caslot-Thabor, Kislot Tavor, Xaloth, cité 50
Cedar, Qédar, Qaidâr, groupe 50
Cédès, Kadesh, Tel Kedesh, cité 50
Cédron, Kedron, cours d’eau 51
Césarée de Philippe, Paneas, Banias, cité 51
Césarée maritime, Sébaste, cité 52
Champ des Galiléens, lieu-dit 53
Charybde et Scylla, lieu-dit 54
Chrysorrhoas, Jerash, cours d’eau 54
Cintium, Kition, Larnaca, cité 55
Colonnades d’Hérode, monument 55
Colonnes d’Hercule, détroit de Gibraltar, lieu-dit 56
Corozaïn, Korazin, Kerazeh, cité 56
Dalmanutha, Ain el Barideh, cité 58
Déberet, Debaret, Daberath, cité 59
Doco, Docus, Aïn Duk, cité 61
Dora, Dor, Tan Turah, cité 61
Échelles de Tyr, Scala Tyrorium, lieu-dit 63
Éden, jardin d’Éden, lieu-dit 63
Ein Gev, wadi, cours d’eau 65
El Djemel, wadi, cours d’eau 66
El Kelt, wadi, vallée et cours d’eau 66
El Maleh wadi, cours d’eau 66
Emmaüs de la montagne, El Qubeibeh, Ammaous, cité 67
Emmaüs de la plaine, Nicopolis, Amwas, cité 68
Emmaüs, Hamat Tiberias, cité 68
En Rogel, Ein Rogel, lieu-dit, 68
Endor, Endur, Ein Dor, cité 69
Engaddi, En Gedi, Hazazon Tamar, cité 70
Engannim, Ein Gannim, Jenin, cité 71
Ensémès, Ein Shemesh, Aïn el Houd, cours d’eau 72
Éphraïm, Taybeh, Ophra, cité 73
Eschkol, Eshkol, Iskahal, cours d’eau 74
Esdrelon, Jezraël, Tell Yizreel, cité 74
Esdrelon, la plaine, vallée de Jezraël, plaine 75
Ez Zerqa, Crocodilum flumen, cours d'eau 77
Fontaine de Siloé, Siloan, Silwân, lieu-dit 78
Fontaine des Chameliers, Aïn el Ibel ?, Al Mafraq ? cité 79
Forêt pétrifiée, El Maadi, lieu-dit 79
Forteresse Antonia, monument 79
Forteresse de Nimrod, monument 80
Gaas, Gahas, Gaasch, vallée 81
Gabaon, Gibeon, El Djib, cité 81
Galgala, Guilgal, Gilgala, cité 82
Gamala, Gamla, el-Ahdab cité 84
Gamala de Judée, Kefar Gamala, Kfar Gamla 85
Gaulanitide, Golan, Gowlan, région 86
Gazophylacium, Salle du Trésor, lieu-dit 87
Géhenne, Gehinnom, Guei ben Hinnom, vallée 88
Géhon, Guihon, Gihôn, cours d’eau 88
Génésareth, Chinnereth, Tell Kinneret, cité 89
Gerasa, Jarash, Djerash, cité 90
Gerghesa, Kursi, Khorsia, cité 90
Gerimot, Jarmout, Yarmouth, cité 91
Get, Gath, Tel es-Safieh, cité 91
Gethsémani, Get Semmi, lieu-dit 91
Gilboa, Gelboa, Guilboa, mont 92
Giscala, Gischala, El Jish, cité 93
Goféna, Gophnah, Jifna, cité 94
Golgotha, Calvaire, lieu-dit 95
Grotte de la Nativité, crèche, lieu-dit 96
Grotte de la Pythonisse, Giv’at HaMore ? lieu-dit 97
Grotte du Baptiste, lieu-dit 97
Gué du Jourdain, gué de Béthabara, lieu-dit 98
Gué du Yabbok, gué d’Adam, lieu-dit 98
Haceldama, Hakeldama, Akeldama, lieu-dit 100
Hadrak, Chadrak, Hatarikka, cité 100
Hammam, wadi, cours d’eau 100
Hamatha, Amatha, Hammat Gader, monument, 101
Hattin, les cornes, mont 101
Hatzor, Tell Hazor, cité 102
Hébron, Haram al Khalil, cité 104
Hermon, Har Hermon, mont 104
Petit Hermon, Djebel Dahy, Moreh, mont 105
Hesban, wadi, Al Kafrayn, cours d’eau 106
Hesbon, Cheshbon, Hesebon, cité 106
Humsin, Tell Hammoudout, cité 107
Ibérie, Ibères, région et groupe 108
Illyrie, Illurikon, région, 109
Ippo, Hippos, Sussita, cité 109
Israël, Yisra’el, région 111
Jabès Galaad, Yabesh-Gilead, Ed Deir, cité 113
Jabnia, Yabneh, Jamnia, cité 113
Jaboc, Yabboq, Nahr ez Zerqa, cours d’eau 113
Jafia, Yafa, Yaphia, cité 114
Jardins du Roi, lieu-dit, 114
Jardins de Salomon, Ortas, Tel Artas, lieu-dit 115
Jéricho, Tell es Sultan, cité 115
Jézeron, Gezer, Gazara, cité 117
Jiphtaël, Jiphthahel, Iphtah El, cité 117
Joppé, Jaffa, Yapo, Tel Aviv, cité 118
Josaphat, Yehoshafath, vallée 119
Jotapate, Jothbatha, Yodefat, cité 119
Jourdain, Yarden, cours d’eau 120
Jutta, Yuttah, Yata, cité 122
Kerazeh wadi, cours d’eau 124
Kérioth, Qeriyyot, Khirbet el Kureitein, cité 124
Kison, Kishon, Qishon, cours d’eau 125
Lébona, Lebownah, Lubban, cité 126
Lesemdan, Leshem Dan, Laïsh, cité 126
Lidda, Lod, Diospolis, cité 128
Macéda, Makkedah, Maqqeda, cité 130
Machéronte, Machareus, Makawar, cité 130
Macmas, Mikmas, Mukjmas, citée 130
Magdala, Magdal, Nunaiya cité . 131
Magdalgad, Migdal Gad, Al Majdal, cité 132
Maison de Marie à Nazareth, monument 133
Maison du Cénacle, monument 134
Maisons de Caïphe, monument 134
Maisons de Joseph, monument 135
Maisons de Pierre, monument 136
Masada, Massada, Mezada, cité 137
Mataréa, El Matariya, cité 138
Mer inconnue, mare ignotum, mer 138
Mer Méditerranée, la Grande mer, Mare nostrum, mer 138
Mer Morte, mer Salée, lac Asphalite 139
Mer Rouge, Erythros pontos, 139
Mérala, Maralah, Meraba, cité 140
Méron, Meiron, Merom, cité 140
Méron, Huleh, HaHula, lac 140
Modin, Modi'in, El Midiyed, cité 142
Montagnes Noires, Néros, Allocam, mont 142
Montée du Sang, Maa'le Adumim, lieu-dit 142
Moriah, Haram esh-Sharif, mont 143
Nahal Hevron, wadi Khalil, cours d’eau 145
Nazareth, Nazara, Nasirah, cité 145
Nimrin, Beth Nimrah, Shunat Nimrin, cité 148
Nueiameh wadi, Nouaïeh, cours d’eau 149
Oholiba, Ohola, Jérusalem, Samarie 151
Oronte, Nahr-el-Assi, cours d’eau 153
Palais de Chouza à Jérusalem, monument 154
Palais de Chouza à Tibériade, monument 155
Palais de Jeanne à Béther, Khirbet el Yahud, monument 155
Palais de Lazare, monument 156
Palais d’Hérode Antipas à Jérusalem, monument 156
Palais d’Hérode le Grand à Jérusalem, monument 157
Palais d’Hérode à Tibériade, monument 157
Paléocastro, Paleokastro, cité 157
Pella, Tabaqat Fahil, cité 160
Perles, Persique, Golfe, région 161
Philadelphie, Rabbath Ammon, cité 163
Phison, Pishôn, Pisôn, cours d’eau 164
Piscine de Bethesda, Probatique, piscine de Bethsaïde, monument 164
Piscines de Salomon, monument 165
Ponts romains, architecture 166
Porte de Nicanor, monument 166
Portes de Jérusalem, monument 167
Portique des Païens, monument 170
Portique Royal, monument 170
Portique de Salomon, monument 171
Ptolémaïs, Acco, St Jean d'Acre, cité 172
Puits de Jacob, lieu-dit 174
Puits du figuier, Ain el Tineh, lieu-dit 174
Rama, Ramah, Al Ram, cité 176
Ramlé, Ramla, Ramleh, cité 176
Ramot, Ramoth Gil’ad, Es Salt, cité 176
Reffaïm wadi, Repaim, El Werd, cours d’eau 177
Rohob, Beth-Rehob, Aram Beth Rehob, cité 177
Samarie, Samareia, Shomerown, région 181
Samaritains, Shamerim, groupe 182
Saràa, Sar’a, Tsor’ah, cité 184
Sarepta, Tsarephath, Zarepath, cité 184
Scribes, Sophorim, groupe 186
Scythes, Ishgouzaî, Askénaz, groupe 187
Seir, Har Se’ir, Jebal Shara, mont 187
Semeron, Simonia, Semuniyeh, cité 188
Sephet, Safed, Sefath, cité 188
Sephoris, Saffuriyya, Zippori, cité 189
Shu’eib, Nimrin, Shuaib, cours d’eau 189
Sicaminon, Tel Shikmona, Haïfa, cité 190
Sichem, Shechem, Neapolis, cité 191
Silo, Shilo, Shiloh, cité 192
Silpio, Silpius, Sulpius, mont 192
Siste, Sixte, Xyste, monument 194
Soco, Shochoh, Socoh, cité 194
Sodome, Bab edh-Dhra ? cité 194
Sychar, Askar, Ein Sokher, cité 197
Szanoé, Zanoah, Zano’akh, cité 198
Tabor, Thabor, Itabyrion, mont 199
Tamar, Tel Tamar, En Hazeva, cité 200
Tamiri, wadi Tamira, Thamirah, cours d’eau 200
Tarichée, Tarichaea, cité 200
Tecua, Teqoa, Tekoah, cité 201
Tel Asour, Baal-Haçor, Har Hatzor, mont (le château de Baal) 201
Temple de Jérusalem, monument 202
Térébinthe, Elah, wadi es Sunt, vallée 203
Tersa, Therza, Tirzah, cité 203
Tibériade, le lac, lac de Génésareth, de Galilée, lac 206
Tigre, Hiddékel, cours d’eau 206
Timnata, Timnatha, Timna, cité 207
Tiropéon, Tyropéon, vallée 207
Tombe de Hillel, monument 207
Tombe de Rachel, monument 208
Tombeaux de Siloan, lieu-dit 209
Tour de David à Bethléem, Birath-Ârba, monument 209
Tour de David à Jérusalem, monument 210
Fichier:Media/image110.pngTour de Siloé, monument 210
Trachonitide, Trachonide, région 211
Trapezius, Trabzon, Trebizonde, cité 211
Victoire Aptère, Athéna Niké, monument 215
Village détruit, Ammaus, cité 215
Xalot, Exaloth, Kisloth Tavor, cité 218
Yabis, wadi, Rayyan, cours d’eau 219
Yarmoc, Jarmuk, Hiéromax, cours d’eau 219
Zabulon, Zebuwluwn, groupe 220
Zalmon, wadi, Rubudiyeh, Tsalmon, cours d’eau 220
Zoélet, Zoheleth, monument 220
(Pour le 4e de couverture)
« Le cinquième Évangile »
Jésus a parcouru la Terre Sainte en tous sens, y annonçant sa Bonne Nouvelle. Lorsque, au 19e siècle, E. Renan visita la Galilée, il fut profondément frappé par « la merveilleuse harmonie de l’idéal évangélique avec le paysage qui lui servit de cadre ». Il ajouta même : « J’eus devant les yeux un cinquième Évangile ».
En parcourant ce dictionnaire de géographie, établi à partir des données contenues dans l’œuvre de Maria Valtorta, on constate effectivement que chaque colline, chaque cours d’eau, chaque voie romaine, chaque sentier, chaque agglomération, chaque monument nous parle du Sauveur. Et que dire de la géographie humaine ? L’œuvre de Maria Valtorta comporte une mine d’informations sur les Esséniens, les Zélotes, les Sadducéens, les Hérodiens, les Pharisiens, le peuple juif, sans oublier les Gaulois, les Grecs, les Germains, les Romains, et même les galériens, etc. La mystique italienne nous révèle les lieux que Jésus évangélisa voici 2000 ans. Et elle nous instruit sur les habitudes et les croyances des peuples que Jésus rencontra, et sur les difficultés de sa mission de Rédempteur. Pas question ici d’un cinquième évangile : Maria Valtorta nous immerge au cœur de l’Évangile.
Jean-François Lavère a montré dans plusieurs livres, avec méticulosité et précision, que tout ce qu’on peut vérifier dans l’œuvre de Maria Valtorta est parfaitement exact. Après les divers aspects scientifiques de l’Enigme Valtorta tome 1 ; les aspects exégétiques ou bibliques du tome 2 ; après sa collaboration au Dictionnaire des personnages pour l’historicité, voici le Dictionnaire géographique, qui illustre la maîtrise souveraine de Maria Valtorta également dans ce domaine.
Après la lecture de ce dictionnaire, il sera difficile de rejeter l’œuvre de Maria Valtorta avec un simple haussement d’épaule !
Pierre Lefèvre
Les écrits de Maria Valtorta connaissent aujourd’hui un rayonnement mondial.
Diffusés à plus de vingt millions d’exemplaires, ils sont traduits en près de trente langues !
- ↑ Voir par exemple : François-Michel Debroise – Mgr René Laurentin – Jean-François Lavère, Dictionnaire des personnages de l'Évangile, éd. Salvator 2012.
- ↑ Selon une formule du Catéchisme de l’Église Catholique CEC § 514.
- ↑ De nombreux exemples en sont fournis dans les deux tomes de L’Énigme Valtorta, éd. RSI 2012 et 2014.
- ↑ Hans J. Hopfen, Indice e carta della Palestina CEV 1975 ; 2003
- ↑ Lettre au CEV – 1952
- ↑ Jean Aulagnier, Avec Jésus, au jour le jour. Résiac.
- ↑ Don Vincenzo Cerri (1915-2011), La Sacra Sindone e le intuizioni mistiche di Maria Valtorta, 1978
- ↑ Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise et Jean-François Lavère, Dictionnaire des personnages de l’Évangile Salvator 2014
- ↑ Lettre au Centro Editoriale Valtortiano, 1986
- ↑ Voir J-F Lavère, L’Énigme Valtorta, tome 1, RSI 2009, pages 122-139
- ↑ Voir son site Internet : http://valtortamaps.com/home.htm.