L'œuvre donnée à Maria Valtorta

    De Wiki Maria Valtorta


    L'œuvre de Maria Valtorta est habituellement divisée en écrits "inspirés" (visions et dictées) et en écrits personnels. L'œuvre publiée en français à ce jour, est constituée de 20 ouvrages "inspirés" et de 4 écrits personnels. Les ouvrages encore inédits ne concernent que les écrits personnels. Tous les ouvrages inspirés de Maria Valtorta sont désormais disponibles en français.

    Elle reçut son œuvre principale, l'Évangile tel qu'il m'a été révélé, essentiellement par visions, et ses différentes œuvres complémentaires, les Cahiers de 1943, les Cahiers de 1944, les Cahiers de 1945 à 1950, les Carnets, le Le Livre d'Azarias ainsi que Leçons sur l'épitre de saint Paul aux romains principalement par dictées, outre quelques visions occasionnelles. À cela se rajoutent des écrits d'auteure comme son Autobiographie et sa correspondance.

    Origine et nature des textes

    Dans ses commentaires, Jésus attribue les textes inspirés, et principalement l'œuvre majeure de Maria Valtorta, à l'Esprit-Saint.
    "Le soir de la dernière Cène, j’ai dit aux Onze qui m’aimaient : "Quand l’Esprit consolateur sera venu, il vous rappellera tout ce que je vous ai dit.” Quand je parlais, j’avais toujours présents à l’esprit, en plus de ceux qui se tenaient devant moi, tous ceux qui allaient être mes disciples en esprit, en vérité et ceux qui auraient la volonté de le devenir. [L’Esprit Saint] complète désormais son œuvre de Maître “en rappelant” mes paroles dans le cœur de ceux qui sont conduits par lui et qui sont les enfants de Dieu. Cela constitue l’Évangile. Rappeler, ici, signifie éclairer son esprit. Car il ne sert à rien de se rappeler les paroles de l’Évangile si on n’en comprend pas l’esprit [...] En effet, seul l’Esprit Saint, auteur de l’Évangile, est aussi celui qui le rappelle, le commente et le complète au fond des âmes des enfants de Dieu.

    “Mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit ”[1].

    “Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : l’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître ” (Jean 16,13-15)[2]."
    Jésus définit donc le don de cette œuvre comme la mémoire actualisée (anamnèse[3]) de l'Évangile éternel qu'elle "rappelle, commente et complète au fond des âmes des enfants de Dieu." À ceux qui objecteraient à juste titre que la Révélation est close, Jésus précise : "cette œuvre n’ajoute rien à la Révélation, elle comble seulement les lacunes qui s’étaient produites par des causes naturelles[4] et des volontés surnaturelles[5]." La conformité des écrits de Maria Valtorta à l'Évangile, mais aussi à la Bible, est une de ses caractéristiques majeures. Pour ces écrits inspirés, Maria Valtorta n'est pas l'auteure
    • Les visions : Maria Valtorta est seulement l'auteure du descriptif. Elle décrit ce qu'elle voit, entend ou ressent avec ses propres mots, mais l'origine de la vision est inspirée. Jésus lui demande de n'omettre aucun détail : il les juge importants pour obtenir la plus grande authenticité possible.
    • Les dictées : Maria Valtorta ne fait que consigner ce que lui dicte d'abord Jésus ou Marie, puis, au fil du temps, Dieu le Père, L'Esprit-Saint, les anges ou les saints. Ce sont leurs mots que nous lisons, tels que compris par Maria Valtorta. Elle n'avait manifestement pas les capacités ou les connaissances pour traiter la plupart des sujets qu'elle aborde.

    Dans ces deux cas, Maria Valtorta est qualifiée "d'instrument" par Jésus en référence à la longue préparation qu'elle vécut pour n'être que le "porte-plume de Dieu" selon le qualificatif que lui attribua un de ses hagiographes[6]. Dans ce but, et afin d'éviter une déperdition entre la révélation et sa transcription, Maria Valtorta écrit elle-même et immédiatement.

    • Les écrits d'auteure : Maria Valtorta s'est exprimée en tant que telle dans sa correspondance et les commentaires dont elle émaille, très rarement, visions et dictées. Ces écrits personnels sont parfaitement distincts des écrits inspirés qu'elle ne retouche jamais. Ce sont ces écrits d'auteure qui témoignent de la sainteté de Maria Valtorta et non les visions et dictées qui ne peuvent lui être attribuées. Parmi ces témoignages, son Autobiographie est d'une particulière importance.

    Le mode de réception de l'œuvre est documenté à l'intérieur-même de celle-ci, qu'il s'agisse des détails de la manifestation du charisme en lui-même que des raisons divines du don de l'œuvre ou encore d'instructions à suivre relatives à la rédaction, à la révision, ou à la transmission de celle-ci.

    Voir l'article : Les visions et dictées de Maria Valtorta.

    Mode de révélation

    Maria Valtorta est présente dans les scènes qu'elle décrit et ses descriptifs font appel à ses cinq sens : l'ouïe et la vue principalement, mais aussi, plus rarement, l'odorat, le goût et le toucher. Elle devient témoin actif de ce qui se passe et le restitue à la manière d'un reportage enregistré. Il s'agit de la perception intérieure, l'un des trois modes de communication des révélations privées retenues habituellement par l'Église. Il se rencontre par exemple dans les apparitions où le voyant touche une réalité inaccessible à nos sens habituels[7] mais qu'il perçoit avec ses sens rendus suprasensibles. Les nombreux détails restitués par Maria Valtorta, témoignent de l'authenticité de la vision car la plupart ne peuvent pas être issus d'une culture personnelle ou d'une étude documentaire.

    Ce mécanisme mystique est particulièrement bien documenté dans les écrits de Maria Valtorta. Elle localise principalement la vie mystique dans "l'esprit", troisième composante de l'homme évoquée par saint Paul (l'Homme est corps, âme et esprit). Elle ne théorise pas le concept, mais l'expérimente. Ce sont ses témoignages qui éclairent plusieurs aspects de la vie mystique, tels que la participation aux souffrances rédemptrices (les âmes victimes), le Royaume de Dieu "en nous", la "mort" de l'âme pourtant immortelle, l'extase ... et bien sûr, les visions et les révélations. L’Église enseigne que cette distinction n’introduit pas une dualité dans l’âme. "Esprit" signifie que l’homme est ordonné dès sa création à sa fin surnaturelle, et que son âme est capable d’être surélevée gratuitement à la communion avec Dieu[8] .

    Voir l'article : L'Homme est corps, âme et esprit

    Les raisons de son œuvre

    Pour le doyen de la faculté pontificale du Latran, l’œuvre de Maria Valtorta connue aujourd’hui sous le titre de l’Évangile tel qu’il m’a été révélé, dépasse les possibilités humaines[9]. Pour ce directeur d’un organisme international d’échange scientifique, l’auteur fait preuve de talents qui ne peuvent être réunis dans une seule personne[10]. Pour le recteur de l’institut biblique pontifical, les connaissances exposées sont "remarquables"[11]. Pour ce Bienheureux, traducteur de la Bible en chinois, cette révélation privée est un "chef d’œuvre". Pour ce fondateur de l’université pontificale mariale, ce qu’elle révèle de la Vierge Marie dépasse tout ce qu’il a pu lire ou écrire[12] et il rappelle la grande conformité de ces récits avec l’Écriture biblique et l’Évangile tout particulièrement[13].

    Pour ces personnes d’autorité l’œuvre est remarquable à plus d’un titre et leurs avis interrogent sur le sens et la place à donner à une révélation privée qui affirme décrire les visions de la vie et les paroles du Christ il y a 2.000 ans : En quoi porte-t-elle "un appel authentique du Christ à son Église" dans cette période particulière de notre histoire ?[14] Jésus le précise dans une dictée à Maria Valtorta :
    "Les raisons qui m’ont poussé à éclairer et à dicter les épisodes et les paroles que j’ai adressées au petit Jean[15] sont multiples, en plus de la joie de communiquer une exacte connaissance de moi à cette âme victime et aimante. Mais ce qui m’anime, c’est avant tout mon amour pour l’Église enseignante et militante et le désir d’aider les âmes dans leur montée vers la perfection. Me connaître, cela aide à s’élever. Ma Parole est vie.[2]"
    Il convient donc d'examiner ce qu'apporte cette œuvre à "l’Église enseignante et militante" et aux "âmes en montée vers la perfection". Autrement dit quels sont les objectifs poursuivis ou raisons de ce don et quels sont les facteurs ou causes qui les motivent.

    Les facteurs déclenchants

    Ces révélations privées sont motivées par la vue prophétique d'une époque de déchristianisation et d'apostasie des peuples à laquelle Jésus entend apporter un remède : la puissance de sa Parole.
    "Moins de science et plus de charité. Moins de livres et plus d’Évangile. Et lumière dans les âmes car je suis Lumière. Tout dégager pour faire de la place à la Lumière[16]."
    "Tout dégager" pour retrouver la pureté originelle de la Parole qui est "Lumière, née de la Lumière[17]." En effet, selon Jésus, le rationalisme qui s'est largement infiltré au cœur de l'Église, a chassé la foi et sa puissance :
    "Une des plus grandes douleurs que j’éprouve est celle de voir que le rationalisme s’est infiltré dans les cœurs, même dans les cœurs qui disent m’appartenir. Il serait inutile d’informer les prêtres d’un si grand don. C’est précisément parmi eux qu’on trouve ceux qui, en prêchant sur moi et les miracles passés, nient ma puissance, presque comme si je n’étais plus le Christ capable de parler encore aux âmes qui languissent, privées de ma Parole, presque comme s’ils admettaient mon incapacité actuelle de faire des miracles et de faire agir la puissance de la grâce dans un cœur. Croire est un signe de pureté outre que de foi. Croire est intelligence outre que foi. Celui qui croit avec intelligence et pureté distingue ma Voix et la reçoit[16]."     
    La rationalisme a généré "tant de livres qui parlent de moi et qui, retouche après retouche, changement après embellissement, sont devenus irréels". Jésus désire donc "donner à ceux qui croient en moi une vision ramenée à la vérité de mon séjour sur la terre[2]."

    Ces révélations privées sont un "miracle" dont le fruit spirituel est la foi et le moyen "l'Évangile éternel" revivifié. Les évêques Chinois et Indiens ont bien compris l'aide à l'évangélisation que cette œuvre représentait. La Fondation Héritière de Maria Valtorta a publié de même une sélection de témoignages allant dans ce sens[18].

    Selon Jésus, cette révélation privée entre dans le concert des "dernières tentatives" qui se sont manifestées au long du siècle de Satan selon la vision prémonitoire qu'eut Léon XIII le 13 octobre 1884[19]. Cette vision du pape trouve un écho dans la déclaration du Pape Paul VI du 29 juin 1972 sur "la fumée de Satan" qui s’élevait du milieu du peuple de Dieu. Trente ans avant, Jésus confiait à Maria Valtorta un propos analogue : "L’opprobre de la terre est tel que sa fumée, peu dissemblable de celle qui jaillit de la demeure de Satan, s’élève jusqu’au trône de Dieu dans un élan sacrilège[20]."

    Ce combat par "l'Évangile éternel" revivifié prend un caractère solennel et insistant dans le message du 23 décembre 1948[21], que Maria Valtorta remit au Saint-Père. Le Ciel l’avertissait notamment de l’Enfer qui avançait et l’enjoignait de ne pas faiblir dans la défense de l’Œuvre donnée à Maria Valtorta.

    Jésus résume ainsi l'opportunité de son don : l'œuvre, se "substitue aux chaires vides ou qui résonnent de paroles vides de vraie vie[16]."

    Les objectifs poursuivis

    Face à ce constat, Jésus énumère sept raisons "principales"Erreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>. Cette conclusion de Jésus avait été déjà écrite au terme du cycle messianique (voir la note note en[22]).</ref> dont les deux premières ressortent plus particulièrement :

    1. Renforcer le combat contre les erreurs.
    2. Réveiller un vif amour pour l’Évangile et pour ce qui se rapporte au Christ.

    Les cinq autres mettent l’accent sur des enseignements évangéliques particulièrement importants :

    3. Montrer les diverses manières de conduire les âmes.
    4. Ramener à leur vérité les figures du Fils de l’Homme et de Marie.
    5. Connaître exactement la complexité et la durée de la Passion de Jésus.
    6. Montrer la puissance de la Parole de Jésus et ses divers effets.
    7. Faire connaître le mystère de Judas qui est la chute d’un esprit que Dieu avait comblé de bienfaits extraordinaires.

    Combattre les erreurs

    La Descente des Modernistes, illustration dans Christian cartoons de E. J. Pace en 1922. Les marches sont : Christianisme → La Bible pas infaillible → L'homme pas fait à l'image de Dieu → Pas de miracle → Pas de conception virginale → Pas de déité → Pas d'expiation → Pas de résurrection → Agnosticisme → Athéisme
    Comme raison principale, Jésus cible le modernisme, un mouvement religieux qui traverse le catholicisme. Né à la fin du XIX° siècle, ses répercussions se font pourtant sentir encore aujourd'hui. Il se caractérise par une rupture avec l'enseignement catholique traditionnel, à la lumière des théories philosophiques, historiques et psychologiques du XXe siècle. Ce mouvement est donc le principal motif du don des visions[23]:

    "Mon porte-parole [Maria Valtorta] connaît les nombreuses raisons du don de cette œuvre, mais la plus profonde d’entre elles, c’est qu’en ces temps où le modernisme, condamné par mon vicaire Pie X[24], se corrompt pour donner naissance à des doctrines toujours plus nuisibles, il importe que la sainte Église, représentée par mon pontife, ait des ressources supplémentaires pour combattre ceux qui nient :

    • le caractère surnaturel des dogmes;
    • la divinité du Christ;
    • la Vérité du Christ, Dieu et Homme, réelle et parfaite comme elle nous a été transmise aussi bien par la foi que par son histoire (l’Évangile, les Actes des Apôtres, les Épîtres apostoliques, la Tradition)[25];
    • la doctrine de Paul et de Jean, celle qui a été définie par les conciles de Nicée, d’Ephèse, de Chalcédoine et par d’autres plus récents, comme la vraie doctrine que j’ai enseignée oralement ;
    • ma science infinie parce que divine et parfaite;
    • l’origine divine des dogmes, des sacrements de l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique;
    • l’universalité et la continuité, jusqu’à la fin des siècles, de l’Evangile donné par moi pour tous les hommes ;
    • la nature, parfaite dès le début, de ma doctrine : loin de devenir ce qu’elle est à travers des transformations successives, elle est telle qu’elle a été donnée : doctrine du Christ, du temps de la grâce, du Royaume des Cieux et du Royaume de Dieu en vous, divine, parfaite, immuable, Bonne Nouvelle pour tous ceux qui ont soif de Dieu[2].
    En plus d'un siècle, on est passé d'Alfred Loisy à Eugen Drewermann. Alfred Loisy (1857-1940) un Prêtre et théologien français, est souvent considéré comme l’un des chefs de file du modernisme. Pour lui, l’Église et les dogmes sont des développements historiques et les Évangiles doivent être lus à la lumière de la critique historique. Il est l'auteur d'une phrase souvent reprise : "Jésus annonçait le Royaume, et c’est l’Église qui est venue". Dans l’époque contemporaine le théologien allemand Eugen Drewermann (né en 1940) interprète les miracles des Évangiles comme des récits symboliques, sans fondement historique littéral. Il propose une lecture psychanalytique des textes bibliques, considérant les miracles comme des expressions symboliques des expériences humaines intérieures. On ne peut s'empêcher d'établir un rapprochement entre la propagation, dans la durée, de ces opinions et la déchristianisation occidentale. Alors que le courant moderniste proclame que l'Évangile et l'Église sont œuvres humaines, la révélation privée de Maria Valtorta expose qu'il s'agit d'une œuvre divine confiée aux hommes, à l'identique de la Création. C'est fondamentalement différent. Jésus donne à ce "combat" contre les "erreurs" une dimension eschatologique en reprenant des références à Apocalypse 12 et situe le rôle que l'œuvre doit y jouer : "l’Évangile éternel bien ouvert — même sur les pages closes jusqu’ici".
    Au dragon rouge à sept têtes, à dix cornes et à sept diadèmes sur sa tête, qui balaie de sa queue le tiers des étoiles du ciel et les précipite — et en vérité je vous dis qu’elles sont précipitées encore plus bas que terre — et qui persécute la Femme, aux bêtes de la mer et de la terre[26], que beaucoup trop de personnes adorent, séduites comme elles le sont par leur apparence et leurs prodiges[27], opposez mon Ange qui vole au milieu du ciel en tenant l’Evangile éternel bien ouvert — même sur les pages closes jusqu’ici[28] —, afin que les hommes puissent être sauvés, grâce à sa lumière, des ruses du grand serpent à sept gueules[29], qui veut les noyer dans ses ténèbres, et qu’à mon retour, je retrouve la foi et la charité dans le cœur de ceux qui auront persévéréErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>.</ref>. Puissent-ils être plus nombreux que ce que l’œuvre de Satan et des hommes le laisse pressentir[2].
    L'œuvre de Maria Valtorta n'est donc pas un nouvel Évangile anathème[30], mais celui qui est annoncé sans discontinuité depuis 2.000 ans. Une dictée du 23 décembre 1948 précise ce point : l'œuvre donnée à Maria Valtorta est "une nouvelle annonce de l'Évangile qui vient confirmer l'ancienne[31]". Il s'agit donc, en quelques sortes, d'une anamnèse, tout à la fois rappel et actualisation.

    Réveiller un vif amour pour l’Évangile

    Cette deuxième raison est un conséquence de cette révélation privée qui recouvre l'Évangile à 98.5%, sans contradiction et, plus étonnant, la Bible à 87%. Jésus expose ainsi cette seconde raison fondamentale :
    "Réveiller chez les prêtres et chez les laïcs un vif amour pour l’Evangile et pour ce qui se rapporte au Christ ainsi qu’un amour renouvelé pour ma Mère, car c’est dans ses prières que réside le secret du salut du monde[32]. C’est elle, ma Mère, qui vainc le Dragon maudit. Renouvelez votre amour pour Marie, votre foi et votre connaissance de ce qui la concerne, car cela lui permettra d’être encore plus puissante. C’est Marie qui a donné au monde le Sauveur. C’est encore par elle que le monde obtiendra le salut[33][2]."
    Pour le lectorat, les visions offre une expérience immersive, véritable pèlerinage dans le temps et l'espace à la rencontre de Jésus. On constate toutefois, dans certains membres du clergé, formés à scruter la valeur spirituelle de chaque mot de l'Évangile, une difficulté à entrer dans des visions où abondent les détails contextuels. C'est ainsi que des autorités ecclésiastiques pourtant très favorables à l'œuvre de Maria Valtorta, comme Mgr Ugo Emilio Lattanzi, trouvaient superflus ces détails[34].
    Valeur de la lecture immersive

    Cette lecture immersive est au contraire très prisée du lectorat car elle est le support de cette rencontre personnelle avec le Christ et son Évangile. Elle a aussi son utilité dans l'approfondissement de certains épisodes de l'Évangile. On le constate par exemple dans l'épisode de la cananéenne où Jésus démontre une attitude totalement inhabituelle de dureté et d'indifférence envers la mère éplorée. L'épisode de Maria Valtorta lui donne un contexte non seulement plausible mais encore signifiant : il s'agit d'une leçon donnée aux futurs évangélisateurs de terres barbares où les préjugés n'auront plus cours.

    Cette abondance de détails (plusieurs milliers recensés), justifie l'existence de cette encyclopédie en ligne. Elle est aussi une réponse aux "modernistes" tenants d'une remise en cause fondamentale de l'Évangile, et partant de l'Église, au nom des données historiques et scientifiques. Tout au contraire, dans l'œuvre de Maria Valtorta, la science et l'histoire sont au service de l'authenticité de "l'Évangile éternel". C'est ce point qui captive le lectorat et le conduit à une exploration approfondie de l'Écriture, de la Tradition et du Magistère. La science et la foi ne s'opposent plus, elles coopèrent. Elles ne se séparent plus, elles s'unissent, "preuves" à l'appui.

    On peut en trouver un exemple dans la contestation de l'authenticité du procès de Jésus, la nuit, dans la maison de Caïphe. La Mishna, en effet, signale qu'un procès doit se dérouler en plein jour. Bien que cette règle soit postérieure à Jésus, il est probable qu'elle existait à son époque. Des historiens en concluent à la fausseté des évangiles synoptiques qui en parlent[35]. Mais ce fait est cité dans Maria Valtorta où Gamaliel quitte la séance "illégale" de Matthieu 26,57-66. Nicodème et Joseph d'Arimathie rajoutent même que l'heure et le lieu sont illégaux[36]. Le Sanhédrin aurait dû siéger dans la Salle des Pierres Taillées, au Temple, et de jour. Maria Valtorta utilise donc les connaissances historiques au service d'une vérité évangélique : l'illégalité du procès de Jésus que le Sanhédrin, pris en défaut, tentera de réparer par un simulacre au petit matin[37]. Sur un même fait, la science historique mal comprise tente de détruire l'Évangile éternel, dans l'autre, basée sur des visions "réelles" elle l'authentifie.

    C'est pourquoi les travaux qui sont menés sur ces données historiques, "scientifiques", exégétiques et même théologiques, forment progressivement un corpus de recherches qui pénètre, lentement, dans le monde de la recherche.

    "L'Évangile éternel" ainsi vivifié ne reste pas lettre morte. Il devient principe actif de l'évangélisation. C'est là une autre caractéristique du lectorat qu'illustrent les nombreuses initiatives spontanées[38] comme les engagements dans l'Église.

    Montrer les diverses manières de conduire les âmes

    Cette troisième raison, comme les suivantes, est à destination des "maîtres spirituels et [des] directeurs d’âmes" qui, pour leur ministère, peuvent étudier les esprits différents qui se sont agités autour de Jésus, et les diverses manières dont il s'est servi pour les sauver. Ces raisons concernent donc principalement les pasteurs de l'Eglise, mais aussi tous ceux qui, avec eux, s'engagent dans l'évangélisation ou dans les services laïcs. Cette raison et les suivantes, les forment à la diversité des situations humaines rencontrées.

    '"Ce serait en effet une sottise de vouloir employer une méthode unique pour toutes les âmes." Pour celle des justes qui cherchent la perfection, comme pour celle d'un croyant pécheur, ou celle d'un païen. Elles ne se dirigent pas de la même façon. Et Jésus transpose sa directive dans l'évangélisation de notre monde où abondent les païens "pauvres êtres qui ont substitué au vrai Dieu l’idole de la puissance et de la force, de l’or, de la débauche, ou de l’orgueil de leur savoir." Il mentionne aussi ceux qui fond partie des Églises séparées et qu'il appelle "les prosélytes modernes, c’est-à-dire ceux qui ont accepté l’idée chrétienne mais non l’appartenance à la cité chrétienne".

    Alors que l'Évangile et les Actes des apôtres ne citent nominativement qu'une soixantaine de personnages, L'Évangile tel qu'il m'a été révélé met en scène 736 personnages nominatifs dont le tiers confirmés par des sources historiques[39]. Il y a 121 personnages principaux, cités plus de dix fois dans l'œuvre, un fait qui ne se retrouve pas dans les sagas historiques note Arnaud Lefevre, un conférencier[40].

    La typologie des catéchèses de Jésus envers les différents groupes de personnes reste à faire, cependant l'œuvre décrit avec suffisamment de précision[41] la façon dont la Bonne Nouvelle a été annoncée aux apôtres et aux disciples, au Sanhédrin, aux romains de la force d'occupation, aux prosélytes, aux réprouvés, etc. pour en tirer nombre d'enseignements. Le Père Yannik Bonnet, un polytechnicien, cadre supérieur dans l'industrie qui devint prêtre lors de son veuvage grâce à l'œuvre de Maria Valtorta témoigne, dans deux conférences, de l'utilité de cette œuvre dans la pastorale du prêtre[42].

    Jésus note à ce propos :
    "À la lecture de cette œuvre, certains objecteront : “Il ne ressort pas de l’Évangile que Jésus ait eu des contacts avec des Romains[43] ou des Grecs, donc nous rejetons ces pages.” Que de choses ne ressortent pas de l’Évangile, ou transparaissent à peine derrière d’épais rideaux de silence que les évangélistes ont laissé tomber à cause de leur indestructible mentalité de juifs à propos d’épisodes qu’ils n’approuvaient pas ! Croyez-vous connaître tout ce que j’ai fait ?  En vérité, je vous dis que, même après avoir lu et accepté cette illustration de ma vie publique, vous ne connaissez pas tout de moi[44][2].
    Jésus parle ici de l'œuvre de Maria Valtorta comme d'une illustration de sa vie publique. Affirmation qu'il faut comprendre au sens italien du mot "illustrazione" : exposition de données et d'informations visant à clarifier l'origine, la nature, le contenu d'un document. Ainsi, pour Jésus, L'Évangile tel qu'il m'a été révélé qui illustre "l'Évangile éternel", est une clarification de son origine, de sa nature et de son contenu.

    Ramener à leur vérité les figures du Fils de l’Homme et de Marie

    Dans cette quatrième raison, Jésus affirme que lui et la Vierge Marie sont le prototype de l'Homme avant la faute originelle, tel que Dieu l'avait créé.
    "Vrais fils d’Adam pour ce qui est de la chair et du sang, mais d’un Adam innocent. Les enfants de l’homme devaient être comme nous, si les premiers parents n’avaient pas avili leur parfaite humanité — le mot homme étant pris dans le sens de créature dans laquelle se trouve une double nature, la nature spirituelle, à l’image et à la ressemblance de Dieu, et la nature matérielle — ; vous savez ce qu’ils ont fait. Ils avaient des sens parfaits, c’est-à-dire soumis à la raison, malgré leur grande finesse. J’inclus les sens moraux aux sens corporels[2]."

    Ils sont donc le modèle de ce que eut être l'humanité rachetée par la Passion de Jésus. Ils sont un repère pour les relations pouvant exister dans des "saintes" familles.

    À cette occasion Jésus s'attarde sur les relations de Marie avec Jésus telles que l'œuvre les décrit. À ceux qui les jugent trop démonstratives, il les renvoie au contexte historique et culturel oriental et invite à dépasser cette lecture au premier degré pour percevoir la mise en place du plan divin qui s'opère. De même il renvoie ceux qui jugerait excessif l'amour de Jésus pour sa mère, à la sainteté de cet amour mutuel qui ne fut jamais égoïste, mais entièrement tourné vers un seul but : la réalisation du Plan divin[45] selon la volonté du Père. Pour le Dieu qu'il était, confronté à l'humanité ingrat, l'amour de Marie était ce réconfort que célèbre Proverbes 8,21-31 et que la liturgie attribue à l'Immaculée conception de Marie.

    Il élargit ensuite sa pensée en revenant sur la "clarification" de "l'Évangile éternel" qu'il avait abordé précédemment sous le terme "illustration" :
    "Cette Œuvre a encore pour but d’éclairer des faits qu’un ensemble complexe de circonstances a couvert de ténèbres jusqu’à former des zones obscures dans la clarté du tableau évangélique ; ce qui paraît être des causes de rupture ne sont que des points devenus obscurs, entre l’un ou l’autre épisode, des passages indéchiffrables : les éclaircir, c’est donner la clé qui permettra la juste compréhension de certaines situations qui s’étaient créées et certaines manières fortes que j’avais dû avoir, qui contrastaient tellement avec mes exhortations continuelles au pardon, à la douceur et à l’humilité, certaines raideurs envers des adversaires entêtés et que rien ne pouvait convertir[2].

    En rupture avec un sentiment souvent rencontré chez les commentateurs, Jésus affirme donc qu'il n'y a pas de contradictions ou d'incohérences dans l'Évangile éternel. Il n'y a que "des points devenus obscurs". C'est ce que démontrent au lecteur, par leur effet de clarification, les faits et paroles inédites de l'œuvre de Maria Valtorta. Dans la lecture immersive qu'elle offre, la vie et les enseignements de Jésus deviennent d'une "simplicité évangélique" au sens propre.

    Connaître exactement la complexité et la durée de la Passion de Jésus

    Visage de Jésus reconstitué par Jean-François Lavère à partir du Linceul de Turin et du voile de Véronique. Étude publiée dans Chrétiens Magazine, n° 268, avril 2014.
    "[complexité et durée] qui culmine dans la Passion sanglante accomplie en quelques heures. Elle m’a consumé comme une torture quotidienne pendant bien des années et est allée toujours en s’accentuant. Connaître aussi la passion de ma Mère, dont le glaive de douleur a transpercé le cœur pendant le même temps. Et vous pousser, par cette meilleure connaissance, à nous aimer davantage[2].
    L'apport de Maria Valtorta réside en effet dans la connaissance "intime" des souffrances morales et psychiques du Seigneur qu'évoque pudiquement le prologue de Jean 1,10-11 : "Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu." En effet, la violence de la Passion sanglante a été précédée du rejet de sa propre cité, du Temple transformé en "caverne de brigands", de l'impénitence du clergé de l'époque, de l'ingratitude des foules, du manque de foi, de l'abandon, de la trahison, de l'incompréhension de ses apôtres, etc. C'est toute cette "torture quotidienne" que partage le lecteur, celle d'un Dieu non pas juge et vengeur, mais celle d'un Dieu miséricordieux qui a "tant aimé le monde". Jésus commente ce point en conclusion de la troisième année de sa vie publique et qu'il commence la montée à Jérusalem qui le conduira à la Croix[46].

    L'apport réside ensuite dans la connaissance "intime" des douleurs de Marie qu'annonçait la prophétie du vieillard Siméon sur l'épée qui lui transperça le cœur "pendant le même temps", c'est-à-dire pendant "bien des années". Marie, élevée au Temple, connaissait le sort du Messie annoncé par les prophètes[47], elle fut éclairée par l'Esprit-Saint et son Fils Rédempteur ne lui cacha rien de son destin. Au tombeau, son courage héroïque qui était le réconfort de son Fils dans sa mission, n'a plus lieu d'être : il ne reste que la souffrance extrême d'une mère tenant son Fils mort et torturé sous ses yeux, "Quel est l’homme qui ne pleurerait s’il voyait la Mère du Christ dans un si grand supplice ?" proclame avec justesse le cinquième tercet du Stabat Mater[48].

    Mais c'est bien dans la Passion sanglante que "culminent" ces souffrances comme le dit Jésus, celles dont on fait mémoire pendant la Semaine Sainte. Les visions de Maria Valtorta s'étendent du dimanche des Rameaux[49] jusqu'à la nuit du samedi saint[50]. La crucifixion et la mort de Notre-Seigneur est rapportée directement dans un long chapitre de 30 pages[51], mais aussi ultérieurement par le récit de l'apôtre Jean, seul apôtre présent[52]. La rencontre de Lorenzo Ferri, qui travaillait sur des reconstitutions du Linceul de Turin, avec Maria Valtorta, confirme l'authenticité de ce témoignage de la Passion et a permis d'identifier des points particuliers de la relique : élongation d'un bras, clouement des pieds, flagellation, trace de la main de Marie, etc.

    Montrer la puissance de la Parole de Jésus et ses divers effets

    Sur les douze apôtres, onze étaient " très imparfaits, rustres, ignorants, violents, mais de bonne volonté[2]", le douzième, Judas, était "plus instruit que la plupart d’entre eux, raffiné par la vie dans la capitale et au Temple, mais de mauvaise volonté[2]". Jésus invite à observer l'évolution des premiers vers la perfection. Une perfection dont ils furent vraiment acteurs par "une lutte dure, très dure, contre les forces lourdes et obscures[2]" Jésus insiste sur "l'héroïcité des vertus[53]" que l'Église sonde pour accueillir l'âme méritante dans le cortège des saints "Car le mérite vient justement de la victoire sur les passions désordonnées et les tentations que l’on domine par amour pour Dieu et pour arriver à la fin dernière : jouir éternellement de Dieu[2]."
    "Dieu donne les moyens pour se convertir, mais il ne violente pas la liberté de l’homme, et si l’homme ne veut pas se convertir, c’est inutilement qu’il a ce qui aide un autre à se convertir[2]."
    Il demande aussi de réfléchir sur la puissance de sa Parole sur l'esprit et le corps, ce qui donne sens aux miracles qu'il opère.
    Que ceux qui critiquent prennent en considération les multiples effets de ma Parole, non seulement sur l’homme humain, mais aussi sur l’homme spirituel. Non seulement sur l’homme spirituel, mais aussi sur l’homme humain. Ma Parole, accueillie avec bonne volonté, transforme l’un et l’autre, en l’amenant à la perfection extérieure et intérieure[2].
    Et il termine en donnant son sens à une conversion qui vient de Dieu.
    Qu’ils considèrent cela, ceux qui trouveront forte et jugeront contre-nature la nature des apôtres, telle qu’elle était décrite. Je n’étais pas un docteur difficile ni un roi orgueilleux, je n’étais pas un maître qui juge indignes de lui les autres hommes. J’ai su compatir. J’ai voulu former en prenant des matières grossières, remplir de perfections toute espèce de vases vides, prouver que Dieu peut tout, et d’une pierre tirer un fils d’Abraham[54], un fils de Dieu, et d’un rien un maître, pour confondre les maîtres orgueilleux de leur propre science — qui bien souvent a perdu le parfum de la mienne[2].

    Faire connaître le mystère de Judas

    Ce mystère[55] est la chute d’un esprit que Dieu avait comblé de bienfaits extraordinaires. Ce qu'en dit Jésus parle de lui-même:

    Un mystère qui, en vérité, se réitère trop souvent et qui blesse le cœur de votre Jésus.

    Vous faire connaître comment on chute en passant de l’état de serviteurs et d’enfants de Dieu à celui de démons et de déicides qui tuent Dieu en eux, en tuant la grâce. Mon but est de vous empêcher de mettre le pied sur des sentiers d’où l’on tombe dans l’Abîme, et de vous enseigner la façon de vous y prendre pour essayer de retenir les agneaux imprudents qui se dirigent vers le gouffre.

     Appliquez votre intelligence à étudier la figure horrible et cependant banale de Judas, complexe où s’agitent comme des serpents tous les vices capitaux que vous trouvez et que vous avez à combattre chez telle ou telle personne. C’est la leçon que vous devez particulièrement retenir, car ce sera celle qui vous sera la plus utile dans votre ministère de maîtres spirituels et de directeurs d’âmes. Combien, dans tout état de la vie, imitent Judas en se livrant à Satan et trouvent la mort éternelle ![2]
    Cette figure importante de l'œuvre a donné lieu à un livre reprenant tous les extraits le concernant[56].

    Structure et organisation

    Le don de l'œuvre fut progressif, selon la préparation de Maria Valtorta au rôle de "porte-parole".

    • La longue période de l'immobilisation grabataire, commencée le 1er avril 1934, s'est achevée par la rédaction de l'Autobiographie rédigée en deux mois[57]. Elle avait écrit Cuore di una donna (cœur de femme) qui semble avoir été une préfiguration de son autobiographie, mais le manuscrit fut détruit sur demande de Jésus sans que personne ne l'ait lu.
    • Le 22 avril 1943[58] commence la série des dictées qui se prolongeront jusqu'au 22 juin 1954[59], pour celles qui sont rapportées.
    • Elles alternent avec les visions constitutives de l'Évangile tel qu'il m'a été révélé, entre autres. Elles commencent le 16 janvier 1944 par la vision des noces de Cana.

    Ces trois modes s'entremêlent sans se confondre sur une douzaine d'années.

    thomb
    Un peu plus de trois semaines après avoir donné sa première vision, Jésus livre à Maria Valtorta ses instructions sur l'œuvre qu'il va lui "révéler[60]"
    "J’ai l’intention d’alterner tes contemplations incluant les explications que je te donne ensuite, et les dictées proprement dites, pour te soulager et élever ton âme en te donnant la béatitude de la vision, et aussi parce que cela met en évidence la différence de style entre ton texte et le mien [...] Dans les contemplations, je ne m’en tiendrai pas à un ordre chronologique conforme à celui des évangiles. Je prendrai les passages que je trouverai les plus utiles tel ou tel jour pour toi ou pour d’autres, en suivant mon ordre d’enseignement et de bonté[61]."
    Malgré l'absence d'ordre chronologique dans le don des visions, les instructions de Jésus permettront de reconstituer intégralement la cohérence au point qu'elles sont pu servir de base à la datation de la vie de Jésus.

    Consignes pour son insertion et sa diffusion

    L'œuvre s'insère dans l'Église et s'appuie sur un lectorat évangélisateur. C'est ce qui ressort des consignes de Jésus lorsqu'il confie l'œuvre principale aux Servites de Marie, dont un de ses membres, le Père Corrado Berti jouera un rôle déterminant.

    Insertion dans l'Église

    "Cherchez à obtenir une approbation qui défende l’Œuvre et lui serve de garantie. Cherchez-la immédiatement et ne renoncez pas avant de l’avoir trouvée.  Pas de demi-mesure. Je veux une approbation sûre[62]"
    On sait que les évènements n'aboutirent pas à cette approbation : L'avis du Saint-Père ne fut pas suivi par le Saint-Office qui lui-même n'intervint que de manière détournée dans un jeu d'esquive avec les partisans de l'œuvre qui commirent des maladresses. La condamnation, qui fut décrétée après la mort du Pape, perdit rapidement sa valeur juridique. Dans la suite, l'avis très réservé du cardinal Ratzinger en 1985 fut amendé par son blanc-seing en 1992. Les conférences épiscopales, italienne (1992) et française (2021), émirent soit des avis prudentiels soit des mises en garde pendant que les évêques de Lucques, autorité de référence, émettaient des avis positifs. À ce jour, l'Église ne s'est pas prononcée selon les nouvelles normes, ce qui nécessitera une étude préalable qui n'a pas encore eut lieu. Dans cette attente l'expansion reconnue du lectorat s'appuie sur des relations interpersonnelles, y compris avec le clergé.

    L'évangélisation

    Le mouvement d'évangélisation est résolument offensif. Jésus le situe en référence à l'ApocalypseErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>. Seuls les saints furent vaincus par la mort, mais non pas celle de l’âme."</ref> et dans des termes qui ne sont pas sans rappeler les "apôtres des derniers temps" de St Louis-Marie Grignion de Montfort[63]. Non pas dans la perspective anxiogène de la fin du monde, mais dans celle jubilatoire de la nouvelle Pentecôte prophétisée par les papes du XX° siècle[64] et dans celle de la nouvelle évangélisation qui lui est accolée. Jésus commence par dire en effet : "Que le Paraclet vous baptise dans son Feu afin que vous soyez mes témoins et les gardiens de ce prodige que je vous ai accordé par amour pour vos âmes." Il s'adresse aux consacrés et aux fidèles qui agiront pour que sa Parole (revivifiée dans l'œuvre de Maria Valtorta) soit "connue, diffusée, utilisée[62]". C'est là la triple mission.

    L'appel à l'évangélisation est particulièrement vigoureux : "Les églises sont-elles vides ou à moitié vides ? Qu’on entre dans les maisons ! Levez-vous, vous qui dormez ! Levez-vous, vous les timides ! Ce n’est pas le temps de dormir [...] Aidez le Maître qui a pitié de ces foules et vous procure le pain pour qu’elles ne meurent pas dans le désert. Distribuez ce pain[62]".

    Et il prophétise l'arrivée des nouvelles technologies de l'information que le lectorat évangélisateur de Maria Valtorta reprend à son compte[65] :
    "Qu’est-ce qui sanctifie? La connaissance toujours plus approfondie de Dieu, donnée pour contrebalancer la prédication de plus en plus étendue, active et corrosive de la Bête, annoncée par des moyens adaptés aux temps modernes, des moyens qui pénètrent là où les personnes ne peuvent aller. Je vous l’ai dit: "Les fils de ce monde sont plus avisés que les fils de la lumièreErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>.</ref>″ . Ils utilisent des moyens nouveaux et leur subtile propagande pénètre là où l’immobilisme des fils de la lumière ne pénètre pas. De nos jours, les livres sont destruction, parce qu’ils envahissent. Pourquoi donc ne pas contre-attaquer en détruisant ce que les hommes des ténèbres édifient sur les décombres de ce qui m’appartenait avant qu’ils ne l’abattent[66] ? Semez sur les ruines et, par ma grâce qui accompagnera vos efforts, de nouvelles plantes de sénevé y pousseront: c’est la plus petite des graines, mais son feuillage est si touffu qu’il abrite les oiseaux sans nid. Un trop grand nombre d’âmes ne sont pas établies dans la foi, tout simplement parce qu’elles ne savent pas, ne me connaissent pas. Avoir un pauvre souvenir d’un Dieu Homme mort sur une croix, ce n’est pas me connaître[67], Me connaître, c’est connaître toutes les formes de l’évangélisation du Christ, du sacrifice du Christ, de l’amour du Christ Homme et Dieu[62]."
    L'appel pressant et vigoureux à retourner à "l'Évangile éternel" n'est pas l'apanage de la seule Maria Valtorta. En 1995, Jean‑Paul II décrit le combat, à l’échelle de l’Humanité, de la “culture de vie contre la culture de mort activement encouragée par de forts courants culturels, économiques et politiques, porteurs d’une certaine conception utilitariste de la société[68]". Face à cette “structure du péché”, l’annonce de l’Évangile devient urgente, écrit‑il. Pour sa part, l'Esprit-Saint commentant Apocalypse 1,8 sur "celui qui doit venir", confie à Maria Valtorta :
    "De quelle manière? Sûrement pas en reprenant chair. Si son retour est certain, il l’est tout autant qu’il ne prendra plus jamais un autre corps puisque, dès la première fois, il en possède un parfait, éternel et glorifié par Dieu son Père. Il ne viendra pas pour une seconde rédemption. Il n’y en aura pas d’autre, car la première a été suffisante et parfaite [...] Ce n’est pas non plus par une seconde évangélisation que viendra le Verbe du Père. Il ne viendra pas personnellement. Pourtant, il évangélisera. Il suscitera de nouveaux évangélisateurs qui évangéliseront en son nom. Ils le feront sous une forme nouvelle, appropriée à l’époque, une forme nouvelle qui ne changera pas la substance de l’Évangile éternel ni de la grande Révélation, mais lui donnera plus d’amplitude, la complètera, la rendra compréhensible et acceptable même à ceux qui, à cause de leur athéisme ou de leur incrédulité allèguent "qu’ils ne peuvent pas croire des choses qu’ils ne comprennent pas* [...] En vérité, ces nouveaux évangélisateurs existent déjà, même si le monde en partie les ignore et en partie les combat. Ils deviendront toujours plus nombreux[69]."

    Comment faire que l'œuvre soit "connue, diffusée, utilisée"

    L'envoi des disciples par James Tissot, musée de Brooklyn
    À la samaritaine qui se choque que Jésus lui demande de l'eau, il répond "Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te parle !"[70]. C'est le réflexe de tout lecteur confronté à la méfiance dans son partage de la profondeur de cette œuvre. Il a fait sien ce sentiment de St Paul : "annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile !"[71]. Cependant Jésus, après avoir lancé son appel à un sursaut vigoureux et sans crainte, donne ce conseil d'efficacité :
    "Il faut du bon sens dans l’usage de mon don [...] Non une diffusion ouverte et retentissante, mais une lente expansion toujours plus vaste [...] Nous devons, jusqu’au bout, tenter de sauver les cœurs. Nous avons été formés à cet effet, mes frères, mes sœurs. Faisons donc respirer l’oxygène pur aux âmes qui succombent à l’asphyxie du inonde, des sens, de l’argent. Nous accomplissons notre œuvre[72]."
    St Paul donne à Timothée ces conseils qui s'adresse à tout évangélisateur : "proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Un temps viendra où les gens ne supporteront plus l’enseignement de la saine doctrine ; mais, au gré de leurs caprices, ils iront se chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau. Ils refuseront d’entendre la vérité pour se tourner vers des récits mythologiques. Mais toi, en toute chose garde la mesure, supporte la souffrance, fais ton travail d’évangélisateur, accomplis jusqu’au bout ton ministère[73]." Cet appel au zèle évangélisateur est ponctué d'appels à la "patience et souci d’instruire" et à un comportement adapté : "en toute chose garde la mesure, supporte la souffrance, fais ton travail d’évangélisateur." Jésus, dans Maria Valtorta, traduit cela par quelques explications :
    "Il faudrait méditer sur le fait qu’un zèle excessif peut tout gâcher, plus que ne pourrait le faire un peu de lenteur à agir. Ce qui est forcé finit par se briser. Or cette chose, sainte, utile, voulue par Dieu [...] ne doit pas être brisée. Mais ce ne doit pas être un torrent tourbillonnant et impétueux qui passe, soumet, submerge, dévaste, mais ne fait que passer. Ce doit être au contraire une onde légère qui coule doucement, un petit filet d’eau qui irrigue et nourrit les racines sans abîmer la moindre plante. Un filet, ai-je dit, livré avec beaucoup de prudence et de modération, avec bonté et sans exclusivisme, mais en s’accompagnant de dignité [...] Toute manifestation du surnaturel est "signe de contradiction" pour les hommes (Luc 2,34). [...] Ceux qui sont chargés de leur protection doivent, avec une patience et une prudence extrêmes, s’appliquer à ce que cette "contradiction" ne revête pas des formes de violence susceptibles de détruire la mission de l’instrument par des jugements et des ordres qui lient ses membres spirituels, en minent l’esprit et la morale, en les situant entre Dieu qui veut et l’homme qui ne veut pas l’œuvre[74]."

    Principaux extraits

    Dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé"

    • Jésus explique à Maria Valtorta pourquoi il ne donne pas les visions dans un ordre chronologique[75]
    • Les raisons et l’organisation du livre[76]
    • Jésus cite des passages de l’Évangile justifiant des nombreux miracles rapportés dans l’œuvre de Maria Valtorta. Il les justifie aussi par sa nature de Dieu Incarné[77]
    • Fin de la 3ème année de Vie publique et préparation de la Passion : Tout ce qui a précédé, et qui peut-être pour certains épisodes a paru sans but pour des lecteurs mal disposés ou superficiels, s'éclaire ici d'une lumière sombre ou resplendissante. Et surtout les figures les plus importantes. Celles que beaucoup ne veulent pas reconnaître utiles à connaître, justement parce que s'y trouvent les leçons pour les maîtres de maintenant qui ont plus que jamais besoin d'être instruits pour devenir de vrais maîtres de l'esprit. […] il n'est rien de superflu dans ce travail. Ni les figures resplendissantes ni celles qui sont faibles et ténébreuses. […]
      Comprendra-t-elle tout cela, la société de maintenant à laquelle je donne cette connaissance de Moi-même pour la rendre forte contre les assauts de plus en plus violents de Satan et du monde ? Aujourd'hui aussi, comme il y a maintenant vingt siècles, il y aura la contradiction parmi ceux pour qui je me révèle.
      Je suis encore une fois un signe de contradiction. Mais non pas Moi, par Moi-même, mais par rapport à ce que je suscite en eux. Les bons, ceux de bonne volonté, auront les réactions bonnes des bergers et des humbles. Les autres auront des réactions mauvaises comme les scribes, les pharisiens, les sadducéens et les prêtres de ce temps Chacun donne ce qu'il a. Le bon qui vient au contact des mauvais déchaîne en eux un bouillonnement de plus grande perversité. Et le jugement sera déjà fait pour les hommes, comme il le fut le Vendredi de la Parascève, d'après la manière dont ils auront jugé, accepté et suivi le Maître qui. dans une nouvelle tentative d'infinie miséricorde, s'est fait connaître une fois encore. À ceux qui ouvriront les yeux et me reconnaîtront et diront : "C'est Lui ! Était-ce pour cela que notre cœur brûlait dans notre poitrine pendant qu'il nous parlait et nous expliquait les Écritures ?".[78]

    Dans les autres ouvrages de Maria Valtorta

    Les Cahiers de 1943

    • 18 juillet :  Je me substitue. aux chaires vides ou qui résonnent de paroles vides de vraie vie. Moins de livres et plus d’Évangile.    
    • 15 août : Tes écrits doivent être utilisés de la façon suivante. La partie qui est de toi aura l’habituelle valeur informative pour la curiosité humaine qui veut toujours sonder les secrets des âmes.
      La partie qui est de moi, et qui doit être séparée de la tienne, aura une valeur formative, car il y a en elle la voix évangélique, et cette voix évangélique possède toujours une valeur de formation spirituelle, quelle que soit la façon dont elle vous parvienne. Même quand la façon ou les façons dont elle est parvenue à la portée des âmes ne sont plus de cette terre, elle reste ce qu’elle est et ne perd pas sa valeur.        
    • 23 août : Allez disséminer ma Parole. Allez-y avec discernement et soin. Ne l’appliquez pas à tous de la même façon. Que l’Esprit de Lumière, dont on parlait hier dans la Messe, vous aide dans le choix des passages qu’il faut faire connaître et de ceux qu’il faut garder cachés pour le moment. Mon conseil est que vous fassiez un choix dans ce que j’ai dit. Il y a des passages qui, pour l’instant, ne doivent être qu’un doux entretien entre nous. D’autres ne doivent être transmis qu’à des personnes qui, en raison de leur rôle ou de leur âme, sont déjà en mesure d’être admises à certaines connaissances. D’autres passages peuvent être dits et diffusés au plus grand nombre des âmes […] Ma Parole de vérité ne doit pas servir le mensonge. Ma Parole de miséricorde ne doit pas servir les vengeances. Donc, attention.          
    • 27 août : Les dictées ne se contredisent pas entre elles. Il faut savoir les lire avec foi et un cœur simple (p. 261).
    • 10 septembre : Mon petit Jean, je te confie ma Parole. Transmets-la aux maîtres afin qu’ils s’en servent pour le bien des créatures. Elle vient du Pasteur Unique, du bon Pasteur qui a écrit la vérité de sa Parole avec son sang […] Ma Parole ne sert pas seulement à donner un bien terrestre, mais à donner le bien qui ne meurt pas, la vie éternelle. Il n’y a donc rien de plus sacré et de plus précieux que ma Parole. Reçois-la, l’âme à genoux, et que ton amour soit l’encens qui purifie ton cœur qui la reçoit, ta main qui l’écrit, ta bouche qui la répète, ton œil qui la lit. Vis en ange et en prêtre, puisque je t’ai accordé d’entendre ce qu’entendent les anges et ce que répètent les prêtres. Et vis de plus en plus en victime, car c’est le sacrifice qui ouvre les oreilles de l’esprit, et c’est le sang qui lave la langue qui parle du Seigneur.    
    • 26 octobre : Une des choses que devraient examiner ceux qui jugent de ton cas avec trop peu de foi et trop de cette humanité que le rationalisme rend hostile et incrédule à l’égard des admirables et libres œuvres de Dieu est la différence de ton de mes communications.
      Cela devrait être une chose probante. Mais, étant donné que rien n’aveugle davantage que l’incrédulité, que rien n’altère la réalité divine plus que l’esprit du monde, ce sera un écueil où viendront buter ceux qui ne savent pas mettre les voiles pour la haute mer de la foi en Dieu et qui préfèrent rester près de la terre ferme, dans les bas-fonds de leur science rationnelle et de leur aridité spirituelle. Ils diront que, alors qu’un des tons que j’utilise est solennel et hiératique, teinté de nuances antiques, l’autre est plus familier, plus humain et plus moderne. Ce qui à leurs yeux semble t’inculper est en fait la preuve indéniable de ta sincérité.  
    • 9 décembre : Quant aux passages, il est inutile de les donner en nourriture aux reptiles, car ils peuvent s’en servir comme d’une arme nocive ou d’un bâillon contre mes petits christs. J’ai déjà dit  et je répète qu’il faut faire preuve de beaucoup de prudence, puisque vous vivez au milieu de reptiles venimeux. Pourquoi voulez-vous satisfaire à la curiosité des sots ? Je ne dicte pas ce que je dicte pour votre amusement ni pour me plier à votre soif morbide de connaître l’avenir. Quand vous savez, est-ce que vous changez ? Non. Ne soyez pas menteurs ou naïfs. Vous ne changez pas. Les esprits droits ont déjà bien assez de ce qui est dit pour tous, sans avoir besoin de soulever le voile des choses profondes.      
    • 13 décembre : Je ne parle pas pour satisfaire une curiosité superstitieuse ou même simplement humaine. Je ne suis pas un oracle païen et je ne veux pas que vous soyez des païens. Je ne t’enlèverai donc pas la joie de ma Parole, mais je limiterai ma Parole à des points qui touchent uniquement à l’esprit, sans faire de parallèles entre lui et les événements présents ou d’un avenir rapproché.
      Cette lacune restera comme un avertissement pour beaucoup et durera aussi longtemps que je le voudrai. Mais si on devait faire un usage non spirituel de ton travail, je t’ordonnerai d’écrire pour toi seule et, au cas où tu n’obéirais pas, je t’enlèverai la Parole.

    Les Cahiers de 1944

    • 24 septembre : - Un zèle excessif peut tout gâcher. - Si vous saviez quel esclavage c’est que d’être instrument de Dieu. - Respecter le porte-parole. - Douceur, prudence et réserve. - Qu’est-ce qui a gâché l’œuvre vraiment sainte de Marie d'Agréda ? - Ce ne sont pas seulement vos intérêts qui sont en jeu ici, mais ceux de Dieu. - Les diverses instructions pour la diffusion et l'utilisation de l'œuvre. - Sur Anne-Catherine Emmerich.  
    • 25 novembre : Tu n'es rien. Mais je suis entré dans ton "rien", et j’ai dit "Vois, parle, écris." Ce rien est devenu mon instrument. Or ce qui est à moi est toujours consacré et doit être traité comme tel (p. 616).

    Les Cahiers de 1945 à 1950

    • 19 décembre 1945 : Sache que j’adapte les manifestations à l’environnement et au but pour lesquels je les ai suscitées. Tu as eu pour mission d’être une voix mondiale. Tu dois chanter l’hymne de la Miséricorde et de l’Amour, de la Sagesse et de la Perfection, pour toutes les oreilles et tous les cœurs, pour toutes les intelligences et toutes les âmes. Voilà pourquoi, après t’avoir préparée à cette capacité — n’en tire pas orgueil car, tout ce que tu as, je te l’ai donné pour cette mission, même la maladie, même ta solitude, absolument tout —, j’ai fait de toi une "voix" parfaite, un géant, toi qui es pygmée. Mais ce n’est pas toi, c’est moi en toi. C’est donc moi le géant, ma petite Christophe qui porte le Christ mais es aussi portée par lui (p. 116).
    • 2 juin 1946 : - Jésus confie l'œuvre à l'ordre des Servites de Marie - Ce que Jésus veut pour l'œuvre  Distribuez ce pain : Comment ? - Le travail sur l'œuvre n'est pas encore fini  Publiez avec l'approbation de l'Église.          
    • 18 février 1947 : - Cet ouvrage (L'Évangile tel qu'il m'a été révélé), c’est moi. Non seulement c’est moi qui l’ai dicté et expliqué, mais c’est moi qui le vis, qui me présente à vous tel que j’étais quand j'étais un mortel - Je suis le Verbe éternel, le Verbe plein de sagesse qui accomplit une nouvelle œuvre d’amour et de salut par pitié pour tous ceux, trop nombreux, qui meurent d’inanition spirituelle, qui se perdent parce qu’ils ne me connaissent pas.
    • 6 janvier 1948 : Ce ne sont pas là des pages qui leur sont destinées. Je t’ordonne de les retirer d’ici et d’en faire un fascicule à part à donner à qui tu sais, de la manière que tu sais. Ils ont reçu ce qui était nécessaire pour obtenir l’approbation de l’Œuvre de Jésus. Le reste est un trésor qu’il faut mériter. Certains l’ont mérité en ayant fait notre volonté sur toi avec une charité parfaite et sans avoir la moindre prétention sur son œuvre à ton égard. Il y a aussi une autre raison de la providence divine qui justifie cet ordre. (p. 472).
    • 28 avril 1948 : Au milieu d’intenses effluves de parfum, le jour du 1er anniversaire de la fin de l’Œuvre, Marie promet des consolations à l’écrivain.
      "Ma fille, de l’Annonciation à l’Assomption, les roses de l’Amour éternel elles-mêmes furent pour moi un buisson d’épines. C’est pourquoi, devant ton propre buisson d’épines, réjouis-toi de ressembler à ta Mère et Reine. C’est seulement cette période terminée que nous cueillerons sur ce roncier changé en rosier les roses éternelles qui ne procurent rien d’autre qu’une joie ineffable, indescriptible et perpétuelle.
      Prie beaucoup, afin que mon Épiphanie puisse resplendir partout et attirer des âmes innombrables à l’Étoile de Dieu, et afin que ma Pentecôte s’accomplisse et que le cœur des hommes se renouvelle, donnant paix à l’Eglise et au monde, salut aux hommes dans cette vie et dans l’autre, et gloire à Dieu. Ne t’étonne de rien de ce qui peut arriver d’extraordinaire en mai. Je veux te récompenser spirituellement de bien des choses. Mais recherche la solitude, car le voile étendu sur les mystères de l’Amour ne peut être levé en présence de tous, mais seulement devant ceux à qui l’Amour infini permet de voir, de goûter, de connaître...
      Reste dans une attente ardente, dans ton minuscule cénacle, comme je l’ai fait dans le nôtre. Aime et prie." (p. 474 – 475)
    • mars 1949 : Mon cœur souffre, comme s'il était encore sur la croix, de ce qui est commis contre moi, l'Auteur de l'Œuvre, contre toi, mon instrument, et contre les âmes si nombreuses qui sont privées de la Parole qui est vie. (p. 515)
    • 16 août 1949 : - Jésus fait de sévères reproches aux dénégateurs de l’œuvre - Ils ont reçu toutes les preuves qu’il faut - Qu’ils ne commettent pas de blasphème contre l’Esprit - Ne faites pas comme eux - Maintenant encore ils ne m’accueillent ni ne me reconnaissent.
    • 5 septembre 1949 : Jésus dit à l’écrivain, lasse de devoir se battre contre les ennemis de l’Œuvre: "L’offrande de toi-même a plus de valeur que mille prières récitées simplement des lèvres" (p.530)

    Les Carnets

    • 23 décembre 1948 :  Cette dictée révèle les pressions qu’a dû subir le pape Pie XII après son soutien à la publication de l’œuvre de Maria Valtorta (28 février 1948). Dieu le Père l’encourage à tenir bon dans des termes d’une très grande fermeté et lui révèle la dimension eschatologique de "l’Évangile tel qu’il m’a été révélé".

    Le Livre d'Azarias

    • 5ème dimanche après Pâques : Ma fille, te souviens-tu de cette heure de triste paix dans laquelle je te suis apparue revêtue du manteau noir qu'est l'habit des sœurs servites de Marie ; je t'ai attirée à moi pour te protéger tandis que je pleurais en regardant vers le nord ? Je t'explique maintenant le sens de cette vision prophétique.
      Mon Fils - je ne peux pour le moment t'en expliquer les raisons - t'avait placée sous la tutelle des servites de Marie parce que, ma fille, tu ne peux rester seule avec ton grand Trésor (l’œuvre donnée à Maria Valtorta). L'Éternel m'a donné à moi aussi la tutelle d'un époux, inutile pour engendrer le Christ, mais nécessaire pour me protéger au moment où le Trésor du ciel et du monde était en train de descendre en moi.    
    • Jeudi après la Trinité, Fête-Dieu : En effet, les dictées ou les visions sont des formes ; mais la substance, c'est le Verbe qui enseigne. Il se donne, et produit divers fruits, toujours comme l'Eucharistie, selon qu'elle est reçue par les bons ou par les mauvais. D'ailleurs, il est juste qu'il en soit ainsi parce que le Verbe est Eucharistie, et l'Eucharistie est encore le Verbe, sous une forme différente mais avec une égale sainteté divine. Puisqu'il s'agit d'une seule et même chose, les dons et les fruits produits sont égaux : vie, science, sainteté, grâce.

    Notes et références

    1. Jean 14,26
    2. 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 2,11 2,12 2,13 2,14 2,15 2,16 et 2,17 EMV 652.
    3. L'anamnèse est un terme médical et liturgique. Il désigne le retour à la mémoire du passé vécu et s'oppose à l'amnésie qui en est l'oubli. En liturgie elle s'applique à la prière qui suit la Consécration. La plus usitée des quatre formulations retenues est : "Il est grand le mystère de la foi | Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire."
    4. C'est le domaine de l'exégèse d'explorer les déperditions du sens original des textes.
    5. C'est principalement le cas de la vie de la Vierge Marie dans ses grands mystères de son Immaculée conception ou de son Assomption reconnus tardivement.
    6. "Per obbedienza scrive la sua autobiografia, la prima opera valtortiana, e da qui inizia la sua attività di scrittrice, diventando per diversi anni la penna di Dio. (Par obéissance, elle écrivit son autobiographie, la première œuvre valtortienne, et c'est à partir de là qu'elle commença son activité d'écrivain, devenant le porte-plume de Dieu pendant plusieurs années)." - Santi e Beati, Maria Valtorta {it} - P. Massimo Cuofano, Servites de Marie (+28/04/2017).
    7. Cardinal J. Ratzinger (Benoît XVI) – Commentaire théologique sur le secret de Fatima - La structure anthropologique des révélations privées, 29 juin 2000, 'situé en fin de document'.
    8. Cf.. CEC § 367.
    9. Mgr Ugo Emilio Lattanzi : "Je considère comme absolument impossible que la femme qui en est l’auteur, une femme de culture inférieure à la moyenne, ait pu écrire une telle quantité de pages à la plume sans avoir subi l’influence d’un pouvoir préternaturel."
    10. Mgr Maurizio Raffa : "pour écrire une seule partie de l'œuvre (de Maria Valtorta), il faudrait être un Auteur (qui n’existe pas aujourd’hui) tout à la fois grand poète, bibliste talentueux, théologien confirmé, expert en archéologie et en topographie, et profond connaisseur de la psychologie humaine".
    11. Cardinal Augustin Bea : "Quant à l’exégèse, je n’ai trouvé, dans les fascicules que j’ai examinés, aucune erreur, de quelque sorte que ce soit. J’ai d’ailleurs été fort impressionné par l’exactitude remarquable des descriptions archéologiques et topographiques".
    12. Père Gabriel M. Roschini : "la mariologie qui se dégage des écrits publiés et inédits de Maria Valtorta a été pour moi une vraie découverte. Aucun autre écrit marial, pas même la somme de tous ceux que j'ai lus et étudiés, n'avait été en mesure de me donner sur Marie, chef-d'œuvre de Dieu, une idée aussi claire, aussi vive, aussi complète, aussi lumineuse et aussi fascinante, à la fois simple et sublime, que les écrits de Maria Valtorta."
    13. Cf. La révélation privée de Maria Valtorta, Degré de conformité à l’Évangile canonique | Degré d’appréhension de la Bible.
    14. Cf. Catéchisme de l'Église catholique, § 67 : "Guidé par le Magistère de l’Église, le sens des fidèles sait discerner et accueillir ce qui dans ces révélations constitue un appel authentique du Christ ou de ses saints à l’Église."
    15. Surnom affectueux donné à Maria Valtorta.
    16. 16,0 16,1 et 16,2 Les Cahiers de 1943, 18 juillet, pp. 166-167.
    17. Symbole de Nicée ou Credo.
    18. Fondazione Maria Valtorta CEV (aujourd'hui dénommée Héritière de Maria Valtorta), Testimonianze dei lettori dell'opera di Maria Valtorta, CEV 2019. 304 pages. Hors commerce.
    19. Le 13 octobre 1884, Léon XIII assiste à un dialogue entre Dieu et Satan. Le diable se vante de détruire l’Église moyennant un surcroît de temps et de puissance. Dieu les lui accorde pour une durée de cent ans.
    20. Les Cahiers de 1943, 20 août, p. 240
    21. Les Carnets, 23 décembre 1948.
    22. EMV 640.7
    23. Les raisons que donne Jésus reprennent, en grande partie, le contenu de ce qu’on appelle le serment antimoderniste, à l’exception notable du rejet de l’exégèse scientifique (qui est une forte constituante de l'œuvre de Maria Valtorta). Ce serment que devait prononcer tous les enseignants, chaque année, est extrait du Motu proprio Sacrorum Antistitum {la} publié par Pie X le 1 septembre 1910 dans la suite de sa condamnation du modernisme, trois ans plus tôt. Jean-Paul II a ultérieurement promu des normes similaires dans son Motu proprio Ad Tuendam Fidem, annoté par le cardinal Ratzinger, du 30 juin 1998.  
    24. Pie X, dans le décret Lamentabili sane exitu (Avec des finalités lamentables, 4 juillet 1907) puis l’encyclique Pascendi Dominici Gregis (8 septembre 1907), s’en prenait avec une grande vigueur aux exégètes "modernistes", accusés de s’attaquer aux racines mêmes de la foi et de l’Église en allant jusqu’à nier la divinité du Christ. Cette reprise en main était sévère et ne prêtait pas assez attention aux nécessités des exégètes pour accorder la foi avec les données nouvelles qui inspirent le modernisme. C’est ainsi que la publication, par Pie XII, de l’encyclique Divino afflante spiritu (30 septembre 1943) sur les études bibliques, libéra les exégètes, longtemps sans issue entre une condamnation brutale qui multipliait les soupçons et la passe étroite où les exégètes cherchaient leur voie. Il est intéressant de noter que Jésus conforte le diagnostic de St Pie X, mais sans adjoindre d'excommunication : au contraire il fournit aux exégètes ce qu'ils cherchaient, une version restaurée historiquement de sa vie en Palestine. À noter aussi que le don de l'œuvre en 1943, intervient au moment où Pie XII publie son encyclique, mais après sa publication : le Ciel se conforme, lui aussi, aux lois de l'Église.
    25. C'est un thème que reprend la constitution dogmatique Dei Verbum sur la Révélation divine.
    26. Apocalypse 13.
    27. L'apparence et les prodiges sont ici constitués de la séduction et du succès populaire, exercés par les théories du modernisme. Voir aussi 2 Timothée 4,3 : "Un temps viendra où les gens ne supporteront plus l’enseignement de la saine doctrine ; mais, au gré de leurs caprices, ils iront se chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau."
    28. Apocalypse 3,7.
    29. Sans doute Apocalypse 13,1 : la bête aux sept têtes.
    30. Galates 1,8-9 : "si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un Évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème !"
    31. Les Carnets, p. 180.
    32. Cf. Voir les textes relatifs à la "Vierge des Derniers temps" : Les Cahiers de 1945 à 1950, 23 octobre 1947, p. 425 | Leçons sur l'épître de St Paul aux Romains, leçon n° 3, p. 50, et Leçon n° 17, pp. 103-104.
    33. Dans son Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, St Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716) annonce : "C’est par Marie que le salut du monde a commencé, et c’est par Marie qu’il doit être consommé (p.49)." Il affirme : "[Marie] produira conséquemment les plus grandes choses qui seront dans les derniers temps. La formation et l’éducation des grands saints, qui seront sur la fin du monde, lui est réservée (p.35)." Ou encore : "Dans le second avènement de Jésus-Christ, Marie doit être connue et révélée par le Saint-Esprit afin de faire par elle connaître, aimer et servir Jésus-Christ (p.49).". Cité dans R. Laurentin, F-M Debroise, La Vierge des Derniers temps, de Grignion de Montfort à Maria Valtorta, Salvator, 2014, p. 15.
    34. Mgr Ugo Emilio Lattanzi : "À mon humble avis, ces volumes, élagués de certaines descriptions exubérantes, expurgés des scènes dont je viens de parler et corrigés de leurs expressions “insolites”, pourraient être publiés comme une “Vie romancée de Jésus”, naturellement sans faire allusion à des révélations présumées qui n’ont pas encore été prouvées. J’ai en effet la conviction que la lecture de ces volumes, ainsi révisés, pourra amener plus d’une âme indifférente à se désaltérer à la source d’eau vive: à l’Ecriture sainte."
    35. C'est le cas de Jean-Chistian Petitfils dans son livre "Jésus", pp. 318-320. Il en tire un argument en faveur de sa thèse sur le 13ème apôtre.
    36. EMV 604.11/12.
    37. Luc 22,66.
    38. Le préambule du Bref avertissement de la commission doctrinale de la conférence des évêques de France (29 septembre 2021) constate la variété et la multiplication de ces actions et leurs liens avec les structures ecclésiales qu'elle souhaite éclaircir et encadrer. Le 6 mai 1992, la conférence des évêques d'Italie avait souhaité faire de même devant l'afflux des demandes qu'elle recevait. Pour sa part, Yves Chiron, un essayiste très critique envers Maria Valtorta, qualifie ce mouvement spontané de "lobby valtortiste" (Aletheia,‎ 17 juillet 2017).
    39. René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère, Dictionnaire des personnages de l'Évangile, selon Maria Valtorta, Salvator, 2012, pp. 14-15.
    40. Interview dans le film "Miracles", Pierre Barnérias, TPROD Distribution avec le soutien de l'Association Maria Valtorta, 2023. En effet, Victor Hugo, dans Les Misérables (1862) fait reposer l’intrigue principalement sur une quinzaine de personnages majeurs. Léon Tolstoï, dans Guerre et Paix (1869) met en scène un grand nombre de personnages nominatifs (plus de 500). Cependant, seuls une vingtaine sont réellement développés. Margaret Mitchell, dans Gone with the Wind (Autant en emporte le vent, 1936) centre l’intrigue sur une dizaine de personnages principaux malgré le contexte tentaculaire de la guerre de Sécession, etc.
    41. Les récits de Maria Valtorta rapportent les visions telles qu'elle les voit et les entend, sans interférence de sa part.
    42. 16 juin 2016 - conférence pour la 1ère journée nationale des amis de Maria Valtorta | 23 mars 2017 - conférence de presse pour le lancement de la nouvelle traduction.
    43. Les données de l'oeuvre permettent de répondre à l'interrogation de Dom Prosper Guéranger (1805-1875) dans Origines de l’Église romaine : ""Quels appuis, Pierre et Paul, ont-ils trouvés en haut lieu pour évangéliser Rome en un temps si court ?".
    44. Cf. CEC § 514 : "Beaucoup de choses qui intéressent la curiosité humaine au sujet de Jésus ne figurent pas dans les Évangiles. Presque rien n’est dit sur sa vie à Nazareth, et même une grande part de sa vie publique n’est pas relatée (cf. Jean 20, 30)."
    45. CEC § 128-129 : "L’Église […] a éclairé l’unité du plan divin dans les deux Testaments grâce à la typologie. Celle-ci discerne dans les œuvres de Dieu dans l’Ancienne Alliance des préfigurations de ce que Dieu a accompli dans la plénitude des temps, en la personne de son Fils incarné".
    46. EMV 540.12/13. Texte reproduit dans la suite de cet l'article.
    47. L'Homme de douleurs annoncé par Isaïe 53,3-11.
    48. Le Stabat Mater dolorosa est une hymne célèbre associée à la fête de Notre-Dame des sept Douleurs, celle que vénèrent tout particulièrement les servites de Marie dont Maria Valtorta était la tertiaire.
    49. EMV 590
    50. EMV 615
    51. EMV 600
    52. EMV 631.6
    53. Le décret sur Décret sur l'Héroïcité des Vertus de Thérèse de Lisieux, prononcé par Benoît XV, le 14 août 1921, définit les champs où s'exerce la lutte héroïque : "A-t-on la certitude sur l'Héroïcité des vertus théologales de Foi, d'Espérance et de Charité envers Dieu et le prochain, ainsi que sur les vertus cardinales de Prudence, de Justice, de Force et de Tempérance et celles qui s'y rattachent, dans le cas et pour l'effet dont il s'agit ?"
    54. Cf. Matthieu 3,9. "des pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham."
    55. Mystère : sans doute dans le sens d'une chose incompréhensible.
    56. Maria Valtorta, Le mystère de Judas, 2021, éd. CEV. Textes de L'Évangile tel qu'il m'a été révélé, sélectionnés et présentés par Emilio Pisani.
    57. À partir probablement du vendredi 19 février 1943, date où le Père Migliorini prend sa photo illustrant sa notice biographique, jusqu'au jeudi 22 avril 1943 où elle a sa vision mystique relatée dans Les Cahiers de 1943.
    58. Cf. Les Cahiers de 1943, pp. 8-11. Il s'agit d'une vision mystique où Jésus parle d'une "parole muette", sans apparaître.
    59. Cf. Les Carnets, pp. 245-246.
    60. Ce mot a été utilisé dans le titre original de l'œuvre : "Vangelo di Gesù come rivelato al piccolo Giovanni (L’Évangile de Jésus tel qu’il a été révélé au petit Jean [Maria Valtorta])". Cette formulation voulait souligner que Maria Valtorta n'en était pas l'auteur, mais la rédactrice (Bollettino valtortiano n° 99 (janvier à juin 2020), p. 3).       
    61. EMV 44.8.
    62. 62,0 62,1 62,2 et 62,3 Les Cahiers de 1945 à 1950, 2 juin 1946, pp. 261-263.
    63. Notamment dans son Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge. § 58. Il prophétise un "déluge du pur amour" (Prière embrasée, § 17) qu'il attribue à l'effusion de l'Esprit-Saint (Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge § 217).
    64. Pie XI est le premier à employer le terme de "nouvelle Pentecôte" dans Ubi arcano Dei consilio qu’il écrit peu de temps après son accession au pontificat. Cette annonce devient plus explicite avec Pie XII. Le 8 décembre 1954 (Message du 8 décembre 1954 lors de l’inauguration à Rome de la Domus Mariae), il affirme, dans la suite d'une vision qu'il eut : "Nous avons la ferme confiance que, dans un délai peut-être moindre qu’il ne serait humainement prévisible, le mal pourra être arrêté dans sa marche. […] Nous voulons que Jésus règne dans le monde. […] Nous prions que Jésus hâte le jour qui doit venir où une nouvelle effusion mystérieuse du Saint-Esprit enveloppera tous les soldats du Christ et les enverra porter le salut parmi les misères de la terre". Il annonce ainsi une effusion prochaine de l’Esprit débouchant sur le règne universel de Jésus. La Nouvelle Pentecôte a été prophétisée en des termes différents par Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI (Cf. René Laurentin, F.M. Debroise, La Vierge des derniers temps, Salvator, 2014, pp.17-21)
    65. Publications, sites dédiés, blogs, chaînes Youtube, réseaux sociaux, bandes dessinées, éditions pour enfants, conférences itinérantes, colloques, films, pièces de théâtre, etc...
    66. Allusion à la déchristianisation.
    67. Allusion à la façon dont est annoncé l'Évangile.
    68. Evangelium vitae, § 12.
    69. Les Cahiers de 1945 à 1950, commentaires de l’Apocalypse, pp. 562 et suivantes.
    70. Jean 4,10
    71. 1 Corinthiens 9,16
    72. Les Cahiers de 1943, 23 août, p. 257.
    73. 2 Timothée 4,2-5.
    74. Les Cahiers de 1944, 24 septembre, p.565.
    75. EMV 43
    76. EMV 44
    77. EMV 298
    78. EMV 540