L'œuvre donnée à Maria Valtorta
Voir aussi : Visions et dictées de Maria Valtorta, Maria Valtorta dans l’œuvre.
Maria Valtorta reçut son œuvre principale, l'Évangile tel qu'il m'a été révélé, par visions, et ses différentes œuvres complémentaires, les Cahiers de 1943, les Cahiers de 1944, les Cahiers de 1945 à 1950, les Carnets, le Le Livre d'Azarias ainsi que Leçons sur l'épitre de saint Paul aux romains principalement par dictées, outre quelques visions occasionnelles. À cela se rajoutent des écrits d'auteure comme son Autobiographie.
Origine des textes
Ainsi donc il y a trois "rôles" tenus par Maria Valtorta
- Les visions : Maria Valtorta est l'auteure du descriptif. Elle décrit ce qu'elle voit, entend ou ressent avec ses propres mots, mais l'origine de la vision est inspirée. Jésus lui demande de n'omettre aucun détail : il les juge importants pour obtenir la plus grande authenticité possible. Dans ce même but, elle écrit elle-même et immédiatement.
- Les dictées : Maria Valtorta ne fait que consigner ce que lui dicte d'abord Jésus ou Marie, puis, au fil du temps, Dieu le Père, L'Esprit-Saint, les anges ou les saints. Ce sont leurs mots que nous lisons, tels que compris par Maria Valtorta. Elle n'avait manifestement pas les capacités ou les connaissances pour traiter la plupart des sujets qu'elle aborde.
Dans ces deux cas, Maria Valtorta est qualifiée "d'instrument" par Jésus en référence à la longue préparation qu'elle vécut pour n'être que le "porte-plume de Dieu" selon le qualificatif que lui attribua un de ses hagiographes[1].
- :Les écrits d'auteur : Maria Valtorta s'est exprimée en tant que telle dans sa correspondance et les commentaires dont elle émaille, très rarement, visions et dictées. Ces écrits personnels sont parfaitement distincts des écrits inspirés qu'elle ne retouche jamais. Ce sont ces écrits d'auteur qui témoignent de la sainteté de Maria Valtorta et non les visions et dictées qui ne peuvent lui être attribuées. Parmi ces témoignages, son Autobiographie est d'une particulière importance.
Le mode de réception de l'œuvre est documenté à l'intérieur-même de celle-ci, qu'il s'agisse des détails de la manifestation du charisme en lui-même que des raisons divines du don de l'œuvre ou encore d'instructions à suivre relatives à la rédaction, à la révision, ou à la transmission de celle-ci.
Voir l'article : Les visions et dictées de Maria Valtorta.
Mode de révélation
Maria Valtorta est présente dans les scènes qu'elle décrit et ses descriptifs font appel à ses cinq sens : l'ouïe et la vue principalement, mais aussi, plus rarement, l'odorat, le goût et le toucher. Elle devient témoin actif de ce qui se passe et le restitue à la manière d'un reportage enregistré. Il s'agit de la perception intérieure, l'un des trois modes de communication des révélations privées retenues habituellement par l'Église. Il se rencontre par exemple dans les apparitions où le voyant touche une réalité inaccessible à nos sens habituels[2] mais qu'il perçoit avec ses sens rendus suprasensibles. Les nombreux détails restitués par Maria Valtorta, témoignent de l'authenticité de la vision car la plupart ne peuvent être issus d'une culture personnelle ou d'une étude documentaire.
Point remarquable
Le mécanisme mystique est particulièrement bien documenté dans les écrits de Maria Valtorta. Elle localise principalement la vie mystique dans "l'esprit", troisième composante de l'homme évoquée par St Paul (l'Homme est corps, âme et esprit). Elle ne théorise pas le concept, mais l'expérimente. Ce sont ses témoignages qui éclairent plusieurs aspects de la vie mystique, tels que la participation aux souffrances rédemptrices (les âmes victimes), le Royaume de Dieu "en nous", la "mort" de l'âme pourtant immortelle, l'extase ... et bien sûr, les visions et les révélations. Le Catéchisme de l’Église catholique évoque cette tripartition (corps, âme, esprit) sans s’y attarder : "Parfois il se trouve que l’âme soit distinguée de l’esprit. Ainsi Saint Paul prie pour que notre "être tout entier, l’esprit, l’âme et le corps" soit gardé sans reproche à l’Avènement du Seigneur (1 Thessaloniciens 5,23). L’Église enseigne que cette distinction n’introduit pas une dualité dans l’âme. "Esprit" signifie que l’homme est ordonné dès sa création à sa fin surnaturelle, et que son âme est capable d’être surélevée gratuitement à la communion avec Dieu[3] .
Voir l'article : L'Homme est corps, âme et esprit
Dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
- Différence entre visions vues et visions vécues EMV 30
- Maria Valtorta est renseignée sur des détails par une " seconde voix" qui lui parle "en" son esprit EMV 41
- Jésus explique à Maria Valtorta pourquoi il ne donne pas les visions dans un ordre chronologique EMV 43
- Les raisons et l’organisation du livre EMV 44
- Plus tu seras attentive et précise dans la description des visions et plus important sera le nombre de ceux qui viennent vers Moi. EMV 45
- La façon dont Maria Valtorta procède : ses différents travaux pour le compte de Jésus (dictées, visions, ...) EMV 58
- Jésus corrige les erreurs faites par Maria Valtorta dans les transcriptions EMV 105
- Consignes à Maria Valtorta sur la nécessité de reporter le moindre détail de ses visions. EMV 236
- Jésus cite des passages de l’Évangile justifiant des nombreux miracles rapportés dans l’œuvre de Maria Valtorta. Il les justifie aussi par sa nature de Dieu Incarné EMV 298
- J'affirme en conscience que ce que j'écris, parce que je le vois ou je l'entends, je l'écris pendant que je le vois ou l'entends. EMV 361
- Fin de la 3ème année de Vie publique et préparation de la Passion : Tout ce qui a précédé, et qui peut-être pour certains épisodes a paru sans but pour des lecteurs mal disposés ou superficiels, s'éclaire ici d'une lumière sombre ou resplendissante. Et surtout les figures les plus importantes. Celles que beaucoup ne veulent pas reconnaître utiles à connaître, justement parce que s'y trouvent les leçons pour les maîtres de maintenant qui ont plus que jamais besoin d'être instruis pour devenir de vrais maîtres de l'esprit. […] il n'est rien de superflu dans ce travail. Ni les figures resplendissantes ni celles qui sont faibles et ténébreuses. […]
Comprendra-t-elle tout cela, la société de maintenant à laquelle je donne cette connaissance de Moi-même pour la rendre forte contre les assauts de plus en plus violents de Satan et du monde ? Aujourd'hui aussi, comme il y a maintenant vingt siècles, il y aura la contradiction parmi ceux pour qui je me révèle.
Je suis encore une fois un signe de contradiction. Mais non pas Moi, par Moi-même, mais par rapport à ce que je suscite en eux. Les bons, ceux de bonne volonté, auront les réactions bonnes des bergers et des humbles. Les autres auront des réactions mauvaises comme les scribes, les pharisiens, les sadducéens et les prêtres de ce temps Chacun donne ce qu'il a. Le bon qui vient au contact des mauvais déchaîne en eux un bouillonnement de plus grande perversité. Et le jugement sera déjà fait pour les hommes, comme il le fut le Vendredi de la Parascève, d'après la manière dont ils auront jugé, accepté et suivi le Maître qui. dans une nouvelle tentative d'infinie miséricorde, s'est fait connaître une fois encore. À ceux qui ouvriront les yeux et me reconnaîtront et diront : "C'est Lui ! Était-ce pour cela que notre cœur brûlait dans notre poitrine pendant qu'il nous parlait et nous expliquait les Écritures ?". EMV 540
Dans les autres ouvrages de Maria Valtorta
Les Cahiers de 1943
- 18 juillet : Je me substitue. aux chaires vides ou qui résonnent de paroles vides de vraie vie. Moins de livres et plus d’Évangile.
- 15 août : Tes écrits doivent être utilisés de la façon suivante. La partie qui est de toi aura l’habituelle valeur informative pour la curiosité humaine qui veut toujours sonder les secrets des âmes.
La partie qui est de moi, et qui doit être séparée de la tienne, aura une valeur formative, car il y a en elle la voix évangélique, et cette voix évangélique possède toujours une valeur de formation spirituelle, quelle que soit la façon dont elle vous parvienne. Même quand la façon ou les façons dont elle est parvenue à la portée des âmes ne sont plus de cette terre, elle reste ce qu’elle est et ne perd pas sa valeur. - 23 août : Allez disséminer ma Parole. Allez-y avec discernement et soin. Ne l’appliquez pas à tous de la même façon. Que l’Esprit de Lumière, dont on parlait hier dans la Messe, vous aide dans le choix des passages qu’il faut faire connaître et de ceux qu’il faut garder cachés pour le moment. Mon conseil est que vous fassiez un choix dans ce que j’ai dit. Il y a des passages qui, pour l’instant, ne doivent être qu’un doux entretien entre nous. D’autres ne doivent être transmis qu’à des personnes qui, en raison de leur rôle ou de leur âme, sont déjà en mesure d’être admises à certaines connaissances. D’autres passages peuvent être dits et diffusés au plus grand nombre des âmes […] Ma Parole de vérité ne doit pas servir le mensonge. Ma Parole de miséricorde ne doit pas servir les vengeances. Donc, attention.
- 27 août : Les dictées ne se contredisent pas entre elles. Il faut savoir les lire avec foi et un cœur simple (p. 261).
- 10 septembre : Mon petit Jean, je te confie ma Parole. Transmets-la aux maîtres afin qu’ils s’en servent pour le bien des créatures. Elle vient du Pasteur Unique, du bon Pasteur qui a écrit la vérité de sa Parole avec son sang […] Ma Parole ne sert pas seulement à donner un bien terrestre, mais à donner le bien qui ne meurt pas, la vie éternelle. Il n’y a donc rien de plus sacré et de plus précieux que ma Parole. Reçois-la, l’âme à genoux, et que ton amour soit l’encens qui purifie ton cœur qui la reçoit, ta main qui l’écrit, ta bouche qui la répète, ton œil qui la lit. Vis en ange et en prêtre, puisque je t’ai accordé d’entendre ce qu’entendent les anges et ce que répètent les prêtres. Et vis de plus en plus en victime, car c’est le sacrifice qui ouvre les oreilles de l’esprit, et c’est le sang qui lave la langue qui parle du Seigneur.
- 26 octobre : Une des choses que devraient examiner ceux qui jugent de ton cas avec trop peu de foi et trop de cette humanité que le rationalisme rend hostile et incrédule à l’égard des admirables et libres œuvres de Dieu est la différence de ton de mes communications.
Cela devrait être une chose probante. Mais, étant donné que rien n’aveugle davantage que l’incrédulité, que rien n’altère la réalité divine plus que l’esprit du monde, ce sera un écueil où viendront buter ceux qui ne savent pas mettre les voiles pour la haute mer de la foi en Dieu et qui préfèrent rester près de la terre ferme, dans les bas-fonds de leur science rationnelle et de leur aridité spirituelle. Ils diront que, alors qu’un des tons que j’utilise est solennel et hiératique, teinté de nuances antiques, l’autre est plus familier, plus humain et plus moderne. Ce qui à leurs yeux semble t’inculper est en fait la preuve indéniable de ta sincérité. - 9 décembre : Quant aux passages, il est inutile de les donner en nourriture aux reptiles, car ils peuvent s’en servir comme d’une arme nocive ou d’un bâillon contre mes petits christs. J’ai déjà dit et je répète qu’il faut faire preuve de beaucoup de prudence, puisque vous vivez au milieu de reptiles venimeux. Pourquoi voulez-vous satisfaire à la curiosité des sots ? Je ne dicte pas ce que je dicte pour votre amusement ni pour me plier à votre soif morbide de connaître l’avenir. Quand vous savez, est-ce que vous changez ? Non. Ne soyez pas menteurs ou naïfs. Vous ne changez pas. Les esprits droits ont déjà bien assez de ce qui est dit pour tous, sans avoir besoin de soulever le voile des choses profondes.
- 13 décembre : Je ne parle pas pour satisfaire une curiosité superstitieuse ou même simplement humaine. Je ne suis pas un oracle païen et je ne veux pas que vous soyez des païens. Je ne t’enlèverai donc pas la joie de ma Parole, mais je limiterai ma Parole à des points qui touchent uniquement à l’esprit, sans faire de parallèles entre lui et les événements présents ou d’un avenir rapproché.
Cette lacune restera comme un avertissement pour beaucoup et durera aussi longtemps que je le voudrai. Mais si on devait faire un usage non spirituel de ton travail, je t’ordonnerai d’écrire pour toi seule et, au cas où tu n’obéirais pas, je t’enlèverai la Parole.
Les Cahiers de 1944
- 24 septembre : - Un zèle excessif peut tout gâcher. - Si vous saviez quel esclavage c’est que d’être instrument de Dieu. - Respecter le porte-parole. - Douceur, prudence et réserve. - Qu’est-ce qui a gâché l’œuvre vraiment sainte de Marie d'Agréda ? - Ce ne sont pas seulement vos intérêts qui sont en jeu ici, mais ceux de Dieu. - Les diverses instructions pour la diffusion et l'utilisation de l'œuvre. - Sur Anne-Catherine Emmerich.
- 25 novembre : Tu n'es rien. Mais je suis entré dans ton "rien", et j’ai dit "Vois, parle, écris." Ce rien est devenu mon instrument. Or ce qui est à moi est toujours consacré et doit être traité comme tel (p. 616).
Les Cahiers de 1945 à 1950
- 19 décembre 1945 : Sache que j’adapte les manifestations à l’environnement et au but pour lesquels je les ai suscitées. Tu as eu pour mission d’être une voix mondiale. Tu dois chanter l’hymne de la Miséricorde et de l’Amour, de la Sagesse et de la Perfection, pour toutes les oreilles et tous les cœurs, pour toutes les intelligences et toutes les âmes. Voilà pourquoi, après t’avoir préparée à cette capacité — n’en tire pas orgueil car, tout ce que tu as, je te l’ai donné pour cette mission, même la maladie, même ta solitude, absolument tout —, j’ai fait de toi une "voix" parfaite, un géant, toi qui es pygmée. Mais ce n’est pas toi, c’est moi en toi. C’est donc moi le géant, ma petite Christophe qui porte le Christ mais es aussi portée par lui (p. 116).
- 21 janvier 1946 : - Jésus reprend le fil des instructions pour la diffusion de l’œuvre et des manquements qu’il réprouve. Je ne puis permettre que l’on traite ce travail comme une plaisanterie. - Jésus n’a pas suivi l’ordre chronologique de l’Évangile pour communiquer les visions. - Maria Valtorta ne peut rien d’elle-même. - Leçon au Père Migliorini sur ses agissements. - Il y a deux surnaturels : celui qui vient de Dieu et celui qui vient de l’Ennemi de Dieu. Lorsque j’instruis, tout se métamorphose chez la personne instruite. - Les fausses mystiques se bercent dans l’orgueil d’être "quelqu’un". - Dieu se retire des histrions de la sainteté. - Romualdo, fais attention au clinquant.
- 2 juin 1946 : - Jésus confie l'œuvre à l'ordre des Servites de Marie - Ce que Jésus veut pour l'œuvre Distribuez ce pain : Comment ? - Le travail sur l'œuvre n'est pas encore fini Publiez avec l'approbation de l'Église.
- 28 janvier 1947 : - Voir Dieu est possible pour tous les simples justes - Reproches aux Servites de Marie en charge de l’œuvre - L’œuvre a été minutieusement scrutée.
- 18 février 1947 : - Cet ouvrage (L'Évangile tel qu'il m'a été révélé), c’est moi. Non seulement c’est moi qui l’ai dicté et expliqué, mais c’est moi qui le vis, qui me présente à vous tel que j’étais quand j'étais un mortel - Je suis le Verbe éternel, le Verbe plein de sagesse qui accomplit une nouvelle œuvre d’amour et de salut par pitié pour tous ceux, trop nombreux, qui meurent d’inanition spirituelle, qui se perdent parce qu’ils ne me connaissent pas.
- 6 décembre 1947 : Que se passe-t-il dans ces cas ? Certains passages sont interrompus et quelques phrases omises. Le porte-parole essaie de s’en souvenir tout en me suivant — moi ou d’autres voix —, pour les ajouter une fois la vision terminée. Mais quand il le fait, il n’y parvient plus avec exactitude et oublie les mots prononcés, ou bien il les écrit mal, pas tels qu’ils ont été dictés (p.441). […]
C’est alors que le Maître vient à son secours. C’est pourquoi nous venons à l’aide de l’instrument de Dieu nous complétons les passages restés interrompus, comblons les lacunes des phrases ou dictons à nouveau, du début à la fin, ces passages que la volonté, bonne mais ignorante, du porte-parole a altérés, et nous reconstruisons les leçons telles qu’elles ont été données et entendues. Il s’ensuit — et je vous ordonne de le croire — que l’Œuvre rapporte exactement ma pensée, mes actes, mes manifestations, ainsi que les paroles et actes de ma Mère, des Douze et de tous ceux qui m’entouraient et nous entouraient tous. Acceptez l’Œuvre en toute tranquillité tel que je vous l’ai fait donner. Elle est juste, et elle est surnaturelle (p.442). […]
Si le démon n’essaie pas de corrompre les paroles de l’Œuvre en y crachant son venin, c’est aussi qu’il est conscient que ce serait un travail inutile, puisque je veille et protège ma Parole comme mon instrument. En outre, j'ai fixé au Destructeur des limites que le Maudit ne peut franchir (p. 443). […]
Il est aussi dit et établi que, bien que la révélation faite par Dieu à une âme choisie pour une mission surnaturelle et extraordinaire soit toujours parfaite, elle peut néanmoins être interprétée et rapportée avec des erreurs secondaires de la créature, et cela parce que la perfection divine ou céleste se mêle et se confond à l’insuffisance de la créature, de sorte que certains détails peuvent en être altérés. C’est pour cette raison que je veille, tout comme l’ange gardien du petit Jean, pour rétablir la pensée telle qu’elle a été dictée et lorsqu’elle a été interrompue par des causes extérieures puis involontairement mal rétablie par le porte-parole. Mais je le répète: telle qu’elle vous a été livrée, l’Œuvre rapporte la vérité exacte et complète de mon enseignement (p. 444). - 6 janvier 1948 : Ce ne sont pas là des pages qui leur sont destinées. Je t’ordonne de les retirer d’ici et d’en faire un fascicule à part à donner à qui tu sais, de la manière que tu sais. Ils ont reçu ce qui était nécessaire pour obtenir l’approbation de l’Œuvre de Jésus. Le reste est un trésor qu’il faut mériter. Certains l’ont mérité en ayant fait notre volonté sur toi avec une charité parfaite et sans avoir la moindre prétention sur son œuvre à ton égard. Il y a aussi une autre raison de la providence divine qui justifie cet ordre. (p. 472).
- 28 avril 1948 : Au milieu d’intenses effluves de parfum, le jour du 1er anniversaire de la fin de l’Œuvre, Marie promet des consolations à l’écrivain.
"Ma fille, de l’Annonciation à l’Assomption, les roses de l’Amour éternel elles-mêmes furent pour moi un buisson d’épines. C’est pourquoi, devant ton propre buisson d’épines, réjouis-toi de ressembler à ta Mère et Reine. C’est seulement cette période terminée que nous cueillerons sur ce roncier changé en rosier les roses éternelles qui ne procurent rien d’autre qu’une joie ineffable, indescriptible et perpétuelle.
Prie beaucoup, afin que mon Épiphanie puisse resplendir partout et attirer des âmes innombrables à l’Étoile de Dieu, et afin que ma Pentecôte s’accomplisse et que le cœur des hommes se renouvelle, donnant paix à l’Eglise et au monde, salut aux hommes dans cette vie et dans l’autre, et gloire à Dieu. Ne t’étonne de rien de ce qui peut arriver d’extraordinaire en mai. Je veux te récompenser spirituellement de bien des choses. Mais recherche la solitude, car le voile étendu sur les mystères de l’Amour ne peut être levé en présence de tous, mais seulement devant ceux à qui l’Amour infini permet de voir, de goûter, de connaître...
Reste dans une attente ardente, dans ton minuscule cénacle, comme je l’ai fait dans le nôtre. Aime et prie." (p. 474 – 475) - mars 1949 : L'ouvrage dont je suis l'auteur et toi celle qui en a formé le corps avec tant de souffrances […] En termes modernes et scientifiques, ils (les détracteurs habiles) veulent te traiter de psychopathe. […] Ne savent-ils donc pas que, généralement, on juge en fonction de ce que l'on est soi-même ? Le psychopathe – je dirais plutôt le lunatique, pour reprendre l'ancien terme – est un terrain splendide pour les invasions de Satan. Il est presque toujours en relation avec le diabolique, il l'aime et en possède les signes certains : habitude du mensonge, de l'orgueil, de la désobéissance, de la sensualité. Ces éléments se retrouvent-ils donc en toi ? (p. 513)
- mars 1949 : Mon cœur souffre, comme s'il était encore sur la croix, de ce qui est commis contre moi, l'Auteur de l'Œuvre, contre toi, mon instrument, et contre les âmes si nombreuses qui sont privées de la Parole qui est vie. (p. 515)
- 16 août 1949 : - Jésus fait de sévères reproches aux dénégateurs de l’œuvre - Ils ont reçu toutes les preuves qu’il faut - Qu’ils ne commettent pas de blasphème contre l’Esprit - Ne faites pas comme eux - Maintenant encore ils ne m’accueillent ni ne me reconnaissent.
- 5 septembre 1949 : Jésus dit à l’écrivain, lasse de devoir se battre contre les ennemis de l’Œuvre: "L’offrande de toi-même a plus de valeur que mille prières récitées simplement des lèvres" (p.530)
Les Carnets
- 23 décembre 1948 : Cette dictée révèle les pressions qu’a dû subir le pape Pie XII après son soutien à la publication de l’œuvre de Maria Valtorta (28 février 1948). Dieu le Père l’encourage à tenir bon dans des termes d’une très grande fermeté et lui révèle la dimension eschatologique de "l’Évangile tel qu’il m’a été révélé".
Le Livre d'Azarias
- 5ème dimanche après Pâques : Ma fille, te souviens-tu de cette heure de triste paix dans laquelle je te suis apparue revêtue du manteau noir qu'est l'habit des sœurs servites de Marie ; je t'ai attirée à moi pour te protéger tandis que je pleurais en regardant vers le nord ? Je t'explique maintenant le sens de cette vision prophétique.
Mon Fils - je ne peux pour le moment t'en expliquer les raisons - t'avait placée sous la tutelle des servites de Marie parce que, ma fille, tu ne peux rester seule avec ton grand Trésor (l’œuvre donnée à Maria Valtorta). L'Éternel m'a donné à moi aussi la tutelle d'un époux, inutile pour engendrer le Christ, mais nécessaire pour me protéger au moment où le Trésor du ciel et du monde était en train de descendre en moi. - Jeudi après la Trinité, Fête-Dieu : En effet, les dictées ou les visions sont des formes ; mais la substance, c'est le Verbe qui enseigne. Il se donne, et produit divers fruits, toujours comme l'Eucharistie, selon qu'elle est reçue par les bons ou par les mauvais. D'ailleurs, il est juste qu'il en soit ainsi parce que le Verbe est Eucharistie, et l'Eucharistie est encore le Verbe, sous une forme différente mais avec une égale sainteté divine. Puisqu'il s'agit d'une seule et même chose, les dons et les fruits produits sont égaux : vie, science, sainteté, grâce.
- 3ème dimanche de l’Avent : Si donc tu entends ces paroles dans ton cœur, c'est signe que tu entends les divins colloques de la Sainte Trinité. Si tu m'entends parler, c'est donc signe que je suis en toi avec mon amour. Donc, même si c'était vraiment ton cœur qui te suggérait ces pensées qu'ensuite tu écris, c'est signe que ton cœur est plein de Dieu, car "c'est du cœur de l'homme que vient ce qui sort de sa bouche". Or si ton cœur met dans ta bouche et dans ta tête des pensées, des visions et des paroles divines ou surnaturelles, c'est signe que ton cœur est saint, que ton cœur ne contient que de l'amour, de la justice, des choses célestes, c'est signe que ta conversation est dans le ciel et que tu habites le ciel avec ton esprit en ayant le ciel renfermé au-dedans de toi.
Notes et références
- ↑ "Per obbedienza scrive la sua autobiografia, la prima opera valtortiana, e da qui inizia la sua attività di scrittrice, diventando per diversi anni la penna di Dio. (Par obéissance, elle écrivit son autobiographie, la première œuvre valtortienne, et c'est à partir de là qu'elle commença son activité d'écrivain, devenant le porte-plume de Dieu pendant plusieurs années)." - Santi e Beati, Maria Valtorta {it} - P. Massimo Cuofano, Servites de Marie (+28/04/2017).
- ↑ Cardinal J. Ratzinger (Benoît XVI) – Commentaire théologique sur le secret de Fatima - La structure anthropologique des révélations privées, 29 juin 2000, 'situé en fin de document'.
- ↑ Cf.. CEC § 367.