Ischillo, Ischilo
Une colonie grecque, aujourd'hui disparue, proche de Babylone[1]
Habitants ou natifs[modifier | modifier le wikicode]
Calipio le chamelier
Descriptif[modifier | modifier le wikicode]
Lors d’une halte à Gérasa, un chamelier se confie à Jésus : « Moi, j'ai neuf enfants à Ischilo… le travail est dur. Moi ici, les enfants là-bas. Au loin… »[2]. La cité doit être lointaine, puisque le chamelier Calipio n’y retourne qu’une fois l’an. Son nom (Kallipos) indique une origine grecque. Sa présence dans la caravane du riche marchand de Babylone, Alexandre Misace, laisse supposer que la ville d’Ischilo est à rechercher aux environs de Babylone.
Son nom[modifier | modifier le wikicode]
Ischilo, Hirah, Al Hillah. Le nom "Al-Hilla" (en arabe : الحلة) est dérivé du mot arabe "al-ḥilla," qui signifie "le lieu de campement" ou "le lieu de séjour." Historiquement, cette région était un lieu de repos et de campement pour les voyageurs et les caravanes traversant la Mésopotamie.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?[modifier | modifier le wikicode]
EMV 289.
En savoir plus sur ce lieu[modifier | modifier le wikicode]
Le site semble totalement disparu. Mais, il pourrait s’agir de la dernière colonie grecque, à vocation essentiellement commerciale, fondée par Alexandre le Grand, peu avant sa mort, près du canal reliant l’Euphrate au lac Rahemah, au sud de Babylone. Le fait est mentionné par nombre d’auteurs antiques : Hérodote, Xénophon, Strabon, Pline et surtout Arrien qui indique que la ville fut fortifiée et peuplée de mercenaires grecs et de vétérans. Pline précise que la ville fut d’abord nommée Alexandrie[3]. Plusieurs fois détruite et reconstruite, elle changea à chaque fois de nom (Antioche, puis Spasinou Charax vers 125 av. J.-C.). Il n’est plus fait mention ensuite de cette colonie. Changea-t-elle encore de nom ? Plusieurs auteurs l’associent à un ancien village nommé Hirah[4]. Or, ce village d’Hirah, également disparu de nos jours, figurait encore à l’ouest de l’actuelle Kufah, sur un relevé de 1820.
Ischilo (Aïschylos, du dramaturge Eschyle) pourrait donc désigner, au début du premier siècle, une des dernières colonies grecques fondées par Alexandre le Grand, à proximité du canal de Pallacopas[5], à 60 km au sud de Babylone.
La tombe d'Ézéchiel, prophète de l'Ancien Testament, est située dans un village des environs. Selon la Bible, Ezéchiel était un prêtre du Temple de Jérusalem qui vécut au 6e siècle avant Jésus-Christ. Il fut déporté à Babylone au temps de la prise de Jérusalem.
Explorer[modifier | modifier le wikicode]
Hypothèse probable
- 31° 58’ 31’’ N / 44° 19’ 00’’ E /
- +20m
Notes et références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Article partiellement rédigé à partir du Dictionnaire géographique de l'Évangile, J.-F. LAVÈRE.
- ↑ EMV 289.2.
- ↑ Voir par exemple G. Gillies, Storia della Grecia Antica, 1823, vol. VIII, p 87 et 279 et J. Playfair, A system of Geography : Ancient and modern, Vol. 5 page 118
- ↑ Getzel M. Cohen, The Hellenistic Settlements in the East from Armenia and Mesopotamia 2013 pages 109-124.
- ↑ Charles-A.-Louis de Barentin de Montchal Géographie Historique et Ancienne, Tome 1 p 29-30, 1823. Art. Pallacopa.