Dictionnaire géographique de l'Évangile

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    Dictionnaire géographique de l'Évangile
    Page couverture de l'édition française (2017) Page couverture de l'édition française (2017)
    Détails de l'œuvre
    Auteur Jean-François Lavère
    Pages 430
    Titre complet Dictionnaire géographique de l'Évangile, d'après Maria Valtorta, Lieux, monuments, peuples
    Parution 2017
    Éditeur Éditions Maria Valtorta
    ISBN 978-2364635111

    Le Dictionnaire géographique de l'Évangile, d'après Maria Valtorta est le quatrième volet des recherches menées, avec méticulosité et précision, par Jean-François Lavère sur L'Évangile tel qu'il m'a été révélé de Maria Valtorta.

    Après l'étude de divers aspects scientifiques de ses descriptifs (l'Énigme Valtorta tome 1), puis celle des aspects exégétiques ou bibliques (L'Énigme Valtorta tome 2), puis sa collaboration au fondement historique des personnages de l'œuvre (Dictionnaire des personnages de l'Évangile),Jean-François Lavère aborde ici l'étude de 500 "lieux, monuments et peuples".

    Préambule de l'auteur (extraits)

    La géographie dans l’œuvre de Maria Valtorta

    Généralités

    Maria Valtorta cite ou décrit avec précision plus de cinq cents données géographiques et ethnographiques relatives à la Palestine du premier siècle. Au fil de son récit, elle localise tous les actes et enseignements de Jésus rapportés par les évangiles, mais elle y ajoute également d’autres données relatives à des événements inédits, dont elle fut le témoin privilégié. Ces lieux, qu'elle n'a jamais visités ni connus, sont pourtant décrits avec une précision remarquable. Jésus Lui-même en donne la confirmation dans une dictée à Maria : « Il y a quelques jours, tu disais que tu meurs sans voir satisfait ton désir de visiter les Lieux Saints. Tu les vois et comme ils étaient, quand je les ai sanctifiés par ma présence. Maintenant, après vingt siècles de profanations par haine ou par amour, ils ne sont plus comme ils étaient. Donc, à présent, toi, tu les vois et qui va en Palestine ne les voit pas » (L1, chap. 57)

    Certains lieux mentionnés sont forts peu connus, et cela suscite l'étonnement des spécialistes. Le Père François-Paul Dreyfus, o.p. (1918-1999), de l'École biblique et archéologique française de Jérusalem en témoigna : « Je suis très impressionné de trouver dans l’œuvre de Maria Valtorta le nom d’au moins six ou sept villes qui n’apparaissent ni dans l’Ancien ni dans le Nouveau Testament. Ces noms ne sont connus que par quelques rares spécialistes et grâce à des sources non bibliques  ». Ces « connaissances remarquables » transmises par Maria Valtorta sont beaucoup plus nombreuses qu’il y paraît au premier abord. (J’en ai souligné plusieurs dizaines dans ce dictionnaire par un symbole spécifique :  ).

    Emplacement des sites historiques

    Beaucoup de sites disparaissent, au fil du temps. A la furie des hommes qui exterminent les habitants et détruisent les habitations par faits de guerre, s'ajoutent de nombreuses causes naturelles pouvant provoquer l'abandon d'un site : cataclysmes, inondations, incendies, tremblements de terre, épidémies, famines... Les calamités de toutes sortes n’ont certes pas épargné le Moyen-Orient au long des siècles ! C’est ainsi que l’emplacement exact de certains villages disparaît peu à peu de la mémoire des hommes. Certaines cités sont parfois reconstruites, à quelque distance du site d’origine... Mais, il arrive également que des villes soient rebâties directement sur les ruines par de nouveaux habitants qui effacent plus ou moins volontairement toute trace du passé. L’Histoire nous enseigne aussi que les sites géographiques changent souvent de désignation au cours du temps, par suite d'invasions, et au gré des puissances dominantes. La toponymie de la Terre Sainte le confirme !

    Quiconque tenterait de décrire minutieusement les lieux de la Palestine du premier siècle, sans disposer d’un minimum de documentation, se trouverait nécessairement exposé à de nombreuses imprécisions ou à des erreurs que l’archéologie moderne mettrait en évidence. Il suffit pour s’en convaincre de parcourir les innombrables études savantes rédigées, durant les deux ou trois siècles passés. Bien que ces auteurs se soient rendus sur place, certaines de leurs affirmations se trouvent invalidées par les découvertes modernes. Or c’est exactement l’inverse qui se produit pour le récit de Maria Valtorta. Aucune des nombreuses fouilles archéologiques des cinquante dernières années n’est venue contredire les visions de la mystique. Bien au contraire, des découvertes récentes ont confirmé certaines de ses descriptions, comme nous le verrons plus loin.

    Lorsqu’elle éprouve quelques difficultés à décrire certains lieux, Maria Valtorta, qui n’avait à sa disposition aucune carte détaillée de la Palestine, illustre alors son manuscrit de croquis assez rudimentaires, mais néanmoins pertinents. Il est facile aujourd’hui, de s’en rendre compte, en confrontant ces esquisses avec les nombreuses cartes ou avec les vues satellites largement disponibles sur Internet.

    Particularité des données géographiques

    Les cours d’eaux, les reliefs, les zones habitées laissent en général des traces durables. Les recherches pour les localiser en sont donc facilitées... Dans ce domaine pratiquement tout, dans l’œuvre de Maria Valtorta est vérifiable, car elle ne se borne pas à indiquer les noms de lieux plus ou moins connus. Elle en donne également très souvent une description détaillée, comme seul un témoin oculaire talentueux pourrait le faire. Toutefois quelques difficultés peuvent se présenter, lors des identifications...

    Les noms des lieux

    Malgré la relative exiguïté de la Palestine, il s’avère fréquent que différents lieux portent le même nom. On connaît bien les exemples de Bethléem (en Judée et en Galilée) ou de Béthanie (proche de Jérusalem et proche de Jéricho), mais l’on pourrait en citer bien d’autres un peu moins notoires (Emmaüs, Gamala, Arbel, etc.)

    Il est également courant qu’un site soit connu aujourd’hui sous diverses appellations. La désignation d’une ville a souvent changé au cours des siècles, au gré des événements (par exemple : Joppé, Jaffa, Tel Aviv ; ou Acco, Ptolémaïs, Saint Jean d'Acre…). Ces diverses désignations ont même pu coexister durant des périodes plus ou moins longues. Ainsi, au temps de Jésus, plusieurs villes furent connues à la fois par leur désignation autochtone et par leur appellation héritée des envahisseurs grecs ou romains (Beth Shean-Scythopolis ; Aphek-Antipatris ; Rabbath Ammon-Philadelphie ; Sichem-Neapolis ; etc.) De tels exemples sont nombreux dans l'œuvre, et on y observe que les Romains utilisent plus volontiers les désignations grecques ou romaines plutôt que juives, à l’inverse des habitants de la Palestine.

    Maria Valtorta ne tombe pas non plus dans le piège fréquent de l’anachronisme. Ainsi dans ses descriptions personnelles, elle n’hésite pas à mentionner le mot Méditerranée, (du latin media terrae, au milieu des terres, qui n'apparaît semble-t-il, qu'à partir du 3ème siècle), cependant que les personnages, dans leurs dialogues, utilisent simplement « la mer », ou « la grande mer » désignations attestées par la Bible. De même Maria Valtorta utilise à de nombreuses reprises l’expression « la mer Morte » dans ses descriptions. Or cette expression était inconnue au temps de Jésus (on en attribue généralement la paternité à Galien). Ici encore, force est de constater que Jésus et les siens, dans leurs dialogues, la désigne autrement : « la mer orientale » ; « la mer Salée » ou « le lac Asphalite ». Ce sont là, les appellations que l'on retrouve effectivement dans la Bible, ou chez les auteurs profanes de l’époque. On ne devrait pas non plus être surpris « d'entendre » dans l'œuvre les apôtres évoquer « la mer de Galilée », quand Maria Valtorta écrit naturellement « le lac de Tibériade » ou « le lac de Génésareth » dans ses descriptions. En effet, en hébreu, le mot « jam » (mer, de même que le mot grec « thalassa ») désignait toute étendue d'eau. Surprenante également, (mais bibliquement exacte) peut apparaître la mention du lac de Mérom. Ce lac, un temps asséché et récemment remis en eaux, était plutôt connu au temps de Maria Valtorta, sous sa désignation moderne de lac de Huleh.

    Signalons enfin, que la transcription, en orthographe latine des noms hébreux ou arabes des lieux du Moyen Orient, génère souvent des variantes, rendant certaines recherches assez délicates. D’autant qu’à cela s’ajoute l'orthographe parfois purement phonétique de Maria Valtorta ! Et la désignation italienne moderne utilisée par Maria Valtorta peut s’avérer également assez éloignée des orthographes utilisées, par les explorateurs anglais ou français, dans leurs récits de voyage au Moyen Orient, qui servent souvent de référence pour ce genre d’études. Ainsi lorsqu’en 1945, Maria Valtorta mentionne « Alessandroscene » dans son manuscrit, combien d’érudits dans le monde auraient pu alors faire le rapprochement avec l’antique « Scandelion » et le lieu-dit moderne « Aïn Scanderûna » ?

    Il apparaît aussi que Maria Valtorta aura décrit de nombreux lieux sans les désigner nommément. Une étude attentive de ces descriptions permet souvent d’identifier alors ces lieux sans la moindre ambiguïté. Des exemples en sont fournis dans cet ouvrage, mais il faut souligner que sur ce point, l’étude présentée ici est encore loin d’être exhaustive…

    Les éléments architecturaux

    Beaucoup de monuments ont été transformés ou ont disparu au cours des siècles. Seuls les témoignages antiques peuvent les mentionner ou les décrire, tels qu’ils étaient au temps de Jésus. Maria Valtorta évoque dans son œuvre une cinquantaine de monuments antiques, dont l’historicité est aujourd’hui établie. Il faut souligner que plusieurs d’entre eux étaient totalement tombés dans l’oubli, à l’époque où la mystique rédigea son récit, et furent remis au jour par les innombrables fouilles archéologiques réalisées, au cours des dernières décennies.

    Parfois certains vestiges ont pu être redécouverts, après la mort de la mystique. Par exemple, l’existence du mur d’enceinte et des quatre tours d’Esdrelon (Jesraël), évoquée par Maria Valtorta, était inconnue en 1945. C’est seulement lors des fouilles de 2010/2012 qu’eut lieu la découverte de leurs vestiges. De même la maison de la belle-mère de Pierre (la Domus Petri), à Capharnaüm, parfaitement localisée par Maria Valtorta dès 1944, ne fut pourtant découverte, par les pères Virgilio Corbo et Stanislao Loffreda, que lors des fouilles de 1968. Citons également la trouvaille par J.-B. Pritchard, entre 1957 et 1962, d'une imposante citerne d'eau à Gabaon, que Maria Valtorta avait pourtant décrite dix ans auparavant. Bien d’autres exemples du même genre figurent dans cet ouvrage...

    Les peuples de l’Antiquité

    En ce qui concerne les peuples antérieurs au premier siècle, le souvenir de certains est aujourd’hui presque disparu, et l’on ne peut retrouver la trace de leur existence qu’en consultant des ouvrages de cette époque. Leur mention par Maria Valtorta n’en est que plus remarquable. L’analyse révèle la mention, dans l’œuvre, de cinquante groupes ethniques contemporains de l’époque du Christ.

    Les provinces et les royaumes, au début du premier siècle

    Sous la République romaine, les territoires conquis par les Romains étaient divisés en provinces administrées, par un magistrat (consul ou préteur) détenteur du pouvoir (imperium). Puis, l’extension territoriale de la domination romaine conduisit Auguste à partager les provinces entre l’empereur et le Sénat, et à créer des postes de proconsuls et de propréteurs, aidés dans leur tâche par des questeurs et des légats. A l’époque de Tibère, l’Empire comportait une vingtaine de provinces. Et cet Empire était bordé par des royaumes plus ou moins hostiles. Le récit de Maria Valtorta fait mention de soixante territoires, reconstituant un ensemble quasi exhaustif du monde connu des contemporains de Jésus.

    Les déplacements de Jésus

    Maria Valtorta décrit pratiquement au jour le jour les faits et gestes de Jésus, durant les trois années de sa vie publique. Il est ainsi possible de reconstituer les déplacements du Maître et de ses disciples avec une extrême précision. J’ai déjà signalé  combien toutes ces descriptions sont plausibles à la fois du point de vue de leur durée et de la distance parcourue. Un lecteur espagnol, Carlos Martinez  a recensé tous ces déplacements, et les a reportés sur une carte de la Palestine. Il est aisé alors, de constater que Jésus a évangélisé avec ses apôtres la terre d’Israël du nord au sud, et d’est en ouest. Carlos Martinez a ainsi calculé que Jésus, infatigable pèlerin, a parcouru, pendant les dix trimestres de sa vie publique, un peu plus de 6000 kilomètres, soit une moyenne mensuelle de 200 kilomètres. Ces nombreux déplacements furent pour les apôtres l’occasion de rencontres très variées et eurent pour effet de les éveiller à la dimension universelle de l’Évangile.

    Les relevés très minutieux effectués en Palestine par l’armée britannique sous les ordres de H. H. Kitchener en 1874 sont aujourd’hui facilement disponibles. Le tracé de nombreuses voies romaines et de pistes antiques figure sur ces cartes. Il est donc maintenant possible en examinant attentivement ces cartes, de localiser de nombreux points de passage du groupe apostolique, et de reconstituer avec précision les trajets exacts suivis par Jésus et les siens. Il serait même relativement aisé de les reporter sur les vues satellites du logiciel Google Earth, et de les mettre ainsi, à la disposition de la communauté des internautes.

    Quelques spécificités de ce dictionnaire

    Nous avons donné à cette étude la forme d'un dictionnaire, dans le but d’en faire un guide détaillé des lieux, des peuples et des monuments évoqués par Maria Valtorta. Dans chaque rubrique, seules les citations qui ont été jugées les plus pertinentes ont été retenues, pour alléger le texte. Ce dictionnaire ne prétend donc pas fournir une liste exhaustive, loin s’en faut, des références « valtortiennes », pour chaque sujet mentionné. Ce dictionnaire comprend plus de cinq cents articles. A elle seule, cette liste montre à l’évidence que tout cela dépasse les connaissances que Maria Valtorta aurait pu accumuler par elle-même. Qui pourrait, même de nos jours, se constituer un corpus aussi vaste et fiable, en ne disposant pour toute documentation que d’une Bible et d’un dictionnaire élémentaire ?

    Sommaire de l'ouvrage