Père Fernando Bortone
Le Père Fernando Bortone (1902-1982), missionnaire jésuite en Chine fut un propagandiste de l'Oeuvre de Maria Valtorta qu'il découvrit de façon originale. Cette forte personnalité est connue pour avoir été dire directement au Saint-Office ce qu'il pensait.
L'article ci-dessous est repris du Bulletin des éditions Pisani, n°26, juillet-Décembre 1982. La collection des tous premiers bulletins a été publiée par le Centro editoriale Valtortiano.
"Le P. Fernando Bortone s.j. est décédé le 5 août 1982 des suites d'une courte maladie.Il est né à Fondi (Latina) en 1902 et a fait ses études à Rome, au Collège Capranica et à l'Université pontificale grégorienne. Entré dans la Compagnie de Jésus (Jésuites), il part en 1931 comme missionnaire pour la Chine, où il se consacre à l'évangélisation également à travers l'enseignement et la publication d'ouvrages linguistiques, historiques et religieux. En 1949, le régime communiste l'oblige à retourner en Italie, où il poursuit son activité culturelle surtout avec la production de volumes sur l'histoire de l'apostolat missionnaire en Chine. Il a reçu de nombreuses distinctions et récompenses. Expert entre autres en radiesthésie, il guérissait les maladies corporelles grâce au système du pendule, conseillant alors à ses clients de lire un volume de Valtorta pour la guérison de l'âme. Au cours de son activité dans deux résidences romaines des Pères Jésuites (S. Andrea al Quirinale et S. Ignazio dans la Via del Caravita), il distribua presque sans interruption les œuvres de Maria Valtorta, à laquelle il s'était approché d'une manière singulière :
Un jour (cela devait être il y a une vingtaine d'années), il a écouté les raisons d'une dame qui voulait résoudre un douloureux cas personnel en acceptant une relation que l'Église désapprouve. Alors qu'il tentait de dissuader sa confidente, il entendit sa réponse que l'Église avait tort dans ses interdits, comme le démontre la condamnation de l'ouvrage bienfaisant Le Poème de l'Homme-Dieu. "Si Elle l'a fait, elle doit y avoir des raisons" commenta le Père Bortone ; et pour corroborer sa réponse, il obtint l'Œuvre et commença à la lire, précisément dans l'intention de souligner tous les passages dignes de censure. Cependant, plus il le lisait, plus il en était fasciné, jusqu'à en être complètement conquis. Avec l'audace du missionnaire, il commença à le diffuser ouvertement, allant jusqu'à protester au palais du Saint-Office : "On ne jette pas une montagne d'or juste parce qu'elle contient quelques grains de sable !"
Il resta ainsi jusqu'à sa mort. Le nombre de lecteurs qu'il a gagnés pour le Poème ne peut être compté, et il l'a lui-même relu et a pensé qu'il ne le lâcherait jamais.