À la rencontre de Maria Valtorta - son œuvre

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    À la rencontre de Maria Valtorta - son œuvre
    CEV 2020 Page de couverture CEV 2020
    Détails de l'œuvre
    Auteur François-Michel Debroise
    Titre complet À la rencontre de Maria Valtorta - son œuvre
    Pages 264
    Parution mars 2020
    Éditeur Centro editoriale valtortiano
    ISBN 978-88-7987-346-9
    Distribution Librairie - vente en ligne - Site de l'éditeur

    Le deuxième tome de cette trilogie consacrée à Maria Valtorta se penche sur l'extraordinaire production littéraire de cette mystique catholique, principalement les visions de la vie du Christ et les dictées de Jésus pour notre temps.

    Cet ouvrage tente de faire découvrir ce que le père Yannik Bonnet considérait comme "une révélation privée majeure" et le bienheureux père Allegra "un chef d'œuvre de la littérature chrétienne mondiale.

    Sommaire de l'ouvrage[modifier | modifier le wikicode]

    • Le porte-plume de Dieu (7)
    • Les écrits de Maria Valtorta (13)
    Une œuvre puissante (14); le fantôme de l'a censure (18); Une source inépuisable (27); Les catéchèses pour notre temps (29); Les enseignements (31); Cuore di une donna (33); Son autobiographie (34); Ses correspondances (36); Ses commentaires d'Anne-Catherine Emmerich (43).
    • L'Évangile tel qu'il m'a été révélé
    Dans L'Évangile de l'enfance (59); Dans La vie publique de Jésus (64); Durant la Passion (66); Au dimanche de la Résurrection (73); Les faux anachronismes (74); L'harmonie des Évangiles démontrée (75); La Septante restituée (77); Le Nom divin restauré (79); Le Sanhédrin reconstitué (81); Les temps apostoliques retrouvés (82); La Gaule évangélisée (86); Les sources rejaillies (89); Apôtres et disciples en vérité (94), La triste tradition de La censure (114), La condamnation des condamnants (119); Développement de La recherche valtortienne (122); Une diffusion au service de l'évangélisation (126); Le bon grain et l'ivraie (131); Le figuier d Inde (133); Galien l'anachronique (136); Marie a Ephèse (138); La datation de la vie de Jésus (143); Des connaissances rares et spécialisées (149); Des citations adéquates (152); Une validation confirmée (153); Narration des hommes et narration du Ciel (159); Une vie de Jésus unique (163).
    • Les dictées pour notre temps
    Les Cahiers de 1943 (173; Les Cahiers de 1944 (175), Les Cahiers de 1945 a 1950 et Les Carnets (179); La valeur eschatologique (181); Le siècle de Satan (183); Le temps de Marie à ['approche des temps ultimes (188); Le temps de la purification et de La régénérescence (192); La "nouvelle Pentecôte" et Les nouveaux évangélisateurs (197)
    • Les écrits spirituels (200)
    • Les œuvres d'auteur
    • Conclusion
    • Bibliographie complémentaire
    • Index complémentaire des personnes citées

    Les premières pages de l'ouvrage[modifier | modifier le wikicode]

    Le porte‑plume de Dieu.[modifier | modifier le wikicode]

    “ Hic est digitus Dei (Le doigt de Dieu est là) ” Bienheureux Gabriele M. Allegra concluant son étude de l’Œuvre de Maria Valtorta par cette paraphrase d’Exode 8,15.

    "Voici une œuvre étonnante : diffusée à millions d’exemplaires, traduite en 27 langues[1], porteuse de fruits spirituels mais combattue, connue et pourtant ignorée. Cette révélation privée surprenante se répand depuis 60 ans au‑delà des modes et des chapelles humaines, contre les vents et les marées qui n’ont pu l’arrêter.

    Les révélations privées viennent de l’Esprit saint, même si elles n’ont pas le même statut, la même puissance, la même certitude, la même autorité que la Révélation publique. Elles en constellent le sillage, comme la queue d’une gigantesque comète.

    Mgr George Hamilton Pearce (1921‑2015), archevêque métropolitain des Îles Fidji et Père conciliaire, écrivait à propos des écrits de Maria Valtorta : "Il m’est impossible d’imaginer que quelqu’un puisse lire cet ouvrage monumental, avec un esprit ouvert, et ne pas en être convaincu que l’auteur n’est autre que l’Esprit Saint de Dieu[2]."

    Mais devant ces œuvres inspirées, se trouvent des saint Jean et des saint Thomas. Les premiers savent entrer, voir et croire[3], les seconds cherchent les raisons de ne pas entrer tant que le tampon de la certitude ne les rassure pas. Pour être de ceux qui vont à la rencontre de l’Auteur divin qui inspira les écrits de Maria Valtorta, il faut être de ces saint Jean qui osent entrer, voir et croire selon ce que Pie XII lui‑même recommandait en conclusion de l’audience qu’il avait accordée : "Publiez l’œuvre telle qu’elle. Celui qui lira, comprendra". Il avait personnellement lu la vie de Jésus de Maria Valtorta.

    Dans son sillage, pas moins de sept saints et bienheureux ont lu à leur tour — et promu parfois explicitement — cette vie de Jésus publiée sous le titre L’Évangile tel qu’il m’a été révélé.

    C’est de loin l’œuvre maîtresse de Maria Valtorta : la plus connue, la plus diffusée, certainement la plus fondamentale. Mais ce n’est pas l’unique : dans les 122 cahiers sur lesquels furent consignées visions et dictées, la vie de Jésus ne représente que 60% environ des 13 193 pages écrites. Le reste recèle un trésor encore à découvrir : des dictées pour notre temps et des enseignements qui surprirent jusqu’à de grands intellectuels comme le Père Roschini ou Mgr Laurentin.

    Plus étonnant encore : Maria Valtorta, qui n’avait reçu sa première Bible qu’au début des visions, est capable de rédiger d’emblée des commentaires de l’Apocalypse d’un tel niveau qu’on a longtemps cru qu’ils étaient dictés par l’Esprit saint. Mais c’est bien elle qui les écrit. De même, en relisant les copies des visions dactylographiées par le Père Migliorini, son confesseur, elle rédige des notes de bas de page assorties de commentaires théologiques d’une sûreté absolue.

    Maria Valtorta ne serait‑elle donc pas tout simplement un génie surdoué comme l’histoire en produit régulièrement ? Le Ciel n’y serait alors pour rien.

    [...] On connait, dans l’histoire, des esprits éclectiques de talent, mais si on peut admirer par exemple celui de Léonard de Vinci, nul ne confierait sa vie à son parachute ou à son engin volant. Tout au contraire, les connaissances dont fait preuve Maria Valtorta sont plus qu’encyclopédiques : elles révèlent des connaissances expertes dans une quinzaine de grandes disciplines très diverses allant de la mariologie à la botanique, de l’histoire à la médecine, de l’astronomie à la géologie, etc. Cela ne peut provenir d’une personne grabataire, écrivant d’une traite, en pleine guerre, isolée dans une station balnéaire bombardée, sans documentation et sans l’entourage d’experts des disciplines abordées. Pourtant les différentes études, menées depuis 60 ans, n’ont fait que confirmer la rigoureuse exactitude de ces descriptifs et de ses milliers de détails.

    [...] Talentueuse, Maria le fut : elle le démontra dès son autobiographie qu’elle écrivit en deux mois à peine, à la demande de son confesseur. À lui seul, cet ouvrage éclaire parfaitement le chemin qui l’amena, à 46 ans, au pied de la Croix d’où elle reçut – simple violette du Calvaire – la grâce des visions.

    Lors de son décès, la main de Maria Valtorta, la main de celle qui fut le “porte‑plume de Dieu” selon l’heureuse expression de Don Massimo Cuofano (o.s.m.), resta étrangement vivante d’aspect. Emilio Pisani, témoin de cette époque, relie ce signe symbolique à une scène que la mystique décrit. Lors d’une vision de la vie de Jésus, elle est intriguée par la puissance miraculeuse de sa main. Elle l’interroge[4] : "Maître, qu’y a‑t‑il dans ta main pour que tout se répare, guérisse ou change d’aspect quand tu le touches ?" Jésus lui tend alors sa main, dans ce transfert temporel propre aux mystiques. Elle la prend avec émotion, n’ayant jamais touché Jésus auparavant. Elle l’examine, la caresse. Puis elle note : "Je garde la sensation d’avoir touché la main de Jésus et pose les yeux sur ma main qui écrit. Elle me semble aussi sainte que si elle avait été au contact d’une relique." Cette main, instrument de Dieu, fut celle qu’elle garda vivante dans la mort. À sa question sur le “ secret ” de sa main qui guérit ce qu’elle touche, Jésus avait répondu : "Il n’y a rien, ma fille, hormis le fluide de mon immense amour."

    Cette confidence, tout à la fois si simple mais si profonde pour qui s’arrête à l’examiner, explique parfaitement la raison, la nature et la puissance contenues dans les écrits de Maria Valtorta."

    Les Écrits de Maria Valtorta.[modifier | modifier le wikicode]

    "Visions et dictées durèrent de 1943 à 1950 essentiellement, puis dans une certaine mesure jusqu’en 1954. Après quoi elle entra progressivement en prostration : le corps sur terre, mais l’esprit déjà au Ciel.

    Durant sa période d’activités, elle écrivit quotidiennement, d’un seul jet : plus d’un cahier rempli chaque mois. Il n’y a pas de séquencement chronologique dans la composition comme on pourrait l’attendre d’un auteur écrivant une saga, chapitre après chapitre, livre après livre, de la naissance à la mort : ici tout s’enchevêtre. Mais tout prend au final sa cohérence et sa finitude sur les indications de Jésus.

    Qui s’est essayé à l’écriture d’ouvrage ne peut douter qu’il s’agit là d’une prouesse inaccessible à l’homme ordinaire. Celui‑ci doit relire, rajouter, raturer, peaufiner son texte, tout en suivant le fil de sa démonstration. Au long des scènes et des enseignements que Maria Valtorta reçoit du Ciel, elle note un détail qui ne prendra son sens que des mois plus tard dans une autre vision. Et pourtant, dans les plus de 8.000 pages inspirées éditées à ce jour, on ne trouve aucune contradiction, aucune incohérence.

    Marta Diciotti, qui accompagna Maria Valtorta, tous les jours pendant 26 ans, ne pouvait retrouver d’emblée un extrait dont elle se souvenait pourtant[5]. Un lecteur familier de son œuvre ne peut, de même, retrouver un passage sans le secours des index ou des moteurs de recherche tant la maille des ouvrages est serrée. Comment croire alors que Maria Valtorta ait pu écrire si abondamment sans plan préalable ?

    Ce bouillonnement n’empêche pas la mise en place rigoureuse de l’itinéraire spirituel qui, dès les premières pages, arrache le lecteur à son humanité pour le conduire aux confins de la vie en Dieu au travers de cette succession de livres.

    La vie de Jésus.

    Cette progression passe obligatoirement par L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, pèlerinage dans le temps et l’espace à la suite de Jésus marchant sur les chemins de Palestine il y a 2000 ans.

    [...] Le familier des Évangiles, habitué à scruter et à peser chaque mot, peut être surpris par des descriptions abondantes, mais celui qui entre sans prévention dans le texte, se trouve rapidement transporté à la suite de Jésus qu’il voit et entend. Qui n’en rêverait ? On peut certainement décrire aisément des scènes évangéliques et les peindre, mais qui oserait mettre dans la bouche de Jésus des enseignements ou des paroles qui ne sont qu’évoqués dans l’Évangile ? Non dans le sens général, mais dans le mot‑à‑mot ?

    Celui qui le tenterait, à titre d’exercice, ne produirait qu’œuvre humaine à sa ressemblance. Il animerait un Jésus vitupérant contre tous les puissants de la Terre, ou un doux prophète énumérant les bons sentiments, voire un professeur dévidant de longs exposés théologiques : rien qui ne rende actuel et ne ressemble au Jésus des Évangiles.

    Même les grandes mystiques qui ont reçu avant Maria Valtorta la vision des scènes de l’Évangile, ne se sont pas risquées au mot‑à‑mot : Maria de Ágreda (1602‑1665) ou Anne‑Catherine Emmerich (1774‑1824) ont principalement reformulé les paroles de Jésus et très rarement fait place aux citations textuelles. Elles expliquent longuement ce qu’il faut comprendre et s’intercalent entre les visions qu’elles reçurent et le lecteur.

    Rien de tout cela chez Maria Valtorta. C’est là, la grande nouveauté de ses visions et certainement l’une des raisons du pouvoir de conversion attaché à cette Œuvre : Jésus nous parle comme il parlait aux apôtres et aux disciples. Il nous touche comme Il les touchât. Leur humanité fut bien ce qu’est la nôtre aujourd’hui. Leur foi inculte mais sincère fut bien à l’identique de notre marche vacillante que seul Jésus peut affermir. Ce pouvoir de conversion fut attaché à l’Œuvre de Maria Valtorta dès son vivant. Dans le premier tome nous avons rapporté l’anecdote du P. Bottai qui se moquait, auprès de ses élèves, des délires mystiques de son confrère le P. Migliorini jusqu’au moment où une de ses élèves athée partagea avec sa famille ces livrets qu’il dactylographiait. Quand la famille fit part de son désir de conversion, le Père Bottai se fit le héraut désordonné du pouvoir miraculeux des œuvres de la portavoce.

    [...] Maria Valtorta voit toutes les scènes de la vie de Jésus avec ses cinq sens : elle est réellement immergée dans l’épisode d’où elle retire des faits et des dialogues qu’elle rapporte, mais aussi des descriptifs minutieux qu’elle assortit parfois d’impressions personnelles, toujours parfaitement distinctes. Comme toutes les mystiques (très souvent des femmes[6]) elle nous introduit dans une réalité inaccessible par ailleurs. Les apparitions mariales de Lourdes ou Fatima sont bien réelles et les voyants voient et entendent réellement, mais cela nous demeure inconnu tant qu’ils ne nous les rapportent pas. Leur perception est appelée la visio imaginativa, l’une des trois formes de perception surnaturelle où l’âme est rendue capable de voir le non‑visible par les sens. Mais où les objets qu’elle perçoit sont réels, bien qu’ils n’appartiennent pas à notre monde sensible habituel[7].

    Une confidence d’Azarias, l’ange gardien de Maria Valtorta, confirme que c’est bien sur l’extension de nos sens que le Ciel s’appuie pour faire accéder les hommes aux visions. Il dit, à propos de la vision du Paradis : "Je pourrais t’obtenir (de Dieu) une compréhension, une extension visuelle et auditive encore plus vaste afin d’augmenter ta joie au milieu des tribulations de ton immolation. Mais ce serait toujours une connaissance relative[8]."

    Cette réalité n’est accessible qu’à des âmes privilégiées, sans prévention, sans cette culture qui souvent prétend être plus intelligente que Dieu : domaine privilégié des enfants et des humbles personnes que l’Évangile prophétisait : ce que Dieu a caché aux sages et aux savants, Il l’a révélé aux tout‑petits."

    Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

    1. 30 langues aujourd'hui (2025) en incluant la langue originale, l'italien.
    2. Lettre du 6 juin 1986 à l'éditeur.
    3. Cf. Jean 20,8.
    4. EMV 396.8.
    5. Une vita con Maria Valtorta {it}, confidences de Marta Diciotti recueillies par Albo Centoni - Il sogno che io feci dopo la messa all'Indice, pp. 96-99.
    6. Au début du XX° siècle, on recensait officiellement 32 stigmatisés dont 85% étaient des femmes (Le mystère des stigmatisés, Jeanne Danemarie, Grasset 1933, p. 136)
    7. Cardinal J. Ratzinger, Commentaire théologique sur le 3ème secret de Fatima, 26 juin 2000. La structure anthropologique des révélations privées.
    8. Le Livre d'Azarias, dimanche de la quinquagésime, p. 15.