Luisa Piccarreta et Maria Valtorta

    De Wiki Maria Valtorta
    Luisa Piccarreta.

    Luisa Piccarreta (1865-1947) et Maria Valtorta (1897-1961) sont deux mystiques catholiques italiennes dont les œuvres spirituelles et mystiques connaissent une large diffusion dans certains milieux catholiques contemporains. Maria Valtorta est principalement connue pour son œuvre L'Évangile tel qu'il m'a été révélé, tandis que Luisa Piccarreta est reconnue pour ses écrits sur la Divine Volonté, notamment Le Livre du Ciel.

    Question sur la date de création d'Adam et Ève[modifier | modifier le wikicode]

    Une question complexe émerge lorsque l'on compare les écrits de ces deux mystiques, concernant la chronologie de la création des premiers humains, Adam et Ève, et le moment du Péché originel.

    Position de Maria Valtorta[modifier | modifier le wikicode]

    Selon Maria Valtorta, les êtres humains semblent exister depuis des dizaines de milliers d’années. Pris littéralement, cela suggère que la création d’Adam et Ève pourrait remonter à au moins vingt mille ans :

    Jésus dit  [...] :" Voici des dizaines de milliers d’années que les hommes accusent Dieu d’avoir induit l’homme à pécher par la tentation de l’interdit. Et il en sera ainsi jusqu’à la fin des siècles de tout ce qui n’est pas bon.[1]"

    Position de Luisa Piccarreta[modifier | modifier le wikicode]

    De son côté, Luisa Piccarreta évoque une chronologie différente, plus courte, faisant référence à une période d’environ six mille ans écoulée depuis le Péché originel :

    Luisa Piccarreta a écrit:

    "Voilà six mille ans que dans ma sainte humanité, Je soupire et Je pleure amèrement parce que Je veux, Je réclame, que mes enfants soient autour de moi, de façon à les rendre saints et heureux. Si vous me donnez votre volonté, tout se réglera. Je serai heureux, et vous serez heureux. Je ne désire rien d'autre, mais que ma Volonté s'établisse en vous.

    Le Ciel et la terre vous souriront. Veuillez donc m'écouter, mes chers enfants.[2]"

    Cette datation est renforcée par d’autres citations précisant que quatre mille ans séparent le Péché originel de la venue du Christ :

    Luisa Piccarreta a écrit:

    "Ma fille, pour l'avènement de la Rédemption il a fallu quatre mille ans, car le peuple qui priait et soupirait pour la venue du Rédempteur promis était le plus petit, vraiment très petit en nombre. Mais les âmes qui maintenant appartiennent à mon Eglise forment plusieurs peuples, et leur nombre est bien supérieur, oh ! oui, bien supérieur à celui d'autrefois.

    Donc le nombre raccourcira le temps.[3]"
    Luisa Piccarreta a écrit: "Ma fille, mon amour ne s’est pas éteint à cause de la chute de l’homme, il s’est enflammé encore plus ; et bien que ma justice l’ait justement puni et condamné, mon amour embrassant ma justice et sans qu’intervienne le temps, promit le futur Rédempteur et dit au serpent trompeur avec l’empire de ma puissance : « Tu t’es servi d’une femme pour arracher l’homme à ma Divine Volonté et moi, au moyen d’une autre femme ayant en son pouvoir la puissance de mon Fiat, je détruirai ton orgueil et elle t’écrasera la tête de son pied immaculé. » Ces paroles brûlèrent le serpent infernal plus que l’enfer lui-même et lui mirent tant de rage au cœur qu’on ne pouvait plus l’arrêter ; il n’a pas cessé de tourner et de retourner la terre pour découvrir celle qui devait lui écraser la tête, non pas pour l’écraser, mais afin de pouvoir, par ses arts infernaux, par son astuce diabolique, faire tomber celle qui devait le vaincre, l’affaiblir et le lier dans les ténèbres de l’abîme. Pendant quatre mille ans il a parcouru la terre et lorsqu’il voyait des femmes plus vertueuses et meilleures, il livrait son combat, les mettait à l’épreuve de toutes les manières, puis il les laissait après s’être assuré, par quelque faiblesse ou défaut, que ce n’était pas par elles qu’il devait être vaincu. Puis il poursuivait sa tournée.[4]"

    Une autre citation particulièrement intéressante pour mettre en lumière ces trois grandes étapes dans l'évolution de l'Humanité. D'après la citation ci-dessous, il s'agit bien de 6000 années entre l'apparition des premiers Hommes à aujourd'hui.

    Il me semble que Jésus m’a dit:

    "Ma fille bien-aimée, Je veux te faire connaître l’ordre de ma Providence. À tous les deux mille ans, J’ai renouvelé le monde. À la fin du premier deux mille ans, Je l’ai renouvelé par le déluge. À la fin du second deux mille ans, Je l’ai renouvelé par ma venue sur la terre où J’ai manifesté mon Humanité. À travers elle, comme à travers un treillis, ma Divinité s’est laissé deviner. Les bons et les très saints des deux mille ans qui ont suivi cette venue ont vécu des fruits de mon Humanité et ont joui un peu de ma Divinité. Actuellement, nous sommes près de la fin de la troisième période de deux mille ans. Il y aura un troisième renouveau. C’est là la raison de la confusion générale actuelle qui n’est rien d’autre que la préparation au troisième renouveau.[5]"

    Les « mille ans » dans Le Livre du Ciel
    On relève 29 occurrences des formules « deux mille ans », « quatre mille ans » ou « six mille ans » dans Le Livre du Ciel. Cela permet d’exclure raisonnablement l’hypothèse d’une simple approximation accidentelle : il s’agit manifestement d’un schéma volontaire et structurant.

    Ainsi, pour éviter toute contradiction formelle entre les deux mystiques, il faudrait admettre une très longue période (au moins 14 000 ans) séparant la création d’Adam et Ève du moment où ils ont effectivement commis le Péché originel.

    Remarque théologique[modifier | modifier le wikicode]

    Il est important de noter que l’Église catholique ne fixe pas de manière dogmatique la date précise de la création d’Adam et Ève. Par conséquent, les différences chronologiques proposées par ces écrits mystiques ne constituent pas nécessairement des contradictions théologiques majeures. Elles pourraient refléter des approches symboliques, spirituelles ou pédagogiques distinctes.

    Conclusion[modifier | modifier le wikicode]

    Cette divergence chronologique mérite réflexion, mais ne permet pas à elle seule de conclure à une incompatibilité doctrinale irréconciliable entre les écrits de Luisa Piccarreta et Maria Valtorta. Une étude approfondie du contexte global de chaque œuvre pourrait offrir des éléments complémentaires pour mieux comprendre ces différences apparentes.

    Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

    Vous pouvez lire en ligne Le Livre du Ciel de Luisa Piccarreta sur le site web suivant : volontedivine.lumenluminis.xyz