Dictionnaire des personnages de l'Évangile

    De Wiki Maria Valtorta
    Dictionnaire des personnages de l'Évangile
    Page de couverture (2012) Page de couverture (2012)
    Détails de l'œuvre
    Auteurs René Laurentin - François-Michel Debroise - Jean-François Lavère
    Pages 448
    Titre complet Dictionnaire des personnages de l'Évangile, selon Maria Valtorta
    Parution octobre 2012
    Éditeur Salvator
    ISBN 978-2-7067-0961-6
    Distribution Librairie - vente en ligne - Site de l'éditeur

    Après son étude sur le comparatif des vies révélées de Marie selon les voyantes, Mgr René Laurentin voulut vérifier le charisme historique de Maria Valtorta qui, selon lui, se détachait nettement des autres voyantes. Il eut alors l'idée de ce dictionnaire pour lequel il s'adjoint la collaboration de Jean-François Lavère qui avait particulièrement étudié l'authenticité historique de 250 personnages nominativement décrits dans l'œuvre de Maria Valtorta. François-Michel Debroise, avec qui il avait collaboré pour son ouvrage précédent apporta principalement les données biographiques qu'il avait collectées. Les travaux de ces deux chercheurs se rejoignirent pour résoudre quelques identifications qui restaient imprécises.

    Alors que l'Évangile et les Actes des apôtres ne citent nominativement qu'une soixantaine de personnages, L'Évangile tel qu'il m'a été révélé met en scène 736 personnages nominatifs dont le tiers confirmés par des sources historiques. Il y a 121 personnages principaux, cités plus de dix fois dans l'œuvre, un fait qui ne se retrouve pas dans les sagas historiques note Arnaud Lefevre, un conférencier[1].

    L'œuvre de Maria Valtorta permet aussi de mettre une identité sur les personnages de l'Évangile. C'est par exemple le cas de Suzanne, la jeune mariée de Cana, citée furtivement dans l'Evangile sans plus de précisions. Elle permet d'élucider certaines affirmations, telle que la présence "depuis le début" de l'apôtre Matthias. De donner corps à des hypothèses traditionnelles telles que l'évangélisation de la Gaule. Et surtout de revêtir les personnages connus, comme les apôtres ou les disciples, d'une authenticité psychologique. Ils prennent vie sous les yeux du lecteur. C'est le cas de Marie de Magdala ou de Judas Iscariote qui suivirent un chemin totalement inverse.

    Sommaire de l'ouvrage[modifier | modifier le wikicode]

    • Qui donc est Maria Valtorta ?
    Une âme victime - L'œuvre - Les connaissance de Maria Valtorta dépassent ses moyens - Les personnes - Lieux - Coutumes - Évènements - Faune - Flore - Chronologie.
    - Ce qu'en dit Jésus
    Émergence parmi les voyantes - "Un livre inspiré" - Le secret d'un don.
    - Révélation divine et révélations privées.
    • Les personnages
    Notices biographiques et historiques le cas échéant, des 736 personnages nominatifs de l'œuvre, présentées en ordre alphabétique.
    • Les principaux groupes de personnages
    Les apôtres - Les bergers de la Nativité - Les femmes disciples - Les mouvements religieux - Les Romains - Le Sanhédrin - Les soixante-douze disciples.
    • Annexes
    Jésus et sa famille - Personnages de Maria Valtorta par catégories - Les ouvrages de Maria Valtorta.

    Extraits de l'introduction[modifier | modifier le wikicode]

    L'Évangile ne nomme qu'une soixantaine de personnes, soit moins de 10% des personnages évoqués dans l'ouvrage de Maria Valtorta. Nous les retrouvons à divers degrés avec tous ceux qui sont nommés par son érudition constante. Invention romanesque, pense-t-on d'abord, mais on en retrouve une grande partie si on se réfère à l'histoire et aux traditions.

    Voici quelques surprises :

    Maria Valtorta permet de connaître 68 des 71 membres du Sanhédrin de Jérusalem à l'époque du Christ. Neuf sont nommés dans le Nouveau Testament. Avec Flavius Josèphe, historien du Ier siècle, et les sources Talmudiques, on n'en connaît que quarante-neuf au total. Nous avons mis des années à les reconstituer, mais Maria Valtorta les a trouvés spontanément, sans chercher, là où les personnages se présentaient dans les scènes qu'elle voyait.

    Parmi eux :

    - Scéva, nécromancien cité par les Actes des apôtres[2]. Ancien amant de Marie de Magdala, alors dévoyée, rajoute Maria Valtorta.

    - Nahum Halbalar, d'abord homme de confiance de Hanne le Grand Prêtre. Maria Valtorta nous apprend qu'il se retourna contre lui. Le Talmud est discret sur son cas, c'était pourtant l'un des trois juges criminels les plus renommés.

    - Simon d'Hammispa, nommé sans plus dans nos sources, parricide par ambition selon Maria Valtorta. Il devint fou lorsqu'il vit le fantôme de son père l'accuser lors du tremblement de terre qui suivit la Passion[3]. Ceci justifierait qu'on ait fait l'impasse sur sa vie.

    - Joël d'Abia, un scribe propre à Maria Valtorta. Son surnom, Alamoth, trouve sa source dans la Bible : dans les Psaumes c'est une indication de chant qui désigne un chœur de femmes. Allusion à sa voix et à son physique, moqués par ses pairs.

    Les bergers de la Nativité et les soixante-douze disciples[4] dont aucun n'est nommé dans l'Écriture. Au début du IVème siècle, Eusèbe de Césarée écrivait : "Les noms des apôtres du Sauveur sont bien connus de tout le monde par les Évangiles. En revanche, les liste des soixante-dix disciples ne nous est transmise nulle part"[5]. Des cinq noms qu'il cite, deux seulement se retrouvent dans Maria Valtorta. Elle en cite cinquante. Dix-neuf sont historiquement confirmés parfois sous leur surnom. Par exemple :

    - Sidoine, l'aveugle-né de Jean 9,1-34. La tradition le nomme saint Restitut car Jésus lui "restitua" des yeux. Il évangélisa l'Ardèche.

    - Abel :sous le surnom d'Ananias, il baptisa Paul à Damas[6].

    Les autres prédicateurs : Ils sont mentionnés dans les sanctuaires où on garde leur souvenir. Chassés par les persécutions meurtrières d'Hérode-Agrippa 1er en 44, beaucoup ont suivi la famille de Béthanie dans leur exil en Gaule Narbonnaise :

    - Maximin, leur intendant, à Aix-en-Provence.

    - Marcelle, enterrée en Provence non loin de Marthe qu'elle servait.

    - Martial, fils adoptif de Pierre, à Limoges.

    - Zachée dans le Quercy.

    - etc…

    Ils bénéficiaient de la protection de Claudia Procula, petite-fille adultérine de l'empereur Auguste et épouse de Ponce-Pilate. C'est elle qui intervient en faveur de Jésus à son procès selon Matthieu 27,19. Elle suivit Ponce Pilate dans son exil en Gaule.

    D'autres, connus de Maria Valtorta, viennent d'Antioche de Syrie, la troisième métropole de l'empire. Beaucoup deviendront les coopérateurs des apôtres comme Lucius de Cyrène, Nicolas le diacre, Ptolémée, Silas, Thècle, Zénas, etc…

    Comment tombe-t-elle si juste pour des cas aussi différents ?

    Les femmes disciples : Cinq sont citées dans l'Évangile[7]: Marie de Magdala, Jeanne de Chouza, Suzanne, Marie de Cléophas, (Marie) Salomé. Maria Valtorta en cite une trentaine :

    - Les femmes qui servent Jésus en Galilée selon Marc 15,41. Ce sont les épouses et les mères d'apôtres. Elles sont cinq. De même quelques disciples retenues par leurs obligations familiales.

    - Celles qui suivent Jésus avec les apôtres selon Matthieu 27,55. Les plus riches subviennent aux dépenses selon Luc 8,3.

    - Les premières vierges consacrées, ignorées de l'Écriture. Maria Valtorta en évoque nommément plusieurs, telle la fille de Jaïre ou celles de l'apôtre Philippe.

    - De simples disciples telle Nikê, connue par la tradition comme sainte Véronique, ou Synthyké, future collaboratrice de Paul évoquée en Philippiens 4,2.

    Les Romains, hommes et femmes : Certaines épouses de fonctionnaires ou d'officiers de l'armée d'occupation, se sont montrées favorables à Jésus qu'elles avaient entendu enseigner. Certaines de ces romaines sont connues de l'histoire : l'une d'elles, Flavia, d'origine modeste, épousera Vespasien avant qu'il ne devienne empereur. Seule Maria Valtorta montre leur connaissance du Christ lors de leur séjour en Palestine. Elles répondent en partie à l'interrogation de Dom Guéranger (1805-1875) : Quels appuis, Pierre et Paul ont-ils trouvés en haut lieu pour évangéliser Rome en un temps si court ?

    Il en est de même des centurions convertis :

    - Longin à qui on attribue la transfixion du Calvaire.

    - Le centurion de Capharnaüm. La tradition le nomme Caïus Cornelius.

    - Corneille, un autre centurion. Il fut le premier païen baptisé dans l'Esprit selon Actes 10.

    Les fréquentations du Christ, si familières à Maria Valtorta, ne sont pas des inventions gratuites : les sources historiques en vérifient l'existence à divers degrés dans un cas sur trois, soit 262 au total.

    Comment Maria Valtorta, sans sources ni instructions, rejoint-elle si souvent les moindres sources historiques et les plus oubliées ?[8]"

    Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

    1. Interview dans le film "Miracles", Pierre Barnérias, TPROD Distribution avec le soutien de l'Association Maria Valtorta, 2023. En effet, Victor Hugo, dans Les Misérables (1862) fait reposer l’intrigue principalement sur une quinzaine de personnages majeurs. Léon Tolstoï, dans Guerre et Paix (1869) met en scène un grand nombre de personnages nominatifs (plus de 500). Cependant, seuls une vingtaine sont réellement développés. Margaret Mitchell, dans Gone with the Wind (Autant en emporte le vent, 1936) centre l’intrigue sur une dizaine de personnages principaux malgré le contexte tentaculaire de la guerre de Sécession, etc.
    2. Cf. Actes 19,13-14.
    3. Cf. Matthieu 27,51.
    4. Cf. Luc 10,1.
    5. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, I, 12.1
    6. Actes 9,17-19.
    7. Matthieu 27,55-56Marc 15,40-41 - Luc 8,2-3; 13
    8. Dictionnaire des personnages de l'Évangile, selon Maria Valtorta, pp. 14-17.