Jean-François Lavère
Ingénieur chimiste de métier, Jean-François Lavère a étudié l'œuvre de Maria Valtorta depuis plus de 30 ans. Convaincu que l'historicité de l'œuvre de Maria Valtorta pouvait se démontrer ou se trouver prise en défaut, il a entrepris l'étude systématique de tous les détails fournis par l'œuvre.
Il a ainsi recensé méthodiquement, au fil des ans, les données de l'œuvre dans des domaines aussi variés que les arts, l'astronomie, la faune et la flore, l'ethnologie, la géographie, la géologie, l'histoire et la géopolique, les techniques, la métrologie, les religions, les sciences sociales, …
Rencontre avec l'œuvre de Maria Valtorta
Dans le fascicule qui relate sa rencontre avec Mgr René Laurentin, celui-ci l'interroge sur les circonstances de cette rencontre :"R.L. : Quand avez-vous commencé à lire Maria Valtorta ?Un peu plus loin, Jean-François Lavère expose sa méthode de travail qu'il illustre de quelques exemples :J-F.L : En 1982 ou 1983, sur les conseils d'un ami prêtre[1]. Il recommanda vivement cette lecture à mon épouse et à moi-même. Ayant déjà lu l'œuvre trois fois, et fort de son doctorat en théologie, il put nous en confirmer l'orthodoxie du point de vue doctrinal. Ensuite, il me suggéra de porter un regard scientifique sur cette œuvre, comme il l'avait déjà proposé à l'historien Jean Aulagnier[2].
R.L. : Mais c’est une date où vous aviez encore un emploi ?
J-F.L : J’étais effectivement encore en activité à cette époque. Comme ingénieur, j’étais chef de projet pour la réalisation d'usines clés en main. Plus tard je me suis rendu compte que cette activité pluridisciplinaire allait m'être très utile pour aborder l'œuvre de Maria Valtorta de la manière la plus objective et méthodique possible.
R.L. : Et c’est depuis votre retraite que vous vous êtes mis à faire ces classements et vérifications systématiques de Maria Valtorta ?
J-F.L : J’ai commencé un peu avant la retraite mais de manière non systématique. Depuis 2004, j'y consacre quatre à cinq heures d’études quotidiennes.
R.L. : Quel est l’objet de vos recherches ?
J-F.L : Tester systématiquement la véracité de tous les détails matériels contenus dans cette œuvre."
"R.L. : Outre la chronologie, quels sont vos autres axes de recherche ?J-F.L. : Mon objectif était de vérifier dans l’œuvre toutes les données matérielles susceptibles d’être vérifiées. Ma recherche est donc vraiment pluridisciplinaire. Si par exemple un village, ou un monument, est décrit, j’essaie d'en retrouver son évocation historique, ou son emplacement s’il en subsiste quelque trace de nos jours. Quand Maria Valtorta décrit la synagogue de Corozaïn, et qu'elle dit qu’elle est noire, on peut vérifier aujourd’hui à la fois l'existence de cette synagogue, et que les vestiges des fouilles archéologiques du site sont en basalte, mais cela était encore inconnu en 1944 !
Donc, tout ce qui pourrait être vérifié, je le mets systématiquement dans une base de données. Je recherche ainsi la localisation de tous les sites géographiques décrits (il y en a environ 450 dans l'œuvre); j'essaie de retrouver des traces historiques des quelques 750 à 800 personnages; je vérifie la faune, la flore, les techniques d'artisanat, les coutumes juives ou romaines, la vraisemblance des déplacements des personnages, les monnaies, les unités de mesure, même les évocations socioculturelles... J'ai pour ambition de tout vérifier, sauf ce qui échappe totalement à mon domaine de compétence, comme l'exégèse ou la médecine."
[...]
R.L. : Selon quels critères classez-vous toutes les données étudiées ?
J-F.L. : En fonction du résultat de l'analyse, je leur attribue un qualificatif sélectionné dans une liste de huit possibilités: Exact; Cohérent ; Décisif ; Possible ; Improbable ; Illogique ; Faux ; Irrésolu. "
[...]
R.L. : Et lors de vos vérifications, avez-vous trouvé des erreurs dans cette œuvre ?.
J-F.L. : Après avoir vérifié plus de 8000 informations, je n'en ai trouvé que fort peu. Mais s'agissant d'une œuvre écrite par une main humaine, elle comporte naturellement quelques imperfections inhérentes à la nature humaine. Il est aisé de faire la part entre les propos de Jésus, toujours exacts, et les impressions de l'auteur Valtorta qui s'avèrent parfois imprécises ou inexactes. Comme quand elle dit "par une belle journée d’hiver", alors que la chronologie montre clairement que la scène se déroule alors en automne. D'ailleurs Maria Valtorta est consciente de ses propres limites. Ainsi, évaluant la largeur du Jourdain à 20 mètres, elle ajoute "Ne prenez pas mes chiffres pour valeur d’évangile"… Ou croyant apercevoir un tournevis, ce qui serait anachronique, elle ajoute immédiatement "à ce qu'il me semble"
R.L. : Est ce qu’il y a d’autres domaines scientifiques dans lesquels vous avez fait des constats dont nous n’avons pas encore parlé ?
J-F.L. : Bien entendu, de nombreux autres domaines ! Je pourrais citer les connaissances en architecture antique, ou celles des calendriers romains et hébraïques. Dans l’œuvre, le délicat sujet des années embolismiques, ces années de 13 mois qui permettaient de recaler le cycle lunaire avec le cycle solaire des saisons, est mentionné et parfaitement pris en compte.
Il faudrait évoquer aussi les informations propres aux coutumes juives, comme la présence de dix témoins,(le miniane), lors de l'examen de majorité…
[...]
R.L. : Continuez donc vos études quotidiennes sur l'historicité de Maria Valtorta et publiez-les comme je vous le suggère, en notes commentées sur chaque détail chronologique; archéologique, historique … que vous continuerez à trouver chaque jour.