Mgr Angelo Mercati et Maria Valtorta
"J'ai été professeur de théologie dogmatique pendant dix-huit ans, et je dois reconnaître qu'il s'agit d'une œuvre parfaitement canonique, en tout et pour tout. J'en ai été abasourdi. Je ne sais que dire. Voici bien des années que je me consacre uniquement à l'histoire et je reste profondément marqué par la multitude des nouvelles, des détails, etc. qui parcourent le volume que vous m'avez passé. Je me suis fait désormais une idée claire de l'Œuvre. Il n'est pas nécessaire que j'en lise davantage. J'ai eu l'occasion de m'occuper des écrits de Marie d'Ágreda et d'Anne-Catherine Emmerich. L'ouvrage que vous m'avez présenté appartient à la catégorie des révélations privées. L'Œuvre doit être imprimée avec l'imprimatur, accompagnée d'une déclaration qui déclare que l'Église n'entend pas se prononcer, mais qu'elle permet seulement l'impression parce qu'elle ne contient rien de répréhensible.[1]"
Il intervient pour la reconnaissance de l'œuvre
Il rencontre le Père Corrado Berti en février 1950 puis dans la foulée, Mgr Ugo Emilio Lattanzi qui "étudie l'œuvre depuis plus d'un an et en garantit l'orthodoxie" à qui il suggère de se rendre chez le pape et de lui exposer la situation. C'était la période conflictuelle avec le Saint-Office qui avait tenté de supprimer l'œuvre un an auparavant. Mgr Lattanzi, accompagné du Père Berti, se rendit alors chez Mgr Callori de Vignale[2] qui, faisant fonction de "maître de chambre (camérier) de Sa Sainteté", avait en charge les audiences papales. Rendez-vous fut pris pour le "2 ou 3 mars", mais n'eut pas lieu.[1]
À la fin de ce mois, se situe l'épisode de "Luciana" (Luigina Sinapi) venant au Saint-Office réclamé au nom de Jésus un changement d'attitude de leur part envers l'œuvre de Maria Valtorta. Elle avait ses entrées auprès du Saint-Père auquel elle révèlera ce qui se tramait derrière son dos. Maria Valtorta espère que cela fera bouger Mgr Callori de Vignale[3]. Elle se trompe : Mgr Carinci lui redemande une audience le 16 mai 1950 auquel le camérier répond que le pape avait déjà décliné la demande, mais qu'il la renouvellerait. Il n'y eu pas de suite[4].