Zélotes

    De Wiki Maria Valtorta

    Les Zélotes forment une caste juive aux côtés des Saducéens, des Pharisiens, et des Esséniens. Parce qu'ils adhèrent de manière radicale au principe selon lequel Dieu seul doit être reconnu comme Seigneur et Roi, ils se sont révoltés contre l'occupant romain. Leur nom dénote le zèle ardent avec lequel ils poursuivent leurs idéaux. Dans l'Évangile tel qu'il m'a été révélé, l'un des apôtres de Jésus, Simon, se faisait communément appeler "le Zélote".

    Dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé"

    • On m'appelait "Zélote" à cause de la caste à laquelle j'appartenais. (cf. EMV 56)
    • L’erreur des zélotes : avoir pris le Messie pour un roi terrestre (cf. EMV 72)

    Dans d'autres sources :

    • Flavius Josèphe, Antiquités Judaïques, XVIII, 1.6 :
    « Judas fut l'auteur de la quatrième secte. Elle s'accorde en toutes choses avec celle des Pharisiens, excepté que ceux qui en font profession soutiennent qu'il n'y a que Dieu seul que l'on doive reconnaître pour Seigneur et pour Roi. Ils ont un si ardent amour pour la liberté que les genres de mort les plus extraordinaires, les supplices les plus atroces, qu'ils subissent eux-mêmes ou laissent souffrir aux personnes qui leur sont les plus chères, les laissent indifférents pourvu qu'ils n'aient à donner à nul homme le nom de Seigneur et de Maître. Comme bien des gens ont été témoins de la fermeté inébranlable avec laquelle ils subissent tous ces maux, je n'en dirai pas davantage, non de crainte de ne pas être cru, mais plutôt de peur que mes paroles ne donnent une idée trop faible du mépris avec lequel ils supportent la douleur. »
    • Zélotes dans le "Dictionnaire de la Bible" :
    Secte juive du 1er siècle, nourrie de la tradition pharisienne, mais dont les membres, "zélés" pour la stricte observance de la Loi mosaïque et la fidélité aux coutumes ancestrales qui en modulaient l'usage, sont souvent de redoutables fanatiques, ultranationalistes puisque le peuple d'Israël ne saurait obéir qu'à son Dieu. Ils s'insurgeront donc naturellement contre la domination romaine et s'en prirent aussi aux notables ou fonctionnaires suspects de collaboration avec l'occupant. Lorsque, à la fin de son règne, Hérode le Grand fit couronner le Temple d'un aigle d'or, ce sont des zélotes qui, déjà, montèrent sur le toit pour ôter ce symbole païen dont la présence profanait le saint lieu. Regroupés ou non, les activistes de cette tendance animèrent le soulèvement conduit par Judas le Galiléen après la déposition de l'ethnarque Archélaüs (en l'an 6 apr. J.-C.), alors que la Judée, la Samarie et l'Idumée retombaient sous l'administration directe de Rome. Mais c'est surtout après la mort d'Hérode-Agrippa (44 apr. J.-C.) que se manifeste leur virulence d'un bout à l'autre du pays, et singulièrement à Jérusalem même que déchirent leurs factions. Noyautés par leurs "sicaires", extrémistes portés à l'usage du poignard (en latin sica) et dénoncés comme "brigands" par leurs adversaires, ils furent les instigateurs de la désastreuse révolte juive des années 66-73 qui aboutit au sac de la Ville sainte et à l'holocauste de Massada. Il se peut que Barabbas, libéré par Pilate lors du procès de Jésus, ainsi que les deux "brigands" entre lesquels celui-ci fut crucifié, aient été de ces sicaires qui, souvent, confondaient brigandage et action politique au service des zélotes.
    Extraits du "Dictionnaire de la Bible" – André-Marie Gérard et Andrée Nordon-Gérard – Editions Robert Laffont 1989