Kison, Kishon
Cours d'eau de la plaine d'Esdrelon, plusieurs fois franchi par la troupe apostolique[1].
Descriptif
Les premières fois où le groupe apostolique se trouve face au Kishon, Maria Valtorta ne nomme pas la rivière qu’elle décrit : « Un beau cours d'eau qui s'en va rapidement vers la mer, gonflé par les pluies de printemps et par la fonte des neiges, arrête leur marche (…) Pierre accourt et dit : “Le pont est plus en amont, là où passe la route qui va de Ptolemaïs à Engannim” »[2].
Ainsi encore : « Il y a une étroite vallée avec un torrent profond, certainement puissant par la violence de son cours en temps de crue, maintenant réduit à une écume d'argent au milieu de son lit. Le torrent court vers la mer en rasant la base du Carmel »[3]. C’est par un voyageur qui interroge Pierre, que l’on en apprend enfin le nom. « Le Kison c'est ici ? »[4].
Il est encore question, plusieurs fois, du Kishon, et cela ne peut surprendre, puisque cette rivière coupait la route du nord au sud sur toute la longueur de la plaine d’Esdrelon. « Près de la large baie de Sicaminon, le plus abondant d'entre eux, le Kison, débouche dans la mer après avoir fait une sorte de miroir d'eau au confluent d'un autre ruisselet, près de son embouchure »[5].
Son nom
Kison, Kishon, Qishon. L'étymologie exacte du mot "Kishon" (קישון en hébreu) n'est pas clairement établie. Il pourrait être dérivé de la racine hébraïque "kashah" (קשה), qui signifie "dur" ou "difficile". Cela pourrait faire référence à la nature du lit de la rivière ou à son débit rapide.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
En savoir plus sur ce lieu
Rivière intermittente de 70 km de long, prenant sa source au mont Gilboa, et se jetant dans la Méditerranée près de Haïfa, après avoir parcouru la plaine d'Esdrelon. Seuls les onze derniers kilomètres ont aujourd'hui un cours permanent. Il est tout à fait remarquable que Maria Valtorta décrive « une étroite vallée avec un torrent profond » lorsque les apôtres et Jésus descendent de la colline où ils ont pris quelque repos avant de poursuivre leur chemin vers Sicaminon. Car c’est justement uniquement à cet endroit que le Kishon s’écoule « sur une longueur de cinq km, à l'intérieur d'une étroite vallée bordée par les hauteurs de Tivon, le mont Carmel et Alonim »[6]. À l'époque biblique, c'était (à la saison des pluies), une rivière « infranchissable comme l'océan ». Au 18e siècle, en temps normal, Victor Guérin affirmait : « on peut le passer à gué, même à son embouchure »[7].
C'est sur ses rives, qu'eurent lieu deux évènements marquants de la Bible :
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- 32° 49’ 00’’ N / 35° 02’ 00’’ E /
- +50m.














Notes et références
- ↑ Article partiellement rédigé à partir du Dictionnaire géographique de l'Évangile, J.-F. LAVÈRE.
- ↑ EMV 192.1.
- ↑ EMV 249.5.
- ↑ EMV 255.1.
- ↑ EMV 325.1.
- ↑ Voir Kishon sur Wikipédia.
- ↑ GUÉRIN, Terre Sainte T2, p. 162.
- ↑ Sisera était un jeune général de l'armée cananéenne qui opprimait Israël. Il fut vaincu par l'armée des Hébreux levée à l'instigation de la prophétesse Déborah et conduite par Barac. Siséra se réfugie dans un tente amie où Yaël l'accueille et le cache, mais profitant de son sommeil, elle le tue avec un piquet de tente. (Juges 4,2-22 | Juges 5,20-22).
- ↑ Élie, seul prophète du Dieu d'Israël affronta en défi 450 prêtre de Baal. Les transes et incantations des prêtres de Baal restèrent sans réponse du Ciel. À la fin du jour, les offrandes disposées par Élie sur un autel de 12 pierres sont immédiatement consumées. Élie ordonne alors l'extermination des prêtres de Baal : « Saisissez les prophètes de Baal ; qu'aucun d'eux n'échappe ! Et ils les saisirent. Élie les fit descendre au torrent de Kishon, où il les égorgea » (1 Rois 18,22-40).