L'Énigme Valtorta - Tome 1
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Détails de l'œuvre | |
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Auteur | Jean-François Lavère |
Titre complet | L'Énigme Valtorta - Une vie de Jésus romancée ? |
Pages | 339 |
Parution | mars 2012 |
Éditeur | Rassemblement À Son Image éditions |
ISBN | 978-2-36463-025-3 |
Distribution | Librairie - vente en ligne - Site de l'éditeur |
Issu de dix ans de recherche, cet ouvrage de Jean-François Lavère est le premier du genre à étudier la véracité des milliers de données fournies par le récit de Maria Valtorta.
Il démontre l'érudition étonnante et souvent méconnue dont la mystique fait preuve (lieux, historicité des personnages, archéologie, arts et techniques, us et coutumes, faune et flore et, bien sûr, cohérence de la chronologie). Il tente de de montrer que Maria Valtorta donne souvent des précisions connues seulement de quelques spécialistes, voire même, dans certains cas, totalement inconnues au moment de leur rédaction et confirmées depuis.
Sommaire de l'ouvrage[modifier | modifier le wikicode]
- Préface - 11 -
- Préambule - 19 -
- Condamnée par l'Eglise ? - 25 -
- Une vie de Jésus mal romancée ? - 35 -
- En quête des perles précieuses - 54 -
- Il y a un temps pour toute chose... - 67 -
- La datation des grands événements de la vie de Jésus. - 68 -
- Un tout petit peu de mathématiques... - 69 -
- Un bon croquis vaut mieux qu'un long discours - 70 -
- Egale des plus grands géographes ? (p. 82)
- Les pyramides de Khephren et de Mykérinos ont disparu ! - 84 -
- La forêt pétrifiée du Caire - 87 -
- Bethsaïda, un village de pêcheurs au milieu des terres ! - 88 -
- Enquête en Phénicie - 89 -
- Les ruines cyclopéennes de l'antique cité d'Hatzor - 93 -
- Maria Valtorta a-t-elle visité Antioche ? - 94 -
- Un beau panorama au centre de la Judée - 100 -
- Les gorges d'Arbel et les cornes d'Hattin - 106 -
- Et tant, tant d’autres sites "oubliés"... - 110 -
- Point de vue lointain sur Jérusalem et le temple - 115 -
- En allant vers Sycaminon - 116 -
- Les sources chaudes d'Hammat Gader - 116 -
- Et Jésus parcourait toutes les villes et les villages - 122 -
- Les déplacements sur terre - 122 -
- Les déplacements sur l'eau. - 124 -
- Quelques précisions sur la méthode suivie - 124 -
- Un résultat totalement inattendu - 125 -
- Le transport de Jonas agonisant sur son grabat - 127 -
- En allant de Bethsaïda à Cana. - 127 -
- Le voyage de Nazareth à Césarée Maritime - 129 -
- Croisière le long de la côte phénicienne et syrienne - 130 -
- De Ptolémaïs à Antioche - 132 -
- Ponts romains, bornes milliaires, maréchaleries - 134 -
- Les déplacements de Jésus en Palestine - 138 -
- Les témoins oculaires - 140 -
- Les douze apôtres - 141 -
- Après cela le Seigneur en désigna soixante-douze autres - 143 -
- Timon, chef de synagogue dans la vallée du Jourdain - 144 -
- Philippe, le mauvais fils devenu évangélisateur - 144 -
- Le diacre Nicolaï d’Antioche réhabilité ? - 145 -
- On les fit tirer au sort, et le sort tomba sur Matthias - 146 -
- Margziam, l'évangélisateur de l'Aquitaine. - 148 -
- Un certain Joseph surnommé le Juste - 152 -
- Le sanhédrin fait salle comble - 153 -
- Les notables romaines - 156 -
- Ne te mêle pas des affaires de ce juste - 157 -
- Qui était Plautina ? - 159 -
- Convertie au christianisme - 159 -
- Plautina et Sainte Lucine - 160 -
- Une mère nommée Albula et sa fille Flavia - 161 -
- Les amis juifs de Jésus - 163 -
- Jeanne, princesse de Béther - 163 -
- Joseph l'Ancien - 164 -
- Nicodème, prince des juifs - 165 -
- Manaën, notable hérodien - 166 -
- Lazare, l'ami fidèle et dévoué - 168 -
- Et tous les autres, connus ou méconnus - 170 -
- L'étonnant destin de Thusnelda la barbare - 170 -
- Une bien étrange découverte près de Pompéi. - 172 -
- Seigneur, donne moi de cette eau, que je n'aie plus soif. - 173 -
- Comment nommait-on les gens en Israël ? - 179 -
- L'identité des citoyens romains - 180 -
- Du bon usage de l'informatique - 181 -
- Vingt talents pour libérer Jean-Baptiste ... - 182 -
- La valeur de la monnaie sous Tibère - 182 -
- Judas vend les bijoux d'Aglaé - 184 -
- Le problème des talents - 185 -
- Une hypothèse audacieuse - 186 -
- Retour sur la vente des bijoux d'Aglaé - 190 -
- L'aventure des cochons - 192 -
- La dot de la mariée - 192 -
- La parabole des talents - 193 -
- Trente deniers, le prix d'un agneau ordinaire - 194 -
- Les sicles de Chanania - 196 -
- Le tribut du au temple versé durant Adar - 197 -
- Pays de blé et d'orge, de vigne, de figuiers... - 198 -
- Des potagers bien garnis - 198 -
- Des fleurs à profusion - 199 -
- Les beaux champs de lin de Lazare - 200 -
- Réflexions sur le riz, l'avoine et le seigle - 201 -
- Les agaves - 202 -
- Les figues de Barbarie de Sychar - 203 -
- Les onagres et les aigles du désert de Judée - 204 -
- Des crocodiles dans la plaine de Saron - 205 -
- Quand il est aussi question du caméléon - 208 -
- Un chien peut en cacher un autre - 209 -
- Mais où est donc passé le chat ? - 210 -
- Un inventaire architectural exhaustif - 212 -
- Experte en monuments juifs, grecs et romains ? - 212 -
- Jérusalem, ses portes, ses palais et son temple - 213 -
- Le tombeau de Rachel - 216 -
- Le puits de Jacob à Sychar - 218 -
- Les piscines de Salomon - 219 -
- Le tombeau des Macchabées à Modin - 220 -
- La tombe d'Hillel à Méron - 220 -
- De Re Rustica... - 227 -
- Labours, moissons et battages - 227 -
- Quand Jésus répare une charrue - 229 -
- Une édifiante leçon de menuiserie - 230 -
- Un cours de peinture - 231 -
- La fabrication et le travail de la pourpre - 232 -
- Le vin réjouit le cœur des hommes - 235 -
- De la résine dans le vin - 237 -
- Les vendanges sur une échelle. - 238 -
- La maîtrise du feu au premier siècle - 239 -
- C’est jour de marché - 240 -
- Est-il permis de guérir le jour du sabbat... - 242 -
- Les phylactères, les franges et les tsitsits - 242 -
- Le vêtement du Grand Prêtre - 243 -
- La loi de l’héritière orpheline et le mariage de Marie - 244 -
- Lorsqu'il eut douze ans, ils montèrent au Temple - 245 -
- La Loi et les 613 préceptes - 247 -
- La distance sabbatique - 248 -
- Vous serez donc saints, car je suis saint - 251 -
- Le calendrier luni-solaire et l’année embolismique - 253 -
- Les grandes fêtes juives - 254 -
- Cette parole leur demeurait cachée - 259 -
- La solution de "problèmes" exégétiques ? - 259 -
- Bis repetita placent... - 260 -
- Les marchands chassés du Temple - 261 -
- Les deux multiplications des pains - 263 -
- Les deux questions sur le plus grand commandement - 264 -
- La pécheresse et les deux "Marie" - 265 -
- Un verset biblique disparu... - 269 -
- Une traduction qui semble poser problème... - 269 -
- La femme adultère et les signes mystérieux sur le sol - 271 -
- Jean et la tentative d'élire Jésus roi - 272 -
- Le levain des pharisiens - 274 -
- Le verset 6,12 du Cantique des Cantiques interprété ? - 275 -
- Une phrase un peu absconse... - 275 -
- La parabole de la drachme perdue - 276 -
- Un verset de Luc un peu obscur - 277 -
- Capharnaüm, Corozaïn, Bethsaïda: le triangle maudit - 277 -
- Mon joug est léger - 279 -
- La génération perverse et adultère - 280 -
- Le blasphème contre l'Esprit Saint - 281 -
- Qui est ma Mère? Qui sont mes frères? - 282 -
- Haïr "saintement" son père, sa mère - 282 -
- Le témoignage du Bienheureux Gabriel M. Allegra - 283 -
- Le témoignage du père Roschini - 284 -
- La Bible omniprésente dans l'enseignement de Jésus - 284 -
- "Si cela n'est pas vrai...c'est bien imaginé" - 287 -
- La parenté de Jésus - 287 -
- Jésus, ses frères et ses sœurs - 289 -
- L’essor fulgurant du christianisme autour de la Méditerranée - 291 -
- Un dénommé Publius Quinctillianus - 292 -
- Valerius et Valeria, un couple romain déchiré - 293 -
- Etanim, le 7eme ou le 8eme mois? - 296 -
- La date des premiers écrits évangéliques - 297 -
- Naissance de Jésus et mort d'Hérode - 301 -
- La quinzième année du règne de Tibère - 302 -
- Sur la Primauté de Pierre - 303 -
- Les quatre évangiles en un seul ? - 305 -
- L'hexamètre de Quintilien - 307 -
- Un véritable compendium évangélique - 309 -
- Venez et voyez... - 310 -
- Le temps des aveux - 311 -
- Ne donnez pas vos perles aux pourceaux - 313 -
- Que celui qui peut comprendre comprenne - 315 -
- Annexe 1 - 321 -
- Annexe 2 - 325 -
- Annexe 3 - 330 -
Préface de l'ouvrage[modifier | modifier le wikicode]
Pour Mgr de Cazenave, secrétaire du Synode Syro-francophone[1], qui préface l'ouvrage, Jean-François Lavère démontre que l'œuvre de Maria Valtorta "est d’origine extraordinaire sans quoi elle serait tout bonnement inexplicable et même impensable du point de vue de l’objectivité scientifique." Il la place aux côtés de "deux autres grandes énigmes de l’histoire chrétienne : l’une relative au Christ lui même et l’autre à la Sainte Vierge, sa Mère. Je veux parler du Saint Suaire de Turin et de ‘la Tilma’ de Notre Dame de la Guadalupe. Là encore il a fallu attendre notre époque, l’outil et la rigueur scientifiques pour buter sur des faits extrêmement résistants à la logique des phénomènes. La science s’épuise à affiner l’analyse des faits et plus elle avance, plus elle bute sur sa propre contradiction dans l’exigence de sa propre logique. Il vient un moment où pour échapper à l’absurde, il faut bien placer l’hypothèse du surnaturel et le sens du surgissement de celui-ci dans le champ de l’expérience.""Notre temps, comme jamais, foisonne de livres ! Une liste en serait vite faite des causes qu’ils défendent, les meilleures comme les pires, toujours par l’expression d’une pensée qui se communique dans la parole gravée, pour la transmettre à d’autres et convaincre que ce que l’on partage est important pour l’auteur et le lecteur . L’enjeu pour l’auteur ici est clairement apologétique : démontrer scientifiquement qu’une œuvre est inspirée de Dieu, que ce Dieu est celui de la Révélation chrétienne, et que cette Révélation chrétienne s’adresse aujourd’hui à nos contemporains pour leur délivrer un message important dont l’Eglise Catholique devrait tenir grand cas puisque c’est un charisme qui a maintes fois accompagné et éclairé sa propre histoire.Ce livre à plus d’un titre est admirable car il se penche avec circonspection, scientifiquement, sur une des grandes énigmes trop méconnue de notre temps : le cas de Maria Valtorta, probablement la plus grande visionnaire de l’histoire du Christianisme ! Les conséquences en sont considérables parce que l’éclairage fondamental qu’apporte Jean-François Lavère dans cet ouvrage repose sur des faits objectifs qui sont accessibles à la science exacte liée aux plus récentes découvertes, essentiellement archéologiques. Pour le lecteur les conclusions parleront d’elles mêmes !
Ce travail remarquable n’aurait pu se faire cinquante ans auparavant. Maria Valtorta meurt en 1961 et l’Evangile tel qu’il m’a été révélé lui est ‘inspiré’ pendant les années les plus noires de la guerre. Le pape Pie XII, Souverain Pontife régnant à l’époque émet sur cette publication un discernement positif : « Publiez l’œuvre telle quelle. Il n’y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non, ceux qui liront comprendront ». La parole d’un Pape n’est pas sans valeur et repose sur le sentiment que le Pontife fait partager à ses contemporains que ce texte est orthodoxe. Pie XII mieux que personne est le garant que l’œuvre ne trahit en rien les Evangiles canoniques et le Magistère de l’Eglise Catholique, il conseille donc cette lecture... Pie XII toutefois, prudent comme il sied à ses fonctions, précise : « Il n’y a pas lieu de donner son opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non ». Le Saint Père ne dispose pas alors de l’outil d’analyse objectif qui lui permettrait d’affirmer l’origine surnaturelle de l’œuvre, toutefois il ne ferme pas la porte pour autant à cette hypothèse et pousse même dans un sens révélateur de son sentiment intime : « ceux qui liront comprendront ! »
Aujourd’hui les choses ont bien changé. La science a progressé d’une manière incroyable en un demi siècle et l’ordinateur a bouleversé la recherche dans tous les domaines, unifiant le savoir, classifiant, coordonnant les données d’analyse, ce qui a permis d’immenses progrès notamment pour les phénomènes qui nous concernent ici : l’archéologie et l’astronomie. Depuis cinquante ans, disons depuis la fin de la dernière ( sic !) guerre, l’état d’Israël a encouragé des fouilles tout- azimuts sur la plupart des sites juifs et chrétiens de son territoire, celui précisément que Jésus et ses apôtres ont foulé voici deux mille ans. Une connaissance beaucoup plus avancée qu’il y a cinquante ans en a émergé, nous donnant une multitude de lieux et de contextes nouveaux et précis du mode de vie de ce que les spécialistes appellent l’Antiquité Tardive.
C’est ce qui fait précisément la force du prodigieux et patient travail de Jean-François Lavère. Ce dernier en effet met en évidence une étonnante concordance entre les découvertes récentes de la science et les descriptions visionnaires de Maria Valtorta qui s’étendent sur des milliers de pages, sans ratures, sans contradictions et dans une unité de temps et de lieux démontrés par des recherches très rigoureuses. Tout cela il y a un demi siècle : du fond d’un lit de souffrance, sans documentation et sans lien avec une communauté scientifique, cette femme ‘voit’ en direct et en quelque sorte en raccourci, décrivant ce que quelques savants bien plus tard déduisent laborieusement d’un donné archéologique vieux de deux mille ans ! Des noms de villages en araméen, des cités et des monuments disparus puis aujourd’hui retrouvés, une connaissance d’usages et de coutumes, des décors, des costumes… tout un contexte dont l’auteur de cet ouvrage démontre amplement que ce tour de force est impossible si on ne laisse une place à ce qui est affirmé par la ‘voyante’ elle-même : c’est Dieu qui lui montre, c’est Jésus qui lui dicte les enseignements qui accompagnent en les illustrant les Evangiles sans jamais les trahir, dans leur contexte culturel et avec souvent une émouvante poésie consacrant l’union du Vrai du Bien et du Beau qui surgit du Christ comme une eau de sa source.
On voit nettement que la remarque de Pie XII : « il n’y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non » n’a plus lieu d’être cinquante ans après : cette œuvre est d’origine extraordinaire sans quoi elle serait tout bonnement inexplicable et même impensable du point de vue de l’objectivité scientifique. Etonnant en effet de constater que la science puisse être si rigoureuse que pour rester logique elle se doive, si elle veut rester honnête, de poser comme hypothèse l’existence d’une origine surnaturelle à un enchaînement de phénomènes où la loi de causalité qui fonde toute science est non pas remise en cause mais prise en défaut par les faits même qu’elle analyse. Tout miracle entre dans ce genre de processus. Pour le cas Maria Valtorta, après lecture de cet ouvrage brillant, la science qui est l’outil d’autant plus performant qu’il fait surgir des faits nouveaux méconnus depuis deux mille ans se voit non pas noyée dans des subtilités épistémologiques mais confrontée à une contradiction brutale avec sa propre expérience : comment cette femme simple a-t-elle pu connaître ce qui était enterré depuis deux milles ans et qui resurgit un demi siècle après elle !
Cette véritable énigme rejoint dans ce domaine deux autres grandes énigmes de l’histoire chrétienne : l’une relative au Christ lui même et l’autre à la Sainte Vierge, sa Mère. Je veux parler du Saint Suaire de Turin et de ‘la Tilma’ de Notre Dame de la Guadalupe. Là encore il a fallu attendre notre époque, l’outil et la rigueur scientifiques pour buter sur des faits extrêmement résistants à la logique des phénomènes. La science s’épuise à affiner l’analyse des faits et plus elle avance, plus elle bute sur sa propre contradiction dans l’exigence de sa propre logique. Il vient un moment où pour échapper à l’absurde, il faut bien placer l’hypothèse du surnaturel et le sens du surgissement de celui-ci dans le champ de l’expérience.
Oui, notre époque est fascinante et complexe ! Le développement des sciences et des technologies nous a amené le meilleur mais aussi le pire, le bien-être mais aussi l’oubli de Dieu qu’il engendre bien souvent. On a même dit en Occident que ‘Dieu était mort’… Bien des églises se sont vidées… L’influence chrétienne a été pas à pas marginalisée par un certain humanisme coupé de ses racines évangéliques. Et pourtant demeurent les grandes énigmes du Christianisme avec toute la force d’une Providence Divine qui accompagne le peuple des croyants : le Saint Suaire de Turin ne prouve pas la Résurrection du Christ Jésus mais il résiste toujours à l’investigation scientifique de plus en plus exigeante comme un point d’interrogation permanent postulant un ‘espace’, un ‘au delà’, qui fait de cette relique prestigieuse un témoin acceptable pour fortifier la foi chrétienne à la face du Monde. La Tilma de N.D. de Guadalupe témoigne aussi pour nous, grâce à la science contemporaine incapable d’expliquer des phénomènes qui lui résistent comme un mur infranchissable pour son analyse, que la Mère de Jésus est légitimement la Mère des Saints et des pécheurs. Marie sera probablement un jour reconnue comme co-rédemptrice des hommes par la grâce de son Fils, elle est investie dans le cadre de la communion des Saints d’une mission particulière à la fin des temps comme l’annonce Saint Jean dans son Apocalypse[2].
Quant à l’« énigme », la troisième, celle de Maria Valtorta, cinquante ans après sa mort elle reste une énigme pour la science, témoignant du Surnaturel qui a suscité cette œuvre magistrale pour nous. Oui pour nous qui attendons le Retour du Christ dans les temps difficiles qui doivent le précéder, où ‘la foi du grand nombre se refroidira[3]’, où doit venir un temps de persécutions prédit par de nombreux prophètes. Ce témoignage d’une âme simple et humble nous est offert comme un voyage vingt siècles en arrière, afin de nous permettre de retrouver les racines de notre foi sur les traces de Celui qui a marché sur la terre et les eaux et qui aujourd’hui encore chemine sur nos pas, toujours Vivant, toujours là, Jésus de Nazareth, le Messie, fils de David et Sauveur des hommes.
Qu’il me soit encore permis d’évoquer en dernier le jugement de Padre Pio, lui même de son vivant témoin miraculeux du Christ qu’il portait en lui. Ce Saint n’avait pas besoin de la science ni des avancées technologiques pour conseiller à ses dirigés à propos de l’Evangile tel qu’il m’a été révélé : « vous ne pouvez pas, vous devez le lire ! [4]» Eclairé par l’Esprit Saint, aurait-t-il pu conseiller la lecture d’une œuvre qui ne venait pas de Dieu ? Et si elle vient de Dieu, son ‘instrument’ ne devrait-t-il pas être attentivement et rapidement examiné par l’Eglise comme étant un authentique témoin de Jésus ? L’Eglise ne devrait-t-elle pas être le relais privilégié de la Parole du Christ qui continue de s’incarner encore à notre époque inquiète, en manifestant sa sollicitude dans les charismes ? Alors que le Pape Benoît XVI demandait dernièrement aux chrétiens de retrouver l’esprit du christianisme de la Primitive Eglise[5], paraîtrait-t-il déraisonnable de le faire aussi à travers l’œuvre de Maria Valtorta quand on sait que celle-ci a été commandée par Paul VI pour la bibliothèque du Vatican et que le cardinal Stanislas Dziwisz témoigne qu’il a souvent vu un des volumes de « l’Evangile tel qu’il m’a été révélé » sur la table de chevet du saint Pape Jean-Paul II ?
En tout cas, grand merci à Jean François Lavère pour ce labeur considérable qui a mis en avant la fiabilité des ‘révélations’ de Maria Valtorta. Grâce à ce travail indispensable, leur origine surnaturelle apparaît ici légitimement établie, faisant suite à l’analyse de grands théologiens comme Mgr Roschini, qui ont manifesté leur parfaite orthodoxie. Quant aux fruits qui, selon la Sainte Ecriture permettent de juger l’arbre, ils sont nombreux et de qualité, reçus par ceux qui témoignent avoir mieux compris l’Amour du Christ et bénéficié de multiples grâces au contact de cette œuvre si évidemment inspirée… qu’elle conduit vers une authentique spiritualité où resurgit la Vraie Tradition insufflée par le Seigneur à ses premiers disciples et qu’il nous faut absolument retrouver quand l’ivraie menace d’étouffer le bon grain ! De nombreux saints ont annoncé un renouveau à venir : retour à une Eglise pauvre, modeste et vertueuse manifestant une vraie unité loin des querelles navrantes issues de la nostalgie ou de la répulsion à l’Eglise de nos grand-mères ! Le Christ s’est manifesté à Maria Valtorta non pour nous inviter à une curieuse promenade touristique mais bien pour nous montrer la voie de ce renouveau !"
En ce mercredi des Cendres 2012,
+ Mgr Johanan-Mariam[6]
Préambule de l'auteur[modifier | modifier le wikicode]
"Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?Notre premier contact avec l'œuvre de Maria Valtorta, au début des années 80, eut lieu à l'initiative d'un ami prêtre. Il avait déjà lu trois fois L'Evangile tel qu'il m'a été révélé quand il nous affirma, avec toute l'autorité que lui permettait son doctorat en théologie : « Je n'ai trouvé dans l'Evangile tel qu'il m'a été révélé aucune erreur théologique, je vous en recommande vivement la lecture ». Mon épouse suivit immédiatement ce conseil éclairé, et commença la lecture. Très vite, ne voulant garder pour elle seule sa découverte, elle n'eut de cesse de me la faire partager. Après quelques fausses excuses du genre « pas ce soir chérie, je suis trop fatigué... », je finis par tolérer, bon gré mal gré, sa supplication que je l'écoute m'en lire un chapitre chaque soir, pendant que je me « distrayais » avec des mots croisés...
Confiant dans mes supposées facultés intellectuelles, il me suffit de quelques pages pour « comprendre », comme bien d'autres « doctes et savants » l'avaient déjà fait avant moi, qu'il ne s'agissait que d'une de ces « pseudo révélations inventées par une mystique à l'imagination débordante ». Comme l'a si bien remarqué Henri Poincaré, « Douter de tout, ou tout croire, sont deux solutions également commodes, qui l'une et l'autre nous dispensent de réfléchir ». Dès lors ma « raison » prit le dessus, et je fus vite exaspéré par tous ces détails « inutiles, apocryphes et invérifiables » qui gâchèrent ma faculté d'écoute. Combien de fois alors, agacé, ai-je demandé à ma chère épouse : « Bon, ça va, passe les détails, va aux faits... », au risque de lui gâcher son propre plaisir ! Cependant je continuais tout de même à prêter une oreille plus ou moins distraite à cette « légende dorée [7]», en partie pour ne pas trop lui déplaire, en partie par respect pour les recommandations de cet ami prêtre, et un peu aussi « pour entendre la suite »... Mais mon abandon n'était pas complet, je n'acceptais pas de « redevenir comme un enfant », et le « trésor » me resta donc totalement caché pendant tout le premier des dix tomes que comporte l'œuvre.
Dieu ne peut se nier lui-même, ni le vrai jamais contredire le vrai
...Puis vint le second tome, et ces quelques paroles lumineuses de Jésus (vision du 9 février 1944) : « Je désire donner à qui croit en Moi une vision ramenée à la vérité de mon séjour sur la terre [8]» Et quelques pages plus loin (dictée du 4 février 1944) : « Plus tu seras attentive et précise (dans la description de ce que tu vois) et plus important sera le nombre de ceux qui viennent vers Moi... Ceci implique que les descriptions doivent être connues[9] ». Je remarquai alors dans les cahiers de notes que déjà le 25 janvier 1944 Jésus avait donné « ce doux conseil » à Maria Valtorta : « souviens-toi donc d'être méticuleuse au plus haut point quand tu leur répètes ce qui tu vois. La moindre bagatelle a de la valeur et n'est pas "tienne", mais "mienne". (...) Dans les contemplations, tu observes beaucoup mais, dans ta hâte d'écrire (...) il t'arrive d'omettre certains détails. Tu ne dois pas le faire. Mets-les en bas de page, mais écris-les tous [9]».
Ces quelques phrases me firent l'effet d'un électrochoc. Moi qui ne cessais de pester contre « ces descriptions superflues », j'apprenais brusquement que ces détails « inutiles et surabondants » et qui avaient nourri mon incrédulité, étaient justement donnés pour renforcer ma foi ! Les descriptions n'étaient pas des surcharges futiles, seulement offertes à l'admiration « des esprits sensibles à la poésie » ; elles étaient surtout destinées à être passées au crible de la raison, et étaient données pour conforter la Foi... C'était donc par l'étude de ces détails que les « doctes et les savants » pourraient étayer leur croyance en la véracité des enseignements contenus dans l'œuvre transmise par Maria Valtorta.
On est puni par où l'on pèche
J'avais beaucoup douté... Il me fallait donc maintenant beaucoup étudier. Ce jour là, puisqu'on m'en indiquait le moyen, j'ai décidé d'en avoir le cœur net, et j'ai saisi la perche qui venait de m'être tendue. Il me suffisait donc de vérifier systématiquement, et avec toute la rigueur scientifique possible, chaque détail fourni dans l'œuvre, en analyser sa crédibilité ou sa cohérence ou sa justesse, pour juger de la véracité globale de l’œuvre, en lui appliquant ainsi l'antique principe d’Ambrosaster[10] : « Tout ce qui est vrai vient de l’Esprit Saint, quel que soit celui qui l’exprime ».
Il me faut bien avouer qu'au moment de prendre cette décision, mon scepticisme envers l'œuvre n'était pas encore totalement dissipé : « Dans un ou deux mois, et après avoir analysé une centaine de détails », pensais-je, « je verrai bien de façon certaine si tout cela est véridique ou comporte des erreurs »[11]...
Mais comme le dit pourtant l’adage Dubitando ad veritatem pervenimus[12], j'étais bien loin d'imaginer alors que cette étude allait me révéler une multitude de trésors cachés, au point de me faire entrevoir « la splendeur de la Vérité » dont a si bien parlé saint Jean-Paul II ...
Qui ne rêve de trouver un trésor ?
La recherche de la Vérité peut être comparée à la quête d'un trésor. Et dans cette investigation, comme dans toute chasse au trésor, pour mettre toutes les chances de son côté il est nécessaire de bien choisir son équipement de base : une carte fiable, un bon détecteur de métaux et une pioche solide.
La carte, c'est l'Ecriture Sainte avec, au centre, les Evangiles. Ceux qui partent à la recherche du Trésor sans cette carte feront l'amère expérience que tout ce qui brille n'est pas de l'or. Ils ne trouveront le plus souvent que des breloques clinquantes et illusoires, ces idoles modernes contre lesquelles Benoît XVI nous a mis en garde : « l’argent, la soif de l’avoir, du pouvoir et même du savoir »[13]... Les Ecritures, elles, nous indiquent le vrai Chemin qui mène à la Vérité...
Le détecteur qui nous permettra d'extraire les pépites de la Vérité d'au milieu des champs de l'erreur et du mensonge a pour nom la foi. La foi nous guide pas à pas dans notre recherche, et nous oriente vers la Vérité comme l'aiguille de la boussole aidait jadis le marin à suivre son cap. Quand la foi nous montre suffisamment clairement où se trouve la Vérité, il est temps de la découvrir vraiment et d'en admirer la beauté.
Alors la pioche peut intervenir pour dégager tout ce qui la cache encore à notre vue. Dans cette parabole, la pioche, bien sûr, c'est la raison. Avec elle on peut creuser, déblayer, passer au crible. Et soudain c'est la joie, l'éblouissement : le trésor jaillit, illuminant l'esprit de ses mille feux.
Mais il faut toujours garder à l'esprit que dans cette quête de la Vérité, la foi doit toujours précéder la raison, comme l'a rappelé le pape Jean-Paul II[14] : « Seule la foi permet de pénétrer le mystère, dont elle favorise une compréhension cohérente »... Alors les signes présents dans la Révélation « donnent plus de force à la raison parce qu'ils lui permettent de mener sa recherche à l'intérieur du mystère par ses propres moyens, dont elle est jalouse à juste titre, d'un autre côté ils l'invitent à transcender leur réalité de signes pour en recevoir la signification ultérieure dont ils sont porteurs ». (...) « La foi et la raison sont comme les deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la contemplation de la vérité ». (...) « l'homme atteint la vérité par la raison, parce que, éclairé par la foi, il découvre le sens profond de toute chose ».
Les révélations privées, les visions et les apparitions relatives au message évangélique, peuvent être vues comme autant d’annotations sur la carte. Souvent elles illustrent l'Ecriture, en agrémentent la lecture, ou en facilitent la compréhension. Mais la carte, l’Ecriture, elle, est écrite une fois pour toutes. On ne peut plus rien y ajouter, et rien en retrancher : cela la dénaturerait, ou même la rendrait illisible. C'est ce que l'Eglise explique quand elle déclare achevée la Révélation. Garante du contenu et de la conservation du Message, « l'Eglise veille sur son trésor comme une mère sur ses enfants ». C'est donc son devoir de porter un jugement sur tout ce qui concerne le Dépôt qui lui a été confié.Et c'est pourquoi aussi il est licite et prudent, si ce n'est indispensable, avant de se plonger dans l'étude détaillée d'un document comme L'Evangile tel qu'il m'a été révélé, d'avoir une claire vision de la position de l'Eglise à son sujet. Sinon, paraphrasant Saint Paul[15], en quoi le message transmis par Maria Valtorta « serait utile, s'il ne nous apporte ni révélation, ni science, ni prophétie, ni enseignement ? »
Voyons donc en tout premier lieu ce qu'il en est vraiment du jugement de l'Eglise sur l'ouvrage de Maria Valtorta."
Notes et références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Le synode Syro-francophone est l'une des juridictions ecclésiastiques syriaques issue de l'Église d'Antioche.
- ↑ Apocalypse 12.
- ↑ Cf. Matthieu 24,12 | Luc 18,8.
- ↑ Voir Padre Pio et Elisa Lucchi
- ↑ Par exemple dans son encyclique Spe salvi, § 4 : "Le concept d'espérance fondée sur la foi, dans le Nouveau Testament et dans l'Église primitive"
- ↑ Mgr Johanan-Mariam de Cazenave est Secrétaire du synode Syro-francophone, l'une des juridictions ecclésiastiques syriaques issue de l'Église d'Antioche. Il est par ailleurs diplômé de l’Institut Catholique de Paris, (Université Paris-Sorbonne).
- ↑ La Légende dorée du bienheureux Jacques de Voragine (13° siècle) est une recension (récapitulation) des sources antiques décrivant en 178 chapitres la vie de saints et les épisodes de al vie de Jésus et de Marie. Cette œuvre connut un immense succès.
- ↑ Cf. EMV 44.8.
- ↑ Revenir plus haut en : 9,0 et 9,1 Citation incluse dans Les Cahiers de 1944, 25 janvier, p. 95.
- ↑ Omne verum a quocumque dicatur a Spiritu Sancto est : ce principe, attribué à Saint Ambroise, est rapporté par Saint Thomas d'Aquin dans sa Somme Théologique (I-II, quest. 109, art. 1).
- ↑ Des analyses similaires, menées sur les écrits de Marie d'Agreda et de Sainte Anne Catherine Emmerich avaient alimenté mon scepticisme quant à la qualité de transcription de certaines visions.
- ↑ « En doutant, nous parvenons à la vérité » (Cicéron, De officiis).
- ↑ Benoît XVI, Homélie du 13/9/2008, esplanade des Invalides à Paris.
- ↑ Dans sa splendide encyclique, Fides et ratio (14 septembre 1998).
- ↑ Première Épître de Saint Paul aux Corinthiens 14, 6 où il écrit : « Et maintenant, frères, supposons que je vienne chez vous et vous parle en langues, en quoi vous serai-je utile, si ma parole ne vous apporte ni révélation, ni science, ni prophétie, ni enseignement ? ».