Machéronte
Ville abritant la forteresse d'Hérode Antipas. Aujourd'hui Mukawir - El-Mekawar.
La forteresse d’Hérode Antipas
La forteresse de Machéronte est située à 10 km à l'est de la mer Morte, près de sources d’eau chaude. Elle fut construite, vers l'an 90 av. J.-C., par Alexandre Jannée, roi de Judée et grand-prêtre d’Israël. C’était le petit-fils de Simon Maccabée, le fondateur de la dynastie juive des hasmonéens.
Forteresse, reconstruite par Hérode le Grand près de sources chaudes.
Cette dynastie s’établit à la suite de la révolte des Maccabées contre Antiochus Épiphane, descendant de la dynastie grecque des Séleucides. Cette révolte est rapportée dans le Livre des Maccabées ou Livre des martyrs d’Israël.
En 57 av. J.-C., la forteresse de Machéronte est détruite par Aulus Gabinius, un général de Pompée qui intervient dans la guerre de succession qui oppose deux fils d’Alexandre Jannée : Hyrcan II et Aristobule, guerre remportée par le premier sur le second.
En 30 avant J.C., la forteresse est reconstruite. Elle échoit par héritage à Hérode Antipas qui semble l'apprécier pour les rives de la Mer Morte en saison chaude.
La détention et la mort du Baptiste
Jean-Baptiste y est incarcéré une première fois[1]. Il s'en évade après que les gardiens aient été soudoyés, contre une forte rançon à laquelle participe Aglaé par le don de bijoux.
Il est capturé une seconde fois à la suite de la trahison d'un de ses disciples. Il meurt décapité lors de l'anniversaire d'Hérode Antipas. La vindicte d'Hérodiade et la sensualité de la princesse Salomé ont eu rapidement raison de la luxure et de la lâcheté d'Hérode Antipas qui aimait pourtant écouter le Baptiste[2].
Sa détention et sa mort sont rapportées par Flavius Josèphe[3], mais les circonstances de sa mort, telles que les rapporte l’Évangile[4] sont confirmées par Maria Valtorta :
Manaën, frère de lait d’Hérode Antipas et disciple du Baptiste, introduit trois autres disciples du Baptiste comme serviteurs dans la forteresse : ils peuvent veiller sur leur maître. Ces disciples sont Jean, Matthias et Siméon. L’Évangile fait référence à leur présence.[5] Les détails propres au dialogue entre Hérodiade et sa fille Salomé, viennent de Selma, la servante d'Hérodiade qui, effrayée, leur confie le déroulement de la scène.
À noter que Maria Valtorta ne rapporte pas la scène elle-même, mais ce qu’en rapportent les témoins, car elle ne consigne que ce qu’elle voit.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
EMV 47
EMV 198
EMV 266 EMV 269 EMV 270
EMV 498 EMV 499
En savoir plus sur ce lieu
Selon Daniel-Rops :Machéronte est aujourd'hui un champ de ruines dans ce plateau moutonné de Moab qui, à l'est, se prolonge à l'infini vers le désert arabique, mais qui, vers l'ouest, tombe dans un à pic de vertige sur le fossé où dort la mer maudite. De la ville qui jadis y substituait, grâce à un trafic de caravanes, il ne reste qu'une chaussée de pierres disjointes, de débris de maisons. Mais ur la colline voisine, conique, inaccessible, on voit encore maints vestiges de la forteresse où l'Annonciateur devait terminer ses jours. La citadelle, au plus haut, avait cent mètres de diamètres et dominait d'au moins cent cinquante le reste des bâtiments[6].Edmond Stapfer décrit les imposants rochers de basalte et restitue ce que devait être la hauteur de ses murailles.[7]
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Notes et références
- ↑ EMV 47.
- ↑ EMV 270.
- ↑ Antiquités judaïques, 18.5.2.
- ↑ Marc 16,16-29.
- ↑ Marc 16,29.
- ↑ Daniel-Rops, Jésus en son temps, p. 208.
- ↑ La Palestine au temps de Jésus-Christ.