Engaddi

    De Wiki Maria Valtorta
    Engaddi.

    L'oasis au bord de la Mer Morte, près de sources d'eau chaude.

    Habitants ou natifs

    Abraham, le chef de la synagogue, Colombe, sa femme, aveugle et hébétée guérie, Élisée son fils, lépreux guéri.

    Descriptif

    «Plus miraculeux encore l'aspect d'un plateau fertile de cent à cent cinquante mètres qui domine la mer avec des palmiers splendides, des vignes et des arbres de toutes espèces, parcouru par des eaux azurées et où s'étend une belle ville entourée de campagnes luxuriantes. Ils descendent par une route bien entretenue vers la rive que l'on rejoint après avoir franchi des terrasses successives toutes cultivées d'où descendent, en cascades riantes, les eaux bienfaisantes qui arrosent toutes les cultures jusqu'à la plaine qui se termine sur le rivage. À mi-côte ils entrent dans la ville blanche où bruissent les palmeraies, embaumée par les rosiers et les mille fleurs de ses jardins».[1]

    «Les rues sont étroites et paraissent l'être encore plus à cause des gouttières et des corniches des maisons qui s'avancent largement, de sorte qu'en levant les yeux on ne voit qu'une bande étroite du ciel, d'un azur violent. Les maisons sont hautes, presque toutes à deux étages».[2]

    Faits marquants

    Guérison du lépreux Élisée : exemple d'espérance conservée dans l'épreuve.

    Son nom

    Engaddi, En Gedi, Hazazon Tamar, En Gedi - Eyn-Guédi - En-Guédi - Engaddi - Ein-Guèdi. עין גדי, l'antique Asason Tamar.

    EnGaddi veut dire "source du chevreau".

    Où en parle-t-on dans l'œuvre ?

    EMV 389 EMV 390 EMV 391
    EMV 566

    En savoir plus sur ce lieu

    Ses nombreuses grottes dans le désert de Juda, en ont historiquement fait un lieu de refuge. Saül poursuivant David dans cette région, va se soulager dans une grotte près du parc aux moutons. David, réfugié dans cette grotte, en profite pour couper, à son insu, un pan de son manteau et lui démontrer ainsi sa bonne foi.[3]

    Plus tard, Josaphat, roi réformateur de la religion et de l’État, est en butte, à cause de cela, à une importante coalition des Ammonites, des Moabites et des Édomites. Ils prirent pour base EnGaddi. Jahaziel prophétisa alors l’intervention divine, ce  qui eut lieu.[4]

    Une source d’eau chaude abondante et intarissable, jaillit d’une fontaine à environ 100 m. au-dessus de la base d’une immense falaise. L’eau chaude a créé une oasis, à la luxuriante végétation semi-tropicale, renommée pour ses palmiers, ses vignes et ses plantes balsamiques. De ce fait, Engaddi a été chanté par de nombreux poètes : Cantique 1,14, Ézéchiel 47,10, Siracide 24,14.

    Extrait du Dictionnaire géographique de l'Évangile selon Maria Valtorta, par Jean-François Lavère :
    « Le jardin clos, la source du jardin »

    La description par Maria Valtorta du site d’Engaddi abonde en détails authentiques et pour beaucoup inconnus, en 1946. Elle est indubitablement à mettre au crédit de l’authenticité de ses visions et mérite qu’on s’y attarde. Le groupe apostolique venant du désert de Judée, rejoint l'oasis par le wadi David et l'antique voie romaine. « Ils ont devant eux le panorama complet des deux rives de la mer Morte »[5], constate Maria Valtorta, ainsi que le prouvent aujourd'hui les nombreuses photos prises par les randonneurs.

    Jésus déclare : « C'est l'antique Asason Tamar, dont le nom évoque les belles palmeraies »[6]. Cette « hypothèse » ne fut officiellement formulée qu'en 1969[7] et il fallut attendre encore quelques décennies pour qu’elle soit communément admise. Jésus présente « la gemme d’Israël » à ses apôtres : « Engaddi, (...) d'où partirent les ennemis contre le roi Josaphat et les fils de son peuple », (…) « celle qu'a chantée Salomon », (…) « celle qu'a nommée Ézéchiel comme une de celles qu'ont alimentées les eaux du Seigneur »[6]. C’est l’évocation des principaux passages bibliques concernant Engaddi.

    Puis, Jésus « commence presque en courant la descente par un sentier casse-cou tout en tournants et en zigzags, dans la roche calcaire rougeâtre (…) Un sentier à donner le vertige même aux montagnards les plus adroits »[6]. C’est presque par les mêmes termes, que le célèbre archéologue De Saucy décrit son arrivée à Engaddi : « un chemin incroyable nommé Nakb Aïn Dejedi" (le trou d'Engaddi)... c'est une descente très rapide par laquelle on saute plutôt qu'on ne passe de rocher en rocher (...) ce chemin, à peu près impraticable, est le seul qui conduise aujourd'hui à Engaddi »5. Est-il besoin de préciser que la falaise est effectivement constituée de « calcaire rougeâtre » !

    Maria Valtorta s’étonne en voyant les grottes. « Leurs ouvertures sont étranges, en longueur ou en largeur, les unes droites, d'autres de biais, certaines rondes à mi-côte, d'autres qui sont une simple fissure »6. De nos jours, les photos prouvent l’extraordinaire justesse de cette description !

    De même, lorsque la voyante décrit les cascades : « Les sources et les ruisseaux sont des cascades et des colliers de diamants »6

    Puis, quand Jésus quitte Engaddi et se dirige vers Massada, il n’emprunte pas « la route basse qui côtoie la mer Morte et dont j'entends dire qu'elle est malsaine et dangereuse à parcourir de nuit »7. La dangerosité de cette route est due, aujourd’hui encore, aux crevasses provoquées par l'érosion des couches de sel.

    Bien plus loin dans l’œuvre, les propos d'un Essénien d'En Gaddi peuvent surprendre : « Sur ces terres, nous vivons purs »8. En effet, bien peu d'auteurs en 1946, auraient su faire ce lien entre Engaddi et les Esséniens, si ce n'est en consultant quelques rares écrits du 19e siècle.

    Avant 1950, le site n'était plus connu que par quelques érudits, grâce aux brèves évocations bibliques, et par les rares informations fournies par Pline, Flavius Josèphe, Eusèbe de Césarée, saint Jérôme et quelques archéologues. Tombée dans l'oubli à l'époque byzantine, Engaddi ne connut une nouvelle notoriété, qu'à partir de 1948/1950, après la découverte des fameux manuscrits de Qumran.

    Oasis du désert de Juda, sur la rive nord-ouest de la mer Morte. Ses nombreuses grottes en ont fait historiquement, un lieu de refuge. Une source d’eau chaude abondante et intarissable, jaillit d’une fontaine à environ 100 m. au-dessus de la base d’une immense falaise.

    (1) Tome 6, chapitre 79 /vo 389.1. - (2) Tome 6, chapitre 79 /vo 389.2. - (3) Z. W. Falk, Journal of Semitic Studies 1969 14, p. 39-44. -. (4) Gn 14,7 ; 1 S 24,1-81; 2 Ch 20, 2; Ct 1,14 ; Ez 47,10 ; Si 24,14. - (5) De Saucy Dictionnaire des Antiquités bibliques 1859 p 66. - (6) Tome 6, chapitre 81 /vo 391.1. - (7) Tome 6, chapitre 81 /vo 391.8. - (8) Tome 7, chapitre 156 /vo 464.2.

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    • 31° 28’ N / 35° 23’ E

    • -230m

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    Notes et références

    Article partiellement rédigé à partir du Dictionnaire géographique de l'Évangile selon Maria Valtorta, par Jean-François Lavère.

    1. EMV 389.
    2. EMV 390.
    3. 1 Samuel 24,1-81.
    4. 2 Chroniques 20,1-30.
    5. EMV 389.1
    6. 6,0 6,1 et 6,2 EMV 389.2
    7. Z. W. Falk, Journal of Semitic Studies 1969 14, p. 39-44.