Tusnilde

    De Wiki Maria Valtorta
    Thusnelda, Loggia del Lanzi, Florence

    Reine germanique devenue esclave dans la suite des guerres contre les germains au cours desquelles trois légions de Varus (18.000 hommes) furent massacrées par les troupes d'Arminius (Hermann), son mari, en 9 ap. JC dans le Teutoberg Wald ou Teutberg en Rhénanie du nord. Tusnilde (Thusnelda) est capturée cinq ans plus tard par Germanicus à la bataille d'Idistaviso et le suit jusqu'à Antioche. Cadeau de valeur, elle échoit au père de Valeria, sans doute un proche de Germanicus.

    Son nom, Tusnilde, Thusnelda a une origine germanique à la signification inconnue.

    Ce qu'en dit Maria Valtorta[modifier | modifier le wikicode]

    Valéria, une noble romaine, la reçoit en cadeau de noces (EMV 534), l'affranchit et en fait sa confidente (EMV 583). Elle la surnomme parfois Barbara ("l'étrangère") (EMV 438).

    Comme Valéria, Tusnilde décide d'embrasser la foi en Jésus et fréquente, avec son ancienne maîtresse, la synagogue des affranchis à Jérusalem (EMV 534.1).

    Les épreuves de la Passion s'annonçant, Valéria (qui vient de subir le divorce) l'envoie avec sa fille Fausta, à Béther dans le château de son amie Jeanne de Kouza (EMV 583).

    Caractère et aspect[modifier | modifier le wikicode]

    Elle avait la quarantaine au moment de sa rencontre avec Jésus puisqu'elel était née en 10 avant J.C. d'origine germanique, on peut l'imaginer blonde aux yeux clairs, mais Maria Valtorta ne précise pas ces points.

    Ce qu'en disent les sources historiques[modifier | modifier le wikicode]

    J-F. Lavère - L'énigme Valtorta, Tome 1

    Le cas de Tusnilde dans Maria Valtorta, a été étudié séparément par Jean-François Lavère[1] et par le Père Antonio Sisto Rosso (o.f.m.)[2] qui aboutissent aux mêmes conclusions et à la même datation. Voici ce qu'en dit Jean-François Lavère dans L'Énigme Valtorta', Tome 1, p. 170-172 :

    "Voici à peu près ce que nous en dit l'historien Tacite[3]:

    En l’an +15, Germanicus fait des raids contre les Germains, il pille leurs villages et réussit à capturer Thusnelda, la femme d'Arminius, qui lui fut livrée par son propre père, Ségestes, lequel voulait se venger d’Arminius. En effet, alors qu’il avait promis sa fille à quelqu’un d’autre, elle s’était enfuie avec Arminius et l'avait épousé après la victoire de Teutoburg. Ségestes et son clan étaient des alliés de Rome et s’opposaient à la politique d'Arminius, comme le faisait aussi d’ailleurs Flavus, le frère d'Arminius.

    Thusnelda fut emmenée à Rome pour y être exhibée à l’occasion du triomphe de Germanicus[4]; elle ne revit jamais sa patrie et disparut de l'histoire. Tout ceci est confirmé par Strabon[5] : "on vit le triomphateur (Germanicus) traîner à sa suite les personnages, hommes et femmes, les plus illustres de la nation des Chérusques: à savoir le chef Segimund, fils de Ségeste, avec son fils Thumelic, jeune enfant de trois ans, et sa soeur Thusnelda, femme d'Arminius".

    Gaius Julius Caesar (-15, +19) surnommé "Germanicus" après sa victoire contre les germains, était fils de Drusus et d'Antonia et frère aîné de Claude. Nommé gouverneur de Syrie en l'an 17, il fut assassiné à Antioche (de Syrie) en 19. Il est donc parfaitement plausible que Thusnelda, princesse esclave, ait dû le suivre à Antioche. À la mort de Germanicus, "récupérée" par un notable proche[6] du gouverneur défunt, elle a pu se retrouver quelques années plus tard en Palestine, auprès de Valéria, la fille de ce notable.

    Quel auteur, à moins d'être inspiré, aurait pu imaginer de faire intervenir de façon aussi plausible cette Thusnelda, personnage historique assez peu connu ?"

    Germanicus, quant à lui était le frère de l'empereur Claude, le neveu de Tibère, le père de Caligula et le grand-père de Néron.

    Pour aller plus loin[modifier | modifier le wikicode]

    Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

    1. L'Énigme Valtorta, Tome 1, p. 170-172, éd. RSI, 2010
    2. Étude publiée dans le Bollettino valtortiano, N° 11, Octobre 1974.
    3. Tacite, Annales, Livre 1, chap. 58 et suivants.
    4. "au 7e jour des calendes de juin" en l'an 16
    5. Strabon, Géographie, Livre 7,1 - La Germanie, 4.
    6. D'après le texte de Maria Valtorta, ce serait donc le père de Valéria, l'épouse de Valérien.