Tyr
Le grand port de Phénicie.
Descriptif
"Vue de la mer, Tyr semble un énorme champignon qui s'étend avec sa tête sur les flots et enfonce ses racines sur la côte. C'est l'isthme qui est son pied. Des deux côtés de l'isthme, il y a deux ports. L'un, celui du nord, moins fermé est couvert de petites embarcations; l'autre, au sud, bien mieux abrité, a de gros vaisseaux qui arrivent ou s'en vont. Ils contournent l'île, et je m'aperçois que l'isthme est artificiel, une sorte de digue cyclopéenne qui unit l'île à la terre ferme. On construisait sans difficultés, autrefois! Je déduis de cette œuvre et du nombre de vaisseaux dans les ports combien la ville était riche et commerçante. Derrière la ville, après une zone plate, il y a des petites collines d'aspect agréable, et très loin on découvre le grand Hermon et la chaîne libanaise. J'en conclus aussi que c'est une des villes que je voyais du Liban."[1]
Son nom
Aujourd'hui Sour. Port principal de la côte phénicienne, à 40 km au sud de Sidon et à 45 km au nord d'Akko.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
EMV 251 EMV 319.1
En savoir plus sur ce lieu
Voir aussi la monographie sur pheniciens.com[2].
Tyr possédait deux mouillages, l'un sur une île, à quelque distance de la côte, l'autre sur le rivage.[3]
Elle est connue par des textes égyptiens dès 1850 av. J.C. et prit part très tôt au commerce des objets de luxe avec l'Égypte; les Égyptiens tentèrent de contrôler la côte phénicienne. Avec le déclin de l'Égypte, Tyr resta indépendante. Son roi Hiram (979-945) était en bons termes avec David et Salomon[4]. Il construisit une digue reliant les deux ports de Tyr. Cette époque est connue comme l'âge d'or de la ville et ses habitants devinrent plus tard les princes du commerce de l'est méditerranéen[5]. Leurs principales marchandises étaient leur propre verre et la teinture pourpre écarlate tirée du murex. Jézabel, la fille d'Ethbaal, roi de Tyr, épousa Achab, roi d'Israël, pour sceller l'alliance entre les deux pays. Elle apporta avec elle la culture et le culte païens.
Tyr payait un tribut à l'assyrien Adad-Nirari en 803, et plus tard à Tiglath-Piléser III mais, par sa soumission à la domination assyrienne, elle conservait une grande autonomie. Elle tomba, comme Samarie, aux mains de Sargon II en 722. Les Tyriens essayèrent plusieurs fois, mais en vain, de se révolter avec l'aide de l'Égypte. Les Babyloniens mirent fin à la suprématie assyrienne.[6] Tyr fut prise par Alexandre le Grand en 332. Hérode le Grand rebâtit le principal temple, qui devait être visible quand Jésus visita cette contrée.[7] Les Tyriens entendirent Jésus prêcher.[8] Il y avait là des chrétiens actifs au premier siècle.[9][10]
Extrait du Dictionnaire géographique de l'Évangile selon Maria Valtorta, par Jean-François LavèreTyr, Es Sûr
Venant de Sicaminon, Jésus accompagné de quelques disciples passe en barque devant Tyr et évangélise quelques pêcheurs non loin de la ville. Puis les apôtres, accompagnant sur le chemin d’exil les disciples Syntyche et Jean d’Endor, font escale à Tyr. C’est l’occasion pour Maria Valtorta de décrire avec authenticité la ville et ses installations portuaires.
« La ville s'avance étrangement sur la mer, comme si elle était construite sur un isthme, ou plutôt comme si un isthme étroit unissait la partie qui émerge sur la mer à celle qui s'étend sur la rive. Vue de la mer, elle semble un énorme champignon qui s'étend avec sa tête sur les flots et enfonce ses racines sur la côte. C'est l'isthme qui est son pied. Des deux côtés de l'isthme, il y a deux ports. L'un, celui du nord, moins fermé est couvert de petites embarcations; l'autre, au sud, bien mieux abrité, a de gros vaisseaux qui arrivent ou s'en vont. (…) Ils contournent l'île, et je m'aperçois que l'isthme est artificiel, une sorte de digue cyclopéenne qui unit l'île à la terre ferme. On construisait sans difficultés, autrefois ! Je déduis de cette œuvre et du nombre de vaisseaux dans les ports combien la ville était riche et commerçante. Derrière la ville, après une zone plate, il y a des petites collines d'aspect agréable, et très loin on découvre le grand Hermon et la chaîne libanaise. J'en conclus aussi que c'est une des villes que je voyais du Liban... Le Maître ne descend pas à Tyr, ni à la ville sur la rive »[1].Ville côtière et principal port des Phéniciens entre 200 av J.-C. et jusqu'à la période romaine. Tyr est situé à 40 km au sud de Sidon, et à 45 km au nord d'Haïfa. Les vestiges du port initial, au sud de la péninsule, ont été explorés par l'Institut français d'Archéologie du Moyen-Orient, en 1863.La ville insulaire était dotée de deux ports : l’un au nord, « le port sidonien » ; et l’autre au sud, « le port égyptien ». Une immense digue d’environ 500 mètres de long sur 40 mètres de large, fut construite par ordre d'Alexandre le Grand. Au temps du Christ, profitant de la paix romaine, Tyr redevient un centre commercial important.
L’envasement, au cours des siècles, transforma peu à peu l’île en isthme.
On peut souligner qu’en 1962, la chaussée décrite par Maria Valtorta, près de 20 ans auparavant, était encore totalement sous les sables[11].
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• 33° 16’ 24’’ N / 35° 11’ 34’’ E
• +15m












Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 EMV 251.
- ↑ pheniciens.com
- ↑ cosmovisions.com/cartes/VL/009d.htm
- ↑ 1 Rois 5:1ss.
- ↑ Isaïe 23:8.
- ↑ Voir les prophéties dans Jérémie 27 et Ézéchiel 26.
- ↑ Matthieu 15:21ss.
- ↑ Marc 3:8; Matthieu 11:21s.
- ↑ Actes 21:3ss.
- ↑ Source : Dictionnaire de la Bible – A.M. Gérard – Ed. Robert Laffont.
- ↑ Voir Robert Donceel, Recherches et travaux archéologiques au Liban (1962-1965), l’Antiquité classique 1967, vol 36 n° 1. Voir aussi Jules de Bertou, Essai sur la topographie de Tyr 1843.