Éli le sanhédriste de Capharnaüm
Sanhédriste pharisien de Capharnaüm. Il vient, en compagnie des pharisiens Simon et Joachim, faire un scandale lors du banquet offert par Matthieu, nouveau disciple de Jésus[1].
Il fait partie probablement de ceux qui dénonce Jésus au Sanhédrin au tout début de la Vie Publique[2] : Jésus doit se réfugier à la Belle-Eau. Éli l’y poursuit[3].
De même, c'est probablement un des instigateurs du complot qui conduit à l’arrestation du Baptiste à laquelle il était présent[4] avec Joachim.
Par la suite, son petit-fils Élisée, est guéri par Jésus d'une morsure mortelle de serpent[5]. Éli craint d’y voir un châtiment identique à celui de Doras, un sanhédriste influent farouchement hostile à Jésus et mort subitement. Il offre, en gage de paix, un repas à Jésus en compagnie de ses amis pharisiens de Capharnaüm : Simon, Joachim, Urie, Samuel[6]. Cette amitié toutefois ne durera pas.
Il ne tarde pas en effet à réarmer contre Jésus[7] et le poursuit inlassablement. C'est l'auteur de l'interpellation méfiante : "Ton Maître paye-t-il l’impôt du Temple ?" (Matthieu 17, 24-27 - 5.39)
Paradoxalement, ce personnage peu sympathique trouve Jésus comme défenseur : Éli provoque un désordre public en interpellant publiquement Jésus dans la synagogue de Capharnaüm. Le centurion (celui à la foi si solide) intervient et chasse Éli en lui collant un rapport. Éli se montre lâche et odieux (même Jean et André en seront dégoûtés). Cela n'empêche pas Jésus d'intervenir pour la levée de la sanction. Plus : il reprend fermement quelques disciples trop contents de la correction infligée à Éli : "Ai-je des disciples ou des démons ?" Jésus les aurait chassé sans l’intervention de Marie.[8]
On retrouve Éli avec le groupe des pharisiens galiléens hostiles à Jésus. Il se rend aux funérailles de Lazare pour jouir de l'absence de miracle[9]
Caractère et aspect
Âgé (au teint jaune, précise Maria Valtorta). Son portrait est peu sympathique :
- Avare : "J'étais avare, mais lui me surpassait. Il a doublé son avoir avec son usure, confirme Matthieu".[10].
- Ingrat, lâche comme le démontre les quelques épisodes rapportés.
- Luxurieux : Ce fut probablement aussi un des amants de "La Belle" de Corozaïn, une courtisane devenue lépreuse[11]
Parcours apostolique
"C’est un de tes accusateurs, l’un des premiers et des plus acharnés auprès du Temple"[12]. Cette haine ira à son terme : il est de ceux qui se tiennent au pied de la croix pour narguer le supplicié[13]
Son nom
Élie (Éliyahou) signifie "mon Dieu est éternel". Référence historique : le très grand prophète qui fut enlevé sur un char de feu.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
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