Albula Domitilla
C'est la femme de confiance de Claudia Procula, l'épouse de Ponce Pilate qui dit d'elle : "C'est une seconde moi-même[1]".
Albula est active, mais discrète : "Personne ne s'étonne si elle parle avec des juifs car c'est elle qui s'occupe de mes libéralités" dit Claudia Procula.
Elle est chargée de faire l’intermédiaire entre Judas et Claudia en cas de problème, notamment lorsque celui-ci essaye de négocier secrètement le soutien de Rome.
On la retrouve aux côtés de Claudia quand celle-ci va retrouver Jésus banni à Éphraïm.[2] et c'est elle qui porte à Ponce Pilate le message de son épouse dans lequel elle lui demande de "ne pas se mêler des affaires de ce Juste"[3].
Caractère et aspect
Une forte matrone d'environ cinquante ans.
Parcours apostolique
Comme le petit groupe des romaines, elle devient croyante[4].
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
EMV 370 EMV 563
L'historicité du personnage
Selon le spécialiste, Jean-François Lavère, l’identité d’Albula Domitilla soulève des interrogations. En effet, les sources historiques de cette époque, à commencer par Suétone dans La Vie de Vespasien[5], nous parlent d’une certaine Domitilla, épouse de Flavius Liberalis, un simple greffier du trésorier de la légion X Fretensis, stationnée justement en Syrie et en Palestine. Ce couple modeste est connu pour la destinée exceptionnelle de leur fille, Flavia Domitilla l’Aînée, qui épousa un plébéien promis à un sort remarquable : Vespasien, futur empereur de Rome. Elle ne vécut probablement pas assez longtemps pour devenir impératrice, mais elle laissa deux fils, Titus et Domitien, qui furent eux aussi empereurs.
Maria Valtorta ne dit rien du mari d’Albula Domitilla ; on ignore s’il était encore en vie ou non, mais elle mentionne à plusieurs reprises à ses côtés la liberta (affranchie) Flavia. Les indices que l’on peut tirer des écrits de Maria Valtorta semblent concorder avec les sources historiques.
Flavia Domitilla l’Aînée fut la favorite de Statilius Capella, un chevalier romain originaire de Sabratha, en Afrique. Elle possédait la citoyenneté latine, mais fut déclarée citoyenne romaine grâce à une décision judiciaire intentée par son père[5]. En 38/39, elle épousa Vespasien, qui devint empereur trente ans plus tard, et donna naissance à Titus, Domitien et Domitilla — cette dernière étant la mère de sainte Flavia Domitilla, exilée en tant que chrétienne sur ordre de son oncle.