Flavia (Domitilla)
Cette affranchie accompagne le groupe des patriciennes romaines favorables à Jésus (Plautina, Valeria et Lidia). Elle se tient dans l'ombre d'Albula Domitilla, une autre affranchie, que Claudia Procula appelle "une seconde moi-même" (EMV 204)
Flavia tient le rôle de "sténographe" dans différentes rencontres pour garder les paroles de Jésus. On la voit ainsi participer, lors de la 3ème Pâque, au banquet de charité donné par Jeanne de Chouza. Elle note, pour le compte des romaines, l'enseignement de Jésus sur son Royaume (EMV 371).
L'intérêt de ce personnage assez discret tient dans sa résonnance historique (voir la rubrique "En savoir plus sur ce personnage" ci-dessous).
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
EMV 204 5.60 EMV 370 EMV 371 EMV 378
En savoir plus sur ce personnage
Le contexte, comme la proximité avec Albula Domitilla, déjà identifiée historiquement, indiquent qu'il s'agit ici de Flavia Domitilla. Elle était fille d'Albula Domitilla et de Flavius Liberalis, un simple greffier du trésorier de la légion "X Fretensis", cantonnée en Syrie et en Palestine[1]. Un temps maitresse d'un chevalier romain, elle épousa un plébéien au destin exceptionnel : Vespasien, le futur empereur.
Sur réclamation de son père, Flavia bénéficia d'un jugement de réintégration qui lui rendit, avec l'entière liberté, le droit de cité romaine. Elle eut trois enfants, Titus, Domitien et Domitilla. Cette dernière fut mère de Sainte Domitille exilée comme chrétienne sur l'ordre de son oncle. Sainte Domitille est fêtée le 7 mai. Flavia mourut avant que son mari Vespasien ne devienne empereur[2]. Son fils aîné, l'empereur Titus, épousa Plautilla, la fille de Aulus Plautius et de Plautina*, une patricienne évoquée par Maria Valtorta.