Le centurion romain de Capharnaüm

    De Wiki Maria Valtorta
    Soldat respectueux de la population de Capharnaüm, il a fait construire la synagogue de la ville[1] :
    "Des notables de Capharnaüm prennent Jésus à part et Lui disent : C'est un romain, mais écoute-le car c'est un homme de bien qui nous respecte et nous rend service. Pense que lui a fait construire la synagogue et il tient en respect ses soldats pour qu'ils ne se moquent pas de nous pendant le sabbat (...)"[2] 
    Il demande à Jésus de guérir son serviteur dans un acte de foi resté célèbre : "Dis seulement une parole..."[3]-[4]  

    Jésus n'est pas un inconnu pour lui : il y a un mois, un officier du roi Hérode est allé à Cana obtenir de Jésus la guérison de son fils.[5] Cette guérison à distance a fait grand bruit dans la ville.[6]      

    Le centurion lui-même, en mission de surveillance, s'est glissé dans la foule qui écoutait le sermon sur la montagne. Il a été touché par l'enseignement donné :
    "Cela fait plusieurs jours que je t'attends. Tu ne me reconnais pas parmi ceux qui t'écoutaient sur la montagne ? J'étais habillé en civil. (...) Nous avons l'ordre de surveiller ceux qui font des rassemblements (...)"[7]
    Jésus lui demande : "Que veux-tu de Moi?"
    "J'ai un serviteur malade, Seigneur. Il gît dans ma maison sur son lit, paralysé par une maladie osseuse, et il souffre terriblement. Nos médecins ne le guérissent pas. J'ai invité les vôtres à venir, car ce sont des maladies qui viennent de l'air corrompu de ces régions et ils savent les soigner avec les herbes du sol fiévreux de la rive où stagnent les eaux avant d'être absorbées par le sable de la mer. Ils ont refusé de venir. J'en ai grande douleur parce que c'est un serviteur fidèle."         

    "Je viendrai et te le guérirai." 

     "Non, Seigneur. Je ne t'en demande pas tant. Je suis païen, ordure pour vous. Si les médecins hébreux craignent de se contaminer en mettant les pieds dans ma maison, à plus forte raison ce serait contamination pour Toi qui es divin. Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. Mais si d'ici tu dis une seule parole, mon serviteur guérira car tu commandes à tout ce qui existe.

    Moi, je suis un homme soumis à tant d'autorités, dont la première est César, pour lesquelles je dois faire, penser, agir comme il m'est ordonné, je puis, à mon tour, commander aux soldats que j'ai sous mes ordres, et si je dis à l'un: "Va", à l'autre: "Viens", et au serviteur: "Fais ceci", le premier va où je l'envoie, le second vient parce que je l'appelle, le troisième fait ce que je dis.

    Toi qui es Celui qui est, tu seras tout de suite obéi par la maladie et elle s'en ira ".[8]
       Jésus (...) se tourne en souriant vers le centurion :
    "Pars en avant, j'arrive."

    Mais le centurion recommence à dire : "Non, Seigneur, je te l'ai dit : ce serait un grand honneur pour moi si tu entrais sous mon toit, mais je ne mérite pas tant. Dis seulement une parole et mon serviteur guérira."

    "Et, qu'il en soit ainsi. Va avec foi. En cet instant la fièvre le quitte et la vie revient en ses membres. Fais en sorte qu'à ton âme aussi vienne la Vie. Va."

    Le centurion salue militairement, s'incline et puis s'en va.

    Jésus le regarde partir et puis il se retourne vers ceux qui sont présents et dit :

    "En vérité, je vous dis que je n'ai pas trouvé autant de foi en Israël. Oh ! c'est pourtant vrai ! (...)[9]

    Plus tard, sous prétexte de maintien de l’ordre, il écoute discrètement Jésus enseigner dans la synagogue.[10]

    Lors d'un enseignement de Jésus à cette même synagogue, Éli, un pharisien hostile dont il avait sauvé le petit fils, le prend à partie et provoque un tumulte. Le centurion intervient :
    "Des Rabbis, vous en avez des centaines et tous donnent un mauvais enseignement. Le seul vertueux, c'est Lui. Je t'ordonne de sortir !"
    Comme le pharisien n'obtempère pas assez vite, il veut l'expulser. Jésus lui demande de ne pas le faire, par respect pour ce lieu saint et pour les cheveux blancs d'Eli. Mais le centurion veut faire un rapport au Proconsul.[11] La menace n'est annulée que sur l'intervention de Jésus.[12]

    Son nom

    Anonyme dans l'Évangile, comme dans l'œuvre de Maria Valtorta.

    Où en parle-t-on dans l'œuvre ?

    EMV 171 EMV 177 EMV 182

    EMV 269

    EMV 447

    EMV 514

    En savoir plus sur ce personnage

    Un centurion commande une centurie (100 hommes), elle-même regroupée en une manipule (2x100 = 200 hommes) elle-même regroupée en une cohorte (3x2x100 = 600 hommes) formant enfin une légion (10x3x2x100 = 6.000 hommes    

    Dans son ouvrage, l'Abbé Maistre, cite Flavius Lucius Dexter, historien du IVème siècle et ami de saint Jérôme : ce centurion serait un andalou de Malaga, nommé Caïus Cornélius. Revenu en Espagne, il aurait été instruit par Jacques le Majeur. (Vie des hommes illustres de la primitive église, 1874, page 239).        

    L'information est reprise par Mgr Jean-Joseph Gaume dans ses "Biographies évangéliques" (1881 - Tome 1 page 521)          

    Une tradition le donne père du centurion Corneille "de la cohorte Italique", baptisé à Césarée par Pierre.[13]

    Notes et références