Martial (Manassé)
Orphelin de romains affranchis, il reste chez un romain de Césarée Maritime tant que celui-ci y demeure. À son départ, il est jeté à la rue et repoussé par les israélites. En mendiant, il arrive à Jérusalem où, réfugié par faim dans les écuries, il est recueilli par Joseph et Marie de Sephoris.[1]
Joseph le fait circoncire, change son nom en Manassé et cache son origine romaine : L'enfant pleure en racontant son histoire malheureuse à Jésus et Jean et dit, désolé :(...) "Mais Joseph me dit que je dois oublier même ma maison. Moi, je ne veux pas oublier maman !"[2]Jésus appelle Joseph à dépasser son antipathie pour les païens, et ses craintes des jugements d'autrui. Et Il lui dit :
"Il est arrivé ici et tu l'as accueilli. Dieu a signé ton acte au Ciel."Martial sera ensuite confié à Joseph d'Arimathie.[4] Quand il joue le rôle de messager : Joseph (d'Arimathie) lui dit :(Comme il le cache) "Pourquoi Joseph ? Pour qu'on ne t'en loue pas ? Ta pensée est louable, mais l'enfant pourrait penser que tu as honte de le montrer..." (...)
"Et c'est vrai !" (...) "Et j'en ai fait un circoncis ! Et j'ai changé son nom. Le sien ! Païen ! Idolâtre ! Mais je ne veux pas qu'il se fasse voir et qu'il se rappelle son passé." (...)
Pourquoi, Joseph ?" demande doucement Jésus, et il ajoute : "L'enfant en souffre. Il se rappelle sa mère. C'est compréhensible !" " Tu vois, Joseph, tu as fait une action digne de louanges, mais tu la couvres de poussière avec ces... idées imparfaites. (...) Tu as bien fait, toi hébreux en le faisant hébreu. Pourtant, laisse-lui son nom. Oh ! dans l'avenir combien de Martial, de Caïus, de Félix, de Cornélius, de Claudius et autres, appartiendront au Christ et au Ciel !(...)"[3]
"Si tu sais te débrouiller seul, je t'aimerai comme un père", et moi je veux que Joseph m'aime comme un fils. Je m'en vais de suite en courant.(...)[5]
Caractère et aspect
Éveillé et obéissant.
Parcours apostolique
C'est le jeune Martial qui est envoyé à Béthanie pour prévenir Jésus de la condamnation prononcée à son encontre par le Temple à la suite de la résurrection de Lazare.[6]
C'est lui encore que Nicodème, au moment de la Passion, envoie prévenir ceux de sa maison de se tenir sur leurs gardes, car le Temple cherche tout ceux qui pourraient être témoins de la Résurrection. Malheureusement, Martial est pris et tué par les pharisiens qui déposent son corps à la grille de Lazare avec un message de défi :“Et maintenant dis au Galiléen qu’il te ressuscite, s’il est le Christ et s’il est ressuscité”.Jésus ressuscité donne symboliquement à Margziam (Martial, Jabé) le nom du petit martyr :
"le dernier des innocents qui en Palestine ont perdu la vie pour me servir".[7]
Son nom
Martial vient de Mars le dieu de la guerre. Manassé signifie "qui fait oublier" ou comme dit Jésus "le Seigneur m'a fait oublier toute douleur". Référence historique : le fils aîné de Joseph qui, comme son frère Éphraïm, était à moitié hébreu, à moitié égyptien.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
EMV 508 EMV 509 EMV 538 EMV 550
EMV 623 EMV 638