Annalia, la première des vierges consacrées
Annalia (Anna Léa) est une judéenne d'Ophel, un quartier populaire de Jérusalem. "Une jeune brunette, élancée". Elle a à peine seize ans, quand elle se fiance à Samuel, mais la phtisie est sur le point de l'emporter. L'apôtre Jean, informé de la détresse de sa mère Élise, intercède pour sa guérison auprès de Jésus et l'obtient.
Cette expérience de la mort, engage Annalia dans un chemin de conversion : elle souhaite un don absolu à son sauveur. Elle partage ce vœu de virginité totale avec son fiancé puis le présente à la Vierge Marie, et par elle, à Jésus.
Pressentant le destin du Messie et pensant ne pas pouvoir le supporter, elle lui demande une grâce : mourir avant lui.
"Annalia, c'est beaucoup ce que tu demandes, et c'est beaucoup ce que tu donnes... Ma fille, tu as compris Dieu et la perfection à laquelle la créature peut s'élever pour ressembler au Très Pur et pour plaire au Très Pur" (EMV 156).
Son fiancé ne poursuit pas dans son intention : il rompt avec Annalia et devient un ennemi de Jésus. Annalia renouvelle son vœu de virginité absolue au désespoir de sa mère qui finit pourtant par se résigner (EMV 368).
Elle est bientôt rejointe par d'autres vocations : Marianne et sa sœur, les deux filles de Philippe l’apôtre; puis Myriam, la fille ressuscitée de Jaïre (EMV 370), et enfin Sara, une parente (EMV 583).
Son vœu est exaucé : elle voit le triomphe de Jésus entrant à Jérusalem le dimanche des rameaux et meurt immédiatement après (EMV 590). Jésus console la mère éplorée : "Elle est morte par la joie d'aimer" (EMV 592).
Son nom
Nom composé de "Anne" et de "Léa" car Jésus commente le commente ainsi : "Le cher nom de ma grand-mère et de tant d'autres saintes femmes d'Israël et avec lui, celui de la bonne, douce, fidèle, affectueuse épouse de Jacob" (EMV 156).
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
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EMV 509 EMV 566 EMV 581 EMV 582 EMV 583 EMV 584 EMV 590 EMV 592 EMV 596
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En savoir plus sur ce personnage
Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère, Éditions Salvator, 2012).Dans l'Antiquité grecque et romaine, le célibat consacré était considéré négativement. Les Vestales romaines sont un contre-exemple car elles sont forcées à cet état jusqu'à 40 ans.Le monde juif demande à une femme d'être mariée et d'avoir des enfants. La stérilité est considérée comme un déshonneur et comme une malédiction de Dieu.
Par contre, dès la première génération chrétienne, on voit apparaître des jeunes vierges : les quatre filles de Philipe le diacre "l'un des sept[1]" et saint Paul en fait l'éloge[2]. Dans l'Église primitive la virginité est rapidement reconnue : dans les liturgies on réserve les places d'honneur "aux continents". Tertullien et saint Ambroise leur consacrent des traités.
Notes et références
- ↑ Cf. Actes 21, 8-9.
- ↑ Cf. 1 Corinthiens 7, 25-26.