La cananéenne (syro-phénicienne)
Cette femme, connue de Matthieu 15, 21-28 et de Marc 7, 24-30, est une pauvre veuve, habitante de la campagne à la frontière phénicienne (sud Liban). Sa fille Palma est possédée. Elle part à la recherche de Jésus de passage dans cette région où il est mal reçu (EMV 330). Les apôtres récriminent : que vient-on faire dans ce pays étranger d'où nous sommes chassés ? Ne vaut-il pas mieux revenir vers les brebis perdues d'Israël ?
La Cananéenne trouve Jésus, mais sa demande est accueillie durement. Jésus poursuit sa route. Aux cris répétés, il répond qu'il n'a été "envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël et qu'il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le jeter aux petits chiens".
La mère de Palma ne se laisse pas décourager. Elle insiste. Jésus récompense sa foi et guérit sa fille (EMV 331).
Son nom
La cananéenne est anonyme dans l'Évangile, comme dans Maria Valtorta : seule sa fille est nommée, mais elle n'apparaît pas dans la suite des épisodes.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
EMV 330 EMV 331
En savoir plus sur ce personnage
Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère, Éditions Salvator, 2012) :La réaction de Jésus surprend par sa dureté : il compare une mère éplorée à un chien. Il se définit pourtant lui-même comme "doux et humble de cœur". Cela semble aussi à l'opposé de la douceur qu'il prône dans les béatitudes. Certains postulent qu'il découvre, à cette occasion, sa vocation universelle. Elle est pourtant annoncée par les Écritures que le jeune Jésus connait au point de soutenir une discussion avec les plus grands docteurs de la loi. De même, il partagerait les aversions de son peuple que la cananéenne détruirait par sa foi. Mais le discours sur la montagne montre déjà que Jésus s'est abstrait des coutumes pour accomplir la loi dans l'amour. Autant d'étrangetés soulevées par cet épisode.Selon Maria Valtorta, tous ces paradoxes apparents trouvent leur justification simplement. La dureté apparente de Jésus est une réponse aux apôtres récriminant sur l'apostolat infructueux en pays étranger au milieu des païens qu'ils ont en aversion.
Jésus oppose à la cananéenne, les reproches que les apôtres lui faisaient. La foi de la cananéenne est la réponse cinglante à leurs doutes et une préparation inoubliable aux missions futures d'évangélisation qu'ils effectueront dans des pays païens.[1]
Notes et références
- ↑ Voir le développement de ce commentaire sur la foi de la cananéenne.