Mais délivre-nous du Mal
Dans Maria Valtorta
Cahiers 7 juillet 1943 "Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal".
Dieu ne vous induit pas en tentation. Il vous tente avec des dons de bien seulement, et pour vous attirer à lui. Interprétant mal mes paroles, vous croyez qu’elles signifient que Dieu vous induit en tentation pour vous mettre à l’épreuve. Non. Le bon Père qui est aux Cieux permet le mal, mais il ne le crée pas. Il est le Bien dont jaillit chaque bien. Mais le mal existe. Il existe depuis que Lucifer se tourna contre Dieu. C’est à vous de faire du mal un bien, le vainquant et implorant du Père les forces pour le vaincre.
Voilà ce que vous demandez par cette dernière pétition, que Dieu vous donne assez de force pour résister à la tentation. Sans son aide, la tentation vous plierait, car elle est forte et rusée, et vous êtes bornés et faibles. Mais la lumière du Père vous éclaire, mais la puissance du Père vous fortifie, mais l’amour du Père vous protège, grâce à quoi le mal meurt et vous en êtes délivrés.
Voilà ce que vous demandez par le "Notre Père" que je vous ai enseigné. En cette prière, tout est compris, tout est offert, tout est demandé de ce qu’il est juste de demander et de donner. Si le monde savait vivre le "Notre Père", le Règne de Dieu viendrait dans le monde. Mais le monde ne sait pas prier. Il ne sait pas aimer. Il ne sait pas se sauver. Il sait seulement haïr, pécher, se damner.
Mais je n’ai pas fait et donné cette prière pour un monde qui a préféré être le règne de Satan. J’ai fait et donné cette prière pour ceux que le Père m’a donnés parce qu’ils lui appartiennent, et je l’ai faite afin qu’ils soient unis avec le Père et avec moi dès cette vie, pour atteindre la plénitude de l’union dans l’autre".
Maintenant je comprends véritablement ce que veut dire ‘Paradis’. Cela veut dire vivre en voyant toujours ce Soleil, Un et Trin.
Pour aller plus loin
- Notre Père
- Notre Père qui es aux Cieux
- Que ton Nom soit sanctifié
- Que ton Règne vienne
- Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel
- Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour
- Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés
- Ne nous laisse pas entrer en tentation
Dans le Catéchisme
VII. Mais délivre-nous du Mal
2850 La dernière demande à notre Père est aussi portée dans la prière de Jésus : " Je ne te prie pas de les retirer du monde mais de les garder du Mauvais " (Jn 17, 15). Elle nous concerne, chacun personnellement, mais c’est toujours " nous " qui prions, en communion avec toute l’Église et pour la délivrance de toute la famille humaine. La Prière du Seigneur ne cesse pas de nous ouvrir aux dimensions de l’Economie du salut. Notre interdépendance dans le drame du péché et de la mort est retournée en solidarité dans le Corps du Christ, en " communion des saints " (cf. RP 16).
2851 Dans cette demande, le Mal n’est pas une abstraction, mais il désigne une personne, Satan, le Mauvais, l’ange qui s’oppose à Dieu. Le " diable " (dia-bolos) est celui qui " se jette en travers " du Dessein de Dieu et de son " œuvre de salut " accomplie dans le Christ.
2852 " Homicide dès l’origine, menteur et père du mensonge " (Jn 8, 44), " le Satan, le séducteur du monde entier " (Ap 12, 9), c’est par lui que le péché et la mort sont entrés dans le monde et c’est par sa défaite définitive que la création toute entière sera " libérée du péché et de la mort " (MR, prière eucharistique IV). " Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais l’Engendré de Dieu le garde et le Mauvais n’a pas prise sur lui. Nous savons que nous sommes de Dieu et que le monde entier gît au pouvoir du Mauvais " (1 Jn 5, 18-19) :
Le Seigneur qui a enlevé votre péché et pardonné vos fautes est à même de vous protéger et de vous garder contre les ruses du Diable qui vous combat, afin que l’ennemi, qui a l’habitude d’engendrer la faute, ne vous surprenne pas. Qui se confie en Dieu ne redoute pas le Démon. " Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? " (Rm 8, 31) (S. Ambroise, sacr. 5, 30 : PL 16, 454AB).
2853 La victoire sur le " prince de ce monde " (Jn 14, 30) est acquise, une fois pour toutes, à l’Heure où Jésus se livre librement à la mort pour nous donner sa Vie. C’est le jugement de ce monde et le prince de ce monde est jeté bas (cf. Jn 12, 31 ; Ap 12, 10). " Il se lance à la poursuite de la Femme " (cf. Ap 12, 13-16), mais il n’a pas de prise sur elle : la nouvelle Eve, " pleine de grâce " de l’Esprit Saint, est préservée du péché et de la corruption de la mort (Conception immaculée et Assomption de la très sainte Mère de Dieu, Marie, toujours vierge). " Alors, furieux de dépit contre la Femme, il s’en va guerroyer contre le reste de ses enfants " (Ap 12, 17). C’est pourquoi l’Esprit et l’Église prient : " Viens, Seigneur Jésus " (Ap 22, 17. 20) puisque sa Venue nous délivrera du Mauvais.
2854 En demandant d’être délivrés du Mauvais, nous prions également pour être libérés de tous les maux, présents, passés et futurs, dont il est l’auteur ou l’instigateur. Dans cette ultime demande, l’Église porte toute la détresse du monde devant le Père. Avec la délivrance des maux qui accablent l’humanité elle implore le don précieux de la paix et la grâce de l’attente persévérante du retour du Christ. En priant ainsi, elle anticipe dans l’humilité de la foi la récapitulation de tous et de tout en Celui qui " détient la clef de la Mort et de l’Hadès " (Ap 1, 18), " le Maître de tout, Il est, Il était et Il vient " (Ap 1, 8 ; cf. Ap 1, 4) :
Libera nos, quæsumus, Domine, ab omnibus malis, da propitius pacem in diebus nostris, ut, ope misericordiæ tuæ adiuti, et a peccatis simus semper liberi et ab omni perturbatione securi : exspectantes beatam spem et adventum Salvatoris nostri Iesu Christi (Délivre nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps ; par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que Tu promets et l’avènement de Jésus-Christ, notre Sauveur – MR, Embolisme).