Siméon, le prophète de Jérusalem
Siméon est "l'homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël" de Luc 2,25-35. Selon la coutume, Marie est venue présenter Jésus au Temple. Siméon s'approche de la jeune mère et lui demande un instant le Bébé. Marie le satisfait en souriant.
Siméon marche péniblement en s'appuyant sur une canne. Il est plus qu'octogénaire. Maria Valtorta est surprise de voir un simple fidèle : elle avait toujours cru qu'il appartenait à la caste sacerdotale.
En prenant le jeune Jésus, Siméon reconnaît le Messie que l'Esprit lui avait promis de voir avant sa mort. Son cri d'allégresse est entré dans la liturgie des heures sous le vocable de Nunc Dimitis que l'on dit le soir avant de se coucher[1] :"Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut[2]".Selon un témoin de cette scène, Jean de Nobé, le vieillard Siméon aurait "chanté" cet hymne (EMV 489).
Siméon prophétise aussi l'épée qui s'enfoncera dans le cœur de Marie (EMV 32).
Il fait partie des âmes saintes que Jésus donne en exemple : "saint comme Siméon" (EMV 645).
Son nom
Siméon, comme Simon (Chimon- Shim'ôn, סיימון), veut dire "qui entend".
Référence historique : le second fils de Jacob qui est retenu en otage par son frère Joseph devenu intendant du Pharaon.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
EMV 32 EMV 32
EMV 489
EMV 645
En savoir plus sur ce personnage
Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère, Éditions Salvator, 2012) :Deux archéologues, Émile Puech[3] et Joe Zias[4] ont récemment confirmé que le monument funéraire dit d'Absalom dans la Vallée de Josaphat[5], est la sépulture du vieillard Siméon, conformément aux traditions byzantines locales. Les reliques de Siméon auraient été transférées à Constantinople, puis en partie à Venise. Son chef serait conservé dans le trésor de la Sainte Chapelle à Paris.Selon Marie d'Agréda (XVIIème siècle), Siméon est le Grand Prêtre du Temple[6]. Elle interfère sans doute avec le grand prêtre de cette époque : Simon Boëthos.
Selon Anne-Catherine Emmerich (XIXème siècle), c'est un simple prêtre[7].
Notes et références
- ↑ Voir, à ce propos, la Liturgie des heures.
- ↑ Cf. Luc 2,29-30.
- ↑ École Biblique et Archéologique française.
- ↑ Science and Archaeology Group Hebrew University of Jerusalem.
- ↑ Vallée de Jérusalem à proximité du mont des oliviers.
- ↑ Maria d'Agreda, La Cité mystique de Dieu - Livre 4, Chapitre 19, § 591, page 442.
- ↑ A.C. Emmerich/Brentano, Vie de la Vierge Marie, Presses de la Renaissance, 2006, page 321.