Esprit-Saint, Paraclet, Esprit
Voir aussi : La sainte Trinité, Dieu, Sages, Sagesse.
L’Esprit Saint se constate plus qu’il ne se définit. Amour mutuel du Père envers le Fils et du Fils avec le Père, il en a la nature, l’Amour (1 Jean 4, 8 et 16). Il est distinct de chaque personne divine et leur est uni tout à la fois.
L’Amour est à l’origine de la Création et de l’Incarnation. C’est pourquoi le Catéchisme de l’Église catholique dit que l’Esprit saint est à l’œuvre avec le Père et le Fils du commencement à la consommation du dessein de notre salut (CEC § 686).
Mais c’est dans les "derniers temps[1]" (la dernière heure, dit saint Jean), inaugurés avec l’Incarnation rédemptrice du Fils, qu’Il est révélé et donné.
C’est ainsi, poursuit le Catéchisme, que pourra prendre corps, à la suite du Christ, la nouvelle création et ses attributs : l’Église, la communion des saints, la rémission des péchés, la résurrection de la chair, la vie éternelle.
La Pentecôte marque ce tournant.
Elle ne fut pas un événement unique et transcendant, mais comme l’indique les Actes des apôtres, deux autres Pentecôtes ont renouvelé l’action forte de l’Esprit saint : après le procès de Pierre et de Jean[2] et lors du baptême du centurion Corneille[3].
"Une nouvelle Pentecôte" pour l’Église et le monde, (ou plutôt un évènement analogue par sa puissance et son rayonnement), a été annoncé par les Papes du XXe siècle.
Pie XI a été le premier à employer le terme de « nouvelle Pentecôte » dans la lettre encyclique Ubi arcano Dei consilio[4] qu’il écrit peu de temps après son accession au pontificat. Lors d’un congrès eucharistique mondial, il avait eu une vision du Christ-Eucharistie entrant en gloire dans la ville de Rome suivi d’une foule de toutes les nations.
Plus proche de nous, Benoît XVI implore de même la venue de cette "nouvelle Pentecôte" pour toute l’Église qu’il confie à l’intercession de la Vierge Marie[5]. L’événement est donc à venir.
L’Esprit saint est comme le vent dont on ne sait d’où il vient ni où il va, car Il s’efface devant les personnes du Père et du Fils, avec qui il forme la Trinité ou un seul Dieu Trine et non une triade de dieux associés comme en connaissent d’autres religions.
Les paroles de Dieu sont Esprit et vie et c’est pourquoi elles ne peuvent se transmettre et s’accueillir que "dans l’Esprit". C’est donc en lui que nous pouvons entrer, vivre, communier à l’Amour même de Dieu (Conférence des évêques de France (CEF)), mais c’est aussi dans l’esprit qui est en nous qu’on peut le recevoir, ou le tuer, car l’homme est corps, âme et esprit, selon l’enseignement de saint Paul[6] que reprend Maria Valtorta. Pour elle :Dans le corps il y a l’âme et dans l’âme il y a l’esprit[7]."Cette âme de l’âme[8]" est pour elle, le lieu de rencontre avec Dieu, le lieux des révélations et des visions et la « chambre nuptiale » des unions mystiques[9]. L’Esprit-saint se manifeste surtout par ses dons. Les « sept dons » de l’Esprit saint apparaissent déjà dans le Veni creator spiritus (voir ci-dessous), mais c’est saint Thomas d’Aquin qui les a principalement codifiés. Un article de la CEF les expose ainsi :
La sagesse : elle fait goûter la présence de Dieu, dans un plus grand compagnonnage avec lui, et un plus grand dynamisme missionnaire. C’est le don contemplatif par excellence.Les dons du Saint esprit particulièrement actifs lors de la Pentecôte, sont généralement sollicités par les invocations à l’Esprit saint et par les neuvaines que Maria Valtorta pratiquait régulièrement.L’intelligence : elle aide à entrer dans le mystère de Dieu, à comprendre de l’intérieur la foi, les Écritures, à distinguer l’erreur de la vérité. Par ce don, chaque chrétien peut devenir un authentique théologien.
La science : elle permet de reconnaître Dieu à l’œuvre dans la nature et dans l’histoire, de recevoir le monde comme un don de Dieu. Elle donne le sens de la précarité de l’univers.
La force : elle donne la persévérance dans l’épreuve, le courage du témoignage. Elle soutient les martyrs mais aide aussi au quotidien à accomplir son devoir d’état et à vivre le combat spirituel. C’est l’héroïsme de la petitesse.
Le conseil : c’est le don du discernement spirituel. Il ajuste ce qu’il convient de faire ou d’éviter, de dire ou de taire. Il dispose à voir clair en soi et dans les autres.
La piété : elle fait entrer dans l’expérience de la paternité de Dieu, de sa proximité, de sa tendresse. Elle nous donne la confiance de l’enfant. Elle nous rend proche aussi des autres.
La crainte : ce n’est pas la peur de Dieu mais le sens de sa grandeur. La conscience de l’infinie distance entre le Tout-Autre et nous, ses créatures. Ce don suscite une attitude d’humilité et d’émerveillement.
Invocations à l'Esprit-Saint
Veni, creator Spiritus Texte latin |
Veni, creator SpiritusTraduction française | Veni, Sancte Spiritus Texte latin |
Veni, Sancte SpiritusTraduction française |
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I Veni, creator Spiritus, mentes tuorum visita, imple superna gratia, quæ tu creasti pectora. |
Viens, Esprit Créateur, visite l’âme de tes fidèles, emplis de la grâce d’en-haut les cœurs que tu as créés. |
I Veni, Sancte Spiritus, et emitte cælitus lucis tuæ radium. |
Viens, Esprit-Saint, envoie d’en-haut un rayon de ta lumière. |
II Qui diceris Paraclitus, donum Dei altissimi, fons vivus, ignis, caritas, et spiritalis unctio. |
Toi qu’on nomme le Consolateur, le don de Dieu Très-Haut, source vivante, feu, charité, et onction spirituelle. |
II Veni, pater pauperum, veni, dator munerum, veni, lumen cordium. |
Viens, Père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos cœurs. |
III Tu septiformis munere, digitus paternae dexterae, tu rite promissum Patris, sermone ditans guttura. |
Tu es l’Esprit aux sept dons, le doigt de la main de Dieu, l’esprit promis par le Père, qui mets la parole sur nos lèvres. |
III Consolator optime, dulcis hospes animæ, dulce refrigerium. |
Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucis leur fraîcheur. |
IV Accende lumen sensibus, infunde amorem cordibus, infirma nostri corporis virtute firmans perpeti. |
Allume en nous la lumière, emplis notre âme d’amour, affermis dans la faiblesse la force de notre corps. |
IV In labore requies, in æstu temperies, in fletu solatium. |
Dans le labeur, le repos, dans la fièvre, la fraîcheur, dans les pleurs, le réconfort. |
V Hostem repellas longius, pacemque dones protinus: ductore sic te prævio vitemus omne noxium. |
Repousse l’ennemi, donne-nous aussitôt la paix, en nous guidant, épargne-nous de tout mal. |
V O lux beatissima, reple cordis intima tuorum fidelium. |
Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tes fidèles. |
Dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
- Effusion de l’Esprit-Saint : L'Esprit de Dieu peut, s'Il le veut, tonner et secouer comme la foudre et le tremblement de terre même l'esprit le plus fermé. Il le peut. EMV 32.7.
- Oh ! si les hommes savaient quel Ami parfait est l'Esprit-Saint ! Quel Guide ! Quel Maître ! S'ils l'aimaient et l'invoquaient cet Amour de la Très Sainte Trinité, cette Lumière de la Lumière, ce Feu du Feu, cette Intelligence, cette Sagesse ! Combien ils seraient plus instruits de ce qu'il est nécessaire de savoir ! EMV 32.8.
- À Nicodème, le sanhédriste venu le consulter en cachette : Vous entendez souffler le vent et, sur sa direction, vous pouvez vous baser pour diriger la manœuvre. Mais, vous ne pouvez dire d'où il vient, ni appeler celui qu'il vous faut. L'Esprit aussi appelle, Il arrive en appelant et Il passe. Mais seul celui qui est attentif peut le suivre. Le fils connaît la voix du père et il connaît la voix de l'Esprit, l'esprit qui a été engendré par Lui." EMV 116.9.
- C'est l'Esprit de Dieu qui, infusé en vous, vous donne la Vie. Aime-le, invoque-le, sois-lui fidèle. Tu auras la Vie et la Paix. La première au-delà de la terre, la seconde dès cette terre. EMV 353.
- Je vous enverrai le Feu, la Force qui procède du fait que je suis engendré par le Père et qui lie le Père et le Fils par un anneau indissoluble, en faisant d'Un, Trois : la Pensée, le Sang, l’Amour. Quand l'Esprit de Dieu, mieux l'Esprit de l'Esprit de Dieu, la Perfection des Perfections divines, viendra sur vous, vous ne serez plus ce que vous êtes. EMV 361.
- Quand nous serons seuls et qui sait à quel point tourmentés par le monde ?... Tu ne nous aideras pas par ta présence ?" "Vous aurez le Paraclet avec ses lumières." EMV 369.
- Ne vous préoccupez pas de penser à la manière de vous défendre. L'Esprit Lui-même vous dira ce que vous avez à répondre pour servir la Vérité (Luc 12,12) EMV 421.
- Voilà Celui qui, s'il était possible d'établir une perfection dans les perfections divines, devrait être appelé la Perfection de la Perfection. L'Esprit Saint ! Celui dont la seule pensée remplit de lumière, de joie, de paix... EMV 474.2.
- Priez avec assiduité pour vous préparer à la venue de l’Esprit-Saint qui vous complétera pour votre mission. Rappelez-vous que Moi, qui pourtant étais Dieu, je me suis préparé par une sévère pénitence à mon ministère d’évangélisateur. EMV 638.7.
- L’Esprit-Saint viendra sans être voilé par la chair, et Il se posera sur vous et Il descendra en vous avec ses sept dons et Il vous conseillera. EMV 638.9.
Dans les autres ouvrages de Maria Valtorta
Les Cahiers de 1943
- Catéchèse du 7 juin : Celui qui sait demeurer dans l’Esprit engendre les œuvres de l’esprit. Des créatures possédées par l’Esprit jaillissent charité, douceur pureté, savoir et toute bonne œuvre unie à une grande humilité. Des autres sortent, comme des vipères sifflantes, vices, fraudes, crimes et luxures, car leur cœur est un nid de serpents infernaux.
- Catéchèse du 8 juin : Sans le Père, je n’aurais pas été. Mais sans l’Esprit, je ne serais pas venu. Parce que c’est l’Amour du Père qui m’a envoyé. Et nous sommes d’autant plus présents et plus actifs dans un cœur que l’amour en lui est plus vif. D’où la nécessité de posséder en vous l’Amour, c’est-à-dire l’Esprit Saint. J’ai dit qu’il ‘faut renaître dans l’Esprit pour pouvoir posséder la vie éternelle’. La naissance de la chair d’une autre chair ne vous différencie pas des brutes autrement qu’en ceci : vous serez jugés pour ne pas avoir voulu renaître dans l’Esprit, ce dont les brutes, elles, ne sont pas responsables (p. 58)
- Catéchèse du 1er juillet : "Quand viendra le Paraclet, il vous instruira". Même moi, qui suis la pensée du Père devenue parole, je ne peux vous faire comprendre autant que peut le faire l’Esprit Saint en un seul éclair. Si chaque genou doit se plier devant le Fils, chaque esprit doit s'incliner devant le Paraclet, car l’Esprit donne vie à l’esprit.
Les Cahiers de 1944
- Catéchèse du 4 janvier : Pour l’Esprit, il n’est ni limitations ni obstacles, ni frontières, ni insuffisances, ni besoins. Il est puissant, libre, instantané. Il apporte la lumière et l’intelligence. Même quelqu’un d’inculte ou un handicapé mental, s’il est envahi par l’Esprit Saint, devient savant, non pas de votre pauvre science humaine mais de la sublime science de Dieu (p. 16).
- Catéchèse du 10 janvier : "N’omets pas de te rappeler la parole de celui qui est Sagesse et Amour de Dieu, celui qui, d’éternité en éternité, se répand sur tout ce qui existe pour le sanctifier pour Dieu, celui qui a présidé avec puissance à toutes les œuvres de notre Trinité et n’est étranger à rien de ce qui est saint dans le temps et dans l’éternité; je suis en effet le Sanctificateur, celui qui vous sanctifie par son don septiforme, vous conduit à Dieu et vous le fait connaître en vous révélant ses volontés sur la terre et sa gloire dans le ciel. Je suis la Sagesse de Dieu. Je suis celui que la seconde Personne de notre très sainte Trinité appelle "le Maître de toute vérité, celui qui ne vous parlera pas de son propre chef mais qui vous dira tout ce qu’il aura entendu et vous annoncera l’avenir"
Livre d’Azarias
- Dimanche de Pentecôte : (page 136) Voilà. L'Esprit accomplit ces opérations. Il prend le rien qui sait aimer, qui est obéissant, fidèle, qui parle à Dieu dans une prière confiante, et il l'envahit de lui-même, le transforme et en fait l'instrument de Dieu.
"Tu fais une création nouvelle", est-il dit. Oui. Il opère la re-création de l'homme en instrument, afin qu'ensuite la bonne volonté de l'instrument, unie à l'Amour, crée le saint.
[…]
Pour mériter l'Amour, toute âme doit le désirer par sa propre volonté, et se garder digne de lui par une obéissance et une prière infatigables. Sans cela, la descente de l'Esprit Saint sur elle serait vaine car, une fois descendu, il ne pourrait y faire sa demeure. L'Esprit Saint remonterait alors promptement au ciel, laissant aridité, gel, ténèbres et silence là où il aurait pu y avoir fécondité, chaleur, lumière et enseignements divins.
Mais si cela est valable pour tous les fidèles, ce l'est encore plus pour les instruments. D'hommes, les apôtres furent transformés en voix de Dieu par l'opération du Paraclet et par leur opération personnelle d'obéissance et de prière. Ceux qui sont appelés à une mission spéciale – et tout appel est une épreuve, non pas une élection sûre et immuable – sont transformés en "voix" par l'opération de l'Amour et leur préparation personnelle d'obéissance et de prière.
Les Carnets
- 8 novembre 1944, sur le Notre Père : Le très-haut Seigneur a voulu te faire comprendre le sens des paroles de Marie à Tre Fontane. La Vierge se trouve dans l’étreinte de la sainte Trinité, je pourrais même dire qu’elle y est contenue, et cela dès avant que le temps ne soit. Elle fut le Tabernacle de la Trinité, puisqu’elle a renfermé en son sein le Père, le Fils et l’Esprit Saint en portant le Fruit béni de son sein virginal, Jésus, en qui était l’unité du Verbe avec le Père et l’Esprit Saint. Marie est donc l’amour de Dieu un et trine, la Révélation est son trésor, elle en est la Reine douce et bien-aimée, dispensatrice de la Sagesse, et elle donne la Parole. Elle est l’Épouse et la Mère de la Sagesse et de la Parole, la Source virginale qu’un Dieu féconde et qui donne les fleuves de l’Eau vive, qui est vie éternelle pour ceux qui y boivent.
- 8 novembre 1944, sur le Notre Père : Vous croyez ne pas vivre des temps de paix religieuse sous prétexte que vous êtes calomniés et méprisés, ou parce que quelques prêtres tombent sous la furie d’un fils de Satan ? Vous ne savez rien ! Quand viendront les temps prophétisés, ceux qui seront croyants et connaîtront les temps actuels pourront dire : “Ils étaient en paix, mais pour nous c’est une guerre atroce.” Les superstructures ne seront plus possibles. Elles ne résisteront pas à la catapulte des satans. Et les fidèles n’auront pas le temps de les reconstruire lorsqu’elles seront tombées.
Mais il restera l’essentiel, l’immuable : la Fraction du Pain, l’Assemblée des fidèles, parce qu’elles proviennent de moi et de l’Esprit Saint qui a inspiré les apôtres. Or ce qui vient de nous est éternel. - Nuit du 20 au 21 février 1948, à propos de l’Œuvre : Garde ces paroles dans tes papiers les plus précieux, et sois sûre que, quel que soit le jugement actuel des hommes, Dieu ne change pas le tien à son égard ; un jour viendra où la vérité sera parfaitement connue.
Mieux, Dieu vous a déjà jugés, toi comme eux. Mes indications en sont la preuve. L’Œuvre vous crible, toi et tous, depuis les pasteurs de la hiérarchie de l’Église jusqu’aux prêtres, et de ces derniers aux fidèles. Il est dit : “Satan a demandé de vous passer au crible.” Et aussi : “Mes brebis me connaissent, et elles reconnaissent ma voix.” Ou encore : “Qui me méprise et n’accueille pas mes paroles a déjà son juge.”
Je suis celui-là : l’Esprit Saint qui, un jour, convaincra de péché ceux qui, en dépit de leur aspect extérieur, sont “monde”. Il les convaincra de leur péché envers le Maître de toute vérité. - 7 mars 1948 : Le divin Auteur me dit : "Ne m’appelle pas ainsi. Appelle-moi “le doux Hôte.” Car je suis réellement le doux Hôte de ton âme, et j’y trouve une douce hospitalité."
Je lui dis en pensée : "Je ne sais pas comment cela peut se produire. Je suis misérable et pècheresse, alors que toi, tu es la Perfection de Dieu, l’Esprit de l’Esprit de Dieu."
Il me répond :
"Je la trouve parce que tu m’aimes. Des trois Personnes divines, je suis celle que tu as aimée en premier, et sans interruption. Plus tard, tu as compris le Verbe avec sagesse. Plus tard encore, le Père. Mais tu as aimé l’Esprit Saint dès les premiers rayons de ton intelligence, et moi, je t’aimée. C’est pourquoi je t’ai rendue aussi tôt capable d’aimer passionnément Jésus le passionné. Tu as cru l’aimer, lui. Mais tu m’aimais en lui. Et c’est de moi que tu tirais la lumière et la flamme qui te permettaient de l’aimer. - 13 mars 1948 : Mais ne t’afflige pas. Cela aussi sert à obtenir une couronne de gloire, car la tentation n’est que tentation, elle n’est pas péché. Une tentation vaincue est une victoire. Supporter une épine secrète, sans que la volonté consente à ses séductions, c’est de la patience héroïque.
Mais l’Esprit Saint t’en reparlera dans les épîtres pauliniennes. - 2 juillet 1948 : Dans ces cas-là, je suis toujours assistée par Notre-Seigneur, par Marie ou par l’Esprit Saint, qui viennent au secours des faiblesses de ma mémoire en me répétant ce que je dois dire ou en me suggérant comment le faire, selon qu’il s’agit de paroles entendues ou de visions contemplatives […] C’est pourquoi l’on doit tenir pour certain que ce que j’ai mis par écrit dans les cahiers correspond exactement à la vérité. Il en va de même pour les corrections apportées aux copies dactylographiées : j’ai l’assistance de Notre-Seigneur pour ce qui a trait à l’Évangile, et celle de l’Esprit Saint pour les autres leçons (les Messes des Anges et les épîtres de saint Paul, ou encore d’autres leçons qui portent sur la Bible).
- 25 juillet 1948 : Car c’est l’Amour qui fait en sorte que ces deux Personnes distinctes ne soient qu’une. Ce qui fait l’unité de la Trinité, c’est l’Esprit Saint de Dieu, autrement dit l’Amour qui est l’Esprit du Seigneur. L’Esprit très saint du Dieu très saint.
- 25 juillet 1948 (complément) : L’Esprit Saint est le très-saint Esprit de l’Esprit incréé et très pur, qui est le Seigneur. L’essence de Dieu, son principal attribut, c’est l’amour. Le Saint-Esprit de Dieu est le feu de l’amour divin, l’immense et très parfait feu de l’Amour divin, qui engendre le Fils, et par le Fils toutes les créatures, tant mortelles ou périssables qu’immortelles (notre esprit et les anges) ; il les voit toutes dans l’amour divin et pourvoit à toutes.
De même que l’âme, en nous, est notre esprit, l’âme de Dieu (que l’on me pardonne cette comparaison) est l’amour ; c’est l’amour qui anime Dieu dans toutes ses actions, tout comme, en nous, c’est l’esprit qui anime notre chair et nous rend semblables à Dieu.
Sans son Esprit Saint, Dieu ne serait plus Dieu parce qu’il ne serait plus amour. - 8 septembre 1948 : Si elle (la Vierge Marie) avait eu une nature divine, comme certains, qui comprennent mal et s’en tiennent à la lettre – parce qu’ils ne savent pas lire avec la vie, qui est esprit – donc veulent partir des mots exacts que j’ai prononcés, elle n’aurait pas eu besoin d’être sauvée. Par conséquent, Marie, remplie de l’Esprit Saint, n’aurait pas appelé Dieu “son Sauveur”.
- 28 juin 1949 : Je (Jésus) n’ai qu’un style. Je peux amplifier mes paroles pour faire une œuvre complète comme celle que je t’ai donnée, ou les réduire comme pour Josefa (Ménendez), mais on me reconnaît.
Tu montreras cela au Père (Berti). Et lis aussi, si tu le peux, ce qui parle de ma vie divine. Désormais, tu peux lire. Car depuis deux ans, tu as tout vu de moi et tout écrit sur moi.
Néanmoins, je t’interdis encore de lire d’autres ouvrages qui traitent des épîtres ou des Actes des Apôtres. Je veux être le seul à t’enseigner. Moi, comme Dieu, comme Père, comme Fils, comme Esprit Saint.
Pour toi seul ou pour tous, je suis ton seul Maître. Je refuse qu’une autre sagesse que la mienne pénètre ton ignorance vierge, ton ignorance toujours vierge, qui le redevient dès que cesse l’enseignement de Dieu. C’est ainsi que je veux que tu sois. Je te veux “petite”, je te veux “pauvre”, pour être le seul à te faire grandir, le seul à t’enrichir. Je te veux affamée de moi, mais je veux être le seul pain qui rassasie ta faim de sagesse surnaturelle.
Souviens-toi : je suis en Josefa comme en toi. En Anne-Catherine, en revanche, interfèrent ceux qui ont voulu orner ce qui était parfait, et ont donné au parfait un visage qui n’était plus le sien.
Autobiographie
- Le 30 mai 1905, je reçus la sainte confirmation des mains de Son Eminence le Cardinal Archevêque Andrea Ferrari. On dit que c’est un saint. Personnellement, je le crois volontiers, car le simple effleurement de ses mains m’a vraiment transmis l’Esprit d’Amour et a établi en moi un étroit lien d’amour avec le Paraclet, dont je sens la présence permanente, l’assistance et le doux réconfort […] Du feu je n’aime que celui qui brûle d’amour. Alors là, oui, voilà un feu que j’aime. Et je souhaite qu’il me brûle et me fonde totalement de ses ardeurs!!! J’ai donc reçu l’Esprit Saint. Il descendit en moi et y laissa sa semence. Il n’y a aucun doute. Mais je n’ai rien senti sur le moment (page 40 et suivantes).
- (À propos de sa dernière retraite au collège) Il (Jésus) descendit en moi avec le Père et l’Esprit, chacun portant ses dons à la petite Maria, qui allait devoir affronter des épreuves toujours plus grandes et toujours plus dures. Le Père entra, offrant à cette âme jeunette la vision de sa Majesté et de sa Puissance. Le Fils apporta avec lui tous les trésors de sa Miséricorde et de sa Sagesse. L’Esprit-Saint y versa ses lumières et les flammes de sa Charité (Page 127).
- L’amour reconnaissant est comme le vent qui transporte très loin et très haut... Lorsque l’Esprit-Saint — car je crois que c’est le Paraclet qui suscite ces forces dans les cœurs — inspire en nous son souffle divin, il nous investit et nous entraîne en un tourbillon surnaturel vers les hauteurs où vit Dieu et d’où proviennent les splendeurs qui illuminent la pauvre âme opprimée par son enveloppe mortelle. Il faut que l’âme chante, à certaines heures, pour ne point exploser sous la pression et l’incandescence de l’amour (page 144).
- Je n’ai pas appris à méditer dans les grands livres, ni même dans les manuels d’ascèse. Au bout du compte je les lis comme de bonnes lectures et ça s’arrête là. Mais avec l’Évangile c’est tout différent! Si je suis pris d’un doute, d’une nostalgie, j’invoque l’Esprit Saint, dont je suis très dévote, puis j’ouvre au hasard l’Évangile. Et je trouve toujours une phrase apte à me réconforter, ou à m’éclairer, ou à répondre au pourquoi qui m’assaille (page 265).
- Après cette période donc, qui s’achève pour moi le jour de l’Ascension, arrive la Pentecôte. C’est encore là une fête qui m’est très chère. Le Saint-Esprit! L’Amour! La Lumière! Le Feu! Ah! Comme j’aime cette troisième personne de la très sainte Trinité! J’aurais l’impression que ma journée est privée de lumière si je ne la commençais pas par le “Veni Sancte Spiritus”! Et même durant la journée, lorsque je suis envahie par quelques préoccupations, ou lorsque quelque chose me trouble ou me préoccupe, je m’adresse au Paraclet avec la confiance d’un enfant envers le Sage, qui sait tout. La neuvaine du Saint-Esprit me remplit toujours d’un délice spirituel et d’une joie qui culminent dans la saisie de la lumière éblouissante du matin de Pentecôte.
- La plupart des catholiques commettent une grave erreur lorsqu’ils oublient trop fréquemment la première et la troisième personne de la très sainte Trinité. Même en faisant le signe de Croix, beaucoup disent: “Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit”. Mais en réalité ils ne pensent qu’au Fils. L’esprit obtus de notre nature est si fort que très peu savent concevoir ce qui n’est qu’esprit, c’est pourquoi ils s’accrochent au Fils, qui est le seul à posséder une forme corporelle (Page 298).
- Lorsque l’on aime Dieu la chaleur s’étend de l’intérieur vers l’extérieur. C’est ainsi que l’on aime le prochain, non pas à cause de la valeur qu’il représente en soi, mais à cause de ce qu’il est, je veux dire l’œuvre de Dieu, racheté par le Christ, habitacle de l’Esprit-Saint. Et on l’aime obligatoirement parce que, du fait que l’on porte Dieu en nous-même — celui qui possède la charité possède Dieu —, nous exerçons sa miséricorde qui recouvre toutes les saletés d’autrui, habille les corps, même les plus répugnants de tabès moraux, d’un vêtement surnaturel (page 405).
- “Jésus, je suis seule”.
- “Moi aussi, je suis seul. Les âmes ne m’aiment pas”.
- “Jésus, le désarroi tente de me submerger”.
- “Ne crains rien. Il ne l’emportera pas”.
- “J’ai l’impression d’être arrachée de Vous”.
- “Ce n’est pas vrai. Si notre Père s’est retiré au fond des cieux, moi je suis resté près de toi et l’Amour, le Paraclet, étend sur toi ses ailes. Pense, créature, que notre Père — et je dis “notre” parce que je suis ton Frère — doit résister contre lui-même pour ne point te serrer sur son cœur. Un jour tu sauras à quoi aura servi cette souffrance de ta part... Regarde en bas, vois la foule des pauvres qui a besoin d’holocaustes pour être sauvée. Tourne ton regard vers le ciel et vois les châtiments que retient un acte d’amour. Souris donc, petite sœur, ma pauvre petite sœur! Ce que tu peux faire n’est même pas accordé aux anges. Toi, tu t’immoles, tu adores et tu expies. Les anges ne peuvent qu’adorer” (page 455).
Dans les textes fondamentaux chrétiens
Dans le catéchisme de l'Église catholique
Dans d'autres sources
Dom Guéranger
Vidéos YouTube
- Veni, Sancte Spiritus, Medjugorje.
- Veni Sancte Spiritus, Taizé.
- Veni Creator Spiritus, Taizé.
- Veni Sancte Spiritus, Grégorien.
- Veni Creator Spiritus, Grégorien.
Notes et références
- ↑ 1 Corinthiens 10, 11.
- ↑ Actes 4, 31.
- ↑ Actes 10, 44.
- ↑ Pie XI, Sur la question romaine, 23 décembre 1922.
- ↑ Homélie du 20 mai 2007 – 27 mai 2007 Journée mondiale des missions – Message aux JMJ de Sidney.
- ↑ Thessaloniciens 5, 23 : Que votre esprit, votre âme et votre corps, soient tout entier gardés sans reproche pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ.
- ↑ Autobiographie, page 352.
- ↑ Les Cahiers de 1945 à 1950, 1er mai 1948, page 475.
- ↑ Voir À la rencontre de Maria Valtorta, Tome III.
- ↑ Cette célèbre invocation grégorienne a été composée au IXème siècle par Raban Maure (v. 780 – 856), moine bénédictin, archevêque de Mayence (Allemagne) et théologien réputé.
- ↑ Cette invocation est attribuée au Pape Innocent III dont le pontificat s'établit de 8 janvier 1198 au 16 juillet 1216. Ce Pape s'opposa à la domination des Princes germaniques et prêcha la 4ème et 5ème croisade.