Étienne, le premier martyr

    De Wiki Maria Valtorta
    Dessin de Lorenzo Ferri d’après les indications de Maria Valtorta

    Étienne est un des élèves préférés de Gamaliel, d'où la qualité de sa dialectique et de sa rhétorique qu'évoquent Actes 6,10[1].

    Lors de sa rencontre avec Jésus, Maria Valtorta le décrit ainsi : un homme d'environ vingt-cinq ans, brun, robuste, au regard intelligent et à l'aspect aristocratique (EMV 166).  

    Avec Hermas, élève de Gamaliel comme lui, il se décide à suivre Jésus. Ils font partie du groupe des soixante-douze "envoyés deux par deux[2]" (EMV 279). Ils poursuivent de concert l'évangélisation à travers toute la Palestine, sans rompre leurs liens avec Gamaliel.

    Jésus le décrit spirituellement et lui prédit symboliquement son destin :
    - "Ton visage est limpide. Tu es un de ceux qui restent tout petits...

    - "Et qu'y a-t-il sur mon visage, Seigneur ? questionne Étienne.  

    - "Charité, foi, pureté, générosité, sagesse, lui répond Jésus. Dieu t'a donné tout cela et tu l'as cultivé. Selon ton nom, tu as la couronne d'or pur (Étienne veut dire "couronne" en grec). Deux mots y sont gravés : "Prédestination" et "Prémices". Sois digne de ton sort, Étienne" (EMV 354).        
    À l'Ascension, Jésus l'appelle dans les proches qu'Il veut avoir au moment de son départ :
    "Toi, Étienne, fleur couronnée de justice qui as quitté l’imparfait pour le parfait et qui seras couronné d’un diadème que tu ne connais pas encore mais que t’annonceront les anges" (EMV 638).
    Devenu l'un des premiers diacres de l'Église naissante, il en est le premier martyr comme le rapportent longuement les Actes apôtres[3] (EMV 645). Les lapidateurs, qui avaient déposés leurs vêtement aux pieds de Saül (Paul) abandonnent le corps d'Étienne sous le tas de pierres, probablement dans un quartier nord de Jérusalem. La Vierge Marie et quelques apôtres viennent la nuit, chercher le corps d'Étienne pour lui donner une sépulture décente mais inconnue, proche de Béthanie, sur la route de Jéricho. Nicodème et Lazare se chargent seuls de cette tâche (EMV 646).

    Son nom

    Étienne est une forme française de Stéphane, issu du grec Stéphanos (Στέφανος) signifiant "couronne".

    Où en parle-t-on dans l'œuvre ?

    EMV 166 EMV 170 EMV 171 EMV 172 EMV 173 EMV 176

    EMV 225 EMV 250 EMV 275 EMV 276 EMV 277 EMV 278 EMV 279 EMV 281 EMV 282

    EMV 334 EMV 347 EMV 348 EMV 349 EMV 350 EMV 352 EMV 354 EMV 364 EMV 370 EMV 371 EMV 376

    EMV 404 EMV 407 EMV 440 EMV 446 EMV 466 EMV 477 EMV 478 EMV 488 EMV 495

    EMV 512 EMV 514 EMV 515 EMV 516 EMV 517 EMV 565 EMV 566 EMV 578 EMV 584 EMV 592 EMV 598

    EMV 634 EMV 638 EMV 641 EMV 645 EMV 645 EMV 646

    En savoir plus sur ce personnage

    Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère, Éditions Salvator, 2012) :
    L'Église fête le martyre de Saint Étienne le 26 décembre. Les auteurs diffèrent sur l’année :        

    - Selon Jacques de Voragine (1228-1298), la lapidation a eu lieu "l’année de l’Ascension du Seigneur, au mois d’août suivant, au début du troisième jour". Ce serait donc le 3 août 30[4]. Il aurait été enseveli par Gamaliel et Nicodème.  

    - Selon Marie d'Agréda, Étienne mourut "neuf mois après la Passion, le vingt-six décembre, le jour où la sainte Église célèbre son martyre. Ce jour-là il achevait la trente-quatrième année de son âge[5]. C'était aussi la trente-quatrième année de la naissance du Sauveur", le 26 décembre 30. Il est enseveli par "des disciples" anonymes. Le lieu n'est pas précisé[6].    

    - Johann Sepp, un théologien allemand (1816-1909) donne pour date de la mort d'Étienne "selon la Tradition de l'Église" le 26 décembre 32, en se référant à un texte d'Alexandre de Jérusalem, cité par Euthalius au IVème siècle[7].    

    - Mgr Gaume indique lui, le 26 décembre 33[8].        

    - Les différentes Bibles donnent des datations diverses : 31 pour la Bible Osty, vers 33 pour la Bible de Jérusalem, de 34 à 36 pour la Bible Chouraqui, vers 35 pour la Bible Maredsous.          

    Au musée du Vatican une série de tableaux de Bernardo Daddi (1290-1348) rapporte la découverte de la sépulture d'Étienne par un songe qu'aurait eu Lucien, un prêtre de Jérusalem au début du Vème siècle. Le tombeau serait situé à Kafr Gimal ("Le tombeau de Gamliel"), aujourd'hui Bayt Jamal. Ce lieu est situé à 22 km à l'est de Jérusalem.      

    Valtorta ne date pas la mort d'Étienne, mais Jean Aulagnier, son exégète, estime qu'elle eut lieu au début de l'an 32[9].

    Notes et références

    1. Actes 6, 9b-10 : Ils se mirent à discuter avec Étienne, mais sans pouvoir résister à la sagesse et à l’Esprit qui le faisaient parler.
    2. Cf. Luc 10,1 et suivants.
    3. Cf. Actes 6,5 jusqu'à 7,58-60.
    4. La légende Dorée – Saint Étienne, page 89.
    5. Marie d'Agréda voit donc un jeune homme, comme Maria Valtorta, mais selon cette dernière, il aurait, à son aspect, cinq ans de moins.
    6. La Cité mystique de Dieu - Livre 7, Chapitre 11, § 198, pages 20 et 21.
    7. La Vie de N.S. Jésus-Christ - Tome1 chap. VII, page 159.
    8. Biographies évangéliques – Tome 2, page 8.
    9. Avec Jésus, au jour le jour – page 345.