Marie d’Alphée, tante de Jésus
C’est une galiléenne native de Nazareth. Elle épouse Alphée, le frère aîné de Saint Joseph et devient donc la tante de Jésus et la belle-sœur de la vierge Marie (EMV 566). Elle a quatre fils Joseph, Simon, Jacques (l’apôtre), Jude (l’apôtre). Ce sont les "frères" de Jésus (Matthieu 13,55), tandis que les épouses des deux premiers sont dites "les sœurs" de Jésus.
Dans l'œuvre, Marie est indifféremment appelée "Marie (femme) d'Alphée" ou "Marie (fille) de Cléophas". Voir la note ci-dessous.
Elle est comptée parmi les femmes disciples au plus proche de la Vierge Marie sur le Calvaire et dans les évènements de la Passion comme de la Résurrection.
C'est elle qui garde la maison de Nazareth dès lors que la Vierge Marie, après l'Ascension de Jésus, décide de se retirer dans la solitude du Gethsémani avec Jean (EMV 642)
Caractère et aspect
Elle est robuste et d'allure populaire (EMV 90). Si Maria Valtorta attribue la cinquantaine à son fils aîné Joseph, Marie d’Alphée doit avoir 70 ans environ, ce que confirme EMV 14. C’est une femme empreinte des préjugés de son époque. Elle sait cependant les dépasser : "son cœur est plein des préventions d'Israël, mais naturellement bon" (EMV 438).
Sa rencontre avec Jésus
Elle est déchirée entre ses deux fils qui suivent Jésus et les deux qui lui sont hostiles, comme son marie Alphée. Elle devient veuve dès la première année de vie publique. Libre désormais, et selon son profond désir (EMV 150) elle devient une des femmes-disciples qui suivent Jésus (EMV 152), "la première des femmes disciples dans l'ordre du temps". Elle souffre et œuvre pour la conversion de tous ses enfants : ce qui se produit.
Elle est présente à de nombreux évènements dont la Passion, la Résurrection et l'Ascension.
Son nom
Alphabet hébreu sur croixsens.net.
En hébreu Miriam מרים (Myriam – Mirîam). Ce nom répandu peut désigner l'amertume ou "celle qui est élevée", "Prophétesse" ou le féminin de "Seigneur" - Référence historique : la sœur d'Aaron.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
EMV 14 EMV 44 EMV 51 EMV 52 EMV 57 EMV 89 EMV 90 EMV 93 EMV 95
EMV 100 EMV 102 EMV 104 EMV 105 EMV 106 EMV 107 EMV 109 EMV 133 EMV 150 EMV 152 EMV 157 EMV 162 EMV 164 EMV 180 EMV 194 EMV 197 EMV 198 EMV 199
EMV 200 EMV 201 EMV 206 EMV 207 EMV 208 EMV 210 EMV 211 EMV 212 EMV 212 EMV 214 EMV 239 EMV 245 EMV 247 EMV 248 EMV 249 EMV 250 EMV 252 EMV 253 EMV 254 EMV 255 EMV 256 EMV 257 EMV 260 EMV 261 EMV 262 EMV 281 EMV 282 EMV 285 EMV 286 EMV 287 EMV 290 EMV 293 EMV 294
EMV 303 EMV 304 EMV 307 EMV 310 EMV 311 EMV 313 EMV 314 EMV 336 EMV 348 EMV 350 EMV 365 EMV 366 EMV 368 EMV 375 EMV 376
EMV 433 EMV 434 EMV 435 EMV 436 EMV 437 EMV 438 EMV 439 EMV 440 EMV 441 EMV 442 EMV 444 EMV 445 EMV 446 EMV 447 EMV 448 EMV 449 EMV 450 EMV 451 EMV 452 EMV 453 EMV 454 EMV 455 EMV 456 EMV 457 EMV 458 EMV 460 EMV 461 EMV 462
EMV 560 EMV 566 EMV 567 EMV 568 EMV 571 EMV 574 EMV 576 EMV 577 EMV 578 EMV 579 EMV 581 EMV 584 EMV 589 EMV 590 EMV 596 EMV 598 EMV 599
EMV 609 EMV 616 EMV 616 EMV 619 EMV 626 EMV 627 EMV 634 EMV 638 EMV 641 EMV 642
En savoir plus sur ce personnage
Marie de Cléophas ou Marie d’Alphée ?
Au pied de la Croix de Jésus, se tenaient "sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie-Madeleine" (Jean 19,25).
Maria Valtorta ne parle pas d’une femme de Cléophas (EMV 609), mais de Marie d’Alphée (Maria d'Alfeo) (EMV 609.24), belle–sœur (cognata) de la Vierge Marie (EMV 609.34).
Que faut-il en penser ?
La Vulgatede St Jérôme, comme la Nouvelle Vulgate de 1979 disent toutes les deux la même chose :stabant autem iuxta crucem Iesu mater eius et soror matris eius Maria Cleopae et Maria Magdalene.Aucune ne précise le lien de parenté qui unit cette Marie à Cléophas, car en latin, "Marie, femme de Cléophas et Marie, fille de Cléophas" se traduisent de manière identique : "Maria Cleopae". Seul un usage répété en fait donc son épouse, mais en faire la fille est tout aussi correct.
De plus, les Vulgates parlent bien de la (belle-) sœur de la Vierge Marie, ce qui est le cas dans Maria Valtorta.
Ainsi donc rien ne s’oppose à ce que la Marie de Cléophas de l’Évangile soit bien la même que Marie d’Alphée, belle-sœur de la Vierge Marie et s’il fallait préciser le lien de parenté, ce n’est pas femme de, mais fille de qu’il faudrait traduire.
Mais Marie de Cléophas et Marie d’Alphée ne sont-elles pas deux personnes distinctes ?
Non, en EMV 162.1 Marie Cléophas (Maria Cleofe) est bien assimilée à la tante de Jésus (zia Maria), et donc à la femme d’Alphée puisque Jésus n’a qu’une seule tante.
On sait qu’à Nazareth, existaient plusieurs Marie d’Alphée. Pour éviter les quiproquos, on précisait donc, selon la circonstance, Marie de Cléophas. Un tel quiproquo pouvait exister entre Jude l’apôtre et Judas de Kériot, qui portant le même prénom en Hébreu, obligeait à accoler une précision.
Cette double appellation a fini par provoquer des incompréhensions : Pour Eusèbe de Césarée, citant Hégésippe, Clopas était le père de Simon, frère des apôtres alors que Jacques est bien dit, par ailleurs, fils d’Alphée. Cet imbroglio amena a estimer que Clopas et Alphée étaient de même racine, ce que rien ne prouve ou même laisse entrevoir.
Pourtant, ce n’est pas une chose rare de voir, dans l’Évangile, un même personnage désigné sous plusieurs appellations : Simon, fils de Jonas, en est un exemple parmi d’autres.
Dans le Dictionnaire des personnages
Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère, Éditions Salvator, 2012) :Sainte Marie d'Alphée est fêtée le 9 avril. Selon une tradition rapportée par Saint Césaire d'Arles (début du VIème siècle), elle serait venue en Camargue[1]. On y célébrait solennellement sa fête bien avant le VIème siècle. La famille de Béthanie avait émigrée en Provence à la suite des premières persécutions initiées en 41 par Hérode Agrippa 1er. Elle y est connue sous le nom de Marie Jacobé : surnom qu'elle tient de son fils Jacques, premier évêque de Jérusalem.
Notes et références
- ↑ Étienne-Michel Faillon, Monuments inédits, Le testament de St Césaire, tome 2, chapitre 11