Scéva

    De Wiki Maria Valtorta

    Cet hérodien est un ancien amant de Marie de Magdala. Lorsqu'elle le retrouve, après sa conversion, la confrontation est une épreuve : il lui rappelle un passé qu'elle veut oublier (EMV 242).

    Par un reste d'amour ou par jalousie, elle ne sait, il la prévient d'un piège tendu par les autorités pour capturer Jésus (EMV 361). Il est bien placé pour cela : il fait partie de la classe sacerdotale du Sanhédrin.          

    Il tombe gravement malade. Sa femme, inquiète, vient supplier Jésus de le guérir. Elle est accompagnée de personnages somptueusement vêtus. La femme a honte de parler devant eux. Jésus l'amène à part. Elle se confie : c'est l'épouse d'une personne influente de la cour d'Hérode, un sadducéen. Il est malade.          
    "Qu'a ton mari ? Lui demande Jésus. Pourquoi n'est-il pas venu ? Pourquoi ne veux-tu pas que j'aille le trouver ?"      
    Elle est certaine que Jésus sait tout de sa vie malheureuse : sa maison est "un enfer" mais elle aime encore son mari.
    - "Je te demande de le guérir pour lui donner le temps de se guérir l'âme” dit la femme avec angoisse."

    - "Pauvre femme ! Moi, je ne puis le guérir."

    - "Pourquoi, Seigneur ?"

    - "Parce que lui ne le veut pas."

    - "Si, il a peur de la mort. Si, il le veut."

    - "Il ne le veut pas. Ce n'est pas un fou, ce n'est pas un possédé qui ne connaît pas son état et qui ne demande pas d'être délivré parce qu'il ne peut penser librement. Ce n'est pas quelqu'un dont la volonté est inhibée. C'est quelqu'un qui veut être tel. Il sait que ce qu'il fait est défendu. Il sait qu'il est maudit par le Dieu d'Israël, mais il persiste. Même si je le guérissais, en commençant par son âme, il reviendrait à sa jouissance satanique. Sa volonté est corrompue. C'est un rebelle. Je ne puis." (EMV 503)
    Les sadducéens qui accompagnent l'épouse, s'approchent et apostrophent Jésus :
    "Pourquoi n'exauces-tu pas la femme ?"  
    Jésus leur oppose les passages de la Bible qui condamnent la nécromancie[1]. Il les interpelle avec véhémence : ils voulaient lui tendre un piège en se servant du malheur de cette femme (EMV 503).      

    Le sadducéen, rétabli, vient narguer son ancienne maîtresse, Marie de Magdala, lorsque la mort de Lazare semble inéluctable : le pouvoir de Jésus qu'elle lui a préféré ne sert à rien. Il savoure sa revanche (EMV 542).

    Où en parle-t-on dans l'œuvre ?

    EMV 242
    EMV 361
    EMV 503 EMV 542

    En savoir plus sur ce personnage

    Scéva est connu des Actes des apôtres[2]. Ils le qualifient de "chef des prêtres juifs". Avec ses sept fils, il était devenu exorciste itinérant. À Éphèse, ces exorcistes tentent, en vain, de tirer profit du nom de Jésus : les démons se moquent d'eux, car ils n'ont aucun pouvoir, puis ils les agressent. Les exorcistes doivent s'enfuir nus et couverts de blessures.        

    Dans Maria Valtorta, les sadducéens font allusion au pouvoir que procure le "sciemanflorasc". C'est une traduction phonétique du "Schem Hammephoras". Cette pratique magique consistait à invoquer le nom secret de Dieu : celui que prononçait le Grand Prêtre une fois par an dans le secret du Sanctuaire. En procédant ainsi les nécromanciens pensaient plier Dieu à leur volonté (Abbé Bullet, Histoire de l'établissement du Christianisme, réédition de 1825, page 140). De nos jours le schemhamphoras est devenu un article de magie, vendu comme talisman dans les boutiques spécialisées.

    Notes et références