Chair, sens

    De Wiki Maria Valtorta


    Dans l'Évangile et dans l'œuvre de Maria Valtorta, la "chair" représente le corps. Ce terme est aussi utilisé lorsqu'il est question du combat entre la chair et l'esprit, le mot chair représentant alors le corps alourdi par les instincts mauvais qu'il possède suite à la Faute originelle.

    Dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé"

    • Aux frontières de votre petit royaume, vous avez un Roi ami et deux puissances ennemies. [...] Les deux puissances ennemies sont Satan et la chair.[1]
    • Car j’ai une chair, Moi aussi, amis. une vraie chair. Et elle est sujette aux mêmes faiblesses qu’éprouvent toutes les chairs.[2]
    • Mais la chair, c'est la chair, et Satan c'est la Tentation. Et la Tentation se sert pour combattre Dieu dans un cœur et dans ses saints décrets, de la chair qui excite l'homme : de la femme.[3]      
    • À Nicodème, le sanhédriste venu le voir en cachette : "Ce qui est engendré par la chair, est, et reste chair, et meurt après l'avoir servie dans ses désirs et ses péchés. Mais, ce qui est engendré par l'Esprit est esprit, et vit en revenant à l'Esprit qui l'a engendré, après l'avoir fait monter à l'âge parfait. Le Royaume des Cieux ne sera habité que par des êtres parvenus à l'âge parfait de l'esprit. Ne t'étonne donc pas si je dis : "Il faut que vous naissiez de nouveau".[4]    
    • Je commençais Moi aussi par la chair, mais alors que Satan part de celle-là pour les amener à l'Enfer, j'en partais pour les conduire au Ciel.[5]
    • En vérité, en vérité je vous dis que si vous ne mangez pas la Chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son Sang, vous n'aurez pas en vous la Vie. Celui qui mange dignement ma Chair et qui boit mon Sang a la Vie éternelle et je le ressusciterai au Dernier Jour.([6]) – Synagogue de Capharnaüm.[7]          
    • Puisque la matière domine surtout chez les païens, même convertis, et qu'ils resteront toujours en relation avec ce milieu où ils doivent vivre, insistez beaucoup sur la fuite des plaisirs sensuels. C'est par les sens que pénètre aussi le reste.[8]
    • Soyez saints dans vos membres et vos sens pour savoir freiner toute poussée charnelle. En vos yeux comme en vos oreilles, en votre langue comme en vos mains. Et saints dans votre pensée pour savoir freiner l'orgueil de faire savoir ce que vous avez. Car les sens et les organes et l'intelligence doivent servir et non pas régner.[9]
    • Et, en ce qui concerne la chair, n'imitez pas les gens du monde qui ne cessent de trembler pour leur lendemain, par peur qu'il leur manque le superflu, que la maladie arrive, qu'arrive la mort, que leurs ennemis puissent leur nuire, et ainsi de suite.

      Dieu sait de quoi vous avez besoin. Ne craignez donc pas pour votre lendemain. Dégagez-vous des peurs, plus lourdes que les chaînes des galériens. Ne vous mettez pas en peine pour votre vie, ni pour la nourriture, ni pour la boisson, ni pour le vêtement.
      La vie de l'esprit est plus que celle du corps, et le corps est plus que le vêtement, car c’est par le corps et non par le vêtement que vous vivez et que, par la mortification du corps, vous aidez l'esprit à obtenir la vie éternelle. Dieu sait jusqu'à quand il laissera votre âme dans votre corps, et jusqu'à ce moment, il vous donnera ce qui vous est nécessaire.

      Et pouvez-vous penser que Dieu, qui a soin des lys des vallées et les fait croître et les revêt d'un vêtement plus beau que n'en a eu Salomon, sans qu'ils fassent d'autre travail que parfumer en adorant, croyez-vous qu'il puisse vous oublier même pour le vêtement ? (...)
      Mais ne soyez pas des gens de peu de foi. Vous aurez toujours ce qui vous est nécessaire. Ne vous mettez pas en peine comme les gens du monde qui se donnent du mal pour pourvoir à leurs plaisirs.

      Vous avez votre Père qui sait de quoi vous avez besoin. Vous devez seulement chercher, et que ce soit le premier de vos soucis, le Royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste vous sera donné en plus.[10]  

    Dans les autres ouvrages de Maria Valtorta

    Les Cahiers de 1944

    • Catéchèse du 8 août : "Quels horizons de science divine peuvent s’ouvrir à vous par un seul mot de mon Évangile ! Quel mystère d’ amour et de justice parfaits renferment ces expressions: "il se fortifiait" et "il croissait"![11] Vous lisez sans faire attention. Ou bien vous lisez et méditez, mais en donnant à ce qui est transcendant la couleur de l’humain. La force de votre chair est telle qu’elle domine en vous les forces intellectuelles de l’esprit. Voilà ce qui s’ensuit: des connaissances sont accordées à ceux-là seuls qui ont tué la chair en eux, ses voix et ses violences, et fondé sur ces ruines le trône de l’esprit-roi. Elles leur sont accordées tant par la Parole divine que par l’infusion divine d’une intelligence qui n’est pas loin de la perfection: elle procède en effet du Paraclet qui, par le biais d’une incarnation spirituelle du Verbe en vous, âmes vierges dont le seul désir est celui des noces éternelles, se communique lui-même et engendre en vous la Parole, faisant ainsi de vous des "porteurs du Christ", à l’instar de l’Epouse virginale qui a porté ses ardeurs septiformes".

    Leçons sur l'Epître de Saint Paul aux Romains

    • Leçon n°23 - Romains 7, 14-25 : Impuissance de la Loi dans la lutte entre la chair et l'esprit. [12]

    Dans les textes fondamentaux chrétiens

    Dans la Bible

    • " יהוה Elohîms transforma la côte qu’il avait prise à l’homme en une femme qu’il lui amena. L’homme s’écria : "Voici cette fois l’os de mes os et la chair de ma chair, celle-ci, on l’appellera femme car c’est de l’homme qu’elle a été prise." Aussi l’homme laisse-t-il son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et ils deviennent une seule chair.[13]
    • "Je garde sans cesse יהוה devant moi, comme il est à ma droite, je suis inébranlable. Aussi mon cœur se réjouit, mon âme exulte et ma chair demeure en sûreté, car tu ne m’abandonnes pas aux enfers, tu ne laisses pas ton fidèle voir la corruption".[14]
    • "Et vous, qui étiez morts à cause de vos fautes et des péchés où vous étiez autrefois engagés, quand vous suiviez le dieu de ce monde, le prince qui s’interpose entre ciel et terre, l’esprit qui agit maintenant parmi les rebelles… Nous étions de ce nombre, nous tous aussi, qui nous abandonnions jadis aux désirs de notre chair : nous faisions ses volontés, suivions ses impulsions, et nous étions par nature, tout comme les autres, voués à la colère.[15]
    • "Il n’y a donc, maintenant, plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ. Car la loi de l’Esprit qui donne la vie en Jésus Christ m’a libéré de la loi du péché et de la mort. Quant Dieu a envoyé son propre Fils dans notre condition humaine de pécheurs pour vaincre le péché, il a fait ce que la loi de Moïse ne pouvait pas à cause de la faiblesse humaine : il a détruit le péché dans l'homme charnel. Il voulait ainsi que les exigences de la Loi se réalisent en nous, qui ne vivons pas sous l'emprise de la chair mais de l'Esprit. En effet, sous l'emprise de la chair, on tend vers ce qui est charnel; sous l'emprise de l'Esprit, on tend vers ce qui est spirituel; et la chair tend vers la mort, mais l'Esprit tend vers la vie et la paix. Car la chair tend à se révolter contre Dieu, elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle n'en est même pas capable[16].
    • "Ecoutez-moi: marchez sous l’impulsion de l’Esprit et vous n’accomplirez plus ce que la chair désire. Car la chair, en ses désirs, s’oppose à l’Esprit, et l’Esprit à la chair; entre eux, c’est l’antagonisme; aussi ne faites-vous pas ce que vous voulez. Mais si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes plus soumis à la loi. On les connaît, les œuvres de la chair: libertinage, impureté, débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, rivalités, dissensions, factions, envie, beuveries, ripailles et autres choses semblables; leurs auteurs, je vous en préviens, comme je l’ai déjà dit, n’hériteront pas du Royaume de Dieu. Mais voici le fruit de l’Esprit: amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi; contre de telles choses, il n’y a pas de loi".[17]

    Notes et références