Philippe d’Arbela

    De Wiki Maria Valtorta
    Fils de Jacob. C'est un disciple guéri de son inconduite par Jésus à la prière de sa mère à la Belle-Eau.
    - "C'est si douloureux pour une mère de dire : "J'ai un fils cruel !"
    - "Ne pleure plus. Il va guérir de son mal."
    - "S'il pouvait t'entendre, oui. Mais Il ne veut pas t'écouter. Il ne guérira jamais !"
    - "Mais, as-tu de la foi pour lui ? Le veux-tu pour lui ?"
    - "Et tu me le demandes ? Je viens de la Haute Pérée pour te prier en sa faveur..."
    - "Et alors, va ! Quand tu arriveras à la maison, ton fils viendra à ta rencontre, repenti." (EMV 122)
    Ce fut effectivement fait :
    "C'était un garnement qui faisait parler de lui à Bozra et à Arbela. Ici parce qu’il venait accomplir ses péchés, là-bas parce qu’il déshonorait sa famille. Et puis il s’est converti. Il est devenu plus honnête qu’un juste et maintenant il est passé avec tes disciples, disciple lui aussi, et il t’attend à Arbela pour t’honorer avec son père et sa mère. Si jamais cette région devient sainte, il aura le mérite de l’avoir sanctifiée. Et si à Bozra il y a quelqu’un qui croit en Toi, c’est grâce à lui" (EMV 292).
    Il convertit aussi son ami Marc qui suivra Jésus.

    Caractère et aspect

    Un jeune homme au fort tempérament : l'énergie qu'il mit dans la vie déréglée, il la mettra dans l'évangélisation.

    Parcours apostolique

    Faisait partie des soixante-douze disciples envoyés en mission. C'est probablement l'un des sept diacres institués au début de l'Église.

    Son nom

    Philippe signifie en grec "qui aime les chevaux" - Référence historique : le père d'Alexandre le grand.

    Où en parle-t-on dans l'œuvre ?

    EMV 122
    EMV 282 EMV 292 EMV 295 EMV 296
    EMV 344 EMV 346 EMV 347 EMV 348 EMV 349 EMV 350 EMV 354 EMV 376
    EMV 523 EMV 525 EMV 535
    EMV 634

    En savoir plus sur ce personnage

    Dans le Nouveau Testament

    Azôtos Césarée recension très célèbre du XIIIème siècle l'apôtre Philippe

    Philippe le Diacre devient un évangélisateur zélé si l'on en croit les épisodes suivants rapportés par les Actes des apôtres. Il évangélise la Samarie et doit affronter le cas de Simon, un converti qui voulait vendre les dons de Dieu (d'où le terme de simonie désignant cet acte, sévèrement réprimé par l'Église).          

    Plus tard, il évangélise et baptise un haut fonctionnaire de la Reine d'Éthiopie, Candace.      

    Il se retire enfin à Césarée Maritime avec ses quatre filles, vierges consacrées (Actes 21, 8-9).

    Philippe et Simon (Actes 8, 1-25)

    En ce jour-là éclata contre l’Église de Jérusalem une violente persécution. Sauf les apôtres, tous se dispersèrent dans les contrées de la Judée et de la Samarie. Des hommes pieux ensevelirent Étienne et firent sur lui de belles funérailles. Quant à Saül, il ravageait l’Église ; il pénétrait dans les maisons, en arrachait hommes et femmes, et les jetait en prison. Ceux donc qui avaient été dispersés allèrent de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la Parole.    

    C’est ainsi que Philippe, qui était descendu dans une ville de Samarie, y proclamait le Christ. Les foules unanimes s’attachaient aux paroles de Philippe, car on entendait parler des miracles qu’il faisait et on les voyait. Beaucoup d’esprits impurs en effet sortaient, en poussant de grands cris, de ceux qui en étaient possédés, et beaucoup de paralysés et d’infirmes furent guéris. Il y eut une grande joie dans cette ville.    

    Or il se trouvait déjà dans la ville un homme du nom de Simon qui faisait profession de magie et tenait dans l’émerveillement la population de la Samarie. Il prétendait être quelqu’un d’important, et tous s’attachaient à lui, du plus petit jusqu’au plus grand. "Cet homme, disait-on, est la Puissance de Dieu, celle qu’on appelle la Grande." S’ils s’attachaient ainsi à lui, c’est qu’il les maintenait depuis longtemps dans l’émerveillement par ses sortilèges. Mais, ayant eu foi en Philippe qui leur annonçait la bonne nouvelle du Règne de Dieu et du nom de Jésus Christ, ils recevaient le baptême, hommes et femmes. Simon lui-même devint croyant à son tour, il reçut le baptême et ne lâchait plus Philippe. A regarder les grands signes et miracles qui avaient lieu, c’est lui en effet qui était émerveillé.      

    Apprenant que la Samarie avait accueilli la parole de Dieu, les apôtres qui étaient à Jérusalem y envoyèrent Pierre et Jean. Une fois arrivés, ces derniers prièrent pour les Samaritains afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint. En effet, l’Esprit n’était encore tombé sur aucun d’eux; ils avaient seulement reçu le baptême au nom du Seigneur Jésus.  

    Pierre et Jean se mirent donc à leur imposer les mains, et les Samaritains recevaient l’Esprit Saint. Mais Simon, quand il vit que l’Esprit Saint était donné par l’imposition des mains des apôtres, leur proposa de l’argent.    

    - "Accordez-moi, leur dit-il, à moi aussi ce pouvoir, afin que ceux à qui j’imposerai les mains reçoivent l’Esprit Saint."    

    Mais Pierre lui répliqua :

    - "Périsse ton argent, et toi avec lui, pour avoir cru que tu pouvais acheter, avec de l’argent, le don gratuit de Dieu. Il n’y a pour toi ni part ni héritage dans ce qui se passe ici, car ton cœur n’est pas droit devant Dieu. Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur : la pensée qui t’est venue au cœur te sera peut-être pardonnée. Je vois en effet que tu es dans l’amertume du fiel et les liens de l’iniquité."          

    Et Simon répondit :        

    - "Priez vous-mêmes le Seigneur en ma faveur, pour qu’il ne m’arrive rien de ce que vous avez dit."

    Pierre et Jean, après avoir rendu témoignage et annoncé la parole du Seigneur, retournèrent alors à Jérusalem; ils annonçaient la Bonne Nouvelle à de nombreux villages samaritains.

    Philippe et l'eunuque (Actes 8, 25-40)

    L’ange du Seigneur s’adressa à Philippe : "Tu vas aller vers le midi, lui dit-il, sur la route qui descend de Jérusalem à Gaza; elle est déserte." Et Philippe partit sans tarder. Or un eunuque éthiopien, haut fonctionnaire de Candace, la reine d’Éthiopie, et administrateur général de son trésor, qui était allé à Jérusalem en pèlerinage, retournait chez lui; assis dans son char, il lisait le prophète Isaïe.  

    L’Esprit dit à Philippe: "Avance et rejoins ce char." Philippe y courut, entendit l’eunuque qui lisait le prophète Isaïe et lui dit :

    - "Comprends-tu vraiment ce que tu lis?"    

    - "Et comment le pourrais-je, répondit-il, si je n’ai pas de guide?"

    Et il invita Philippe à monter s’asseoir près de lui. Et voici le passage de l’Écriture qu’il lisait: Comme une brebis que l’on conduit pour l’égorger, comme un agneau muet devant celui qui le tond, c’est ainsi qu’il n’ouvre pas la bouche. Dans son abaissement il a été privé de son droit. Sa génération, qui la racontera ? Car elle est enlevée de la terre, sa vie.

    S’adressant à Philippe, l’eunuque lui dit :      

    - "Je t’en prie, de qui le prophète parle-t-il ainsi? De lui-même ou de quelqu’un d’autre?"    

    Philippe ouvrit alors la bouche et, partant de ce texte, il lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus. Poursuivant leur chemin, ils tombèrent sur un point d’eau, et l’eunuque dit :  

    - "Voici de l’eau. Qu’est-ce qui empêche que je reçoive le baptême ?"      

    Il donna l’ordre d’arrêter son char; tous les deux descendirent dans l’eau, Philippe et l’eunuque, et Philippe le baptisa. Quand ils furent sortis de l’eau, l’Esprit du Seigneur emporta Philippe, et l’eunuque ne le vit plus, mais il poursuivit son chemin dans la joie.    

    Quant à Philippe, il se retrouva à Azôtos et il annonçait la Bonne Nouvelle dans toutes les villes où il passait jusqu’à son arrivée à Césarée.

    Philippe à Césarée (Actes 21, 8-9)

    Philippe se retire à Césarée (Maritime). Il a quatre filles :
    "Repartis le lendemain, nous avons gagné Césarée où nous nous sommes rendus à la maison de Philippe l’Evangéliste, un des Sept, et nous avons séjourné chez lui. Il avait quatre filles vierges qui prophétisaient".

    La Légende Dorée de Jacques de Voragine

    Dans cette recension très célèbre du XIIIème siècle, Philippe a une mort plus paisible :
    "saint Jérôme dit, dans son martyrologe, que le 8ème des ides de juillet, il mourut à Césarée, illustre par ses miracles et ses prodiges ; à côté de lui furent enterrées trois de ses filles, car la quatrième repose à Ephèse (sans doute cette Hermione qu'on attribue parfois à l'apôtre Philippe). Le premier Philippe est différent de celui-ci, en ce que le premier fut apôtre, le second diacre ; l’apôtre repose à Hiérapolis, le diacre à Césarée"