Catégorie:Paraboles

De Wiki Maria Valtorta
Jésus instruit le peuple près de la mer - James Tissot

La parabole est une méthode d’enseignement basée sur la comparaison imagée à l’aide d’un récit. Le mot hébreu mâshâl, comme sa traduction grecque parabolê indique le fondement comparatif. On le retrouve dans les paroles introductives de Jésus : «est comparable à …», «à ceux qui leur ressemblent…»      

C’était en effet une des méthodes de la rhétorique des rabbins. Souvent le personnage du «roi» dans ces paraboles désignait Dieu qu’on pouvait nommer ainsi indirectement. Dans l’Évangile cette comparaison est employée plusieurs fois par Jésus. Le Fils du roi le désignant.      

Cet art oratoire est présent dans l’Ancien Testament[1] ou bible avant Jésus, mais Jésus l’utilise abondamment[2], recommandant même de l’utiliser dans l’évangélisation[3].  

Si on ne trouve que quatre ou cinq paraboles dans l’Ancien Testament, on en trouve dix fois plus dans l’Évangile.

Maria Valtorta les restitue toutes, en éclairant adéquatement leur sens comme pour la parabole des talents, mais elle en mentionne aussi des inédites.

La Parabole, forme usitée de l'art oratoire hébraïque : le Mâshâl - Daniel-Rops[4]

L'art de parler hébraïque n'avait rien de commun avec ce que les Grecs et les Romains entendaient par éloquence. Et saint Paul put le constater lui-même à Athènes, où l'on sait que son échec fut total ! L'ordonnance des idées, la démonstration logique, tout ce que Cicéron nous a appris à tenir pour fondamental dans l'art oratoire était radicalement étranger à l'esprit israélite — comme il l'est d'ailleurs aussi à l'esprit musulman. L'art de parler consistait non pas tant à convaincre par raisonnement qu'à établir un contact avec la sensibilité de l'auditoire. Le maître ès paroles était celui qui portait à une haute perfection ces moyens techniques qu'on a vu utiliser par des docteurs de la Loi, voire par les maîtres d'écoles, allitérations, correspondances, parallélismes, rythmes. La grande éloquence rejoignait tout naturellement la poésie. Sans qu'il y ait eu cependant de règles précises, de procédés nettement fixés, comme on les connaît dans la poésie grecque ou romaine, il arrivait souvent que la parole se cadençât en vers, de rythme volontiers impair, voire en strophes comportant même des refrains.            

Quant au fond même, le maître de la parole se reconnaissait à plusieurs traits. Il était capable de truffer son discours de quantité de citations du Livre saint, ou d'allusions que chacun de ses auditeurs reconnaissait au passage : par exemple, quand saint Jean Baptiste s'écriait : "Je suis la voix qui crie dans le désert, préparez la venue du Seigneur !" il cite mot à mot le prophète Isaïe et ses auditeurs le savaient. Toute affirmation devait être contrefortée par la parole de Dieu. Le grand "orateur" était capable, sur un thème, de multiplier les développements, comme un musicien improvise des variations sur une phrase mélodique donnée (…) Mais surtout un maître dans l'art de parler devait être un expert en mâshâl.        

Cette notion du mâshâl est fondamentale pour comprendre ce que pouvait être l'éloquence israélite; on en trouve d'ailleurs l'application en d'innombrables passages de la littérature écrite, Ancien ou Nouveau Testament, mais fondamentalement elle est liée à la parole. La langue hébraïque, concise, colorée, est gauche quand il s'agit de traduire les abstractions et les réalités supérieures: elle s'en tire par des images, des symboles, des comparaisons. Ce qui d'ailleurs est tout à fait conforme à la psychologie israélite, dont le pouvoir d'intuition est extraordinaire, qui voit d'emblée le trait topique, réaliste, familier, et excelle à en dégager une leçon. Le mâshâl, c'était précisément cela, cette façon de considérer un cas ou une situation de la vie réelle, pour que l'esprit et l'imagination s'en emparent afin de l'ériger en cas typique ou de soulever un problème. Ce procédé, très oriental, était-il un jeu ? nullement, car tout mâshâl devait être formulé en vue de la conduite de la vie et se référer, au moins implicitement, à la religion.            

La version grecque des Septante traduit souvent le mot mâshâl par parabolè, mais il serait erroné de croire que tous les meshâlim étaient des "paraboles", au sens que nous donnons à ce mot : la preuve en est qu'en hébreu le livre biblique des Proverbes s'intitule Meshâlim. La racine de ce mot évoque bien l'idée de "ressembler" ou de "comparer", mais son acception était plus vaste. (…)      

La "parabole" au sens que nous donnons à ce mot, c'est-à-dire la petite histoire aux allures de fable, d'où se dégage, d'une façon plus ou moins claire, une leçon morale ou spirituelle, était donc une des formes du mâshâl, un des moyens de faire surgir du fait concret, un développement frappant. Ce genre était fort utilisé. (…)  

Le Talmud en contient des centaines, dont beaucoup sont fort pittoresques. (…) Le genre du mâshâl-parabole semble même, au temps du Christ, s'être quelque peu fossilisé dans l'art des rabbis, car les mêmes comparaisons reviennent très souvent chez les uns et les autres, et bien souvent la rédaction manque de force et de vie.

Que Jésus ait connu le mâshâl et l'ait pratiqué, cela crève les yeux. Il était certainement impossible à un Juif de son temps de n'avoir pas entendu formuler par tel ou tel, répéter ensuite par des intermédiaires, de ces ingénieuses petites histoires. On trouve même dans le Talmud des "paraboles" qui sont à peu près les siennes, par exemple une sur les invités au festin de noces, une sur les Vierges folles. Il a pratiqué toutes les formes traditionnelles du mâshâl: c'est un mâshâl que le "Médecin, guéris-toi toi-même !" que cite saint Luc"; c'est un mâshâl que la courte sentence sur "ce qui entre par la bouche de l'homme" que rapporte saint Matthieu, et parmi les meshâlim-paraboles, il y en a de bien des genres, de longueur diverse, et de ton très différent".          

Ce qui est évident, lorsque l'on compare les paraboles évangéliques à celles des traités talmudiques, c'est que leur caractère est nouveau. Rien de stéréotypé, de conventionnel; on sent que la comparaison a jailli spontanément sur les lèvres de l'orateur; elle est simple, précise, d'un ton inimitable — qu'on ne retrouve pas dans les Actes des Apôtres et encore moins dans les Évangiles apocryphes —, vraie signature du Maître. La parabole évangélique, "partant des réalités les plus humbles, reflète avec netteté les concepts les plus élevés; compréhensible pour l'ignorant, elle se prête à la méditation de l'érudit. Littérairement parlant dénuée de tout artifice, elle dépasse par sa puissance d'émotion les artifices littéraires les mieux élaborés. Elle n'étonne pas, mais persuade, elle sait non seulement vaincre, mais convaincre. Du mot parabole est venu le mot parole. Cette dérivation voudrait-elle signifier que la parabole de Jésus est la parole la plus haute qui se soit élevée de l'homme, et, en même temps, celle qui venant de Dieu est descendue le plus bas ?

Dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé"

Paraboles de Jésus-Christ d’après l’œuvre de Maria Valtorta. Fascicule téléchargeable - Yohann Gaudreault

Durant la première année de Vie publique

  • La parabole du cheval préféré : Le Seigneur n'a pas manqué de bonté à l'égard de son peuple. Bien que celui-ci ai manqué de fidélité, des milliers et des dizaines de milliers de fois. Cette parabole, malgré les invraisemblances, démontre bien la pédagogie de l'art oratoire du Mâshâl EMV 61
  • La "parabole" des fourmis : Ce sont des fourmis, rien d'autre que des fourmis. Et pourtant elles sont fortes parce qu'elles sont unies. EMV 91
  • Parabole des champs différemment cultivés : Il en est de même des cœurs. Je suis le Soc et ma parole est le Feu. Pour préparer au triomphe éternel. EMV 111

Durant la deuxième année de Vie publique

Durant la troisième année de Vie publique

  • Parabole des ouvriers de la onzième heure : Alexandroscène de Phénicie devant un parterre cosmopolite, pour inciter tous les peuples à la conversion. EMV 329
  • Parabole du banquet où tous les invités se défilent (Luc 14,15-24). Ne pas confondre avec Mt 22,2-10 qui est reporté au en EMV 206. EMV 335
  • Parabole du figuier stérile (Luc 13, 6-9) pour illustrer la constance dans l’évangélisation qui vient de subir un revers à Corozaïn EMV 338
  • Parabole du Bon Berger, racontée au jeune Benjamin. EMV 352
  • Parabole de l’intendant infidèle mais rusé. Les riches aussi peuvent se sauver tout en étant riches (Luc 16,1-18) EMV 381
  • Parabole du chemin escarpé EMV 385
  • Parabole des deux fils : portrait spirituel de Judas EMV 394
  • Parabole des deux fils qui vont à la vigne (Matthieu 21,28-32) EMV 407
  • Parabole du sculpteur qui fait des œuvres parfaites avec des apprentis maladroits EMV 419
  • Parabole du roi qui envoie ses enfants dans le monde avec les mêmes deux pièces de monnaies de grandes valeur : le temps et la libre volonté. Jugement du roi, symbole du Jugement Dernier EMV 425
  • Le travail de la vigne appliqué au travail de l’âme : L'homme confie donc sa vigne inculte à celui qui la travaille : le libre arbitre; et lui commence à la cultiver. Plaine d’Esdrelon, juin/juillet de la 3ème année EMV 428
  • Parabole du bois verni : J'ai dit, au début, que la peinture est comme l'embellissement des vertus sur le cœur humain. Elle embellit et préserve le bois des vers, de la pluie, du soleil… EMV 434
  • Paraboles de Marie, la farine et la toile à l’intention d’Aurea EMV 434
  • Simon le Zélote dit la parabole de la vigne au milieu du monde pour illustrer la nécessité du sacrement de réconciliation. EMV 445
  • Parabole du batelier intransigeant : s’inspire d’une attitude de Pierre envers les romains sur le lac EMV 448
  • Parabole des deux fils qui suivent les dix monuments (commandements) en gravissant une montagne EMV 452
  • Parabole de la distribution des eaux : Celui qui est riche est le dépositaire de la richesse que Dieu lui accorde avec l'ordre d'en être le distributeur pour ceux qui souffrent. EMV 467
  • Parabole de la grenade : A quoi comparerai-je le monde en général, et en particulier la Palestine ? [...] Je le comparerai à cette grenade. EMV 484      
  • Parabole du roi puissant, dont le royaume était très vaste, et qui voulut aller un jour visiter ses sujets. EMV 489  
  • Parabole de la veuve et du juge inique (Luc 18,01-08). EMV 505
  • Parabole des différentes maisons du Père : "Dans la Maison de mon Père, il n'y a pas de séparations ni de différences pour ceux qui arrivent à croire en Lui et à pratiquer sa Loi qui est le code de sa volonté, pourvu que l'homme vive en juste pour avoir une récompense éternelle dans son Royaume." EMV 501
  • Parabole de l'homme riche et de l'enfant pauvre : choisir l'amour plutôt que la richesse. EMV 513
  • Courte parabole sur l'esprit qui s'élève et celui qui descend. EMV 515
  • Parabole des malades qui guérissent EMV 523
  • Parabole du publicain et du pharisien (Luc 18, 9-14) EMV 523
  • Parabole de la goutte d'eau sur la pierre dure EMV 558
  • Parabole de l'âme comparée à un vêtement EMV 567
  • Parabole des mal conseillés - Silo EMV 569
  • Seconde parabole des mal conseillés - Lébona EMV 570
  • Troisième et dernière parabole sur les mal conseillés EMV 572
  • Parabole du jeune homme riche : "Dis-moi, bon Maître : que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ?" (Matthieu 19,16-30 - Marc 10,17-31 - Luc 18,15-30) EMV 576

Dans les autres ouvrages de Maria Valtorta

Les Cahiers de 1943

  • 21 juin : Comme vous (P. Migliorini) voyez, n’ayant pas été dérangée par des bavardages inutiles, j’ai pu écrire sous dictée et, hormis un mot mal écrit en première page, et que j’ai refait, il n’y a pas de ratures.
    Cette parabole des eaux me plaît beaucoup. Elle me rafraîchit l’âme et la chair, brûlante de fièvre tout comme l’âme qui a toujours peur de se tromper.
    J’ai effectivement un peu d’avarice spirituelle et je me dépouille à contrecœur des dons que me fait le bon Jésus. J’ai l’impression de m’arracher un morceau de cœur et de le jeter sous les pieds d’autrui. Mais je m’en corrigerai.
    Comme vous voyez, de mon lit, la main dans celle de Jésus, j’ai fait un beau voyage dans les pays du sud. Jamais je n’aurais pu me l’imaginer quand je me suis réveillée ce matin d’un sommeil court et interrompu... Jésus sait que j’aime voyager et il m’a transportée par-miles palmiers et les gazelles.          
  • 28 juin : Je vais maintenant t’expliquer deux points de l’Évangile, l’un de Matthieu (Matthieu 22, 1-14) et l’autre de Luc (Luc 14, 16-24). En réalité, il s’agit d’une seule parabole, mais exprimée avec quelques différences. Il ne faut pas s’étonner qu’on trouve de telles différences chez mes évangélistes. Lorsqu’ils écrivaient ces pages, c'étaient encore des hommes, déjà élus mais pas encore glorifiés.
  • 10 juillet : “Écoute, Maria. Tu connais la parabole du père qui a deux fils; l’un dit : ‘Oui, père’, et puis ne fait rien; l’autre dit : ‘Non, père’, et puis fait ce que son père lui demande ?  
  • 12 août : “Ma chère âme, écoute la parabole de la perle. Un grain de sable emporté par les vagues de la mer est avalé par les valves d’un mollusque. Un petit caillou, brut et sans valeur, un minuscule fragment de roche, un éclat de ponce, toutes choses qui ne méritent pas un regard…    
  • 4 octobre : (mort de sa mère) En cette heure, je te présente une de mes paraboles. C’est celle du figuier stérile. Ne pleure pas, Maria. Tu sais déjà à qui je fais allusion. Ne pleure pas. J’ai donné à ta mère les mêmes soins que le vigneron à la plante paresseuse. Fais-m’en des louanges, Maria, parce que j’ai usé d’infinie miséricorde avec l’âme qui t’était si chère.          
  • 10 novembre : Maria, écris une fois de plus l’explication de la parabole du semeur. Je vais te la dicter pour une catégorie spéciale de personnes dont l’erreur m’attriste. Erreur d’imprudence chez les uns, erreur d’orgueil chez les autres, erreur de révolte chez d’autres encore et de scandale dans une autre catégorie.

Les Cahiers de 1944

  • 4 juin : Êtes-vous des Samaritains? Je le sais. Mais ma parabole parle d’un bon Samaritain qui soigne les blessures non soignées par les fils de la Loi qui passent outre, absorbés qu’ils sont par la hâte de servir Dieu. Ils ignorent que l’on sert mieux Dieu par l’amour que par les pratiques rituelles.      
  • 21 juin : Maintenant, écoute cette parabole qui vous est adressée.
    Un homme aime une femme. Il l’a trouvée belle, on lui a dit qu’elle était bonne, pure et modeste, et il a senti de l’affection monter dans son cœur, et avec elle l’espoir de pouvoir prendre cette femme pour épouse et faire d’elle la perle de sa maison.
    Il se fait présenter à ses parents et leur demande la jeune fille. Ils lui accordent sa main. Il fait alors preuve de mille attentions pour tenter de conquérir son affection…
  • 29 juin : Quant à la vie... Oh! La vie, une fois passée, ne revient plus jamais. Il vous est donné une heure d’éternité, un moment d’éternité pour conquérir l’Eternité. N’as-tu jamais considéré que l’on pourrait appliquer cette raison à la parabole des mines dont parle Luc (Luc 19, 11-27) ? Il vous est donné une seule pièce de monnaie d’éternité.    
  • 22 juillet : (Vision du martyre de sainte Cécile) Après la lecture de l’Evangile, chanté par un jeune diacre, le Pape se lève. Je l’appelle comme cela parce que j’entends une mère le désigner de cette manière à son enfant, assez turbulent. Le passage choisi était la parabole des dix vierges, sages ou folles (Matthieu 25, 1-13). Le Pape dit : «Propre aux vierges, cette parabole s’adresse néanmoins à toutes les âmes, puisque les mérites du sang du Sauveur et la grâce les rendent de nouveau vierges et font d’elles des enfants en attente de l’Epoux…  
  • 20 octobre : Tu avais besoin d’arriver à pardonner pour mériter de m’avoir pour Maître de la façon dont tu m’as aujourd’hui. Juge, à partir de là, quel est le mérite du pardon! En outre, réfléchis et comprends par le biais d’une parabole. L’époque actuelle te permettra de la goûter mieux qu’en des temps normaux, où l’on ne sentait que la saveur du pain sans connaître la difficulté de sa production.
    Une femme veut faire un pain pour sa famille. Elle a de la bonne farine en abondance. Elle possède aussi les ustensiles qui lui permettront de le pétrir, elle a l’eau, le four…          
  • 25 novembre : Tu n'es rien. Mais je suis entré dans ton "rien", et j’ai dit "Vois, parle, écris." Ce rien est devenu mon instrument. Or ce qui est à moi est toujours consacré et doit être traité comme tel.
    Écoute cette parabole. Chez un orfèvre, il y a divers calices en argent, les uns travaillés en bosselage, avec art et ornés d’or et même de pierres précieuses, les autres tirant leur beauté uniquement du métal et de leur forme simple et évasée, tels des calices de lys sur une fine tige…

Les Cahiers de 1945 à 1950

  • 7 janvier 1946 : C’est une racine présomptueuse et c’est elle, justement, qui nuit à la plante. Elle a choisi sa propre voie, qui n’est pas la bonne voie. C’est la racine la plus forte, mais aussi la plus néfaste. Soit tu cèdes, soit je la coupe. Et dans ce cas, tu souffriras vraiment. En effet, l’Amour infini lui-même se doit d’être juste pour ton bien. Et céder à ton orgueil serait me montrer injuste envers toi, que j’ai créée pour mon jardin.
    Et la plante? Toute à son obstination, elle refusait de céder.
    Que fit alors Jésus? Il prit les ciseaux et coupa la racine orgueilleuse et entêtée, puis il porta la plante, qui pleurait de douleur de s’être vue taillée et son caprice dominé, pour la planter dans sa plate-bande.
    C’est là une parabole, ma fille et épouse. Es-tu capable de la méditer et d’en mettre le fruit en pratique? Je t’aide, parce que je suis le Maître. Ecoute-moi. Mes épouses sont les plantes fleuries…  
  • 7 janvier 1947 : Idem «Dimanche de la Sainte Famille» du Livre d’Azarias.    
  • 30 septembre 1947 : Je parlais simplement dans les paraboles parce que je m’adressais à des foules populaires. Mais lorsque je m’adressais à des personnes cultivées, Israélites, romaines ou grecques, je parlais d’une façon plus appropriée à la Sagesse parfaite.

Livre d’Azarias

  • Dimanche de la Sainte Famille, 1er dimanche après l’Épiphanie. Je vis dans la joie des premiers jours de l'année. Quelle joie! Combien d'intimes leçons de Jésus durant mes longues nuits de malade! Que d'amour ! Depuis la nuit du 2 au 3 sa main m'a enlevé ce spasme qui empêchait mon estomac de supporter la moindre nourriture et puis... Ce matin, la douce parabole des deux lumières. Mais je ne l'écris pas car l'ordre ne m'en est pas donné. Désormais, il me donne beaucoup de leçons secrètes, tellement douces, mais il dit que c'est inutile que je les écrive. Alors, j'obéis.

Leçons sur l’épître de saint Paul aux romains

  • Leçon n°25 : C'est cela votre habit de noces (la volonté mue par l’amour de Dieu), l'habit dont Jésus a parlé dans la parabole du festin des noces royales (Matthieu 22,1-14). Malheur à celui qui ne file et ne tisse pas son habit pendant la journée terrestre. À celui qui ne tire pas le fil et le métier du tissage d'une assidue volonté intérieure de faire ce que la Loi de Dieu lui propose, ou ce que Dieu lui présente. Malheur à celui qui renonce à la lutte continuelle entre, d'une part, la volonté de l'homme intérieur, sa bonne volonté, et de l'autre, la loi du péché qui est dans vos membres, avec le mal qui vous entoure et vous tente: le monde et le démon. Malheur à celui qui renonce à l'effort quotidien qu'exige la préparation de son habit de noces, et qui néglige de l'enrichir avec les bijoux déjà conquis.    
  • Leçon n°36 : Si on se laissait aller à penser que Dieu prédispose des choses dans un but mauvais, cela reviendrait à dire que la prédestination à la grâce elle aussi est un mal, puisqu'il arrive souvent qu'elle devient comme le talent non productif de la parabole (Matthieu 25, 14-30). C'est à cause du jugement injuste du paresseux à l'égard de son maître, que le maître enlève son talent au paresseux, et le donne à d'autres qui seront capables de le faire fructifier.      
  • Leçon n°43 : En d'autres circonstances (voir le chapitre 22 de Mathieu, et les chapitres 14 et 18 de Luc), il avait enseigné que les appelés ne sont pas tous élus, si par orgueil ils manquent de respect envers leur Roi bienveillant. Que les premières places dans le Royaume et au banquet céleste sont réservées pour ceux qui sur la Terre sont humbles, et charitables envers les pauvres. Que la prière de l'humble est précieuse aux yeux de Dieu, mais que la prière de l'homme orgueilleux qui se juge parfait seulement parce qu'il possède l'extériorité de la Loi est méprisée par Dieu.
    Le Maître parlait pour tous. Mais qui avait-il à l'esprit ? Qui visait-il sous le voile des paraboles et des leçons ? Il visait Pierre, l'humble qui a été exalté à cause de son humilité, sa droiture et sa bonté. Il visait Judas Iscariote, qui a été abaissé pour sa morgue, sa triple concupiscence, sa fausse fidélité à la Loi et au Christ, ses calculs d'adulte — et d'adulte rusé — chez qui même un soupir était fait avec duplicité. À Pierre - un enfant même s’il était adulte -, a été donné le Royaume spirituel : la Papauté, et le Royaume céleste, la sainteté. Judas, lui, l'intelligent vaniteux, devenu malveillant envers le Roi infiniment bienveillant, a fini par être exclu du Royaume de Dieu et jeté dans l'obscurité et les tourments de l'enfer.

Dans les textes fondamentaux chrétiens

Dans le catéchisme de l'Église catholique

  • CEC § 546 :  Jésus appelle à entrer dans le Royaume à travers les paraboles, trait typique de son enseignement (cf. Marc 4, 33-34). Par elles, il invite au festin du Royaume (cf. Matthieu 22, 1-14), mais il demande aussi un choix radical : pour acquérir le Royaume, il faut tout donner (cf. Matthieu 13, 44-45) ; les paroles ne suffisent pas, il faut des actes (cf. Matthieu 21, 28-32). Les paraboles sont comme des miroirs pour l’homme : accueille-t-il la parole comme un sol dur ou comme une bonne terre (cf. Matthieu 13, 3-9) ? Que fait-il des talents reçus (cf. Matthieu 25, 14-30) ? Jésus et la présence du Royaume en ce monde sont secrètement au cœur des paraboles. Il faut entrer dans le Royaume, c’est-à-dire devenir disciple du Christ pour "connaître les mystères du Royaume des cieux" (Matthieu 13, 11). Pour ceux qui restent "dehors" (Marc 4, 11), tout demeure énigmatique (cf. Matthieu 13, 10-15).

Notes et références

  1. Par exemple : 2 Samuel 12,1-4 ; 2 Samuel 14,4 ; 1 Rois 20,39 et Isaïe 5,1-8. C’est un reproche qu’on adresse à Ézéchiel (Ézéchiel 21,5).
  2. Cf. Matthieu 13,34 et Marc 4,33.
  3. Matthieu 13,10-11..
  4. Daniel-Rops de l’Académie française, La vie quotidienne en Palestine au temps de Jésus, Hachette 1961, p. 324 et suivantes.